Linko

Un résumé qui renseigne déjà sur le genre. C’est raccord avec la couverture et les symboles d’enregistrement vidéo. Ça tourne !

Nous faisons la connaissance de Colin, puis d’un groupe d’individus louches, opportunistes ou malins. À vous de voir dans quel camp vous serez. On est dans un tome 1, malgré tout, on sent que l’intrigue se met vite en place. Sans spoil puisque c’est marqué dans le résumé, Colin devient Linko, entre dans la Villa et escompte gagner le jackpot. Se faire des amis ? Tant que ça peut l’aider à atteindre son objectif… oups ! Attention aux « piques ».

Côté univers, on est complètement dans cette idée de téléréalité poussée avec des jeunes, des artistes je dirai même, et tous les codes audiovisuels sont repris. Entre les clans, les discussions, les éventuelles alliances, l’élimination, les repas pris en commun (préparés, miam !) et bien sûr ce fameux vote du public, ce voyeurisme à peine caché.

L’idée de construction est bien, j’ai adoré les passages « Confessionnal » avec le Conteur et on aurait pu encore plus insister sur la MEP. Le côté théâtral ressort, c’est le but, comme une représentation, et c’est logique. Sans vous spoiler, y a pas mal de rebondissements, jusqu’à la fin, même si le passage avec B est un peu court à mon goût. L’univers est déjà bien étendu pour un début, à voir avec la suite !

Côté personnage, nous suivons Colin Roy, qui se fait embarquer par une chouette équipe de production (sisi voyons !) avec Artus De Castelnéant, Olga et Igor je les mets un peu de côté. Le destin s’est clairement « acharné » sur la famille Roy. Le jeune homme a perdu ses parents, si on peut dire, puisqu’ils sont déclarés disparus, pour autant il se reprend et peut-être est-ce dû aux séances avec M*. Suivez mon clin d’œil… Colin devient Linko, pas le choix. Une fois dans la Villa, Linko étant le dernier arrivé, nous faisons la connaissance des autres candidats et candidates au fur et à mesure. Pour le coup, le côté un peu catalogue ne m’a pas dérangé, c’est le cas quand une émission démarre. Le Conteur est là aussi et pour ne rien spoiler je ne révélerai rien d’autre. Qui se cache derrière sa voix ?

Une bonne construction de personnages dans l’ensemble, même si j’ai eu du mal à complètement me plonger dans Linko. Jusqu’au chat. Lààà d’accord, il gagnait des points.

Côté histoire, c’est donc parti pour une émission en direct, de la téléréalité pure. Et si c’est court, c’est parce que, comme le dit Artus, il y a un concept innovant. Cinq hommes, cinq femmes, et des spectateurs qui pourront au gré des abonnements, découvrir ce qu’ils veulent. Les moments les plus intimes inclus. C’est un premier tome, donc on est pas tout de suite dans la Villa, même si l’intrigue a déjà débuté. On suit les préparatifs de Linko, que ce soit niveau mode, coiffure ou manucure… oh voui ! Puis, on est dedans, alors Loups, Chasseurs ou candidats neutres ? Voilà qu’une personne se fait éliminer par un loup… qui est donc le couuunard à avoir osé ? En même temps, y a pas qu’un Loup.

J’ai aimé, la construction, même si la MEP aurait pu être plus accentuée. C’est dans l’ensemble assez fluide, plutôt linéaire, on a aucun mal à suivre l’action, pas mal du tout au passage. Linko est un bon personnage, il met du temps à se révéler ce qui paraît logique vu d’où il vient (on aura des instants de son passé). Concernant les autres personnages, je suis plus en retenue. L’intrigue est bien, l’histoire assez originale, car non… vous ne vous attendez pas à ça.

J’ai moins aimé, le manque de variation dans les enchaînements, certaines maladresses classiques et le manque de mise en valeurs. Y a de bonnes idées, et elles sont trop noyées. Les moments préparatifs, sans trop en dire c’était bien, mais le rythme un peu lent.

Un dernier mot ? « Triple torsion testiculaire ! »

J’aime beaucoup cette expression.

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