Commentaires de livres faits par Colyn-99
Extraits de livres par Colyn-99
Commentaires de livres appréciés par Colyn-99
Extraits de livres appréciés par Colyn-99
J'ai vu dans ce dernier tome tout l'amour que Suwa peut éprouver pour Naho et ce "sacrifice" qu'il fera pour elle. C'était très beau de voir que dans cette "autre réalité parallèle" il prend soins d'elle.
Il faut dire que ce roman n’est pas une lecture facile car l’histoire se déroule entre la fin du règne d’Henri II et de François II. L’histoire même porte sur les tourments de la jeune Mme de Clèves ( fraîchement marié mais mais qui vient de tomber amoureuse de quelqu’un d’autre ) mais une bonne partie de l’histoire ne nous épargne pas les affaires de la Cour ( et dans un même temps, de long passage pédagogique sur l’histoire de France en 1559 ).
Je n’ai presque pas honte d’admettre que, moi, j’ai bien aimé Valmont et La Merteuil. Déjà, on sent ici, dans mes mots, que je fraternise avec eux. Alors non, je n’irais pas dire qu’ils sont super attachants, ni que je m’identifie en eux mais ça avait quelque chose de jouissif de voir autant de vices au milieu d’autant de mœurs. Ce n’était pas grossier, c’était provocateur.
L’œuvre en elle-même, elle amène mille débats que ce soit sur l’époque, les prises de positions de l’auteur... La Marquise se revendique à ce qui ressemble une féministe quand elle dit vouloir rendre justice à son sexe. A bas la pruderie, vive le plaisir sexuel et féminin. Mais est ce vraiment lui rendre justice que de la rendre infâme, manipulatrice et plus vicieuse et « méchante » que Valmont qui revendique et s’octroie le même plaisir ( mais un peu plus pardonné parce que quand même c’est un homme, vous comprenez ? ). L’homosexualité femme est survolé avec la bisexualité ( ambiguë ) de la Marquise. Plus poétique que réellement explicite mais là c’est purement contextuel par rapport à l’œuvre. Et puis encore ici la même question revient : cette homosexualité n’est t-elle pas encore le fruit de la manipulation, son but n’est t-il pas d’attraper dans sa toile la petite Volange ?
Parce que c’est à ça que ressemble l’œuvre de cette duchesse : une toile d’araignée. Délicatement et méticuleusement tissée... Tout ceux qu’elle attrape en ressortent finalement complètement brisé. L’impression que je ressort aussi de cette lecture c’est cette sensation d’improvisation constante de la part de la Marquise, de prise de de décision sur un coup de tête puis de changement de cap en cas de lassitude mais en même temps de total contrôle et calcul. J’ai trouvé ça à la fois terrifiant et subjuguant.