Les fourberies du poisson rouge

Alors entre le titre et la couverture, on se demande où l'autrice veut nous mener, surtout que pour moi c'était le premier livre que je lisais d'elle.

Nous sommes ici dans une histoire de colocation et, au fur et à mesure, on comprend leurs peines et leurs réticences.

J'ai beaucoup aimé être dans le monde de l'éducation nationale, j'ai l'impression de vraiment avoir vécu avec les personnages.

Je trouve que le "ennemies to lovers" a été fait à la perfection, la romance ne s'est pas installée d'un coup, s'était fait tout doucement comme on aime.

J'ai adoré la plume de l'autrice et j'ai hâte de lire ses prochains romans.

La vie peut être très dure, avec ses mensonges, manipulations, non-dits, départs ...

Mais heureusement, les amis, les rires, les beaux moments de partage peuvent sauver certaines situations.

Livre intense et très bien écrit ...

“Les Fourberies du Poisson Rouge”... Je ne vous cache pas que ce titre m’a intriguée… Mais qu’est-ce que qu’un poisson rouge vient faire dans cette histoire ? Bubulle m’a bien fait sourire. Oui… C’est ainsi que se prénomme le poisson rouge de Charles :mrgreen:

Laure débarque chez ses nouveaux colocataires, Charles et Damien. Ces deux trentenaires se connaissent depuis leur première année de fac et une fois leurs études terminées, ils ont décidé de partager le même appartement à Brest.

Charles et Damien sont tous deux enseignants dans le même établissement. Charles est prof de sport alors que Damien enseigne l’histoire et la géographie. Laure, quant à elle, est titulaire de deux masters de lettres mais vient d’être engagée dans un fast food pour payer sa part du loyer. Drôle de débouché me direz-vous pour une universitaire !

Extrait :

– Je n’avais pas envisagé "le service de hamburger" comme débouché à proposer à mes élèves après un master. Ils vont devoir revoir leurs plaquettes de présentation à l’université, se moque Charles.

Damien a clairement défini les règles de la colocation : un rapprochement, quel qu’il soit, entre deux membres de la colocation entraînerait une expulsion immédiate.

Charles se montre charmeur avec Laure mais elle considère cela comme un jeu. Il passe sa vie à draguer tout ce qui bouge… La séduction fait juste partie de son ADN. Il ne sait pas se comporter différemment avec les femmes.

Laure n’a jamais eu l’occasion de croiser dans sa vie quelqu’un de plus rigide et froid que Damien. Avec elle, il se comporte la plupart du temps comme un véritable mufle. Mais bien malgré elle, il l’attire bien malgré elle. Et plus il l’évite, plus il l’intrigue.

Damien et Laure ont tous deux leurs secrets. Laure se reconnaît en lui : il a érigé une barrière entre le monde et lui.

Sur les conseils de ses colocataires, Laure va elle aussi entrer dans le monde de l’enseignement.

Avec Laure nous découvrons les coulisses de la sacro-sainte Éducation Nationale. Et je dois dire que le portrait que dresse Mélanie Rafin ne nous vend pas du rêve… J’ai ressenti le plaisir qu’éprouve Laure à enseigner et son désarroi, sa lassitude face aux difficultés auxquelles elle est confrontée. Et pourtant, Laure résiste, se bat… Elle s’investit corps et âme dans son travail.

Je m’attendais à de la collégialité entre professeurs et non ce mépris clairement affiché à l’égard des enseignants remplaçants considérés ni plus ni moins que comme des "sous-profs" parce qu’ils ne sont pas détenteurs de la certification officielle obtenue après avoir réussi le concours. Au lieu d’être épaulés, ils sont jetés dans la fosse aux lions et ça donne clairement froid dans le dos… La hiérarchie est dépeinte au vitriol.

Extrait :

– Dans l’enseignement, la hiérarchie est implicite. Les titulaires ayant passé le concours sont de vrais professeurs. En dessous d’eux, tu trouveras les enseignants ayant signé un CDI. Et tout en bas de l’échelle sociale, tu déterreras les remplaçants.

– Pourtant, nous faisons bien le même métier, m’étais-je étonnée.

– Ah ! Oui, mais cela n’a aucune importance. Les enseignants ayant réussi le sacro-saint concours considèrent qu’ils détiennent un pouvoir supérieur. Tous les autres ne sont que des sous-profs qui ne possèdent pas de certification officielle. Tu dois envisager le monde de l’enseignement comme la société indienne. Un système de castes bien établi régit l’ensemble du fonctionnement des relations professionnelles. Les titulaires ne s’abaissent jamais à se mélanger au petit peuple. Remercie-moi, ma chère Laure. Je t’offre une raison de plus de m’éviter et de me mépriser.

– Damien oublie de te parler des rois de la salle des profs : les agrégés. Ceux-là se situent bien au-dessus du commun des mortels. Tu dois envisager de te prosterner devant eux si tu en croises un, rigola Charles.

– Je suis certaine que vous exagérez. Nous ne sommes plus au xviiie siècle. Je ne vois pas quel intérêt auraient les professeurs à ne pas s’entraider.

– L’ego, ma grande ! Les enseignants considèrent qu’ils détiennent le savoir. Ils sont chargés d’éduquer les générations de demain. C’est un travail sérieux qui demande des compétences et une vraie formation. Ils ont passé LE concours qui leur confère une position dominante sur le reste du monde à vie, m’avait précisé Charles.

Je n’ai pas pu m’empêcher de me demander ce qui avait bien pu pousser Laure à quitter Perpignan pour emménager à Brest, à l’autre bout du pays, loin de Sebastian et d’Élise, ses deux meilleurs amis. On ressent sa profonde tristesse et son infinie fragilité. On devine que quelque chose de très grave s’est produit.

J’ai aimé ces allers et retours dans le temps. Cela permet de lever le voile sur une partie du mystère qui entoure Laure. Plus les pages défilent et plus on obtient de réponses mais des pièces du puzzle sont toujours manquantes.

L’écriture à deux voix nous permet de connaître les pensées de Laure et de Damien. On est ainsi plus proches des personnages. On ressent leurs doutes, leurs peurs et l’on découvre leurs attentes.

Il est temps pour Damien et Laure de prendre un nouveau départ, de laisser le passé derrière eux. Même si certaines blessures ne peuvent entièrement se cicatriser, la douleur s’estompe au fil du temps…

"Nos peines font partie de nous. On devient qui l’on est justement grâce aux erreurs que l’on a pu commettre. On ne peut pas avancer et vivre heureux sans assumer son passé…"

Comme tout livre de Mélanie, je suis rapidement prise dans l'histoire. Entre l'enchantement et les rires, les pages défilent à une vitesse pas possible. Je kiffe. J'aurai aimé en savoir plus sur Elise, mais mon petit doigts me dit que ça arrive ^^... Bref je recommande +++

Au boulot, on a un club de lecture et la thématique du mois était "la couleur". Par hasard, je suis tombée sur ce livre et je me suis dit pourquoi pas !

Du coup, je ne m'attendais pas à grand chose et finalement j'ai été agréablement surprise. Les personnages sont intéressés. L'histoire n'est pas si simpliste que ça. Ils sont attendrissant.

C'est une romance plutôt agréable à lire. J'ai quand même trouvé étrange, le changement de période en cours de lecture car nous n'avons pas d'explications.

Sinon, le monde professoral est vraiment décrit de façon pas du tout sympathique. Ça me semble très caricaturé (enfin je l'espère sinon c'est vraiment triste pour l'éducation de nos enfants...)

Une petite pépite de l humour, des secrets, des cœurs fortifiés, des mensonges, une soif de liberté et....de l amour

Ce livre est une pépite. On passe par toutes les émotions.le livre monte en puissance tout du long. Spoiler(cliquez pour révéler)j'airai aimé avoir une plus longue explication entre Laure et son amiet aussi un épilogue un peu plus détaillé.