Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 937
Membres
1 014 354

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Tête-à-tête sous la neige



Description ajoutée par GOemiiliieTH 2018-09-22T22:32:50+02:00

Résumé

Une tempête de neige à deux jours de Noël, et voilà Keira coincée dans un bed and breakfast en compagnie de l’arrogant Matteo Valenti ! Mais il y a pire encore : ils vont devoir partager une chambre, dotée d’un seul lit…

Afficher en entier

Classement en biblio - 11 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Underworld 2020-10-01T08:07:22+02:00

** Extrait offert par Sharon Kendrick **

1.

— Monsieur Valenti ?

La douce voix de son chauffeur s’insinua dans ses pensées, et Matteo s’adossa contre le siège en cuir sans cacher son exaspération. Il songeait à son père. Mettrait-il vraiment à exécution l’impensable menace qu’il lui avait lancée juste avant son départ de Rome ? Si oui, comment la contourner ? Matteo poussa un soupir. Il fallait que les liens du sang comptent pour qu’il tolère pareil ultimatum. S’ils n’avaient pas été parents… Mais on ne tournait pas si facilement le dos à sa famille, n’est-ce pas ? Sauf si c’était elle qui vous quittait.

— Monsieur Valenti ?

Matteo claqua la langue avec irritation, et pas seulement parce qu’il détestait qu’on lui parle quand il était évident qu’il ne souhaitait pas être dérangé. Rien dans ce fichu voyage ne se déroulait comme prévu. Non seulement il n’avait repéré aucun hôtel à acquérir, mais le minuscule bout de femme lui servant de chauffeur l’agaçait au plus haut point.

— Cos’hai ?

Le silence qui suivit lui rappela que cette dernière ne parlait pas un mot d’italien. Il se trouvait loin de chez lui, perdu dans l’enfer de la campagne anglaise avec une femme au volant.

Il fronça les sourcils. Avoir une femme pour chauffeur était une première, pour lui. Devant sa silhouette fragile et ses grands yeux bleus étonnés, il avait failli exiger un remplaçant, du genre costaud et… masculin, avant de se rappeler qu’une plainte pour discrimination sexuelle était la dernière chose dont il avait besoin. Il leva des yeux agacés vers le rétroviseur et croisa son regard.

— Qu’avez-vous dit ? répéta-t-il en anglais.

La jeune femme s’éclaircit la gorge et ses frêles épaules se soulevèrent, contrairement à la casquette ridicule qu’elle portait sur ses cheveux courts et qui, elle, resta fermement en place.

— Je disais que le temps commençait à se gâter.

Matteo tourna la tête vers la vitre. Dehors, la nuit tombante se fondait dans le violent tourbillon de flocons de neige. Perdu dans ses pensées, c’est à peine s’il avait prêté attention au paysage, désormais réduit à un épais brouillard blanc. Il se renfrogna.

— Mais ça ira, n’est-ce pas ?

— Je l’espère.

— Vous l’espérez ? Qu’est-ce que c’est que cette réponse ? J’ai un avion à prendre. Vous le savez, n’est-ce pas ?

— Oui, monsieur Valenti. Mais c’est un jet privé, il vous attendra.

— Je suis au courant, merci. J’en suis le propriétaire, répliqua-t-il avec humeur. Mais je suis attendu à une soirée à Rome et je n’ai aucune intention de m’y présenter en retard.

Au prix d’un effort colossal, Keira réprima un soupir, les yeux fixés sur la route enneigée devant elle. Elle devait à tout prix garder son sang-froid. Matteo Valenti était le client le plus prestigieux qu’elle ait jamais conduit, lui avait martelé son patron. Quoi qu’il arrive, rien dans son attitude ne devait trahir sa nervosité. Conduire un client de ce calibre était une expérience nouvelle, pour elle. Seule femme de l’équipe et chauffeur le moins expérimenté, elle recevait généralement des missions plus basiques, comme livrer des paquets urgents ou déposer des gamins pourris gâtés chez leur nourrice dans l’une des nombreuses demeures huppées disséminées autour de Londres. Mais même ces riches clients londoniens faisaient pâle figure à côté de Matteo Valenti et son immense fortune.

C’était la première fois que le milliardaire italien requérait les services de leur société, avait souligné son patron. Il était donc de son devoir de faire en sorte que ce ne soit pas la dernière. Keira s’était réjouie qu’un homme si influent ait choisi Luxury Limos, mais elle n’était pas stupide. Il s’était adressé à eux uniquement parce que le voyage avait été décidé à la dernière minute, c’était évident. Tout comme le fait qu’on ne lui avait confié cette mission que parce qu’il n’y avait aucun autre chauffeur disponible à quelques jours de Noël. D’après son patron, leur client était un puissant magnat de l’hôtellerie désireux d’acheter un site à développer en Angleterre afin d’étendre son empire. Ces derniers jours, ils avaient donc sillonné le Kent, le Sussex et le Dorset, laissant pour la fin la région plus reculée du Devon. Un choix peu judicieux, étant donné la circulation en période de Noël. Mais on ne l’avait pas engagée pour organiser son emploi du temps, n’est-ce pas ? Elle n’était là que pour le conduire sans encombre d’un point A à un point B.

Ses yeux ne quittaient pas le tumultueux ballet de flocons devant elle. Étrange… Elle travaillait avec des hommes, pour des hommes, et connaissait par cœur leurs travers. Elle avait appris que pour se faire accepter, mieux valait se fondre dans la masse, raison pour laquelle elle portait les cheveux courts. C’était aussi pour cela qu’elle ne se maquillait pas et évitait les tenues trop féminines. Le style garçon manqué lui convenait, car les hommes semblaient plus à l’aise quand ils oubliaient sa présence. Hélas, cette règle ne semblait pas s’appliquer à Matteo Valenti. Il était l’homme le moins détendu qu’elle ait jamais croisé !

Mais il y avait une autre raison à sa propre nervosité. Elle avait beau le nier, n’avait-elle pas été éblouie par son puissant charisme dès leur première rencontre ? La sensation était troublante, à la fois excitante et effrayante. Ces millions de violons qui se mettaient à jouer dans sa tête dès qu’elle croisait son regard… Rien de tel ne lui était jamais arrivé avant. Elle avait cru se noyer dans les deux puits sans fond qu’étaient ses yeux. Elle s’était même surprise à étudier ses épaisses boucles noires en se demandant quel effet cela ferait d’y plonger les doigts. Oh ! une relation semi-amicale lui aurait suffi, mais aucune chance que cela arrive. Pas avec un homme aussi abrupt et étroit d’esprit.

Elle avait surpris son expression lorsqu’on l’avait assignée à lui. Son regard d’ébène l’avait détaillée avec une incrédulité à peine masquée. Il avait même eu le culot de lui demander si elle se sentirait sûre d’elle au volant d’une si puissante voiture. « Absolument, merci », avait-elle failli rétorquer avec froideur. Tout comme elle était sûre d’elle quand il s’agissait de se glisser sous le capot pour démonter un moteur. Et voilà qu’il aboyait sur elle sans chercher à cacher son exaspération. Comme si elle avait le pouvoir de dissiper par magie la tempête qui s’était abattue sur eux !

Elle jeta un coup d’œil nerveux au ciel menaçant et croisa le regard ombrageux de Matteo Valenti dans le rétroviseur. Une nouvelle bouffée d’anxiété l’assaillit.

— Où sommes-nous ? demanda-t-il.

Keira consulta le GPS.

— Dans le Dartmoor, je pense.

— Vous pensez ? répéta-t-il d’un ton sarcastique.

Elle s’humecta les lèvres, soulagée de le voir tourner les yeux vers la vitre et rompre le contact visuel. Soulagée aussi qu’il ne sache rien des battements paniqués de son cœur.

— Le GPS a perdu le signal à plusieurs reprises.

— Et vous n’avez pas jugé bon de m’en informer ?

Elle se retint de répliquer qu’il n’était sans doute pas un expert de la campagne anglaise, étant donné qu’il avait lui-même admis rarement visiter le pays. À moins que sa puissante virilité ne suffise à compenser son absence totale de connaissance de la région ?

— Vous étiez au téléphone. Je ne voulais pas vous interrompre, se justifia-t-elle. Et puis, vous avez dit…

— Dit quoi ?

Elle haussa les épaules.

— Vous avez parlé de voyager par les petites routes.

Matteo fronça les sourcils. Avait-il vraiment dit cela ? C’est vrai qu’il avait été distrait, préoccupé par l’ultimatum de son père. Pour autant, il ne se souvenait pas avoir donné son accord à une visite guidée d’une région qui, décidément, n’était pas pour lui, ni pour ses hôtels. Se pouvait-il qu’il ait simplement accepté sa timide suggestion d’un itinéraire alternatif en vue d’éviter l’autoroute embouteillée en cette période de Noël ? Auquel cas, elle aurait dû prévoir que ce genre d’incident pouvait se produire.

— Et cette tempête de neige semble s’être levée de nulle part, ajouta-t-elle.

Matteo se força à ravaler sa mauvaise humeur. La sermonner ne résoudrait rien. Il savait combien les femmes pouvaient se montrer imprévisibles, émotives — au travail comme en dehors — et il avait toujours détesté les effusions. Elle éclaterait en sanglots s’il la réprimandait, pour ensuite lever vers lui ses grands yeux rougis en reniflant dans son mouchoir froissé en boule. Or il mettait un point d’honneur à éviter de telles scènes. Les drames et les larmes, très peu pour lui. Il menait sa vie selon ses propres termes.

L’espace d’une seconde, il songea à Donatella, qui l’attendait à une soirée à laquelle il ne se présenterait jamais. À la déception dans ses yeux verts lorsqu’elle réaliserait que plusieurs semaines de chastes rendez-vous ne se concluraient pas dans une chambre d’hôtel huppée de Rome, comme prévu. Sa bouche se durcit. Il l’avait fait mariner avant d’accepter de coucher avec elle, conscient de l’intense frustration de la jeune femme. Eh bien, il lui faudrait patienter encore un peu.

— Tâchez au moins de nous ramener à Londres, grogna-t-il en refermant la sacoche de son ordinateur. Ce ne sera pas la fin du monde si je manque la soirée, tant que je reviens entier pour Noël. C’est dans vos cordes, ça, n’est-ce pas ?

Keira hocha la tête, mais son cœur battait à cent à l’heure — bien trop vite pour une personne immobile derrière un volant. Le fait est qu’ils étaient dans la panade. Jusqu’au cou. Ses essuie-glaces avaient beau fonctionner à plein régime, ils n’avaient pas plus tôt balayé une couche de flocons qu’une autre plus épaisse encore la remplaçait. La visibilité n’avait jamais été aussi mauvaise. Pourquoi diable n’avait-elle pas pris le risque d’affronter la circulation et emprunté l’itinéraire le plus direct ? Sans doute par crainte d’encourir la colère de son client milliardaire, jamais très loin sous la surface. Matteo Valenti n’était pas le genre d’homme qu’elle imaginait coincé dans un embouteillage pare-chocs contre pare-chocs, répondant aux enfants qui s’amusaient à faire des grimaces à travers les vitres. À vrai dire, elle s’était attendue à ce qu’il se déplace en hélicoptère, avant qu’il ne l’informe qu’on se faisait une meilleure idée de la configuration naturelle du terrain en voiture.

Ce n’était pas la seule information dont il lui avait fait part. Par exemple, il détestait le café des stations-service et préférait se passer de repas plutôt qu’en consommer un de « qualité inférieure ». Il préférait aussi le silence à l’infinie succession de chants de Noël à la radio. Toutefois, il n’avait émis aucune objection lorsqu’elle avait changé la station pour de la musique classique, ce qui l’avait troublée. Elle l’avait aperçu dans le rétroviseur, paupières closes et lèvres légèrement entrouvertes. Son cœur s’était brusquement affolé lors de cet épisode.

Keira ralentit comme ils dépassaient une petite maison sur laquelle un Père Noël illuminé conduisait son traîneau au-dessus d’un panneau criard proclamant « Meilleur Bed & Breakfast du Dartmoor ! ». Le problème était qu’elle n’avait pas l’habitude des hommes comme Matteo Valenti. Et sans doute n’était-elle pas la seule. Elle avait remarqué la réaction des gens chaque fois qu’il sortait de sa limousine pour inspecter un énième hôtel à vendre. Surtout celle des femmes, instinctivement attirées par son physique d’athlète. Leurs yeux s’arrondissaient, comme si elles peinaient à croire qu’un seul homme puisse réunir en lui une telle perfection, des traits aristocratiques à la mâchoire volontaire en passant par ces lèvres sensuelles. Mais, au cours de ces quelques jours, Keira avait perçu une part d’ombre sous la surface. Une aura de danger. Et le danger n’excitait-il pas les femmes ? Ses doigts se resserrèrent sur le volant. Était-ce là le secret de son indéniable charisme ?

Mais le moment était mal choisi pour spéculer sur Matteo Valenti. Le blizzard empirait de seconde en seconde, et elle était en train de perdre le contrôle de la berline. Elle sentait les pneus pousser contre le poids de la neige accumulée sur la route, légèrement en pente à cet endroit. La sueur se mit à perler à son front. Le lourd véhicule perdait en puissance. Si elle n’y prenait garde…

Soudain, la voiture dérapa, avant de s’immobiliser. Keira se crispa comme le moteur calait. Il n’y avait aucun feu arrière visible devant eux, ni aucun phare derrière. Elle croisa le regard noir de son client dans le rétroviseur.

— Que se passe-t-il ? questionna Matteo.

Son ton fit courir un frisson le long de son échine.

— Nous sommes arrêtés, répondit-elle.

Elle mit le contact et pria pour qu’ils redémarrent. La voiture ne bougea pas d’un centimètre.

— Je le vois bien. Ma question était : pourquoi sommes-nous arrêtés ?

Afficher en entier

Ajoutez votre commentaire

Ajoutez votre commentaire

Commentaires récents


Date de sortie

Tête-à-tête sous la neige

  • France : 2018-11-01 - Poche (Français)

Activité récente

Titres alternatifs

  • The Italian's Christmas Secret - Anglais
  • The Italian's Christmas Secret (One Night With Consequences #34) - Anglais
  • Un'avventura sotto il vischio - Italien
  • Heiße Winternacht mit einem Fremden - Allemand
  • El regalo del millonario - Espagnol
  • Τα πιο Καυτά Χριστούγεννα - Grec

Les chiffres

lecteurs 11
Commentaires 0
extraits 1
Evaluations 3
Note globale 7 / 10

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode