Un feu dévore un autre feu
Auteur
- Hervé Bazin (Écrivain)
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Classement en biblio - 13 lecteurs
extrait
Avant Maria, tout était simple pour Manuel : il n'avait pour ainsi dire pas de vie personnelle ; elle se confondait avec cette vie professionnelle où il tenait tout entier, massif, prévisible autant que disponible, net de scrupules comme d'hésitations. Il n'avait pas fait vœu de chasteté. Mais de ses brèves aventures il s'estimait absous par l'action, par l'intérêt voué à l'essentiel. L'amour... Il l'a d'abord ressenti comme un abandon d'une solitude surpeuplée - surpeuplée de compagnons de lutte -, et de temps en temps ça lui revient. Il s'en veut comme un défroqué d'avoir plongé dans le mélo, qu'il tenait naguère pour indécent. »
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Dans ce roman, drames amoureux et politique se mélangent et se nourrissent. J'ai été touchée par l'histoire de Maria et Manuel, intelligemment restituée par la plume d'Hervé Bazin, et je recommande chaudement cette lecture (d'ailleurs assez rapide).
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Date de sortie
Un feu dévore un autre feu
- France : 1980-03-01 - Poche (Français)
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Résumé
Le lieu? Un de ces pays du « nouveau continent» où l'on parle un espagnol différent du castillan de lycée. L'époque ? La nôtre, à l'heure où les militaires renversent le parti populaire au pouvoir et traquent ses plus humbles fidèles comme ses têtes d'affiche.
A cette heure même où les blindés sillonnent la ville, le sénateur Manuel Alcovar se trouve coincé dans une église avec Maria Pacheco qui l'a entraîné là pour assister au mariage de sa demi-soeur Carmen.
Il rage, Manuel, de n'avoir pas combattu avec les siens. Maintenant, s'il veut survivre, il doit se terrer. Où ? Maria, dont la famille - toute la noce - a été fauchée par un char, Maria, qui n'a plus que lui, l'emmène vers l'ambassade de France. Trop tard pour y entrer. Mais l'attaché culturel, Olivier Legarneau, les cache à son domicile.
Dans leur asile précaire commence pour Manuel et Maria une longue réclusion qui, malgré une fin tragique, sera transfigurée par l'amour.
Si pour 1 action et le décor le récit s'apparente à Pour qui sonne le glas ? d'Hemingway, la critique n'y a pas découvert sans raison une version moderne de Roméo et Juliette.
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