Résister : Nouvelles Prix Louise Weiss 2014
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- Collectif (Écrivain)
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Tout est une question de petits plaisirs que l’on grandi dans sa tête. Car qui l’empêchera de croire qu’il ya des fées dans les arbres, qu’il y a des monstres sous son lit, que le chemin vers la fac n’est qu’une grande aventure, semée d’obstacles et pleine de joies immenses, un paradis vert plein de plaisirs furtifs ? Qui l’en empêchera ? Alors certes, il y aura ces instants où tout sera morne, ces instants où tout se fige, se glace et s’enlise, ces instants mécaniques qui nous rendent automate, mais à chaque fois, rien ne l’empêchera de changer son regard, d’irradier sa morne vie d’une lumière bouleversante, et de voir le jour éclatant dans chacun de ses actes quotidiens. C’est là l’unique moyen. Car, la pureté de l’enfance n’est que cet instinct de vie qui irradie tout, qui gonfle et grandit tout, qui sublime, rend le trivial divin.
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J’ai moi-même lu les dix nouvelles soumises aux votes des étudiants de l’Université et voté pour trois d’entre elles.
Il paraissait évident qu’A l’endroit où elle résiste récolterait de nombreux suffrages : la lecture est mystérieuse et touchante, tandis que la chute est totalement bouleversante et surprenante. C’est pour cette raison que je l’avais mise en seconde position dans mes notes ; j’avais noté « très jolie nouvelle. Nécessité de la relire pour en saisir les subtilités, comprendre que la 2nde interprétation était là depuis le début. Dommage, peut-être, qu’on n’en sache pas plus sur les circonstances de l’accident. Un peu étrange les liens entre la thèse/le bilan sur la vie étudiante et le don d’organe : le fait de profiter de la vie, de vivre ? ». Après cette 1ère nouvelle, je me suis dit que les autres devaient promettre…
Mon premier vote a porté sur Mais le vert paradis. Un peu plus étrange, plus absurde, moins ciblée, cette nouvelle m’avait beaucoup touchée et je savais que beaucoup de gens passeraient à côté, raison pour laquelle je l’ai mise avant A l’endroit où elle résiste. J’avais écrit sur cette nouvelle : « choupi choupi ! Vraiment bien. Les personnages ressentent un ennui, un vide que je ressens régulièrement. Ils font les fous, ils tentent de profiter des plaisirs simples, de se remémorer leur enfance… Comment ne pas se reconnaître en eux, qui boivent du thé coquelicot, qui essaient de trouver le charme de la vie ? »
Si mes deux nouvelles préférées étaient évidentes, j’avais ensuite beaucoup hésité entre La physique ne passera pas et La peau de l’ours. Au final, j’avais dû voter pour La peau de l’ours, mais parce que je savais que La physique ne passera pas plairait à beaucoup de monde.
Pour La peau de l’ours, j’avais noté « ça fait réfléchir ! Un peu long à déclencher la compréhension, sans doute à relire pour en saisir les nuances. Une jolie balade dans Strasbourg, une invitation à s’assumer. »
Pour La physique ne passera pas : « Vraiment très chouette. Ca donne envie d’y croire ! Un peu moins philosophique ou bouleversant que les précédents, mais largement cool tout de même ! Difficile à classer… Dommage que tous les principaux protagonistes soient des hommes, quoi. Mais très bien raconté, se lit tout seul. »
Concernant Femme fatale, j’avais écrit : « pas mal. Le début ressemble un peu à Twilight, le combat contre la circulaire sur les étudiants étrangers est chouette. La fin, par contre… C’est en fait l’histoire d’un gars, en couple, qui tombe amoureux d’une autre fille et pour lui faire plaisir combat cette circulaire, mais sa copine le surprend en train de la tromper. Mouais. Ca veut dire quoi, tout ça ? Que le gars est fautif d’avoir succombé au charme d’une autre fille ? Que lorsqu’on se bat pour des idées, ce n’est pas forcément pour les idées en elles-mêmes mais inspiré par nos propres intérêts ou besoins ? »
Et pour Ondes silencieuses : « émouvant. Pareil que la 1ère, il faut relire pour comprendre de quoi il en retourne réellement. Mais… il manque quelque chose, un je-ne-sais-quoi. »
En conclusion, tous les lauréats méritent leur place et leur récompense, j’ai hâte de voir les nouvelles proposées en 2015 :)
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Résumé
"Résister", tel était le thème proposé pour la première édition du Prix Louise Weiss de littérature des étudiants de l’Université de Strasbourg. Il se décline ici sous les formes les plus inattendues, allant du récit réaliste à la nouvelle fantastique en passant par la prose poétique. Préfacé par l’écrivain et cinéaste Philippe Claudel, le présent volume rassemble les six nouvelles les plus appréciées par un jury composé de l’ensemble des étudiants de l’université. Le lecteur y trouvera aussi bien la fraîcheur de l’imagination libre que le souci de "l’être vrai". Ainsi que l’écrit Philippe Claudel : "Ces jeunes textes sont des aubes".
Nouvelles :
Marion Chatain – À l’endroit où elle résiste
Léa-Marie Grotzinger – Ondes silencieuses
Pauline Boireau – La physique ne passera pas !
Haïla Hessou – La peau de l’ours
Gauthier Delatron – Mais le vert paradis
Marc Eynaud – Femme fatale
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