Commentaires de livres faits par Erolin
Extraits de livres par Erolin
Commentaires de livres appréciés par Erolin
Extraits de livres appréciés par Erolin
Angel attrapa l'anneau de la lampe avec ses dents et, presque sans effort, il souleva l'enfant. Il ouvrit sa veste, enveloppa le petit dedans, contre sa peau, là où il fait le plus chaud, puis, la lampe brinquebalant entre ses dents, il rebroussa chemin. La douleur était partie. Il ne ressentait plus qu'un immense soulagement, et la fierté d'avoir retrouvé l'enfant vivant. Cela rayonnait en lui, si bien qu'il songea à remettre l'assassinat de l'étranger à plus tard pour ne pas gâcher ce moment extraordinairement serein, ce moment où, seul sur cette terre de misère, il marchait, un corps lové contre le sien, avec la certitude d'accomplir quelque chose d'important dans l'univers.
_ Je veux mourir, lui dit-il.
_ Ça tombe bien, ricana l'autre.
_ Tuez-moi, alors.
Le maton secoua la tête. Il expliqua qu'on ne tuait pas un condamné à mort comme ça, du jour au lendemain. L'exécution n'aurait pas lieu tout de suite. Les avocats, les juges, les greffiers devaient d'abord remplir de nombreux papiers, et les dossiers suivre des méandres administratifs compliqués. Il fallait attendre des semaines, voire des mois. On ne coupait pas les têtes sauvagement, mais dans les règles de l'art.
- Je connais tout le monde là-bas !
- Une petite louve à la fourrure d'or, tu connais ?
- Paillette ? La fille de Flamme Noire et de Grand Loup ? Bien sûr que je la connais ! Mais d'abord, ce n'est pas une petite louve, elle est immense. Plus grande que les grands loups. Et ensuite, elle n'a pas de fourrure d'or...
- Pas de fourrure d'or, qu'est ce que c'est de cette histoire ?
- Ce n'est pas une histoire, je ne mens jamais. Elle avait une fourrure d'or, c'est vrai, mais elle s'est éteinte.
- Éteinte ?
- Parfaitement. Une nuit, elle est partie avec un de ses frères, personne n'a jamais su pour où, et, le matin, elle est revenue seule. Sa fourrure s'était éteinte. Elle ne brillait plus au soleil. Jaune paille ! On dit qu'elle porte le deuil de son frère.
La vieille Mauresque qui a arrêté ma mère en lui touchant le ventre, celle qui a murmuré "Ahabpsi!" comme on élève un mur, et qui, armée d'une main et d'une parole, s'est dressée seule face à la volonté furieuse de cette femme grosse d'une enfant arrivée à terme depuis longtemps déjà et qui voulait poursuivre sa route et qui voulait marcher encore, bien qu'elle eût déjà marché plus qu'il n'était possible et qu'elle se sentît incapable de marcher davantage, la vieille Arabe aux mains rousses de henné plus fortes que le désert, celle qui est devenue pour nous le bout du monde, la fin du voyage, l'abri, cette femme a lu, elle aussi, ma solitude dans mes paumes, elle qui ne savait pas lire.
- C'est simplement parce que vous avez trop de... disons de noblesse pour en faire usage.
- Heureusement qu'il fait nuit. Je n'ai jamais autant rougi depuis le jour où Madame Pomfresh m'a dit qu'elle trouvait mes nouveaux cache-oreilles ravissants.
Le professeur McGonagall lança un regard perçant à Dumbledore.
Dansent des filles
Aux yeux d'escarbilles
Et au sourire étrange.
Promesses d'anges,
Corps déliés
Elles créent un geste parfait
Que nul souffle ne dérange.
Malgré vos douches de pétrole,
Et décidément, il nous faut
Vous secouer dans votre rôle...
Mais le capitaine Nemo vint à moi et m’arrêta d’un geste. Puis, ramassant un morceau de pierre crayeuse, il s’avança vers un roc de basalte noire et traça ce seul mot :
ATLANTIDE
Ce qui fait la nuit en nous peut laisser en nous les étoiles. Cimourdain était plein de vertus et de vérités, mais qui brillaient dans les ténèbres.
En 1789, cette catastrophe était arrivée, et l’avait trouvé prêt.
Il s’interrompit :
- Je fonderais une république d’esprits.