Commentaires de livres faits par Elfy_rose
Extraits de livres par Elfy_rose
Commentaires de livres appréciés par Elfy_rose
Extraits de livres appréciés par Elfy_rose
L’ours et le rossignol est un conte sombre et cruel, teinté de poésie. Ce rapport à la nature est sublimée par la magnifique plume de l’auteure. L’hiver et ses étendues enneigées nous plongent au cœur de la Russie septentrionale aux forêts impénétrables. L’univers, emprunté au folklore, nous saisit par son froid mordant dans un village entouré de glace, de forêt et d’esprit. Le style de l’auteure est contemplatif , lent ce qui permet une belle immersion, le tout ponctué d’un vocabulaire particulier appartenant au russe. Elle revisite plusieurs contes qu’elle entremêle et réussit à nous offrir une fresque poétique et onirique. Nous découvrons des créatures invraisemblables comme la roussalka, le domovoï, ainsi que la vie rude des paysans. Ce livre dénonce particulièrement l’intolérance religieuse, de la place du christianisme au détriment des croyances et des traditions païennes. Vassia est attachante, sensible, indépendante, prête à donner sa vie pour les siens. Quant au roi de l’hiver , je suis partagée entre son sarcasme et son affection. J’ai hâte de conclure cette trilogie car j’ai dévoré le tome 2 en quelques jours !
Vous l’aurez compris, ce livre a conquis mon cœur !
Mémoires de la forêt est un livre rempli d’émotions, de poésie, de bienveillance autour de la maladie dégénérative de l’oubli -tout qui n’est qu’autre celle d’Alzheimer.
Cette quête que Ferdinand Taupe et Archibald Renard vont entreprendre nous embarquent dans la forêt de Bellecorce à la rencontre de divers personnages tout aussi attachants. Ce que j’aurais aimé rencontrer Ferdinand Taupe pour l’aider à retrouver ses mémoires, il était si perdu, j’avais mal pour lui. Archibald m’a touchée pour sa sagesse, sa patience, son amitié. J’ai une tendresse infinie pour ces deux personnages qui me rappellent le lien que l’on peut avoir avec un grand -père, ( ne me demandez pas pourquoi mais Ferdinand m’a renvoyé à cette figure familiale ) même si dans le livre, les deux personnages sont amis. L’auteur a su retranscrire grâce à sa plume une sincérité profonde sur l’amitié qui résiste au temps, l’amour et la tolérance. C’est une belle leçon de vie. Les illustrations apportent une lueur poétique et m’ont donné une envie de traverser les pages pour me retrouver dans cette belle forêt aux couleurs chatoyantes à la rencontre de tous ses personnages. Ce livre est vraiment à découvrir. J’ai pleuré des larmes de tristesse, de joie et d’espoir. Un seul mot : Magnifique
C’est tout en poésie que l’auteur nous promène dans le cimetière du père -Lachaise, sous des jours de pluie à visiter des tombes. Pierre est fasciné par son nouveau professeur de lettres, il lui voue un fanatisme, une obsession maladive que tous ses sens deviennent tourment. Il pense qu’il n’est qu’un manteau de chair sur une silhouette vide, un cadavre vivant. Tout le livre repose sur une enquête autour de Mr Aubespin, à savoir qui il est réellement. Pierre est un ado nécrophile avec une fascination pour le morbide. J’ai aimé cette ambiance où l’on côtoie la mort comme une amie proche. C’était beau, vivant au delà des mots, émouvant. Il s’échappe de ce roman une belle sensibilité,
La Fachineira est à la fois une réalité dans les contes et légendes du Velay et une présence évanescente, un corps de brume onirique. Elle n’est ni bonne , ni mauvaise. Elle est un fantôme qui habite les esprits de son ombre, une incarnation, un nom qui fascine autant qui terrifie. Elle peut être partout à la fois.
Quand Alice rencontre La conteuse Madame Cubizolles pour son travail, sa vie va prendre un tournant cauchemardesque. L’écriture est fluide, parfois tranchante et agressive. L’auteure a su transmettre des messages sur la transphobie notamment. Mais je n’ai pas été emporté par l’histoire, j’ai été complètement détaché des personnages comme si j’étais spectatrice mais j’ai passé malgré tout un bon moment. L’auteure a su retransmettre une démesure de la folie, une atmosphère angoissante qui peu à peu vire vers l’horreur. J’avais l’impression par moment d’entendre la voix saccadée de la Fachinèira chanter à travers le corps d’Alice, de voir son visage se déliter, de sentir les odeurs s’échapper du livre, c’était assez flippant. La fin était celle que j’attendais, une fin ouverte qui nous laisse dans un flottement de mystère.
Prenez garde, dans les ténèbres opalescentes d’une nuit d’hiver, « il est des rencontres que l’on regrette à jamais. »
*Je ne sais pas quelle réaction j’aurais eu si j’avais été Alice car au fond on ne peut pas savoir vraiment à l’avance notre comportement si on ne le vit pas la situation.
Petit aparté : Je dois avouer que la référence à Jared Leto m’a fait plaisir.
Par contre cette fin me laisse interrogative et laisse beaucoup de questions sans réponses.
Au premier abord, j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire tant l’écriture me paraissait lourde mais une fois plongé dedans, ce conte est encore mieux que l’original. L’auteur a savamment dosé son imagination à celui de la belle et la bête pour nous offrir un savoureux mélange inédit en gardant les grandes lignes. Le roman est teinté d’une poésie sombre, plus machiavélique avec des complots tarabiscotés en traitant de sujet comme la violence, le viol, la prostitution, la trahison. Rien est laissé au hasard, tout est bien ficelé. Les émotions sont transcendées , ce qui donne aux personnages de la profondeur, du réalisme et une nouvelle dimension.
En outre, j’ai eu du mal avec le style de l’écriture trop détaillée qui selon moi cassait le rythme de la lecture et de l’action. Il aurait été pertinent de faire des phrases plus courtes et d’enlever un certains nombres d’adverbes qui alourdissaient le texte à mon sens.
Au delà de ça, l’objet livre est magnifique. J’ai aimé les différentes chutes et clins d’œil de certains contes, qui laisse une porte entrouverte pour d’autres histoires. Le dénouement de fin nous laisse présager une suite des plus prometteuses.
Vraiment hâte de lire la suite !