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Commentaires de livres faits par Croquignolle

Extraits de livres par Croquignolle

Commentaires de livres appréciés par Croquignolle

Extraits de livres appréciés par Croquignolle

date : 03-09-2021
Malheureusement, cette fois-ci, mon billet ne vas pas être très positif ou tendre.

Si je reconnais la soif d'Emad Jarar d'éclaircir le discours autour de l'islam, des multiples façons de le vivre, de ses rapports avec les autres religions, la politique et l'espace public, je regrette que ce dernier n'aie pas plutôt osé l'essai, le récit, le débat, le document historique ou le témoignage comme figure de style.
Sialimar est annoncé comme un roman. Or, dès le début, on cherche l'histoire. On s'accroche à débusquer les personnages. On se perd tant les digressions sont nombreuses. Et on se fatigue à essayer de comprendre.

Pour moi, le grand défaut de ce texte, c'est le manque de clarté. Evidemment, je n'ai pas de leçon à donner. Je ne suis pas écrivain. Je n'y connais rien à tout ça.
Mais lorsque je lis un livre, j'aime savoir si je dois m'attendre à un documentaire sur l'islam, à un roman, à un plaidoyer sur la tolérance ou à un livre dénonçant les dérives. Ce livre est un peu tout cela à la fois et ça m'a perdue.

Je n'ai su apprécier également l'écriture de l'auteur. Si j'admire sa capacité à parler plusieurs langues et à écrire en français, le style est parfois un peu lourd. Et lorsqu'à travers un personnage tel que Brahim, il s'amuse à créer un accent et à inventer des fautes, il me perd totalement.

J'espère que ce livre pourra plaire à d'autres lecteurs. Je me réjouis d'ores et déjà de lire leur chronique. Ainsi pourrais-je peut-être dire que je n'ai pas été réceptive à ce roman... et que cela est entièrement ma faute.
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date : 03-09-2021
La magie de la plume de Blaise Hofmann a une nouvelle fois agi sur moi : je suis transie, fiévreuse, frissonnante, sans voix à la sortie de cette lecture décapante et si particulière.
Je vous avoue, j'ai choisi ce roman non pour son titre ou son récit mais pour l'auteur qui m'avait déjà complètement charmée avec Estive.
Plus qu'un roman, L'assoiffée est une confidence intime, une plongée dans l'introspection de la narratrice qui jette sur nous ses filets et nous force à accompagner son chemin de vie, ses questionnements, ses choix.
Sans concessions.
Et ça fait mal.
C'est dur.
C'est exaltant.
C'est percutant.
C'est beau.
C'est violent.
C'est immoral.
C'est enivrant.
C'est évident.
C'est fort.
C'est exigeant.
C'est destructeur.
C'est viscéral.
C'est indispensable.
C'est elle.
C'est moi.
C'est la Vie... Quand on a décidé de la regarder en face et qu'on ne veut plus vivre à moitié.

L'assoiffée.
C'est cette femme assoiffée de vérité, d'amour, d'humanité, d'intensité, de beauté.
C'est cette femme silencieuse devant sa souffrance que personne n'a su écouter.
C'est cette femme sublimée par la marge qu'elle choisit pour sortir de sa vie maussade.
C'est cette femme qui va jusqu'au bout d'elle-même, jusqu'au fond de ses tripes, jusqu'au tréfonds de son âme.

L'assoiffée.
C'est une part de moi.
Celle qui tremble encore au moment de refermer ce livre.

Merci, Monsieur Hofmann.
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date : 03-09-2021
Le monte-charge...
Mon premier Frédéric Dard...
Mon premier livre avec un titre aussi peu attirant...
Ma première "pièce de théâtre littéraire" à laquelle j'assiste en spectatrice, rien qu'en tournant les pages.
Oui, les livres me font souvent voyager.
Oui, ils me projettent dans tes ambiances, des paysages, des situations très variées.
Mais là, je ne sais comment le dire, c'était spécial. Très spécial !
Frédéric Dard n'a pas écrit une pièce de théâtre. Le monte-charge est un roman policier.
Et moi, pourtant, j'ai eu l'impression intense d'assister à une pièce de théâtre en direct, rien qu'en laissant aller mes yeux sur les lignes.
A chaque clignement d'yeux, les personnages se mettaient en mouvement m'offrant un spectacle d'une autre époque, délicieusement décalé dans le temps.
Une pièce de théâtre en noir et blanc.
Une ambiance digne d'Agatha Christie des premiers temps.
Une histoire machiavélique.
Des dialogues soutenus, dans un français qu'on ne rencontre plus en 2021.
Des personnages suspendus, enveloppés dans une chape de mystère.
Un dénouement surprenant et passionnant !

Et ma foi, cela m'a plu.
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Sans le Multi-Défi et sa catégorie BD jeunesse, je n'aurais certainement pas replongé si tôt dans les aventures de Bob et Bobette. Mais il faut ce qu'il faut.
Et c'est non sans plaisir que j'ai côtoyé l'ego surdimensionné d'un Lambique si imbu de sa personne qu'il ne pense qu'à faire ériger une statue à son effigie, la plus grande et la plus belle du monde si possible.
Au fur et à mesure des pages, mes souvenirs d'enfance ont rejailli. Le plaisir du dessin efficace et coloré de Willy Vandersteen m'a embarquée instantanément.
Avec surprise, j'ai découvert que cette histoire se passe aux Açores. Je n'en avais pas le souvenir. Et c'est ainsi que l'île São Miguel sur laquelle se déroule toute l'aventure s'est ré-invitée chez moi et m'a fait rouvrir mon album photo de voyage, un immense sourire aux lèvres.
Les Açores... L'une de mes plus belles destinations de vacances... Pico, São Jorge, Flores, Corvo, Terceira, Faial... Sao Miguel et son lac bicolore, ses montagnes, sa végétation, sa roche volcanique, ses caldeiras et ses miradouro.
Ca y est, je rêve...
Et rien que pour cela, je suis heureuse d'avoir choisi cet album de Bob et Bobette.
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Lors d'un déménagement, j'ai remis la main sur les nombreux tomes de Bob et Bobette, dévorés lors de mon enfance. Il faut dire qu'à l'époque il n'y avait pas de jeux vidéos et la télé nous était interdite (ou presque...) Les après-midi se passaient à lire et même mon frère qui fuyait les livres se plongeait durant des heures dans les aventures de ces deux jeunes héros.

En relisant ce tome, quarante ans plus tard, j'ai eu l'impression de replonger puissamment dans une bassine d'émotions souriantes, estivales et joyeuses. Bob et Bobette m'ont rappelé les séjours heureux au Mayen avec mes cousins, les vacances en bord de mer et les longs après-midi de pluie à la maison. Rien que pour ces belles émotions, cette BD mérite cinq étoiles.

Et puis, le dessin est sympa et les couleurs chatoyantes.

Par contre, l'histoire m'a laissée sur ma faim. (C'est bon signe, ça veut dire que j'ai grandi et mûri hihi). Le tubercule turbulent est une BD loufoque, improbable, abracadabrante dans laquelle il manque toutefois de la magie, de l'émotion, de la folie et des rires.
Il faut relever toutefois le discours écologique avant- gardiste de l'époque. En 1981, qui se préoccupait de voir le béton couvrir nos contrées ?

Je serais curieuse de savoir ce qu'en pensent les enfants d'aujourd'hui de cette histoire de tubercule turbulent.

Je vais tout de même tenter prochainement la lecture d'un autre tome de Bob et Bobette pour savoir si ce sont les années qui m'ont désenchantée ou si le tome 185 était un peu moins attrayant que les autres.
Affaire à suivre...
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Ce livre a une histoire... Une longue histoire.
Trouvé il y a des années chez Emmaüs, il m'a fait de l'oeil des dizaines de fois au moment de choisir un livre dans ma bibliothèque. Il a été relégué à chaque fois... Je ne sais dire pourquoi... Il aurait pu disparaître lors d'un énième tri drastique de ma pile mais s'est accroché avec insistance et acharnement. Quelque chose au fond de moi me disait que ce petit recueil était un trésor.
En cet été 2021, après de longs mois sans voyages, Ma gare à moi s'est invitée dans mes lectures pour m'offrir un dépaysement bienvenu au pays de l'Amour qui naît, qui vit et se termine. Douloureusement souvent.
Les 10 textes - comme autant de gares et de stations - de Miruna Coca-Cozma sont les chroniques qu'elle a écrites et qui ont été diffusées sur les ondes de la Radio Suisse Romande au début des années 2000. Je ne les ai jamais entendues. Mais j'ai eu envie de les lire.
Et j'ai bien fait !
Car l'écriture de cette auteure roumaine est incisive, décisive, poétique, originale, percutante et audacieuse. Elle nous entraîne au coeur de dialogues sur l'infidélité; elle met à jour les proverbes qui apprennent à aimer; elle nous photographie en contre-champ dans le scénario d'une histoire de non-amour; elle nous sort des habitudes; elle nous dérange; elle accapare notre esprit; elle s'invite dans notre intimité... pour notre plus grand bonheur !

Ma gare à moi n'est ni Shinjuku Station à l'heure de pointe, ni Atocha et son hall fleuri, ni la Gare de Lyon et ses retrouvailles, ni Grand Central Terminal et ses ombres mystérieuses. Elle est tout cela à la fois.
Et moi, ma foi, je suis totalement sous son charme.
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date : 21-08-2021
Demain...
Demain, j'arrête de lire Musso.
Ca fait trois fois que je dis ça. Et chaque fois j'y retourne.
Il faut dire que les résumés et quatrièmes de couverture sont alléchants.
Mais à part La fille de papier, les autres m'ont tous laissé sur ma faim.

Dans Demain, une femme du passé rencontre un homme du futur par le biais d'un même ordinateur. Avouez qu'il y a de quoi titiller la curiosité.

L'histoire est toujours originale chez Guillaume Musso.
Il enclenche le page-turner et moi, je me laisse entraîner.
Et puis, durant la lecture, je me dis que c'est quand même un peu gros tout ça.
Et puis j'y retourne, assez facilement, ma foi.
Et puis, lorsque la fin approche, je sens le relâchement.
Je subis l'urgence d'une fin expédiée.
Et puis, je referme le livre frustrée.
Frustrée de n'avoir relevé aucune citation intéressante.
Frustrée de savoir que d'ici quelques jours, l'histoire sera oubliée.
Frustrée de savoir que j'ai privilégié ce livre aux centaines d'autres certainement plus délicieux et dérangeants, ambitieux et captivants, audacieux et délirants qui trônent sur ma pile.

Avant-hier, j'ai commencé Demain. Aujourd'hui, je l'ai terminé, sur un air de déjà-vu et déjà goûté. A nouveau gavée.
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date : 11-08-2021
Cela faisait près de 20 ans que L'Alchimiste était dans mes projets de lecture. Il a fallu un Multi-Défis sur Babelio pour que je me plonge dans ce roman initiatique.
J'y suis entrée à petits pas, presque à reculons, espérant être prise sous l'aile positive de l'épervier-surprise, espérant que mes préjugés et pressentiments puissent être balayés par le vent.
En vain...
Quelle lecture pénible !!!
Quel melting-pot de citations et de bons conseils, de théologies en tout genre et de références.
Moi, j'aime quand les choses sont claires.
Lorsque je lis un conte, je m'attends à du mystère, de la folie, de l'impossible, de la douceur, de la magie, de l'aventure...
Lorsque je lis un livre religieux, je m'attends à des références précises, à des propositions de réflexion et d'expérience...
Lorsque je lis un roman initiatique, je m'attends à être prise par la main et emmenée au coeur de moi-même pour y découvrir des trésors cachés...
Lorsque je lis un documentaire ou un livre historique, je m'attends à des précisions pointues et des exemples vérifiés...

Dans l'Alchimiste, tout y est mélangé, peu développé. Les références fusent mais ne s'accrochent pas à grand chose. Paulo Coelho mixe les théories monothéistes à l'animisme, le conte extraordinaire à un récit, l'introspection à la découverte de la Nature, les croyances ancestrales indiennes à l'alchimie... On zappe d'une idée à une autre, de Jésus à l'Egypte ancienne, du travail d'un berger à l'amour d'une femme, du silence du désert à la quête de la Pierre philosophale, d'un pèlerinage vers la Mecque à des conflits de clans...
Et moi, là au-milieu, je me perds et je me reste sur ma faim.

Le style est pompeux. Des expressions comme "La Légende Personnelle", "l'Âme du Monde" nous sont servies à profusion pour mon plus grand agacement.

Je me suis demandée si ce livre m'aurait plu lorsque j'avais 18 ans, émerveillée que j'étais sur le monde et désireuse d'apprendre à me connaître.
Peut-être.
Trente ans plus tard, je cherche toujours la même chose mais les moyens sont différents.

Et si j'avais été brésilienne, plongée entre croyance chrétienne et expériences animistes amérindiennes, aurais-je eu accès à ce livre avec plus de plaisir ?
En tous cas, la Valaisanne que je suis, bien ancrée sur sa terre, a eu une peine folle à aller jusqu'au bout de ce roman décevant.
Je lui accorde toutefois quelques étoiles pour les jolies citations et pour celles qui éclairent le désert lorsque la nuit s'installe.
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date : 03-08-2021
Comme la rose s'entrouvre sous le regard aimant du jardinier bienveillant, Rosa Candida s'offre au lecteur avec pudeur, douceur et malice.
Comme le jeune héros de vingt-deux ans découvre la vie avec un regard neuf et des questionnements incessants, l'écriture de Audur Ava Ólafsdóttir se révèle au lecteur avec une saveur insulaire nouvelle et une originalité toute islandaise.
Comme le jardin centenaire d'un monastère impose un silence bienfaisant, ce livre invite ceux qui tournent ses pages à la contemplation.

C'est avec une délicatesse émerveillée que j'ai cheminé dans les pages de ce roman dépaysant de simplicité et de quiétude. Le livre choisi au hasard sur mon immense pile m'a permis de prolonger ma semaine annuelle de silence.
Chut...
Je contemple...
Comme Arnljòtur, je m'émerveille sur la vie et son sens. J'admire la Nature et la beauté d'une enfant qui grandit sous les regards aimants. Je réfléchis à l'héritage familial, aux sensations du corps, à la responsabilité de la paternité. Je m'ouvre aux mystères des relations amoureuses, à la force des attentes, à l'omniprésence des peurs.

Je suis complètement charmée et apaisée devant tant de poésie, de lumière et de beauté. Je vais avoir de la peine à redescendre sur terre.
Ce roman est un petit coin d'éternité sur terre.
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date : 03-08-2021
L'Ombre qui hante les pages de ce roman ne m'a pas attirée dans ses filets. Je n'ai pas eu peur, je n'ai pas vibré, je n'ai pas tourné les pages le coeur battant. Je n'ai pas été complètement convaincue.
J'aime pourtant beaucoup la plume de Karine Giebel.
Si Juste une ombre avait eu 200 pages de moins, j'aurais certainement crié au coup de coeur car le scénario est intéressant et l'intrigue originale.
Les personnages laissent découvrir l'intimité de leurs pensées au fil des pages et nous deviennent familiers voire amicaux.
Le roman est bien construit.
Mais le tout est juste un peu longuet.
Je me suis surprise à vouloir sauter quelques pages pour avancer vers ce terme que j'avais deviné bien avant les dernières pages.

Etait-ce un accident de parcours ?
Ou mon impatience a-t-elle pris le dessus ?
Ou encore, suis-je en train de vieillir et de changer mes préférences littéraires ?
Ou alors l'Ombre s'est-elle étendue sur ma vie et s'est emparée de moi à jamais, m'enlevant joie de vivre, passions et plaisirs ?
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Il n'y a rien à faire... Les Profs me font rire.
Derrière de belles caricatures, il y a de l'Authentique, celui qui touche ma fibre d'enseignante. Et j'aime ça ! Certains pourraient appeler ça de l'auto-flagellation, moi j'aurais tendance à appeler ça "Formation continue".
La prof d'Ethique et Cultures religieuses que je suis n'existe pas dans cette BD mais les situations rejoignent parfois si bien mon quotidien qu'elles m'invitent à relire et revisiter ma profession. Je peux presque dire que cette BD a un côté pédagogique.
Les planches défilent invitant les sourires... jaunes parfois.
Et je me régale !
C'est intelligent, drôle, pétillant et addictif !
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date : 29-07-2021
Le Vendée Globe et moi... C'est comme un escargot sur un chemin forestier qui rencontrerait un guépard poursuivant sa proie.
D'un côté, le calme, la lenteur et la "cool attitude", de l'autre, la force, la puissance, la rapidité, le dépassement de soi et l'engagement sans failles.

Quand Croquignolle s'invite sur Merci, le bateau de Sébastien Destremau, les émotions changent de niveau, le coeur bat très fort, les yeux s'écarquillent sous la beauté de la Nature, l'estomac tremble devant la hauteur des vagues et l'âme découvre une liberté toute nouvelle.

J'ai suivi quotidiennement la dernière édition du Vendée Globe. Parce que, de mes Alpes lointaines, l'océan me fascine et m'attire. J'ai l'impression d'avoir fait partie de l'aventure en regardant les vidéos des navigateurs. Leurs déboires m'ont inquiétée. Leurs joies ont fait vibrer ma corde sensible.

En ouvrant ce livre, je connaissais déjà le parcours de Sébastien Destremau sur cette édition de la course. Mais je ne savais rien de l'homme. Ce livre, construit comme un journal de bord m'en a donné l'accès. Et la découverte fut belle. Retour en enfer est une relecture de vie, une réflexion sur les relations, un questionnement sur la paternité, la famille, l'amour, l'engagement et le sens de la vie.
Si l'homme paraît rude de prime abord, sa belle sensibilité apparaît dans ses pages et m'a vraiment touchée. Son humour et son sens de l'autodérision ne m'ont pas laissé insensible. Sa plume percutante et libre m'a embarquée de la première à la dernière page.
J'aurais aimé que l'aventure ne s'arrête pas.
Il faut être fou pour s'engager sur cette course mythique.
Il faut être fou pour oser vivre l'amour et l'amitié.
Il faut être fou pour oser creuser son âme pour y découvrir la plus belle des libertés.

Merci Monsieur Destremau pour ce voyage autour du globe, pour cette aventure au coeur de vous. Je referme votre livre, des étoiles dans les yeux et une soif d'aventure encore plus grande dans le coeur !
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date : 15-06-2021
J'ai l'impression d'avoir croisé le Joueur d'échecs au pas de course, lors d'une escale du paquebot dans un port.
Sensation d'urgence alors que la contemplation était de mise.
Sensation de rapidité alors que la lenteur voulait s'inviter.
Ce n'était pas le bon moment pour lire ce petit roman que j'ai presque oublié après quelques semaines.
Quel scandale alors que je suis fan de Stefan Zweig !

J'ai aimé cette lecture mais la brièveté du roman m'a perdue. A peine plongée dans l'ambiance, l'histoire était déjà finie. Et lorsque je suis dispersée par mes obligations quotidiennes, j'ai besoin d'un bon roman très épais qui me laisse le temps de m'ancrer dans l'histoire.

Alors c'est décidé. Je vais me reposer, profiter de mes vacances et récupérer mes forces et après, je redonnerai une nouvelle chance à ce petit roman que nombre d'entre vous ont aimé passionnément.
Je sais au fond de moi que c'est une pépite. C'est pour cela que je lui mets quatre étoiles. Et je sais également que je ne pourrai l'apprécier à sa juste valeur qu'une fois ma tête et mon esprit libérés de toute entrave.

La prochaine fois, je commence cette partie avec les pièces blanches et un peu plus de concentration :-)
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date : 15-06-2021
Les grand-mères...
Comme celles que je n'aurais jamais voulu avoir.
Comme celles qui s'immiscent dans la moindre parcelle d'intimité de leur famille.
Comme celles qui refusent le bonheur des autres, indépendant du leur.
Comme celles qui manipulent avec talent les émotions de chacun.
Comme celles qui isolent ceux qu'elles aiment, telle une veuve noire.
Comme celles qui se déclarent indispensables.
Comme celles qui laissent leur égoïsme s'exposer au grand jour.
Comme celles que Doris Lessing a imaginées avec talent.

Cette lecture est dérangeante, désarmante, malsaine et étouffante.
Ce huis-clos m'a coupé les ailes et m'a parfois donné la migraine.
Rien que pour cela, je salue le talent de l'auteur et je ne suis pas étonnée qu'elle ait été récompensée d'un prix Nobel de littérature.

Un tout petit roman dont la force va laisser des traces dans la vie de toutes les belles filles opprimées par leur belle-mère, dans le quotidien de ces fils trop couvés et dans ma vie de lectrice passionnée par les émotions contrastées des relations humaines.
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L'amant de Patagonie trônait sur ma pile depuis de nombreuses années, attirant mon regard et m'invitant au voyage et aux grands espaces. Maintes fois, après avoir relu sa quatrième de couverture, je l'ai reposé, avec délicatesse préférant attendre le moment opportun pour plonger dans ce petit livre que je pressentais être un trésor. Je ne voulais en perdre aucune miette. Je ne voulais pas que les parasites que je nomme stress, sur-activité et dispersion ne s'invitent dans l'aventure.
Bien m'en a pris. J'ai attendu le bon moment. J'ai surtout trouvé deux acolytes voyageurs passionnés et passionnants, Fanny1978 et Pancrace. Ils m'ont accompagnée lors de ce voyage littéraire au bout du monde.
Bon, il faut dire qu'ils ont voyagé vite avec leur bateau de colons aux voiles étincelantes tandis que je pagayais maladroitement, tentant de trouver la berge où m'installer en Terre de Feu. Je commençais à peine le livre qu'ils le terminaient déjà. Pas grave. L'aventure était lancée. J'ai fait la course presque en solitaire réfrénant mon envie d'aller lire leurs chroniques certainement superbes. (Je me suis toujours promis de lire les chroniques des talentueux Babeliotes uniquement après avoir écrit la mienne pour éviter d'être trop influencée).

En parlant de talent... C'est surtout celui d'Isabelle Autissier qu'il faut acclamer ici. Son écriture est délicieuse. On sent la pâte de l'aventurière, de la navigatrice qui au cours de ses périples s'est intéressée aux peuples, aux pays et à leur histoire. Son texte est habité. Il est empreint d'expérience, d'émerveillement, de fascination et de contemplation.

L'amant de Patagonie, c'est la rencontre de deux peuples, de deux cultures, de deux manières de vivre. C'est un saut dans le monde onirique et ancestral des peuples de la terre, de ceux de la mer, de ceux que la technologie n'avait pas encore abimés.
C'est un saut dans le monde des blancs, persuadés de détenir la vérité, annonçant à grands coups d'eau bénite et de domestication, la Bonne Parole pour offrir le paradis aux ignorants, aux sauvages.
Entre deux, Emily. Touchée au coeur par l'Amour d'Aneki, autochtone yamaha. Touchée à l'âme par Dame Nature que seuls des êtres sensibles et sensuels peuvent appréhender totalement.

Le voyage au pays de l'Amant de Patagonie n'est pas romantique. Il est initiatique. Tantôt lumineux, tantôt douloureux. Immensément intense !

« Voyager vous laisse d’abord sans voix, avant de vous transformer en conteur. » – Ibn Battuta
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date : 15-06-2021
Je me familiarise à peine avec les livres audio et déjà, je suis sous le charme. Je me laisse entraîner dans l’aventure littéraire au volant de ma voiture ou derrière ma planche à repasser me demandant comment j’ai fait toutes ces années pour vivre sans. Si même faire la vaisselle devient un plaisir grâce aux livres audio, alors je fais le serment ici que je renouvellerai l’expérience encore et encore.

Le jardin secret est un livre de littérature jeunesse. Et moi, en ce moment, j’ai envie de retrouver mon âme d’enfant. Alors j’ai pris Mary, petite orpheline de dix ans par la main et je l’ai laissé m’entraîner loin de mon stress quotidien. Au programme : découverte des pièces du manoir appartenant à son oncle, astuces pour défier l’autorité de la gouvernante, sauvetage d’un chien affectueux, émerveillement devant un jardin joliment hanté et plongée dans les souvenirs familiaux. Tout cela saupoudré par des touches d’amour et d’amitié.

Qu’est-ce que c’est chouette de se laisser guider par une enfant, espiègle, renfrognée, déterminée, désobéissante, positive, parfois impertinente mais surtout décidée à ne laisser personne l’empêcher d’être libre.

Grâce aux Editions Lizzie, j’ai apprivoisé moi aussi Le jardin secret. Je m’y suis ressourcée. J’y ai pris un bain de jouvence. Paradoxalement, j’ai aussi grandi. Que la vie peut être belle lorsqu’on la regarde avec des yeux d’enfants !
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Cela fait plusieurs heures que j'ai posé mon pied à terre après ce voyage éprouvant au coeur des tempêtes. Et je n'arrive pas à m'y faire.
Je n'ai pas encore retrouvé mon point de gravité, mon équilibre et ma capacité de réflexion. Je suis encore tout à mes émotions, à ma concentration pour ne pas avoir le mal de mer et je rassemble tout ce qu'il me reste d'énergie pour tenter de ne pas céder à la peur et pour survivre au coeur des éléments.

Je suis sans mots face à l'immensité, à l'adversité de l'Atlantique Nord, à la fascination que me procure cette plongée au coeur de l'infini bleu à bord du Joseph Roty II.
Je suis sans mots devant le courage de ces hommes qui passent leur vie à bord, loin du confort, des êtres aimés et des rêves terrestres.
Je suis sans mots devant ce chalutier gigantesque, dont le coeur bat au rythme des vagues et dont chaque pièce sert à ramener poissons et hommes à bon port, une fois la pêche terminée.
Je suis sans mots devant le talent de Frédéric Brunnquell.
Cet auteur et réalisateur nous raconte avec humilité la force de cette Nature si puissante loin des terres. Il nous partage avec pudeur et admiration l'intimité qu'il a su créer avec ces hommes de la mer avec qui il a partagé angoisses et joies, tranches de vie et rêves.

Hommes des tempêtes...
Ce titre et sa couverture m'ont fait de l'oeil dans ma librairie préférée alors que je m'étais juré de ne rien acheter. (J'étais entrée juste pour me faire envie). Pfff... C'était sans compter l'attrait irrésistible qu'ont sur moi l'océan, ses bateaux et ses hommes.
Face à eux, je suis fascinée... et terrifiée. Je me sens si petite et en même temps si vivante ! Une fois de plus, j'ai l'impression d'avoir poussé au mauvais endroit - dans mes Alpes pourtant si appréciées - tant le monde océan m'attire.

Vous n'allez pas me croire : je viens de terminer ce livre en ce dimanche de Pentecôte et je découvre à l'instant que le film documentaire de Frédéric Brunnquell passe à la télé dans trois jours.
Rien de tel pour prolonger le plaisir d'être en mer et retarder le moment de l'atterrissage dans mon quotidien dispersé.

Embarquez vous aussi pour ce voyage décapant. Vous ne le regretterez pas ! Et puis, vous ne mangerez plus jamais de surimis comme avant !!!
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date : 19-05-2021
Faire confiance à un ami précieux et plonger dans les yeux d'Yvonne pour le plus intense des voyages...
Le plongeon a été lumineux, triste, heureux, douloureux, paisible, joyeux, tendre... Immensément tendre.

Yvonne ressemble à ma maman, lorsque son regard parfois perdu, cherchait mon aide, mon soutien et un coin de ciel bleu et serein.
Yvonne ressemble à mon papa, luttant pour garder sa dignité sous les yeux parfois trop envahissants des visiteurs et du personnel soignant.
Yvonne ressemble à Madame Jeanne, qui, malgré sa maladie n'a rien perdu de son dynamisme, de son humour et de sa liberté.
Yvonne ressemble à un oiseau en cage quand elle voit son quotidien chamboulé, quand le règlement de la maison de retraite la limite dans sa liberté, quand son intimité se résume à une pièce de quelques mètres carrés.
Yvonne ressemble à chacun d'entre nous, lorsqu'elle sourit sous les regards aimants, lorsque son grain de folie entraîne les autres à sa suite, lorsque sa tendresse déborde et fait le bonheur de ceux qui l'entourent, lorsqu'elle est inquiète face au temps qui passe et qui lui enlève ses facultés.

Le plongeon, c'est l'aventure d'une vie !

Une vie pleine de douceur, d'indépendance et d'amour.
Une vie épanouie riche de souvenirs, d'êtres aimés et de tendresse.
Une vie pétillante qui fleurit de toutes les plus belles manières.
Une vie qui a connu la souffrance, le deuil, le silence et la solitude.
Une vie bien remplie qui entame sa dernière étape de voyage.
Une vie qui lâche prise sur les facultés physiques pour laisser libre cours à la Sagesse et aux qualités lumineuses du 4ème âge.

Cet album est un trésor qui s'épanouit sous l'imagination bienveillante de Séverine Vidal et le coup de crayon talentueux de Victor L. Pinel.
Sous leurs yeux, la vieillesse devient tendre... Immensément tendre.
Et devant la tendresse, je ne résiste pas.
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date : 19-05-2021
Plus qu'une BD sur les Epadh, Prends bien soin de toi ! est un appel à l'introspection, à une connexion plus grande au "moi" intérieur, au changement de vie. Geoffroy a osé faire le pas.
Par nécessité, sûrement.
Par urgence, certainement.
Par goût de l'aventure et de la rencontre, assurément.
Et je suis un peu jalouse car je peine à faire ce pas.

Je ne suis pas une fan de bande-dessinée.
Je ne suis pas une connaisseuse.
Je me laisse simplement vibrer au fil des émotions qu'une lecture me procure.
Et cet ouvrage m'a embarquée.
Avant tout, c'est le dessin qui m'a plu.
Un trait qui permet de découvrir l'immense et pourtant humble talent de Rudo. Sans lassitude, sans trop-plein.
Juste ce qu'il faut en coloration et en texte.
Du Simple et du Beau.
Le monde intérieur de l'EPADH, je le connais. Je le fréquente régulièrement. Cette BD ne m'a rien appris.
Mais j'ai apprécié découvrir en dessin ces perles d'humanité, de réalité, de quotidien que vivent nombre de nos aînés et les personnes magnifiques qui s'en occupent.
Une jolie découverte !
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date : 19-05-2021
Je dois être un peu torturée pour aimer ce genre de thriller qui mélange cruauté humaine et déséquilibre psychologique.
Je dois être un peu curieuse pour être fascinée à ce point par les maladies psychiques et les ressources insoupçonnées dont font preuve les gens qui les vivent.
Je dois être moi-même un peu atteinte pour dévorer avec délectation ce roman malsain dans lequel le calme, le repos et la sérénité n'ont pas de place.

C'est que tout cela m'attire, m'intrigue, me fascine.
Comment un humain peut-il expérimenter la présence de "doubles" audacieux et si différents à l'intérieur même de son corps et de son esprit ?
Comment un autre humain peut-il faire acte de vengeance de manière si cruelle, ordrée et organisée ?
Comment un père peut-il agir de la sorte envers la chair de sa chair, en la sur-protégeant, en l'empêchant de grandir ?
Comment des scientifiques, des médecins, peuvent-ils expérimenter des techniques nouvelles et si peu éthiques sur des patients fragilisés et perdus qui recherchent désespérément de l'aide ?

C'est face à ces questions - et bien d'autres encore - que vous allez vous retrouver lors de la lecture de Fractures de Franck Thilliez.
Son écriture m'a entraînée dès les premières lignes dans un tourbillon d'émotions captivantes et dérangeantes. Et ma foi, j'aime qu'on me bouscule et qu'on me sorte de ma zone de confort.

Vous avez envie de vibrer, de hurler, d'être dérangé.e, effrayé.e, choqué.e, de rejoindre les bas-fonds de l'âme humaine ? N'hésitez plus et foncer à la rencontre d'Alice et de la famille Dehaene. Les longs tunnels souterrains, les nuits blanches, les pertes de repères, les peurs ancestrales et les sentiments de révolte vous attendent. Pour le meilleur et pour le pire.
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Quelle lecture laborieuse !
J'ai du me battre avec le tigre sur tes épaules, avec Vincent et Karen et avec Monsieur Ohremus qui m'ont fait sortir mes griffes dès le début du roman.

Je ne savais rien de ce livre avant de le trouver chez Emmaüs. Et comme le Multi-Défis nous demande de lire un roman jeunesse, je me suis dit que cette oeuvre au titre intrigant ferait l'affaire. Que nenni !
Dès le début, le style de l'auteur m'a fait grincer des dents : Les répétitions d'idées se succèdent page après page, insufflant dans mes pensées une onde d'énervement. J'ai pourtant l'impression de comprendre le sens des phrases dès la première présentation... C'est certainement une figure de style. Face à cela certains crieront peut-être au génie. Moi je crie à l'agacement !!!

Et puis l'histoire... Une énième histoire d'amour, d'amitié, de confiance, de désillusion, d'incompréhension, de doutes, de recherche. J'ai eu l'impression d'avoir lu ce genre d'histoire des centaines de fois.
Ma fatigue de ces derniers temps additionnée à mon humeur ronchonne devant la grisaille du ciel auront eu raison de ce livre que je m'empresse de classer dans les livres "A oublier au plus vite".
C'est mission accomplie. Lu et déjà oublié !
Et vite que je passe à autre chose.

Je suis consciente que ce n'était certainement pas le bon moment pour cette oeuvre de la littérature allemande ou pour une histoire d'amour adolescente.
Je ferai mieux la prochaine fois.
Et maintenant, je renvoie le tigre dans sa cage. Et j'entame un thriller bien sanglant. Rien de tell pour chasser le spleen, la fatigue et les nuages.
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date : 10-05-2021
Il est des livres qui dansent dans ma tête et dans mon âme longtemps après que j'aie refermé leurs pages. La salle de bal est de ceux-là.
Il est des danseurs qui par leurs danses impriment en moi l'empreinte de la liberté, de l'amour et du désir. Ella et John sont de ceux-là.
Il est des lieux qui transpirent le mal-être, l'obscurantisme et la folie et qui pourtant laissent naître l'espoir, la vie, la beauté. L'asile de Sharston est de ceux-là.
Il est des médecins qui passent de la foi en l'homme à la folie, de la bienveillance à la maltraitance, qui imitent d'abord Docteur Schweitzer avant de devenir Docteur Jekyll. Docteur Fuller est de ceux-là.
Il est des auteurs dont les phrases me captent, m'aspirent, me font tourbillonner, m'ancrent, m'élèvent, me subjuguent, font briller les larmes dans mes yeux et contempler le silence. Anna Hope est de ceux-là.

La salle de bal m'a invitée à sa fête. L'espace de cette lecture, j'ai été patiente à l'asile de Sharston. J'ai confié mes secrets à Ella en croulant sous le poids du linge mouillé à la buanderie. J'ai creusé la terre des tombes aux côtés des hommes jusqu'à l'épuisement. J'ai attendu patiemment le bal du vendredi pour apercevoir l'éclat des yeux de mon amoureux.

La salle de bal est un livre contemplatif dans lequel les mots servent le silence. Parce que face à la folie des hommes, on ne peut que se taire.
Qui sont les plus fous ?
Ceux qu'on a séquestrés pour une vitre cassée ? Ella est de ceux-là.
Ceux qui espèrent la reconnaissance de Churchill pour une théorie eugénique ? Le docteur Fuller est de ceux-là.
Ceux qui résistent grâce aux livres ? Clem est de ceux-là.
Ceux qui osent écrire un roman audacieux et bouleversant ? Anna Hope est de ceux-là.
Ceux qui plongent corps et âme dans ce récit de fous, qui peinent à sortir de cette ambiance une fois le livre terminé, qui crient au coup de coeur et qui rêvent d'un nouveau tour de danse ?
Je suis de ceux-là.
Et j'en redemande !
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date : 11-04-2021
Ce dragon avait tout pour me plaire : coloré, asiatique, fascinant, astrologique, puissant, dévorant, mythique, mystique, mystérieux, sauvage...
Sa rue ne pouvait être qu'intrigante et se balader dans les quartiers de Taïpei ne pouvait être que dépaysant et addictif.
C'est avec ces sentiments d'urgence, de force, de liberté et de dévotion que je me suis plongée dans les lignes de ce roman, comme les dragons de Danaerys plongent sur les ennemis de leur Reine, les babines déjà salivantes de la saveur de leur prochain festin.

Et pourtant... Dès les premières pages, une espèce de langueur brumeuse s'est installée, me coupant ferme dans mon élan enthousiaste.
Wei-Jan Chi plante son décor et la psychologie de ses personnages de manière lente, patiente, contemplative. Trop...
Quel contraste déstabilisant avec mon énergie en vol.

Le dragon de lectrice en moi s'est retrouvé à chuter lourdement, perdant au passage quelques écailles et sa fougue légendaire.
J'ai failli abandonner le combat.
Mais je suis de celles qui vont au bout de l'aventure.
J'ai repris du poil de la bête. Je me suis relevée, debout comme un seul homme, comme une seule femme ou comme Falkor-Fuchur pour une Histoire sans fin.... ou pour la fin de l'aventure de la Rue du dragon couché.

Et au final j'ai bien fait. La deuxième partie du roman est plus dynamique. L'enquête pour trouver le serial killer du quartier se fait quête d'identité, de croyances et d'intériorité. La dragonne en moi plane et survole le quartier des Pompes funèbres. L'histoire s'en va vers son dénouement.

J'atterris, avec maîtrise, sans grande surprise. Le danger s'écarte et je peux rentrer dans ma grotte, le sentiment du devoir accompli. J'aurais espéré une fin surprenante. Je reste sur ma faim. C'est pas grave. C'est l'heure d'hiberner.

Le voyage fut intéressant, sans plus. Je dois être une dragonne un peu trop occidentale pour comprendre la profondeur et la richesse de ce texte.
Je retournerai à Taïpei un jour, lorsque sera venue la prochaine année du Dragon. En attendant, je garde mon feu sacré en moi pour le laisser jaillir lors d'une prochaine lecture coup de coeur.
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En ces mois de pandémie et de restrictions de voyage, j'avais besoin de refaire le plein d'énergie dans ce coin de Bretagne, dans ce Finistère que j'aime tant. Et c'est aux côtés des trois Brestoises, surtout de Léanne Vallauri, que je me suis ressourcée, que j'ai fait mon plein d'iode, de musique (à défaut de Vieilles Charrues) et de Sentier des Douaniers.
Je ne connaissais pas les aventures des trois Brestoises dont c'est le 6ème tome. Et c'est grâce à Masse Critique et aux Editions Palémon que j'ai eu la joie de découvrir l'écriture passionnante et passionnée de Pierre Pouchairet.

Une ancienne star du rock est sauvagement assassinée en terre bigoudène. La police est sur le coup. Là-dessus, rien ne laisse présager un polar très différent de nombre de mes lectures.
Mais l'originalité est bien là !
Elle se laisse découvrir dans l'ambiance du monde de la musique bretonne de l'époque et d'aujourd'hui, dans la manière de faire cohabiter les brigades de la police et de la gendarmerie dans toute leur diversité, dans la fine psychologie des personnages, qu'ils soient policier, musicien, dealer, procureur ou médecin légiste.
Le suspense est au rendez-vous.
Les rencontres sont passionnantes.
Le roman est ludique, instructif, joyeux, terrifiant, intrigant, dépaysant, sauvage... comme l'est finalement ce coin de Finistère.

Une très belle découverte qui me donne envie de lire les autres aventures des trois Brestoises, spécialement celle qui a lieu sur l'île d'Ouessant, L'île abandonnée.
Et puis, Pierre Pouchairet a apparemment placé les enquêtes d'autres romans en Palestine, Syrie, Israël, Afghanistan, Turquie.... Rien de tel pour titiller ma curiosité et attiser ma soif de dépaysement !
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date : 02-04-2021
Gants, bonnet, lunettes, bâtons, skis... et Clark's !
Vous avez tout ?
Vous n'avez rien oublié pour votre semaine de vacances dans cette petite station de sports d'hiver du Val d'Aoste ?
Vous savez, là où d'habitude il ne se passe rien de très surprenant...
Là où les coutumes de la vallée rencontrent les habitudes des touristes en mal de poudreuse et d'émotions.
Vous avez tout ?
Alors c'est bon, suivez-moi ! Ou plutôt suivez le sous-préfet Rocco Schiavone dans sa découverte de cette région montagneuse hostile et sans intérêt pour lui.
Vous verrez, c'est dépaysant à souhait !
N'oubliez pas le "planter du bâton", l'après-ski et la charmante vendeuse du magasin de sport.
Vous ne le regretterez pas !

Piste noire est ma première rencontre avec Rocco Schiavone et son caractère macho, bougon, irrespectueux des règles, à priori antipathique et sans coeur. Et ma foi, cela n'a pas été tout à fait désagréable. J'ai aimé le côté Bad Boy de ce flic au passé qu'on soupçonne sombre et troublé.
L'enquête est un peu tirée par les cheveux, les situations assez improbables mais la belle plume d'Antonio Manzini m'a plongée entière et avec un plaisir non dissimulé dans cette région juste de l'autre côté de mon Valais natal.

Une chouette et agréable enquête policière que je recommande à ceux qui apprécient l'ambiance transalpine des sports d'hiver.
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date : 21-03-2021
Au moment d'écrire ces lignes, les paroles de Daniel Balavoine résonnent à mes oreilles :
Petit homme mort au combat
Qui a pu guider ses pas
Ivre de prières
Rythmées par le glas
Petit homme mort au combat
Quel Dieu a pu vouloir ça
Qui peut être fier
De tant de dégâts

Et là, je me dis : Florida, c'est exactement ça !
Petite femme morte au combat : Le combat, ce sont les concours de Mini-miss qui transforment les petites filles en poupées vulgaires, en pots de peinture ou en têtes couronnées.
Qui a pu guider ses pas : Une mère maltraitante pour qui la beauté et le fait de gagner des concours est la seule chose valable.
Ivre de prières : celles que l'ont fait pour gagner, celles que l'ont fait pour que s'arrête la souffrance.
Rythmée par le glas : le micro et son larsen, la minuterie qui indique la fin de l'interview.
Quel Dieu a pu vouloir ça : Aphrodite, déesse de la beauté ou America déesse de l'occident qui prône la chirurgie esthétique et l'épilation des sourcils dès le plus jeune âge.
Qui peut être fier de tant de dégâts : en tous cas pas moi.

Après la folie joyeuse de En attendant Bojangles que j'avais adoré et qui m'avait entraînée dans son tourbillon d'énergie, voilà Florida qui m'invite dans les bas-fonds du mal-être, de la souffrance, du rapport malsain au corps, de la famille dysfonctionnelle. Et ça fait mal.

J'ai eu mal comme lorsque j'ai lu Moi, Christiane F, droguée, prostituée.
Le style n'est pas le même.
Mais la finalité est l'enfer.

Olivier Bourdeaut sait magnifiquement bien écrire. Il sait jongler avec le léger et le pesant, avec l'enfance et la maturité. En quelques lignes il m'a à nouveau happée dans son univers, coupé le souffle. Il a laissé entrer les cauchemars dans mes nuits et le questionnement éthique à propos des concours de beauté dans mes classes.

Je ne t'oublierai pas de sitôt, Florida.
J'espère qu'au-delà des maltraitantes qu'on t'a infligées, que tu t'es infligé toute seule, tu sauras voir le coin d'espérance des jours meilleurs qui sont promis à ceux qui osent y croire.
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