-Ce Thomas Smith.... il était amoureux de ta mère? avais-je demandé à mon grand-père.
-Oui.... et non.
- Oh là là, il y a une histoire là derrière.
- En effet, avait-il murmuré. Une histoire merveilleuse.

La spécialisation préserve ceux qui ne savent pas faire beaucoup. Au fond, la civilisation a permis la survie des génies et des crétins. Le crétin n'est bon à rien, le génie bon à une seule chose.

Je suis toujours réticent quand on me parle de progrès.Plus les hommes savent de choses, moins l'individu en sait.

-On n'est plus libre quand on aime, dit Barak. que vaut-il mieux? L'amour ou la liberté?

Je suis né il y a plusieurs milliers d'années, dans un pays de ruisseaux et de rivières, au bord d'un lac devenu mer.
Par modestie ou par prudence, j'aurai préféré ne jamais écrire cette phrase.
Or, ce soir, je l'ai tracé.
Pourquoi me résoudre à briser mon mutisme?
J'ai peur.
Pour une fois en des dizaines de siècles, j'ai peur...

Pour la énième fois ces derniers temps, elle se dit que, décidément Dieu avait plus d'imagination qu'elle et que tout était possible en ce bas monde. Si un détective pouvait aider des Noirs, si on pouvait assassiner le président des Etats-Unis, si elle avait pu se débarrasser de Lazarus, si une femme pouvait vivre avec une femme, alors peut être qu'un jour Elijah pourrait être chirurgien. Ou président. Non, trop dangereux. Chirurgien.

- D'ailleurs, je me demandais: vous préférez qu'on dise de vous que vous êtes une femme noire ou que vous êtes une femme de couleur?
- Je préfère qu'on dise que je suis une femme bien.

Le temps. Vous ne savez rien du temps parce que personne n'en sais rien.

Le drame de la vérité se jour entre le monde et moi. Je disparaîtrai. Mais après moi, il y aura vous. La marche de l'histoire se poursuivra parce qu'il y aura d'autres moi, qui s'appelent vous et nous, pour penser le monde et pour le recréer.

Nous nagions. Le soleil au-dessus de nous, dont nous savions pourtant qu'il aurait un début et qu'il aurait une fin, était là pour toujours. Et nous aussi, nous étions là pour toujours puisque nous étions là dans l'instant. Nous étions un fragment éternel dans un monde éternel.

N'ai pas peur, me murmura t-il dans l'oreille. Nous sommes deux à présent.

Il déboutonna sa chemise, découvrant son torse, et sortit sa dague de sous sa ceinture. Il me la lança et elle tomba lourdement à mes pieds. Puis il mit un bras sur ses yeux, pencha la tête en arrière me présentant sa pomme d'Adam.
- Un coup net, juste là sous la gorge. Il faut frapper rapidement et profondément, ça demande un peu de force. Si tu préfères tu peux me trancher la gorge, mais tu risques de salir les draps.
Je me penchai pour ramasser l'arme.
- Tu aurais l'air malin si je le faisais, pauvre cloche! Lançai-je.
- Sassenach?
- Quoi?
- Je mourrai heureux.

Je continuerai à faire de toi mon secret. Ma jalousie est telle que je refuse de prendre le risque qu'une autre personne fasse le constat de ta perfection.

Parle moi tendrement, hurle-moi ton désaccord,, murmure moi tes sentiments, mais s'il te plaît, ne m'offre jamais le silence.

-Depuis combien de temps êtes-vous mariés?
-Ca fait combien de temps Sarie June? Pour une nuit et à jamais (...) A vrai dire, je ne me souviens pas d'une époque où on n'était pas mariés. Oh! on a eu nos tristesses. Cette femme est une vraie plaie (...)
Ma Sarie aurait pu épouser qui elle voulait. Oh! les garçons s'agglutinaient autour d'elle comme des abeilles autour d'une presse à cidre. Mais Sarie m'a pris moi, par hasard.
L'amour c'est un hasard.Il faut renforcer sa chance chaque jour.

- John, me mentirais-tu? Maintenant?
Les yeux légèrement embués, il effleura sa main d'un baiser.
- Rosemary, Rosemary. Oui je vous mentirais.
John Haynes tourna sa paume vers le ciel, comme pour mémoriser chaque précieuse ligne.
- Je mentirais à Jésus Christ lui-même si cela pouvait t'épargner de la douleur.

- Et moi, je suis quel genre d'étoile?
Il me répondit dans la seconde, ce qui me fit penser qu'il y avait déjà réfléchit avant.
- Tu es Sirius.
- Sirius?
- Oui. Contrairement à la croyance populaire, les étoiles ne scintillent pas. Les scientifiques se sont mis d'accord pour dire qu'il n'y a qu'une étoile qui scintille. Elle brille d'ailleurs tellement que les gens la prennent parfois pour un OVNI. Elle n'est pas énorme, mais elle se distingue des autres. C'est Sirius. Tu brilles Bébé Leblanc. Tu brilles tellement que parfois je ne vois plus rien d'autre.

Si seulement je pouvais lui donner mon coeur et l'ouvrir sous ses yeux pour lui montrer tout ce qu'il contient. Elle n'y verrait que son prénom, à chaque recoin. Et alors, peut-être que là, elle me croirait.

- Non, je ne t'aime pas, me sursurre t-il à l'oreille. Je t'adore Violette qui sent la violette. Et tu connais les synonymes du mot "adorer?
- Non Larousse, dis-moi.
- Goûter, raffoler, estimer, se passionner, diviniser, respecter, aimer quelqu'un comme la prunelle de ses yeux.
J'arrête de respirer tandis qu'il me repose à terre, sans pour autant s'écarter de moi, me surplombant de toute sa hauteur.
Loan m'offre un clin d'oeil qui finit par m'achever, écartant une mèche de cheveux collée à mes lèvres humides.
- Mais ne prends pas la grosse tête, hein.

Kathleen, c'est toi ma faille? Tu me rends faible. La seule chose qui est parfaite chez moi, c'est toi... rien d'autre.

- J'ai apprécié votre geste, murmurai-je.
- J'ai apprécié votre compagnie. J'aimerai juste...renouveller l'expérience.
- Pourquoi faites-vous ça? Je... je ne fais pas partie de votre monde...
- Mon monde était triste Kathleen, et puis, il y a eu vous.

J'étais au milieu du parking quand je me suis aperçue
1 - que je n'avais pas de chaussures. Ni de chemise.
2 - que je n'avais pas mes papiers ni mon téléphone ni rien d'autre.
3 - que j'avais laissé un parfait étranger chez moi, seul, nu comme un ver.
Quiconque prétendait que les coups d'un soir étaient simples et sans conséquence n'avait jamais croisé la catastrophe que j'étais.

C'est pourtant vrai. Je sors avec Stuart Withworth, et depuis 3 semaines maintenant. Et maman ne cesse de trembler, partagée entre la terreur que je gâche tout et le bonheur de constater que finalement j'aime les hommes.

Je suis revenue à la maison ce matin-là, après qu'on m'a renvoyée, et je suis restée dehors avec mes chaussures de travail toutes neuves. Les chaussures avaient coutées à ma mère autant qu'un mois d'électricité. C'est à ce moment-là, je crois, que j'ai compris ce qu'était la honte et la couleur qu'elle avait.
La honte n'est pas noire comme la saleté comme je l'ai toujours crue. La honte a la couleur de l'uniforme blanc tout neuf quand votre mère a passé une nuit à repasser pour gagner de quoi vous l'achetez et que vous lui rapportez sans une tâche, sans une trace de travail.

Je sens cette mauvaise graine qui pousse à l'intérieur, celle qui s'est plantée après que Treelore est mort. J'ai envie de crier assez fort pour que Baby Girl m'entende, de crier que sale ce n'est pas une couleur, que les maladies c'est pas les Noirs. Je voudrais empêcher que le moment arrive -comme il arrive dans la vie de tout enfant Blanc- où elle va se mettre à penser que les Noirs sont moins bien que les Blancs.

Les nuages n'étaient pas toujours légers comme l'air. Parfois ils étaient sombre et lourds. Comme la vie. Ça pouvait arriver. Ça n'en était pas moins effrayant -en tout cas j'avais peur- mais je savais que tant que Braden serait à mes cotés au moment de l'orage, rien ne pourrait m'arriver. Nous subirions l'averse ensemble. Et le connaissant, il sortirait sans doute un impressionnant parapluie, arrogant et insondable, pour nous abriter.