Commentaires de livres faits par Ridley_2001
Extraits de livres par Ridley_2001
Commentaires de livres appréciés par Ridley_2001
Extraits de livres appréciés par Ridley_2001
-Qu'est-ce qui est si drôle ?
-Toi. Tu as l'air tellement sérieux.
-Oui, je suis sérieux. Bref, comme je l'ai dit, je peux plus t'appeler.
-Tu ne veux plus m'appeler, dit papa. Nuance.
-D'accord. Bon, faut que je te laisse.
-Mon pote, tu dois faire ce que tu dois faire. Moi aussi.
-Comment ça ?
-C'est clair.
Il a une voix sourde.
-Je n'ai plus beaucoup de raisons de vivre sans mon pote.
Oh non, est-ce qu'il pense à se suicider ?
-Papa, le prend pas comme ça. J'ai dit que je téléphonerais quand je serai plus grand.
-Bien
-Papa, promets-moi de pas faire de bêtises.
-On fait tous des bêtises, mon pote, des bêtises irréparables. Comme s'enfuir et briser une famille. Comme mentir aux gens qui nous aiment.
-Papa...
-Dis-moi au revoir fiston. Ne t'inquiètes pas. On se reparlera. Un simple coup de fil peut nous réunir.
La communication est coupée.
-Tu me vois là ?
Je fis signe que oui.
-Regarde ailleurs, grogna le docteur White, tout en me posant un garrot sur le bras.
-Je supporte la vue du sang, affirmai-je. Même quand il s'agit du mien.
-Les autres ne peuvent pas me voir, me confia le petit esprit.
-Je sais, dis-je. Je m'appelle Gwendolyn. Et toi ?
-Pour toi, ce sera toujours docteur White, répondit le docteur White?
-Je m'appelle Robert, me chuchota l'esprit.
-C'est un très beau nom, dis-je.
-Merci, approuva le docteur White. En revanche, toi tu as de belles veines.
J'avais à peine senti la piqûre. Le docteur White remplit soigneusement un petit tube avec mon sang. Puis il échangea le tube plein avec un tube vide et recommença l'opération.
-Ce n'est pas à toi qu'elle parle, Jake, intervint Mr George.
-Ah non ? À qui d'autre alors ?
-À Robert, dis-je.
La tête du docteur White se releva dans un sursaut. Pour la première fois, il me regarda directement.
-Oh, si, si! s'exclama la projection de Holly. Vous faites un excellent travail, plus que ça même. Personne ne vous appréciait... ne vous apprécie à votre juste valeur. Alors, merci et je promets de ne pas vous laisser tomber.
Root fut surpris de constater qu'il était véritablement ému. Ce n'était pas tous les jours qu'il sentait une émotion aussi authentique.
"Regardez-moi! se dit-il. En train de pleurnicher devant un hologramme! Foaly se régalerait s'il voyait ça."
-Je... euh... j'accepte vos remerciements, capitaine, et je les crois sincères. Je ne compte pas recevoir un appel par hologramme à chaque mission, mais pour une fois, ça ira.
-Compris, commandant.
-Et soyez prudente à Hambourg. Pensez à bien vérifier votre équipement.
-Promis, commandant.
Root aurait juré qu'il avait vu Holly lever les yeux au ciel, mais peut-être était-ce encore un défaut du programme.
-Autre chose, capitaine?
La fée tendit la main; le mouvement la fit scintiller et onduler légèrement. Root ne savait pas trop quelle attitude adopter. Les règles de savoir-vivre des hologrammes étaient claires: les étreintes et les poignées de mains étaient déconseillées. Après tout, qui a envie de serrer dans ses bras une image pixellisée?
Mais la main était toujours là.
-Souhaitez-moi bonne chance, commandant. Entre officiers.
Root émit un grognement. De la part d'un autre subordonnée, il aurait cru à de la flatterie, mais le capitaine Short l'avait toujours impressionné par sa candeur.
Il tendit la main à son tour et sentit de légers picotements quand elle toucha les doigts virtuels de Holly.
-Bonne chance, capitaine, dit-il d'un ton bourru. Et essayez de refréner votre côté franc-tireur. Un jour, je ne serai plus là pour vous aider.
-Promis commandant. Au revoir.
Sur ce, Holly quitta l'écran, mais durant les quelques secondes qui précédèrent la disparition de son image holographique, Julius Root crut voir des larmes briller sur ses joues.
"Stupide machine, pensa-t-il. Je vais ordonner à Foaly de toutes les recalibrer."
Gaudi leva les yeux du dessin et son froncement de sourcils laissa place à une expression de totale incrédulité. Un jeune homme venait d'apparaître en sortant de nulle part avec, à côté de lui, un démon apeuré.
Le brillant architecte absorba chaque détail de la scène, la gravant à jamais dans sa mémoire.
-Si? répondit-il, hésitant.
Artemis montra du doigt le sommet de l'édifice.
-Vous avez prévu des mosaïques sur le toit. Vous devriez peut-être y repenser. Elles manquent d'originalité.
Puis le garçon et le démon disparurent.
Il a souri. Lumineux. Il s'est remis à genoux,
envoyant valser ses belles piles de livres au passage. Il a tendu la main et m'a ébouriffé les cheveux.
-Je t'aime Cady. C'est la vérité.
Je me suis penchée pour l'embrasser.
Il a touché mon visage. Effleuré mon cou, mes clavicules. Nous étions baignés par la flaque de lumière qui passait à travers la vitre. Notre baiser était à la fois électrique et tendre,
hésitant et sûr de lui,
terrifiant et parfait.
Je sentais l'amour jaillir de moi vers lui et de lui vers moi.
Nous étions chauds et grelottants,
jeunes et vieux,
mais surtout vivants.
C'est vrai, ai-je pensé. On s'aime déjà.
C'est déjà de l'amour.
-En apparence, à rien, m'avait-elle répondu avec un sourire, mais un sourire crispé, comme si elle avait peur de quelque chose. Mais ça peut peut-être faire quelque chose là.
Et elle avait posé la main sur son cœur.
-Les belles choses ont parfois ce pouvoir.
Parce que c'est ça qui est bien, avec l'amour.
On peut le planifier, le prévoir, le dessiner. On peut lui dire comment on voudrait qu'il soit, où on veut qu'il aille et ce qu'il doit faire. On peut essayer de le tailler à ses mesures.
Mais il n'écoute rien.
L'amour passe devant tout le monde et fait ses propres plans. C'est lui qui vous dessine, et pas l'inverse.
Et c'est ce qui le rend parfait.
Il y avait une telle lueur d'espoir dans ses yeux que ça me tuait, ça me tuait de ne pas pouvoir lui donner la réponse qu'il souhaitait.
-Je...je ne suis plus sûre, ai-je chuchoté.
Il a fait claquer sa langue, comme toujours lorsqu'il n'obtenait pas ce qu'il voulait.
-Mais pourquoi? Il ne te voit pas comme ça. Alors que moi, oui.
Je sentais les larmes me monter aux yeux. C'était injuste, ne ne devais pas pleurer. Simplement, il avait raison: Conrad ne me considérait pas comme ça. Si seulement j'avais pu partager les sentiments de Jeremiah...
-Je sais, j'aimerais changer. Mais c'est ce que je ressens. C'est ce que je continue à ressentir.
Il s'est écarté de moi. Il n'arrivait plus à me regarder, ses yeux se posaient partout dans la pièce sauf sur les miens.
-Il ne réussira qu'à te blesser...
Sa voix s'est brisée.
-Je suis désolée, Jeremiah, si tu savais à quel point. Ne m'en veut pas, s'il te plaît, je ne pourrais pas le supporter.
Il a soupiré.
-Je ne t'en veux pas... Mais pourquoi faut-il toujours que ce soit Conrad ?
Il s'est levé et m'a abandonnée sur le canapé.
Mais pas seulement.
Par pur réflexe, le garçon se rapprocha de la fille pour la prendre dans ses bras. La crispation de son corps et son mouvement de recul, bien qu'infimes, n'échappèrent pas au jeune homme. Il écarquilla les yeux.
Mais ce qui le stupéfia, ce n'était pas que la fille le repousse.
Non.
Ce qui le stupéfiait, c'était de n'en ressentir aucune peine.
Car tout au fond de lui, il savait qu'il n'avait désormais plus aucune envie de la serrer contre lui, de l'embrasser, de caresser sa joue, de l'entendre rire, de la regarder à chaque seconde qui s'écoulait.
Alors, côte à côte, dans un mutisme embarrassé, ils s'enfoncèrent dans la ruelle glacée. Il était temps de rentrer à la maison, il faisait si froid ce soir.
Quatre de la Flamme bleue, la puissance dans le sang.
Apparus l'année de la vision de la Demoiselle aveugle,
Quatre moins une et les ténèbres l'emporteront.
Pete Freeman, son Nikon pendant contre son genou au bout de sa lanière, adressa un sourire plein d'une singulière amertume au jeune guerrier. "Je crois que nous le savons. Et si nous ne le savions pas avant, maintenant on en est sûrs."