Fanal, Tome 2 : Contre jour et incendie

J’ai un peu moins accroché à ce deuxième tome, on voyait moins les personnages que j’avais appréciés dans le premier.

Et j’ai eu un peu de mal avec la tournure des événements, mais ça reste une bonne lecture.

Dans ce 2e tome, quelques années sont passées, Fanal est un jeune adulte. Il est toujours a contre-jour et contre tout attente travail pour l'école.

je trouve que dans le premier tome il y avait un peu plus d'aventures et d'action que dans ce 2e tome. Alors que j'ai été pris par l'histoire du 1e livre; J'ai été un peu moins dans celui ci. Mais comme l'histoire évolue avec Fanal, cela change le livre.

Dans ce livre, on retrouve aussi des personnages oubliés et on en rencontrent des nouveaux un peu spéciaux, mais qui ne l'ai pas dans ce livre.

Cette suite est malgré tout intéressante et donne envie d'en savoir encore plus en lisant le 3e tome.

Je retrouve Fanal 4 ans plus tard, il a mûri, il a grandit. Il conserve toujours au fond de lui ses souffrances, ses peurs…

Ce n’est pas un héros comme on se les imagine, Fanal est fragile, doute de lui, mais entre la recherche de rédemption qu’il sait impossible a avoir, son souhait de vengeance oublié, ses responsabilités envers les siens et Contre-jour, sa force de caractères dévoile.

L’auteure nous replonge dans le monde gris, froid et rude des Landes Transies. Toujours sans concession sur les valeurs humaines, les personnages qu’elle nous présente sont subtilement travaillés, ni bons ni mauvais mais respectant des codes ancestraux et leur propres croyances.

Rien n’est simple dans ce monde, tout est ambiguë, il est difficile de se fier en quiconque. L’honneur n’est plus de mise, seule la survie compte.

Un tome 2 qui sur un ton posé, sombre, à l’image des Landes Transies reste haletant, prenant. L’auteure nous laisse à nouveau avec une fin qui nous donne qu’une envie : lire le tome 3.

On retrouve Fanal 4 ans après le drame, il est chargé de missions par le Protal de l'école Contre-jour. Après l'épidémie qui a réduit les rangs des élèves et des professeurs de l'école, il lui faut demander aux clans des Landes de confier plus d'enfants pour renforcer les effectifs.

A cette occasion, Fanal va découvrir ce qui se trame dans le pays et il devra affronter ses démons : ceux de son propre clan…

Quel plaisir de retrouver les héros et la plume d'Emilie Chevallier. Fanal a bien changé, il ne se remet pas du drame arrivé à son groupe d'amis de l'école et contient mal sa culpabilité.

J'ai beaucoup aimé ce qu'il est devenu, un personnage complexe qui ne sait plus ce qui l'anime : sa vengeance envers son clan qui l'a abandonné ? Sa responsabilité pour les conséquences de la tentative d'évasion ratée ? Ses recherches de son amie Aube qu'il n'a pas commencées ? Ce rôle vis-à-vis de Contre-jour à qui il ne doit plus rien ? Ce nouvel ami rencontré au caravansérail ? Cette petite fille recueillie qu'il hésite à confier à l'école ? Etc…

Emilie Chevallier n'hésite pas à nous replonger dans ce monde triste et rude, où l'on ne voit plus ni le soleil ni les étoiles et où règnent ce froid mortel et ces luttes incessantes. Chez elle pas de pitié, même la beauté est altérée, rien n'est ni tout blanc ni tout noir et Fanal va devoir choisir celui qu'il veut être : le héros de tous, bras de la vengeance, ou le protecteur de ceux qu'il aime.

En auteur sadique elle nous prouve que même là où réside le désespoir il reste encore une lueur mais très, très loin, oui faudrait pas non plus que ce soit facile !

J'ai adoré ce deuxième tome, Emilie Chevallier a donné de la profondeur à ses personnages et détaillé la vie dans les clans et les caravansérails. Son écriture est précise, sans concessions et garde ce côté sarcastique qui me fait beaucoup rire même dans le drame.

Ce roman confirme mon opinion sur cette auteure qui m'emmène avec elle dans ses mondes imaginaires avec une facilité remarquable : elle va encore nous étonner, croyez-moi ! J'ai hâte de lire le 3ème tome, vraiment hâte…