Commentaires de livres faits par -Anais-
Extraits de livres par -Anais-
Commentaires de livres appréciés par -Anais-
Extraits de livres appréciés par -Anais-
J'ai adoré, les languages, l'écriture, crue et jeune. J'ai l'impression que ce livre n'est pas "écrit pour plaire aux autres". Il est écrit, c'est tout. Il est écrit avec une magnifique teinte d'honnêteté et de franchise innocente. Presque enfantine parfois, et franchement c'est dingue parce que j'ai regardé et l'autrice a pas la vingtaine (sans vouloir être désobligeante <3) donc gg
J'ai adoré les personnages, ces dialogues de sexes haha c'était parfait!, ce paradis perdu, cette enfance perdue, - et j'admire cette Farah sans filtre, qui est passée du vilain petit canard au beau (à son unique manière) cygne. Sa quête de son genre est très bien écrite et décrite, cette non-réponse, parce que est-ce qu'on est censée en avoir une ?
(C'était super aussi ce chapitre sur les relations filles/garçons d'ailleurs!)
Il parle de choses tellement différentes, d'une vie qui paraît se dérouler très loin de nous, de religion... Surtout cet aspect religieux qui m'a beaucoup troublée: la ferme qui est d'abord comme le jardin d'Eden, où le mal s'insinue sournoisement ensuite, le feu, la maladie, puis la résurrection. Et ces arbres qui sont omniprésents dans le récit, qui sont comme des témoins muets des actions des humains. Ce livre était définitivement très inspirant sur le côté religieux, "Je fuis ta main pour ta main" (presque un résumé du livre), l'évocation du pêché, du pardon, de l'amour inconditionnel, Abel et Caïn...
Je ne sais pas trop comment définir le sentiment qu'il me donne: de la nostalgie peut-être ? De la nostalgie pour l'enfance de ces enfants, où tout était "bon". Et puis vient l'adolescence et l'âge adulte. On essaie de retenir ce qu'il reste de l'enfance mais plus rien n'est comme avant, l'innocence n'est plus là.
Les dessins sont vraiment magnifiques, la mise en page colle très bien avec l'histoire. Je verrais vraiment bien ce manga en animé, avec une belle BO
Bon. Déjà, j'ai trouvé ça très bête et assez désagréable de commencer le livre en objectisant les femmes dès le premier chapitre, à plusieurs reprises. C'est bête et désagréable, parce que en tant que femme lisant ce livre, ces remarques m'ont rebutée et ça ne m'a pas plu du tout. Entre les "vie débridée, pleine de [...] filles faciles", "Nous avons même failli nous battre. Pour une histoire de fille", "Pour lui, les femmes, c'étaient comme les vagues : des phénomènes naturels à exploiter", franchement gros BOF BOF et pas très plaisant à lire dès le début de livre. Au fil du récit, on capte mieux le caractère de ce groupe d'amis donc ces remarques se "fondent plus dans la masse", mais ça reste tout de même très masculino-centré, de mon point de vue en tout cas.
J'ai bien aimé l'écriture, ça allait. J'ai bien aimé le système des chapitres sans numéro, de manière très irrégulière. Certains points dans l'histoire ne sont pas très clairs: par exemple le chapitre sur un certain "il" qui laisse exploser sa colère dans sa chambre, qui fracasse tout: on ne sait pas du tout de qui l'auteur parle, c'est peut-être volontaire mais bon je vois pas trop l'interêt alors.
Après, le truc que je comprends pas... c'est comment le récit est mené. Pendant tout le récit, c'est l'entraînement détaillé afin de se préparer à Belharra, et Belharra prend littéralement... un mini-chapitre, le dernier. Le détail de la session est très superficiel... Et puis on finit la dernière phrase du livre en apprenant
Je sais pas, je pense que la fin aurait pu être beaucoup mieux exploitée, dans tous les cas. j'suis déçue :(
Lire les mangas de Jiro Taniguchi, c’est toujours un réel plaisir: les dessins sont magnifiques et l’histoire nous transporte vers une autre époque au Japon dans une intimité très réelle mais pleine de douceur
Le personnage de Snow me laissait mitigée au début, car on pouvait éprouver une certaine empathie par rapport à lui: c'est un garçon jeune adulte comme les autres, sur qui la guerre a laissé une trace indélébile. Cependant, au fil du récit, Coriolanus sombre peu après dans une vision très négative de l'homme, dans une vision très sombre du monde et très peu empathique. C'est intéressant de voir comment au fil du temps, il se rapproche plus de l'image de son père, autoritaire et sévère; alors qu'au début il se sentait surtout proche de sa mère, sensible, qui aimait la musique et qui lui a donné son amour.
Et je dois dire que tout au long de cette série de romans, l'écriture des scènes de sexe est incroyablement bien faite. Le style d'écriture rentre joliment en contraste avec la situation et créé une douce et fraiche réalité.