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Lors de l’hiver 1911, l’asile d’aliénés de Sharston, dans le Yorkshire, accueille une nouvelle pensionnaire : Ella, qui a brisé une vitre de la filature dans laquelle elle travaillait depuis l’enfance. Si elle espère d’abord être rapidement libérée, elle finit par s’habituer à la routine de l'institution. Hommes et femmes travaillent et vivent chacun de leur côté : les hommes cultivent la terre tandis que les femmes accomplissent leurs tâches à l’intérieur. Ils sont néanmoins réunis chaque vendredi dans une somptueuse salle de bal. Ella y retrouvera John, un «mélancolique irlandais». Tous deux danseront, toujours plus fébriles et plus épris.
À la tête de l’orchestre, le docteur Fuller observe ses patients valser. Séduit par l’eugénisme et par le projet de loi sur le Contrôle des faibles d’esprit, Fuller a de grands projets pour guérir les malades. Projets qui pourraient avoir des conséquences désastreuses pour Ella et John.
Après Le chagrin des vivants, Anna Hope parvient de nouveau à transformer une réalité historique méconnue en un roman subtil et puissant, entraînant le lecteur dans une ronde passionnée et dangereuse.
Il mit toute son attention au service de la tâche à accomplir. Bien que l'alimentation forcée fût une pratique quotidienne à l'asile, cela faisait un bon moment qu'il n'en avait pas administré une lui-même. D'abord, il saisit l'extrémité du tube en caoutchouc, qu'il se mit à insérer dans la gorge. À la première tentative, Miss Church céda à une violente quinte de toux, et le tube fut expulsé, mais lors du deuxième essai Charles se montra plus prudent, et après un haut-le-cœur initial de la patiente le tube passa la gorge et pénétra dans l'œsophage : de la chaise ne provenaient plus de convulsions. Il positionna le bol au sommet du tube en caoutchouc et demanda qu'on lui apporte la mixture. Elle était toute prête, la même qu'on utilisait pour n'importe quel patient qui devait être nourri : des œufs battus, du lait, et des vita- mines ajoutées au tout, la nourriture la plus substantielle possible sous forme liquide, en somme, et franchement, songea-t-il, alors qu'il posait le bol en équilibre au-dessus de l'ouverture du tube et que les yeux de la patiente s'élargissaient, franchement, elle avait de la chance qu'on la nourrisse tout court. Il avait entendu dire qu'à Holloway on versait la mixture par le rectum : punition, et non nutrition, voilà ce qui était proposé là-bas. Il voyait le blanc de l'œil dénudé, la courbe du globe oculaire, les minces veines rouges qui zébraient les côtés. Il commença à verser. Silence. Seul mouvement dans la pièce, celui de la préparation qui passait du bol au tube, seul bruit le discret gloup qui accompagnait la descente de la mixture. Au bout d'un moment, le corps de la patiente fut pris de convulsions, et l'infirmière la plus proche de Charles lui posa une main sur le bras.
Lorsque j’ai lu le titre et le résumé du roman, j’ai tout de suite eu envie de le lire. L’intrigue promettait d’être intéressante et je n’avais encore jamais lu de roman parlant d’un asile.
J’ai terminé La salle de bal bouleversée par ma lecture. Bien que la première partie soit un peu longue à se mettre en place, le roman se lit avec fluidité, notamment grâce à la très belle plume d’Anna Hope.
La structure du roman était également très intéressante. Séparées par les saisons, les différentes parties étaient conditionnées par elles. La première partie se passe principalement en hiver et elle est caractérisée par un sentiment d’oppression, une atmosphère lourde. La deuxième partie se déroule au printemps et en début d’été et elle représente la montée de la relation entre Ella et John, en même temps que leur espoir d’aller mieux et de retrouver la liberté. Enfin, la troisième partie commence vers la fin de l’été, sous une chaleur suffocante et se termine au début de l’automne, alors que les protagonistes quittent l’asile. J’ai beaucoup aimé la liaison de l’épilogue et du prologue. Celui-ci a d’ailleurs, je trouve, constitué une très belle fin, à la fois douce et poétique, mais aussi triste et amère. En tout cas, j’ai été très émue par ce dénouement.
Les personnages étaient absolument passionnants. Ella, éprise de liberté mais obligée de se conformer aux normes attendues, John, conquis par cette soif de liberté, Clem, pleine de volonté et refusant le mariage imposée, Charles, au départ progressiste mais virant de plus en plus vers la paranoïa et dévoré par son ambition. Les personnalités étaient complexes et connaître un peu plus chaque personnage au cours du roman, notamment grâce aux points de vue différents, a vraiment permis une meilleure compréhension de chacun d’eux.
Cette œuvre était donc extrêmement intéressante à découvrir, les thèmes abordés étaient bien traités et les parties historiques étaient très bien documentées.
Lorsque j’ai appris, à la fin du roman, que l’asile de Sharston était inspiré d’un asile ayant réellement existé et où l’arrière-arrière-grand-père de l’autrice était interné, j'ai été surprise et étonnée. Surtout que l’eugénisme présent dans le roman était réellement présent à l’époque, et même Churchill était très enthousiaste pour ce projet. Cela couplé avec le fait qu’une scène du roman était presque insoutenable à lire, en tout cas m’a profondément dérangée, a contribué à jeter sur le roman ce côté bouleversant.
Un roman splendide. Des personnages écorchés par la vie et touchants, un scénario dense et original. Une écriture fluide et soutenue. J'ai adoré ce roman.
Un beau roman classique, qui évoque les prémices de l’eugénisme en Angleterre, Churchill avait d’ailleurs pris position pour la stérilisation des « déficients ».
Le personnage de Charles est intéressant, toujours sur le fil, trouble, ambivalent, aux actes souvent en contradiction avec ses désirs, basculant finalement vers des choix qu’il rejetait au départ, pour la lumière de la reconnaissance ?
Le sort réservé aux patients internés pour des motifs totalement abusifs aujourd’hui fait froid dans le dos, et les « soins » prodigués, les scènes de gavage notamment sont difficilement soutenables.
J’ai trouvé quelques longueurs et un peu d’ennui au milieu du roman, contrairement à un très bon début et une très bonne fin (qui ose n’être pas aussi facile qu’on aurait pu l’imaginer), mais globalement je l’ai beaucoup aimé, pour l’audace et la détermination de ses personnages, et pour son sujet : l’internement et ses dérives.
Dans une atmosphère qui m'a fait l'impression d'une aquarelle peinte par William Turner, ce roman doux amer m'a donné un sentiment d'étouffement. Bien que j'en ai aimé le ton général, j'aurais bien aimé qu'il soit plus dénonciateur sur les plans éthiques et moraux, et moins insistant dans le récit de la romance.
Eugénisme = Ensemble des recherches (biologiques, génétiques) et des pratiques (morales, sociales) qui ont pour but de déterminer les conditions les plus favorables à la procréation de sujets sains et, par là même, d'améliorer la race humaine.
C'est l'un des sujets principaux de "La salle de bal". Car en effet, la société (politique et scientifique) de l'époque, à savoir l'Irlande des années 1910, se pose la question de savoir s'il ne faudrait pas stériliser les "faibles d'esprit", et quand on parle de "faibles d'esprit", on en parle au sens (très) large du terme, puisque même une personne pauvre ou une femme ayant mis au monde un enfant "illégitime" est considérée comme telle...
Mais Anna Hope le précise bien : malgré ses recherches poussées sur le sujet, "La salle de bal" est bien une fiction, roman à trois voix dont l'action se déroule à l'asile de Sherston dans le Yorkshire, en 1911. Là-bas, tous les vendredis soirs, est organisé un bal, seul moment où patients hommes et femmes (sélectionnés) sont mélangés et invités à danser sur des airs joués par certains membres du personnel soignant. C'est ainsi qu'on fait connaissance avec Ella du côté des femmes, avec John du côté des hommes, et avec Charles du côté des soignants.
Chacun de ces trois personnages évolue dans ce milieu tantôt hostile, tantôt affligeant. Tous trois nous dévoilent petit à petit leur histoire, leur passé, la raison de leur présence en ces lieux, leurs ambitions, celle de recouvrer leur liberté pour deux d'entre eux, celle d'avoir la reconnaissance de ses pairs et père pour le troisième. L'un circule librement pendant que les deux autres sont cantonnés dans leur retranchement, en attendant un signe, le bon moment, pour agir, pour fuir. Des liens se créent et se défont, des relations s'approfondissent et se modifient, au fil des 4 saisons que dure le récit.
Anna Hope a fait du bon travail, nous offre un roman abouti dans lequel elle a su rendre le contexte de l'époque réaliste, tant pour les lieux et faits historiques que pour les attitudes du corps médical envers les "aliénés", ou encore dans les jugements et préjugés (sacrément misogynes) de l'époque. Elle campe ses personnages là-dedans avec subtilité, pudeur et efficacité.
C'est à la suite de ma lecture de "Le bal des folles" de Victoria Mas, que j'avais trouvé intéressant mais bien trop peu approfondi, qu'on m'a conseillé "La salle de bal" d'Anna Hope. J'aurais mis le temps à me décider pour l'emprunter et l'ouvrir enfin, mais voilà qui est fait. Et je dois dire qu'ils ne sont en rien comparables, malgré leurs points communs évidents (époque, asile psychiatrique, bal, femmes). "La salle de bal" est un roman bien plus poussé, développé juste comme j'aime, nous offrant une intrigue, des personnages, un contexte et un encadrement fouillés. J'ai pu m'attacher aux personnages (à deux d'entre eux tout du moins). Puis, je ne m'attendais pas à ce dénouement, il aura été une surprise jusqu'au bout.
Ella est interné dans un hôpital psy pour avoir brisé une vitre dans la filature oû elle travaillait. Elle participe au bal des pensionnaires et rencontre un homme.
Dans le même esprit que "Le bal des folles", Anna Hope pour "La salle de bal" nous entraîne dans la folie humaine des années 1900 où les femmes et les enfants sortants de l'ordinaire sont vite mis en asile. Je remercie vivement Emilie pour ce présent qui m'a comblée. La condition de la femme a toujours été un mal sociétal pour les hommes (en général)…
"Ils vont t'envoyer à Sharston, et tu n'en sortiras jamais. Était-elle donc folle, parce qu'elle avait brisé une vitre? Folle, parce qu'elle avait donné des coups de pied et mordu ces hommes? Était-ce donc tout ce qu'il fallait?"
Allons à la rencontre d'Ella, qui se retrouve du jour au lendemain pour une vitre brisée, à l'asile d'aliénés de Sharston dans le Yorkshire. Ella a 8 ans! Elle est fileuse. Nous sommes en 1911, Ella ne comprend pas tout de suite qu'elle restera longtemps à Sharston. Les femmes et les hommes se partagent les bâtiments "d'habitation". Chaque vendredi quelques-uns des patients, sélectionnés côté hommes et côté femmes se rendent à la salle de bal. Le Docteur Fuller a pour projet de guérir ses "malades" par la musique. L'auteure nous décrit leur vie et leur labeur en ce lieu de misère. Quelques escapades sont tentés mais sans espoir! Une fin qui m'a bouleversée! A vous de découvrir le reste de l'histoire.
En Grande-Bretagne (mais pas que) l'on pratique l'eugénisme sur les britanniques pauvres ou aliénés, "le contrôle des faibles d'esprit". Et les médecins dans tout ça!?
Ici l'écriture m'a emballée dès le départ pour ne plus me lâcher, les personnages sont très attachants, l'histoire très émouvante sur une réalité historique, quelques scènes touchantes et d'autres insoutenables. Les chapitres sont vus par Ella, Charles et John qui reprennent certains faits de leur point de vue ce qui donne un plus au récit. L'auteure écrit avec beaucoup d'humanité, on tombe facilement dans le piège des sentiments et j'adore… Un roman dramatique sur une société qui se veut carrer, sans excès, et où l'asile a sa porte grande ouverte. Je découvre l'auteure avec ce titre, à suivre…
Il est des livres qui dansent dans ma tête et dans mon âme longtemps après que j'aie refermé leurs pages. La salle de bal est de ceux-là.
Il est des danseurs qui par leurs danses impriment en moi l'empreinte de la liberté, de l'amour et du désir. Ella et John sont de ceux-là.
Il est des lieux qui transpirent le mal-être, l'obscurantisme et la folie et qui pourtant laissent naître l'espoir, la vie, la beauté. L'asile de Sharston est de ceux-là.
Il est des médecins qui passent de la foi en l'homme à la folie, de la bienveillance à la maltraitance, qui imitent d'abord Docteur Schweitzer avant de devenir Docteur Jekyll. Docteur Fuller est de ceux-là.
Il est des auteurs dont les phrases me captent, m'aspirent, me font tourbillonner, m'ancrent, m'élèvent, me subjuguent, font briller les larmes dans mes yeux et contempler le silence. Anna Hope est de ceux-là.
La salle de bal m'a invitée à sa fête. L'espace de cette lecture, j'ai été patiente à l'asile de Sharston. J'ai confié mes secrets à Ella en croulant sous le poids du linge mouillé à la buanderie. J'ai creusé la terre des tombes aux côtés des hommes jusqu'à l'épuisement. J'ai attendu patiemment le bal du vendredi pour apercevoir l'éclat des yeux de mon amoureux.
La salle de bal est un livre contemplatif dans lequel les mots servent le silence. Parce que face à la folie des hommes, on ne peut que se taire.
Qui sont les plus fous ?
Ceux qu'on a séquestrés pour une vitre cassée ? Ella est de ceux-là.
Ceux qui espèrent la reconnaissance de Churchill pour une théorie eugénique ? Le docteur Fuller est de ceux-là.
Ceux qui résistent grâce aux livres ? Clem est de ceux-là.
Ceux qui osent écrire un roman audacieux et bouleversant ? Anna Hope est de ceux-là.
Ceux qui plongent corps et âme dans ce récit de fous, qui peinent à sortir de cette ambiance une fois le livre terminé, qui crient au coup de coeur et qui rêvent d'un nouveau tour de danse ?
Résumé
Lors de l’hiver 1911, l’asile d’aliénés de Sharston, dans le Yorkshire, accueille une nouvelle pensionnaire : Ella, qui a brisé une vitre de la filature dans laquelle elle travaillait depuis l’enfance. Si elle espère d’abord être rapidement libérée, elle finit par s’habituer à la routine de l'institution. Hommes et femmes travaillent et vivent chacun de leur côté : les hommes cultivent la terre tandis que les femmes accomplissent leurs tâches à l’intérieur. Ils sont néanmoins réunis chaque vendredi dans une somptueuse salle de bal. Ella y retrouvera John, un «mélancolique irlandais». Tous deux danseront, toujours plus fébriles et plus épris.
À la tête de l’orchestre, le docteur Fuller observe ses patients valser. Séduit par l’eugénisme et par le projet de loi sur le Contrôle des faibles d’esprit, Fuller a de grands projets pour guérir les malades. Projets qui pourraient avoir des conséquences désastreuses pour Ella et John.
Après Le chagrin des vivants, Anna Hope parvient de nouveau à transformer une réalité historique méconnue en un roman subtil et puissant, entraînant le lecteur dans une ronde passionnée et dangereuse.
(Source : Gallimard)
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