Deux petites filles
Auteur
- Cristina Fallaras (Écrivain)
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Classement en biblio - 4 lecteurs
extrait
Genaro observe le chauve, assis derrière la grande table, en train de fouiller dans l’un des tiroirs à sa droite. Pourquoi attendre ? Il a tout planifié. Le petit filet de sang coulant de l’oreille de la gamine, le poinçon, la lame, l’aiguille qui explorent le cou avant de s’y planter, fil de fer, barbelé, tringle à rideau sous l’aisselle enfantine. Il tire de sa poche la petite sarbacane et d’un jet sec lui plante le dard dans la poitrine. Trois, deux, un, dodo !
Le voilier disparaît sur la droite. La mer indigo trace une ligne maladroite, comme sur un dessin d’enfant, pour se distinguer du ciel presque blanc. Sans cesser de le regarder, il se prépare un autre gramme de cocaïne sur la même table. C’est pas un contrat normal, se dit-il de nouveau, c’est une vengeance.
Afficher en entierCommentaires récents
Un livre qui ne fait que nous décrire les dessous de quartiers chauds de Barcelone. La trame de fond n'est pas assez bien exploitée. On sombre facilement dans l'ennui. L'écriture est certes poignante est addictive mais le reste n'est pas à la hauteur. En bref, un livre un peu bas de gamme qui se veut un peu trop grossier et linéaire.
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Date de sortie
Deux petites filles
- France : 2013-03-14 - Poche (Français)
Activité récente
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Editeurs
Résumé
Deux petites filles de trois et quatre ans sont enlevées en plein jour ; l'une d'elles est retrouvée morte, atrocement mutilée, la deuxième est portée disparue. Enceinte jusqu'aux dents, Victoria González, journaliste et détective, reçoit un chèque anonyme de 30000 euros avec l'ordre d'enquêter sur l'enlèvement, et surtout de retrouver au plus vite la deuxième petite fille, vivante si possible. Flanquée parfois d'un adjoint accro à la bière brune ou d'un vieux copain commissaire, Victoria González plonge alors au coeur de l'enfer. Elle écume les bas-fonds de Barcelone, du Raval, peuplé de prostituées, d'alcooliques et de tous les immigrés échoués là en attendant l'avenir, jusqu'à Can Tunis, cité semi-périphérique sinistrée, ghetto de pauvres où tout s'achète et se vend à ciel ouvert, y compris les pires perversions. Entre les toxicos qui divaguent, les clodos passifs, les tueurs à gages sentimentaux, les mères folles, toute la ville semble avoir un penchant pour l'horreur et personne ne sera sauvé. Victoria elle-même a bien du mal à échapper à ses vieux démons, à son passé de petite frappe bourrée d'addictions. Seul moyen de se calmer les nerfs : la haine systématique contre d'innocents petits animaux domestiques. Féroce et sans concessions, Cristina Fallarás nous entraîne bien loin de Gaudí et du Barrio Gótico. Pas de Sagrada Familia ou de promenades sur les Ramblas : ici la famille est un précipité de haine et les décors sont sordides, on est à l'envers de la ville. Une écriture coup de poing qui n'épargne personne.
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