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Commentaires de livres faits par Do

Extraits de livres par Do

Commentaires de livres appréciés par Do

Extraits de livres appréciés par Do

date : 25-09-2017
J'aime bien lire des dystopies YA, or, je fais attention de ne pas trop les enchaîner afin d'éviter la saturation et garder ainsi un esprit d'équité.
Et en toute objectivité, je peux dire que "L'enfant mémoire" ne renouvelle peut-être pas le genre mais l'écriture naturelle et soigneuse, la cohérence de l'intrigue et la belle palette des personnages en font une lecture fort plaisante.

Nous sommes au 23e siècle dans une cité dirigée par une armée totalitaire et dans laquelle, un siècle plutôt, on a emmuré ses habitants dans l'intention de protéger "l'extérieur" d'un virus exterminateur qui a trouvé ses origines dans cette ville.
On y fait connaissance avec un trio intrépide, inhabituel et aux caractères bien fouillés...
Maïa, 17 ans, jeune sous-officière de l'armée est hardie, décidée et audacieuse (sans être une de ces super-women, ou au contraire, une de ces indécises, que je déteste tant). Dans le but de libérer des geôles gouvernementales son mentor pour lequel elle ressent énormément d'affection, Maïa va devoir faire équipe avec un tueur à gages pour le moins surprenant : Zéphyr. Lui aussi est passé par la salle de tortures de l'armée. En grattant bien l'hideux "vernis" de ses cicatrices, on trouve en son for intérieur encore une reste d'humanité qui l'a décidé à accueillir Nathanaël. C'est le 3e élément du petit groupe qui va se battre pour leur liberté... au-delà des hauts murs électrifiés.
Nathanaël, un opprimé à cause de sa différence, est un personnage désarmant, dépeint avec réalisme, et il n'y a pas que Maïa qui s'y est attachée rapidement ;-)

Ajoutons à l'histoire une bonne dose de suspense et des rebondissements à point nommé et je dis "chapeau" pour ce premier roman d'une jeune auteure.
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Guillaume Guéraud s'est inspiré d'un fait divers pour écrire ce petit roman (très) noir pour adolescents... matures ! L'auteur aborde ici le sujet de ces jeunes tueurs devenus "fous", comme Martial, qui raconte, à la première personne et par flashbacks, comment il en est arrivé là... le jour d'un mariage.

Le contexte social du petit village de campagne où employés de la scierie et ceux travaillant pour le domaine viticole se cherchent constamment noises et querelles, est à l'origine des ressentiments de Martial. Le fait que les habitants (et quelqu'uns en particulier) se comportent comme des bourrins conduit finalement l'adolescent à perpétrer un carnage.

Un petit livre poignant et implacable. L'auteur qui va à l'essentiel, assène des courtes phrases comme des coups de poings et le lecteur se prend toute la violence en pleine figure.
L'acte de Martial est certes condamnable, mais Guéraud a su retranscrire les sentiments de cet ado -d'ailleurs parfaitement sain d'esprit- avec une telle force qu'on arrive, sans mal, à comprendre son geste irrépressible.
75 pages de pure intensité.
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Dans ce premier tome de la série à succès de Thilliez, le commissaire Sharko traverse un enfer émotionnel privé, depuis la disparition à caractère criminel de sa femme, il y a 6 mois.
Mais cette enfer va s'étendre au-delà de la vie intime quand il va être confronté à un tortionnaire et tueur de femmes particulièrement abject et retors.

Une intrigue fiévreuse, lancinante et complexe, amenant le lecteur, en compagnie des protagonistes aux personnalités bien définies, à vivre des horreurs innommables (lecteurs sensibles... etc.).
Dans un style plus travaillé (j'ai eu l'impression), que dans ses polars suivants, l'auteur alterne habilement les introspections éprouvantes de Sharko avec les développements rebondissants -et sanglants- de l'enquête.

Un thriller aussi passionné que passionnant pour "découvrir" la grande noirceur à laquelle l'âme humaine peut être rompue.
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date : 13-09-2017
La relecture de ce thriller aux facettes vaguement science-fictives et fantastiques m'a fait prendre conscience que j'avais mieux apprécié ce livre il y a un petit quart de siècle qu'aujourd'hui.

D'un laboratoire ultra-secret s'échappent deux animaux "augmentés" d'une intelligence humaine par le biais d'un tripotage des ADN's. Si l'un d'eux est un Golden Retriever extrêmement gentil qui va être accueilli par un jeune veuf déprimé et solitaire, l'Autre est une espèce de Hulk destructeur qui tue tout être vivant sur son passage...
L'Autre, ainsi que la NSA et un psychopathe particulièrement perturbé se mettent tous, pour diverses raisons, à la recherche du chien et ils ne reculent devant aucune violence afin de le retrouver.

Un page-turner excitant avec une pléthore de suspense, mais pas que ! Koontz a su décrire avec émotion et drôlerie les interactions entre le chien, Einstein, et son nouveau maître, Travis. Cette relation évolue vers un lien singulièrement fort et unique. C'est bien cette relation, qui, plus que l'intrigue (que je connaissais donc déjà) m'a séduite pour une relecture.
Je ne me rappelais plus par contre que l'auteur avait aussi entrelacé une romance dans l'histoire (soupir) et si je ne m'en souvenais plus, c'est qu'elle m'a laissée indifférente, hier comme aujourd'hui.

Il n'en reste pas moins que ce thriller, dans lequel la tension est finement construite -étape par étape-, emmène le lecteur, hors d'haleine, vers un point culminant et un épilogue qu'il ressent alors comme une libération.
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Dans ce Space-opéra aux accents de soap-opéra "familial, l'auteure embarque le lecteur dans le "Voyageur", vaisseau-tunnelier qui crée des trous de ver entre les planètes.
Livre qui avait été nominé pour le Arthur C. Clarke Award et dont le titre en anglais "The long way to a small angry planet" traduit bien plus explicitement dans quel type de périple le capitaine Ashby embringue son équipage hétéroclite, constitué d'humains, tous nés dans l'espace, et d'extra-terrestres allant d'une lézard coiffée de plumes, en passant par une "lovely" IA, jusqu'au alien à la double personnalité.

Pendant cette odyssée, chaque membre à bord est, a tour de rôle, mis sous la rampe d'éclairage, quand il/elle se trouve confronté à un problème, est en conflit avec soi-même ou avec d'autres, mais à aucun moment B. Chambers se permet l'apologie d'une race plutôt que d'une autre. Tous les Intells (êtres intelligents), biologiques ou non, sont décrits comme physiquement, sexuellement et culturellement très différents, qui s'acceptent... plus ou moins. Parce que les guerres, notamment pour les intérêts commerciaux, existent toujours.

Mais à bord du Voyageur, le lecteur, comme l'équipage, n'en a souvent que de lointains échos. Le dessein de l'auteure se situe essentiellement dans la description de cette petite communauté soudée qu'on peut considérer comme une famille dans laquelle B. Chambers souhaite nous inclure. Et elle y réussit (dans un style agréablement accessible) fort bien, on s'attache à chaque personnage (même au plus grincheux d'entre eux), on suit avec sympathie et émoi les relations qui se tissent malgré les divergences, on désire pouvoir faire partie de cette unité et c'est finalement avec un pincement au coeur qu'on la laisse repartir dans l'espace...
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date : 30-08-2017
Une jeune fille garrottée sur un matelas dans une ferme isolée aux miroirs brisés, deux frangins tortionnaires fangeux, un loup sans réelle existence... et deux flics, Vauvert et Eva Svärta, qui vont interrompre l'innommable...
C'est ainsi que commence ce thriller fantastique qui avait obtenu le Prix Polar de Cognac, en 2010.

Et ce n'est là effectivement que le début d'une enquête et d'une course-poursuite pour ce duo de flics. Un commandant, archétype du bourru insomniaque qui a déjà tout vu, et une Eva qui, n'ayant toujours pas (à 30 ans) surmontée un traumatisme de son enfance, sort un peu du lot à cause de son "look". Femme albinos portant lunettes noires avec blouson de cuir (et occasionnellement corset et cuissardes en vinyle, clin d'oeil de Sire Cédric a l'univers gothique qu'il semblerait affectionner).

Avec ces deux-là (et un troisième larron, bel homme) nous avons droit à des continuels shoots d'adrénaline tout au long de ses 450 pages au rythme fiévreux et imbibées de sang. Ça dégouline par baignoires entières, comme dans chaque série B qui se respecte.
Mais peu importe, captivée par l'intrigue, basée sur un fait historique devenu légendaire et remanié ici à la sauce illuministe, on se laisse prendre (avec délectation pour les âmes non-sensibles !) dans ce filet englué par de très mauvaises et sordides intentions.

La confrontation et la finale tumultueuses des super-flics avec le Mal incarné ne m'ont pas vraiment convaincue (c'était un peu "trop"), et je reproche aussi à ce livre d'avoir considérablement raccourci mes nuits de sommeil, mais encore une fois... qu'importe... j'ai tout avalé avec frénésie !
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date : 23-08-2017
Basé sur les pratiques scandaleuses dans une prison pour adolescentes de 14 à 18 ans (le "Hay Institution" qui a -heureusement- fermé ses portes en 1974), Charlotte Wood a transposé son roman dans un ancien camp de tondeurs de moutons, au fond du bush, à notre époque. Le livre à remporté plusieurs prix littéraires en Australie mais y a également causé de vives discussions.

L'auteure dénonce une contradiction toujours actuelle dans notre société d'aujourd'hui, encore (trop) dominée par les hommes. Si on pardonne de façon générale plus facilement à la gent masculine les frasques extra-conjugales, ces mêmes actes sont étiquetés comme mauvais et vulgaires quand c'est la femme qui en prend l'initiative. Et pire, si ces femmes deviennent victimes et osent s'en ouvrir au monde...
Comme ces dix filles dont il est question dans ce récit et dont le "on" (influent) a voulu se débarrasser.

Il n'est jamais clairement écrit ce que ces jeunes femmes ont vécu, seulement suggéré, par bribes, en sautant de l'une à l'autre. On n'apprend presque rien sur leur vie antérieure sociale, exception faite pour Yolanda et Verla, les protagonistes principales. Mais là aussi, si peu, que le lecteur peine à s'y attacher... et s'en détache d'ailleurs complètement quand, dans la deuxième partie du livre, la faim les pousse, dans un instinct de survie, à des activités obsessionnelles.
C'est alors que mon intérêt est tombé tout à fait. A l'instar de ces jeunes femmes j'avais l'impression de tourner en rond... sans répit.

Et il y a une chose qui m'a franchement agacée. Au début de leur emprisonnement, quand elles disposent encore de toutes leurs forces et vigueur, elles ont, plusieurs fois, l'occasion de s'en prendre à leurs deux geôliers masculins (sensiblement de leur âge et tout sauf musculeux), mais non !, elles subissent sans réagir (ou à peine) les brimades et humiliations, physiques comme morales, jusqu'à n'être plus que des déchets humains.

Ce n'est que la belle plume descriptive de C. Wood (on ressent les sévices subis, on meurt de soif, on se sent crasseux, on avale la poussière, comme les lapins... tellement on ressentît la faim)... qui sauve finalement ce récit, sans réelle histoire, ni épilogue.
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Lu et approuvé ! Je peux peut-être rajouter quelques mots...

Après les déceptions qu'étaient pour moi "Atomka" (trop d'invraisemblances) et "Angor", que j'ai abandonné au bout d'une centaine de pages (pas la faute de l'auteur qui voulait sûrement rapprocher Sharko de M. Toutlemonde, mais moi, je n'avais pas envie de côtoyer un papa-poule pantouflard)... voici donc "Pandemia", choisi pour un sujet qui m'intéresse : les virus.

Des virus historiques, combinés, retrouvés, mutés, transférés, cachés, aussi bien dans notre monde biologique que dans la sphère informatique et... dans nos peurs et angoisses du terrorisme bactériologique et des dangereux illuminés qui font passer les frontières à ces petites bestioles sans étiquette d'identité.

Le thème et les idées ne sont certes pas nouveaux, mais Thilliez nous amène ça, comme à son habitude, dans de courts chapitres et un style coulant avec un bon équilibre entre descriptions (révoltantes mais pas trop gores) et dialogues (explicatifs pour les ignorants que nous semblerons être).
Il nous présente ses protagonistes (et nos héros récurrents) toujours physiquement et moralement sur-humainement au-dessus de vous et moi... enfin, vous je ne sais pas, mais moi j'ai besoin de dormir, p.e., sommeil raccourci cette fois-ci parce que j'étais scotché au récit.

Donc, oui, la "sauce" a bien pris ! "Sauce" qui aurait pu être mieux lié si les éditeurs se donnaient la peine d'ôter les grumeaux que sont ces coquilles, comme "c'est" à la place de "ses", p.e.... tsssss !
Ça devient pandémique, ces fautes typographiques.
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Il était une fois... un petit royaume heureux, gouverné par un roi juste et d'humeur toujours égale. La reine venait d'accoucher d'un prince héritier et le pays fêtait ce fait en tout faste.
Hélas, le petit prince était victime d'un sort inconcevable : il prenait le visage de chaque animal qui le regardait, tout en gardant son corps humain. le conseiller manipulateur du roi recommandait à ce dernier d'enfermer l'enfant grandissant dans un cachot afin que nul ne puisse contempler cette erreur de la nature.
Le roi devenait triste et coléreux, la reine se mourait de chagrin... et l'enfant s'échappait !
Recueilli par un sage ermite, puis par une troupe de comédiens ambulants, le prince apprendra à accepter sa différence.

Dans ce conte, à l'ambiance 17e siècle, magnifiquement illustré par les aquarelles de René Hausman, tout est dit avec justesse : la révolte contre le destin, les renonciations que la différence impose, l'acceptation de soi.
Cette BD pour un très large public (les plus jeunes passeront peut-être rapidement sur les quelques citations d'Eschyle) m'a surtout enchantée par ses illustrations (peintures ?) dans une palette de couleurs près du réalisme. le dessinateur-peintre est (e.a.) connu pour son talent à refléter le monde animalier, mais il sait tout aussi bien exprimer l'âme humaine !
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Un polar sympa plus tourné vers l'énigme qu'empreint d'action. Donc, peu de castagnes et pas de courses-poursuites en bagnoles puisque la scène de crime principale se situe à quelques rues du 36 Quai des Orfèvres. Ainsi, c'est à pied que le commandant Chanel va constater que la très belle quadragénaire Albane Saint-Germain de Ray a perdu de sa superbe pour toujours ! Et cela juste après ou pendant un cambriolage.
On croirait volontiers que la chance ne sourit pas à certaines personnes... déjà que six mois plus tôt, le meurtre de son dernier mari, sous-préfet de police et grand collectionneur d'art primitif africain, avait rendu Albane veuve pour la troisième fois.
Chanel ordonne à son équipe en sous-effectif de rechercher immédiatement les crocheteurs : qu'ils aient oui-ou-non troué la peau d'Albane reste à prouver, mais il faut les alpaguer ! Or, si l'un des voleurs se trouve par un (premier !) heureux hasard rapidement derrière le miroir sans tain... l'autre semble avoir pu se mettre au vert, quelque part dans la "cité" labyrinthique de la Gare de Lyon.

J'ai donc emboîté le pas à la brigade et aux deux stagiaires-femmes imposées au commandant, pour suivre l'enquête qui se concentre bien vite sur l'envoûtant art africain et le passé mouvementé d'Albane.

Si j'ai pris plaisir à suivre cet imbroglio de meurtres qui se succèdent de façon antichronologique, je n'ai, hélas, pas trop "adhéré" au protagoniste principal qui est Chanel. Il n'est certes pas antipathique (malgré une apparente tendance à la misogynie) et il a même bon cœur, mais sa façon de s'exprimer trop ampoulé, m'a un peu agacé. Comme d'ailleurs le langage procédural dont l'auteur abuse un peu trop à mes goûts (en 270 pages) pour mettre le lecteur aux faits du système judiciaire.

Outre le fugueur-en-vert aux chaussures de Mercure, c'est surtout la jeune Salomé que j'ai apprécié. Personnage secondaire vivifiant et naturel qui représente par excellence la jeunesse perdue, rêveuse d'un monde meilleur, et par qui un deuxième heureux hasard arrive.

Il est évident qu'en si peu de chapitres, il est quasi impossible d'approfondir les caractères. L'enquête prime et là, on peut dire que, malgré un épilogue précipité, l'auteur tire au final, bien convenablement son épingle du jeu !
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date : 14-08-2017
Je ne me suis jamais avancée bien loin dans les terres désolées entre l'Extrême-Aval et l'Extrême-Amont et ce livre ne devrait donc pas se trouver dans ma Bibliotheque en tant que "lu". Emprunté trois fois à la bibliothèque municipale... rendu trois fois avec un gros soupir, charriant mon agacement.

Quand j'ai ouvert le livre (grand format), j'ai non seulement découvert que la pagination est anarchique, mais que j'allais être obligée de lire ce pavé avec des marque-pages (ou, plus pratique dans ce cas, en collant des post-it) puisque l'auteur a attribué un petit symbole à chaque personnage de la Horde. Minuscules pictogrammes revenant seul ou à plusieurs pour indiquer quel(s) protagoniste(s) étai(en)t mis en avant dans tel ou tel paragraphe et/ou chapitre. Premier soupir pour "¥@&§₩! mais qui-est-qui, nom-d'une-pipe", surtout quand on veut reprendre une telle lecture le soir, après le travail.

Autre geignement après avoir lu une petite centaine de pages (crois-je me souvenir) pour le style de l'auteur : aussi gonflé que le vent qui enfle, enfle... et vous commande de courber l'échine (à un langage ampoulé, trop recherché, n'ayant guère encore du naturel).

Et je n'aime pas ça : courber l'échine !

Avec un grand "clap" (Extrême et définitif), j'ai re-re-refermé ce "chef-d'oeuvre" science-fictif.
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date : 14-08-2017
Un jour, le Grand Tout a décidé que papa et maman Mort allaient devenir parents... c'est ainsi que la Petite Mort est apparue dans leur salon pendant qu'ils regardaient l'émission de j.-l. reichmann. Tous parents faucheurs et heureux qu'ils étaient, il leur fallait apprendre à Petite Mort les choses de la vie afin qu'elle comprenne ce à quoi elle était destinée, bien que la petite avait en tête de vouloir devenir fleuriste.

Petite Mort va donc fréquenter l'école où elle est rejetée par presque tous les enfants à cause de son physique quelque peu morbide et son franc-parler. À la maison son père l'initie au métier de la Fauche... et le lecteur qui se réjouit de voir que la petite apprend vite, assiste en direct à la mise-à-mort de Buzz Aldrin sur la lune. La faucheuse miniature continue à tracer son chemin mortel et on peut dire qu'elle réussit plutôt bien dans la vie. Toute squelettique qu'elle est, elle désire un animal de compagnie vivant et ses parents lui offrent un petit chat roteur (vous pensez bien qu'un chien, avec les os qui traînent...) qu'elle nommera "Sephi" ("parce que Sephi rote").

De l'humour noir et malicieux, quelques petites perles (noires) de jeux-de-mots m'ont fait passer d'excellents moments en compagnie de la Petite Mort à laquelle on s'attache immédiatement. Je ne peux pas dire que j'étais morte de rire (je n'oserai pas !) mais je n'en étais pas loin !

Un petit album remarquable (qu'on aime prendre en main, rien que pour sentir sa couverture au toucher velouté) et original. L'auteur-illustrateur joue brillamment avec le noir et le blanc sur arrière-fond sépia, jusqu'à dans les bulles de dialogues.
Une réussite !
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Je me demande encore pourquoi j'ai tant hésité à lire ce "crime novel" de haut vol !
Très noir, violent, révélant la tourbe crasseuse et infâme de l'âme humaine dans un style sans concessions et suffocant, s'approchant par sa caractérisation de la "new American Gothic" littérature.

On "vit" -sans aucune empathie- la vie de quelques déclassés de l'Amérique profonde d'après-guerre, tels que ce vétéran-du-Pacifique tourmenté qui entraîne son fils dans les douleurs de son impuissance, ce saligaud de prédicateur et son acolyte handicapé qui sont de vrais faux magiciens de la "Bonne Parole", ce duo de tueurs contrastés qui trace un long sillage sanglant à travers les états...
Et parmi ces personnages cauchemardeux, dans un Ohio oublié par Dieu, mais non par les démons, Arvin, l'orphelin perverti par une vision primaire de la religion, grandit en apprenant à se défendre.

Arvin, oui... à qui on s'attache, qu'on ne lâche plus jusqu'à la dernière page... et qui nous lâche plus, par la suite.

Après avoir lu "Le Diable, tout le temps", il n'est plus possible de dire d'un autre livre qu'il vous a renversé par un véritable coup-de-poing !
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date : 14-08-2017
"J'haïs les bébés" ...personnellement je n'irai pas jusqu'à là dans cet affirmation... n'empêche que, d'emblée, je me suis trouvée des affinités avec Viviane... quelqu'unes seulement !

Viviane, approchant la soixantaine, n'est pas vraiment une femme sympathique, peu sociable et une fieffée menteuse. C'est à cause d'un mensonge justement, qu'elle se retrouve toute seule, le soir d'un 24 décembre, à s'imbiber plus que de raison dans un bar atténuant le camp de chalets en rondins à Percé situé sur l'extrémité de la Gaspésie.
Tout le monde sait (Viviane aussi) que la picole excessive peut causer des cauchemars et dans son mauvais rêve, Viviane entend hurler des bébés (Motif, lié à son vécu, pour laquelle elle hait les gniards pleurnichards).
Or, voilà que le lendemain, devant la porte de sa cabane, elle découvre un panier pique-nique, garni d'un marmot !
L'estomac de Viviane se déplace aussitôt vers le haut, mais finalement sa curiosité l'emporte et en inspectant la corbeille, elle pense deviner rapidement d'où il sort, ce petit braillard d'un ou deux jours. Elle décide alors immédiatement de s'en débarrasser. Viviane passe en revue tous les moyens possibles de raccourcir au plus vite la vie de ce mouflet encombrant : écrasement de sa tête avec une pôele ou une bûche, aplatissement sur la route par des voitures qui passent, noyade dans l'évier, lancement de bébé dans la mer... Viviane ne manque pas d'imagination, mais elle sait (par expérience) qu'il faut éviter de laisser des traces et c'est bien ce qui complique le "savoir-faire", mais également les sentiments de Viviane...

Les multiples monologues de Viviane qui donnent un aperçu de sa vie passée guère folichonne, nous amènent à l'intérieur de sa caboche un brin fissurée et on pressent que tout cela ne se terminera peut-être pas si bien... dans une finale (prévisible) qui glisse, certes, un peu dans la facilité.
Mais qu'importe : l'intérêt de ce petit roman noir (113 pages) réside dans le style humoristique acerbe et la plume (d'un auteur québécois) trempée dans le sarcasme mordant.

Style qui ne sera probablement pas apprécié par tout le monde... en tout cas pas par les mamans et mamies areuh-areuh-guiliguili...et par les autres adorateurs de mammifères peut-être, non plus !
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C'est une enquête difficile à multiples bifurcations dans un Montréal fortement enneigé, "sloché" et verglacé qui débute pour le sergent-détective Victor Lessard et sa co-équipière, la volumineuse et forte Jacinthe, une dizaine de jours avant Noël. Si le tandem et leurs collègues établissent rapidement des liens entre le suicide d'un SDF et les meurtres après des jeux de torture d'une psychiatre et un avocat renommé, de nombreuses pistes tracent pas à pas un chemin vers un passé caché sur lequel certains hommes ont su bâtir leur réussite.

Ce passé dont il sera question est esquissé en pointillé à travers tout le roman... autant de cailloux semés que l'auteur nous fait suivre dans une intrigue complexe dont on ne perd -étonnamment- jamais le fil dans cette brique de presque 640 pages.
C'est très certainement une des composantes la plus buzzante de ce roman policier, écrit dans un style naturel, familier et au verbe québécois joualisé... que j'ai savouré !

À part ce langage typique, ce que j'ai -personnellement- le plus apprécié, c'est ce lien pour le moins "flyé" qui existe entre Victor et Jacinthe et que je définirai comme "copains comme cochons pittbullesques", lien fait d'engueulades criseuses et de beaux moments empathiques. Les relations avec les autres flics du service, ayant leurs caractères et leurs fêlures, sont tout aussi bien croquées, et le tout constitue... un bon polar piquant, coloré et animé.
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date : 14-08-2017
Un ethno-polar dans lequel la perspective ethnologique prime sur l'intrigue et l'enquête policière. Enquête, construite en courts chapitres, dont certaines ficelles sont parfois un peu grosses, mais que l'auteur arrive à nous faire avaler par (e.a.) un style d'écriture plaisant. Direct quand cela concerne l'intrigue, plus inspiré quand il décrit la nature et les coutumes mongoliennes.

Le personnage principal, Yeruldelgger, flic brisé par la mort de sa petite fille, est une espèce de bulldozer humain, franc, auquel on s'attache rapidement, même si on n'approuve pas toujours ses actes parfois brutaux.

Mais le vrai protagoniste de cette histoire est la Mongolie et ses problèmes socio-politiques : l'exode des nomades vers la capitale Oulan-Bator où, désespérés, ils se réfugient dans les égouts ; les pressions successives des Russes, chinois et riches coréens pour faire main basse sur les trésors (minérales) du pays ; la perte des traditions, croyances et l'identité collective ; le nationalisme galopant...

Or, il existe aussi l'autre Mongolie, celle des steppes immenses que chevaux et vent traversent, celle du chamanisme bouddhique, du thé salé au beurre chaud qu'on déguste près du poêle dans la yourte et des personnes restant fidèles aux coutumes et leur intégrité, tels des rocs inébranlables... comme Yeruldelgger.
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C'est effectivement un livre qui aborde le sujet zombiesque de façon très différente, mais je ne m'attendais quand même pas à une histoire dans laquelle la contemplation -en tant que thematique- prend une place au moins aussi importante.

Il y a 25 ans, les zombies ont envahi le monde (sans qu'on apprenne ni comment, ni pourquoi) et Temple, jeune femme aguerrie qui va sur ses 16 ans, n'a jamais connu le "avant". Bien que les occasions se présentent de se fixer dans une communauté de survivants ou une autre, Temple trouve toujours une raison pour prendre la fuite. Et c'est ainsi qu'elle traverse le sud des Etats-Unis pour échapper aux zombies (qu'elle appelle "les limaces", tellement ils sont lents), à la vengeance de Moïse Todd (à qui elle a raflé un être cher) et surtout à ses propres souvenirs douloureux.
Temple se considère comme une mauvaise fille, inconsciente que c'est sa rage intérieure qui la précipite sur les routes.

Et c'est sur ces routes défoncées dans un monde aussi morose que mordant, que Temple contemple les vestiges d'une civilisation éteinte ainsi que la beauté restante que Dieu lui permet d'observer. Dieu qu'elle remercie, Dieu à qui elle demande pardon... et moi, agnostique convaincue, j'en ai vite marre de ces bondieuseries toutes les cinq pages.

Heureusement (!) que Temple oublie Dieu quand elle entre en action avec sa machette ghurka, pourfendant crânes et autres morceaux anatomiques vivants ou morts pour défendre plus faible qu'elle et afin de s'extirper d'un nid de mutants.

...par la suite elle reprend la route... et "nous" contemplons de nouveau tout en essayant de répondre aux questions d'ordre métaphysique dans lesquelles Dieu est parfois de retour (...soupir...)

Il y a aussi, dans ce récit, les incohérences matérielles qui me font un peu tiquer (des centrales électriques qui marchent toujours au bout de 25 ans ? Des vernis à ongles qui restent fluides ? Pas ou peu de problèmes pour trouver de l'essence...), ainsi que la relation ambiguë, genre "je t'aime, moi-non-plus", entre Temple et son poursuivant Moïse Todd (figure paternelle ?) qui m'a laissée perplexe et dubitative.

Reste que l'histoire est portée par un langage gracieux, empreint de poésie, que d'autres que moi définiront certainement comme de "qualité littéraire" certain... Or, je suis ni "autre", ni ange, mais bel-et-bien une faucheuse d'étoiles, et donc je note : 4/10
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date : 14-08-2017
Dix-huit ans que Ted Burton n'est pas revenu dans son bled, situé dans une vallée encaissée des Appalaches. Sur la route des vacances, suivant une inspiration subite et malgré les protestations de sa femme vipérine et hargneuse, il bifurque pour aller visiter son village natal. Il fait très chaud, la route est en mauvais état, mais rien n'entame l'humeur d'attente joyeuse de Ted, désireux de replonger dans son passé.
Jusqu'au moment où, arrivant à Millgate... il ne reconnaît rien : les rues, les commerces, les maisons, les habitants de la petite ville de son enfance ne ressemblent pas à ce qu'il a connu. Ted se renseigne or personne ne semble avoir connu sa famille. L'accablement le gagne quand il apprend que Théodore Burton est mort de la scarlatine à neuf ans.
Consterné, il s'installe dans une pension de famille à Millgate pour en avoir le coeur net. C'est ainsi qu'il fait la connaissance de Peter Trilling, un gamin chétif et très énigmatique qui s'intéresse beaucoup à ce nouveau venu... parce que personne n'entre, ni ne sort jamais de Millgate !

Nous sommes dans un livre de Ph. K. Dick et que ce texte n'est pas une histoire de SF, mais de fantastique (un des rares écrit par l'auteur) ne change rien au thème de prédilection dickien : la réalité est une illusion !
Dans le style rapide et incisif propre aux romans d'aventures des années 1960, l'auteur nous fait miroiter un monde falsifié dans lequel aucune chose, ni personne n'est réellement ce qu'elle paraît être. Un univers embrumé et poussiéreux (façades de maisons affaissées, personnages vieux et fatigués, présence d'êtres fantomatiques, bars miteux) qui est l'enjeu d'entités titanesques, symbolisant le Bien et le Mal.
Dick ne s'est pas seulement inspiré de la mythologie Perse pour "réveiller" ces géants cosmiques, mais, voulu par l'auteur ou non, la finale crépusculaire dans toute sa magnificence horrifique fait -sans hésiter- penser à Lovecraft.

Ce n'est peut-être pas le meilleur texte de l'auteur, mais c'est incontestablement un "trompe-oeil" de Dick, dans lequel il faut se laisser aspirer sans se poser des questions.
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date : 14-08-2017
Quelques jours après ma lecture, je cherche encore des raisons pour lesquelles ce livre ne m'a pas enthousiasmé plus que ça. L'histoire possédait pourtant des composants sensés me plaire : un style d'écriture aisé permettant une immersion immédiate, de la SF dystopique avec des créatures immondes qui s'en prennent aux humains, une tendre amitié fraternelle en contraste, de l'action...

Amy, jeune fille américaine "bien-comme-il-faut", rejeton d'un père écolo et d'une mère un brin parano, voit, du jour au lendemain, son petit univers bien-aisé sombrer dans un monde post-apocalyptique où la présence de "bodysnatchers" demande d'emblée une grande adaptation, où le chacun-pour-soi est une question essentielle de survie et où le silence vaut plus que de l'or.

Or... depuis "Hungergames" (que j'avais bien apprécié en 2009) et apparentés , la vague commerciale et ses séries à foliotage incertain a, dirait-on, déposé une épaisse strate monotone sur un paysage infiniment plat de dystopies et de jeunes filles au caractère trempé, qui se changent, en un claquement de doigts, en combattantes aguerries.

C'est tant mieux pour les filles (!), mais je commence à me lasser de cette littérature dysTOPique pour ados qui se ressemble d'une histoire à l'autre. Elle n'arrive guère encore à surprendre. Dans ce livre-ci aussi, je ne cessai de me dire : "Amy ne voit peut-être rien venir, mais je suis sûre que ces bestioles sont en réalité xxxxxxxxxx".
Manque de bol (et sans surprise), j'avais raison et je crois donc bien que "In the After" est pour moi également "The End".
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date : 14-08-2017
Au mois d'août, Angie part camper avec les scouts dans une région boisée de la Californie. Elle a treize ans... Quand elle revient de ses "vacances", elle en a seize...et aucun souvenir de ce qui a pu se passer pendant ces trois ans.

Sur l'instigation de l'inspecteur, en charge du dossier de sa disparition, les parents d'Angie l'amènent immédiatement à l'hôpital pour un examen pistant des sévices subis. (Ce chapitre détaillé rend bien compte du fait qu'une telle auscultation est très éprouvante pour la victime).
Angie sera suivie par une psychiatre qui détecte vite que l'amnésie de l'adolescente résulte de la présence de plusieurs personnalités cachées "derrière la porte" de son cerveau.

Les TDI (troubles dissociatifs de l'identité) sont le thème central du livre et "l'intrigue" de ce thriller psychologique se déroule à travers les bribes des souvenirs que les différents caractères, hébergés par Angie, distillent au fur et à mesure.

Après le premier court chapitre, le lecteur à compris que Angie a connu la séquestration et que son subconscient refoule son terrible et douloureux vécu. Dès lors, ce ne sont ni le "qui", ni le "quoi" qui importent puisque le lecteur devine aisément, et malgré la dysmnésie d'Angie, ce que cette dernière à dû vivre, mais plutôt comment elle va (ré)devenir une personne entière et non fragmentée.

C'est bien le style d'écriture de l'auteur (simple, direct, peu de descriptions, beaucoup de dialogues) qui hypnotise le lecteur... or, ce style détient aussi ceci de dérangeant qu'on a l'impression de lire un livre pour grands ados, renforcé par le fait qu'une grande partie de l'histoire se passe autour le collège que Angie à (trop ?) rapidement réintégré.

N'ayant aucune connaissance en psychologie, je trouve néanmoins que la thérapie d'Angie avance avec trop de célérité... admettons que c'est pour la trame de l'histoire... ce n'est cependant pas très crédible... tout comme ce "détail" (d'importance !), que le médecin-expert à l'hôpital aurait dû déceler pendant l'examen, et qui est dévoilé dans le texte comme l'ultime saisissement, sauf pour le lecteur avisé.
Je regrette également que l'auteur qui, d'après la 4ème de couverture, "a fait de nombreuses recherches sur les troubles dissociatifs..." n'a révélé aucune de ces sources dans une petite bibliographie, p.e.

Sinon, oui ! j'ai apprécié ce thriller. La preuve en est que dans le dernier tiers du livre, quand l'histoire connaît une subite accélération, je me suis surprise à sentir mon coeur battre plus vite !
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Après la série manga "Pluto", le scénariste et dessinateur Naoki Urasawa a réussi une fois de plus à me faire oublier le monde qui m'entoure avec ce seinen-thriller qui trace une frontière subtile entre le bien et le mal, le juste et le faux.

Le personnage central, le jeune et brillant neuro-chirurgien, Kenzo Tenma, choisit d'opérer -en toute conscience- un jeune garçon touché par balle en plein front...et cela contre les ordres de sa hiérarchie qui lui avait sommé de sauver un édile.
Non seulement, Tenma doit ensuite faire face aux conséquences du pouvoir abusif de la direction hospitalière, affronter sa propre impuissance, mais aussi... neuf ans plus tard...mesurer ce "simple" acte que lui a dicté un sens profond de l'éthique professionnelle : sauver une vie !
Parce qu'il semblerait bien que ce garçon de dix ans qu'il avait alors arraché à une mort certaine, est aujourd'hui impliqué ou responsable d'une vague de meurtres sans motifs qui secoue l'Allemagne réunifié après la chute du mur.

Et comme dans "Pluto", je suis restée admirative devant les dessins semi-réalistes : des personnages caractérisés mais jamais caricaturaux (incroyable ! comment Urasawa sait avec quelques sobres traits exprimer une très large palette d'émotions) ... des arrière-fonds aussi soignés que les premiers plans, quand ces derniers offrent aux yeux des architectures, paysages urbains ou des perspectives campagnardes...
Conquise !
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date : 14-08-2017
Avec la lecture de "l'Oeil du purgatoire", j'avais déjà pu constater que J. Spitz, écrivain d'entre deux-guerres et rattaché au courant surréaliste, n'avait jamais été un défenseur du genre humain.
Ce roman-ci -d'anticipation-, écrit en 1938, le confirme. Restant dans la conjecture science-fictive de "Et si un jour..." (une mutation de la mouche rend cet espèce intelligente), le récit linéaire de 150 pages s'approche pourtant d'avantage, par son style et les descriptions narratives, du fantastique horrifique.

Mais SF ou histoire d'horreur, c'est avant tout une satire jouissive qui met en évidence les faiblesses de l'homme, son incapacité de cohabitation et de réflexion afin de faire face ensemble (!) au danger (ici, l'invasion des mouches), qui voue la civilisation humaine à une totale disparition.

Comme un entomologiste (à l'instar de son personnage principal qui étudie les mouches), Spitz examine sous la loupe les comportements humains à travers les corps sociaux dits "responsables" (savants et scientifiques, militaires, gouvernants, religieux) dont aucun ne s'en sort indemne, sous la pointe de son stylo venimeusement sarcastique. le lecteur rit... souvent jaune : dans un des derniers chapitres p.e., Spitz se moque avec un humour grinçant, de l'Allemagne Hitlerien et ses "Krieger" néandertaliens.

Poussant, d'une manière excessive -surréaliste- le fléau diptère avec ses grouillements noirâtres, les pontes de larves, infections, épidémies... à son paroxysme, l'auteur cercle l'homme pour, au final, le cantonner dans la case de l'observateur observé.

...et la dernière phrase du livre, que je me refuse de citer ici, afin de laisser la surprise d'une belle conclusion, empreinte de véracité... fait mouche !
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Cette deuxième lecture, une trentaine d'années après la première, m'a fait baisser un peu mon appréciation d'origine. Si j'ai pris tout autant de plaisir à relire cette histoire sur le prodige du génie, je me suis rendue compte que ce texte, purement divertissant, n'approfondisse pas suffisamment les personnalités des adolescents sur-surdoués dont il est question.

Après avoir été détectés, il y a dix ans, par Fozzy, un ordinateur ultra-perfectionné (en 1981 !), et son génial acolyte informaticien Jimbo Farrar, sept jeunes génies (six garçons et une fille) se rencontrent enfin. Dans la nuit qui suit cette 1ère réunion, les sept se font sauvagement agresser au Central Park à N.Y. Quatre d'entre eux subissent des violences extrêmes et de cet incident abominable naîtra une haine froide qui va faire réagir ces adolescents comme un seul homme, un seul esprit, envers le monde des adultes qu'ils méprisent...et qu'ils sont capable de détruire par leur intelligence démesurée.

D'emblée, Lenteric pilote notre ressenti (et moi, je n'aime pas être manoeuvré !) : vous aimeriez Jimbo et vous détesteriez ces ados calculateurs, presque dépourvus de sentiments !
Et oui, on aime Jimbo ! Ce génie aux yeux tendres qui vous regarde de ses deux mètres de hauteur. Ce connecticien qui dialogue avec Fozzy comme avec un copain de longue date qui connaîtra jusqu'aux moindres détails de sa vie intime. On l'aime aussi pour l'immense amour qu'il porte à sa femme Ann et quand l'auteur essaye de nous faire douter quant aux véritables intentions de Jimbo, on l'aime toujours.
Et oui, on déteste ces sept enfants-génies qui acquièrent rapidement un pouvoir presque illimité et ravageur. Mais l'auteur nous donne aucune chance de mieux les connaître : peu de détails sur leurs enfances (supposées difficiles), rien sur les conséquences psychologiques de l'agression subie, rien non plus touchant aux traits de leurs caractères, essences qui auraient permis de les distinguer et d'éprouver un peu d'empathie.

Concernant l'informatique, afin de déterminer si ce livre a "vieilli" (comme certaines critiques le lui reprochent), je savais pertinemment que j'allais me déplacer dans les années 1980 et je ne m'attendais donc certainement pas à faire la connaissance d'un App'y dernier cri.

Sinon, à part une finale un tantinet abrupte et quelques éclaircissements un peu trop longuets sur les vols bancaires, j'ai apprécié ce thriller dans lequel le suspense manifeste est rythmé par de courts chapitres qu'on s'enfile avec avidité.
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Qui sème le mauvais vent, fait s'abattre sur les survivants une tempête pourrie ! Après une guerre essentiellement bactériologique et "La Grande Pagaille", il reste sur cette terre française post-apocalyptique quelques non-civilisés qui se livrent des combats à coups de couteaux, haches et frondes... afin de pouvoir manger.
L'anthropophagie et les viols sont devenus monnaie courante (parfois d'échange) et il faut se méfier de chaque être humain qu'on rencontre près d'un point d'eau. Particulièrement quand on est un solitaire comme Gérald et qui, comme quelques rares autres, a refusé de devenir un "groupé" ( comprenez : un mouton qui suit aveuglément le chef d'une meute de loups guerriers).
Mais voilà que Gérald, expert en lancer de couteau, cynique et macho, va se voir annexée d'Annie (jeune, jolie, blonde... évidemment !). La route, dangereuse à chaque tournant, se fera désormais à deux.
...et quelque temps après, à trois, quand le couple sauve un certain Thomas d'une mort barbelée et barbare.

Dans les trois tomes (L'Autoroute sauvage, 1976 ; La Mort en billes, 1977 ; L'Ile brûlée, 1979) qui constituent cet intégrale, nos affranchis vont devoir affronter la peste bleue, des hordes de rats, la mort acide et quasi invincible qui avance sur deux jambes, des esclavagistes dirigés par des télépathes, mais avant tout... leurs immondes congénères humains !

Ce divertissement SF viril a été écrit par une femme qui se moque gentiment de la gent féminine sans oublier de souligner que la femme avec sa forte caractère l'emporte finalement sur la faiblesse "phéromonale" de l'homme. (J'ai apprécié... vous vous en doutez !)

Mais c'est aussi un livre d'aventures bourré d'action(s), à l'atmosphère parfois pesante et cauchemardesque, dans lequel on ne s'ennuie pas un quart de seconde. le style est minimaliste, composé de phrases courtes et percutantes, qui s'accorde parfaitement à cette histoire au rythme entraînant. L'humour, léger, noir ou ironique ne manque pas, en particulier dans les relations de camaraderie (bien mâle) et le coude-à-coude presque fraternel de Gérald et Thomas.

C'était un excellent moment de lecture !


(Les trois romans sont suivis de quatre courtes nouvelles dont le sujet commun est la guerre atomique. Seul le récit "les Bulles", la toute première nouvelle de J. Verlanger écrite en 1956, a retenu mon attention pour la grande qualité littéraire)
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date : 14-08-2017
S'inspirant librement d'un fait divers advenu en 1903 (le casse de la banque American Express), Xavier Coste a transposé cette histoire de ces "Bonnie and Clyde" d'origine irlandais, dans le Paris inondé de 1910.
Mais les aléas de l'intelligente et réaliste Agatha et de son compagnon, l'ambitieux Eddy, convertis au gangstérisme pour se dépêtrer d'une situation financière funeste, ne m'ont pas réellement touchés... contrairement aux illustrations (!), plutôt que des dessins, qui constituent l'essentiel de cet album.

Après ma lecture de cette BD, je me suis faite la réflexion : "bizarre, c'est comme si, non pas le scénario, mais le texte garde une distance un peu froide avec les peintures qui eux, s'expriment à merveille et décrivent mieux l'histoire que les mots sauront dire".
C'est cette distance ressentie qui fait que je n'ai pas su m'attacher aux protagonistes.

Pour moi, c'est avant tout un album visuel dans lequel les aquarelles et acryliques impressionnent par la maîtrise des couleurs qui savent, (p.e.) si bien évoquer les turbulences de la Seine dans les variantes de bleu et gris sur lesquels se reflète la lumière jaune pâle ou ocrée. Mais quand, quelques pages plus loin, le récit nous fait traverser l'océan Atlantique équatorial sur un radeau de fortune, les tons bleus changent d'intensité, l'écume blanche des vagues devient plus violente.

Or, il n'y a pas que le rejaillissement des couleurs, appuyant les épures des personnages, des bâtiments et de la nature, qui démarque ce one-shot : X. Coste a porté un soin particulier au cadrage qui change constamment de forme, intégrant des encadrements et contours aux lignes ondulées de l'Art Nouveau et de l'Art Déco, pour faire de ce très bel album, une vraie dérive dans un autre temps.
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Premier recueil de l'auteur regroupant huit nouvelles acerbes et éprouvantes. Même si toutes les histoires ne portent pas sur le même thématique, il en ressort quand même un fil conducteur : des relations (culpabilisantes ou non) entre la figure parentale et l'enfant (ou le substitut de celui-ci, comme un pitt-bull, p.e.) et des confrontations (violentes ou non) entre l'homme et l'animal.
On sort un peu étourdi de ces récits sur l'espèce humaine, mais c'est avec un bonheur livresque absolu qu'on a pris des coups bien sentis à l'estomac... qui laissent bel-et-bien un arrière-goût d'acidité concernant nos semblables.
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