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« Si leurs fils ne sont jamais retrouvés, si le ngambi ne révèle pas ce qui leur est arrivé, on ne racontera pas le chagrin de ces mères. La communauté oubliera les dix jeunes initiés, les deux hommes d'âge mûr, évaporés dans l'air au cours du grand incendie. Du feu lui-même, on ne dira plus rien. Qui goûte le souvenir des défaites ? »
Nous sommes en Afrique sub-saharienne, quelque part à l'intérieur des terres, dans le clan Mulungo. Les fils aînés ont disparu, leurs mères sont regroupées à l'écart. Quel malheur vient de s'abattre sur le village ? Où sont les garçons ? Au cours d'une quête initiatique et périlleuse, les émissaire du clan, le chef Mukano, et trois mères courageuses, vont comprendre que leurs voisins, les BWele, les ont capturés et vendus aux étrangers venus du Nord par les eaux.
Dans ce roman puissant, Léonora Miano revient sur la traite négrière pour faire entendre la voix de celles et ceux à qui elle a volé un être cher. L'histoire de l'Afrique sub-saharienne s'y drape dans une prose magnifique et mystérieuse, imprégnée du mysticisme, de croyances, et de « l'obligation d'inventer pour survivre. »
Le thème abordé est puissant : les débuts de l'esclavage dans les terres sub-saharienne et le rôle des différents peuples/ethnies dans ce développement. Malheureusement, j'ai eu énormément de mal à me plonger dans ce roman, les personnages sont très nombreux et ont des noms ressemblants (Mutango / Mukano / Mulango / Eyabe / Ebeise / Ebusi...) ce qui a rendu, à mes yeux, la lecture de ce roman très difficile. J'en ressors avec l'envie d'en découvrir plus sur cette période de l'histoire, peut être à un moment où je serai plus réceptive!
Entre conte et roman historique, un roman à la fois sombre et plein de poésie, plein de mystère et de merveilleux, mais aussi de violence et de douleur. Un roman qui a pour coeur une question : comment ceux qui n'ont pas été enlevés et vendus pour la traite des noirs ont-ils compris, vécu, ressenti et transmis le souvenir de ces méfaits. Et, derrière, apparaît toute l'histoire à venir du continent.
Il s'agit d'un très beau livre Il traite de l'horreur de l'esclavage dans un style fluide, poétique, très plaisant tout en permettant de se rendre compte à quel point il s'agissait d'une tragédie incommensurable, tant pour celui qui est enlevé que pour tous ceux qui lui sont chers et qui souffrent à la fois de l'absene et de ne pas savoir ce qui s'est passé.Certains partent à la recheche de la vérité au péril de leur vie, et à la rencontre de grandes désillutions.
L'écriture est magnifique et soignée, mêlant l'intrigue proprement dite ( qu'est il donc arrivé à ces jeunes disparus? ) et un témoignage sur les traditions africaines , ainsi qu'une réflexion sur la mise en place des mécanismes organisant l'esclavage via la traite des Noirs et le commerce triangulaire. Néanmoins j'ai eu du mal à lire ce livre de façon fluide : de part les sonorités et vocabulaire d'abord auxquels je ne suis pas habituée et aussi parce que le propos de fond est tellement riche en réflexion sur la condition humaine , la spiritualité , la maternité , l'esclavage , les luttes de pouvoirs , que souvent mon esprit se détachait du récit pour suivre un axe de réflexion sur ces thèmes et me rendait la lecture difficile.
Résumé
« Si leurs fils ne sont jamais retrouvés, si le ngambi ne révèle pas ce qui leur est arrivé, on ne racontera pas le chagrin de ces mères. La communauté oubliera les dix jeunes initiés, les deux hommes d'âge mûr, évaporés dans l'air au cours du grand incendie. Du feu lui-même, on ne dira plus rien. Qui goûte le souvenir des défaites ? »
Nous sommes en Afrique sub-saharienne, quelque part à l'intérieur des terres, dans le clan Mulungo. Les fils aînés ont disparu, leurs mères sont regroupées à l'écart. Quel malheur vient de s'abattre sur le village ? Où sont les garçons ? Au cours d'une quête initiatique et périlleuse, les émissaire du clan, le chef Mukano, et trois mères courageuses, vont comprendre que leurs voisins, les BWele, les ont capturés et vendus aux étrangers venus du Nord par les eaux.
Dans ce roman puissant, Léonora Miano revient sur la traite négrière pour faire entendre la voix de celles et ceux à qui elle a volé un être cher. L'histoire de l'Afrique sub-saharienne s'y drape dans une prose magnifique et mystérieuse, imprégnée du mysticisme, de croyances, et de « l'obligation d'inventer pour survivre. »
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