Effondrement : comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie

Ce n’est pas le bête récit d’un sociologue ni celui d’un écologiste obtus. C’est éclectique. On se promène de lieu en lieu et chaque fois l’auteur fait preuve d’une énorme culture. C’est donc très enrichissant pour tout un chacun si on est également intéressé par des sujets comme l’histoire, la géographie ou la biologie.

Ce livre reste intéressant de bout en bout même s’il est difficile d’en identifier le fil conducteur. Une synthèse académique d’un cours universitaire serait mon hypothèse préférée.

Bien que la version française ne fût parue qu’en 2006, ce livre est un peu inquiétant voire prémonitoire si on fait l’analogie avec le monde actuel. Le livre reste pessimiste même si la conclusion édulcore cette impression.

Sans Google pour décrypter le riche vocabulaire (bravo au traducteur), sans GoogleEarth pour situer les îles du Pacifique on serait bien en peine de tout capter. Les cartes disponibles en appendices s’avèrent insuffisantes.

J’ai particulièrement apprécié l’éclairage original sur les causes du génocide au Rwanda, sur l’historicité de la division d’Hispaniola en deux états Saint-Domingue et Haïti. J’ai pu également amèrement constater que mes connaissances sur l’Australie exportatrice de mouton dataient un peu et que celles sur le Japon étaient nulles.

Pictairn, passé à l’histoire parce que refuge des rescapés du Bounty, et Henderson font partie du même archipel. J’ignorais également que Mangarena se trouvât dans l’archipel des Gambier et que Tikopia dans celui des Salomon tout comme Bougainville, que le gommier bleu de Victoria aussi connu sous le nom d’eucalyptus dépassât le séquoia en taille.

Qu’est-ce donc que la makatea, c’est un type de sol particulièrement abrasif qui tire son nom d’une île de la Polynésie française et l’andésite est un type de lave. J’ignorais que la culture Dorset précéda celle des Inuits, que les rutiles fusent des nodules d’oxyde de titane.

Autres ignorances comblées : le tarot est un tubercule comestible ; le tephra est un nodule volcanique éjecté ; la chaille permet de tailler des pointes de flèche ; le sagou est une fécule alimentaire, le ginkgo est une plante à vertus médicinales, la courbine est un poisson marin et l’eutrophisation traite de l’accumulation des nutriments dans l’eau.

La traduction n’a pas produit un texte dans un français fluide, meilleure preuve est que J’ai eu quelques problèmes pour comprendre la ponctuation adoptée.

Effondrement est un livre vraiment très intéressant et complet peut-être même trop. Chaque civilisation est étudié en profondeur et avec une rigueur scientifique impressionnante.

J'ai appris tout le long du livre, les explications sont précises, complexes, longues qui, certes permette une vision exhaustive, mais qui nécessite une concentration importe et rends difficile la lecture.

Pour être honnête, j'ai lu le livre par petit bout avec des pauses de plusieurs semaines entre chaque... Peut etre qu'il est plus pertinent de lire le livre pour une civilisation en particulier que de vouloir le livre de bout en bout.

Du reste, je le recommande fortement pour tout ce que j'ai appris.

Une excellente analyse apparemment la plus objective possible du mur vers lequel nos sociétés s'enfoncent. Les défis majeurs de l'écologie, de la démographie étudiés à la lueur de certains effondrements de sociétés du passé.

Livre qui donne énormément à réfléchir sur l'avenir de notre petite planète bleue, et plus particulièrement sur l'avenir de ses habitants… Jared Diamond compare notre civilisation avec celles qui se sont effondrées dans le passé : c'est pas gagné !!!

Un essai très instructif sur les sociétés d'hier et d'aujourd'hui et leurs problèmes. Une écriture et une description des sociétés et de leurs difficultés simples et claires qui nous permettent de mieux comprendre notre histoire afin de mieux envisager l'avenir.

A lire.

Il faut être motivé pour lire un aussi gros livre, très sérieux, mais extrêmement intéressant.

C'est difficile d'écrire une critique sur un essai, résumé 800 pages en quelques lignes… Que vous partagiez ou non le point de vue de l'auteur, avec le niveau et le nombre d'arguments présents, il fait partie des incontournables pour tout ce qui touche aux sociétés, à l'écologie et aux peuples.

Je partage une grande partie des idées décrites ici, les autres ont eu le mérite de me pousser à faire des recherches pour mieux comprendre les enjeux de la société dans laquelle nous vivons.

J'ai vraiment apprécié ce livre, il se lit comme un roman tout en faisant réfléchir à notre propre civilisation.

J'ai découvert les vikings et comment ces cruels pilleurs ont disparu tout simplement en mourrant de faim pour avoir refusé de s'adapter à leur environnement par mépris envers là culture inuit. J'ai redecouvert les mayas, civilisation cruelle qui piquait toutes les innovations de ses voisins, mais a oublié de protéger son environnement. Et puis les Pascuans trop occupés à construire des statues immenses et à abattre le dernier arbre pour cuisiner le dernier poulet de l'île, plutôt que de se rendre compte qu'ils n'avaient plus un seul bateau en état de voguer pour aller chercher des secours!

Une immense réflexion sur notre monde contemporain. ..

Un livre très instructif, qui fait un peu peur pour notre avenir, et qui peut servir de source d'inspiration pour des oeuvres (ou des scénarios JDR) de SF. Le livre parait long, mais il le mérite, et sans être super dense il contient son lot d'informations utiles.

Je n'en regrette pas du tout la lecture.

Après « De l’inégalité parmi les sociétés », Jared Diamond nous propose maintenant de se pencher sur l’effondrement des sociétés anciennes et contemporaines. Plus difficile d’accès que son précédent ouvrage, la première moitié du livre semble s’égarer en analyse. On étudie une société sur une cinquantaine de pages, pour ensuite conclure de façon précipitée sur les raisons de sa chute. L’accent est aussi beaucoup trop mis sur les facteurs environnementaux et l’auteur n’approfondit pas assez les facteurs sociaux économiques. Par contre, plus le livre avance, plus on assemble ces éléments pour commencer à y voir une constante dans tous ces effondrements, à tracer des parallèles avec notre société. Dans la dernière moitié de l’ouvrage, traitant des sociétés contemporaines, on prend pleinement conscience du fait que les problèmes environnementaux sont d’une importance capitale et que de ne pas en tenir compte nous amène au-devant de notre propre effondrement. Donc d’une lecture ardue en premier lieu, «Effondrement» s’étoffe petit à petit pour devenir un livre passionnant et enrichissant.

Un livre excellent, même si les théories avancés ne restent que des théories et qui rien n'est prouvé. Dans tous les cas, il pousse à la réflexion !