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Commentaires de livres faits par Croquignolle

Extraits de livres par Croquignolle

Commentaires de livres appréciés par Croquignolle

Extraits de livres appréciés par Croquignolle

Une simple discussion autour de livres audio avec quelques amis lecteurs et me voilà instantanément motivée à visiter en curieuse les sites de livres audio. J'ai choisi les livres gratuits en premier lieu pour pouvoir tester mon intérêt, mon adhésion, ma faculté de concentration en écoutant un livre.
Pour moi qui étais une inconditionnelle du livre papier, c'était une sacré étape !

C'est L'île au Trésor de Robert Louis Stevenson qui a su capter mon attention en premier et c'est vers cette île à la recherche de ce trésor que j'ai passé quelques heures de conduite en voiture, de repassage, de farniente à me laisser tantôt bercer, tantôt secouer par la voix paisible et compétente du lecteur et par le talent d'écriture du 19ème siècle, tout anglaise, de Lord Stevenson.

Quelle joyeuse et lumineuse aventure ! A l'écoute de cet ouvrage de littérature jeunesse, j'ai rajeuni de 30 ans.
Je me suis amusée en imaginant les péripéties du jeune Hawkins échappant de justesse à tant de pirateries et dangers intestins. J'ai retenu mon souffle lorsque, caché dans un tonneau de pommes, il écoutait les projets macabres des pirates. J'ai chanté avec les hommes ivres de vin et de récits maritimes. J'ai hurlé ma douleur avec les blessés des combats et donné les ordres pour hisser la grand voile sur l'Hispaniola.

Je me répète souvent, mais lorsqu'un livre est capable de m'extraire à ce point de mon quotidien pour me plonger corps et âme dans son ambiance et son récit, j'ai aucune peine à allumer les étoiles au firmament des critiques de lecteurs.

Une superbe découverte ! Une lumineuse aventure !
Et me voilà déjà à nouveau prête pour une prochaine lecture audio.
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date : 05-03-2021
Lorsqu'un livre me transporte aussi loin de mon quotidien, lorsqu'il m'appelle à le choisir pour "habiller" le moindre temps libre de mes journées, lorsqu'il laisse des traces indélébiles, effrayantes ou heureuses, qui ne s'évaporent pas après sa lecture, lorsqu'il éveille en moi des rêves de petites filles ou de grandes évasions, alors sans aucun doute, je peux crier au coup de coeur !

Cela fait des années que Le gang des rêves trônait sur ma pile.
Je l'ai souvent pris en main, tourné et retourné, froissé ses pages, lu sa quatrième de couverture... avant de le reléguer dans les tréfonds de ma pile tant le nombre de pages me semblait effrayant.
Et puis ça y est, en ce jour de février 2021 et pour remplir l'item "plus de 800 pages" du multi-défi 2021, j'ai enfin succombé à la tentation et j'ai affronté le pavé.
Non pas le pavé qui cache la plage sous les rues de Paris mais celui d'un New York qui devient petit à petit mégapole internationale, plaque tournante de tous les racismes, de toutes les inégalités, de toutes les aventures et de tous les possibles.

Et j'ai bien fait de succomber enfin.
J'ai été totalement sous le charme de cette histoire d'hommes et de femmes de la rue, de ces survivants du quotidien qui vendent leur corps ou leur âme pour quelques piécettes ou un peu de reconnaissance.
Les plus forts ont vite pris leur place par la violence et la malice, par l'intimidation ou le mensonge.
Les plus modestes ont appris les leçons, se sont pliés aux règles injustes et traumatisantes tout en gardant l'espoir de lendemains meilleurs.

New York, dans son manteau de misère.
New York, sous les feux de l'inédit et de la modernité.
New York, unique et rayonnante de ce panachage de peuples et de langues, de possibles et de rêves.

Le gang des rêves comme ce rêve américain qui déballe ses débauches et ses trésors, ses amitiés et ses trahisons, ses peurs et ses délices.

Et au coeur du Lower East Side, Christmas et sa lumière de bienveillance m'ont rappelée qu'à Noël, les miracles existent. Comme au coeur de ce New York de début de 20ème siècle où l'amour trouve sa plus belle source.

J'ai tourné les pages fascinée comme devant un film coloré, qui dévoile son scénario en titillant les émotions les plus belles et les plus terribles de l'âme humaine.
J'ai ri, j'ai pleuré, j'ai aimé.

J'ai vécu New York.

"Dès l'aérogare
J'ai senti le choc
Un souffle barbare
Un remous hard-rock
Dès l'aérogare
J'ai changé d'époque
Come on, ça démarre
Sur les starting-blocks"
(Claude Nougaro - Nougayork)
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L'île de Lewis dans les Hébrides extérieures... Comme un appel au large, à la solitude, à la beauté des côtes océanes, à la rusticité de la vie, à l'Essentiel.
Et une évidence : Ile de Lewis sera l'une des destinations de mes prochaines vacances. Ce genre de coin de bout du monde m'aspire et m'inspire, me ressource et me perd, me fascine et me capte, me plonge dans une introspection salvatrice et m'offre une liberté inégalée. De mon coin de paradis alpin je me dis parfois que j'ai été plantée au mauvais endroit.

Plus qu'un polar, L'île des chasseurs d'oiseaux est une plongée au coeur des traditions d'un coin de terre lointain, qu'on rêve de fuir lorsqu'on y vit, qu'on rêve de rejoindre lorsqu'on est loin de lui.
Peter May est un peintre.. Sous sa plume, j'ai entrevu les paysages côtiers se dessiner sous mes yeux. J'ai imaginé les vieilles fermes aux murs fissurés qui laissent entrer l'humidité, leur feu qui réchauffe en hiver et l'immensité de leurs vides qui laisse place à tous les démons, à tous les fantasmes.
Et ces portes qui se ferment sur les secrets que l'on tait, que l'on essaie d'oublier.
J'ai subi la pluie incessante glaciale et glaçante qui fait ressortir les douleurs du corps et du coeur.

Le héros, le policier, Fin MacLeod est devenu en l'espace d'une lecture l'ami d'une vie, une porte ouverte sur un dépaysement total, celui qu'on suivrait au bout du monde tant sa confiance en lui semble solide et inébranlable... Si on savait...

Et au coeur de ce roman, un rocher au nord de Lewis , l'An Sgeir, lumineux sous le battement des ailes des fous-de-Bassan, qui devient une terre de mort une fois par année lorsque la chasse commence. Les hommes choisis pour cette "noble" tâche savent dans quel état d'esprit ils partent. Ils ne savent pas comment ils vont revenir. "Ce qui se vit sur le Rocher, reste sur le Rocher". Et pour connaître toute l'histoire, il vous faudra plonger dans ses pages.

Un roman coup de poing,
Un roman cou-ntry.
Un roman coup de blues,
Un roman coup de mer.
Un roman coup-able.
Un roman coup de maître
Un roman cou-rage.
Un roman coup de coeur.
Un roman qui vaut le coup... Définitivement !

Vivement L'homme de Lewis, le deuxième tome de cette trilogie écossaise.
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Dictionnaire utilisé lors de mes études liées à la prévention des extrémismes. Ouvrage très utile, complet, facile d'accès avec de nombreuses références et des exemples facilitant la compréhension. Seul souci - et cela est connu d'avance - il fait référence en particulier à l'extrême-droite en France.
Dans le cadre de la rédaction de mon travail sur le groupe Dies Irae découvert dans l'émission Les Infiltrés sur France 2 intitulée "A la droite du Père", il a été d'une grande aide.
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date : 14-02-2021
La première joie que j'ai ressentie lorsque j'ai rencontré Récits verticaux a été de tenir entre mes mains ce petit joyau : la couverture est d'une poésie rarement égalée; l'ouvrage est simple et beau; les chapitres sont courts.
Ce livre respire l'aventure et les secrets, l'intimité et le partage, le voyage et le silence, l'Amour et la souffrance. Tout pour me faire vivre des émotions incroyables.

Les titres des contes ont agité mon imagination avant même d'entamer ma lecture : Trois tristes chiens; Les portes du ciel; La demi-fugue de Mademoiselle Ballerine, Dieu et le méridien zéro... et j'en passe.

C'est donc avec fébrilité que j'ai entamé sa lecture.
Quel voyage !!!
Certains textes m'ont perdue presque instantanément. Leur univers incite à déposer tout ce que l'on connaît pour se laisser entraîner dans le pays onirique des impossibles et des loufoques. Pas facile pour moi de lâcher prise.
D'autres m'ont complètement happée, me tenant en haleine, provoquant en moi les vibrations d'intenses émotions.
Et puis, un immense coup de coeur : Le monde de Cristina.
Un conte qui parle de grande douleur et de beauté de l'amour avec une telle finesse et une si précieuse pudeur. Je l'ai relu dix fois... et je le relirai encore.

Bravo aux Editions de la Reine Blanche pour cette découverte singulière, lumineuse et poétique qui me donne envie de découvrir un peu plus Luis Foronda et la littérature espagnole.
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date : 27-01-2021
Il y a un avant 18 août 1969 et un après.
Entre deux, il y a The Star Spangled Banner joué par Jimi Hendrix à Woodstock.
Il y a un avant 27 janvier 2021 et un après.
Et entre deux, il y a Hymne de Lydie Salvayre.

Et cette impression d'avoir tellement appris, tellement vibré, tellement expérimenté durant cette lecture.

Je n'irais pas jusqu'à dire que Hendrix était un parfait inconnu jusqu'ici mais jamais je ne m'étais laissé interpeller par cet artiste singulier. Je suis née après Woodstock, à une époque où tout semblait plus simple, où le Vietnam et ses démons étaient lointains, où les hippies rangeaient leurs fleurs et leurs idéaux. J'ai baigné dans les classiques de la chanson française et dans le hit-parade des années 80. La musique américaine, le blues, le rock, le jazz étaient alors pour moi des terres inconnues, presque hostiles. Je jouais Le Forestier à la guitare mais l'ignorais tout de Santana, Zappa et Hendrix.

Et puis j'ai grandi, j'ai mûri, j'ai appris à apprécier d'autres horizons musicaux, parfois dérangeants, parfois attirants. Mais, une fois de plus, j'ai laissé Hendrix de côté.

Et puis, il y a ce livre, trouvé dans un Tea-Room un samedi d'octobre 2015. C'est le titre qui m'a attirée avant tout, moi la chanteuse de chorale passionnée. La quatrième de couverture m'en dit plus et c'est une révélation : j'allais enfin rencontrer Jimi Hendrix.
Il a fallu 5 ans encore pour oser plonger dans l'Hymne, dans l'âme de cet artiste hors du commun.
Le temps fait son chemin.
En janvier 2021, je suis enfin prête !

"On dit qu'il était timide."
Première phrase. Premier étonnement.
Comment un homme de cette popularité, dont la renommée a traversé les décennies pouvait-il être timide ?
Et les pages se tournent, dévoilant un homme d'une force et d'une fragilité exceptionnelles. "Hendrix avait le génie d'un musicien, et la vulnérabilité d'un enfant. Il était l'exception, et notre part commune. Une figure souveraine, et infiniment désarmée."

Et puis il y a les mots de Lydie Salvayre, ses 21 ans en 1969, son regard bouleversé, sa sensibilité créative, sa plume poétique et incisive, sa fascination pour l'homme aux trois sangs (noir, cherokee, blanc).
Compagne de lecture, elle m'a captée, happée, transportée où je n'étais encore jamais allée.
Jusqu'à éveiller une boule de tension émue du ventre à la gorge lors de la lecture des derniers chapitres.
Jusqu'à me faire taire.
Jusqu'à bloquer ma respiration devant Jimi et son interprétation de l'Hymne. Fascinée. Tétanisée.
Je n'ai plus de mots.
Avant de refermer le livre.

Jimi Hendrix est né à ma conscience aujourd'hui.
Il est temps que je le révère.
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date : 20-01-2021
Vous rêvez de dépaysement ? Vite, suivez-moi !
Enfilez vos masques, prenez une gondole ou un vaporetto et rejoignez-moi sur la Place St-Marc à Venise en plein Carnaval, j'ai un secret à vous dire.
Oh, et puis, venez plutôt à Rome, sur la Place St-Pierre pour saluer le Pape, photographier les gardes suisses et découvrir les splendeurs de la Basilique. C'est là que je vous révèlerai tout.
Vraiment ? Vous préférez la Suisse ? Voulez-vous rencontrer mon ami Benedict dans le Parc des Bastions à Genève pour qu'il vous partage sa passion du latin ? Ou souhaitez-vous rejoindre Blaise dans mon Valais natal pour savourer les vertiges ou les effets bienfaisants des hauts sommets du Val d'Anniviers ?
Ca y est ? Vous avez fait votre choix ?
Eh bien, ce n'est pas tout. Il vous faut maintenant choisir une époque. La fin du Moyen-Âge ou le 21ème siècle ?

Eh oui, c'est tout cela que vous allez retrouver dans Carnaval noir. Et plus encore.

Et moi j'enfile mon masque d'Arlequin-Bouffon souriant pour vous dire ce qui m'a plu dans cette histoire :
Vous l'avez compris, j'ai voyagé. Et en cette période de pandémie, cela m'a fait un bien fou. La photo de couverture est à elle-seule un voyage infini. L'intrigue est venue me chercher, me titiller. Certains personnages sont très attachants. Les lieux y sont magnifiquement décrits (surtout le Valais hihi... Je sais, je suis un peu chauvine.). Et puis la plume de Metin Arditi est belle.

Je change de masque. Je deviens Pantalon-Boudeur déçu. Dans le dernier quart du livre, l'histoire s'emballe, s'emberlificote, devient presque loufoque tant les fils de la trame sont visibles, tant les raccourcis sont grotesques.

Quand des intégristes de tous bords se rencontrent en Italie pendant qu'une femme se bat pour sortir du coma à Genève... Quand un banquier s'accroche à son trône doré dans cette même ville pendant que des marbriers démolissent un mur à la Villa Mille Rose... Quand une journaliste à la beauté inédite tombe amoureuse pendant qu'une prophétie du Moyen-Âge se révèle... Quand un prêtre valaisan gravit en solitaire le Weisshorn pendant qu'un latiniste tente de se réconcilier avec son fils... Moi je suis perdue !!!
Il y a trop d'idées dans cette fin de roman. Trop d'idées pour trop peu de pages. Quel dommage. La fin m'a coupé mon élan élogieux, m'a fait atterrir brutalement. J'ai retrouvé mon quotidien. Adieu masques vénitiens et enquête à la Da Vinci Code.
Je reviendrai toutefois vous lire, Monsieur Arditi car votre écriture est talentueuse.
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date : 17-01-2021
Samedi.... comme un jour sans fin !
Non ! Pas comme un jour répétitif qui se rejoue à l'infini, mais comme un jour dont on ne voit pas le bout.
Chaque minute s'étend avec une pesanteur lancinante.
Chaque heure semble contenir dix fois plus de minutes qu'à la normale.
Et les pages de ce livre que j'ai tournées avec une lenteur terrifiante.

Samedi... comme un roman dense, sans chapitres, sans espace.
350 pages pour décrire un seul jour dans la vie d'Henry Perowne.
Un petit trajet en voiture, par exemple, est motif à de nombreuses digressions mêlant le "ici et maintenant" avec des pensées philosophiques, politiques, sociales, médicales et familiales.

Samedi... comme ce roman que j'ai aujourd'hui de la peine à évaluer.
D'un côté, le manque d'action et la lenteur du texte m'ont déconcertée, ennuyée et on fait traîner cette première "vraie" lecture de l'année.
De l'autre, un suspense présent malgré tout qui invite à continuer, à faire confiance et une écriture riche et passionnée qui m'a, à certains moments, réellement envoûtée.

Au final, une impression que ce Samedi, même s'il ne m'a pas particulièrement transcendée, restera gravée dans ma mémoire comme un jour qui a vraiment compté !
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Cela devait faire 20 ans que je n'avais pas lu un Astérix.
Il a fallu le Multi-Défis 2021 pour me replonger, en ces premiers jours de janvier, dans l'unique exemplaire en ma possession des aventures du petit Gaulois : Astérix et Latraviata, tome 31.
Et ma foi, j'ai aimé ça !
J'avais oublié que je peux passer de longues minutes à scruter les détails de chaque case; que les noms des personnages me font hurler de rire; que la candeur et la naïveté d'Obélix me touchent au coeur; que les soldats romains ont toujours des bouilles à claques; que Idéfix est un personnage à part entière et qu'il mérite qu'on relise la BD en focalisant notre attention sur lui; que les dialogues sont subtils et intelligents; que Uderzo et Goscinny ont beaucoup de talent !
Et lorsque Gélatine et Praline se mettent en tête de trouver des filles pour marier leurs fistons, Astérix et Obélix, je m'incline devant le génie et l'humour des auteurs.
Cet Astérix-là est-il meilleur ou moins bon que les autres ?
Je ne sais le dire.
Mais il aura eu le mérite de raviver en moi de belles émotions d'enfance et d'adolescence. Et rien que pour cela, il mérite des éloges.
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date : 02-01-2021
- Lu en 2001 -

Les Thanatonautes font ressurgir en moi des émotions littéraires délicieuses : un goût d'aventure et de découverte, un fumet de liberté, d'ingéniosité, d'audace, d'originalité et des relents d'au-delà comme je n'avais jamais osé l'imaginer.
Werber décrivant une file de morts qui attend le jugement dernier devant des sages affairés, qui comptent et recomptent les bons et les mauvais points de chacun... J'adore !

Humour, provocation, créativité, connaissances, science, fantaisie, belle écriture, théologie... Voilà quelques ingrédients pour ce beau coup de coeur décalé.

Cela fait des années que je souhaite relire ce roman.
En 2021 ? Ce serait un beau clin d'oeil pour fêter le 20ème anniversaire de sa lecture !
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date : 02-01-2021
Une enquête policière sur fond de drame familial dans une banlieue un peu glauque d'Irlande... Rien de tel pour passer de belles fêtes de fin d'année.
Il y a des moments dans la vie où les polars s'imposent à moi : lorsque je suis fatiguée, lorsque j'ai envie de changer d'air (par rapport à mes jobs respectifs), lorsque j'ai envie de ne pas trop réfléchir.
Je n'attendais pas grand chose au moment d'ouvrir ce roman. Je pensais que cette lecture serait sans émotions et sans trop d'engagement de ma part, si ce n'est l'effort de tourner les pages.
Je ne connaissais pas Tana French et son univers.
J'étais neutre...

Plus pour longtemps.
A peine le premier chapitre entamé, j'ai été plongée dans le milieu exigeant face auquel il m'est impossible de rester insensible : le monde ouvrier des villes du nord.
Instantanément, je me suis installée dans des scènes de Ken Loach, cinéaste que j'apprécie énormément. J'ai endossé mon rôle de médiatrice, de femme compatissante, de bénévole au service des nobles causes.
Pour l'esprit de Noël, j'étais servie !

Tana French - dont c'était ma première lecture - a du talent pour décrire la psychologie des personnages, tous recherchant un équilibre précaire dans une famille dysfonctionnelle et violente à souhaits, dans un quartier où les secrets se partagent entre tous.
C'est ce côté-là qui m'a particulièrement séduite dans ce roman.
Le suspense est au rendez-vous jusqu'au bout.
La mission est remplie.
Les fêtes sont passées.
Je n'ai pas sauvé la famille Mackey mais j'ai fait un bout de chemin passionnant à ses côtés. Malgré tout, je suis heureuse de retrouver la sérénité de mon coin de pays et de mes montagnes enneigées.
Une nouvelle année peut débuter.
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Je sors d'une contemplation intense...
J'ai entendu La voix des eaux, celles de mon Valais qui s'infiltrent partout pour donner la vie souvent, pour provoquer la désolation parfois.
J'ai tendu l'oreille au cri des glaciers qui fondent inexorablement et révèlent mon impuissance à les protéger.
J'ai plongé dans les eaux limpides du Lac de la Brèche ou de celui de la Corne qui ont fait rejaillir en gerbes colorées les cris joyeux de mes souvenirs d'enfance.
J'ai admiré fascinée les lacs souterrains, celui de St-Léonard en particulier qui a séduit mes amis des quatre coins du monde venus me visiter.
J'ai frissonné, me penchant, sur le bord de ces barrages construits à mains d'hommes qui alimentent l'énergie dont j'ai besoin pour vivre.
J'ai contemplé le Rhône, de sa source à ses méandres sauvages de Finges, de sa force après l'orage sous le pont de Chippis à sa plongée dans le Léman...
J'ai repris conscience en lisant La voix des eaux de l'omniprésence, de la richesse, de la force et de la beauté de cet élément qui m'entoure au quotidien.
J'ai admiré l'eau sous ses formes liquides, solides ou vaporeuses attrapées par l'objectif performant et le regard aiguisé, patient et émerveillé de Claude Bernhard.
J'ai été séduite par ce livre bilingue, mélange de textes scientifiques, de poésie, d'Histoire avec un grand H, d'histoires du quotidien et d'images sublimes.
Mon regard sera neuf sur ce Rhône, ces rivières et ces bisses au bord desquels j'aime tant me promener. Il sera neuf aussi lorsque je verrai les premiers flocons tomber, lorsque j'irai me prélasser dans les eaux chaudes des bains thermaux de la région. Il sera neuf encore quand j'ouvrirai mon robinet pour me servir un excellent verre d'eau fraîche.
Et en refermant ce livre, un sentiment de gratitude intense d'être née et d'habiter ce magnifique coin de pays.
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J'ai reçu Toccata (pour personnages) en italique à Noël.
Violette, Elie, la narratrice (dont j'ignore le prénom), Nectaire, Annunziata et Raub m'attendaient sous le sapin et ont rejoint mon petit cocon de fin d'année pour m'offrir une lecture complexe et haute en couleurs et un voyage dans un imaginaire infini.
Trois de ces personnages sont "vrais" et passionnés d'écriture. La vie les a rassemblés dans un atelier littéraire pour leur permettre d'apaiser leurs "allergies au réel".
Les trois autres sont leurs personnages d'écriture, qui, petit à petit, prennent leur indépendance, gagnent une originalité que leurs auteurs ne contrôlent plus.
Les auteurs déphasés et leurs créatures idéalistes trouveront en Italie un écrin de tranquillité et une possibilité de quitter la société moderne déprimante pour vivre la quiétude espérée.
Vous n'avez rien compris à mon résumé ? C'est (presque) normal.
Ce livre est un roman dans un roman.
J'ai aimé ce parti pris, cette originalité.
Je m'y suis perdue parfois.
Les idées foisonnent, mériteraient d'être plus développées.
La folie nous guette, juste pas assez ou juste trop.
J'hésite.
L'auteure, Sylvie Délèze, est une femme que j'ai côtoyée durant mon adolescence. Depuis, je ne l'ai plus revue. La lecture de son premier roman m'a impressionnée... Sa plume est fouillée, colorée, intelligente et intellectuelle. Toccata m'a demandé de ressortir mon dictionnaire. Et, ma foi, j'ai bien aimé ça.
Cette dernière lecture 2020 a été exigeante mais m'a ravie ! Elle me fait pressentir une année 2021 riche en belles découvertes littéraires.
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J'ai reçu Toccata (pour personnages) en italique à Noël.
Violette, Elie, la narratrice (dont j'ignore le prénom), Nectaire, Annunziata et Raub m'attendaient sous le sapin et ont rejoint mon petit cocon de fin d'année pour m'offrir une lecture complexe et haute en couleurs et un voyage dans un imaginaire infini.
Trois de ces personnages sont "vrais" et passionnés d'écriture. La vie les a rassemblés dans un atelier littéraire pour leur permettre d'apaiser leurs "allergies au réel".
Les trois autres sont leurs personnages d'écriture, qui, petit à petit, prennent leur indépendance, gagnent une originalité que leurs auteurs ne contrôlent plus.
Les auteurs déphasés et leurs créatures idéalistes trouveront en Italie un écrin de tranquillité et une possibilité de quitter la société moderne déprimante pour vivre la quiétude espérée.

Vous n'avez rien compris à mon résumé ? C'est (presque) normal.
Ce livre est un roman dans un roman.
J'ai aimé ce parti pris, cette originalité.
Je m'y suis perdue parfois.
Les idées foisonnent, mériteraient d'être plus développées.
La folie nous guette, juste pas assez ou juste trop.
J'hésite.

L'auteure, Sylvie Délèze, est une femme que j'ai côtoyée durant mon adolescence. Depuis, je ne l'ai plus revue. La lecture de son premier roman m'a impressionnée... Sa plume est fouillée, colorée, intelligente et intellectuelle. Toccata m'a demandé de ressortir mon dictionnaire. Et, ma foi, j'ai bien aimé ça.

Cette dernière lecture 2020 a été exigeante mais m'a ravie ! Elle me fait pressentir une année 2021 riche en belles découvertes littéraires.
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Prenez
- des touristes avides de dépaysement et de randonnée alpestre
- des montagnes albanaises inhabitées
- des traditions ancestrales d'offrandes lors d'événements importants
- une crevasse angoissante au fond lointain et noir
- un sacrificateur et ses osselets tantôt bénis, tantôt maudits
- une tempête interminable, glaciale et déprimante
- des galères à n'en plus finir
- un "Parrain" local tout-puissant
- la plume et le talent de Sandrine Collette (dont c'est ma première lecture)
- du suspense
- de la pesanteur
- de la neige
- du froid
- de la neige
- de la neige ... encore

Mélangez le tout, secouez, espérez, criez, dormez, bougez, frissonnez et vous obtiendrez un excellent thriller décapant.

Attachez-vous, ne lâchez pas des yeux vos compagnons de cordée, baissez la tête et marchez, sans vous arrêter. Peut-être sortirez-vous de cette galère vivant... ou pas.
Emotions garanties !!!
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C'est toujours difficile pour moi d'écrire une chronique sur une bande dessinée, d'autant plus lorsque cette bande dessinée est constituée de mini histoires, de dessins esseulés, de planches simples ou complexes, d'anciennes illustrations commentées à la mode 2020, lorsqu'il n'y a pas de fil rouge ou d'histoire commune...
J'aime le Chat. Il me fait généralement rire.
Mais je dois avouer que cette fois-ci, il m'a laissée sur ma faim.
Ce 23ème tome rassemble quelques excellents dessins, mais également toute une ribambelle de blagues "moyennes", téléguidées ou déjà vues.
Le Chat se fatiguerait-il un peu ? Aurait-il atteint l'âge idéal pour se poser et se reposer un peu ? Ou le problème vient-il de moi ? Suis-je devenue un peu blasée ?
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date : 08-12-2020
La table des matières de cet essai m'a donné envie de m'y plonger.
Je pouvais, en ouvrant cet ouvrage, toucher du doigt quelques écrivains-poètes, découvrir la Chine, tenter de comprendre le génocide cambodgien, naviguer aux côtés d'écrivains-marins.
Si certains chapitres m'ont passionnée, d'autres m'ont laissée sur le côté de la route. Car il faut le dire, ce livre est ardu; les références sont nombreuses, les notes de bas de pages encore plus nombreuses.
Et je dois dire qu'en cette fin d'année bien chargée, c'est d'un livre plus léger dont j'aurais eu besoin. J'ai ramé... et c'est peu dire.
Intelligent, bien construit, instructif, bien écrit, Le Studio de l'inutilité m'aura donné un aperçu du talent de Simon Leys et l'envie de découvrir d'autres ouvrages de cet auteur.
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Demain est un autre jour est un livre parfait pour passer un week-end hors du temps, hors du monde, dans une bulle cotonnée et paisible. Cette histoire se laisse lire très facilement et je comprends qu'il puisse devenir un phénomène (comme indiqué sur sa couverture).
Mais, moi, je reste perplexe.
Oui, j'ai passé un bon moment.
Oui, j'ai eu envie d'y retourner régulièrement.
Oui, j'y ai pris du plaisir.
Mais, tout y est téléguidé, trop facile, trop lisse, trop parfait.
Trop de bons sentiments. Trop de clichés.
Tout est prévisible. Les drames comme les joies, les doutes comme les choix.
En refermant ce livre, j'ai eu l'impression d'avoir choisi la voie de la facilité.
La lecture est faite pour distraire et apaiser. C'est un fait.
Mais j'attends d'elle qu'elle me sorte de ma zone de confort, qu'elle me propose un chemin singulier.
Avec Demain est un autre jour, j'ai surfé sur la vague de la Chick-lit, sous un soleil étincelant sur un océan paradisiaque du bout du monde. Mon état d'esprit actuel m'aurait plutôt incitée à plonger à la découverte de coraux rares, aux côtés de grands requins fascinants ou à entreprendre un tour du monde aussi palpitant que dangereux aux côtés des aventuriers-marins du Vendée Globe.
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date : 28-11-2020
(Sur un air de "Un garçon pas comme les autres -Ziggy" dans Starmania)

Betty, elle s'appelle Betty
Elle est folle, sa vie.
C'est une fille pas comme les autres.
Elle souffre beaucoup, c'est pas d'sa faute.
Elle n'oublie jamais
Qu'être Indienne n'est pas aisé.

Betty, elle s'appelle Betty
L'héroïne de Tiffany.
La première fois que je l'ai lue,
J'ai été extrêmement émue.
Roman inouï.
Qui me touche à l'infini.

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Tiffany McDaniel est bien plus douée que moi avec sa plume pour nous faire vivre des émotions intenses et inattendues.

Quel roman coup de poing !
Quelle aventure douloureuse tout au long de ces pages !
Quel chemin initiatique décapant à la recherche de l'être précieux qui habite au plus profond de nous !

J'ai observé avec Betty.
J'ai écouté avec elle.
J'ai joué.
J'ai souri.
J'ai aimé.
Mais j'ai surtout pleuré.
J'ai hurlé.
Je me suis révoltée.
Je me suis accrochée au petit coin bleu apparaissant parfois dans le ciel de sa vie, même si je savais que la trêve serait de courte durée... avant de replonger dans les malédictions douloureuses qui ternissent ce coin de terre à Breathed.

Pourtant, au coeur des drames et des souffrances, Betty garde cette force intense qu'elle a reçue de son père et de son peuple.
Elle enregistre les expériences et les offre à la Terre, à celles et ceux qui sont partis avant elle.

La Petite Indienne est devenue grande.
Et moi avec elle !

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Betty, elle s'appelle Betty,
C'est ma chère amie.
Depuis ce p'tit coin d'Amérique
Elle livre ses secrets oniriques
On dirait qu'elle vit
Dans une autre galaxie.

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Et moi, je suis sur une autre planète au moment de refermer ce livre exceptionnel !
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Je suis innocent est une plongée ardue, rude, dérangeante au coeur du génocide rwandais.
Si je m'attendais à un sujet difficile et peu reposant, je ne m'étais pas préparée à la force des mots qui expriment clairement et abruptement tout au long des pages l'inénarrable, l'insoutenable et l'indicible de ce génocide terrifiant.

Heureusement que Jean était là à mes côtés. Ce petit garçon tutsi de 7 ans m'a tenu la main et m'a rassurée avec sa naïveté enthousiaste, ses rêves rassurants et ses images colorées et positives du monde.
Car il faut les chercher ces signes d'espoir et de bienveillance au coeur du récit.
On souffre.
On se questionne.
On s'indigne.
On a mal à notre humanité.

Ce livre me rappelle à quel point il est facile pour moi d'ignorer ces conflits, de minimiser ces drames, de tourner la tête lorsqu'une situation est trop violente.

Ce livre s'adresse à des jeunes avant tout.
Et je trouve Pierre-François Kettler courageux de s'être adressé à eux sans minimiser les faits, sans cacher la violence ou ignorer l'ignoble.
Tout y est. Les images marquent les esprits. Fortement.
Les guerres fratricides, les génocides et les conflits en général ne sont pas des parties de plaisir.
Ne les banalisons pas.
Il faut que l'on sache, pour ne pas reproduire et pour apprécier la chance que nous avons de vivre dans des pays paisibles.

Je suis innocent.
Je suis au courant.
Je ne peux pas faire comme si je ne savais pas.
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Olivia Ruiz et moi c'est une longue histoire d'amour.
Bon, je sais, c'est un peu à sens unique car elle ne me connaît pas, mais moi j'aime tout d'elle : ses textes, ses chansons, sa musique, sa voix, son originalité, son amour pour sa famille, ses origines espagnoles, son énergie communicative, son accent du sud, ses profils sur les réseaux sociaux... Bref, tout.
Depuis ses premiers jours à la Star Ac, je me suis intéressée à ce bout de femme pétillante, à son franc parler et à ses engagements sans failles.
Non, je n'ai pas la fan attitude.
Non, je n'en ai pas fait mon idole ou mon égérie.
Simplement, Olivia Ruiz m'a interpellée par le piment qu'elle a distillé dans sa vie et dans celles de ceux qui se sont intéressés à elle.

La commode aux tiroirs de couleurs était donc une lecture-évidence pour moi. Elle a pris l'ascendant sur tous les autres livres qui attendaient sagement sur ma pile. Et c'est un brin émue que j'ai commencé la lecture de ce roman.

Vous l'avez bien compris, je ne suis pas du tout objective...
Ce qui suit ne l'est pas non plus.

Quelle pépite !!!
Quel roman !!!
Quelle histoire de famille !!!
Quelle Abuela incroyable !!!

Je ne sais pas quelle part de l'histoire de ce roman appartient à l'histoire personnelle d'Olivia Ruiz. Mais en lisant ces lignes je me suis sentie comme attirée, aspirée, inspirée par cette histoire familiale hispano-française (ou franco-espagnole), par ce lien indescriptible, indestructible qui se transmet avec force de mère en fille, non de grand-mère en petite-fille.

J'ai aimé qu'Olivia Ruiz me prenne par la main, qu'elle fasse de moi un témoin privilégié de ses secrets de famille, de sa profonde affection pour ses aïeuls. J'ai aimé qu'elle m'explique la guerre d'Espagne vue de l'intérieur, du côté des résistants comme de ceux qui haïssent les réfugiés.
J'ai aimé qu'elle m'implique dans sa quête d'identité, dans son besoin de comprendre, dans sa volonté de transmettre aux générations futures.

J'ai aimé cette commode dont les tiroirs colorés ont révélé un à un une histoire, un souvenir, un objet, une émotion. J'aurais tant aimé qu'il y en ait plus encore.

J'ai aimé la passion intime qui jaillit de chaque phrase et l'intime passionné qui se cache dans le coeur d'une grand-mère complice jusqu'au moment de la mort. Pour ne pas blesser. Pour ne pas trahir. Pour ne pas oublier. Pour transmettre le flambeau.

Merci Olivia d'être une nouvelle fois surprenante et pétillante, colorée et habitée. Quel que soit l'art et le média que vous choisissez, vous arriverez toujours à me toucher au coeur.
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date : 01-11-2020
C'est étrange et tellement passionnant de lire un roman qui se passe dans mon coin de pays. Les références de l'auteur rejoignent les miennes. Les paysages prennent les couleurs et les reliefs aimés. Les gorges de la Borgne, avec son barrage, son pont, sa plage font émerger tant de souvenirs. Le tribunal cantonal, ses juges, ses avocats et ses affaires courantes raniment mes craintes adolescentes. L'histoire de ce prêtre pédophile rejoint la triste histoire du curé de la paroisse de mes parents ayant abusé d'enfants dans les années cinquante...
Voilà pour le décor : mon Valais central riche de toute sa culture et de ses habitants secrets et discrets. On sent tout l'amour d'Yves Balet pour cette belle région qu'il sait très bien transmettre à travers sa plume.
Cinq étoiles pour ce point-là du roman.

L'histoire quant à elle est intéressante car elle donne le point de vue d'un homme de loi, qui choisit de défendre son client coûte que coûte, alors que tout invitait à le croire coupable.
J'ai l'habitude des polars dans lesquels les policiers sont les meneurs de l'enquête. Là, plus que l'enquête en soi, c'est la démarche d'un avocat et les étapes d'un procès que l'on découvre. En ce sens, c'est un livre hautement pédagogique et très intéressant.

Les Rivières du péché ne m'ont toutefois pas subjuguée. La faute à une écriture un peu répétitive, qui manque parfois de rythme et surtout en l'absence de suspense. En effet, j'avais découvert bien avant de tourner les dernières pages ce qui se cachait derrière cette enquête toutefois bien ficelée. Je n'avais pas délié tous les fils mais j'ai lu la fin du livre en gardant mon hypothèse en tête... Et du coup, la fin m'a presque déçue.

Au final, trois étoiles et demie bien méritée pour ce roman que j'ai eu la joie de découvrir grâce aux Editions Slatkine et à Babelio que je remercie pour cette action Masse Critique Mauvais genre.
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date : 24-10-2020
Amélie Nothomb est une empêcheuse de tourner en rond.
Chaque roman révèle une nouvelle facette de son art.
Journal d'Hirondelle ne déroge pas à la règle.
Ici, nous découvrons les réflexions, les pensées et l'âme d'un tueur à gages, un fou, apparemment incapable d'émotions suite à un chagrin d'amour, qui se retrouve bouleversé par le journal intime d'une jeune fille qu'il a assassinée froidement.
Histoire improbable qui ouvre tous les possibles.
Histoire qui met le lecteur face à sa responsabilité de prendre ou non parti.
Histoire qui l'invite à se plonger dans les ressentis d'un méchant.
Histoire qui crée la surprise en découvrant qu'il peut y ressentir une certaine compassion.
Histoire dérangeante à souhaits qui le fait sortir de sa zone de confort.

Journal d'Hirondelle comme une mauvaise fable dans laquelle le bien et le mal, l'amour et la haine se mélangent pour embrouiller nos émotions.
Et je dois avouer, ça me plaît bien !
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date : 24-10-2020
Le mot Belvédères évoque en moi une suspension...
Suspension dans le temps.
Suspension dans l'espace.
Suspension dans les émotions.
Suspension de respiration.
Suspension d'émerveillement.

Belvédères...
Comme le vol majestueux d'un rapace qui, après avoir donné quelques coups d'ailes, se laisse flotter, porter par les thermiques.
Comme le vent dans les cheveux au bord d'une falaise face à l'océan.
Comme l'odeur d'une forêt après la pluie qui partage son humeur et son humus envahissants.
Comme cette vue imprenable d'un sommet breton sur des paysages bouleversants.
Comme ces contes ancestraux qui habitent l'homme depuis des générations.
Comme le silence...

Belvédères...
Comme un partage poétique d'ambiances de bout du monde.
Comme une invitation au voyage loin des sentiers battus et des masses touristiques.

Belvédères...
Comme ce livre magnifique de Bernard Berrou que j'ai découvert grâce à Masse Critique.
Comme une écriture singulière, passionnée et aimante qui m'a émerveillée.
Comme cette Bretagne qui me fascine et m'attire inexorablement.

Belvédères...
Partie 1 : Comme ces émotions de vacances dans le Finistère nord qui se rappellent vivement à moi.
Partie 2 : Comme la rencontre savoureuse et émouvante avec des auteurs et des peintres qui m'étaient inconnus.
Partie 3 : Comme une invitation à sortir plus loin, au-delà des frontières.
Partie 4 : Comme une introspection nécessaire, à la découverte de l'intime et du Beau.

Belvédères...
Comme un beau coup de coeur et un souffle d'air frais en cette année de pandémie peu propice au voyage.
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J'ai tendance à me méfier des livres incontournables, des page-turner au succès quasi unanime. Pourtant, là, exceptionnellement, j'ai eu envie de Changer l'eau des fleurs et de me plonger dans ce roman au titre inédit qui promettait de belles émotions.
Et le charme a opéré.

Comment ne pas succomber à la douceur de Violette, ce petit bout de femme toute donnée aux autres ?
Comment ne pas être attendrie par sa gentillesse et son attention aux autres, aux trains qui passent et aux fleurs qui poussent ?
Comment ne pas hurler et pleurer à ses côtés quand les horreurs de la vie viennent frapper à sa porte ?
Comment ne pas être en colère face à son effacement, à sa transparence qu'elle choisit de vivre au quotidien ?
Comment ne pas avoir envie de la défendre corps et âme face au manque de respect de certains censés l'aimer ?

Et puis il y a Philippe Toussaint, son mari peu aimant qu'on déteste autant qu'on le comprend quand on sait d'où il vient, quand on découvre sa détresse, quand il ose être lui-même.

Et puis il y a Irène et Gabriel, qui se sont aimés par dessus tout, qui ont laissé des traces au-delà de leur mort pour que d'autres à leur tour, puissent choisir d'être heureux.

Et puis, il y a Julien, aimant, amant, patient, claudiquant avant de trouver sa béquille, son amour, sa raison de vivre.

Et puis, il y a Célia, l'amie bienfaisante, la perle qui diffuse sa bonté infinie, fidèle, discrète, inconditionnelle.

Et puis il y a Sasha, l'ange gardien, le bienveillant, le jardinier du cimetière et du coeur, le paisible, l'apaisé, qui aime et veille sur celle qu'il a adoptée, adorée, soignée. Sasha qui lui apprend tout : la vie, la mort, les fleurs sur les tombes, les mots, l'accueil, le thé ressourçant, le don de soi. Sans concession.

Et puis, il y a tous les autres dont les vies se tissent et se défont comme des fils, se rencontrent et se séparent comme des routes, s'aiment et se haïssent comme les humains.
Ceux qui font du bien. Ceux qui sèment la douleur sur leur passage.

Et puis, il y a moi, lectrice conquise qui me laisse bercer au gré des humeurs et des émotions, qui m'émerveille de la force de la plume de Valérie Perrin, qui me laisse attendrir par la beauté d'une amitié ou la couleur d'une pensée, qui me crispe face à la perte d'un être cher ou d'une trahison perfide.
Il y a moi, lectrice chamboulée par la force des mots, la puissance des non-dits, les secrets entre les lignes.
Il y a moi, lectrice touchée qui ose ouvrir toutes les vannes de mes émotions à la rencontre des personnages de ce roman bouleversant.

Changer l'eau des fleurs est un coin de cimetière, un coin de paradis où l'humanité toute entière se rassemble pour vivre une parcelle d'authenticité, de vérité, d'éternité.
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date : 20-09-2020
Au moment d'écrire cette chronique, une furieuse envie de me taire m'envahit. Un silence profond s'impose à moi.
Car c'est de contemplation dont il s'agit ici.
Chut...
J'inspire l'air frais sur le pont d'un voilier au large du Cap Horn.
J'inspire ce sentiment de liberté qui m'habite lorsque j'ouvre un livre d'une aventurière et navigatrice au long cours.
J'inspire ces couleurs de bout du monde qui titillent mes envies de chambouler mon quotidien depuis tant d'années.
J'inspire ces paysages lunaires et glaciaires de continents peu fréquentés.
J'inspire ces cris d'oiseaux polaires, parfois drôles, parfois glaçants qui me parlent à leur façon.
J'inspire... profondément.
Et je fais le plein d'émotions.

L'histoire ici est secondaire : Des amoureux s'échouent sur une île dans les 50èmes hurlants et se retrouvent à tenter de survivre, face à l'adversité du climat, du manque de nourriture et de leurs caractères si différents.
Une histoire presque banale.
L'essentiel est ailleurs.
L'essentiel, ici, c'est l'écriture, la poésie des mots, la force de la suggestion, la beauté de la narration.
L'essentiel, c'est la plume descriptive d'Isabelle Autissier.
Puissante, belle, enivrante et enveloppante.
Capable de m'emmener au bout du monde en une seule phrase.

Je suis séduite. Instantanément.

Le reste de la lecture ne fut qu'émerveillement, cascade d'émotions et de sensations :
Introspection et contemplation.
Aventures et ruptures.
Folie et survie.
Choix et désarrois.
Vie.
Mort.

Encore !
J'en veux encore de ces romans qui chamboulent mes tripes, mes convictions et mes sensations.
J'en veux encore de ce grand air qui m'inspire, de cet océan qui m'attire, de ces îles du bout du monde qui m'aspirent.
J'en veux encore d'Isabelle Autissier qui m'a charmée, passionnée, happée.
J'en veux encore.
Je sais, je suis gourmande... et je ne me soigne pas.
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