"Un dragon sans cavalier est une tragédie.
Un cavalier sans dragon est mort."

Codex du dragonnier, article 1, section 1

- Maintenant, retourne au lit avant que ton chef d'aile ne se rende compte que tu es sortie après le couvre-feu.
- Quoi ? je lâche, les yeux ronds. C'est toi, mon chef d'aile !
Mais il a déjà disparu dans la pénombre, et je me retrouve à parler toute seule comme une imbécile.

"Une génération change le texte. Une génération choisir d'enseigner ce texte. La suivante grandit, et le mensonge devient l'histoire."

Ainsi, je donnai à Aster ma rage. Une rage méchante, une rage humaine, la rage qu'elle méritait de ressentir mais sans le pouvoir, parce qu'elle en avait été privée à jamais.

"Ferme les yeux, Danika.
Je t'aime, Bryce."

"C'est toi que j'attendais."

Du point de vue de Sarai, le rôle de la haine était d'éliminer la compassion - fermer une porte en soi et oublier jusqu'à son existence. Si vous éprouviez de la haine, alors vous pouviez voir la souffrance - et la causer - sans rien ressentir, sauf peut-être une sordide satisfaction.

Leur histoire d'amour n'était pas la seule à avoir été détruite par les dieux, mais c'était la seule à les avoir détruits.

L'amour qui éclaire l'âme tel le printemps, et la réchauffe tel l'été. L'amour comme il existe rarement en réalité, comme si un grand alchimiste en avait extrait toutes les impuretés, les petites désillusions et pensées indignes, pour produire le parfait élixir, doux, profond, dévorant.

Lorsque je raccroche, les mots de Jackie me reviennent. Une étape à la fois, Jeanie. Tu peux commencer petit.
Je ne sais pas par où commencer, petit ou grand, mais quoi que je décide, ça va faire du bruit.

D'autres en Pologne, en Espagne, aux Etats-Unis, et même en France tentent de remettre en question le droit d'avorter, ou d'en restreindre l'application, au nom de la doctrine chrétienne alors même que le pape tente de l'assouplir. Les forces réactionnaires et machistes n'ont pas dit leur dernier mot dans nos contrées, là même où le féminisme est né. Il nous faut donc rendre hommage à la lucidité de Simone de Beauvoir, qui nous avait prévenues : "Sachez bien, disait-elle, que les droits des femmes ne sont jamais définitivement acquis. Il suffit d'une crise politique, économique ou religieuse pour qu'ils soient remis en question."

On peut penser légitimement que les femmes du Nord sont mieux traitées que celles du Sud. En un demi-siècle, elles ont acquis des droits inconnus des autres. Et cependant, on assiste depuis peu à un retour en force des archaïsmes coutumiers et religieux. Le pouvoir mâle n'a pas jeté l'éponge, ni au Nord, malgré des dénégations la main sur le coeur, ni au Sud. Il y a quelques décennies encore, les femmes de Kaboul se promenaient en jupes courtes et fréquentaient les universités ; les Iraniennes des villes allaient tête nue et vivaient à la mode occidentale. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, les talibans enfermèrent les premières dans la prison de la burqa, et l'ayatollah Khomeini les secondes dans la sinistre tenue noire dont pas un cheveu ne devait dépasser, sous peine de fouet. L'heure était à la stricte application de la charria. En quelques semaines, les femmes de ces pays avaient fait un grand saut en arrière de plus de dix siècles.

"And take a little more care in your Training sessions. Red blood is just so hard to clean up."
"You would know," I snap, remembering Shade. "Because no matter how hard you try to hide it, I see it all over your hands."

He promised her that he would give her everything, everything she wanted, as men in love always do. Ans she trusted him despite herself, as women in love always do.

Mon royaume contre un instant à tes côtés.

Il n'y avait plus aucun espoir à présent. Y en avait-il déjà eu ?

Je me gare dans la rue et emprunte le chemin qui mène à la maison, en remarquant qu'elle scintille dans les rues sombres. De petites lumières illuminent les parterres et remontent dans les arbres. De la lumière filtre à travers les rideaux en voilage du deuxième étage. De là où je me tiens, je distingue Will et Hanna dans le salon, enlacés. A travers la fenêtre ouverte, une chanson des Gun N'Roses retentit dans la rue. Ils dansent sur un slow dans la cuisine sur "Sweet Child O'Mine".
Comme c'est romantique, putain.
Sous le porche, les citrouilles ont disparu, remplacée par des pots de fleurs d'automne. Sur la porte, une couronne de fleurs dans des tons orangées.

- Tu es beau et tu sais cuisiner, ce n'est pas juste.
Il sourit.
- Je suis aussi du genre à recycler les déchets et à faire le jardin.
- Ne te dévalorise pas mon cœur, réplique Hanna en riant. Tu nettoies les toilettes comme personne.

- Tu n'as pas envie de te marier ? demande-t-il lentement, comme s'il réfléchissait en même temps.
- Si. Peut-être. Un jour. Mais ce n'est pas en fin en soi pour moi. Je n'ai pas envie de parcourir le monde en me demandant si l'homme que je viens de croiser et qui m'a souri pourrait se pointer au bar de l’hôtel un peu plus tard, discuter avec moi et boum, la robe blanche.

- Bennett vient d'envoyer un message au groupe :
"Chloé m'a apporté le petit déjeuner au lit. Ça fait deux heures, et elle ne m'a toujours pas demandé de réparer l'évier. Les femmes font-elles ce genre de choses par... gentillesse ? Merci de traduire."

- J'aime mon bébé plus que tout au monde, mais je ne veux rien sacrifier. Je veux baiser mon mari jusqu'à lui faire oublier son prénom.
Le silence se fait autour de la table.
Je demande en riant :
- Trop cash ?
- Jamais, réplique George. Nous sommes en train d'imaginer la scène.

- Tu sais qu'on t'aime.
- Moi aussi. La plupart du temps.

- C'est ton tour maintenant, dit-il. Vérité : parle-moi de tes parents.
- Je n'ai pas dit que je prenais Vérité.
- Pas de problème. Action : parle-moi de tes parents.

- Elle a bu ? me demande Jake en riant.
- Non, elle est née comme ça.

"It's about time you had someone in your life. And lord knows we could all use a little happiness right now."

That may be true, but some of us deserve it more than others.

Ainsi allait ma vie - comme toutes les vies, mystérieuse, irrévocable et sacrée. Si proche, si présente, si mienne.
C'était tellement bon de lâcher prise.