Commentaires de livres faits par Lisly
Extraits de livres par Lisly
Commentaires de livres appréciés par Lisly
Extraits de livres appréciés par Lisly
– On faisait le point, dit-il.
– Ah, c’est comme ça qu’on appelle ça maintenant ? ricane quelqu’un derrière Bold.
Des tables rondes se détachent sur le carrelage de mosaïque bleue, des jeunes se serrent autour des tables, se prennent en photo, boivent dans des tasses en faïence. Je porte un sweat gris trop grand pour moi, mes cheveux bruns sont séparés par une raie et retenus de deux côtés par des pinces. J’entends la voix de Sam avant de le voir, il prend une commande derrière le comptoir. Sam et sa tignasse sombre. Il semble plus grand, peut-être à cause du tablier. Je choisis une table à l’autre bout de la salle. J’étale mes cahiers, j’inspire profondément pour me donner le courage de l’approcher, cette fois-ci, même si c’est juste pour commander une boisson. Quand je lève les yeux, Sam est déjà devant moi avec une tasse fumante.
Mais pas ce jour-là.
"Est-ce que tu es gay ?"
Je me souviens, quand j'ai vu ce message, une vague de chaleur m'a balayé. J'ai fait ce que j'ai toujours fait, j'ai répondu comme toujours :
"Non. Et toi ?
- Non?"
"Je te vois bien en prépa. HEC. Ou hypokhâgne. Avec un niveau scolaire comme le tien, il serait dommage de ne pas aller le plus loin possible, Tessa."
Le plus loin possible, si on ne sait pas où on va, c'est complètement débile.
Nina battit des cils dans sa direction.
-Tu saurais pas reconnaitre du bon temps s'il s'asseyait sur tes genoux et te collait une sucette dans la bouche...
- Cela semble en effet cohérent au vu de ton mode opératoire (Elle s'arrête un instant avant de poursuivre). Tu es trop grande pour moi de toute façon.
Cette dernière phrase me fait cligner des paupières.
- Attends… tu veux dire que tu aimes les filles?
Zila hausse les épaules, le regard perdu dans la foule.
- Pas trop grandes
Toute la bande, mise hors-jeu avec un seul tir.
Avec un petit rictus, je souffle au bout du canon de mon disrupteur avant de le ranger dans mon étui.
- Personne n'aime les frimeurs, tu sais, bébé frangin ? marmonne Scarlett.
Scarlett regarde son frère prendre place sur le coussin moisi à côté d'elle en se tenant l'entrejambe. Elle fait une moue compatissante.
- Mon pauvre chou, elle t'a réduit les glaouis en purée, pas vrai ?
- Il me reste l'adoption, gémit notre Alpha.
- Si ça peut te remonter le moral, ton coquard te va à merveille. Il fait ressortir le bleu de tes yeux.
Assise aux commandes du Zéro, je passe en revue les lignes de données et la flopée de signaux qui clignotent dans le cockpit. Autour de moi, le vaisseau tremble de toutes parts. On ne peut pas dire que la situation soit sous contrôle, loin de là. La seule chose qui me tranquillise un minimum, c'est le morceau d'électro-pop qui pulse par dessus le chaos général - un peu plus tôt, j'ai trouvé comment brancher mon unicom sur les haut-parleurs du pont et "Serre-moi fort", le dernier single de Brittneee Vox, tourne en boucle dans la cabine.
- Chef, oui chef.
Zac Efron, si tu tombes sur ce livre, s’il te plaît appelle-moi.
Plus sérieusement, ce livre est pour celles et ceux qui m’ont donné de la force et du soutien pendant toutes ces années.
A toutes ces personnes que j’ai rencontrées et qui, sans s’en rendre compte, ont été des étapes importantes dans ma vie et ont nourri ma confiance en moi, assez de confiance pour arriver dans les bureaux de Robert Laffont et affirmer « Je vous jure qu’on doit faire ce bouquin !».
A tous mes abonnés, ce qui m’apprécient et m’acceptent comme je suis, mais également à ceux qui me détestent et qui vont tout de suite médire sur Twitter : j’espère que ce livre vous apportera de la joie, un coup de boost, de la motivation et de l’ambition ou au moins un peu de divertissement.
Et surtout, je dédie ce livre à ma maman et mon papa parce que, sinon, ils vont mal le prendre.
Telle était sa marque de fabrique. Se renseigner. Enquêter.
Savoir.
D’abord, les trois hommes étaient restés immobiles, rendus stupides par la surprise.
Et puis, quand l’hébétude s’était dissipée, ils s’étaient mis à parler en même temps, entrecroisant leurs phrases sans s’écouter.