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Commentaires de livres faits par MademoiselleMaeve

Extraits de livres par MademoiselleMaeve

Commentaires de livres appréciés par MademoiselleMaeve

Extraits de livres appréciés par MademoiselleMaeve

date : 15-06-2019
Je ne connais pas très bien Delphine de Vigan. D’elle, je n’avais lu que D’après une histoire vraie, que j’avais bien aimé, mais pas non plus adoré. Je n’étais donc pas sûre de lire un autre de ses romans. Et puis, faible que je suis, j’ai vu passer de nombreux avis sur internet à propos des Gratitudes. Tous enthousiastes. Alors j’ai craqué, je l’ai emprunté à la bibliothèque, ce temple de la tentation dans lequel je travaille.

Michka vieillit et elle ne peut plus rester chez elle. Elle a peur toute seule. Alors, elle entre dans un EHPAD. Deux personnes lui rendent visites. Marie et Jérôme. La première est un peu comme la petite fille de Michka. Le second est orthophoniste et il rend visite à la vieille dame qui souffre d’aphasie, ce qui veut dire qu’elle perd ses mots.

On alterne les points de vue de l’un et de l’autre, Jérôme et Marie, entrecoupés de cauchemars de Michka, dans lesquels la directrice de l’EHPAD lui demande d’être rentable, performante et utile. Son installation dans l’établissement, le constat de ses difficultés, les mots qui filent, son impression d’avoir tout le temps perdu quelque chose, sans savoir quoi… Tout cela la travaille et la poursuit dans ses rêves.

Je ne suis pas très fan des romans courts. J’ai souvent l’impression d’être éjectée de l’histoire alors qu’elle commence à peine. Mais là, avec Les gratitudes, je n’ai pas ressenti cela – bon, je n’aurais pas détesté un peu plus de densité.

J’ai commencé ce livre en larmes après avoir terminé un livre qui m’a beaucoup émue. Je me suis dit que ça me changerait les idées, que j’arrêterai d’être triste. Grossière erreur !

Les gratitudes est quand même drôle par moment. Impossible de ne pas sourire de l’aphasie de Michka, même avec toute la compassion du monde. Car ces mots qu’elle remplace par d’autres rendent les conversations totalement surréalistes – et tout à fait charmantes. Mais l’on voit aussi que Michka lâche prise, qu’elle « lâche la rampe », comme le dit Jérôme. Et ça serre le cœur. Cela nous renvoit tous à nos vies, nos proches. Moi évidemment, j’ai pensé à ma vie, mes proches. Et cette histoire m’a un peu remuée.

Je comprends ceux qui ont eu envie de dire Merci à Delphine de Vigan pour Les gratitudes. Un joli livre sur ce sentiment que l’on ressent, mais que l’on exprime pas vraiment, pas souvent. A tort. Parce qu’à un moment, il sera peut-être trop tard pour dire aux gens qu’on aime qu’on les aime, pour dire merci à ceux qui ont pris soin de nous.

Moi aussi, j’ai envie de dire merci pour ce livre. Merci d’avoir serré mon cœur, merci pour Michka. Merci pour les souvenirs qui sont remontés à la surface. Alors, « Delphine… » « Merdi. »

Vous ne serez donc pas surpris lorsque je vous dirai que j’ai emprunté Les loyautés à la bibliothèque. Histoire de parfaire ma connaissance de l’œuvre de Delphine de Vigan. Je vous en parle bientôt.
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Ne dis rien à Papa est mon tout premier François-Xavier Dillard, mais c’est en réalité son quatrième roman. Cet auteur de thriller est installé à Tours depuis quelques années. J’avais hâte de me plonger dans son livre et de découvrir son style et son univers.

Je le regardais prendre la poussière sur la table de chevet (constituée de livres) et j’attendais le bon moment pour me plonger dedans. J’avais très envie d’un thriller en plus, ce qui fait que j’ai un peu provoqué le destin en le faisant remonter sur le haut de la pile.

Fanny est fleuriste. Elle vit avec son mari, artiste peintre, et ses deux enfants, des jumeaux, Victor et Arno. Arno le sensible et Victor qui semble attiré par le mal. Fanny voir bien que quelque chose cloche avec ses enfants. Et le lecteur voit aussi que quelque chose cloche avec Victor, mais aussi avec Fanny. Certaines histoires de son passé, qu’elle a soigneusement caché à son mari semblent sur le point d’éclater et menacent la vie tranquille de cette famille.

L’histoire est prenante et l’on a envie d’assembler le puzzle pour tout comprendre. Je suis assez fière de moi, j’avais presque réussi, sauf un toute petite pièce, un truc à la fin que je n’avais pas vu venir. Mais c’est tant mieux, il ne faut pas que tout soit prévisible. J’ai bien envie de découvrir d’autres titres de François-Xavier Dillard, pour voir s’il écorche à chaque fois les familles qui ont l’air si tranquilles. En apparence, du moins… Parce que la famille de Fanny cache des secrets bien sordides. Vous êtes prévenus.

Et j’ai souri en découvrant qu’il s’agissait encore d’une histoire de jumeaux. Je me demande si je ne vais pas créer une catégorie spéciale sur le blog, parce que c’est dingue le nombre de romans que je peux lire avec des jumeaux. Il faudrait vraiment que je compte !
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date : 10-06-2019
Je suis très heureuse de passer la moitié de la semaine à la bibliothèque, mais ma Pile à Lire ronchonne. Je vois passer des livres toute la journée et je finis par craquer sur certains d’entre eux, de bouquins que je n’aurais pas forcément achetés, mais qui attisent ma curiosité. Heureusement que je ne travaille pas dans une biscuiterie…

J’ai lu de très bons avis sur Mon Père, le nouveau roman de Grégoire Delacourt. Du coup, hop, j’ai vérifié si on l’avait à la bibliothèque (oui), s’il était disponible (non), du coup je l’ai réservé et il est arrivé comme par magie sur mon bureau à son retour.

Benjamin, le petit garçon d’Édouard, a été violé par un prêtre. Fou de douleur et de fureur, Édouard décide d’aller voir l’homme d’Église. Pour comprendre ? Pour le tuer ? Pour pardonner ? Le lecteur entre dans la tête d’un père brisé qui se sent coupable de ne pas avoir protégé son fils, qui veut comprendre pourquoi c’est sur son fils que le prêtre a jeté son dévolu.

On parle beaucoup des viols et des violences perpétrés au sein de l’Église. Au sein d’une Église qui étouffe, cache ou tente de minimiser. Ici, dans Mon Père, on en trouve un exemple flagrant, à travers une lettre qui dit en substance : « on va vous envoyer ailleurs, dans une autre paroisse, où on ne vous connaît pas, alors ce serait bien de ne pas vous montrer avec de jeunes garçons pour éviter les rumeurs. Faites profil bas. » En substance, hein, la lettre ne dit pas ça comme ça.

Arrivée à la « presque fin » du roman, je me suis demandée ce qui avait pu emballer à ce point les lecteurs de Mon Père. Grégoire Delacourt, auteur de La liste de mes envies écrit bien, rien à redire. Mais je n’étais pas séduite plus que ça. Pourquoi le père de Benjamin a-t-il eu envie de connaître les détails ? J’ai trouvé cette histoire profondément sordide. Je n’ai pas non plus été convaincue par la grande scène finale. Je ne l’ai pas trouvée crédible.

Et puis, il y a eu le twist final que je n’ai pas vu venir. Et qui a changé un peu la donne. Là, je me suis dit que finalement, il y avait un truc. Un truc fou.

Je ne pense pas que j’aurais acheté Mon Père, alors je ne sais pas si je dois vous le conseiller. C’est un roman court, bien écrit, mais pas inoubliable, même si le twist de fin est plutôt bien vu. A vous de voir si vous êtes séduits par le sujet et si j’ai piqué votre curiosité…
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J’ai découvert Valentine Goby et Charlotte Delbo l’an dernier. Valentine Goby était invitée à la bibliothèque dans laquelle je travaille aujourd’hui pour parler de Charlotte Delbo. Je devais passer le temps de faire une petite photo (mon ancien boulot) mais j’ai été cueillie. Je me suis assise et je suis restée sagement jusqu’à la fin écouter cette passionnante conteuse.

Valentine Goby est écrivaine. En faisant des recherches pour son roman Kinderzimmer, elle découvre Charlotte Delbo, rescapée d’Auschwitz-Birkenau et de Ravensbrück, qui a écrit sur les camps. Valentine Goby raconte dans Je me promets d’éclatantes revanches être, grâce à Charlotte Delbo, « entrée dans les camps par la langue ». Charlotte Delbo, assistante de Louis Jouvet a perdu son mari, fusillé au Mont Valérie en 1942. Elle-même a été envoyée à Auschwitz par le convoi du 24 janvier 1943. Et en quittant les camps, elle a choisi de raconter. Avec ses mots. Ses mots simples et percutants.

Lors de cette rencontre passionnante, Valentine Goby explique que Charlotte Delbo savait utiliser les mots. Les mots les plus simples pour raconter « l’indiscible ». J’ai été particulièrement marquée par ce qu’elle a raconté sur le rôle de l’écrivain, qui ne doit pas affirmer qu’untel est en colère, ou qu’untel est heureux. Il doit apporter au lecteur les informations qui lui feront sentir la colère ou la joie.

Dans Je me promets d’éclatantes revanches, Valentine Goby raconte comment Charlotte Delbo a parlé de la soif et comment en la lisant, le lecteur fait l’expérience de la soif. Elle nous avait lu ce passage lors de la rencontre et je ne suis pas prête de l’oublier.

Ce livre de Valentine Goby raconte cette femme qu’elle n’a pas rencontrée, mais qu’elle connaît intimement, grâce à ses mots. Charlotte Delbo écrit : la vie m’a été rendue et je suis là devant la vie comme devant une robe qu’on ne peut plus mettre ». Elle a dû écrire, écrire pour sortir de l’enfermement et écrire pour raconter, témoigner. Elle a choisi la vie.

Le livre de Valentine Goby est vraiment intéressant, cette Lecture intime de Charlotte Delbo nous fait découvrir cette rescapée et donne évidemment envie de se plonger dans ses livres.

Je peux résister à l’envie de partager avec vous un poème de Charlotte Delbo, Prière aux vivants pour leur pardonner d’être vivants. Je l’ai découvert grâce à Valentine Goby, qui nous en a lu un extrait. Impossible de retenir mes larmes.

Vous qui passez
bien habillés de tous vos muscles
un vêtement qui vous va bien
qui vous va mal
qui vous va à peu près
vous qui passez
animés d’une vie tumultueuse aux artères
et bien collée au squelette
d’un pas alerte sportif lourdaud
rieurs renfrognés, vous êtes beaux
si quelconques
si quelconquement tout le monde
tellement beaux d’être quelconques
diversement
avec cette vie qui vous empêche
de sentir votre buste qui suit la jambe
votre main au chapeau
votre main sur le cœur
la rotule qui roule doucement au genou
comment vous pardonner d’être vivants…
Vous qui passez
bien habillés de tous vos muscles
comment vous pardonner
ils sont morts tous
vous passez et vous buvez aux terrasses
vous êtes heureux elle vous aime
mauvaise humeur souci d’argent
comment comment
vous pardonner d’être vivants
comment comment
vous ferez-vous pardonner
par ceux-là qui sont morts
pour que vous passiez
bien habillés de tous vos muscles
que vous buviez aux terrasses
que vous soyez plus jeunes chaque printemps

Je vous en supplie
Faites quelque chose
Apprenez un pas
Une danse
Quelque chose qui vous justifie
Qui vous donne le droit
D’être habillés de votre peau de votre poil
Apprenez à marcher et à rire
Parce que ce serait trop bête
A la fin
Que tant soient morts
Et que vous viviez
Sans rien faire de votre vie.

Je reviens
d’au-delà de la connaissance
il faut maintenant désapprendre
je vois bien qu’autrement
je ne pourrais plus vivre.

Et puis
mieux vaut ne pas y croire
à ces histoires
de revenants
plus jamais vous ne dormirez
si jamais vous les croyez
ces spectres revenants
ces revenants
qui reviennent
sans pouvoir même expliquer comment.

Charlotte Delbo
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J’ai découvert Clarisse Sabard environ mille ans après tout le monde avec La plage de la mariée. Et mille ans après tout le monde, je suis tombée sous le charme. Plus tard, j’ai lu La vie est belle et drôle à la fois et cette lecture, c’était un peu comme m’enrouler dans un plaid moelleux et de boire un thé à la température parfaite. Alors quand Ceux qui voulaient voir la mer est sorti, j’ai tout de suite eu envie de le lire – surtout que les avis semblaient enthousiastes. J’ai profité de petites vacances à la mer pour l’embarquer et le lire en situation.

Dans Ceux qui voulaient voir la mer, Clarisse Sabard nous parle de Lilou, une mère célibataire qui décide de réaliser un des rêves qu’elle partage avec son petit garçon : s’installer au bord de la mer. Ils quittent donc Paris pour Nice. Nouveau boulot, nouveaux voisins, nouvelles habitudes. Elle rencontre une vieille dame dans un parc, Aurore, qui occupe rapidement ses pensées. Aurore a laissé son grand amour Albert partir à New York après la Seconde Guerre mondiale. Il a promis qu’il viendrait la chercher ou qu’il la ferait venir. Et depuis, elle attend. Lilou va recueillir des souvenirs.

Ceux qui voulaient voir la mer rassemblent les souvenirs d’Aurore, les pensées d’Albert dans le New York des années cinquante et le quotidien de Lilou. Ses déboires avec sa voisine un peu trop stressée, sa rencontre avec Cathy à un cours de yoga un peu déjanté, son nouveau poste à la bibliothèque…

Ceux qui voulaient voir la mer est un joli roman. Les personnages sont chouettes. Il y a Lilou, que j’ai tout de suite aimé – elle fait le même travail que moi, j’espère être aussi agréable qu’elle – Aurore et ses souvenirs, les voisins, les copains. Tout une équipe qui gravite autour de la jeune femme et qui font toute la saveur du roman.

Je n’ai pas autant aimé Ceux qui voulaient voir la mer que La plage de la mariée, mais j’ai passé un bon moment en compagnie des personnages. C’est un roman drôle et touchant, qui fait voyager et surtout qui donne le sourire. Je suis contente d’avoir Le jardin de l’oubli dans ma Pile à Lire, pour le jour où je serais en manque de Clarisse Sabard. Et je sais qu’il me reste aussi à découvrir Les lettres de Rose, c’est rassurant de ne pas avoir épuisé tous les titres de l’autrice, pour les jours où le moral sera un peu bas. C’est une bonne thérapie.
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J’ai un petit faible pour les romans policiers historiques et si vous passez régulièrement ici, vous le savez sans doute car ce n’est pas un secret. J’aime bien apprendre des choses, voir des personnages de l’Histoire prendre vie dans un roman, me sentir en immersion dans une époque différente de la mienne, faire connaissance avec des personnages témoins de leur époque.

Je ne m’étais pas encore penchée sur les – très nombreux romans de Frédéric Lenormand – pourtant Between the Books m’a conseillé la série Voltaire mène l’enquête. Et finalement ce n’est pas avec Voltaire que je vais découvrir l’auteur mais avec le premier tome de sa nouvelle série : Au service secret de Marie-Antoinette. Je trouve que la couverture est vraiment super chouette et j’adore le jaune citron du dos du livre, qui va très bien avec le rose. Rien que de regarder le livre me met de bonne humeur. En revanche, il donne peut-être l’impression d’être plus girly qu’il ne l’est en réalité et c’est un super bonne surprise.

De quoi parle Au service secret de Marie-Antoinette ? Des bijoux destinés à la Comtesse du Barry ont été dérobés et la reine Marie-Antoinette, qui décide de mettre le nez dans les affaires de la France demande à Rose et Léonard de retrouver leur trace. Ce qu’ils ont à gagner : devenir pour l’une couturière de la reine et pour l’autre expert capillaire de Marie-Antoinette, ce qui leur assurerait à tous les deux une certaine reconnaissance et la fin des soucis financiers. Le hic : ils ne se supportent pas et ne se font absolument pas confiance. Ils vont pourtant devoir mener l’enquête ensemble pour que ça fonctionne. Et remonter une piste vieille de quatre ans, impliquant de nombreux malfrats et un tableau découpés en petits morceaux.

J’ai eu un coup de cœur pour ce roman. C’est drôle, érudit, distrayant et les personnages sont vraiment sympathiques. Leurs chamailleries sont distrayantes et donnent le sourire. J’ai vraiment aimé me plonger dans cette histoires et découvrir que le kouign amann était une merveille de légèreté – alors que manger ce gâteau, c’est un peu comme croquer dans une plaquette de beurre salé roulée dans du sucre. J’ai aimé l’ambiance, l’intrigue, les petites spécificités régionales des personnages sur lesquels enquêtent Rose et Léonard. Mais surtout j’ai eu un coup de cœur pour ces deux détectives de choc qui ne peuvent pas s’encadrer et qui passent leur temps à se lancer des vacheries au visage et à se tirer dans les pattes. Impossible de ne pas sourire en lisant ce roman !

Je vous conseille mille fois Au service secret de Marie-Antoinette. Surtout si vous aimez les romans historiques et surtout si vous aimez les cosy mysteries, parce qu’on est pas loin d’une ambiance à la M.C. Beaton si elle avait décidé de transporter ses personnages à Paris au dix-huitième siècle (quand je vous disais qu’on n’étais pas loin…). Bref, j’attends avec impatience la suite de cette série. Et en attendant, je vais essayer de trouver des Voltaire à glisser dans ma valise pour cet été.
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date : 10-06-2019
J’ai découvert Anna Ekberg avec son premier roman, La femme secrète. Enfin, plutôt « leur » premier roman… Car derrière le pseudonyme d’Anna Ekberg, se cachent Anders Rønnow Klarlund et Jacob Weinreich, deux romanciers danois qui ont déjà travaillé ensemble sous le pseudo d’A.J. Kasinski. J’avais bien aimé La femme secrète – même si je dois avouer que je ne m’en souviens plus très bien aujourd’hui – et surtout de la fin, mais j’oublie les fins très rapidement, alors rien d’inquiétant, enfin de plus inquiétant que d’habitude…

J’étais donc très contente de recevoir Amour entre adultes, le second roman d’Anna Ekberg en tant que membre de la Team Thriller du Cherche-Midi. J’ai pourtant mis pas mal de temps à me lancer. La faute au résumé qui ne m’a pas emballée plus que ça.

Christian est marié à Leonora depuis vingt ans et il lui roule volontairement dessus. Pourquoi en arrive-t-il à cette extrémité ? Je craignais un peu une histoire qui s’étire et s’étire encore. Un roman longuet, sans surprise, puisque l’on connaît déjà le meurtrier. Comme dans Columbo, en fait. Et quand j’y pense je me demande pourquoi je ne me suis pas jetée sur Amour entre adultes, car j’adore Columbo (oui, j’avoue, sans aucune honte).

Un flic à la retraite raconte à sa fille une enquête sur laquelle il a travaillée. Et cette enquête concerne Christian et Leonora. Christian qui a volontairement renversé sa femme avec une camionnette et qui a reculé sur sa tête pour être sûre qu’elle ne s’en sorte pas. On peut donc se demander ce qui a amené ce père de famille bien sous tout rapport – apparemment – à péter les plombs et à vouloir se débarrasser de la femme qui partageait sa vie depuis vingt ans.

J’ai commencé ma lecture moyennement emballée, mais ma curiosité de pou a pris le dessus et j’ai eu envie de savoir. Puis, au fur et à mesure, je me suis retrouvée embarquée dans cette histoire, qui se révèle bien plus surprenante qu’il n’y paraît. Je ne vais donc pas en dévoiler plus, mais c’est assez surprenant et bien fichu.

J’ai donc bien plus apprécié ma lecture que je ne pensais, mais je n’ai pas eu de coup de cœur. Une bonne lecture, sans défaut, mais sans rien d’inoubliable.

Vous l’avez lu, vous ?
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Malgré les nombreux Anne Perry présents dans ma Pile à Lire, cela faisait un sacré moment que je n’avait pas lu un des romans de cette autrice – que par ailleurs j’aime beaucoup. Alors quand Babelio a proposé de m’envoyer Le manoir d’Alderney, je n’ai pas hésité.

J’ai découvert Anne Perry avec la toute première enquête de Thomas Pitt, L’étrangleur de Cater Street. Quand Pitt était un jeune inspecteur qui se battait pour débusquer des criminels cachés au sein de la bonne société londonienne. Avec Le manoir d’Alderney, je le retrouve au second plan. On l’appelle désormais Sir Pitt et c’est son jeune fils qui lui vole la vedette. J’ai l’impression d’avoir manqué beaucoup d’épisodes, je ne me souvenais même pas que Pitt avait eu un fils et le voici avocat… Au début du XXe siècle.

Jemima, la sœur de Daniel et la fille de Thomas et Charlotte, fait le voyage de New York à Londres avec son mari Patrick et ses deux petites filles. Une de leurs amies a été agressée par Sidney, un Anglais qui s’est réfugié à l’ambassade britannique puis à Londres pour échapper à une inculpation. Patrick demande à Daniel d’intervenir pour faire en sorte que Sidney soit puni pour ce qu’il a fait.

J’ai eu un mal fou à lire ce roman, tant l’histoire met du temps à démarrer. Franchement, jusqu’à ce que Daniel et Miriam se rendent à Alderney, le livre n’a pas vraiment d’intérêt. A partir de là, j’ai réussi à m’intéresser à nouveau à cette intrigue, mais il s’en est fallu de peu que j’abandonne ma lecture. Pourtant j’aime beaucoup Miriam, médecin légiste qui ne peut pas exercer parce qu’elle est une femme (fichue époque), et sa relation avec Daniel. Mais le plaisir de la découverte de ces personnages ne peut pas rivaliser avec l’ennui ressenti en lisant les 250 premières pages du Manoir d’Alderney.

J’aurais aimé vous dire que ce roman d’Anne Perry était un bon cru. Mais j’ai été déçue. Je vais sans doute glisser dans ma valise d’été un « vieux » Perry, voir si je peux le réconcilier avec ses romans et redevenir à nouveau une fière membre de la #teampitt

Merci à Babelio et aux éditions 10/18 pour l’envoi de ce roman d’Anne Perry. Même si je n’ai pas adoré Le manoir d’Alderney, je ne vais pas tourner le dos à l’univers de ses romans victoriens. Je vais sans doute juste me recentrer sur les anciens. Il y en a tant que j’en ai pour des années.
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date : 10-06-2019
La peau des hommes est un roman de Camille Lanvin. Je ne sais pas s’il s’agit de son premier roman ou de son premier roman publié chez Harlequin dans la collection &H. En effet, j’ai trouvé, en faisant deux ou trois recherches, La face cachée de ma belle-mère un e-book de l’autrice qui, je suppose, a été écrit avant, mais je ne suis pas sûre de moi sur ce coup-là.

Dans La peau des hommes, Estelle s’enivre du parfum des hommes, de leur peau, de leur goût. Elle passe d’un amant à l’autre, d’un lit à un autre. Pour oublier le parfum, la peau, le goût de celui qu’elle aime encore.

Ce roman parle de sexe, de jouissance, d’expériences sexuelles comme le libertinage ou le SM, et pourtant, étonnamment, j’ai lu des romans bien plus érotiques que celui-ci. Clairement, si vous vous attendez à être émoustillés, vous allez être déçus. Moi, au contraire, j’avais un peu peur d’une succession de scènes olé-olé, et ce n’est pas vraiment le cas. Estelle raconte ses amants, alors forcément, il est question de sexe, mais l’autrice n’écrit pas pour toucher les sens du lecteur – en tout cas, je ne crois pas, parce que sinon je suis passée complètement à côté.

Camille Lanvin est une ancienne parachutiste, diplômée en psychologie et en sexologie. Le propos de La peau des hommes n’est pas d’affrioler la lectrice ou le lecteur mais de lui faire comprendre la démarche d’Estelle. Estelle a multiplié les relations pour oublier celle qui compte vraiment. Pour d’oublier. Sans jugement. Avec beaucoup de tendresse.

Si j’ai été un peu agacée au départ par cette « super » Estelle – elle est belle, attirante, tous les hommes se retournent sur son passage et pour elle séduire semble aussi naturel que respirer (non, c’est vrai, c’est un peu agaçant…) – j’ai été touchée par son histoire. Notamment sa rencontre avec Yann. J’ai fini ma lecture en larmes, je ne m’y attendais pas. J’ai été touchée, vraiment. Et je ne m’y attendais pas non plus. Une belle surprise.

Merci à Babelio et aux éditions Harlequin pour l’envoi de La peau des hommes de Camille Lanvin.
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date : 10-06-2019
Après avoir terminé mon écoute de J’ai dû rêver trop fort de Michel Bussi, j’ai téléchargé sur Audible Retour à Whitechapel de Michel Moatti. J’aime beaucoup les histoires de tueurs en série, surtout s’ils ont existé. Je sais, ça fait un peu voyeuse, mais que voulez-vous, j’aime les true crimes stories et mon historique Netflix est là pour le confirmer. Pourtant, je n’ai jamais été fascinée par Jack l’Éventreur, sans doute parce qu’il n’a jamais été arrêté et qu’on ne sait pas qui il est. Je me souviens tout de même avoir lu il y a très longtemps Jack l’Éventreur, affaire classée de Patricia Cornwell, qui a passé des années à enquêter et a financé des analyses pour en arriver à la conclusion que Jack l’Éventreur était en réalité le peintre Walter Sickert et non pas un membre de la royauté. A l’époque, j’avais trouvé sa démonstration plutôt convaincante – mais il faut dire que je n’avais pas franchement d’éléments de comparaison.

Retour à Whitechapel est le premier roman de Michel Moatti à mettre en scène Amelia Pritlowe. Amelia apprend par son père que sa mère n’était autre que Mary Jane Kelly, la dernière victime de Jack l’Éventreur, la plus violemment attaquée. Elle décide alors de se plonger dans les archives constituées par des ripperologues et de tenter de découvrir l’identité de l’assassin de sa mère.

Nous sommes en 1941, Amelia est infirmière. Nous entrons dans l’histoire grâce à son journal d’enquête. Grâce à lui revivent les victimes de l’Éventreur de Whitechapel, le tueur de prostituées qui travaillaient dans ce quartier pauvre et malfamé de Londres.

Ce roman de Michel Moatti qui mêle fiction et réalité est aussi le témoignage d’une époque. D’une époque difficile pour les femmes, qui se crevaient à la tâche. On y découvre les ravages du travail dans les usines d’allumettes (c’est assez saisissant et ride pour que je vous passe les détails), on y découvre des femmes payées en pommes de terre, des femmes obligées de se prostituer pour gagner de quoi se payer un lit pour dormir. La misère. La misère que Jack l’Éventreur a sans doute voulu détruire, annihiler.

Si le début du roman ne m’a pas vraiment passionnée – je l’avoue – je suis progressivement entrée dans l’histoire, bercée par la voix de la lectrice au superbe prénom, Marie-Eve Dufresne (oui, bon, on a le droit de se lancer des fleurs, entre Marie-Eve). Mes parties de jeux de Sherlock Holmes avec mon amie Caroline ont sans doute relancé mon intérêt pour ce roman, qui est tout de même extrêmement bien documenté. On y retrouve la théorie de Patricia Cornwell et le fait qu’Amelia soit la fille de Mary Jane Kelly nous implique un peu plus dans le récit.

Finalement, Retour à Whitechapel est un très bon roman. Il dresse une intéressante photographie d’une époque, d’un quartier et des femmes de l’époque. Je me plongerai peut-être dans une autre aventure d’Amelia Pritlowe.
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date : 10-06-2019
J’ai emprunté le premier roman de Joseph Ponthus, A la ligne, feuillets d’usine, à la bibliothèque, sur les conseils de Ségolène une des copines de N’écoute pas les idoles, notre émission sur Radio Béton. Je l’ai emprunté sans même lire le résumé, car ses précédents conseils étaient au top. J’avais vu par ailleurs quelques critiques, mais je ne m’y étais pas arrêtée, je savais juste que la forme du roman était atypique. Je ne vais pas faire comme certains blogueurs et écrire mon billet à la manière de Joseph Ponthus, car je suis certaine que ma prose serait de bien piètre qualité par rapport à celle de l’auteur, alors tant pis, point d’originalité de ma part.

La forme de A la ligne est originale. Il n’y a pas de ponctuation, ou si peu, un point d’exclamation de temps en temps, quelques guillemets et c’est tout. Mais ne fuyez pas, il ne s’agit pas d’un roman à la forme ultra moderne mélangeant dialogues et descriptions en un paragraphe unique de 387 pages. Non, A la ligne est comme un poème en prose, aéré, chapitré. Mais ne fuyez pas, il y a tout de même de quoi lire, il ne s’agit pas d’un poids net de 266 pages et à l’arrivée d’un poids égoutté de 44 pages.

Joseph Ponthus travaillait avec les jeunes en difficulté, puis il s’est marié et installé en Bretagne, près de Lorient. Ne trouvant pas de boulot dans son secteur, il a frappé à la poste d’une agence d’intérim et s’est retrouvé à l’usine. Les crevettes, puis le poisson pané, le tofu à égoutter, le sang et les graisses à nettoyer dans un abattoir, Joseph Ponthus raconte.

Il raconte les horaires, le froid, les collègues parfois cons, souvent solidaires, les petits chefs, le froid encore, la fatigue, la pénibilité. Il raconte avec sa prose, ses mots qui vont sans cesse à la ligne et son érudition de littéraire.

On est loin de la dureté de certains ouvrages ou certaines vidéos qui dénoncent les abattoir. Ici A la ligne raconte l’homme, raconte l’usine et ses mots se fraient un chemin jusqu’au cerveau, nous rappellent que derrière nos crevettes en barquette et nos plats cuisinés, il y a des hommes et des femmes qui font tourner les usines pour un salaire souvent de misère dans des conditions souvent difficiles, où l’on risque de se faire trancher un doigt, un pied.

A la ligne réveille le cerveau et touche le cœur. Ce texte est une vrai beauté. Un vrai livre sur l’usine. Un vrai beau livre. J’ai pris une claque et franchement, j’ai encore envie de dire un grand merci à mon amie Ségolène pour ce conseil. Ce livre est une merveille.
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date : 10-06-2019
Une étincelle de vie est le nouveau roman de Jodie Picoult. Et son sujet, brûlant d’actualité, m’a donné envie de le lire immédiatement.

Un homme entre dans la dernière clinique du Mississipi à pratiquer l’avortement. Il tire sur quelques personnes, prend les autres en otage. Le médecin, une militante anti-IVG infiltrée, une infirmière et quatre femmes. Dont la fille du négociateur de crise. Pendant ce temps-là, une jeune fille risque vingt ans de prison pour avoir avorté chez elle, faute d’avoir pu le faire dans une clinique.

Jodi Picoult a déjà écrit vingt-cinq romans et c’est le premier que je lis. La structure d’Une étincelle de vie est un peu déstabilisante et frustrante puisque l’histoire est racontée à rebours. On démarre avec la « presque fin » de la prise d’otages – évidemment, lorsque j’ai compris que je n’aurais le fin mot de l’histoire qu’à la fin du roman, je me suis sentie un peu contrariée. Et je me demandais bien ce que j’allais apprendre en remontant ainsi le fil du temps. Après tout, ne savais-je pas tout ce que j’avais à savoir ? Je peux vous dire que non et j’ajoute même que je me suis pris un certain nombre de révélations en pleine tête, et je ne les avais pas du tout vues arriver.

J’ai adoré les personnages, les différents points de vue. Pour écrire son roman, Jodi Picoult a rencontré des femmes ayant subi un avortement, des militants pro-life opposés à l’avortement, du personnel soignant travaillant dans des cliniques, accompagné un docteur pratiquant des avortements. C’est ce qui rend le roman si riche. Il donne la parole à tout le monde, mais certaines voix résonnent plus fort et plus longtemps que d’autres.

J’ai été particulièrement touchée par le personnage de Louie, le médecin, tellement humain. Mais je pourrais vous citer tous les autres, car ils apportent chacun un point de vue, ils sont les voix de centaines de personnes, ils racontent mille histoires de vie. Et lorsque l’on découvre, au fur et à mesure, les connexions qui existent entre chacun d’eux, c’est un peu comme si on se prenait un coup de massue dans le ventre. Ça coupe le souffle.

Quand je vous parlais d’actualité brûlante, il faut rappeler que l’Alabama vient d’adopter la loi la plus restrictive des États-Unis sur l’avortement. Elle interdit toute interruption volontaire de grossesse en dehors d’un risque sérieux pour la mère de l’enfant à naître, peu importe si la grossesse résulte d’un viol ou d’inceste. Tout médecin qui contreviendrait à la loi pourrait encourir jusqu’à 99 ans de prison, soit plus que la peine encourue par une personne reconnue coupable de viol.

Au moment où L’étincelle de vie est paru aux États-Unis, une loi venait d’interdire dans le Mississippi une loi interdisant les avortements au-delà de quinze semaines de grossesse, ce qui était à l’époque le délai légal le plus court des États-Unis. Mais depuis, le Kentucky, le Mississippi et la Georgie ont interdit les avortements dès que les battements du cœur du fœtus sont détectables, soit environ à la sixième semaine de grossesse. Des mesures comparables sont en passe d’adoption en Georgie, dans l’Ohio, le Missouri et le Tennessee. Et peut-être bientôt en Floride, dans le Maryland, le Minnesota, au Texas et en Virginie Occidentale.

Aux États-Unis, le droit à l’avortement recule très clairement et il y a de quoi s’inquiéter, car l’avortement a toujours existé et il existera toujours, le risque est que les femmes mettront leurs vies en danger pour avorter, en optant pour des solutions clandestines, dangereuses. Dans le roman, il est question de femmes qui n’ont pas les moyens d’élever un enfant, d’une enfant de douze ans enceinte de son propre père. Peut-on obliger la victime d’un viol ou d’un inceste à porter l’enfant ? Comme le dit Louie : la question qui se pose n’est peut-être pas A quel moment un fœtus devient-il une personne ? Mais plutôt A quel moment une femme cesse-t-elle d’être une personne à part entière ? » Pour que l’on décide que le fœtus est plus important que la mère qui le porte…

L’étincelle d’une vie est un roman coup de poing, profondément humain. A lire. Vraiment. Je pense que vous retrouverez de temps en temps ici d’autres romans de Jodie Picoult. S’ils sont aussi percutants qu’Une étincelle de vie, je me prépare à de grandes heures de lecture…
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La lune est un roman de Fatoumata Kebe est typiquement un roman que je n’aurais pas lu toute seule, spontanément. Non pas que l’astronomie ne m’intéresse pas, mais parce que je préfère la fiction aux ouvrages scientifiques. Mais lorsque j’ai reçu ce livre de la part des éditions Slatkine & Cie, qui m’ont souvent fait adorer sortir de ma zone de confort, je me suis dit que je n’avais sans doute pas reçu ce livre par hasard. Et, j’avais, la veille, vu une interview de Fatoumata Kebe qui était super intéressante. Alors, rien à voir avec une de mes lectures habituelles, mais je n’étais pas non plus réfractaire au sujet.

Fatoumata Kebe est docteure en astronomie, un milieu d’hommes majoritairement, alors c’est plutôt très chouette qu’une jeune femme ait réussi à s’approcher ainsi des étoiles et on lui souhaite d’atteindre son rêve d’aller un jour dans l’espace.

Elle a créé l’association Ephémérides, pour rendre l’astronomie accessible au plus grand nombre et elle enseigne l’astronomie à des enfants et collégiens. Elle fait également partie de deux associations qui militent pour favoriser les carrière des femmes dans les filières scientifiques, Femmes et Sciences et Women in Aerospace.

Son livre La lune est un roman, histoire, mythes et légendes, est accessible à tous. On est loin d’un ouvrage scientifique abscons. Au contraire, il se dévore. Cela m’a rappelé ma visite au planétarium de Pleureur-Bodou l’été dernier et un film sur le système solaire vu au Futuroscope. J’ai trouvé cette lecture passionnante, mais je sais aussi que je ne vais en retenir grand chose. J’aime beaucoup apprendre des choses sur l’espace, la lune et les étoiles, mais j’oublie presque aussitôt tout ce que je découvre – et redécouvre à chaque fois (forcément). Je dois sans doute être un peu trop moi-même dans la lune… Mais ce que je suis sûre de ne pas oublier, c’est la poésie de ce livre qui nous fait découvrir la lune sous toutes ses coutures, les légendes qui y sont associées ; mais aussi la bienveillance de l’autrice qui, on le sent, a tout fait pour nous faire découvrir et aimer son univers.
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date : 10-06-2019
Tout le monde connaît Jean Teulé. Enfin, peut-être pas, mais si tout le monde ne le connaît pas, il n’est pas rare que, dans mon entourage, l’auteur soit mentionné. Oui, mais voilà, moi, je n’avais jamais lu Jean Teulé. Et je me sentais toujours un peu mal à l’aise, car j’avais l’impression que tout le monde connaissait Jean Teulé et que tout le monde avait lu Jean Teulé – sauf moi. Alors quand je suis tombée sur Charly 9 à la bibliothèque, je l’ai emprunté – j’avoue avoir aussi craqué sur la couverture, que je trouve très belle, puis sur le thème. Et ça me tentait assez de me faire raconter l’histoire de Charles IX, ce jeune roi dont le règne a été marqué par le massacre de la Saint-Barthélemy.

Et je pense que je n’aurais pas pu choisir mieux que la version audio pour découvrir ce livre. Le lecteur, Emmanuel Dekoninck, est génial. Si vous avez écouté Millénium, c’est lui et il est vraiment excellent. Je ne m’attendais pas à rire autant, mais j’ai pouffé toute seule dans ma voiture et je pense que la performance d’Emmanuel Dekoninck y a contribué. Au moins autant que le texte de Jean Teulé.

Comme je ne connaissais pas la plume de Jean Teulé, je ne m’attendais à rien de particulier. Et quelle surprise de découvrir un texte piquant, plein d’humour et érudit ! Je pense que je n’oublierai jamais le premier chapitre, dans lequel Charly apprend, petit à petit, ce qu’on lui demande de valider. D’abord un assassinat, puis la mort de tous les Protestants. Charly semble alors si gentil et fragile. Son seul défaut : se laisser manipuler par sa « mama » Catherine de Médicis, qui semble clairement préférer « ses chers yeux », Henri duc d’Anjou, futur Henri III.

Suite au massacre de la Saint-Barthélemy, Charly 9 sombre. Il sait que ce n’est que ce que l’histoire va retenir de lui. Et il accumule les déboires, son peuple meurt souvent. Ce qui n’est quand même pas de bol.

Charly 9 parle de massacres, d’empoisonnements, de complots. Et pourtant j’ai vraiment ri. Ce n’est pas non plus une farce grand-guignolesque. C’est juste finement écrit, drôle et, dans la version audio, raconté avec talent. Bref, je suis ravie d’avoir sauté le pas et d’avoir lu Jean Teulé. J’ai même emprunté, toujours en audio (mais avec un autre lecteur) Le Montespan, un autre roman historique de l’auteur, pour continuer ma découverte.
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date : 20-05-2019
Je suis dans ma période Actes noirs en ce moment. Après La préférée de Jessica Knoll et La cage dorée de Camilla Lackberg, j’ai enchaîné avec Le quartier de Joakim Zander, tout en sachant très bien que ça n’allait pas être un thriller féministe. En y réfléchissant maintenant, je me dis que ce n’est pas non plus totalement éloigné, puisque l’auteur a choisi de mettre en scène deux personnages féminins plutôt courageux et crédibles.

Yasmine a fuit son quartier en banlieue de Stockholm, abandonnant son frère. Quatre ans plus tard, la chasseuse de tendances urbaines apprend qu’il est mort en Syrie. Puis des information s contradictoires lui arrivent. Fadi serait encore vivant, et de retour dans leur ancien quartier. Elle va rentrer chez elle pour en savoir plus, retrouver son frère s’il est vivant et le sauver. Klara aussi revient à Stockholm. Elle enquête sur ceux qui lui ont volé son ordinateur et précipité son collègue sous une rame de métro à Londres. Les deux jeunes femmes vont finir par se serrer les coudes pour se sortir du pétrin dans lequel elles se sont mises. Elles ont clairement mis le nez là où il ne fallait surtout pas.

Joakim Zander a vécu en Suède, en Syrie, en Israël et aux États-Unis. Il a travaillé à Bruxelles au Parlement européen ainsi qu’à la Commission européenne.

En fait, ceux qui auront lu Apnée, le premier roman de Joakim Zander retrouveront Klara Walldéen, sans doute avec plaisir. Personnellement, je suis passée à côté de ce roman et j’ai fait connaissance avec Klara seulement avec Le quartier. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en commençant ma lecture, mais je craignais un peu le roman super viril sur les émeutes de quartier, les agressions au pied des tours et le prosélytisme qui entraîne des jeunes sur la voie de l’Etat islamique. Un roman violent, un peu cliché et totalement déprimant.

J’ai été très agréablement surprise par ce roman. Déjà, c’est très bien écrit. Surtout les passages racontés par Fadi, assez introspectifs. Et puis, les héroïnes sont chouettes, on ne tombe pas dans le cliché, même si Yasmine se retrouve quand même rapidement avec une arme coincée dans la ceinture de son pantalon. C’est assez sympa de voir des héroïnes badass dans les livres, mais nous ne sommes pas toutes des Lara Croft ou des Katniss Everdeen (personnellement, je suis nulle au tir à l’arc).

L’histoire n’est pas franchement joyeuse et personnellement je ne pourrai pas lire uniquement ce genre de romans – sinon je finirai par me jeter par la fenêtre. Mais j’ai beaucoup aimé l’intrigue. Et surtout, j’ai beaucoup aimé les personnages – je suis assez mitigée pour Fadi, parce que pour moi ses choix son totalement incompréhensibles.

Si vous recherchez un bon roman sur les banlieues, et ceux qui s’amusent à attiser les flammes de la colère et de la haine, Le quartier est vraiment bien. Si vous avez en revanche besoin d’un peu de légèreté, gardez cette idée de lecture pour plus tard.
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Après avoir terminé Chocolat, j’ai continué ma découverte de Joanne Harris avec Des pêches pour Monsieur le Curé. On y retrouve Vianne et Anouk et les habitants de Lansquenet, puisque la chocolatière répond à une invitation venue d’outre-tombe à revenir dans le village où tout a commencé.

Pour ceux qui aimerait lire l’ensemble des aventures de Vianne, sachez qu’il y a un autre roman entre les deux, Le rocher de Montmartre et il est quelque fois fait référence dans Des pêches pour Monsieur le Curé à Zozie de l’Alba, un personnage du Rocher de Montmartre. Après, tant pis, je n’aurai pas lu celui-ci, mais ce n’est pas dramatique. En revanche, je suis assez tentée par Classe à part. Si je le trouve au hasard de mes pérégrinations, il est bien possible qu’il rejoigne ma Pile à Lire.

Dans Chocolat, Vianne avait pour ennemi le curé de Lansquenet. Et la religion, dans sa forme la plus archaïque et fermée. Le curé de Lansquenet régissait tout et voyait d’un très mauvais œil l’arrivée de Vianne, une femme seule avec sa petite fille qui, selon lui, détourne ses fidèles de Dieu avec ses chocolats.

Dans Des pêches pour Monsieur le Curé, on retrouve les habitants du village, huit ans après Chocolat. Le curé n’est plus dans les bonnes grâces de l’Église, on le croit responsable d’un incendie, celui de l’ancienne boutique de Vianne, où se trouvait alors une école pour les petites musulmanes du village. Lansquenet a bien changé en huit ans. De nouveaux habitants sont arrivés dans le quartier des Marauds et tout se passait bien jusqu’à l’arrivée d’une femme. Comme si l’histoire se jouait à nouveau. Mais avec de nouveaux alliés et de nouveaux ennemis.

J’ai retrouvé l’ambiance de magie qu’il y avait dans Chocolat. On sait qu’on ne lit pas une histoire tout à fait comme les autres, tout à fait rationnelle. Et c’est ce qui rend Chocolat et Des pêches pour Monsieur le Curé tout à fait pas comme les autres. C’est un joli conte, dans lequel on nous rappelle de ne pas juger selon l’apparence et à ne pas avoir peur des différences, elles empêchent de voir ce qui nous rassemble.

Je suis contente d’avoir sorti Des pêches pour Monsieur le curé de ma Pile à Lire, j’ai vraiment aimé l’ambiance et le côté irréel de l’histoire, un peu comme si tout se passait dans un rêve. C’est très plaisant. Une jolie découverte.
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date : 20-05-2019
C’est à la fin d’une soirée avec les amis de N’écoute pas les idoles, notre émission sur Radio Béton, que Ségolène m’a conseillé de lire La Serpe de Philippe Jaenada. Comme Mélanie en avait fait une chronique élogieuse et que j’arrivais juste à la fin de mon livre audio, j’y ai vu un signe et ni une ni deux, j’ai téléchargé ce livre sur Audible. C’est super pratique. Nettement plus que les CD – je suis en train d’écouter un Mary Higgins Clark en CD, et je ne peux l’écouter que dans la voiture, ce qui limite drôlement les possibilités (et je ne vous parle pas du moment où il faut changer de disque). Bref, revenons-en à La Serpe. Je m’en voudrais de faire trop de digressions, surtout pour parler d’un roman écrit par LE ROI de la digression, de la parenthèse dans la parenthèse.

Donc, bref, La Serpe. J’aime les true-crime stories, les faits divers réels, donc j’étais plutôt emballée par le thème et pas effrayée par les dix-huit heures d’écoute (après les trente-cinq heures d’Outlander, franchement, plus rien ne me fait peur). Je me suis donc plongée dans cette enquête des plus minutieuse, racontée par Hervé Carrasco. Il m’a fallu quelques minutes pour me faire à sa voix, mais dès que je me suis habituée, je me suis laissée porter.

Pour être honnête, je ne suis pas certaine que la version audio soit la plus adaptée pour ce livre. J’ai parfois perdu le fil et eu du mal à le retrouver. D’autant que l’enquête porte sur un homme qui finit par prendre un pseudo et qu’il m’a fallu un moment pour me rendre compte que Henri Girard et Georges Arnaud étaient la même personne – la honte.

Philippe Jaenada a commencé son enquête car il est l’ami du petit-fils d’Henri Girard / Georges Arnaud. Et son ami lui a dit que selon lui son grand-père était innocent du meurtre de son père, de sa tante et de la bonne, tous trois massacrés à la serpe en octobre 1941. Et son ami lui a dit que si l’enquête prouvait le contraire, il pourrait l’écrire, après tout, il s’agirait de son livre. Henri Girard a été acquitté, mais tout le monde est resté persuadé qu’il était coupable.

Philippe Jaenada se plonge dans les rapports, revient sur les lieux du crime, interroge du monde, se plonge dans l’œuvre de Georges Arnaud, auteur du Salaire de la peur. Tout est précis, tellement précis que dans la version audio, j’ai vraiment souvent été perdue.

Mais j’ai aussi souvent été captivée et j’ai même plusieurs fois éclaté de rire, car LE ROI de la digression est très drôle. Il raconte et se raconte, se met en scène, parle de sa femme et de son fils – le pauvre, je ne suis pas sûre que j’aimerais que mon père raconte quelques anecdotes honteuses sur moi comme Jaenada le fait, même si c’est avec une grande tendresse. Ses références fréquentes à Columbo ont fini de me séduire (j’adore Columbo). On se dit que Jaenada est un mec sympa et passionnant. J’adorerais le rencontrer et même l’avoir à dîner à la table – je prévoirais le whisky, car il semble être un grand amateur. J’en profiterais pour inviter aussi Hervé Carrasco, parce que je me suis habituée à sa voix et je ne serai pas contre l’entendre à nouveau. Alors même si je ne suis pas certaine que la version audio soit idéale pour La Serpe – à moins d’être ultra concentrée, ce qui n’a pas toujours été mon cas – j’ai vraiment apprécié cette lecture. Alors merci Ségolène, tu avais vraiment raison !
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date : 20-05-2019
Il y a tellement de livres qui sortent tout le temps qu’il m’arrive de passer à côté de certains. Et c’est ce qui est arrivé avec Laisse-moi en paix de Clare Mackintosh. J’adore Clare Mackintosh. Et quand j’ai vu ce livre, j’ai failli le prendre et partir en courant pour le lire dans un coin tranquille. Mais ce n’est pas ce que j’ai fait car : j’étais au boulot et je l’ai vu car une personne l’empruntait à la bibliothèque. Je l’aurais sans doute traumatisée en lui arrachant des mains. J’ai donc réservé le roman et j’ai patiemment attendu qu’il revienne pour me plonger dedans.

J’ai découvert Clare Mackintosh avec Te laisser partir qui m’avait secouée. J’avais ensuite lu Je te vois qui m’avait fait flipper. J’étais donc assez curieuse de voir ce que l’auteure me réservait.

Clare Mackintosh a travaillé dans la police britannique et je dois dire que cela donne une certaine ambiance à ses histoires. J’étais donc assez fébrile. Mais là, je dois dire que le début de Laisse-moi en paix m’a un peu déçue.

Anna, jeune maman, a perdu ses parents. Son père s’est jeté d’une falaise et six mois plus tard, sa mère a fait la même chose. Mais Anna ne croit pas au suicide et les lettres de menace qu’elle reçoit la confortent dans cette idée.

« Pour la police c’est un suicide. Pour Anna, c’est un meurtre. Ils se trompent. » Au bout de deux chapitres, j’avais la solution à cette énigme et une bonne partie du scénario en tête. Je sais qu’à force de lire des thrillers, j’ai plus de facilité à imaginer des scénarios incroyables (et parfois je tombe juste), mais là, franchement, c’était d’une simplicité effarante. La fébrilité est retombée aussitôt. Alors que j’aurais mieux fait de faire confiance à Clare Mackintosh et me méfier. Car j’étais loin de me douter de ce qu’elle avait en réalité imaginé.

Je me suis donc fait berner. Et heureusement. Parce que Clare Mackintosh m’a habituée à cela et j’aurais été tellement déçue si ça n’avait pas été le cas – d’ailleurs j’avais commencé à être déçue. Un bon cru. Pas mon préféré – qui reste Te laisser partir – mais clairement une bonne et lecture.
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J’ai reçu Bal fatal et Jamais deux sans trois pour mon anniversaire. Je n’étais pas vraiment sûre d’avoir encore envie de me plonger dans les aventures d’Agatha Raisin de M.C. Beaton. Les histoires de cœur d’Agatha et le va-et-vient de ses voisins ont commencé à me lasser. Mais je me suis quand même tout de suite plongée dans Bal fatal, la quinzième aventure de la retraitée des relations publiques, installée à Carsely, un petit village des Cosworth.

J’aime beaucoup Agatha Raisin, mais c’est vrai que quinze enquêtes, j’ai quand même eu l’impression que ça tourne un peu en rond. Heureusement que James est sorti de l’équation, parce que je n’en pouvais plus de son histoire avec Agatha – et puis je préfère Charles, encore plus depuis qu’Agatha a décidé qu’ils ne seraient qu’amis.

En commençant Bal fatal, j’ai eu deux bonnes surprises. La première laissait présager un vent de nouveauté avec la création d’une agence de détectives. La seconde concernait le cottage voisin de celui d’Agatha. Le nouvel occupant était une femme. A priori, peu de chance qu’Agatha s’imagine mariée à Emma la septuagénaire et efficace assistante à l’agence – sans doute un peu trop efficace, d’ailleurs, pour qu’Agatha ne se sente pas en concurrence avec sa voisine.

Trop occupée à monter sa boîte, à recruter des secrétaires – chaque secrétaire finit par se révéler douée pour les enquêtes, il faut donc en trouver une autre pour remplacer la précédente – à résoudre des enquêtes de chiens disparus et de maris volages, Agatha ne s’interroge pas trop sur sa vie sentimentale et ça fait un bien fou. On en revient donc aux fondamentaux et on retrouve une Agatha dynamique, ronchon et peu sûre d’elle, drôle et pleine de contradiction. Un pitbull en affaires et une guimauve devant ses chats. L’enquête – plutôt les tas d’enquêtes – est sympa, même si on se retrouve encore avec le schéma des riches snobs qui regardent Agatha comme si elle sentait mauvais, alors qu’ils ont besoin d’elles. Les riches snobs et Gustav, le majordome de Charles, qui réussit même à la mettre en danger – je ne suis même pas sûre qu’ils était désolé s’il se savant responsable.

Agatha est en pleine forme. Et ça m’a fait du bien de la retrouver comme ça. Bal fatal m’a réconciliée avec M.C. Beaton et je ne vais tas tarder à me plonger dans Jamais deux sans trois, la seizième aventure de la détective, en espérant qu’elle soit aussi sympa.
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J’ai profité d’un rayon de soleil pour démarrer ma lecture de La recette secrète des rêves de l’Italienne Valentina Cebeni. Avec des petits citrons sur la couverture, je ne pouvais pas commencer ce roman un jour de grisaille ou de pluie. Il y a des saisons pour certains livres, je ne pourrais pas lire des histoires de Noël en août ou des histoires de déroulant en plein cœur de l’hiver alors que je meurs de chaud (il m’est arrivé de le faire, mais ce n’est pas ce que je préfère, j’aime bien une certaine cohérence avec mon environnement, même si l’idéal pour lire La recette secrète des rêves aurait été une petite île en Méditerranée… ).

Edda est dans le coma et sa fille Elettra ne s’en sort pas avec La boutique des merveilles, la boulangerie de sa mère. Elle prend quelques jours pour aller sur l’île du Titan sur les traces du passé de sa mère, espérant que cela lui permettra de mieux comprendre sa mère qui lui a toujours caché son histoire. Arrivée sur la petite île, elle va suivre les pas d’Edda qui la conduisent devant l’ancien couvent, devenu refuge de femmes. En enquêtant sur son passé, Elettra va finir par se trouver un avenir.

Je n’ai pas pu m’empêcher de comparer La recette secrète des rêves avec Lucia, Lucia d’Adriana Trigiani – et non, ce n’est pas parce que les deux sont des romans écrits par des Italiennes ! C’est parce que la cuisine est au cœur de ces deux histoires. Que c’est la cuisine qui rassemble et fait rejaillir les souvenirs. On retrouve donc des recettes italiennes dans ces deux romans.

Malheureusement, dans celui-ci, presque toutes sont à base d’amandes, de miel et de roses, ce qui ne m’emballe pas franchement. Mais ce n’est pas parce que je ne vais pas le lancer dans les recettes d’Edda que je n’ai pas aimé ce roman.

J’ai bien aimé l’ambiance de La recette secrète des rêves, j’ai découvert l’archaïsme de cette île qui ne pardonne pas aux femmes de survivre à leurs maris. J’ai aimé ces femmes qui se serrent les coudes pour sauver le couvent et lutter contre le projet du maire. J’ai eu l’impression de retrouver un peu de la magie de Chocolat de Joanne Harris – encore une histoire de nourriture… Je n’ai pas eu de vrai coup de cœur, mais j’ai apprécié cette lecture, qui m’a quand même donné faim et envie de refaire des petits biscuits à l’anis…
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Les fleurs d’hiver d’Angélique Villeneuve était dans My Book Box #32 de janvier 2019, dont le thème était Se retrouver. Dans cette box, il y avait aussi du thé et des bonbons au miel pour affronter l’hiver (attentionné), ainsi qu’une interview de l’auteure en plus du petit magazine.

En découvrant le résumé de Fleurs d’hiver, j’ai su que je ne laisserais pas très longtemps ce livre dans ma Pile à Lire, il fallait juste trouver le moment. Et j‘ai profité d’un dimanche gris et d’un mal de tête qui me rendait bonne à rien pour découvrir l’histoire de Jeanne et Toussaint.

Toussaint est parti au front. Jeanne s’est retrouvée seule avec leur petite fille, travaillant onze à douze heures par jour pour nourrir Léonie et chauffer leur minuscule logement. Lorsque son mari revient enfin, après deux ans passés au Val-de-Grâce, Jeanne doit réapprendre à vivre avec son mari. Un autre Toussaint. Plus grand, silencieux et une partie du visage arrachée. Toussaint est une Gueule cassée. Un homme qui lui a écrit un terrible mot de l’hôpital : « je veux que tu viennes pas ». Pas facile de retrouver l’équilibre du couple, pas facile d’être la mère, l’épouse, l’amie, celle qui se tue tue au travail et qui tient tout le monde à bout de bras.

Les fleurs d’hiver est une très belle parenthèse littéraire. Un joli roman sur les retrouvailles, celles qui se font en douceur, par le regard, la peau… C’est plein de poésie et d’amour. Encore bravo à la super équipe de My Book Box qui a déniché cette petite pépite.
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Bal fatal, la quinzième aventure d’Agatha Raisin, m’a redonné un peu d’enthousiasme pour cette série de M.C. Beaton qui commençait un peu, selon moi, à tourner en rond. Du coup, j’ai commencé avec plaisir Jamais deux sans trois, le seizième tome, finalement ravie de retrouver Agatha.

L’agence de détectives d’Agatha fonctionne bien. Emma, la voisine, n’y travaille plus – et pour cause ! – et Agatha est à la recherche d’un nouveau photographe. La femme du pasteur lui suggère de prendre Phil à l’essai, un passionné de photo septuagénaire – Agatha n’ose pas dire non à Mrs Bloxby. Et Harry intègre aussi l’équipe. Avec son look cuir et piercings, il détonne un peu dans cette agence, mais il fait rapidement ses preuves en retrouvant en une seule fois une brassée de chiens et de chats disparus.

Un peu désesperée de n’avoir que des disparitions d’animaux à se mettre sous la dent, Agatha accepte une affaire d’adultère et une autre de disparition, celle d’une jeune fille. Et elle se retrouve au cœur d’une intrigue complexe et, comme toujours, très dangereuse.

Il y a beaucoup d’humour – j’ai adoré le coup du sac plastique balancé chez les voisins (seuls les vrais savent, comme on dit). On voit qu’Agatha devient presque attentionnée au contact des autres. Elle brise petit à petit sa carapace – mais reste un dragon quand il s’agit de venir en aide à ses amis.

J’ai eu un peu peur car, plusieurs fois, l’air de rien, le nom de James est venu dans les conversations. Charles en faisait mention, Agatha repensait à lui avec nostalgie… Et évidemment, rien n’est vraiment un hasard. Et je suis un peu déçue, je commençais à bien apprécier la nouvelle Agatha, celle qui n’est pas en train de tout faire pour plaire à ce fichu James.

Bon, j’attends tout de même la suite. J’ai envie de savoir ce qui va arriver, mais je crains le pire… Je crains surtout d’en avoir ras-le-bol des hommes d’Agatha.
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Après avoir mis des mois – voire des années – à me lancer dans Le livre du Hygge de Meik Wiking, directeur de l’Institut de recherche sur le bonheur à Copenhague, j’ai enchainé avec Le livre du Lykke (qui se prononce Lu-Keu) et qui se traduit tout simplement par « bonheur ». Pas envie d’attendre trois ans pour découvrir ce livre et pourquoi pas quelques pistes pour cultiver, moi aussi, le bonheur. Et je me demandais aussi si ce livre serait aussi drôle que le premier – la réponse est oui, même si j’ai préféré le Hygge, parce que le Hygge me parle totalement. Et que dans Le Livre de Lykke, Meik Wiking let tout de même les gens en garde par rapport au Hygge. Depuis l’explosion du concept, les Danois se goinfrent de sucreries. Comme quoi bonheur ne rimerait pas forcément avec santé…

On retrouve aussi la chouette mise en page qui m’avait séduite dans Le livre du Hygge et c’est vraiment plaisant. Et pour ce qui est du contenu, alors ?

Pour être heureux, il faut être bien avec les autres. Le partage et la solidarité sont les maîtres mots du bonheur. Exit le proverbe français « pour être heureux, vivons cachés ». Non, pour être heureux, on partage un dîner, on partage un jardin, on fait connaissance avec ses voisins…

Pour être heureux, il faut aussi être en bonne santé. Meik Wiking conseille donc de faire du vélo, par exemple pour aller au travail (ça marche quand on habite assez près de son travail, moi j’aimerais bien, mais trente kilomètres par jour me paraît un peu trop ambitieux. A défaut, il conseille les ballades en forêt pour se ressourcer, observer, respirer. Et c’est vrai que les ballades en forêt ont toujours eu un effet calmant sur mes migraines, il faudrait peut-être que j’y pense plus régulièrement.

Le bonheur, c’est aussi trouver du temps pour faire ce que l’on aime et aussi du temps pour se rendre utile, car la bienveillance rend heureux. Alors pourquoi ne pas faire du bénévolat ou être simplement sympa avec les autres avec un sourire, un compliment ou une petite attention.

Bref, Le livre du Lykke liste plein de pratiques qui rendent heureux et qui vous donneront peut-être envie de vous lancer, qui vous parleront. C’est bien l’idée, trouver ce qui pourra vous rendre heureux, pas vous forcer à faire des choses qui ne marcheront peut-être pas. Même si parfois il faut se forcer pour trouver l’énergie pour faire quelque chose qui finalement rend heureux, globalement se forcer ce n’est pas l’idée que je me fais du bonheur.

Un livre très intéressant, mais que je n’ai pas trouvé aussi inspirant que Le livre de Hygge, mais c’est très personnel. En revanche, indéniablement, c’est très agréable à lire, car c’est drôle et joliment mis en page.
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J’ai découvert Kate Alcott avec Si près des étoiles. Et tout naturellement à la fin de ma lecture, j’ajoutais La petite couturière du Titanic – le premier roman de l’auteure – sur ma liste de courses. Après un si joli coup de cœur, je ne pouvais pas attendre avant de le sortir de ma Pile à Lire et dès que j’ai eu l’occasion, je me suis plongée dans ce roman. Et cette occasion a été des vacances au bord de l’eau. Sans avoir à prendre un bateau.

J’avais adoré Si près des étoiles, qui mêle réalité et fiction et qui surtout m’a fait découvrir l’actrice Carole Lombard. Quel coup de cœur pour cette actrice et surtout cette femme inspirante, que j’aurais aimé connaître et serrer dans mes bras.

J’avais hâte de découvrir le premier roman de Kate Alcott sur le naufrage du Titanic. Je ne connaissais pas vraiment le sujet, n’ayant pas vu le film de James Cameron (et oui), ni lu particulièrement de textes sur le sujet. Je savais tout de même quelques petites choses : que le navire réputé insubmersible a heurté un iceberg lors de son voyage inaugural en 1912 ; qu’il n’y avait pas assez de canots de sauvetage pour tous les passagers ; que près de 1500 personnes ont péri lors du naufrage. Et voilà, c’était à peu près tout ce que je savais, je le doutais donc que j’allais apprendre beaucoup de choses mais que j’allais devoir aussi faire le tri entre le « vrai » raconté par Kate Alcott et la fiction, car certains personnages de son récit n’ont pas existé, comme la petite couturière Tess, mais aussi les époux Darling, Jim… Des personnages qui semblent pourtant tellement vivants.

Comme je vous l’ai dit, j’ai eu un véritable coup de cœur pour Carole Lombard dans Si près des étoiles. Là, difficile de ressentir la même chose pour Lucy Duff Gordon et son mari Cosmo. Les milliardaires se sont retrouvés au cœur d’un scandale, car ils n’étaient que douze sur un canot qui aurait pu accueillir plus d’une cinquantaine de naufragés. Le couple aurait pris la direction de leur bateau et refusé de faire demi-tour pour venir en aide à quelques naufragés. Bien au contraire. La désinvolture de la créatrice de mode a choqué l’opinion publique. Les années qui ont suivi ont été celles du déclin de sa maison de couture – elle était la première à choisir de montrer ses créations sur des mannequins vivants, mais en plus d’avoir mauvaise presse, elle n’a pas su amorcer le virage de la modernité.

La petite couturière du Titanic est un livre passionnant, difficile à lâcher. Sincèrement. C’est intéressant et touchant. Choquant aussi. L’histoire de ce canot à moitié vide questionne. Il est facile de critiquer les décisions prises par Lucy Duff Gordon et son mari, mais qu’aurions-nous fait à leur place ? Le témoignage de Jean Darling m’a remué les tripes. Et depuis que j’ai terminé et roman, j’ai parfois des images qui me viennent en tête. Des images affreuses et déchirantes. J’espère qu’elles ne me suivront pas trop longtemps. En revanche, le livre, lui, va me toucher un bon moment. Sans aucun doute. Je vous le recommande, cent fois, mille fois.
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date : 20-05-2019
Il y a quelques années, jamais je n’aurais lu J’avais 15 ans d’Élie Buzyn. Jamais. J’évitais tous les livres, tous les films qui parlaient de la Seconde Guerre mondiale. Je ne voulais pas mettre des mots et des images sur des histoires familiales. Et puis… Et puis, on change.

J’ai découvert que certaines histoires devaient être racontées et que c’était important de les écouter. Et que certains témoignages, aussi durs soient-ils, semblaient touchés par la grâce.

Élie Buzyn est arrivé à Auschwitz à 15 ans en 1944, mais son cauchemar a commencé bien plus jeune. En mars 1940, son frère a été abattu devant lui pour servir d’exemple. Quatre ans de travail forcé, puis la séparation avec sa famille et l’envoi à Auschwitz. Il est l’un des rares adolescents à sortir vivant de cet enfer. Durant des années, il ne dira rien. Il entreprendra des études de médecine pour soigner ceux que les nazis ont tenté d’éliminer : témoins de Jehova, malades psychiatriques, personnes âgées. Mais de son histoire, il ne dira rien. Jusqu’à un voyage à Auschwitz avec son fils. Il réalisera alors qu’il doit témoigner, afin de transmettre la mémoire des victimes de la Shoah.

Son livre, J’avais 15 ans, raconte Auschwitz, mais aussi l’après. La manière dont il a tenté de se reconstruire après avoir vécu de telles atrocités. Élie Buzyn a failli mourir mille fois. Il a tenu parce qu’il a fait une promesse à sa mère : « tu dois tout faire pour rester en vie, essayer de retrouver mes frères à Paris et leur raconter ce qui nous est arrivé ».

Il a décidé de soigner les autres, mais surtout les plus faibles, une revanche à prendre sur les nazis, une dette à payer pour des soins apportés par un médecin dans le camp.

Si vous espérez un témoignage très émouvant et larmoyant, vous serez dans doute déçu. Élie Buzyn est pudique. Les passages les plus éprouvants sont les mots de ses proches. Ceux qui racontent Élie. Je pense notamment à son ami Roland Amiach qui raconte pourquoi il dormait si peu. Dormir c’était risquer de ne jamais se réveiller. De se prendre une balle dans la tête. Certains réflexes restent.

Les éditions Alisio ont sorti un complément à J’avais 15 ans, il s’agit de Ce que je voulais transmettre, une interview d’Élie Buzyn qui permet d’aller plus loin, de répondre aux questions que l’on peut tous se poser sur la reconstruction, la foi, la famille.

Ces témoignages, celui d’Elie, mais celui de tous les autres survivants – je pense aussi à Charlotte Delbo, Élie Wiesel, Primo Levy, sont profondément marquants. Ils permettent de ne pas oublier ce que les hommes sont capables de faire, quand ils abandonnent leur humanité. Alors, même si c’est dur, même si cela manque de légèreté, même si on ne s’évade pas lors de certaines lectures, on se construit, on grandit. Et c’est cela aussi la force de la littérature.
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Je suis rentrée un jour du boulot pour découvrir que Fred m’avait fait une petite surprise en m’offrant le nouveau roman de Sophie Hénaff, Art et décès.

J’ai découvert l’auteure lorsque je faisais partie du jury du prix Livre de poche et j’avais eu un vrai coup de cœur pour son roman Poulets grillés. J’ai été ravie de découvrir que je n’étais pas la seule puisque, cette année-là, Sophie Hénaff a remporté le prix du polar – ce qui m’a permis de la rencontrer et elle est vraiment chouette.

Dans Poulets grillés, on fait connaissance avec une brigade de police pas comme les autres : les boulets du 36, les poulets grillés. Entre celle qui a la gâchette facile, celui qui boit plus que de raison, le chat noir qui envoie à l’hosto ou à la morgue tous ceux qui ont le malheur de bosser avec lui – et là, je ne vous parle que de trois d’entre eux – on est loin de l’image d’excellence que souhaite avoir le Quai des Orfèvres. Alors, on les a tous réunis, à eux de se faire discrets. Oui, mais voilà, ils ont beau avoir quelques défauts, ils s’ennuient et quand ils s’ennuient, ils essaient de résoudre des affaires…

J’avais trouvé ce premier roman drôle, bien écrit et j’avais l’impression d’avoir entre les mains de quoi faire une série télé absolument savoureuse. Je vous ai dit que c’était drôle,en plus ? Le second opus, Rester groupés, était dans la même veine, jubilatoire. Alors forcément, j’avais hâte de découvrir une nouvelle aventure de la brigade des Innocents – à défaut de les voir à l’écran, même si a priori l’idée est dans les cartons.

Dans Art et décès, Anne Capestan, bébé accroché dans le dos, va mener l’enquête avec ses petits camarades pour tenter d’innocenter Eva. Cette dernière, romancière et scénariste à ses heures perdues, a la fâcheuse tendance d’écrire sur le quotidien de ses collègues et d’en faire des séries – ce qui lui a valu d’être envoyée dans l’équipe de Capestan. Et après avoir crié sur tous les toits qu’elle allait tuer le réalisateur de sa série, il s’est retrouvé avec un couteau planté dans le dos. Fâcheux.

J’ai retrouvé avec beaucoup de joie les poulets grillés, et j’ai ri. Ça m’a fait un bien fou. L’intrigue et drôle et bien menée. Ce qui est vraiment dommage, c’est que Sophie Hénaff ne n’écrit pas aussi vite que certains de ses camarades auteurs. J’adorerais lire à nouveau très vite une de ses intrigues. En attendant, j’ai vraiment envie de les voir à l’écran. Art et décès m’a donné encore plus envie, puisque que tous les ingrédients d’une série sont réunis et je suis sûre que ça cartonnerait. Alors si un scénariste passe par ici… Au boulot ! Et si vous ne connaissez pas encore Sophie Hénaff, bande de chanceux, allez-y, plongez-vous dans ses romans ! Je vous garantie de bons moments de rigolade. Et c’est moi, qui ne ris presque jamais (aux blagues, hein, parce que sinon, quand même je ris tout de même un peu de temps en temps) qui vous dit ça, c’est donc vraiment drôle.
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