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Commentaires de livres faits par Laurien

Extraits de livres par Laurien

Commentaires de livres appréciés par Laurien

Extraits de livres appréciés par Laurien

date : 01-04-2019
Je connaissais le nom de cette pièce depuis longtemps, mais la déception est grande. Déjà, les extraits de messe et les passages en latin non traduits, j'ai du mal.
Je n'ai pas adhéré non plus aux personnages. Violaine est une vierge, martyre et sainte. Elle fait donc des miracles, pardonne à tous, et est insupportable tellement elle est éthérée - quoique marquée dans sa chair par contraste. Mara n'est pas assez diabolique ou cruelle pour être intéressante, puisqu'elle a aussi ses failles, et sa rédemption est dans son amour maternel.
L'aspect historique qui aurait pu me plaire n'est qu'effleuré : il y a de rares allusions aux combats de Jeanne d'Arc, avec le sacre de Reims. Les paysans apparaissent trop brièvement pour qu'on puisse s'intéresser à eux, alors que cet acte aurait pu être évocateur et symbolique, avec la neige, la veillée de Noël, la restauration de la France ruinée, le pardon et la réconciliation...
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Plus je lis les nouvellesDe Balzac, et plus je l'apprécie, moi qui avais du mal à entrer dans certains romans.
En effet, avant que la Normandie ne prenne une grande place dans la littérature et la peinture du XIXème siècle et du début du XXème, avec Maupassant et son analyse des moeurs des paysans cauchois, avant Maurice Leblanc et ses descriptions picturales des falaises d'Etretat, il y eut Balzac et les pêcheurs bretons. En quelques pages puissantes, il fait surgir un drame intimiste, tout en livrant des descriptions poétiques impressionnistes avant l'heure des paysages, mêlant le ciel, la mer et le sable.
Si le spectacle de la nature est sublime, le coeur des hommes lui est redoutable. Les relations parents/enfants semblent vouées à l'échec, ou du moins à la souffrance. Entre maladie, handicap, amour maternel non réciproque et infanticide, Balzac pourrait sombrer dans le mélodrame, mais non, le paysage permet de s'élever au tragique.
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Une nouvelle psychologique de Balzac, où le drame n'est qu'intérieur, où les descriptions ne sont que celles des tourments d'une passion, où les personnages ne sont que peu nombreux - le mari, la femme, le meilleur ami et amant caché, et sa "fausse maîtresse", celle qui sert de prétexte. Si Tadz a une grande noblesse tragique, prêt à tout pour ne pas révéler son secret, aimant à la fois son ami et sa femme, Clémentine a aussi une certaine force. Ce n'est pas une coquette frivole qui se réjouirait de la souffrance des hommes, elle souffre elle aussi.
L'autre intérêt du récit, c'est la description des Parisiennes, celles du beau monde, comme un type, dans leur mode de vie, leur intérieur, leurs loisirs et leurs sentiments.
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Une courte nouvelle historique et romantique de Balzac, qui s'ouvre par le lendemain d'une date évocatrice, le 21 janvier 1793. Alors forcément, il neige, il fait nuit, la faim règne dans Paris, la confiance et la générosité ont disparu, et des ci-devant religieux et des ci-devant aristocrates conspirent. Balzac ne livre pas de longues descriptions ici, il s'appuie sur des images fortes, connues, de cette période, mais certaines scènes sont très picturales et expressives.
Ce n'est pas une oeuvre politique, mais un texte sur la responsabilité et la culpabilité, sur le devoir et sur la foi. Si l'intrigue n'est guère surprenante, ce sont les scènes de vie des Parisiens, d'intérieur même, qui donnent leur charme à ce texte.
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date : 19-03-2019
La bourse, c'est à la fois l'objet trivial qui va déclencher le drame en suscitant les soupçons de l'amant sur sa maîtresse, et aussi l'endroit où on spécule, où en un instant on peut gagner ou perdre. Ce titre renvoie donc à l'argent, mais aussi au vol, à la manipulation. Il place donc dès le départ l'intrigue sous le signe du doute, de l'incertitude.
Comme dans d'autres Scènes de la Vie privée, Balzac s'interroge sur l’institution du mariage. Car au-delà de la passion qu'éprouve Hippolyte, née d'une rencontre romanesque qui a séduit son âme d'artiste, cette jeune fille au profil de Madone et au regard de vierge est-elle si innocente, alors qu'elle vit dans la misère ? Tout le récit est construit sur ce doute, même le décor peut être interprété dans les deux sens.
Le dénouement est cependant assez rapide, et surprenant par son manque de cynique.
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date : 18-03-2019
Comme Dumas ou Mérimée, comme les romantiques du XIXème siècle plus généralement, Balzac est fasciné par la Corse, qui a donné Napoléon à la France, mais surtout à l'histoire du monde, et par une de ses pratiques, la vendetta. Cette nouvelle fait penser à d'autres amants maudits qui ne devraient pas s'aimer à cause de leurs familles, Roméo et Juliette, en les inscrivant dans le cadre historique de la Restauration.
Car à côté de cette romance tragique, ce texte est aussi l'évocation des divisions politiques après les Cent Jours, en présentant les intrigues et les coteries, voire les mesquineries à l'intérieur d'un cercle féminin, ou plutôt de deux cercles féminins, les filles d'aristocrates légitimistes, et les filles de bourgeois enrichis. La jeune fille Corse, fervente bonapartiste, ne peut être que mal-aimée de toutes ses compagnes, d'autant qu'elle les surpasse en beauté et en talent. Ginevra est un beau personnage féminin passionné, à ses côtés Luigi fait assez falot, il n'a pas le caractère de son épouse.
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date : 17-03-2019
"Il faut que tout change pour que rien ne change"... Dans le Guépard, le Prince note que malgré les révolutions, les élites restent les élites, qu'elles soient nouvelles ou anciennes.
C'est ce que ne comprend pas cette insupportable Emilie, pleine de préjugés qui lui coûtent son bonheur. Elle multiplie les critères pour trouver un mari, du physique à l'esprit, à la somme d'argent possédé, et surtout au titre. Un autre roman qui aurait pu s'appeler "Orgueil et préjugés", mais sans dénouement heureux... Au contraire, Emilie fait elle-même son propre malheur pour satisfaire ses principes, et la farce finit en drame, la belle jeune fille trop fière épouse un vieillard.
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Pauvre petite Augustine... Elle n'a que la fraîche beauté de ses dix-huit ans. C'est peu face aux désirs idéalisés de son mari. Élevée dans une boutique obscure, elle n'a pas été formée à la beauté et ne peut comprendre les œuvres de Théodore que comprendrait une femme du monde bien élevé. Sous la surveillance d'une mère dévote, elle ne connaît pas les artifices permettant de retenir un homme, que les femmes du grand monde connaissent. L'amour ne suffit pas, et la pauvre Augustine s'éteint, une fois que son mari a assouvi ses désirs.
Pauvre Victorine aussi, la sœur moins belle, plus vieille, qui épouse un homme par devoir et reste derrière son comptoir sans plaisir.
Pauvres femmes, qui ne trouvent jamais le bonheur dans le mariage.
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date : 15-03-2019
Comme une impression de trop-plein... Le roman commence par deux histoires en parallèle. Chacune est potentiellement intéressante au départ, mais elles ne sont reliées entre elles que de façon artificielle. Et j'ai eu l'impression que l'auteur voulait tout mettre, un récit de la période coloniale ou pré-coloniale - la phase des explorations, et un récit du retour sur la terre d'origine, le pays des ancêtres. S'il est sans doute moins original, le récit de l'explorateur m'a plus séduit, peut-être parce qu'il se passe des choses, que le personnage évolue - contrairement au petit garçon qui ne comprend pas ce qui lui arrive, m'empêchant à mon tour de suivre son voyage.
Si les trouvailles langagières du petit garçon sont spirituelles et assez décalées au début, elles en deviennent à la longue fatigantes. Le Camarade Papa du titre est évanescente. Certes, je comprends que c'est pour relier les deux histoires, montrer les liens, l'importance des ancêtres et des racines.
Un avis mitigé donc, où la déception l'emporte, sans doute parce que les promesses du début m'avaient séduite.
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Cette pièce commence comme un vaudeville : tandis que Madame ne pense qu'à l'organisation de son dîne, Mademoiselle est amoureuse en secret, et Monsieur est ami avec tout le monde pour gagner les élections. Mais ce n'est qu'une apparence : Madame n'a pas de volonté, Monsieur est un débauché, voleur et manipulateur, qui traite tout le monde avec cynisme, ne pensant qu'à son profit. Ce parvenu, nouveau-riche, n'a de convictions qu'apparentes, s'il est anti-clérical ce n'est que par intérêt électoral. C'est Mademoiselle qui est la plus intéressante, dommage qu'on ne voit pas plus Germaine, et que son militantisme socialisme ne soit pas affiché comme tel mais comme de la charité, ou que son désir de révolte et d'émancipation doive passer par une figure masculine.
C'est féroce, cruel, une satire des débuts de la Troisième République où les positions sociales sont bouleversées.
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Grâce à son talent d'écrivian, Octave Mirbeau donne la parole à Célestine, mais plus que ça, il lui donne un corps et une âme.
Car oui, Célestine est une voix, une voix qui porte pour exprimer ses émotions, ses révoltes et ses joies, trop rares pour elle. Elle parle et nous faire revivre un monde, la maîtrise du langage, du beau langage, étant un code qui révèle la position sociale de chacun - mais les codes peuvent être pervertis : la bonne cherche à imiter les airs de la grande dame, la grande dame jure comme une domestique quand elle se laisse aller. Ainsi, le passage sur le dîner mondain chez les maîtres snobs est un régal.
Célestine est aussi un corps, une femme désirante qui affirme ce qu'elle désire - ou ceux qu'elle désire. C'est une fille trop gentille, qui veut plaire à ses amants même quand elle ne les aime pas beaucoup, qui apprécie la sensualité des parfums d'alcôve comme l'odeur du crottin.
Et Célestine est une âme, mise à nous devant nous, qui nous livre ses émotions. Elle rit rarement mais se moque beaucoup - elle a l'ironie féroce sans être cruelle sur les défauts des autres. Le récit de l'agonie de Monsieur Georges est un très beau passage littéraire, plein d'émotions.
Ce livre est donc une très belle découverte !
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La principale réussite de ce roman, c'est la description très visuelle et immersive de ce paysage de contraste à la fois pluvieux et lumineux, avec une lande désolée et des falaises à pic, des vagues et des campagnes. Rien ne manque, des crabes aux oiseaux. J'ai d'ailleurs cherché des images, qui correspondent bien à ce que l'auteur m'avait dépeint.
Moi qui ne lis pas beaucoup de romans policiers, j'ai apprécié que l'intrigue ne soit pas trop sanglante gratuitement - à part la scène d'autopsie, mais qui est décrite avec un détachement clinique, scientifique... Cependant, j'ai trouvé des facilités - le héros qui oublie tous ses traumatismes d'enfance, c'est peut-être possible scientifiquement, mais j'ai trouvé que l'auteur en profitait pour me manipuler ; cela ne m'a pas empêché de trouver le coupable.
C'est un roman d'hommes qui veulent prouver leur virilité par la chasse au nom de la tradition, l'alcool pour oublier plus que par plaisir, l’exhibition des muscles, et surtout, les filles qui ne sont que des proies. Le personnage qui aurait dû être le plus intéressant, Marsailli, est donc en retrait, disputée par les hommes mais ne pouvant imposer ses choix.
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date : 09-03-2019
Connaissant mal Kafka - à part les souvenirs des versions en cours d'allemand sur la Métamorphose, je me mets tardivement à ses nouvelles. le Verdict est très court, mais très dérangeant, puisque l'auteur réussit à nous retourner l'esprit : le personnage principal qui semble tout d'abord sympathique, ami dévoué, fiancé heureux, fils aimant, apparaît progressivement sous un autre angle, jusqu'à la chute finale - au sens propre - que je n'avais pas vue venir.
Les personnages sont dépeints rapidement mais précisément, l'écriture n'est pas là pour nous faire ressentir de l'empathie, mais pour nous surprendre en nous perturbant.
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date : 04-03-2019
Un petit conte léger et divertissant, mais avec des vrais morceaux de philosophie dedans. Si le point de départ n'est guère original - un géant qui visite la Terre et s'émerveille, on pense à Gargantua, à Gulliver, c'est un géant extraterrestre ; le mot n'est cependant jamais prononcé, anachronique. Cet aspect pourrait être de la quasi science-fiction, mais ce n'est qu'un moyen pour examiner la société contemporaine du XVIIIème siècle avec un regard a priori extérieur, selon un procédé fréquent pour les Lumières.
Si on ne peut décrypter aujourd'hui toutes les allusions parfaitement transparentes pour les lecteurs du siècle, notamment les désignations des personnes, on sourit encore de la bêtise humaine, on s'amuse de la prétention des savants, et on se plaint des horreurs et des inutilités des guerres.
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date : 04-03-2019
Si au début j'ai lu le basculement d'un homme ordinaire dans la folie, puisqu'il bouleverse sa vie bien rangée face au choc d'avoir aperçu un pigeon devant chez lui, le récit réussit à nous prouver que c'est l'ordinaire qui est fou. Le clochard sur son banc qui mange ce qui lui plaît, dort quand il veut et ne soucie pas des autres profite, lui, de la vie. Au contraire, que vaut l'existence du personnage, quand elle se résume à vivre sans plaisir, sans relation, et même sans but ?
L'écriture arrive à faire ressentir cette vacuité et cette pesanteur : le passage sur l'impossibilité de Jonathan à se concentrer pour exercer son métier comme habituellement - mais non normalement, puisque ce métier présenté par suggestion comme inutile, est un morceau de suspense angoissant. De même, le pigeon est un antagoniste de roman noir, vicieux, mauvais, repoussant physiquement. Et au contraire, il y a une forme de douceur, voire de sensualité dans l'écriture quand Jonathan découvre enfin un plaisir, le plaisir des sens, en faisant un repas inhabituel pour lui.
Une oeuvre courte donc, mais puissante.
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date : 26-02-2019
En le lisant plus jeune, j'avais vu un conte de fée : la belle jeune fille pauvre mais belle comme une princesse, dont le père creuse la terre avec la magie de sa montre, rencontre un prince moderne, un bel aviateur. Ils se marient et font beaucoup d'enfants - même si tout ne se fait pas forcément dans cet ordre.
Sauf que... en le relisant aujourd'hui, avec un regard d'adulte féministe, à l'ère de la dénonciation des agressions et des crimes sexuels, ce n'est plus un conte, mais le récit d'un abus. le jeune homme beau est charmant profite de sa position de dominant pour séduire avec légèreté une jeune fille, la mettre enceinte sans se soucier des conséquences. Les riches bourgeois méprisent les pauvres qui travaillent. La parole de la victime n'est pas entendue et n'est pas crue. Certes, tout finit bien, mais on peut se demander comment Patricia pourra vraiment être heureuse. le plus honnête et le plus brave est finalement Felipe, s'il n'est pas beau il est sincère et émouvant.
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date : 24-02-2019
Le résumé de couverture semblait alléchant, le cadre me plaisait bien en tant que Normande du Pays de Caux qui connaît bien ces falaises. Mais n'est pas Maurice Leblanc qui veut, lui qui alliait les descriptions poétiques des lieux et mystères historiques, avec suspense contemporain...
Les personnages sont clichés : Jamal reconnaît lui-même qu'il fait un coupable parfait en tant qu'Arabe handicapé travaillant dans un asile, les jeunes femmes sont toutes plus belles les unes que les autres et intelligentes, les policiers sont bornés, la grand-mère gâteuse...
Quant aux rebondissements, ils sont assez prévisibles - ce qui est dommage pour un roman policier, tout en étant invraisemblables : si on remet l'histoire dans l'autre, les incohérences sont multiples.
Une lecture rapide, mais qui ne laisse pas un grand souvenir, qui est plus une perte de temps.
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Une nouvelle de Maupassant qui se passe comme souvent dans le Pays de Caux, ma région d'origine que j'apprécie de voir si souvent célébrée dans la littérature, même si ici, comme souvent chez Maupassant, c'est avec un humour grinçant - qui n'est pas dénué d'une certaine tendresse. Car quoi de plus émouvant qu'un homme alcoolique et fort en gueule qui couve avec émotion des petits poussins ? Oui, cela peut sembler absurde, mais on y croit, avec cette touche de patois cauchois qui donne sa vérité à la scène.
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Honnêtement, malgré les éloges de la 4ème de couverture, je préfère les nouvelles et romans de Sherlock Holmes à la Compagnie blanche. J'apprécie pourtant la période historique de la guerre de Cent Ans. Mais plus qu'un roman historique, j'ai lu un roman initiatique, avec un jeune héros innocent qui découvre le monde - tel le naïf Perceval en quelque sorte, avec ses horreurs comme ses beautés. Les épisodes attendus d'un tel cadre historique se succèdent à un rythme effréné : lutte contre des brigands, siège de donjons, attaque de pirates...
Ce jeune héros est entouré d'une troupe de joyeux compagnons - au sens de la "merry England", ce monde perdu idyllique, ou plutôt recréé dans l'imaginaire des écrivains du XIXème siècle industriel et du début du XXème qui face aux horreurs de la guerre moderne se réfugient dans la vision rêvée d'une Angleterre campagnarde, fraternelle, avec une vie en communauté. Si la fraternité d'armes permet le rapprochement, les barrières et les distances sociales restent préservées : le héros ne peut épouser sa belle que lorsqu'il est devenu digne d'elle, l'archer est proche du chevalier sur le champ de bataille, mais lui doit tout de même le respect. D'ailleurs, un épisode marquant est la révolte de paysans français contre leur seigneur, une situation qui est décrite comme impossible en Angleterre. De même, les campagnes anglaises sont verdoyantes, tandis que les terres de France sont désolées et ravagées.
Dommage que la partie véritablement épique n'arrive qu'à la fin, que les véritables exploits guerriers ne soient que survolés - mais c'est ce qui prouve que ce n'est pas un roman de chevalerie, ou plutôt, que ce n'est pas une épopée.
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date : 21-02-2019
Une nouvelle plutôt qu'un roman, ce récit de Balzac pourrait illustrer deux proverbes : "l'habit ne fait pas le moine", et "il faut se méfier des apparences". Le style et le ton - voire le genre - varient eux aussi : si on a début j'ai eu l'impression que le texte allait basculer dans le fantastique, on passe ensuite à la description de la bonne société bourgeoise, puis à un roman d'apprentissage et au récit d'un coup de foudre...
L'art enfin se révèle trompeur, la magie de la scène fait tomber amoureux mais sans connaître la réalité des coeurs - et des corps.
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Ayant adoré Edmond, je lis d'autres pièces d'Alexis Michalik. Il s'agit ici de sa deuxième pièce, et j'ai retrouvé les qualités, mais aussi les défauts de son écriture : trois récits avec des personnages différents qui se relient peu à peu, créant une impression de foisonnement, mais parfois de trop-plein.
le thème de départ est fascinant : la biographie d'un des premiers magiciens, Robert-Houdin, qui inspire lui-même d'autres grands artistes. L'art et la création, sous toutes leurs formes, sont magiques, puisqu'ils permettent une illusion qui éblouit en sortant du quotidien.
Un autre récit suit Georges qui s'intéresse à toutes les techniques nouvelles de cette fin du XIXème siècle qui permettent d'éblouir et de manipuler - on devine assez vite qui est ce Georges.
Enfin, un troisième récit, à une troisième époque, celle du Championnat d'Europe de football 1984, suit des personnages sur la trace des précédents. C'est la partie que j'ai le moins aimée, et je n'ai pas compris l'intérêt de renvoyer, par le texte, à ces matchs de foot.
C'est cependant une jolie pièce sur l'art, le talent et la transmission, avec le personnage énigmatique de l'Horloger qui traverse le temps pour faire découvrir à chacun sa vocation.
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En lisant cette pièce, je pensais à Mme de Montespan et surtout à son mari, le cocu magnifique qui se fit une gloire de sa honte, lorsque Louis XIV lui prit sa femme - une histoire racontée notamment par Jean Teulé. Car c'est bien une histoire d'abus de pouvoir, un homme tout puissant qui réussit à fanatiser les foules, dominant les soldats prêts à le suivre au bout du monde - ou du moins en Égypte, et séduisant les femmes prêtes à rejoindre son lit.
Bonaparte apparaît peu d'ailleurs, il n'est là que pour imposer sa volonté que tous relaient, alors même qu'il n'est pas encore le tout-puissant Empereur. Et seul Fourès voit qu'il marche vers le pouvoir absolu : les lois n'ont plus cours, la fraternité et l'égalité disparaissent, ce sont bien les signes que la République agonise et qu'un nouveau roi va remplacer les anciens.
Dommage néanmoins qu'on ne voit pas plus les sentiments de la Bouillotte, il aurait été intéressant de comprendre, pourquoi elle a cédé alors qu'elle aime toujours son mari. Son origine populaire n'est qu'effleurée, bien qu'elle soit un élément de compréhension du personnage.
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date : 12-02-2019
On connaît le combat de Galilée contre l'Eglise, mais ici, plus largement, cette pièce illustre la lutte politique de la science. Une découverte peut changer le monde et amener à la révolution.
Car Galilée est présenté comme un homme proche du peuple, qui écrit en langue moderne au lieu du latin pour que tout le monde le comprenne. Il est aussi plus à son aise en buvant du lait et en mangeant des olives que dans les cours pontificale ou nobiliaire.
Mais si les astres ne sont plus immobiles, si les croyances immuables sont remises en cause, l'autorité de l'Eglise est menacée, mais aussi l'autorité des nobles. Les scènes où le moine décrit la vie de ses parents paysans est très forte, assez poétique tout en étant puissante politiquement. De même, la scène du carnaval est évocatrice, tout comme le système solaire, la société d'ordres est bouleversée.
De jolies thèses donc, mais je ne sais pas si tous ces discours et ses grandes tirades passent bien mises en scène.
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date : 10-02-2019
La 4ème de couverture parle de "Dumas italien". Je ne vais pas me prononcer sur toute l'oeuvre de l'auteur, mais après cette lecture, je le comparerai plutôt à Féval ou à Théophile Gauthier - qui, déjà, dissimulait un de ses personnages au milieu d'une troupe de comédiens. Car pour moi qui suis une grande admiratrice de Dumas, il manque ici le style enlevé, érudit et spirituel. Il manque aussi une psychologie complexe et riche des personnages.
Le suspense et les rebondissements du roman feuilleton sont bien là, on tourne les pages très vite. L'aspect historique aussi avec tous les passages obligés sur la révolution.
Mais ce qui m'a le moins accroché, ce sont les personnages, très manichéens, qui n'évoluent pas. André est présenté comme fou amoureux, mais est prêt à ne pas voir sa fiancée pendant plusieurs mois ou années, séduit une autre femme, ou ne pense qu'à s'amuser sur la scène. Comme le suggère la première phrase, il prend la vie en s'amusant, ce n'est pas un héros torturé des oeuvres romantiques.
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Tancrède : Une uchronie
Laureneb a ajouté une critique

Tancrède : Une uchronie de Ugo Bellagamba

Pour le dire clairement, j'ai beaucoup aimé la partie historique, et j'ai soupiré devant la partie uchronique. La description de l'itinéraire d'un jeune croisé idéaliste se confrontant à la real-politik et aux réalités des massacres est très bien restituée et intéressante. On connaît l'existence des croisades, mais sans savoir forcément toutes ses étapes - et tous ses massacres et ses horreurs, décrits ici au plus près, dans la lignée du courant scientifique de l'histoire-bataille. Les réflexions sur la tolérance religieuse et la quête de sens, sont bien amenées, le cheminement spirituel du héros est crédible.
Mais c'est à partir du basculement dans l'uchronie que j'ai moins adhéré à l'histoire. En effet, j'ai eu l'impression que l'auteur voulait "caser" la secte des Assassins, en utilisant une société secrète agissant dans l'ombre, pour reprendre des thèmes assez actuels. Au contraire du début, les transformations du héros d'assassin en formation à chef de la secte et à quasi prophète ne sont pas assez creusées pour être crédibles, peut-être parce que ces chapitres reposent sur des ellipses. Ce sujet était passionnant pourtant, mais il ne fait que l'effleurer dans ses carnets.
Un sentiment mitigé donc, dommage car j'avais vraiment aimé la première moitié.
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Une des premières pièces de Molière, où on trouve certains éléments qu'il exploitera par la suite : le valet spirituel qui domine son maître, les coups de bâtons échangés, l'utilisation humoristique des accents, les vieux pères acariâtres dominants, le personnage féminin de la maîtresse assez évanescent, des personnages de faux Turcs pour duper les crédules...
L'intérêt vient de la bêtise du jeune premier, amoureux certes, mais qui par ses stupidités ruine toutes les machinations de son valet. S'il est vrai que cela procure un effet comique quelques fois, l'effet répétitif d'accumulation devient lassant dans les actes 4 et 5. Le dénouement complètement tiré par les cheveux, un véritable deus ex machina, permet néanmoins de sauver la moralité.
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