Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
716 301
Membres
1 020 816

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Commentaires de livres faits par FeyGirl

Extraits de livres par FeyGirl

Commentaires de livres appréciés par FeyGirl

Extraits de livres appréciés par FeyGirl

Dans une région reculée de la planète Ténébreuse, la jeune Romilly vit dans une famille noble Comyn et a le laran qui permet de contrôler les animaux. Elle apprivoise un jeune faucon, grâce à son esprit elle a les mêmes sensations que l’oiseau et voit ce que l’animal perçoit quand il vole. Mais une jeune fille qui traîne dans les écuries et la fauconnerie, ce n’est pas convenable ! Son père aimant mais intransigeant, influencé par sa femme, confisque le faucon et fiance Romilly à l’héritier du grand domaine voisin, un homme libidineux qui a déjà enterré trois épouses. Révoltée contre cette injustice, notre héroïne se déguise en garçon et s’enfuit. Elle espère rejoindre son frère aîné qui a rejoint une Tour où travaillent d’autres Comyn doués de laran. Évidemment, le chemin de la jeune fille sera semé d’embûches, et son destin très différent de ce qu’elle envisageait.

Ce roman est l’un des meilleurs de la saga, même si la trame de départ paraît usée jusqu’à la corde… Mais il faut se souvenir que le livre date du début des années 80, où le thème de la jeune fille qui échappe à sa famille était moins fréquent. Et comme on est chez Marion Zimmer Bradley, ce roman d’apprentissage ne sera pas cousu de fil blanc.

L’auteure nous décrit un monde plus nuancé qu’il n’y paraît au premier abord. La société est profondément inégalitaire et machiste, certains hommes considèrent leurs compagnes comme des objets ou des reproductrices. Cependant Romilly va faire la rencontre de femmes qui ont gagné leur indépendance et qui sont respectées… au prix d’une mise à l’écart de la société. Têtue et susceptible quant aux réflexes sexistes, elle aura des difficultés à s’insérer dans une société qui reste féodale.

La toile de fond du récit est la guerre, et surtout l’absurdité et la cruauté de la guerre, dans un univers où le laran permet de fabriquer des produits radioactifs. Chacun essaie de se convaincre qu’il faut bien combattre l’ennemi, pour ne pas disparaître soi-même.

Une des histoires les plus marquantes du cycle !
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 22-05-2020
Londres, fin du XIXe : Arrowood et son acolyte Barnett sont des détectives privés impécunieux qui naviguent dans les bas-fonds de la capitale. Arrowood en a développé une jalousie féroce contre son célèbre confrère Sherlock Holmes. Un jour, une jeune Française leur demande de retrouver son frère disparu. Commence alors une enquête pleine de rebondissements.

Ce roman démarre une série policière, avec un Arrowood très marqué tandis que le narrateur, Barnett, est plus transparent. La misère de l’Angleterre de cette époque est bien retranscrite, ainsi que les bandes de féroces truands qui avaient mis en place le crime organisé.

Je suis restée très mitigée sur ce livre, car après un démarrage intéressant il relate une succession d’événements où le hasard fait trop bien les choses. L’ambiance est intéressante et crédible, mais je ne suis jamais entrée totalement dans l’histoire, j’ai suivi les personnages avec beaucoup de détachement, car ils manquaient un peu de chair.

Un point très désagréable est à souligner dans ce livre, du moins dans la version française : les règles de typographies n’ont pas été respectées, et souvent la narration est mélangée aux dialogues. C’est particulièrement marquant dans la première moitié du roman, et sans doute cette lecture pénible du texte a influencé ma vision de l’histoire. L’éditeur a laissé des didascalies autonomes dans les dialogues (phrases entières de narration); et d’autre part lors de long propos d’un personnage, un nouveau paragraphe commence et le lecteur ne réalise pas immédiatement qu’il s’agit toujours du dialogue, et non de la narration qui reprend. Le texte n’a pas été révisé. Maintenant je comprends à quoi sert le respect des règles de typographie !

Exemples de didascalie autonome :
— Nous sommes prêts à payer pour l’information. Il nous regarda tour à tour en se mordillant la lèvre.
— Non, fit-il en tournant les talons. Je le retins.

Exemple de dialogue à la ligne, comme si c’était une narration :
— Vous étiez là ?
— Elle nous avait demandé de la rejoindre devant l’église.
Elle voulait nous dire quelque chose.
Tout d’un coup, Harry se mit à parler très vite, tout bas (…).
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Sur le monde imaginaire de Kelewan, la jeune Mara se destine à entrer dans les ordres religieux. Or son père et son frère sont tués grâce à une traîtrise lors d’une bataille sur le monde de Midkemia, et elle se voit contrainte de devenir la souveraine des Acoma. Mais sa famille est très affaiblie et sous la menace de clans ennemis, dont ceux qui ont entraîné de ses proches.

Les deux auteurs nous offrent un univers inspiré de l’Asie, et notamment le Japon médiéval. Toute la société des Tsurani est profondément imprégnée d’un sens de l’honneur poussé jusqu’au paroxysme, les faits et gestes du quotidien sont codifiés à l’extrême, le poids des traditions décide des destins. Certains personnages sont le reflet du Shogun, des Samouraïs ou encore des Ronins.

Dans cette civilisation où l’apparence prime, les guerres peuvent être des combats réels, mais être aussi des complots en coulisse qui opposent les grandes familles dans le Jeu du Conseil, ce cénacle qui entoure le Seigneur de la Guerre. Les meurtres ne sont qu’une des nombreuses armes pour éliminer un rival.

Dans ce contexte, la jeune Mara s’avère très intelligente et rusée, et malgré son inexpérience elle connaît suffisamment l’âme humaine pour jouer au périlleux Jeu du Conseil. Elle dépasse les traditions et utilise les règles codifiées à son profit, pour retourner des situations où son clan est en grand danger. Elle privilégiera la survie de sa famille à sa vie personnelle.

Ce premier tome — où le surnaturel est peu présent, et n’intervient qu’à la fin — nous relate l’entrée dans le monde adulte de Mara. Ce pavé est un roman dense que j’ai dévoré, vive la suite de la saga !
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1
Jean-Louis Fetjaine, auteur connu pour ses trilogies fantasy des Elfes, s’est aventuré dans le roman historique en nous proposant sa version de la lutte sanguinaire que se sont livrée deux Reines Mérovingiennes, Frédégonde et Brunehilde (ou Brunehault) à la fin du VIe siècle.

Le premier tome choisit comme protagoniste Frédégonde entre 557 et 566. Jeune Gauloise servile destinée à devenir prostituée sacrée, Frédégonde arrive par un concours de circonstances improbable à être la servante d’Audowère, épouse de Chilpéric, le plus jeune fils du roi. L’origine réelle de la future reine est en effet incertaine, l’auteur a donc eu la liberté de broder autour de quelques faits supposés.

Très rapidement, la suivante envoûtera Chilpéric, qui deviendra roi comme ses frères lors du partage du royaume du père. Frédégonde, ambitieuse, mettra tout en œuvre pour écarter la reine Audowère. Mais la répudiation de la reine ne sera pas suffisante, le nouveau roi préférant un mariage prestigieux avec une fille de roi.

Ce roman m’a permis de mieux connaître la société franque, différente de l’univers moyenâgeux que nous connaissons habituellement : par exemple, les Francs considéraient les royaumes comme des biens privés, dont héritaient et que se partageaient tous les fils du défunt roi. Nous pénétrons dans les palais des petits-fils de Clovis, très éloignés des massifs châteaux ultérieurs. Dans un monde qui n’est pas encore féodal, les rois devaient s’acheter la fidélité des guerriers, les frères devenus rois se déchiraient pour des terres et se réconciliaient pour des guerres face à un ennemi commun. Les Francs, pourtant très minoritaires face aux Gaulois sur lesquels ils régnaient, continuaient de respecter des coutumes germaniques tout en ayant adopté récemment la religion chrétienne.

Les deux reines, Frédégonde et Brunehilde, ont souvent été dépeintes très péjorativement par les historiens des siècles passés. Il fallait bien démontrer qu’une femme ne pouvait pas régner ! Pourtant, l’auteur nous montre que toute la société franque était dure, et les rois pouvaient être inflexibles si leur intérêt l’exigeait. Dans un univers où la mort était très présente, y compris celle des plus jeunes enfants ; où les guerres sanglantes faisaient et défaisaient des royaumes ; où des peuples cruels de l’est déferlaient sur les contrées ; où des frères complotaient les uns contre les autres ; il n’est pas étonnant que des femmes se montrassent impitoyables pour conserver leur trône.

La Frédégonde de ce récit est froide et elle manipule tout son entourage. L’auteur a imaginé quelques lettres de Frédégonde à son futur fils Clotaire, qui sont les seuls passages où elle montre de l’affection et de la tendresse, lui donnant une touche d’humanité bienvenue.

J’ai toutefois un bémol sur le roman : j’ai été parfois gênée par le style trop travaillé. J’ai buté sur certaines phrases. Elles sont bien écrites, mais certains mots sont recherchés, certains passages sont un peu lourds.

Ce livre se termine avant que Frédégonde ne devienne reine. Je lirai avec intérêt le deuxième tome, qui mettra en scène Brunehilde.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Sur la planète Ténébreuse, les humains ont oublié leurs origines et ont fondé une société médiévale basée sur la caste des Comyn, dont les membres sont dotés du laran. Pouvoir psychique qui varie selon les familles et les individus, le laran permet aux plus doués de construire de grands bâtiments, d’extraire du minerai ou de créer de l’énergie. En ces temps troublés, certains manipulent l’atome et fabriquent le terrible feuglu. Ces pouvoirs ont incité la caste à favoriser des mariages pour développer le laran dans la descendance, mariages dans lesquels les enjeux de pouvoirs restent très présents, et où les mariées ne sont que des pions.

Dans ce contexte, la fille nedestro (illégitime) du Seigneur Alderan, Dorilys, naît un soir d’orage… or sa mère fait partie d’une famille qui avait le don de « voir » les orages, un laran qui ne suscitait pas d’intérêt. Il s’avère assez vite que la petite Dorilys provoque des orages et peut tuer d’un éclair si elle est paniquée. Enfant gâtée à laquelle personne n’ose s’opposer, pourra-t-elle grandir en maîtrisant son laran et survivre à la terrible maladie du seuil qui s’abat sur les adolescents ?

Ce roman est l’un des plus intéressants du cycle. Se déroulant pendant « les Âges du Chaos », cette période où la planète est isolée, ignorante de son passé et ayant recréé une société avec sa mythologie, les Comyn s’engagent vers la voie de la guerre avec des armes obtenues grâce à la manipulation de l’atome. En parallèle, les Comyn ont fondé une société très inégalitaire — on est d’une famille qui a le laran, ou pas — mais le programme génétique mène à la consanguinité, et nombre d’enfants sont mort-nés ou meurent à l’adolescence. Le prix à payer pour le laran est très lourd.

Dans ce contexte assez sombre, l’auteure met en scène plusieurs personnages assez marqués — Dorilys n’est que l’un d’entre eux — où les femmes sont en théorie le jouet des alliances, même si certaines arrivent à choisir leur destin. Mais Marion Zimmer Bradley est assez fine pour montrer que les hommes ne maîtrisent pas plus leur vie, car ils doivent se soumettre aux intérêts de leur famille ou se plier à la volonté de leur suzerain.

Ce livre est sans doute l’une des meilleures entrées en matière pour ceux qui veulent découvrir la saga. Et la fin de l’histoire est très marquante !
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Un astronef transportant des militaires et des colons s’écrase sur une planète inconnue. Ayant dévié de son chemin initial, aucun secours ne viendra…

Ce livre marque le début du cycle La Romance de Ténébreuse, mais il a été écrit après les premiers romans publiés. Il sert de justification à la présence d’êtres humains sur une planète mystérieuse, et ébauche une théorie sur le laran, ce pouvoir mental si particulier dont seront dotées certaines familles qui construiront un monde très féodal.

Autant le dire tout de suite : cette histoire est très différente du reste de la saga. Nous sommes plutôt dans de la Science-Fiction, avec un récit décrivant les difficultés d’une poignée de survivants à accepter l’impossibilité de retourner vers la « civilisation », à découvrir et à s’adapter à une planète qui semble accueillante, mais qui recèle bien des pièges. Les conflits ne manqueront pas de surgir entre les militaires qui insistent pour que tout soit mis en œuvre afin de restaurer le vaisseau, et les colons qui comprennent immédiatement que l’astronef est irréparable et qui ne veulent pas perdre un temps précieux pour s’établir et préparer l’avenir.

L’auteure n’hésite pas à mettre en garde les femmes sur les conséquences d’une chute de la civilisation, ce qui est plutôt bien vu. Sans technologie, plus de contraception ni de suivi médical de grossesse, impossibilité de réaliser certaines tâches physiques. Et si seul un petit groupe survit, les femmes n’ont plus le libre choix de l’avortement, car le groupe aurait absolument besoin de procréation.

Malgré tout, les lecteurs qui découvriraient la saga par le biais de ce roman seraient surpris de la suite du cycle, qui devient très Fantasy !
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Après avoir découvert David Gemmell grâce à ses derniers livres (le cycle de Troie), je fais un grand saut dans le temps avec Légende, son premier roman écrit et appartenant au cycle de Drenaï : 1er publié, mais chronologiquement 7e de la saga. J’ai en effet décidé d’appréhender cet univers dans l’ordre d’écriture et non l’ordre chronologique, ce qui est souvent préférable en première lecture.

Dès les premiers paragraphes, le lecteur est plongé dans un monde d’inspiration moyenâgeuse, avec des personnages parfois truculents et très divers. Druss la Légende, dont le nom a donné le titre de ce livre (et qui sera le héros d’autres romans de la série), est un vieux guerrier invaincu qui décide de repartir au combat pour affronter tête haute la mort. Rek est un jeune homme dont l’avenir est encore très incertain, mais qui a déjà livré des batailles et qui a peur. Les fils du destin entraîneront ces personnages — et beaucoup d’autres protagonistes secondaires — dans une aventure pleine de rebondissements, au sein un monde réaliste malgré la présence des Trente. Ces derniers, sortes de shamans, apportent la touche de fantasy et plongent dans les mystères de la Source. J’ai apprécié ce surnaturel assez éloigné des classiques animaux magiques ou sorciers omnipotents.

Ce roman est un pur dépaysement, un voyage dans un monde où tout est possible, même si la guerre est omniprésente et les morts nombreux. L’auteur aime parfois adopter un ton mordant, mais aussi offrir une touche d’humour dans le récit, pour le teinter d’une légèreté bienvenue.

Par contre, ce premier récit est truffé de ficelles narratives si grosses qu’elles deviennent des cordes ! Les retournements de situation sont trop rapides et ne sont pas amenés par des indices antérieurs dans le roman. Je ne vais pas en citer dans ce commentaire pour ne pas divulgâcher l’histoire, mais j’ai trouvé que souvent les conclusions des événements étaient trop faciles, ou résolues grâce à une pirouette. Comme j’ai lu ce roman peu après les dernières œuvres de l’écrivain, je sais bien que ce défaut de l’auteur s’atténue avec le temps.

Malgré ce regret sur la construction du scénario, je continuerai avec plaisir le cycle, car David Gemmell m’a offert une belle évasion le temps d’une lecture.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Une lecture qui clôt le cycle du Grand Livre de Mars, qui s’avère être un recueil de nouvelles. Je les ai trouvées supérieures aux romans qui forment les autres volets de la saga, notamment les trois premières. Leigh Brackett est, à mes yeux, meilleure nouvelliste que romancière.

Les Terriens ont débarqué sur Mars et ont construit des cités marchandes, alors que les anciennes civilisations martiennes se sont écroulées depuis des millénaires et que leurs descendants survivent dans un environnement asséché et délabré. La plupart des Martiens restent fiers et réticents à accueillir les nouveaux venus.

Les nouvelles ont un ton désabusé, mais développent des thématiques intéressantes.

Le Jardin de Shanga : Burt Winters revient sur Mars, où sa fiancée a disparu dans le désert des années auparavant. Il prend la même drogue qu’elle, le Shanga, et veut aller plus loin pour suivre les traces de sa bien-aimée. Il connaîtra un voyage… waouh !

La Malédiction de Bisha : Fraser, médecin terrien isolé près d’une tribu martienne, reçoit la visite d’une cavalière et de son enfant. La mère s’enfuit en laissant Fraser seul avec Bisha. Il comprend rapidement que la fillette était accusée d’être maudite et aurait été sacrifiée par la tribu. Ardent défenseur de la rationalité, Fraser cherchera à sauver Bisha. Une fin marquante.

Les derniers jours de Shandakor : John Ross, anthropologue terrien, part à la recherche de Shandakor, cité inconnue des Terriens et habitée par une race dont il a croisé un des derniers représentants. Il espère décrocher une chaire à l’Université grâce à sa découverte. Nouvelle mélancolique sur le thème du refus de la réalité, et le choix de l’artifice pour masquer la désolation.

La Prêtresse Pourpre de la Lune Folle : Selden, un Terrien, nie l’existence de rites anciens chez les peuplades anciennes. Il sera fait prisonnier et amené loin de la cité marchande terrienne… J’ai trouvé le scénario et la conclusion de cette nouvelle peu vraisemblables.

La Route de Sinhara : Carey, un Terrien, défend la civilisation martienne contre le progrès terrien. Pourchassé, ses amis martiens l’aident à s’enfuir vers la mythique Sinhara. J’ai retrouvé dans cette histoire des défauts repérés dans les romans de l’auteure, notamment des rebondissements de l’histoire qui ne m’ont pas semblé crédibles.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 17-04-2020
Dominique Tassi, gendarme rongé par l’accident qui a coûté la vie à sa fille, participe à la recherche d’une fillette disparue dans un village de l’Ardèche et découvre son corps. Des années plus tard, à la retraite, il entend un reportage sur le meurtre d’une jeune fille qui le fait douter d’avoir envoyé en prison le bon coupable.

La vie et la mentalité d’un village perdu de province sont restituées de manière convaincante, tout comme celles de villes plus importantes, ce qui fait partie de l’intérêt de ce roman. Les personnages sont assez typiques du genre — y compris l’enquêteur torturé — mais on y croit. De façon plus générale, j’ai ressenti à la lecture l’autre métier de l’auteur : celui de scénariste. En effet, tout au long du livre j’ai imaginé les scènes qui sont très visuelles et décrites comme dans un film ou un téléfilm. Le rythme enlevé de la narration renforce cette impression et donne envie de tourner les pages afin de connaître le fin mot de l’histoire.

Parfois, j’ai trouvé que le hasard faisait trop bien les choses, comme lors du début du récit où le gendarme s’arrête sur la route pour appeler son fils et oh ! c’est là qu’il voit le corps de la victime. Parfois aussi j’ai pensé que la maîtrise de la narration était hésitante, quand une narration omnisciente s’infiltrait dans la narration « point de vue du personnage ». Malgré tout je passais outre, car l’histoire très prenante même si elle reste classique.

Plusieurs centaines de pages palpitantes, l’intrigue principale est élucidée ou presque, puis… une déception sur les vingt dernières pages. Car pour définitivement résoudre une ultime interrogation en suspens, l’auteur met en scène un retournement de situation où un des protagonistes raconte un événement qu’il avait caché à tout le monde, même au lecteur. Alors que nous l’avions suivi en narration « point de vue du personnage » pendant plusieurs chapitres. Le personnage revient sur une scène où nous l’avions vu agir tout du long, mais oh ! non, il nous avait dissimulé une partie de la séquence. Ce type de révélation pourrait sans doute passer à l’écran, en mode flash-back, car la distinction entre narration omnisciente et point de vue du personnage est floue. Mais dans un texte écrit, c’est suffisamment détonnant pour ne pas être crédible. Dommage.

L’auteur précise à la fin du livre qu’il s’agissait à l’origine du scénario d’un film jamais tourné, ce qui explique cette fin peu adaptée à la lecture.

Cependant, je garde un bon souvenir de ce polar, mais j’aurais attribué une note plus élevée sans les dernières pages.

Je remercie NetGalley et les éditions Robert Laffont pour l’envoi de ce livre.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 12-04-2020
Je repars le temps d’une lecture sur la planète Mars, dans sa version fantasmée par Leigh Brackett dans les années 50-60, avec le troisième volet de la saga disponible en intégrale sous le titre Le Grand Livre de Mars.

Eric Stark, héros solitaire et doté d’une grande force physique, assiste impuissant à la mort de son ami. Celui-ci lui confie un talisman mystérieux qu’il avait volé et qu’il voulait rendre à son peuple avant sa mort. Il arrache à Stark la promesse d’accomplir la quête que l’agonisant ne pourra pas réaliser lui-même.

Stark va — beaucoup — se battre, plus que dans le roman précédent. Il affrontera une horde cruelle, luttera contre maints guerriers farouches (mais Stark est très fort), ira dans la vieille cité isolée où il aidera le peuple de son ami à se défendre contre l’envahisseur, abattra beaucoup de combattants en même temps (Stark est très très fort), les accompagnera vers un périple dangereux où sa vaillance et son intelligence feront des merveilles (Stark est très très très fort).

Vous l’avez compris, le personnage imaginé par l’autrice est un brin caricatural, et les protagonistes qu’il rencontre au fil de ses aventures sont aussi archétypaux. Le scénario, quant à lui, a les mêmes caractéristiques que ceux des romans précédents : il nous fait voyager, mais les retournements de situations ne sont pas toujours crédibles, loin de là.

Alors, pourquoi je continue à lire la saga ? Parce l’autrice a un grand talent pour nous plonger dans un univers rude et dépaysant, elle nous offre une évasion bienvenue dans cette période si particulière où l’actualité est angoissante.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 07-04-2020
Ce recueil de nouvelles est le premier livre que je lis de cette auteure, qui généralement bénéficie de commentaires très flatteurs.

Les histoires, toutes dans un univers fantastique sombre et parfois même pessimiste, sont écrites dans un style très littéraire et très riche. Les trames des nouvelles elles-mêmes sont minces, l’intérêt réside dans le cheminement intérieur des personnages. Mais après quelques dizaines de pages, j’ai été lassée par l’extrême richesse des phrases, j’ai ressenti un trop-plein de descriptions des pensées des protagonistes, le tout dans un univers souvent inquiétant ou désabusé.

Il n’en reste pas moins que certaines pages sont belles, et que quelques histoires sont touchantes, mais je me suis forcée à finir le recueil.En résumé, cette auteure n’est pas faite pour moi !

Serpentine : le narrateur entre dans un salon de tatouage, et demande à l’artiste de créer un dessin bien particulier.

Élégie : Une femme a perdu ses jumeaux deux ans plus tôt. Elle monte sur la colline où une peluche avait été récupérée. Une courte nouvelle émouvante sur le désespoir d’une mère.

Nous reprendre la route : Anouk se retrouve seule sur une aire de repos presque déserte, après que le bus qui l’amenait à Strasbourg l’a oubliée.

Rêves de Cendres : à l’âge de 7 ans, Bérénice avait vu un oiseau de feu dans la cheminée et s’était brûlée en voulant le toucher. Elle grandit fascinée par le feu. Une nouvelle dérangeante sur une petite fille qui pense voir un phœnix, mais en réalité qui se fait du mal.

Matilda : le narrateur assiste enfin au concert de son idole, qui n’a pas chanté depuis plusieurs années et qui avait annulé la fin de sa dernière tournée.

Mémoires des herbes aromatiques : de nos jours, Circé tient un restaurant grec où Ulysse, qui ne l’a pas vue depuis les temps mythiques, vient dîner. La chute est bien vue et nous rappelle que l’Odyssée a quelques archétypes machistes.

Petit Théâtre de Rame : Dans le métro parisien, divers personnages voyagent dans les rames… Quel est leur lien ?

Le Faiseur de Pluie : en vacances en Italie dans la maison familiale, deux cousins qui s’ennuient dessinent le faiseur de pluie selon le conte raconté par le père de l’un d’entre eux. Une nouvelle sur l’enfance qui voit ce que les adultes ont oublié.

Le Passeur : un peintre a assassiné une adolescence et jeté son corps dans le fleuve. Mais celle-ci l’obsède encore.

Ghost Town Blues : une ville perdue dans un décor du Far West américain. Un jeune homme naïf arrive dans le saloon et attire l’attention d’un trio de brigands. L’homme est un loup pour l’homme.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 02-04-2020
Repartons sur Mars, dans sa version fantasmée par Leigh Brackett dans les années 50-60. Ce roman constitue le deuxième volet de la saga disponible en intégrale sous le titre Le Grand Livre de Mars.

Quelle ne fut pas ma surprise de lire une histoire qui se déroulait dans le même univers, mais pas avec les mêmes personnages, ni dans la même époque. Cette fois-ci, nous sommes dans un futur indéterminé, où les descendants d’anciens peuples martiens vivent sur une planète desséchée et recouverte pas les ruines des civilisations disparues.

L’auteure a toujours ce talent pour nous décrire un univers pittoresque mais appauvri, où on sent à chaque détour de ruelle le souvenir d’un passé glorieux.

Le fugitif Eric Stark est rattrapé par son ancien mentor devenu policier. Celui-ci lui propose d’infiltrer des malfrats qui menacent la paix sur la planète en cherchant à attiser la révolte chez les peuples indigènes. Dès le premier chapitre, je retrouve un des défauts que j’avais relevé avec le premier roman : la cohérence scénaristique est faible. Eric accepte sa mission dangereuse sans broncher et sans même s’être assuré que les poursuites contre lui seront abandonnées. D’autres rebondissements dans l’intrigue sont du même acabit, et les motivations des personnages sont parfois peu convaincantes.

Malgré tout, on suit les péripéties du héros, car Leigh Brackett nous propose une pure aventure et un moment d’évasion au milieu du désert. Le chef des malfrats utilise les vieilles superstitions pour tromper son peuple, dans une ambiance de western mâtinée d’orientalisme.

Comme le premier tome, les personnages sont très archétypaux et old school. Je trouve toujours étrange de constater que des auteures ont pu construire des caractères masculins et féminins bourrés des clichés de la vieille SF !

Malgré tout, l’univers est sympathique, et je lirai la suite de cette saga. Pour le dépaysement.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Enfin le dernier tome de la guerre de Troie, revue et corrigée par David Gemmell ! Dans la réalité, l’auteur est mort pendant l’écriture du livre, et sa femme Stella a terminé le roman.

Nous retrouvons avec tous les héros réinventés par l’écrivain : Ulysse le roi conteur, Hector le chef adulé par ses combattants, Achille le fier, Helicon le guerrier amoureux et tourmenté, Andromaque la femme forte, Agamemnon le roi égoïste et cruel, et bien d’autres.

Dans une ambiance de fin de règne, Troie se prépare à être assiégée par ses adversaires alors qu’elle est affaiblie par une longue guerre. Viendra le manque de nourriture et d’eau, le désœuvrement pendant l’attente… La fin d’un monde est inéluctable. Dans un conflit absurde où les amis d’hier deviennent ennemis, où les morts s’accumulent pour un trésor qui n’existe plus, où la valeur des combattants n’est pas suffisante pour gagner une bataille, ce sont les hommes et non les dieux qui déterminent le destin des peuples. Le seul élément surnaturel conservé par l’auteur concerne les prophéties, même si elles sont mal interprétées par les protagonistes.

Le lecteur connaît le mythe, les personnages et la conclusion, malgré tout il lira avec avidité le roman, car David Gemmell a su se jouer des légendes que nous connaissons pour en proposer une réécriture réaliste. Il est amusant de voir des événements différents de ce que nous avons appris, mais dont le récit aurait très bien pu évoluer pour devenir le mythe qui est parvenu jusqu’à nous.

J’ai parfois soupiré pendant la première moitié du roman, je trouvais le style moins enlevé que pour les livres précédents. Peut-être était-ce parce que ce n’était pas celui de l’auteur ? Ou parce les batailles ne m’intéressent guère ? Cependant, j’ai dévoré la seconde partie où j’ai retrouvé l’aventure et l’épopée qui m’avaient plu auparavant. Et malgré un arrière-plan cruel et sanglant, le récit s’achève par une note positive en faisant le lien avec un autre mythe célèbre de l’Antiquité, qui marque le début d’un Nouveau Monde (mais on s’en doutait dès l’origine de la saga grâce à la mise en avant d’un personnage, si on connaît un peu la mythologie). La conclusion de cette saga m’a vraiment emballée !
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1
date : 23-03-2020
En 1944 à Stockholm, une mère de famille prostituée est sauvagement assassinée par un client. En 1974 puis en 1985, d’autres jeunes mères connaissent le même sort. Au fil des générations, des femmes policières enquêteront sur ces crimes qui resteront longtemps des énigmes. Mystères, tensions, fausses pistes, ambiances réalistes… tous les ingrédients d’un bon polar sont présents dans ce thriller !

Au-delà de l’enquête qui se déroule sur des décennies, l’auteure nous décrit la mutation de la société suédoise sur deux aspects bien particuliers. Le premier est l’évolution de la banlieue de la capitale, avec la classe modeste qui accède à de nouveaux bâtiments modernes dans les années 70, la dégradation des quartiers dans les années 80 puis leur gentrification récente.

Mais le thème que j’ai trouvé le plus intéressant est le long chemin des femmes pour avoir une vraie place dans la police, des années 40 jusqu’à nos jours. Même quand elles ont pu être policières à part entière, certains commissaires ne les cantonnaient qu’aux tâches administratives. Et l’auteure est assez juste quand elle rappelle qu’aujourd’hui, des cheffes peuvent être plus intraitables avec leurs collaboratrices féminines que masculines.

Les protagonistes du roman sont principalement les femmes enquêtant sur ces crimes. Leur travail ainsi que leur vie de famille sont bien rendus par le texte. Camilla Grebe n’oublie pas de nous offrir quelques frissons.

Un bon moment de lecture, et c’est avec plaisir que je lirai d’autres livres de l’auteure.

Je remercie NetGalley et les éditions Calmann-Lévy pour l’envoi de ce roman.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 19-03-2020
Ce roman, disponible dans l’Intégrale Le Grand Livre de Mars, marque ma découverte de cette auteure qui fut aussi scénariste (Le Grand Sommeil, Rio Bravo ou encore Hatari). Contrairement à une croyance répandue, elle n’a pas écrit le scénario de l’Empire Contre-attaque : George Lucas rejeta sa proposition, mais comme elle décéda peu après qu’elle ait lui remis son manuscrit, il lui rendit hommage en la créditant au générique.

Revenons à L’Épée de Rhiannon : Carse, un Terrien habitant Mars, se retrouve projeté un million d’années dans le passé, à une époque où la planète était verdoyante, couverte d’océans et peuplée de différentes espèces humaines et hybrides qui vivent dans une civilisation pré-technologique.

L’auteure imagine une aventure dans un univers très vivant, où le héros va traverser maintes péripéties et être confronté à des êtres maîtrisant les pouvoirs d’une ancienne race humaine ayant quitté Mars. Le flou est maintenu sur l’origine technologique ou surnaturelle de ces pouvoirs. L’épée du titre elle-même appartenait à un membre de cette race, Rhiannon le Maudit, vu comme un dieu par les populations locales.

Découvrir un livre de science-fiction des années 50 est souvent plaisant, et ici Leigh Brackett nous offre un pur divertissement. Beaucoup de lecteurs louent son style parfois poétique, mais j’ai trouvé que certaines phrases ou descriptions étaient ampoulées ou avaient des mots mal choisis, et pouvaient me faire sortir de l’histoire. Peut-être était-ce dû à la traduction ?

Les personnages ont tous des caractères assez marqués, ce qui correspond bien au style épique de l’histoire. Il est étonnant de voir une femme auteure nous proposer un héros masculin assez proche du mâle alpha. J’ai préféré les personnages secondaires, le voleur roublard et la femme chef de guerre impitoyable.

Mon plus gros reproche concerne la construction du roman elle-même : dès les premiers chapitres s’accumulent des facilités scénaristiques qui m’ont fait soupirer, et qui m’étonnent de la part d’une scénariste. Quant au grand moment de la fin de l’histoire, il a des allures de TGCM (Ta Gueule C’est Magique).

Malgré tout, l’univers est sympathique, et je lirai la suite de cette saga.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
C’est avec grand intérêt que j’ai entamé cette lecture, le sujet m’intéressant tout particulièrement.

Caroline Fourest a eu l’idée de cet essai à la suite d’un incident qui lui est arrivé. Elle voulait éditer une BD sur l’histoire de Clodette Colvin, première Noire américaine à avoir refusé de laisser sa place dans son bus, bien avant Rosa Parks. Cette BD est inspirée d’une biographie écrite par Tania de Montaigne, et les dessins sont réalisés par Emilie Plateau. L’acheteuse (blanche) de la filiale américaine de l’éditeur américain a appelé pour dire qu’il était impossible de titrer le livre « Noire » dans sa version anglaise car… la dessinatrice était blanche ! Selon une idée qui se répand, on ne peut écrire sur un sujet que si on est concerné à titre personnel.

L’auteure — et militante — nous dresse un constat marquant et parfois effrayant de la pensée et du militantisme aux États-Unis, qui peu à peu prend pied en France. J’avais entendu parler de certains de ces événements, mais ici nous découvrons la genèse d’une idéologie qui partait d’un bon sentiment et qui finit par détruire le débat d’idées ; ainsi qu’un système qui devient cohérent dans sa volonté de s’imposer par l’intimidation et le refus de débattre, voire dans la tentation de la censure.

Une pensée inquisitrice, particulièrement active sur les réseaux sociaux et dans les campus américains, qui est devenue très intolérante et n’a de cesse de faire plier ses « ennemis », même quand ceux-ci devraient être ses alliés naturels. Avec elle, vous avez forcément tort. Vous êtes essentialisé selon votre sexe, votre couleur de peau, votre culture d’origine, votre religion supposée… dans une concurrence entre celui qui sera le plus dominé et le plus victime des dominants. On ne comprend pas quelle société veulent construire ces gens-là.

Né d’une Histoire américaine très différente de la nôtre, ce mouvement favorise le « moi je », efface toute possibilité de se confronter à l’altérité, et ne voit aucun problème à ne pas venir à des cours de littérature obligatoires sous prétexte de « micro-agressions » dans les livres écrits avant leur naissance. D’ailleurs, l’auteure s’amuse à noter que bien souvent, ces harceleurs d’un nouveau genre ont une culture assez limitée sur les sujets qu’ils prétendent défendre, et qu’ils ont une vision très simpliste du monde. Pour des étudiants en supérieur ou des intellectuels, c’est assez déprimant. Mais ils réussissent à faire virer des professeurs, parce que les responsables ont abandonné ou sont eux-mêmes acquis à ces thèses.

Un point m’a particulièrement effrayé : Kate Parry fut violemment attaquée pour avoir publié une photo avec des tresses fines, qui sont proches de la tradition ukrainienne. Mais les militants antiracistes américains la traînent dans la boue en l’accusant de s’être approprié les tresses africaines ( !). Devant le scandale, sa maison de musique l’oblige à un acte de contrition publique, chaperonnée par un activiste de Black Lives Matter, où elle promet de « s’éduquer ». S’éduquer. Cela m’a fait penser aux systèmes totalitaires du XXe siècle où les « ennemis » du peuple étaient envoyés en rééducation. Ces exemples d’excuses d’artistes intimidés sont maintenant devenus légion.

Dérives de l’antiracisme, appropriation culturelle, meute sur les réseaux sociaux et dans la vie réelle… J’ai beaucoup apprécié lire ce court essai, qui nous offre un récapitulatif de ce qui pourrit la vie intellectuelle, artistique et universitaire aux USA, et qui est déjà chez nous.

J’apporterais cependant une nuance : Caroline Fourest parle de « la Génération Offensée », et il est vrai que l’on constate en France la même tentation totalitaire — il faut dire le mot — dans certaines facultés et sur une partie des réseaux sociaux. Pourtant, il existe — encore — une jeunesse qui sait nuancer, qui reste plus pragmatique et qui sait débattre avec des personnes ayant une opinion différente. Mais elle est moins visible. Espérons que cette jeunesse-là saura ne pas se laisser emporter.

Je remercie NetGalley et les éditions Grasset pour l’envoi de ce livre.
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1
Un témoignage en forme de coup de poing sur la situation des petites communes en France. Décrit avec une plume très vivante, où l’attachement de l’auteur au pays de ses ancêtres est évident, je l’ai lu d’une traite !

Ancien proviseur et jeune retraité, Bernard Ravet est adjoint au maire d’un village 550 personnes depuis 2014. Il commence son récit par l’évocation d’accouchements difficiles, voire dramatiques, parce que la maternité voisine a fermé et que les futures mamans sont obligées d’avoir un trajet trop long en cas de difficulté. Cet exemple est le symptôme du sentiment plus général d’abandon par l’État, impression renforcée par la lente disparition de services publics ou de santé nécessaires à la vie quotidienne.

Mais notre adjoint au maire ne s’arrête pas là. Il décrit les tracasseries administratives et les règlements de plus en plus stricts qui pourrissent la vie des édiles et de leurs équipes. Les exemples qu’il cite sont édifiants, et il rappelle que les petites communes n’ont pas les compétences pour effectuer leurs tâches dans le respect de contraintes légales qui s’avèrent bien trop lourdes. Aidé d’un personnel en nombre restreint mais dévoué, il évoque un quotidien où il faut continuellement se battre pour le moindre sujet, alors qu’il est sans formation dédiée, sans vrai service administratif municipal, sans budget, et sans conseil des grandes administrations.

L’État et ses fonctionnaires imposent de plus en plus de lois contraignantes, mais il ne donne pas aux maires les moyens d’y faire face : la baisse des dotations budgétaires couplée à des lois pensées loin des campagnes entraînent l’abandon de projets publics ou privés qui auraient pu maintenir l’attractivité des villages.

Bernard Ravet relate aussi le sentiment de dépossession des équipes municipales de ces petites villes, quand elles doivent intégrer des communautés de communes qui décident à leur place et dans lesquelles elles ont peu d’influence. Cette évolution récente menace d’amplifier le découragement chez certains.

L’auteur n’oublie pas d’évoquer en parallèle le changement de mentalité d’une partie des administrés, qui n’hésitent plus à se montrer vindicatifs, voire violents, quand une décision ne leur plaît pas.

Beaucoup de maires de ces villages ne se représentent pas aux prochaines municipales. Écœurés, ils jettent l’éponge.

J’ai beaucoup apprécié ce témoignage qu’il faut lire pour mieux comprendre tout un pan de la France, angle mort des politiques publiques. On se prend à espérer qu’un mouvement inverse sera enclenché, pour la survie de toutes ces petites villes.

Je remercie Babelio et les éditions Kéro pour l’envoi de ce livre.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Une lecture amusante qui m’a fait passer un bon moment !

Dans un lointain futur, les humains ne sont qu’une espèce parmi d’autres. Certains sont esclaves, d’autres se sont installées sur des colonies indépendantes.

Otton est un humain, esclave libéré par accident lors du crash de son astronef… qui s’est écrasé sur une planète désertée qu’il reconnaît comme étant l’ancienne Terre. Il rencontre D’Guéba, grenouille géante (très) intelligente, qui gagne sa vie en ensemençant des planètes isolées pour y créer une faune et une flotte, afin de les revendre à des peuples qui ont saccagé leurs propres planètes et qui doivent trouver un nouvel habitat. Toute comparaison avec un sujet d’actualité n’est pas une vue de l’esprit. D’Guéba parcourt l’univers avec Koba, le cyberquale : ce vaisseau spatial très spécial est un être vivant navigant dans l’espace, et amélioré par d’anciens propriétaires grâce à l’Intelligence Artificielle. Koba est l’un des derniers représentants de son espèce, les squales sauvages (non transformés) ayant disparu.

Otton n’aura de cesse de manipuler la grenouille afin de garder la Terre pour lui et ses coreligionnaires, quitte à s’allier à des voyous pour atteindre son but. Une des saveurs de ce récit réside dans les relations entre Otton, D’Guéba et Koba, notamment l’humain et la grenouille géante qui se méfient l’un de l’autre et se chamaillent.

L’univers rapidement esquissé présente des sociétés diverses, entre les mondes totalitaires et ceux voués au négoce. Finalement, aussi bien les sociétés que les êtres vivants prennent des caractères très humains, ce qui permet l’ironie et donne un ton léger au roman.

Malgré la gravité de certains sujets (planètes dévastées, tentative de génocide, esclavage), l’auteure a mitonné un récit teinté d’humour, et si elle publiait une suite, je la lirais avec plaisir !
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 23-02-2020
C’est le premier livre de Stephen King que je lis, et de façon générale je ne suis pas attirée par la littérature fantastique, encore moins par les récits d’horreur. Mais ce livre est un vrai coup de poing !

Dès les premiers chapitres, j’ai été impressionnée par la capacité de l’auteur à raconter le quotidien d’Américains moyens qui s’enfoncent dans la paupérisation. Les petits gestes donnent réellement vie aux personnages et révèlent leurs failles. Stephen King est aussi très fort pour créer des protagonistes réalistes. Le père Jack est un écrivain raté et ex-alcoolique qui a saboté sa carrière de professeur. La mère Wendy subit les événements. Enfin, l’enfant Danny a un don étrange qui lui permet de connaître l’état d’esprit des personnes qui l’entourent, même s’il est trop jeune pour les comprendre.

La famille s’installe à l’hôtel Overlook, car le père a été embauché comme gardien pour les mois d’hiver où l’établissement est coupé du monde. Peu à peu, des manifestations mystérieuses instillent la peur chez les membres de la famille et chez le lecteur. Le passé maudit de l’hôtel refera-t-il surface ? L’Overlook est-il capable d’exacerber les faiblesses de chaque être humain pour les happer, voire les tuer ? La paranoïa s’installe lentement dans les esprits de Jack et de Wendy, les parents de Danny.

J’ai lu la deuxième moitié du livre en ayant réellement peur pour les membres de la famille. L’auteur est vraiment très doué, et mieux vaut ne pas avoir un cœur fragile si on lit ce récit !

Ce livre est pour moi une grande découverte.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 23-02-2020
C’est le premier livre de Stephen King que je lis, et de façon générale je ne suis pas attirée par la littérature fantastique, encore moins par les récits d’horreur. Mais ce livre est un vrai coup de poing !

Dès les premiers chapitres, j’ai été impressionnée par la capacité de l’auteur à raconter le quotidien d’Américains moyens qui s’enfoncent dans la paupérisation. Les petits gestes donnent réellement vie aux personnages et révèlent leurs failles. Stephen King est aussi très fort pour créer des protagonistes réalistes. Le père Jack est un écrivain raté et ex-alcoolique qui a saboté sa carrière de professeur. La mère Wendy subit les événements. Enfin, l’enfant Danny a un don étrange qui lui permet de connaître l’état d’esprit des personnes qui l’entourent, même s’il est trop jeune pour les comprendre.

La famille s’installe à l’hôtel Overlook, car le père a été embauché comme gardien pour les mois d’hiver où l’établissement est coupé du monde. Peu à peu, des manifestations mystérieuses instillent la peur chez les membres de la famille et chez le lecteur. Le passé maudit de l’hôtel refera-t-il surface ? L’Overlook est-il capable d’exacerber les faiblesses de chaque être humain pour les happer, voire les tuer ? La paranoïa s’installe lentement dans les esprits de Jack et de Wendy, les parents de Danny.

J’ai lu la deuxième moitié du livre en ayant réellement peur pour les membres de la famille. L’auteur est vraiment très doué, et mieux vaut ne pas avoir un cœur fragile si on lit ce récit !

Ce livre est pour moi une grande découverte.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Comment définir un bon polar ? Un livre qu'on lit d'une traite ?

Ce livre est plus que cela. Sous couvert de roman policier, l'auteure nous rappelle le martyre des jeunes filles célibataires et enceintes qui étaient rejetées par leurs familles et envoyées en institution, dans les pays anglo-saxons. Car il s'agit bien de maltraitance physique et psychique dont nous parlons ici.

De nos jours Sam, une jeune journaliste, découvre les lettres d'Ivy, jeune fille mise enceinte et abandonnée par le père de l'enfant dans les années 50 en Angleterre. Ivy se retrouve à St Margaret, établissement tenu par des religieuses qui n'avaient de cesse de punir les jeunes filles qui s'étaient écartées du droit chemin. En effet, les soeurs les contraignaient à un travail éreintant qui est sans doute une des explications des accouchements dramatiques fréquents… Et les bébés étaient arrachés aux mères dès la naissance.

Pendant que Kitty, célèbre présentatrice de télévision qui vient d'être mise à la retraite, se remémore son enfance quand elle avait appris à 8 ans qu'elle avait une soeur jumelle, Sam va découvrir que les décès suspects sont nombreux…

Le sujet de fond de ce polar reste évidemment le sort de ces jeunes filles et de leurs bébés. L'auteure donne vie aux victimes, nous rappelant la honte que ressentaient ces femmes parfois adolescentes alors que les jeunes pères n'étaient jamais conspués, le poids de la société puritaine qui jugeait et condamnait la femme, et la réalité de la vie dans ces institutions dont le scandale a été révélé il y a une décennie à peine. Quelques éléments décrits dans ce récit peuvent choquer des lecteurs, pourtant j'avais lu auparavant des articles qui relataient les mêmes faits.

Certains moments du livre sont très émouvants, mais à aucun moment larmoyants, car l'auteure a su éviter le piège du mélodramatique.

Ce récit ne se contente pas de redonner vie à quelques victimes. Il suggère aussi un parallèle avec Sam, l'héroïne contemporaine qui subit une vie professionnelle où elle a peu de chances de promotion, parce qu'elle doit s'occuper de son jeune enfant et qu'elle est séparée du père qui rechigne à contribuer.

Mais si j'ai ressenti un léger essoufflement de l'histoire vers la fin — car nous connaissons tous les tenants avant la conclusion du récit — c'est un roman qui happe et dont on se souvient.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 16-02-2020
Ce court roman est connu pour être un modèle de la science-fiction humoristique : un beau jour un milliard de Martiens arrivent sur Terre. Un milliard de petits hommes verts insupportables.

Ils constamment présents auprès des humains, même dans les moments les plus intimes. Impossibles à tuer, ils peuvent voir à travers les murs, lire les livres et les données plus secrètes… Et en profitent pour saccager la vie quotidienne des hommes et des femmes qu’ils harcèlent. Insolents voire insultants envers les humains, et ils prennent un plaisir perfide à ficher en l’air les relations humaines ou à rendre fous ceux qui ne les supportent plus.

Vraiment insupportables ! Au cours de cette immense farce, l’auteur se plaît surtout à égratigner les humains et leurs travers, les couples, les gouvernements…

La deuxième partie se lance sur une intrigue et perd un peu l’aspect drolatique, mais heureusement Fredric Brown retrouve de sa verve à la fin du roman, en s’amusant de l’ego que quelques quidams.

Une histoire sympathique qui détend.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
« Sept anniversaires »Cette nouvelle est le texte principal du Hors-Série 2018 de la collection de novellas de science-fiction « Une Heure-Lumière » (avec une présentation de la naissance de la collection par son créateur Olivier Girard, et une interview du dessinateur Aurélien Police).

Mia, 7 ans, fête son anniversaire dans un parc avec ses parents séparés qui ne s’entendent pas. Elle se perd en contemplation de son cerf-volant, alors que sa mère ne pense qu’à agir sur le réchauffement climatique…

Il est parfois difficile de chroniquer une nouvelle, si on ne veut pas trop en dire et laisser aux futurs lecteurs le plaisir de la découverte. Mais très rapidement, le lecteur est emporté par une histoire à grande échelle qui n’oublie pas l’égoïsme de l’homme prompt à façonner la nature selon ses intérêts.

Ce court récit marque pour moi la découverte de l’auteur et de son écriture poétique, qui présente ici un devenir optimiste bien que singulier pour l’humanité, mais aussi un hommage au lien filial entre mère et fille.

A noter : cette nouvelle a été incluse dans le recueil Jardins de Poussière de Ken Liu, édité en 2019.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Franck Somerset, commissaire à Paris, découvre avec son équipe une scène de crime peu commune : dans une aile désaffectée de l’hôpital Sainte-Anne, un homme a été torturé, mutilé, lobotomisé, mais laissé vivant. En parallèle, nous suivons les journées du très froid et méprisant Kahl, Directeur Marketing d’un groupe de cosmétique, et de l’attachante Elga, Responsable chez Google. Commence alors une enquête trépidante dans les milieux de la nouvelle économie, au sein de cette élite mondialisée si souvent décriée. L’enquête est très prenante, et c’est la principale qualité du livre.

J’ai eu nettement l’impression, à la lecture de ce roman, que l’auteur avant un compte à régler avec son ancien milieu professionnel, à tel point qu’à la lecture de certaines phrases j’ai espéré que l’éditeur avait fait valider le manuscrit par un avocat… tellement certaines accusations sont précises (pratiques commerciales ou technologiques de sociétés nommément citées, personnages ayant une fonction dans un groupe aisément identifiable…).

De façon plus générale, je sais bien qu’en France un roman policier doit faire de la « critique sociale », mais c’est parfois tellement excessif que je peux sortir du récit : des personnages qui ne sont que des monstres sans âmes pourtant peu intelligents (un dirigeant de grand groupe international décrierait une politique anti-humaniste si ouvertement à un simple enquêteur ? un directeur commercial raconterait si ouvertement ses agissements au sein d’une célèbre ligue sexiste à un partenaire qu’il connaît à peine ?) ; des poncifs sur les habitudes de certains milieux voire quelques amalgames (une ancienne affaire de réseau pédophile où un diocèse aurait envoyé des enfants pour gagner de l’argent ?). Je ne vais pas citer tous les exemples du livre car ce serait rébarbatif.

C’est dommage, car avec un peu plus de subtilité notamment dans la description de l’univers des dirigeants de société, j’aurais été totalement emballée.

Je remercie NetGalley et les Editions Mazarine pour l’envoi de ce roman.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 08-02-2020
Michel est un jeune garçon qui grandit dans les années 60 sur les hauteurs de l’île de la Réunion, dans une maison isolée avec sa mère qui l’a eu tardivement et qui le couve. Ce roman nous raconte un racisme peu courant, celui d’un enfant blanc mais roux et à la peau couverte de taches de rousseur qu’il déteste, dans un environnement majoritairement métis ou noir. Il est le souffre-douleur de la cour de récréation, injurié puis battu par ses camarades de classe. Un peu simplet, il ne comprend pas les leçons et déteste l’école, et il revient toujours avec soulagement dans la maison maternelle.

Mais sa mère l’entoure constamment de sa trop grande sollicitude, et pensant bien faire elle lui construit sa vie. Malheureusement, cet esprit simple n’a pas appris « la vie » ni les relations humaines. Il aimerait partir, prendre son indépendance… Difficile d’en parler plus sans divulgâcher l’histoire.

Nous découvrons des paysages, une société, une culture et des modes de vie… Le lecteur métropolitain sera transporté et dépaysé.

Et surtout, c’est une histoire forte, très forte. La fin éclaire tous les événements passés, avec un sens de l’inéluctable et un destin façonné dès l’enfance. Cette lecture est mémorable, et la fin m’a énormément touchée.

Malgré tout, ce livre a un défaut : il contient quelques erreurs d’orthographe ou de syntaxe, couplées à certaines formules lyriques… à retravailler dans le choix des mots. Curieusement, c’est surtout la première partie du récit qui recèle ses défauts. En clair : ce livre, qui est une histoire formidable, n’a pas bénéficié d’une correction professionnelle, à tel point que je me suis demandé si ce n’était pas un livre autoédité (je n’ai pas trouvé trace de l’éditeur). Sur le fond, ça ne me dérangerait pas puisque je lis de l’auto-édition. Mais ici une correction aurait été nécessaire sur certaines phrases. C’est vraiment dommage, car j’ai beaucoup aimé ce roman. Il aurait mérité un meilleur traitement, et j’espère sincèrement qu’une révision en sera faite. Car alors ce sera pour moi un livre « cinq étoiles ».

Mais si vous n’êtes pas attaché à l’orthodoxie de l’écriture, foncez le lire !
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Dans ce second volet de la Guerre de Troie revisitée, l’auteur commence par nous présenter des protagonistes secondaires qui dans ce roman prennent de l’ampleur, deux guerriers mycéniens trahis par leur roi Agamemnon et contraints de se ranger du côté de Troie. Mais comme nous sommes dans la mythologie la plus mythique (c’est le cas de le dire), nous aussi retrouvons avec plaisir Ulysse, Andromaque et les autres grands héros dont Hector, puis nous faisons enfin la connaissance d’Achille.

Comme dans le premier volume, nous avons une longue introduction mettant en place les personnages et les enjeux, avec parfois des scènes pleines d’humour bienvenues dans cet univers très cruel où la mort est omniprésente. Nous sommes vraiment dans l’ambiance des cités antiques, des campagnes isolées et sur des mers dangereuses parcourues par des pirates. Les recherches de l’auteur sur la vie quotidienne de l’époque me semblent évidentes.

David Gemmell se plaît à tordre le cou à la légende pour réinventer une histoire moins empreinte de surnaturel — voire pas du tout dans ce volume — pour redessiner des généalogies parfois très éloignées de ce que nous savons, mais ses héros ont une force tout aussi incroyable que les demi-dieux que vénéraient les Grecs anciens. Cette trilogie marque pour moi la découverte de cet auteur ; sa plume légère et entraînante nous amène à suivre les aventures de ses personnages avec plaisir.

Un petit regret toutefois : comme dans le premier roman, un personnage est mort et puis… Ah bah non, ce n’était pas une bonne information. Je trouve que c’est une ficelle scénaristique un peu trop facile, surtout dans ce second volume où elle n’apporte pas grand-chose à l’intrigue.

C’est plaisir et grand intérêt que j’aborderai le troisième et dernier roman de cette trilogie
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0


Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode