Le cercle de feu, Tome 1 : Renaissance

Cela commença avec Sejanus. Cela commença avec son cadavre, et ceux de son Escouade Glorieuse qui jonchaient le sol de la salle du trône de la Cité Haute. Ils étaient morts de mains invisibles. La vengeance pour cette trahison dont ils avaient été victimes serait bien plus ostentatoire. Elle serait accomplie par les frères d’Hastur, en mémoire d’un enfant chéri.

On se rangea en fer de lance, des serments furent échangés. Une légion descendue sur Soixante-trois Dix-neuf avec un seul désir dans son cœur. Cela n’avait rien à voir avec de la complaisance, bien au contraire. C’était une soif de sang, une manière d’équilibrer la balance des trahisons.

Cela commença donc avec Sejanus. Et se termina à la porte d’induction.

Faustus suivit la bordure du champ de bataille principal avec une compagnie de guerriers génétiquement modifiés. Les vélites de la Vingt et Unième portaient des armures plus légères comparées à celles de la majorité de leurs frères Luna Wolves. Destinés aux opérations de reconnaissance, ils portaient des bolters et des fusils de sniper modèle Viper, munis de canons allongés et adaptés aux projectiles à réaction de masse. Ils se déplaçaient rapidement, silencieusement et dans la plus grande discrétion.

Trente d’entre eux, menés par un centurion, s’élancèrent dans l’un des escaliers extérieurs de l’une des tours secondaires de la Cité Haute. En ruine, à moitié détruite par d’intenses bombardements, elle s’accrochait cependant à la vie et, malgré une bonne partie de sa structure ravagée, il restait une large section de mur. Klaed avait repéré la vermine à l’aide de son détecteur. Ils étaient dissimulés par des capes à capuche, mais avaient été trahis par d’infimes reflets métalliques sous le magenta. Juste de l’imprudence. Le manque de rigueur d’un seul homme avait condamné l’unité entière.

— Combien, Klaed ? » demanda Faustus en s’arrêtant