Vaudace, Tome 1 : Fighting Temptation
Auteur
- Leila Marmelade (Écrivain)
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Classement en biblio - 12 lecteurs
extrait
Chapitre 1
« Il faut parfois être égoïste et se refuser de porter les rêves des autres. Car, le jour où tu ouvriras les yeux, tu verras que c’est ta vie que tu as gâchée en vivant les leurs. »
Chaque fois que mon père prend la peine de me convoquer dans son bureau, j'ai le cœur qui bat à cent à l'heure. Je m’imagine toujours qu'il va enfin m'annoncer la grande nouvelle, celle que j'attends impatiemment depuis quelques années. Je fais disparaître des plis imaginaires sur ma veste, puis pousse la porte du bureau de mon père, le sourire aux lèvres.
— Tu voulais me voir ?
— Oui, ma chérie. Tu continues de travailler avec ton frère ? me demande-t-il en levant le nez de son dossier.
Ce dossier, je le connais par cœur. Je pourrais en citer tous les éléments sur le bout des doigts, vu que je l’ai monté moi-même, et ce, en un temps assez court pour satisfaire le client.
— Pourquoi ? je lui demande, en prenant place, après avoir mis mon téléphone en mode vibreur pour ne pas interrompre notre conversation.
— Éloïse, je viens de te poser une question.
— Oui, je travaille certains mercredis et vendredis avec Gabriel. Mais sa société tourne maintenant à plein régime. Il a embauché du monde et n’a quasiment plus besoin de moi.
— Il va peut-être falloir que tu te décides à intégrer l’une ou l’autre des entreprises pour de bon. Tu ne peux pas continuer à t’investir sur deux projets en même temps.
— Jusqu’à ce jour, personne n’a eu à se plaindre de mon travail, il me semble !
— Je le sais parfaitement, mais… cette année, j’ai perdu… nous avons perdu ta grand-mère et ton frère, et je me sens… je me sens fatigué de tout cela. Il est temps que je passe le relais. Et il est grand temps que tu t’assagisses.
Mon cœur bat la chamade. Enfin, me dis-je…
J’attends ces trois mots depuis très longtemps : passer le relais. Quant au reste de la phrase me demandant de m’assagir, je compte bien faire comme si je n’ai rien entendu.
Je travaille dans l’agence immobilière de mon père depuis que j’ai dix-huit ans. J’ai commencé les stages d’entreprise alors que je n’avais même pas encore mon bac. Je venais aider les stagiaires de l’époque à archiver les documents de la société. Il me faisait même balayer les bureaux avec les ménagères pour me faire de temps à autre descendre de mon piédestal de petite princesse. Puis j’ai terminé mes études en communication et intégré pleinement l’agence. Par la suite, mon frère, Gabriel, dont le jumeau est décédé récemment, a ouvert une entreprise d’événementiel et m’a demandé de lui donner un coup de main pour la gestion de la clientèle. Ce que j’ai fait avec joie, car le côté artistique de sa boite me plaisait vraiment.
Cependant, je n’avais pas lâché mon père pour autant. Il avait besoin de moi. Je me suis construite au fil du temps un carnet d’adresses qui me permet, aujourd’hui encore, de faire les meilleures ventes de l’agence. Alors, à présent que mon père veut se retirer, je mérite pleinement de reprendre les rênes de l'Agence Immobilière Savannah.
— Tu as toujours fait du bon boulot Éloïse. Tu as pris mes rêves à bras le corps et porté l’agence avec moi durant toutes ces années. Quand ta mère nous a quittés, tu as pris ton rôle de femme de la maison avec sérieux et dévouement... Mais je sais à quel point diriger une structure de cette taille peut être un fardeau. Le milieu de l’immobilier est pourri. Nous sommes dans une bulle de spéculations qui peut éclater à n’importe quel moment. C’est pourquoi, je préfère que tu gardes ta place de Directrice Adjointe. Je vais donc engager un Directeur que tu pourras seconder. Cela te permettra de prendre le temps de fonder une famille…
Devant mon air scandalisé, il s’explique et c'est pire :
— Éloïse, tu es ma petite princesse et tu le sais mieux que quiconque. Je t’ai donné tout ce qu’un père peut offrir à son enfant, et bien plus encore. Mais les princesses sont destinées à se marier avec des rois, ma chérie, pas à gouverner ou à succéder surtout lorsqu’il y a déjà des héritiers. Cette entreprise reviendra à Gabriel. C’est le seul héritier qu’il me reste depuis que ton frère est parti. Je n’étais pas d’accord avec le fait qu’il crée une agence d’événementiel et je lui en ai tenu rigueur pendant longtemps. Mais c’est l’aîné de mes garçons et l'agence doit lui revenir. Tu n’es pas à plaindre, tu sais. Tu auras tout le reste. Tout ce que tu veux.
— Le reste n’a aucune importance à mes yeux, papa. Je mérite la direction de l'agence. Gabriel se fiche de cette entreprise. Pas moi. Il sait comment les choses fonctionnent ici et ça ne l’intéresse pas. Donne-moi une toute petite chance de te prouver que je peux diriger la boite. Un essai de trois mois, je t’en prie ! Et si je ne fais pas mes preuves, tu pourras prendre n’importe qui d’autre avec ma bénédiction et mon entière collaboration.
— Ça suffit ! tonne-t-il, me coupant dans mon élan.
Un long silence s’installe entre nous. Je me recroqueville dans ma chaise sans même m’en rendre compte.
— Tu as 32 ans. Tu passes d’un homme à un autre. Tu n’as aucune attache. Pas d’enfants. Pas de mari…
— Serait-ce une tare qui m’empêche d’être dirigeante ? coupé-je.
— Un jour, tu me remercieras… Tu sais, le temps passe et il est très précieux pour ton corps.
J’entends avec amertume chacun de ses mots, mais je n’écoute au fond de moi que la voix de la révolte qui gronde. Il ne reviendra pas sur sa décision. Je le sais maintenant. Je n’accéderai jamais à la direction de cette entreprise, quoi que je fasse.
Il faut parfois être égoïste et se refuser de porter les rêves des autres. Car, le jour où tu ouvriras les yeux, tu verras que c’est ta vie que tu as gâchée en vivant les leurs.
—Tiens ! dit-t-il en me tendant un dossier. Ce sont les photos des nouveaux appartements de Monsieur Aziz. On a un client qui revient de Lagos et il souhaite visiter l'un des appartements. Tu t’en charges, s’il te plaît ?
Je prends le dossier, les larmes aux yeux.
— Ce sera tout Éloïse… dit-t-il en se replongeant dans les plans que je lui ai fait parvenir la veille, après avoir guerroyé avec les architectes en charge du dossier.
Je me lève. Droite. Avec l’once de dignité qui me reste.
— Après tout ce que j’ai fait papa, c’est tout ce que tu as à me dire ? J’ai tout appris avec toi. Tu n’as pas de meilleure élève que moi. Au fil du temps, certains sont partis, t’ont abandonné; mais moi, je suis toujours restée.
— C’était ton rôle de fille de rester, Éloïse.
J’inspire très fort pour ne pas pleurer. Il ne manquerait plus que j’abîme mon maquillage.
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simplement génial!
lecture plaisante, style acéré, intrigue qui se tient du début à la fin.
les personnages sont forts.
l'évasion est au rendez-vous.
magnifique!
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c'est le must...
un roman fait pour l'évasion totale, la détente ...on y découvre une héroïne à l'esprit bien trempé
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je viens de finir cette petite pépite de Leila Marmelade, et je suis conquise!!je viens de le lire d'une traite,e l'ai dévoré!! c'est une romance et l'univers de l'auteur c'est l'Afrique.
D'emblée j'ai été happée par l'écriture tranchante et acérée de l'auteur. A chaque chapitre,on a droit en guise de titre un extrait tiré du livre, des métaphores, des pensées profondes qui se trouvent très vrais et qui nous font cogiter.(ex:« Il faut parfois être égoïste et se refuser de porter les rêves des autres. Car, le jour où tu ouvriras les yeux, tu verras que c’est ta vie que tu as gâchée en vivant les leurs. » )
Dans ce livre, la plume de l'auteur virevolte entre les 2 personnages principaux, on arrive à pénétrer les pensées les plus intimes de chacun d'eux; De fait on se sent concerné par chacune de leurs actions, et surtout on comprend tellement de choses!!L'auteur nous permet donc de vivre un double récit et c'est extrêmement vivifiant.
En outre, le personnage principal féminin, qui est Eloise, et bien c'est une femme de poigne , de caractère qui ne se laisse pas compter!! on a l'habitude d'avoir des romans ou c'est l'homme qui mène le jeu mais ici, c'est elle qui "croit" mener la danse et c'est bon !! Nous ne sommes pas dans un roman d'amour simplet avec un happy end banal!non!, nous plongeons dans une réalité ou sexe rime avec pouvoir et surtout ou la loi du plus fort s'impose.
Et enfin dans ce livre, l'auteur nous livre en partie une perception de la vision de la femme africaine, elle dénonce des tabous et ce dans la langue de Molière. J'ai ri, j'ai applaudi, crié, compati, mais j'ai aussi reconnu des moeurs de l'Afrique.
J'en redemande encore de cette suite !! car je veux savoir !!
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Je tiens à préciser que le roman m'a été envoyé par l'auteur, qui voulait d'autres avis sur son récit. Ayant été interpellée par le résumé et parce que j'adore les romances, j'ai tout de suite accepter de le lire. J'étais très curieuse de lire ce roman et je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre, compte tenu que l'intrigue se déroule au Gabon, et que la culture est différente de la culture occidentale.
Je remercie l'auteur de me l'avoir envoyé.
Je précise également que mon avis restera objectif.
L'histoire commence sur les chapeaux de roues avec notre héroïne, Eloïse, qui est convoquée dans le bureau de son père. Elle pense qu'il va lui donner son poste parce qu'il veut partir à la retraite. Sauf que c'est une toute autre nouvelle puisqu'il veut mettre un étranger à la tête de l'entreprise, qu'Eloïse secondera tout en cherchant un mari pour avoir de enfants, puisque c'est ce qu'on attend d'elle. Ayant donné une partie de sa vie à cette entreprise, elle le prend vraiment mal et quitte son travail du jour au lendemain.
Dans le même temps, Mr Mugusi arrive au Gabon, on comprend qu'il a quitté son ancien pays contre son gré, même si on ne sait pas vraiment ce qui l'a poussé à partir pour enseigner dans une école de stylisme gabonaise alors qu'il semble avoir beaucoup de talent pour la mode.
Les deux personnages vont se rencontrer, ils sont tous les deux très fiers et forts et donc c'est presque un choc leur rencontre puisqu'aucun ne veut lâcher quoi que ce soit à l'autre.
L'histoire est racontée des deux points de vue : un chapitre Eloïse, un chapitre Mugusi. C'est très intéressant dans ce roman précis parce que l'histoire avance très vite. Mais les deux personnages restent très secrets tout au long du roman. Et je pense qu'on ignore encore beaucoup de chose sur eux deux à la fin de ce premier tome.
J'ai beaucoup aimé le personnage d'Eloïse : elle est forte, elle ne se laisse par marcher sur les pieds par son père, même quand il lui dit qu'elle ne pourra jamais devenir reine, qu'elle devra se contenter d'épouser un homme qui sera puissant à sa place. Elle ne se laisse pas démonter. Elle est assez impulsive parfois, mais garde toujours le contrôle d'elle-même, elle veut tout maitriser.
Mugusi est très secret et mystérieux. Il est plutôt particulier. Il donne des cours dans une école de stylisme. C'est un domaine que je ne connais pas du tout, pourtant dans ce roman, je l'ai trouvé vraiment passionnant. Le personnage en lui-même me plait beaucoup, il est très intrigant et je me demande vraiment ce qu'il cache encore. J'aimerais beaucoup en savoir plus.
L'écriture de l'auteur nous prend vraiment. Sans m'en rendre compte j'ai dévoré le roman en quelques heures. Le pages défilent sans que l'on s'en aperçoivent. L'auteur nous emmène dans son histoire et il est difficile d'en sortir tellement je la trouve passionnante.
Malgré le fait que ce soit une romance, des sujets difficiles sont abordés, notamment le racisme mais aussi le phénomène des femmes battues.
J'ai été révoltée par cela et aussi, en tant qu'occidentale, par le père d'Eloïse, qui semble considérer sa fille comme une personne uniquement destinée à faire des enfants, sans être capable de gérer la société familiale. Et j'admire ce personnage de se battre contre cela et de vouloir devenir quelqu'un en dehors du nom de son père.
J'ai beaucoup aimé ce roman, je trouve que l'histoire est vraiment sympa à découvrir et que cela change un peu d'autres romans que j'ai pu lire. J'ai été surprise dans le bon sens face à cette lecture que j'ai énormément appréciée.
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http://www.cinelire.blogspot.fr/2015/12/lecture-vaudace-fighting-temptation.html
J'ai eu la chance de découvrir ce livre suite à un message de l'auteure qui cherchait des blogueurs pour chroniquer son roman.
Au vu de la couverture et du résumé, j'étais déjà séduite, restait à découvrir l'histoire. Et là j'ai clairement été conquise!
On fait la connaissance d'Eloise, qui est une femme à très fort caractère, indépendante, dominatrice... tout ce que j'aime! Le genre de femme que j'admire! Pour moi, toutes les femmes d'aujourd'hui devraient avoir ces traits de caractère. Mais ceci n'engage que moi et il faut de tout pour faire un monde, j'en suis consciente...
Très vite, on se rend compte que derrière ce caractère affirmé, se cachent des blessures profondes.
On y fait également la connaissance de Mugusi, égal masculin d'Eloise. Entre eux la relation sera... électrique!
L'histoire est parfaitement construite, le fond du sujet est passionnant. L'intrigue donne envie de ne pas lâcher le livre avant de l'avoir fini. J'aime également que le texte soit raconté du point de vue de chacun, un chapitre Eloise, le suivant Mugusi, ce qui rend le récit d'autant plus intéressant.
A présent, j'attends la suite avec impatience, car la fin du tome 1 se termine sur un véritable suspens, qui laisse penser à une suite très prometteuse!
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Dire que certains auteurs sont connus et écrivent des livres plutôt plats alors que des jeunes auteurs sont capables d'écrire des livres de cette qualité là ! J'ai eu un gros coup de coeur pour ce roman. C'est une romance assez particulière, difficile à expliquer mais qui m'a beaucoup plu ! L'univers de la mode dans lesquel on est plongé est parfait, très réaliste avec tout ce qu'il a de plus dur. L'auteure aborde des sujets plutôt sensibles en profondeur.
J'ai vraiment hâte de lire la suite !
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Waouh mais que puis-je dire d'autre ? Une auteur si peu connue et pourtant qui le mérite. J'étais pressée de lire ce livre après le résumé qui me plaisait énormément et j'ai adoré. J'ai fait l'ébauche de ma chronique à venir et je ne trouve que deux minuscules points noirs à ce livre. Il contient tellement de points positifs. Il dénonce de nombreux préjugés totalement faux, il montre le sexisme mais aussi le racisme dont font preuves les occidentaux dans cette histoire. Tout au long de l'histoire j'attendais des réponses sur cet homme mystérieux et la fin ne répond à presque aucune de mes questions. Je suis très pressée de lire la suite.
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Résumé
Eloïse Valentine, riche héritière gabonaise de 32 ans, fume des cigarillos à la vanille, jure comme un charretier et ne se laisse pas marcher sur les pieds. Bien qu’assumant pleinement sa féminité, Eloïse, comme tant d’autres jeunes femmes africaines modernes, ne veut avoir pour destinée celle qui lui est imposée par la société. Lorsque son père, à la veille de la retraite, refuse de lui confier la gestion de l’entreprise familiale, sous prétexte qu’il est grand temps pour elle de fonder une famille, Eloïse refuse d’entendre le tic-tac de l’horloge biologique et voit rouge. Elle quitte l’entreprise sur un coup de tête et intègre une école de stylisme, faisant ainsi sien le rêve de sa mère disparue. Eloïse y retrouve l’énigmatique Monsieur Mugusi, un professeur que la rumeur présente comme un talentueux styliste nigérian déchu, venu cacher sa disgrâce aux raisons mystérieuses au Gabon. Dur, froid et cynique, le séduisant M. Mugusi, ainsi que ses costumes à la coupe irréprochable, ne laissent pas indifférente notre impétueuse héroïne. Entre deux personnalités aussi fortes, l’atmosphère ne peut être qu’électrique, totalement torride. Il suffirait d’un instant d’abandon, d’une étincelle, pour tout enflammer.
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