Naissance

La qualité littéraire de ce livre est indéniable, l'auteur écrit tout à fait bien et, lorsqu'on connait son histoire, on comprend beaucoup de choses de ce livre dont les références subtiles ne manque pas. Cependant, 1600 pages, c'est long, surtout quand le livre est constitué de récits qui ne sont pas liés par une suite logique. Quand je lis ce livre j'ai l'impression de me replonger des les œuvres de Beckett, qui lui, faisait des œuvres dont le côté absurde était tout à fait assumé, et dont la longueur était raisonnable.

Les personnages sont tous totalement allumés. Ils portent des prénoms et noms venus d'on ne sait où. Les situations sont poussées à l'extrême, théâtrales, burlesques, clownesques, déprimantes parfois.

Ça change de la littérature (française) bien rangée, bien lisse et qui ne dépasse pas des normes.

Ce livre remet aussi les pendules à l'heure car il demande de l'ATTENTION pendant plus de 1000 pages. La qualité littéraire est indéniable, l'auteur écrit tout à fait bien et, lorsqu'on connait son histoire, on comprend beaucoup de choses de ce livre dont les références subtiles ne manque pas. Cependant, c'est long, surtout quand le livre est constitué de récits qui ne sont pas liés par une suite logique. Quand je lis ce livre j'ai l'impression de me replonger des les œuvres de Beckett, qui lui, faisait des œuvres dont le côté absurde était tout à fait assumé, et dont la longueur était raisonnable.

Il est impossible de décrire un tel roman, il n'y a pas d'histoire, c'est bien inutile, pas de structure, on est dans le Free, mais beaucoup d'honnêteté, aucune tricherie, une mise à nu totale, complète, achevée, aboutie...

Ce livre n'est pas un OVNI comme certains critiques l'ont décrit, il n'est indigeste que pour ceux qui ont perdu le goût de vivre libre.Un grand, grand texte que ce 'Naissance' de Y. Moix. Clairement influencé par Desproges et bien d'autres encore, l'auteur a une voix unique ; il joue avec le concept de roman, change les règles et en même temps utilise la langue dans toute sa splendeur et sa puissance. Quelle maîtrise ! On rit à n'en plus finir des lettres de Marc-Astolphe, on aime la musicalité des allitérations, consonnances et autres listes-tiroirs du texte. Puis le lecteur est roi - Moix connait certainement 'la mort de l'auteur' de Barthes - et l'auteur/narrateur n'hésite pas à nous apostropher pour nous laisser l'espace nécessaire pour des interprétations. Merci à l'auteur de secouer et de renverser les règles. Bravo !

Exactement le même ressenti qu'après avoir vu un spectacle du danseur Israel Galvàn ; du talent, mais... où est la générosité ? Quand on monte un spectacle, par définition, c'est pour des spectateurs. Quand on publie un livre, pour des lecteurs. Il semble que Messieurs Galvàn et Moix aient oublié cette composante de leur métier. Du savoir-faire, certes. Mais utiliser des recettes éculées pour faire étalage de virtuosité, bof. Que l'abus concerne les énumérations (quand je pense à Flaubert! Prévert!) ou les pratiques du théâtre des années 60 (qui a l'époque avaient cette excuse de remettre en cause les attendus du genre). Non que je sois contre une certaine provocation ou un minimum de difficulté pour aborder une oeuvre ; tiens, pour me remettre, je vais me tourner vers un artiste qui sait ce que veut dire donner à voir. Hop, une petite cure de Peter Greenaway...

Un essentiel de bibliothèque, fascinant, pluristyles, dont les listes que l'on avoue ne plus lire passé la page 800 achève d'en faire une bible de la culture de second rayon, d'aucuns diront élitiste, où Yann Moix se complait l'on imagine avec jouissance, donnant vie et mort à son fantasme jusqu'au-boutiste à travers le personnage de Marc-Astoplhe Oh, dont les relations épistolaires sont un sommet du genre !

Une lecture ennuyeuse, des énumérations trop nombreuses, des rafales littéraires excessives, ... La lassitude m'a gagné très vite...J'ai été contraint de déclarer forfait à la centième page, non sans avoir le sentiment de quitter l'univers des Bidochons et en éprouvant un certain soulagement.

Je suis agacée! Ce livre de l'excès et de la démesure, tour à tour irritant et fascinant aurait pu être parfait..L'écriture est brillante les dialogues de l'intrigue principale ciselés et jubilatoires .Mais, à force de repousser sans cesse les limites, de la provocation , de l'énumération, des néologismes, des digressions théologiques ou philosophiques, sexuelles ou scatologiques, l'écriture passe du statut de brillante et originale à indigeste.Au début je trouvais que les longues digressions à la Achille Talon,avaient leur place pour suivre le cheminement intime de l'auteur.

Le problème est que ces digressions , à tendance un peu élitiste et/ou nombrilistes sont de plus en plus pesantes et rendent la lecture laborieuse, puis carrément ennuyeuse . Donc plus on avance , plus on a l'impression qu'on est passé à coté d'un chef d'oeuvre de 500pages pour ne garder qu'un pavé terriblement lourd de 1200.

Je ne peux pas le classer dans la liste "pas apprécié " car il y a des passages remarquables et une créativité hors norme( Ah le Salon de la maltraitance!)mais il n'y avait pas besoin d'en rajouter autant pour prendre la mesure et du talent et des souffrances de l'auteur. Même avec des circonstances atténuantes l'impression qui domine est celle d'une écriture sublime altérée par un égo surdimensionné.

Ok je rend mon tablier au bout de 200 pages de ce grand n importe quoi ( mon héros est toujours in utero et réfléchit à sa condition de fœtus mal aime) tandis que le sexe turgescent de son père vient lui rendre visite tout en l insultant avec la ferme intention de l empêcher d aller a terme. Grossi modo voilà le décor. Je n ai cesse d attendre au fils de ces 200 pages l instant ou j allais enfin retrouver une littérature figée ailleurs que sur son propre nombril, sans jeu de mot, mais que nenni . Ayant fait en désespoir de cause quelques incursions plus avant dans le livr, bref en zappant, les choses n ont pas l air de s améliorer, je dirais pire car a présent l'objet de toute cette haines rentable a quand même fini par voir le jour. Le style quant à lui enchaine et enchaîné et enchaîné des listes et des listes et des listes de descriptions et d exemples et de métaphores et d analogies (c est pénible non ?) alors tant pis j abandonne

ok courage déjà 50 pages avalées.......... une certaine diarrhée verbale semble avoir gagné cet auteur que je ne connaissais d'ailleurs que de nom. Dès le début, on se doute fort que l'égo de ce Monsieur a souffert plus que de raison de cette naissance, puis de cette enfance que l'on pourra peut-être qualifier de dévastatrice...... je m'accroche bien que le style aux énumérations interminables me ralentissent énormément pour trouver mon rythme et entrer dans l'œuvre de pleins yeux. Rendez vous dans quelques chapitres !!!!!!!!!