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Commentaires de livres faits par Do

Extraits de livres par Do

Commentaires de livres appréciés par Do

Extraits de livres appréciés par Do

date : 14-08-2017
Une BD au scénario captivant et une intrigue, basée sur une usurpation, dont l'intensité s'accroît au fil des pages. Mais ce sont avant tout les personnages -crédibles- qui retiennent l'attention dans ce western âpre. Au niveau des caractères décrits bien-sûr (je pense surtout à Nate, le protagoniste manchot mais excellent tireur, pas franchement accompagné par une bonne étoile), mais aussi dans les remarquables dessins aux dominants sépia et sable, un peu comme des daguerréotypes vieillis, qui restituent par excellence l'ambiance du Far West... et sa rudesse.
Des doubles planches insérées, superbes peintures de paysages, découpent habilement l'histoire en chapitres et ajoutent une belle touche finale.
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date : 14-08-2017
..."âmes sensibles s'abstenir", mais que vous soyez sensibles, ou pas ; ces cinq nouvelles sur la violence faite aux (ou subie par les) femmes demandent à être lues. Munissez vous plutôt d'une solide carapace et gardez la porte de votre coeur entrouverte. Ainsi armée (d'avertissements et de protection), attendez-vous à recevoir la brutalité de certains textes de Thomas Day comme un poing en pleine figure !

Ce sont des fictions, basées sur la malheureuse réalité toute crue, qui parlent des femmes "enchaînées" avec violence par le destin et/ou par la sauvagerie calculée des hommes.
L'auteur est un écrivain de l'imaginaire et en tant que tel situe ses récits à la frontière du réel.
* Dans "La ville féminicide" (pour moi, un des textes majeurs), il fait e.a. référence à la mythologie aztèque pour tisser un lien vers et avec les disparues de Ciudad Juárez.
* Dans "Éros-center" qui se passe principalement en Afrique et en Allemagne, c'est l'ensorcellement par un sorcier proxénète qui change une jeune couturière en prostituée. (Cette nouvelle semble souffrir d'une construction "morcelée", sauf si vous la lisez en ordre chronologique, suivant la numérotation des chapitres, plutôt que l'ordre de pagination).
* "Tu ne laisseras point vivre" est l'histoire d'une jeune nymphomane qui pour fuir ses dons divinatoires et les tentations s'installe sur les étendues enneigées de Groenland. (Ce récit détonne un peu parmi les autres).
* "Nous sommes les violeurs" est un texte plus politique : dans un futur proche et plausible, des historiens interrogent les survivants d'un commando, engagé pour éradiquer les champs de pavots en Afghanistan... des mercenaires survivants et violeurs de femmes "pour la bonne cause". écoeurant !
* "Poings de suture" est la plus courte nouvelle, parlant de se reconstruire après avoir subie la violence conjugale. Un récit plus "léger" pour clore le recueil (qui m'a moins convaincu).

Des nouvelles qui racontent, dans le sexe et le sang, la misère de la condition féminine. Les propos de Th. Day sont souvent délibérément durs, incisifs et crus pour mieux nous rudoyer et nous secouer. Et il y réussit fort bien, puisque on se sent troublé, bouleversé et indigné.
En colère contre les hommes-bourreaux... inévitablement !
Solidaire avec ces femmes qu'on désire libérer de leurs chaînes.
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"Wolf" est le titre d'origine du dixième et dernier polar en date de Mo Hayder qui est également le septième (*) dans la série avec l'inspecteur Jack Caffery qu'on a pu rencontrer pour la première fois dans "Birdman" (2000), livre qui a catapulté l'auteur au firmament des étoiles noires.

Caffery est, à 40 ans, un solitaire tourmenté qui cherche des informations sur la disparition de son frère, kidnappé alors qu'il avait dix ans. Se raccrochant à une piste ultime, il cherche à rejoindre un mystérieux vagabond, surnommé le Marcheur, qui semblerait pouvoir entrer en contact avec un dernier témoin. En échange de cet information, le Marcheur demande à l'inspecteur de retrouver les propriétaires d'une petite chienne perdue.

C'est à cause de ce "pet-dog" fugueur, que le lecteur entre directement dans la grande maison campagnarde et la vie de la famille Anchor-Ferrers : Oliver, le père, intelligent, qui vient de subir une opération cardiaque, Matilda, femme un tantinet naïve et "lumière" d'Oliver et Lucia, leur fille trentenaire et instable au look gothique énigmatique. Tous sont encore traumatisés par un acte criminel particulièrement atroce, advenu il y a une quinzaine d'années, pas loin de chez eux. Alors, quand après une découverte macabre dans leur jardin, un duo de flics pour le moins étrange, frappe à leur porte...
...le chorédrame brutal et sournois des faux-semblants tortueux peut commencer.

Maîtrisant une technique narrative talentueuse, habile manipulatrice et fine "dessinatrice" de portraits psychologiques (même pour les caractères secondaires de l'histoire), Mme Hayder amène le lecteur, à travers de courts chapitres finissants sur une accroche ou une question restée sans réponse, à un insoupçonnable final.

Si au départ je me sentais un peu perdue en raison de l'alternance très rapide des différentes intrigues... Si pendant un temps je me suis laissée aller au jeu des conjectures... vient le moment où on se laisse simplement empoigner pour enchaîner les chapitres de ce thriller fallacieux qui m'a viscéralement scotché par son dernier coup de théâtre !


(*) "Viscères" peut se lire indépendamment des tomes précédents.
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date : 14-08-2017
Un western violent dans lequel l'attitude d'un père voleur et assassin détermine le futur non moins glorieux de son fils... et c'est tout.
Scénario minimaliste (d'Yves H.-le fils), guère plus de texte, beaucoup de violence et effusion de sang gratuites.

Six points quand même pour cette BD one-shot d'une soixantaine de pages parce que j'aime bien les sales gueules suintantes de méchanceté dessinées par Hermann-le père, bien que les diables et gaillards se ressemblent bougrement : tronches burinées et ridées, mastocs, bas sur pattes (quand ils descendent de leurs canassons) et puant de crasse (ben non, ça ne sent pas heureusement, mais ça se voit !). Manque juste l'harmonica de Morricone...

Six points également pour les paysages de cette région désertique et aride de Sweetwater dans le Wyoming que Hermann en tant que bon aquarelliste à su encenser à merveille.

Oui, je préfère le père... j'espère que le fils me pardonne...
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Je ne peux pas dire que le style de l'auteur m'a vraiment déplu, mais l'humour -tantôt gouailleur, tantôt piquant- et les métaphores -pas toujours de bon goût, mais amusantes- deviennent pesants à la longue, surtout quand les railleries prennent le pas sur l'intrigue qui part alors en .ouille.

Intrigue policière qui dès le départ n'a ni vraiment queue et encore moins de tête, sauf si on accepte la loufoquerie inhérente à cet endroit imaginaire qui s'appelle Pandore, quelque part sur la côte belge.

Non, ce sont plutôt quelques personnages que l'auteur a fait sortir de cette boîte mythique qui n'ont pas trouvé ma sympathie : un flic bien-sur, nommé Cooper (et très loin de ressembler à Gary !), aux marottes bien humaines mais manquant de vigueur, physique comme morale et surtout cette Mémé Cornemuse (adoratrice de J.C. (Van Damme ! pas de Nazareth) et d'Annie Cordy) dont c'est ici la 2e aventure, enfin plutôt, la 2e incursion sans-gêne dans la vie des autres !
Oui, ça pourrait prêter à rire, mais il se trouve que je n'aime pas les vieilles qui s'imposent avec effronterie.

J'ai bien apprécié par contre les deux autres protagonistes : Michou, mi-flic, mi-travelo, gay le trois-quarts du temps, infiniment tolérant... et en particulier Nake, la petite fêlée adolescente pas si toquée que ça, nourrie par sa grand-mère aux contes classiques, de ceux dans lesquels on maltraite et massacre les enfants... autant dire que Nake savait déjà, avant qu'elle ne craque la première allumette, que la vie est rarement rose.
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J'ai toujours aimé les dessins en noir et blanc, les crayonnés, croquis, roughs et esquisses. Quand j'ai vu une planche de cette BD sur bdnet.com, mes yeux se sont agrandis et ma bouche à formé un parfait "O" d'admiration.

Un western vespéral de toute beauté aux ingrédients "classiques" : une veuve dont la fille à mystérieusement disparu, un hors-la-loi qu'elle fasse évader, un shérif crade et alcoolo, des poursuites à cheval et des parties de poker qui se jouent à Wounded Knee... pour nous amener à un dénouement surprenant.

Cependant c'est surtout le trait spontané de l'épure qui frappe. Des dessins dont tout encrage est absent, uniquement mis en relief par les lignes et hachures du crayon sur fond sépia avec des rehauts de chamois, de blanc et... de rouge, quand le sang tâche d'écarlate la neige des montagnes du Colorado.
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date : 14-08-2017
Je suis contrariée !
P. Graham est, comme son nom ne l'indique pas, un français habitant la France mais qui a passé une partie de sa vie aux États-Unis. Dans ce polar il nous fait visiter, de façon fort agréablement et instructive, ce pays du sud au nord, de l'ouest à l'est ... à baskets, dans les bagnoles (des Machin Bidules avec X cylindres), camions, avions, hélicoptère... On se tape beaucoup de bitume dans ce livre qui ne tient pas vraiment la route.

Le "héros" principal de ce thriller est un neuro-psy de la quarantaine, spécialiste de comas profonds, dont la famille est abîmée par un tueur qui, en tant que serial killer qui se respecte, compte déjà quelques zigouillages à son actif, et qui kidnappe la petite cadette du remueur-de-cerveaux.

On est, je suppose, sensé ressentir de l'empathie pour ce pauvre Doc' et c'est le cas... au début du livre. Or, il m'a rapidement agacé ce grand-blond-mince aux yeux lavandes qui sait tout faire sans se fatiguer : il manipule les armes comme un pro, saute illico dans l'hélico... et tutti quanti (que je ne peux pas dévoiler ici). Il farfouille, ni un ni deux, dans la tête des gens (normal ! C'est un psy) et arrive, à l'aide de fioles, piqures et ordi à s'inviter en tant que protagoniste présent et agissant dans les souvenirs des comateux.
J'avoue avoir eu du mal à avaler un si étonnant savoir-faire de (é)branlement de mémoire.

De plus, si, arrivée à la moitié du bouquin, j'ai flairé le "qui-est-qui", passé le deux-tiers, j'en étais sûre. le "pourquoi" me faisant néanmoins défaut, j'ai continué avec une saine et avide curiosité à lire ce polar, écrit dans un langage coulant, naturel et dans lequel rythme, actions et rebondissements ne manquent certainement pas !

Et voilà que chute et conclusion se profilent (avec quelques questions restées sans réponses) pour me rendre compte que la finale n'est pas la fin ! Alors j'ai juré : "*odverdomme en verdorie", parce que "Ces lieux sont____________
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Ce sont les riches qui ont lancé la demande. Eux qui avaient envie de se mettre autre chose sous les dents afin de réveiller leurs papilles endormies par tant de fadaises nutritives. Et parce qu'il y avait beaucoup de fric à se faire, des salopards et des fumiers de toute sorte ont accouru pour les satisfaire. D'enlèvements à l'élevage (intensif, et a l'écart) en passant par la chasse syndicalisée, l'offre répondait bientôt à la demande... Enfin, presque ! Puisque les denrées 100% bio, pas encore labellisées, ne courent pas dans toutes les campagnes.
Maximilien Fortis, négociateur et dégustateur dans ce produit de luxe, va s'en rendre compte dans une opération commerciale bien sanglante !

Espérons que ce trafic se passe dans un monde parallèle et ne débordera pas sur le notre ! Espérons que ce court roman dérangeant, sordide, horrifique et amoral ne donne pas des idées de consommation a une poignée de pervers sadiques et affamés. Car même si l'auteur nous amène ce festin sur un plat arrosé de cynisme et d'humour très noir... qu'il nous sert cette "manne" dans un langage de béotien en nous bombardant de phrases courtes et percutantes, il s'agit quand même de la viande hu..... !
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Mais quel lien peut-t-il bien exister entre... Un chaton qui va changer la vie d'une stakhanoviste, des adolescents skateurs admirés, un vieux maniaque qui fait peur à voir, un homme avec un trop plein d'amour, des "jeunes" mariés, le conducteur d'un pousse-pousse malgache, une paysanne qui doit quitter canes et copines, un motard bourru qui se fait piéger par des vieillards ?
À priori... aucun, si ce n'est que chacune de ces dix nouvelles annonce un changement dans la perception de la vie ou un sentiment nouveau.

Tour à tour, légers, tristes, tendres, avec une écriture soignée dans laquelle on reconnaît l'amour des mots de l'auteur, ces récits nous parlent de la nature humaine et la raison d'espérer.
La chute de chaque histoire, souvent imprévisible, se savoure avec le sourire aux lèvres ou, le coeur serré : dans la vi(ll)e, il reste toujours une lueur qui permet de s'éclairer ou de se réchauffer.
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En ouvrant "La boîte de Schrödinger", je m'attendais à trouver un chat, quelque part parmi ces dix-neuf nouvelles fantastiques et sémi-science-fictives.
Et je l'ai trouvé ! Une chatte plutôt, bien vivante, moi !, ronronnant de plaisir, électron-isée devant un tel quantum de "ragaillardise".

Impossible de décrire chaque histoire sans perdre de sa saveur, mais l'auteur a eu la bonne idée de regrouper ses récits par chapitre, comme sur le menu gastronomique d'un resto quatre étoiles.
On commence par les "Amuses gueules" : personnellement j'ai choisi "Les chiens de Jean-Pierre", non parce qu'on semble pouvoir bien manger (et boire) chez ce J-P, mais pour découvrir ses chiens de chasse (?!) qui semblent savoir dénicher infailliblement un gibier d'un genre nouveau.
Après on fait des "Promenades" : j'ai préféré emprunter "La route des Pèlerins"...admirant la persévérance qu'il a fallu au jeune Dhan pour traverser un monde de désolation, pauvreté, dangers et sans avenir pour atterrir sur... (quelle horreur !)
Le plat suivant est constitué de "Rencontres du troisième type", avec trois nouvelles...trois coups-de-coeur, dans lesquelles Olivier Gechter "joue" habilement avec les adages ou expressions courantes, p.e. quand la musique adoucit les moeurs et stimule "foutrement" bien une race extra-terrestre ("Le "La" naturel").
Dans "Tout est normal, tout est sous contrôle", j'ai opté pour "J'veux un dragon", histoire qui démentit excellemment l'intitulé de ce chapitre et dans laquelle on apprend qu'il faut se méfier des voeux de cadeau d'anniversaire d'un enfant bien décidé !
Entre les plats et le dessert, on peut se servir de "Mises en abîmes" (ou... histoires sans fin), mais comme j'ai déjà bien consommé et que je ne veux pas vous assommer, on passe directement au fin du fin avec "Ceux qui devraient mourir vous saluent". Chapitre qui laisse supposer que l'auteur veut conclure son recueil avec gravité et un sérieux un brin morbide ? C'est bien mal le connaître ! Je me suis follement amusée dans "L'envoyé" (« je suis un ange. Étant né avec une paire d'ailes dans le dos, j'ai été dispensé de catéchisme et personne n'a eu à me forcer à dormir avec les mains au-dessus des draps. » : un ange lâche et rebelle).
...et ensuite... j'ai explosé... de rire avec "Le ferrovipathe", histoire dans laquelle la Mort et son sous-fifre Charon cherchent à faire mourir un collectionneur que sa passion tient en vie depuis 2000 ans.

Dans ces nouvelles (presque toutes parues dans différents fanzines et revues entre 2001 et 2010), O. Gechter essaie parfois de garder un ton (plus) grave, or il cède vite à ce qui semble être son penchant et style naturels : l'humour !, malicieux, ironique, loufoque ou même noir.
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date : 14-08-2017
C'est un petit ouvrage (100 pages, grande typographie), ni littéraire, ni romantique, pour un lectorat averti. Sortant largement du cadre du "simple" érotisme (dont chacun(e) fixera ses propres limites imaginaires), le livre relate le fantasme d'un mari auquel sa femme à refusé de céder, tant qu'il était vivant. Mais, perdant doucement la tête après sa mort, elle va s'y adonner par la suite et prendre plaisir dans des relations avec d'autres hommes... relations qui, par la nature même de ces hommes, frôlent la "perversité sexuelle" (dont chacun(e) fixera ses...etc.).

C'est une histoire qu'on aime (comme moi), pour l'audace, ou qu'on déteste pour son côté indécent.
Or, la mort est obscène ! n'est-ce pas ? Elle nous prive, et par là, dénude nos ressentis et nos pulsions orageuses.
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date : 14-08-2017
Il est vrai qu'après la mort d'un très proche, ressentie comme une injustice, une question remonte à la surface, insidieusement, presque malgré soi : pourquoi moi, pourquoi nous ? pourquoi pas eux, les voisins ou les autres ?

Pour le mari de Nadine, devenu veuf avec deux petits garçons à charge après la mort de sa femme, emportée par un cancer, cette question qui a jailli du chagrin, de la colère et de l'impuissance, devient une obsession.
Épiant, derrière les cannisses de la terrasse, la petite famille "du bonheur" d'en face, il se demande si (!) à l'époque de leur installation dans le quartier, il aurait signé pour l'achat de cette maison-là, Nadine sera peut-être toujours en vie aujourd'hui. Faut-il chercher la félicité qu'il souhaite préserver pour ses fils, dans ce pavillon précis ? Est-ce que ces voisins-là n'usurpent pas la place qui leur (!) est dû ?

Dans un style proche du minimalisme et par des phrases courtes, l'auteur nous amène pertinemment à assister au deuil de cet homme, que l'affliction pousse dans une folie dont il n'a pas conscience, persuadé que sa femme (même morte), lui et leurs enfants ont -comme ces autres- encore droit au bonheur.
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Après ma première escapade avec le commissaire Yeruldelgger en Mongolie, j'avais choisi de continuer mon voyage dans ce pays aux horizons indéfinis.
Et ça s'amorçait plutôt bien, avec quelques cadavres tombés du ciel dans un enfer de glace et de neige et des débuts d'enquêtes embrouillées à souhait en compagnie de l'inspectrice Oyun à la langue bien pendue et Yeruldelgger plus bougon et imprévisible comme jamais.
Mais après que le robuste commissaire est accusé d'un sanguinolent méfait qui le fait voir rouge... après que quelques gamins (dont un proche de Yeruldelgger) décident d'aller voir si ailleurs le monde se porte mieux... -"ailleurs" qui se trouve en France où un flic français d'origine arménienne (et très sympa !), parfait reflet "surhommien" de Yerul', débute une enquête à contresens-... le lecteur subodore une implication belliqueuse de différents services et organismes hauts placés, forts en gueule, et surtout convaincus de leur pouvoir.

"Embrouillés" devient alors embrouillaminis et ma concentration vaguait de plus en plus souvent dans le néant (très mauvais signe, ça !). Je revenais (en soupirant) régulièrement des pages en arrière pour tenter de repêcher le fil de ce sac de noeuds.

Or, même si je suis restée sceptique quant aux déroulements parfois insolites des intrigues, les exploits improbables des mâles inspecteurs et l'endurance fantastique de la féminine Oyun, ce roman noir est indubitablement bien écrit et sans fadeur !
Il aborde aussi, comme dans le premier, des différents sujets problématiques auxquels est confronté la Mongolie actuelle : l'auteur sait faire ressentir à merveille la regrettable influence soviétique d'avant 1990, sur les paysages, les architectures et les mentalités des autochtones, raconte de quelle abominable façon le pays à été dépouillé de ses ressources naturelles, focalise les intrigues policières sur les agissements véreux, maquignonnages et machinations d'une poignée d'hommes qui espère tirer profit d'un pays en réédification.

Et il reste quoi alors de ce peuple mongolien, aux traditions ancestrales, à la spiritualité dictée par les vastes espaces, fier de sa culture orale, sa cuisine, sa hospitalité..., aujourd'hui rendu vulnérable par ces temps "modernes" et donc, sauvages !
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date : 14-08-2017
Parmi mes quelques vices, se compte une grande dépendance à la cigarette. J'ai donc l'habitude, pendant mes lectures, de sortir régulièrement en griller une dehors. Or voilà que, plongée, après minuit, dans ce manga one-shot de pure horreur, non seulement j'avais oublié toute notion de temps, mais aussi (et surtout) d'aller cloper !
Prise dans le filet d'un suspense manifeste, j'assistais, hypnotisée, au déchirement d'un couple.

Croyant pouvoir sauver encore ce qu'il reste de leur vie commune, le mari invite sa femme a prendre des vacances ensemble dans un endroit réputé idyllique. Pendant une excursion, une panne de voiture sous une pluie torrentielle révèle les vraies intentions de l'homme concernant sa femme. (Enfin, honnêtement, j'aurais déjà étranglé cette peste acariâtre et trop dépensière, bien avant !)
Elle arrive pourtant à se sauver et il suit ses traces jusqu'à dans une grotte isolée et cachée par la végétation. Une hideout* qui s'avère être un enchevêtrement de tunnels, habité par quelque "chose" ayant perdu toute vestige de civilisation.

Une histoire sans doute pas très originale, ralliant les scénarii des séries B, mais Kakizaki sait excellemment nous réserver des surprises, cachées bien au fond de la nature humaine.
Cette nature se dévoilant également dans les admirables dessins très sombres à grand effet de clair-obscur, faisant rapidement monter un malaise d'apeurement et qui m'ont fait tourner les pages, fébrilement.


* cachette
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date : 14-08-2017
Bouffon est une histoire d'amour qui n'est pas une, une légende née dans le sombre moyen-âge, un conte brut mettant en scène une jolie fille et un "prince" crapaud.

Ce "prince" crapaud qui naît au fond d'un cachot du ventre d'une gueuse, sera nourri par une chienne, éduqué par les prisonniers et surnommé "Glaviot", tellement il est laid et difforme.
Un jour que le seigneur du château descend dans la basse-fosse pour goûter une torture sur un de ses pensionnaires, il remarque ce jeune adolescent hideux et décide qu'il fera un excellent bouffonpour sa fille, Livia. Glaviot en tombe immédiatement amoureux. Pendant quelque temps il sera heureux de vivre à ses côtés, comme un chien qu'on aime bien.
Mais Livia tombe gravement malade. C'est alors que Glaviot découvre qu'il possède un don !

La vie atroce de ce garçon est raconté par un narrateur "extérieur". le ton de son récit devient de plus en plus sarcastique au fur et à mesure qu'on avance dans l'histoire. Ce cynisme permet au scénariste de placer quelques phrases bien senties contre la toute puissance des opulents a décider de la vie et de la mort ou encore contre la religion. Mais Zidrou essaie surtout de nous prendre à partie afin que nous devenons juges de nous-mêmes face au don de cet être disgracieux.
(Oyez, gentes lectrices, sachez écouter votre coeur !)

Les beaux dessins ombreux, en majorité dans les nuances brunâtres, de Francis Porcel (et qui ne correspondent en rien a l'image de la couverture de ce one-shot) portent avec pertinence et perfection cette histoire d'une âge sombre et dans laquelle le bouffon des Dames leur révélera le miroir de leur âme.
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date : 14-08-2017
Cette critique sociale dans laquelle S. Murphy scénarise (et dessine) un monde régi par le fric et les médias nous ouvre les yeux et l'esprit... qui se révolte !

Ça me chatouillait bigrement de crucifier, tête en bas avec deux douzaine de gros clous, l'abjecte individu (évidemment) riche, influent et sans états d'âme, qui réalise le plus grand réality-show télévisuel du siècle en appâtant le populo avec un clone de Jésus-Christ ("graine" de JC, ponctionnée sur le suaire de Turin et implantée dans une jeune vierge blonde (!), embauchée et remodelée pour les circonstances).

J'ai jubilé quand JCII (rebaptisé Chris), après une jeunesse surprotégé sous "bulle" médiatisé et un endoctrinement chrétien à la sauce créationniste, se révolte enfin à l'âge de quinze ans ! Ça ne se fera pas sans un peu de pétage de plombs et les résultats sont pour le moins explosifs : les dessins en noir et blanc en témoignent.

Et alors mon coeur de femme a battu plus vite (que voulez-vous..."la chair est faible") pour le garde-du-corps de Chris : un ancien "soldat" de l'IRA qui croyait se battre pour ses croyances et qui, pétri à souhait par ses (faux) pairs, est devenu un homme introverti et taciturne, mais toujours fidèle à ses promesses.

Cet album est avant tout un anathème virulent (sans toutefois dépasser les limites) contre cet Amérique béni-oui-oui, facticement chrétien et pudibond dans laquelle le sens même de conviction religieuse est financièrement et honteusement exploitée jusqu'au bout.

Quant à moi, j'ai privilégié la lecture des relations humaines : je me suis énervée, j'ai exulté, je me suis sentie fondre, je me suis sentie vivre, à travers des sentiments contradictoires... et rien que pour cela cette BD (comics) est une totale réussite !
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date : 14-08-2017
Pas trop enthousiaste finalement pour ce roman à la thématique abondante. Histoire ancrée dans le San Francisco subissant une grosse vague de chaleur et une épidémie de variole en cet année 1876, presque trente ans après le "Gold-rush", et ses immigrés venus de tout horizon, dont les français(es), comme Blanche. Ancienne écuyère de cirque a Paris, reconvertie dans la danse burlesque aguicheuse et "michetonneuse" afin d'entretenir son amant et l'ami de ce dernier.

Cette Blanche, justement, personnage principal avec son caractère de girouette, m'a souvent énervée ! Elle aurait bien mérité un pair de coups de pied aux miches pour la faire réagir. Or, le jour où Blanche se heurte au grand-bi de Jenny Bonnet, cette dernière s'en chargera en ne se gênant surtout pas pour remettre les yeux de Blanche en face de sa conscience. Saisie alors d'un sentiment de culpabilité, l'instinct maternel bien enfoui de Blanche se réveillera (un tantinet) et elle cherchera à récupérer (enfin) son bébé rachitique dans une "ferme" de nourrissons. Mais la présence de ce fils braillard dans leur appartement, situé dans le quartier chinois (et donc négligé par les autorités sanitaires), ne plaira pas au mac-amant de Blanche (habitué à sa belle vie de bohème payée sur les turlutes de Blanche) et causera au final la mort de Jenny Bonnet.

Les relations amicales, comme celles de l'amour, ne s'expliquent pas. Blanche ne sera jamais devenue ma copine ! Mais entre elle et Jenny se créera un lien très fort... lien qui poussera Blanche a essayer de trouver le meurtrier et la justice pour son amie sauvagement flinguée.

Basé sur un fait divers, d'ailleurs jamais élucidé, le roman aborde aussi (et approfondit parfois) grand nombre d'autres sujets liés à ce San Francisco du 19ème siècle et la vie de tous les jours : l'immigration et ses problèmes sous-jacents, les transports, les laissés-pour-compte de la guerre civile et la ruée-vers-l'or, les conditions sanitaires, etc.
C'est peut-être là où le bât m'a blessé : le voyage historique (par ailleurs bien documenté) était très intéressant, mais a également instauré, avec ses quelques longueurs, une distance malvenue avec l'histoire de Blanche et Jenny. J'aurai franchement aimé me sentir plus proche d'elles.

Le texte est en outre émaillé de chansons d'époque, principalement anglaises, et traduites (sans aucun sens de poésie) en bas des pages. Elles amènent encore une autre "dimension" au récit qui déborde déjà d'un "trop plein".

Je refuse néanmoins de quitter ce livre sur une note négative, parce que Jenny Bonnet, fille au passé bigarré, aurait été une femme a mon coeur : chasseuse de grenouilles (pour les restaurants français à Frisco), jeune femme se promenant en costume-pantalon (interdit à l'époque... comme aujourd'hui en France, puisque la loi n'a jamais été changé), n'ayant pas peur de dire tout haut ce que lui passait par la tête (récoltant ainsi des coquards de la part de la gent masculine) et surtout clamant son désir de vivre en tant que femme libre... "Cute froggy", cette Jenny !
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date : 14-08-2017
Croyez-moi, évitez de lire ce livre si...

- vous n'aimez pas les forêts sombres du Maine.
- vous vous méfiez des endroits isolés, situés en pleine nature, si calmes, si reposants.(Ha !)
- vous êtes un(e) auteur(e) qui croit à sa bonne étoile et qui pense passer quelques agréables journées en présence d'amis : une petite soeur (et son copain), un ex-amant (et sa lolita) et l'amant hyper-sexy (un peu con) actuel... tous des citadins civilisés, cultivés, sophistiqués et sûrs d'eux.
- les flics stéréotypés (mais sympas) et leur lassitude vous épuisent.
- vous n'aimez pas les enfants (et adultes) sans la moindre éducation "civilisatrice", personnifiant une sauvagerie que vous peinez à imaginer, de surplus, dotés d'une dentition quasi préhistorique.
- le débordement excessif d'hémoglobine, résultant d'un "tripotage" du corps humain, indécent, très douloureux et forcément mortel, vous dégoûte (surtout si vous êtes végétarien !).
- les mots "abjection, horreur, gore, violence" vous hérissent les poils ou vous causent des nausées vomitives.
- vous cherchez un style littéraire riche et expressif, se cachant derrière le suspense, indéniablement présent !

Si, au contraire, vous êtes un adepte du voyeurisme et de l'abomination à l'état pur, je vous conseille ce livre dans cette édition non-expurgée (Bragelonne, 2008), sans (!) passer par la préface qui dévoile (presque) toute l'intrigue ainsi que la fin de l'histoire.
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Premier roman SF (1961) d'un auteur américain (qui par la suite n'en a écrit que quatre autres) et qui raconte l'existence d'une communauté obligé de vivre sous terre, suite à un conflit atomique.
Les descendants "post atomiques", quasi aveugles ont surdéveloppé l'ouïe et l'odorat, mais, vivant toujours dans de sombres cavernes, sont régentés par des rites religieux manichéens (noir et mal, lumière et bien).
N'admettant plus ce conformisme passéiste, Jared, un jeune homme, décide de transgresser la loi pour partir en quête de la lumière. Il veut "voir" avec ses oreilles le Monde Originel.

C'est un livre qui m'avait "ébloui" dans les années 1980 (à ma première lecture), avec cette impression de pénétrer dans un Ailleurs, de devoir s'adapter à ces "intra-terrestres" et leurs croyances basées sur une "vision" olfactive et auditive.
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date : 14-08-2017
Aventure dystopique.
Description d'un microcosme post-apocalyptique.
Manipulations politiques.
Un grand méchant qui s'appelle "virus" et des "mauvais" qui se nomment Partials (dont je ne dévoile pas les particularités !).
Des personnages héroïques attachants qui veulent sauver l'humanité (fortement réduite à 40000 âmes, retirées sur Long Island).
Une héroïne médecin virologue de seize ans (oh !?) au caractère trempé qui cherche désespérément un remède anti-viral afin que les bébés à naître puissent survivre.

Une histoire de science-fiction réellement sympa, éditorialement ciblée "Young Adults" que les "Oldies" auraient tort de snober.
520 pages (dont une centaine de trop à cause des redites), de l'action, du suspense, des répliques ne manquant pas d'humour, de l'amour (évidemment) façon "marguerite effeuillée", des explications sensées (à la portée de tous) sur la virologie et autant de castagne que de kudzu qui envahit et "enterre" définitivement une civilisation désormais éteinte.
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date : 14-08-2017
Se "réveiller" du jour au lendemain sans mémoire, sans souvenirs, ça n'a rien de plaisant, n'est ce pas ? Plus de repères, ayant jusqu'à oublié votre nom, vos amis, votre famille, votre plat préféré, votre chat, votre travail, votre appartement...
Ne plus savoir qui (!) vous êtes...
Moi, ça me plaira bien : tout effacer ! Et recommencer !
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date : 14-08-2017
Tant d'enfants ont, petits, un(e) ami(e) imaginaire qu'ils sont seuls à remarquer (j'en avais un aussi) et il s'agit alors de convaincre les parents que cet ami existe réellement. Mais les enfants grandissent et ces compagnons de chaque instant, ils... ils disparaissent ?

Celle d'Elise "se réveille" après une douloureuse rupture amoureuse de la jeune femme. Ses copines décident de la sortir en boîte pour d'autres rencontres de nature virile, or le chagrin plaque Élise au comptoir, vidant son verre en solo. En rentrant, seule, sous la pluie, elle aperçoit ou croit apercevoir, dans l'encadrement d'une porte, une fille qui la fixe d'un regard vide... cette même fille qui, peu de temps après, hante ses cauchemars, et bientôt sa vie.

Dans un continuel va-et-vient entre présent et passé (ne nuisant d'aucune façon à la fluidité du récit), on suit Élise dans ses occupations : sur son lieu de travail, en fréquentant ses copines (aux propos parfois graveleux, bien connus dans les amitiés féminines), chez sa grand-mère avec qui elle a des liens forts... et c'est chez cette dernière qu'un détail dans le dessin m'a véritablement donné la chair de poule !

Parce que dans cette BD où le fantastique côtoie insidieusement le quotidien, le texte est sommaire : ce sont les dessins en noir et blanc, simples et pourtant fouillés qui racontent une histoire épeurante qui m'a littéralement électrisée !
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date : 14-08-2017
UNE auteurE de SF (et "accessoirement" docteure en littérature québécoise) qui mérite bien quelques majuscules ! D'autres avant moi ont reconnu sont talent et lui ont attribué pour ce roman (e.a.) le Grand Prix de la science-fiction et du fantastique québécois, ainsi que le prix Boréal, en 2005.
Alors pourquoi ce livre, qui ouvre aux horizons universels comme aux réflexions bien terrestres, est passé quasi inaperçu en France ?

Sielxth est une planète inhospitalière, aride, faite de déserts sableux et rocailleux sur laquelle la température diurne avoisine les 50C. Peuplée d'une race intelligente en parfaite osmose avec son environnement : les darztls, qui ressemblent à de grands et costauds lézards (2 mètres pour les mâles, 2m50 pour les femelles). Des êtres estimant aussi bien la solitude que la vie en communauté, pas forcément paisibles, mais n'ayant jamais été obligés de guerroyer.

À cause d'une avarie, un vaisseau transportant des humains en route pour coloniser "Mars II", doit se poser en catastrophe sur Sielxth. Si les darztls avancent alors la main pour aider les humains à repartir, ces derniers s'emparent du bras entier, décident de s'installer et de terraformer. Par conséquent les darztls s'énervent, posent un ultimatum... que les fiers humains préfèrent ignorer.
Trop différents pour se comprendre, les conflits vont se succéder jusqu'à l'inévitable : l'asservissement total d'un des deux peuples.

Dans cet impressionnant roman, au langage d'un naturel réjouissant, chaque chapitre peut se lire comme une nouvelle. Et chaque nouvelle, mettant en scène des protagonistes distincts -darztls et humains- nous précipite un certain nombre d'années dans le futur d'une société qui, en 100 ans, aura changé de tout en tout.

Si Sylvie Berard parle surtout du choc de cultures, de l'altérité, le rapport à l'autre, l'intolérance, le racisme, elle aborde également la sexualité (humaine et darztl), la science génétique (mais j'ai des réserves quant à la faisabilité d'un tel projet !) et dans le dernier chapitre elle analyse finement l'impact psychologique (néfaste et durable) de l'hilotisme.
Or, si les uns comme les autres sont capables de la même grandeur d'âme, ni darztls, ni humains ont le beau rôle quand il s'agit d'avilir un être dans le but de se sentir vainqueur... les imbécilités des uns enchérissant sur celles des autres sur une terre qui ne sera probablement jamais "nôtre" !
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Depuis "le pire des pires jours", survenu trois mois plus tôt, les parents de Charlie ont décidé d'aménager au rez-de-chaussée d'un grand immeuble à Bruxelles, au mois de juillet.
Depuis "le pire des pires jours", les parents de Charlie ont peur et interdisent à leur fille de sortir de ce tour de vingt-quatre étage, pendant les vacances scolaires.
Charlie, presque 12 ans, n'aime ni l'interdiction, ni sa nouvelle habitation d'où on ne voit même pas le ciel ! Passionnée de photographie et ne manquant jamais d'idées (réfléchies ou pas), Charlie choisit d'occuper sa semi-liberté à visiter les étages avec un vieux Polaroïd.
Munie d'un plat de truffes au chocolat ("Je suis bien élevée : on m'a appris à ne pas arriver les mains vides. Surtout si on s'invite") et son appareil photo, elle va frapper à toutes les portes de chaque niveau afin de prendre une photo de l'extérieur tout en s'approchant du ciel.
Parmi tous les gens qu'elle rencontrera, il y a Madame Olga : une vieille dame pimpante qui écrit des poèmes et des histoires d'amour. Après un temps d'apprivoisement mutuel, une réelle et belle amitié voit le jour entre ces deux petites femmes un peu farfelues, à l'opposé de la vie.
Une amitié qui risque de basculer le premier jour de la rentrée scolaire.

Charlie, dans son récit, s'adresse directement au lecteur. Cela crée immédiatement un lien de connivence, "nécessaire" pour partager ses états d'âme, ses petits secrets ("lors de chaque visite, je volerais un objet - ne me prenez pas pour une cleptomane, c'était juste une stratégie pour conserver un souvenir de mon passage") et surtout ses émotions et son chagrin. Charlie essaie d'expliquer au lecteur ce qu'elle ressent depuis "le pire des pires jours", mais elle n'y arrive pas. C'est pendant une visite à Mme Olga que Charlie vient à dire ce qui pèse si lourd dans son coeur.

Bien sur, le lecteur adulte avait déjà compris ce qui chagrine Charlie, mais il reste sans voix quand il saisit quel autre impact ce malheur a eu sur cette petite famille très sympathique qui a su rester "entière" et unie.

Une histoire triste, alors ? Non, absolument pas ! L'auteur a su aborder des sujets douloureux et graves avec une grande sensibilité, mais aussi avec humour dans les propos de Charlie et une bonne dose de cocasserie.

Et comment ne pas s'attacher à cette drôle de gamine, ses idées fantaisistes et ses quelques lubies : s'étendre dans la baignoire en email avec sa couette et son confident (une tortue, nommée Charlie !) pour se calmer... compter et calculer les choses (carreaux, voitures, bibelots...) pour évacuer ses inquiétudes... On s'amuse de ses répliques et aussi de ses petits chantages en tant que fille digne de son père !

Ce livre pour la jeunesse m'a remué, m'a fait beaucoup sourire et même rire et j'ai quitté Charlie avec regret.
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date : 14-08-2017
Ce thriller d'anticipation écologique, qui en France est également paru sous le titre "L'essaim" (traduction littérale de son original allemand "Der Schwarm") a reçu pas moins de quatre prix littéraires (dont deux prix SF), après sa parution en 2004.
Il a fallu à son auteur cinq années de recherche documentaire et deux ans d'écriture avant l'édition de ce pavé de presque mille pages, qui parle des menaces qui peuvent surgir des insondables profondeurs des océans.

L'histoire commence avec la disparition mystérieuse d'un pêcheur péruvien... C'est le début d'une série d'événements qui s'enchaînent en peu de temps : une société pétrolière découvre des vers monstrueux sur les fonds marins de la Norvège ; au large de Vancouver, dauphins et baleines deviennent agressifs et attaquent les bateaux ; un tsunami dévaste l'Europe du Nord ; des millions de crabes envahissent New-York ; sur les plages de la France des homards explosent ; les naufrages en haute mer se multiplient.
Quand la catastrophe devient réellement alarmante et jusqu'à ce qu'une coopération internationale se fasse (enfin) jour, il est trop tard.
Plusieurs personnages-clefs, dont un spécialiste des baleines et un biologiste norvégien pressentent rapidement que Quelque Chose dans les abysses pousse les habitants des mers et océans à se révolter contre l'homme.

Fervente apologie contre la surexploitation de la planète (ainsi qu'une critique acerbe contre le comportement des États-Unis) ce livre inquiétant force la réflexion.
L'auteur, plongeur passionné et conseiller avisé dans les débats concernant la protection des eaux océaniques, ne sait, hélas, pas éviter quelques longueurs dans le texte quand il développe ses idées (digressions scientifiques, spéculations science-fictives et métaphysiques), qui peuvent, à l'évidence, rebuter certains lecteurs.
Ce n'était pas mon cas ! Écrit avec une vivacité langagière, riche en détails, il me reste de cette aventure anticipative, bourrée d'action, un souvenir de lecture fascinant et captivant... jusqu'au bout.
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Nombre d'âmes damnées se sont plaintes d'atterrir en Enfer après avoir pris femme !
Les Princes de l'Enfer, suite à une réunion du conseil, décident d'envoyer un des leurs sur terre pour épouser une mortelle afin de juger de la véracité des plaignants. C'est Belphégor (le "chouchou" des dames) qui tire la courte paille et se voit contraint de prendre épouse et de vivre dix années (!) avec elle. le diable d'homme (travesti pour l'occasion en beau mâle) s'installe à Florence et sa grande fortune (allouée gracieusement par les Seigneurs de l'Enfer) attire bientôt la "clientèle" voulue.
Le choix de Belphégor, qui se nomme désormais Roderic de Castille, se porte sur la belle Honesta qu'il épousera en toute faste. Mais voilà que ce Lucifer de pacotille n'a pas de meilleure idée que de tomber amoureux de sa femme, qui, bien plus orgueilleuse qu'honnête, va profiter de son opulence.
Sans dévoiler le "comment du pourquoi"...Roderic sera obligé de prendre les jambes à son cou et de se cacher dans le tas de fumier de Giammateo, le paysan, avec lequel il souscrira un pacte... démoniaque (évidemment !).

Cette courte nouvelle (rédigée très probablement en 1518) est une satire sur l'institution du mariage et non un texte anti féminin : chez Machiavel, la femme est associée à la dépense ; elle n'est pas synonyme de mensonge et/ou de perfidie (propos généralement répétés dans les "littératures" opposées au féminisme). Honesta ne prend d'ailleurs qu'une petite place dans cette histoire.
C'est finalement la 2ème partie de ce conte facétieux qui attire l'attention ...et les sourires ! Elle démontre clairement que Machiavel (incroyant, comme il était) savait se moquer allègrement de la religion, même s'il se doutait bien qu'il risquait de s'exposer aux foudres d'une Église omnipotente, bien plus que d'un enfer hypothétique.

J'ai passé un excellent moment avec cette diablerie !
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