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Commentaires de livres faits par Croquignolle

Extraits de livres par Croquignolle

Commentaires de livres appréciés par Croquignolle

Extraits de livres appréciés par Croquignolle

Le souffle me manque.
Le silence s'impose en refermant ce petit roman d'une poésie douce et belle alors que le drame qui s'y joue est terrible.

La nuit...
Comme ce temps mystérieux qui voit les sensations se décupler, les émotions se révéler, les peurs prendre leurs aises tandis que la chape de calme berce les bienheureux.

Lampedusa...
Comme cette terre du bout du monde, pourtant si proche.
Comme ce sentiment d'impuissance face à cette catastrophe humanitaire.
Comme ce phare qui s'éteint parce que nos yeux préfèrent se fermer devant l'indicible.

Maylis de Kerangal...
Comme cette plume sublime qui trace un lien merveilleux entre le Terrifiant et le Beau.
Comme cette amoureuse du cinéma qui, à travers des images, tricote des brins d'humanité chaleureuse.

De ce roman ressort une espérance intense, rayon de lumière qui nous permet d'aller au bout du roman, au bout du voyage, à bord de ces barques précaires.
Bousculés, chahutés, apaisés ou révoltés, la magie de Maylis de Kerangal nous entraine vers d'infinies introspections, vers une soif d'humanité plus généreuse.

A ce stade de la nuit...
Comme un bijou.
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Avis de coup de coeur !
Sous ma tente, en camping, j'ai empoigné courageusement ce pavé, cet essai historico-philosophico-sociologico-éthico-humaniste. On m'avait prévenue : dès que tu l'auras commencé, tu ne le lâcheras plus.
J'étais sceptique. Je voulais une lecture divertissante, reposante, pas un documentaire pompeux, lourd et incompréhensible.
J'ai osé....
La première page m'a conquise ! Résumer en quelques mots et de manière compréhensible et simple ce que sont la physique, la biologie, l'histoire... C'était m'avoir dans la poche dès les premières lignes.
La suite n'a été que plaisir, sourires, étonnements, questionnements, grincements de dents, évidences, surprises en découvrant l'histoire et le développement de Sapiens.
Evidemment, nous en connaissons déjà tous une partie.
Mais ce qui est palpitant dans cet essai, c'est le nombre de questions en suspension qui nous sont posées, nous laissant libre choix de la réponse. Et c'est jouissif !
Ce qui est intrigant, c'est de contourner les explications rationnelles, les découvertes, les faits scientifiques en apportant un autre regard, une autre dimension, souvent sous un angle humoristique mais au fond très sérieux. Un exemple... J'ai toujours cru que l'agriculture avait été un immense progrès pour l'Homme. Yuval Noah Harari nous propose une autre lecture : Et si c'était la pire catastrophe ? Evidemment, son coup d'éclat est argumenté sérieusement.
Et du coup... J'ai cogité ! Je me suis moquée de mon ignorance, de ma difficulté de remettre parfois en question les théories maintes fois retenues. Et j'ai adoré ça !!!
Bref... Ce livre est exactement ce dont j'avais besoin pour me poser des questions. Qui suis-je ? D'où est-ce que je viens ? Et si le Sapiens que je suis avait choisi une autre voie ? Et si, du fond de mon camping d'altitude dans les Alpes des Grisons suisses, je prenais le temps de réfléchir à mes choix, à mes envies, à mes désirs ?
Sapiens c'est moi ! Et j'ai été passionnée par la découverte de mon origine et horrifiée par ce que je risque de devenir à l'avenir... L'histoire est en marche ! le futur sera Sapiens ou ne le sera pas !
Laissez tomber vos connaissances, vos croyances. Précipitez-vous sur ce livre exceptionnel. Les portes des hypothèses, des possibles et de la Vie sont grandes ouvertes !
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date : 30-12-2018
J'appréhende toujours de lire un livre après avoir vu le film, percevant les images comme des contraintes à mon imagination.
Dans ce cas-ci, le récit magistral de Pierre Lemaître n'a en rien été gâché par le film époustouflant d'Albert Dupontel, du jeux des acteurs ou des décors choisis. Au contraire, le livre a fait resurgir les émotions pures, belles, angoissées et si vivantes ressenties lors de la sortie en salle du film tout en me permettant d'ajouter d'autres lumières, d'autres sensations, d'autres découvertes propres à mon état d'esprit actuel, à mes soifs et mes questionnements du moment.

Pierre Lemaître... Un auteur dont le seul nom impose une excellence narrative, un talent créatif, un imaginaire ancré dans l'Histoire et une plume documentée, précise et efficace.
Au-revoir là-haut a bien mérité ce prix Goncourt tant le récit nous emballe, nous emmène dans des lieux improbables, au coeur d'histoires de famille incomparables, d'arnaques odieuses, d'amitiés indéfectibles, de récits de vie aux destins singuliers.
Les scènes de guerre sont d'un réalisme effrayant. Les relations humaines suscitent en nous dégoût ou attirance extrêmes. Les personnages sont haut en couleurs, au propre comme au figuré.
Tout est à prendre dans ce roman qui m'a scotchée du début à la fin des 600 pages.
Un livre à ne rater sous aucun prétexte.
Un livre qui clôt mon année de lecture 2018 en ayant placé la barre très très haut.
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Coup de poing...
Coup de coeur...
Coup d'âme...
Ou, quand l'humanité tranquille d'un petit coin paisible de Suisse Romande rencontre les combattants de la liberté d'un petit coin de Syrie en proie aux bombes....
J'en pleure encore...

J'ai changé le programme de ces dernières heures pour pouvoir rester en compagnie de ces Passeurs de livres un peu plus longtemps, comme si leur survie dépendait de ma présence "à leurs côtés".
Abandonner ces résistants pacifiques pour retrouver le calme silencieux de mes Alpes était tout simplement impossible aujourd'hui.
J'ai plongé comme jamais au coeur de ce pays meurtri avec mes tripes, mes larmes, ma honte, mon impuissance.

Jusqu'à cette lecture, je savais à peine ce qui se passait dans les quartiers, les caves et les maisons en ruine des quartiers bombardés par le régime de Bachar Al-Assad.
Je n'ai jamais cherché à en savoir plus.
Quand on ne sait pas, on ne s'engage pas.
Quand on ne sait pas, on met de la distance émotionnelle.
Quand on ne sait pas, on n'a pas honte. On n'a pas besoin de se justifier.

Maintenant, je ne peux plus dire que je ne sais pas...

Les héros de cette ville sont d'une telle humilité qu'ils placent les livres, les auteurs, les enseignants au sommet de l'échelle des personnes et des choses essentielles. Ils leur attribuent leur résistance, leur force, leur amitié, leur liberté, leur soif de vivre, leur combat.

Je ne peux peut-être pas faire grand-chose pour Daraya et ses habitants aujourd'hui. (Ou peut-être que si !)
Mais je peux décider que dorénavant, à chaque fois que j'ouvrirai un livre, je ferai un clin d'oeil souriant à Ahmad, Hussam, Shadi et les autres, où qu'ils soient ! Une manière de prendre conscience de la chance que j'ai d'avoir accès, de manière simple et libre, au savoir et aux écrits de tout genre, de toute époque.
Pour que les livres continuent d'être "des armes d'instruction massive".
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Décidément, j'aime beaucoup l'écriture, le style et l'humour de Dürrenmatt. Quel talent dans la mise en scène de cette pièce, dans la création de ses personnages tous plus loufoques les uns que les autres, dans ses décors oscillants entre Jardin d'Eden et habitat des Misérables et dans cette intrigue grotesque.
J'ai dévoré ces trois actes me délectant de cette folie absurde. Il est malin ce Dürrenmatt !
Et puis, vers la fin ressortent quand même de grandes questions existentielles : Jusqu'où l'humain est-il capable d'aller pour avoir de l'argent ? Jusqu'où peut-il être créatif pour se donner une parfaite bonne conscience ? Peut-on vivre une vie entière avec un sentiment de vengeance qui parasite nos choix ? Et moi, dans cette situation, qu'aurais-je fait ?
Je ne suis pas habituée à lire des pièces de théâtre. Ce deuxième essai, après "Les Physiciens" de ce même auteur, m'a totalement convaincue. C'est sûr, j'en lirai d'autres ! Et puis, je tenterai d'aller voir cette pièce au théâtre. Je me régale d'avance imaginant Mme Zahanassian, autoritaire, dégoulinante d'autosuffisance, dans ses habits de parvenue clinquants et rutilants.
Un excellent moment de lecture !
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date : 30-01-2017
Je referme ce livre à l'instant, sans mots.
Je reprends mon souffle petit à petit. Je reprends ma vie, petit à petit.
La rencontre de Laurence et de Diane est d'une force sans nom, d'une violence désarmante, d'une évidence extrême. Des âmes, des corps, des coeurs qui se trouvent, enfin, pour s'apprendre, se conduire, s'aider, s'aimer.
Laurence Tardieu a su prendre possession de mes émotions, comme elle-même s'est laissée envahir par Diane Arbus. Mélange de trois vies qui se répondent, s'enlacent, se titillent, se cherchent, s'éloignent pour mieux se retrouver au fil des pages.
Diane Arbus, dont je ne connaissais rien, m'a révélé sa sensibilité extrême. Je suis allée découvrir son oeuvre, en images. Et j'ai aimée, passionnément. J'ai aimé son regard sur les gens, sur l'extraordinaire, sur la vie. Dérangeante, décapante, déshabillante… Si vraie !
Ma vie ne ressemble pas à celle de ces deux femmes, pourtant, Diane et Laurence m'ont rejointe, au plus profond, dans cet espace que je n'ose pas toujours explorer. Une porte s'est ouverte. Je ne vais plus la refermer. J'y ai pressenti quelque chose d'inconfortable mais de beau. Je vais m'y plonger encore, en douceur, petit à petit. Un chemin s'est ouvert…
J'ai relevé cinq pages de citations. Des perles à lire et à relire. Encore et encore…Comme Laurence Tardieu exprime bien mieux que moi les émotions, je lui laisse le dernier mot :
« Tes photos m'ont fait comprendre ce que je ressentais, et ne savais pas nommer : chaque fois qu'on comprend un autre, qu'on le comprend de l'intérieur, on grandit de ce qu'il est. On devient plus vaste. »
« Je sens ta présence encore, oui tu es là encore, tout près, tu me regardes immobile et tu me laisses m'éloigner de toi, reprendre ma route. »
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date : 01-02-2017
J'ai d'abord eu de la peine à me plonger au coeur de cette recherche incessante de Dora Bruder. Où Modiano voulait-il nous emmener ? Son style documentaire m'a perturbée... puis séduite. Je me suis laissée entraîner dans ce "jeu de piste" découvrant petit à petit des indices, cherchant des liens, des lieux, des événements, aidant le narrateur à résoudre sa quête. Je me suis attachée à Dora. Je l'ai cherchée comme on recherche un ami perdu : intensément.
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date : 21-09-2017
Destinées de femmes aux prénoms enchanteurs... Ces nouvelles de Denis Riguelle, auteur belge dont je n'avais jamais entendu parler sont un baume bienfaisant pour l'âme. Elles ont un goût de reviens-y, une odeur de bien-être, une touche d'humanité sereine et heureuse.
Et pourtant, toutes les histoires ne transpirent pas le bonheur !
Mais ces touches de destins diffusent une sensation intensément joyeuse d'appartenir à une même humanité.
Et ça fait du bien !

Lucie est écrivain.
Gaëtane danse le tango.
Marlène découvre l'Australie.
Leïla se sent seule, sous la pluie, détrempée.
Lara enseigne en minijupe.
Camilla a un rendez-vous galant dans une église.
Anna apprécie les coïncidences.
Elisabeth est nue devant son frigo.
Latifa veut un enfant.
Yasmine est jalouse.
Magdalena lit Indridason.
Gaëlle et Arabelle rencontrent Jodie Foster à Cannes.

Et Croquignolle jubile à la lecture Du côté d'elles !
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date : 12-02-2018
Eh bien, voilà une lecture étrange qui ne peut laisser
indifférent !

Virginie est danseuse de pole dance. Elle sait utiliser son charme, ses muscles, son talent, son intimité pour attiser tous les regards et susciter les désirs les plus fous.
Mais Virginie a une forme d'étrangeté : une bosse à l'arrière de son dos, sous sa peau, seule présence physique d'un frère jumeau qu'elle a "avalé" lors de leur vie utérine. Plus Virginie prend confiance en elle et s'épanouit dans sa chair, plus ce frère prend de la place dans son inconscient au point d'apparaître quand bon lui semble. Présence tantôt apaisante, tantôt pesante, ce frère va la plonger dans son passé, les secrets de sa famille et la relecture de son être profond.

L'histoire a le mérite d'être vraiment originale ! Aucun autre livre ne m'a emmenée de manière si concrète autour d'une barre de pole dance, sur la scène de ces cabarets si cachés. Aucun autre livre ne m'a fait sentir à quel point la présence d'un frère peut envahir la vie de manière si insistante.
Cette histoire m'a tellement embarquée que je suis même allée me renseigner sur le syndrome du jumeau perdu et sur d'éventuelles manifestations physiques.

Les Corps électriques tangue entre sessions d'érotisme pur, descriptions de beauté des corps, attachements humains qui font battre le coeur et mystère d'une maladie psychique omniprésente.

Et entre ces mondes, on se sent particulièrement mal à l'aise, tel un bateau malmené par la tempête. Les émotions positives et belles sont bousculées par le malaise d'une relation presque incestueuse.

La plume de Manuel Blanc est franche, acérée, fraîche et perçante, ce qui contribue à accentuer cette impression de vertige. La lecture n'est pas simple. Les phrases aux multiples sujets peuvent être très longues et embrouiller le fil de la lecture.

En refermant ce livre, je m'étonne que son auteur soit un homme.
Comment a-t-il fait pour décrire avec autant de sensibilité la recherche intérieure de son héroïne-femme ? Comment a-t-il pu connaître, reconnaître et relater les sensations si particulièrement féminines du corps d'une femme ? C'est un mystère pour moi.
Cet auteur a certainement beaucoup de talent pour écouter cette part féminine qui vit en lui ou pour relayer la parole des femmes qu'il côtoie et qu'il aime.

Une très belle découverte ! Merci Babelio et Masse Critique !
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Mon voyage dans les terres des fjords islandais ne m'a pas laissée indemne. J'ai lu ce roman il y a des semaines déjà et son souvenir est toujours aussi fort.
Je ne sais pas si j'ai été pêcheur ou insulaire dans une autre vie, ce que je sais c'est que les récits de marins me touchent profondément, moi la fille des Alpes. Pêcheur d'Islande et Le grand marin font d'ailleurs partie de mes "livres pour une île déserte".
Pourquoi cet intérêt ?
Je n'ai pas de réponse.
Cette question continue de me hanter comme cette histoire Entre ciel et terre qui raconte l'amitié entre un jeune garçon et son ami, qui décrit la côte sauvage, la pêche dangereuse, la collaboration entre marins, la solitude imparable du grand large, la force des éléments, la soudaineté d'une mort provoquée par des mots.
Des mots magnifiquement choisis par Jon Kalman Stefansson dont c'était ma première découverte.
Des mots qui m'ont bouleversée.
Des mots qui ont fait surgir mes larmes, qui ont ravagé mes tripes, qui ont enlevé la part d'innocence qui m'accompagnait au début du roman.
Ce livre est un roman initiatique en même temps qu'un récit d'aventure, un guide de voyage en même temps qu'un monument de la littérature nordique.
Si vous n'avez pas pas peur d'être émus, n'hésitez pas à suivre Bardur et l'enfant, à vous laisser entraîner au tréfonds de l'âme où la lumière peine à poindre comme sous le ciel islandais en hiver.
Entre ciel et terre laissera des traces indélébiles et magnifiques dans mon univers de lectrice comme des aurores boréales illuminant un port islandais au repos.
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date : 12-03-2020
Il m'a fallu près d'une semaine, après avoir refermé ce livre, pour retrouver l'ambiance de la ville, me réhabituer aux espaces confinés, faire taire mes hurlements, enlever une à une les épines incrustées dans ma peau, défaire les noeuds de mon pelage - conséquences de mes nombreuses balades sauvages - et retrouver un semblant de comportement humain.

Durant cette lecture - que j'ai aimé faire durer - je me suis sentie à l'aise autant dans la peau de ces êtres proches de la terre nourricière, craignant ses colères et célébrant ses dons, que dans ces corps sauvages de bêtes réagissant aux instincts de survie et succombant parfois aux besoins pressants d'attachement à l'homme.

Ce roman est une bombe d'oxygène dérangeante et bienfaisante à la fois, une bombe de liberté, de partage, de plein air, de nature, de solitude, de recherche de soi, de questions existentielles.
C'est aussi une bombe qui nous fait remonter le temps, à l'époque où l'humanité était plus proche des chasseurs-cueilleurs que des consommateurs de supermarchés.
C'est encore un roman initiatique qui vaut, à mes yeux, tous les meilleurs bouquins de psychologie du monde. Tout est y : la connexion à soi-même, aux autres, et à ces forces supérieures que nous nommons de multiples manières.

En partant dans ce coin de pays isolé dans le Lot aux côtés des personnages, j'ai renoué avec mes aspirations profondes. J'ai laissé libre cours à l'expression de mes besoins actuels qui se manifestent avec de plus en plus d'urgence. Que ne donnerais-je pas pour vivre avec l'être aimé loin de tout, des réseaux en tout genre et des vibrations stressantes incessantes, pour me reconnecter à l'essentiel, faire le plein de nature, me revigorer auprès de ses reflets multicolores, de ses odeurs enivrantes et de ses saveurs gourmandes.
Pour pouvoir simplement admirer un ciel étoilé sans parasites.

Serge Joncour a un talent fou pour décrire la beauté des grands espaces, la force des gros félins, la pénibilité du travail de la terre ou encore les affres de la guerre.
On a l'impression qu'il a vécu mille vies.
Il sait la solitude de ces femmes abandonnées des hommes partis se battre.
Il sait la force intérieure nécessaire pour dompter des fauves.
Il sait la peur profonde d'un accro aux technologies modernes face à une absence de réseau.
Il sait la délicate phase d'observation d'un chien-loup et d'un homme en train de s'apprivoiser.
Il sait le désir d'un corps délaissé.
Il sait le besoin de transcendance.
Il sait.
Il sait écrire.
Il sait décrire.
Il sait transmettre.

Ce roman est sauvage.
Délicatement sauvage.
Passionnément sauvage.
Et quand il rejoint le côté sauvage en moi, mes instincts ancestraux s'éveillent...
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date : 20-09-2020
Au moment d'écrire cette chronique, une furieuse envie de me taire m'envahit. Un silence profond s'impose à moi.
Car c'est de contemplation dont il s'agit ici.
Chut...
J'inspire l'air frais sur le pont d'un voilier au large du Cap Horn.
J'inspire ce sentiment de liberté qui m'habite lorsque j'ouvre un livre d'une aventurière et navigatrice au long cours.
J'inspire ces couleurs de bout du monde qui titillent mes envies de chambouler mon quotidien depuis tant d'années.
J'inspire ces paysages lunaires et glaciaires de continents peu fréquentés.
J'inspire ces cris d'oiseaux polaires, parfois drôles, parfois glaçants qui me parlent à leur façon.
J'inspire... profondément.
Et je fais le plein d'émotions.

L'histoire ici est secondaire : Des amoureux s'échouent sur une île dans les 50èmes hurlants et se retrouvent à tenter de survivre, face à l'adversité du climat, du manque de nourriture et de leurs caractères si différents.
Une histoire presque banale.
L'essentiel est ailleurs.
L'essentiel, ici, c'est l'écriture, la poésie des mots, la force de la suggestion, la beauté de la narration.
L'essentiel, c'est la plume descriptive d'Isabelle Autissier.
Puissante, belle, enivrante et enveloppante.
Capable de m'emmener au bout du monde en une seule phrase.

Je suis séduite. Instantanément.

Le reste de la lecture ne fut qu'émerveillement, cascade d'émotions et de sensations :
Introspection et contemplation.
Aventures et ruptures.
Folie et survie.
Choix et désarrois.
Vie.
Mort.

Encore !
J'en veux encore de ces romans qui chamboulent mes tripes, mes convictions et mes sensations.
J'en veux encore de ce grand air qui m'inspire, de cet océan qui m'attire, de ces îles du bout du monde qui m'aspirent.
J'en veux encore d'Isabelle Autissier qui m'a charmée, passionnée, happée.
J'en veux encore.
Je sais, je suis gourmande... et je ne me soigne pas.
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date : 05-03-2021
Lorsqu'un livre me transporte aussi loin de mon quotidien, lorsqu'il m'appelle à le choisir pour "habiller" le moindre temps libre de mes journées, lorsqu'il laisse des traces indélébiles, effrayantes ou heureuses, qui ne s'évaporent pas après sa lecture, lorsqu'il éveille en moi des rêves de petites filles ou de grandes évasions, alors sans aucun doute, je peux crier au coup de coeur !

Cela fait des années que Le gang des rêves trônait sur ma pile.
Je l'ai souvent pris en main, tourné et retourné, froissé ses pages, lu sa quatrième de couverture... avant de le reléguer dans les tréfonds de ma pile tant le nombre de pages me semblait effrayant.
Et puis ça y est, en ce jour de février 2021 et pour remplir l'item "plus de 800 pages" du multi-défi 2021, j'ai enfin succombé à la tentation et j'ai affronté le pavé.
Non pas le pavé qui cache la plage sous les rues de Paris mais celui d'un New York qui devient petit à petit mégapole internationale, plaque tournante de tous les racismes, de toutes les inégalités, de toutes les aventures et de tous les possibles.

Et j'ai bien fait de succomber enfin.
J'ai été totalement sous le charme de cette histoire d'hommes et de femmes de la rue, de ces survivants du quotidien qui vendent leur corps ou leur âme pour quelques piécettes ou un peu de reconnaissance.
Les plus forts ont vite pris leur place par la violence et la malice, par l'intimidation ou le mensonge.
Les plus modestes ont appris les leçons, se sont pliés aux règles injustes et traumatisantes tout en gardant l'espoir de lendemains meilleurs.

New York, dans son manteau de misère.
New York, sous les feux de l'inédit et de la modernité.
New York, unique et rayonnante de ce panachage de peuples et de langues, de possibles et de rêves.

Le gang des rêves comme ce rêve américain qui déballe ses débauches et ses trésors, ses amitiés et ses trahisons, ses peurs et ses délices.

Et au coeur du Lower East Side, Christmas et sa lumière de bienveillance m'ont rappelée qu'à Noël, les miracles existent. Comme au coeur de ce New York de début de 20ème siècle où l'amour trouve sa plus belle source.

J'ai tourné les pages fascinée comme devant un film coloré, qui dévoile son scénario en titillant les émotions les plus belles et les plus terribles de l'âme humaine.
J'ai ri, j'ai pleuré, j'ai aimé.

J'ai vécu New York.

"Dès l'aérogare
J'ai senti le choc
Un souffle barbare
Un remous hard-rock
Dès l'aérogare
J'ai changé d'époque
Come on, ça démarre
Sur les starting-blocks"
(Claude Nougaro - Nougayork)
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date : 05-03-2022
- À table !!!!! Maman est prête à être consommée !!!

Bienvenue dans la famille Seltzer, dernière gardienne des traditions des Can-Am.

- Can-Am comme Canado-Américaine ? Comme Croato-Américaine ? Comme Christiano-Américaine ?
- Vous y êtes presque... Can-Am comme Cannibalo-Américaine, une espèce rare, hélas en voie d'extinction, qui ne cesse d'intriguer et de déranger les autres espèces du continent.

Bienvenue chez Mudd (la mère dont le surnom n'est pas sans rappeler toute la boue dans laquelle elle a traîné sa progéniture au nom de la sauvegarde de l'espèce). Bienvenue chez Premier, Deuxième, Troisième, Quatrième, Cinquième, Sixième (Paix à son âme), Septième, Huitième, Neuvième, Dixième, Onzième, Douzième et Zéro, seule fille de la Tribu.
(Il n'était pas nécessaire pour Mudd de donner des prénoms à ses enfants vu qu'ils n'ont été conçus que dans le seul espoir d'agrandir la famille et de sauvegarder l'héritage des Cannibalo-Américains.)

Quand j'ai dit ça, j'ai tout dit de la loufoquerie et de l'absurdité de ce récit décalé, plein d'humour noir et de réflexions désopilantes.
Shalom Auslander est talentueux pour narrer des situations tragicomiques, parfaitement inédites et nous plonger dans des ambiances originales à souhait.
Il est talentueux également pour relayer sous des couverts humoristiques des sujets bien plus graves et sérieux comme les réseaux familiaux, les traditions, la puissance et l'influence d'une mère, la religion, la soif d'argent et de pouvoir, les choix de vie, les priorités, les envies de liberté...

Maman pour le dîner est construit comme une pièce de théâtre dans laquelle se succèdent les scènes et les époques : souvenirs du passé et de l'éducation familiale can-am; récits des ancêtres-héros arrivés en Amérique; urgence de la situation complexe de la mort d'une mère que l'on doit drainer-purger-répartir-consommer pour qu'elle puisse vivre "ailleurs" et que les traditions soient maintenues.

J'avais aimé le premier roman La Lamentation du prépuce de Shalom Auslander. J'ai aimé encore plus celui-ci qui a su parfaitement me sortir de ma zone de confort et de mon quotidien.

Un roman frais, épicé, cuisiné, poivré à souhait prêt à être consommé et digéré un immense sourire aux lèvres.
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Petit roman vite lu, lumineux, joyeux mais un brin déstabilisant.
Mon esprit cartésien n'a pas l'habitude de lâcher prise et de se laisser emporter par les contes, par leur flot de pensées magiques, d'événements irréels, de personnages si humains et pourtant si angéliques, d'instants d'émerveillement hors du commun.
Tout le monde est occupé est une pépite soyeuse, joyeuse, délicieuse où chacun peut puiser un peu de bonheur, d'instantané de grâce, de lumière bienfaisante.
On s'attache à Ariane, à ses Arlequins et ses enfants Manège, Tambour et Crevette. On aime leur faculté de saisir le Beau, le Vrai, le Pur. On rêve de voir le monde avec leurs yeux, leurs mains, leur coeur.
Et on se dit qu'il ne faudrait pas grand chose pour leur ressembler.
Je referme ce livre émue de tant de simplicité et de sérénité. J'ai l'impression de sortir d'un rêve éveillé, avec l'envie de changer le monde.
L'effet Bobin continue d'avoir une emprise bienfaisante sur moi. Je ne peux que vous conseiller d'embarquer à votre tour dans cette nacelle confortable, sous cette montgolfière protectrice, pour voir la terre, pour voir la vie avec le regard des anges.
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date : 31-12-2016
Ce livre m'a fait de l'oeil parmi tous les autres attendant sur les étagères d'Emmaüs. J'ai bien fait de me laisser séduire.
C'est une plongée merveilleuse et surprenante dans le quotidien des ruelles et des avenues des grandes villes japonaises. Ces petits lopins de terre, semés ici et là, révèlent sous la plume de Michel Butor et le regard imagé d'Olivier Delhoume un condensé de nature bienfaisante, une parcelle d'humanité surprenante et une soif de Beau, de Vrai au coeur des cités palpitantes.
Un petit livre qui dit une magie nouvelle et une lumière apaisante dans un Japon toujours à redécouvrir. A déguster lentement, avec le sourire, autour d'une soupe miso.
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Petit recueil de nouvelles inégales. Certaines m'ont laissée de marbre; d'autres m'ont fait sourire; d'autres encore m'ont invitée au voyage. Je pensais lire de la littérature érotique. Et même si le sexe et son attraction sont présents tout au long des pages, ce qui ressort, c'est la découverte de personnages multiculturels, curieux, cocasses et engagés. Des rencontres improbables qui nous font quitter le petit confort de la norme.
Petit coup de coeur pour "Un rêve japonais", nouvelle qui m'a entraînée sur les routes de mon ancien voyage japonais. René Depestre, par ses mots, m'a permis de ressentir à nouveau l'émerveillement des sens face aux mini jardins japonais, vrais hymnes à la beauté, à l'ordre, à l'essence, à la vie.
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date : 03-01-2017
Une famille de quatre personnes.
Deux femmes.
Un garçon.
Une fille.
Une maison du bonheur au milieu de l'immensité de Dame Nature au Japon.
Voilà les ingrédients d'un roman profondément joyeux et émouvant.
Comme une ode à la Vie.

Pourtant, je n'ai pas su me laisser séduire autant qu'avec Le restaurant de l'amour retrouvé du même auteur, lu il y a quelques années et qui m'avait profondément bouleversée.
La plume de Ito Ogawa est toujours aussi belle et vivante. Mais peut-être qu'il m'a manqué l'effet de surprise et le pep's que l'on ressent lors de la découverte d'un nouvel auteur.
Malgré tout je ne peux m'empêcher de penser qu'un petit séjour dans la simplicité et la joie du Machu Pichu me ferait le plus grand bien. Comme un décapage qui enlève toutes les couches pour finalement retrouver l'Essentiel : l'Amour et la Beauté. Merci pour ce beau voyage !
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date : 03-01-2017
Ce livre est un petit bijou. En quelques phrases et quelques images, les auteurs ont réussi à me replonger dans les émotions les plus fortes et les plus belles de mon séjour japonais.
Kyoto, une ville où l'on se sent spontanément chez soi.
Une ville à vivre, à effeuiller, à déguster, à contempler.
Le Chemin des Philosophes, un lieu à arpenter, pour s'apaiser.
Les jardins japonais, des royaumes à savourer, pour méditer.
Le vol des libellules fluorescentes à surprendre, pour se ressourcer.
Les temples, des oasis vibrantes à expérimenter, pour se relier.
La souffrance de l'amour qui se défait ajoute au récit des points de suspension. Le temps semble s'être arrêté dans la bambouseraie.
L'écriture d'Olivier Adam m'émerveille, m'attire, me subjugue, me capte dès les premiers mots.
Le regard d'Arnaud Auzouy m'émeut, me trouble, me captive, m'hypnotise de ses partages colorés.
Ensemble, ils me transportent !
Le voyage est délicieux !
Faut-il vraiment rentrer ?
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S'il y a un livre qui a su me sortir de ma zone de confort ces derniers mois, c'est bien celui-là ! En ouvrant ces pages, je n'avais pas imaginé que ces lignes auraient sur moi l'effet d'un ouragan introspectif dense, profond, perturbant mais – heureusement - peu destructeur.
C'est comme si j'avais vécu en suspens ces quelques jours, mes pensées complètement tournées vers ce coin de pays genevois où un couple âgé a décidé de demander l'assistance d'Exit (Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité) pour mettre fin à ses jours.
J'ai cru que ce roman serait un simple témoignage d'une famille éloignée de moi géographiquement, socialement, humainement. C'était certainement ma manière de me protéger et de m'éviter trop d'émotions et de questions sur ma propre fin et sur ma relation avec mes parents vieillissants.
En vain. La plume talentueuse de Pierre Béguin et surtout sa générosité à partager son chemin, ses doutes, ses questionnements et ceux de ses parents face à ce « choix » de mourir, m'ont embarquée totalement.
Je me suis identifiée au narrateur. Nos histoires se sont mêlées. J'ai été, à ses côtés, le témoin privilégié des jours douloureux qui entourent la mort de ceux qu'on aime. J'ai fait le chemin de la réflexion et de la compréhension du lien qui nous soude avec l'histoire, les valeurs et les terres familiales.
J'ai osé observer et questionner les relations avec ceux qui nous ont donné la vie, critiquer nos manières de communiquer verbalement ou non avec eux. J'ai tenté de me mettre à leur place, de comprendre leurs raisonnements, leurs peurs, leurs joies, leur amour, leur choix ou non-choix.
Dans ce livre se mêlent l'expérience personnelle de l'auteur et la question éthique autour du suicide assisté, vif débat au coeur de la société occidentale du 21ème siècle.
Pierre Béguin nous invite à la réflexion. Il ne cherche pas à nous convaincre du bien fondé de l'une ou de l'autre position. Ses mots sont plutôt une invitation au respect et au non-jugement.
Et, avant tout, ce livre est une incitation à affronter nos peurs pour oser la parole. Avant qu'il ne soit trop tard. Afin d'éviter d'éventuels remords et une culpabilité sournoise et envahissante.
Je referme ce livre aux mille émotions, sereine du bout de chemin parcouru, heureuse d'avoir afronté quelques questions existentielles et surtout motivée à prendre du temps pour les choses essentielles.
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date : 03-01-2017
Quelle force se dégage de ce petit livre de 157 pages !
La force d'un lien mère-fille indestructible malgré les silences.
La force d'un amour amoureux qui cherche à rejoindre l'autre sans cesse.
La force d'un secret de famille qui traverse les années et les évènements.
La force du corps qui se souvient de tout.
La force d'un amour manipulateur qui efface toute dignité.
La force de la danse qui exprime les mots qu'on ne peut dire.
La force des larmes qui soulagent en profondeur.
La force des mots qui libèrent. Enfin.
C'est la première fois que je découvre la plume de Jeanne Benameur. Et elle m'a conquise ! Entièrement. J'ai été émue aux larmes, bouleversée.
J'ai lu et relu certains passages tant ils éveillaient en moi des émotions profondes, cachées et insoupçonnées.
J'ai relevé quatre pages de citations. Pour m'en imprégner. Pour que ces mots libèrent certaines choses en moi.
Pourquoi la danse me bouleverse-t-elle à ce point ?
Pourquoi les mots suscitent-ils en moi autant de passion ?
Pourquoi les rencontres me touchent-elles autant qu'elles soient filiales, amicales, amoureuses ou – plus difficile à comprendre – tarifées ?
Trois scènes vont rester particulièrement gravées en moi :
La rencontre de Romilda avec cet homme, inconnu, perdu, victime lui aussi de cette guerre avilissante et destructrice, est bouleversante d'humanité et d'intime.
La scène de la pose de Lea sous le regard et le pinceau de l'homme qu'elle aime, est d'une intensité rare. Souffle coupé, j'ai contemplé cette lutte intérieure de la femme qui s'offre en souffrant.
Les mots d'une fille et de sa mère qui osent finalement braver les peurs, les non-dits, les doutes, les maux ancrés au fil du temps pour permettre à chacune de vivre au lieu de survivre…
Un immense coup de coeur et des émotions troublantes et profondes pour ce petit roman au pouvoir décapant ! N'hésitez plus ! Foncez ! Et n'ayez pas peur d'en prendre plein le coeur !
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date : 06-01-2017
Ce roman est une pépite de beaux personnages attachants en quête d'origine à apprivoiser, de terre natale à découvrir, de liens familiaux à retisser et d'aventures passionnantes à explorer. L'humour et les mots délicieusement choisis colorent chaque page de ce texte invitant au voyage et à l'émerveillement.
J'ai parcouru ce roman, un atlas à la main, imaginant les couchers de soleil sur le Golf du Saint-Laurent, les paysages verdoyants du Saskatchewan ou les jardins aux fruits multicolores de la Àsuncìon. Un hymne aux voyages, aux belles rencontres et aux coins de terre mystérieux et fascinants. Une magnifique découverte !
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date : 06-01-2017
Excellent polar islandais qui m'a fait ressentir l'ambiance froide, solitaire, hostile de ce coin de pays que j'aime passionnément. L'histoire est insupportable : une femme subit la violence physique et psychologique de son mari. Les trois enfants du foyer vivent dans la terreur. Et moi aussi, en lisant ces pages. Arnaldur Indridason connaît bien son pays et ses habitants inquiétants. Et il a le talent pour nous inclure en quelques lignes dans ce huis clos insulaire.
Au milieu de cette ambiance tendue et glaciale, des ossements sont retrouvés. Et l'enquête menée par Erlendur nous offre presque un havre de paix, une oasis de sérenité au coeur de l'horreur.
Ce roman est une réussite. Le suspense est au rendez-vous jusqu'à la dernière page. La psychologie des personnages nous est révélée petit à petit et rend ces hommes et femmes du nord de plus en plus attachants. Erlendur, policier distant, parfois hautain et trop sûr de lui, brise sa carapace au pied du lit de sa fille dans le coma... Un homme sensible, lui ? Je ne résiste pas !
Un grand polar nordique pour un excellent moment de lecture !
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Ce livre a marqué l'année de mes 20 ans ! Je continue d'utiliser certains extraits avec les jeunes avec qui je travaille aujourd'hui. de belles leçons de vie. Un livre que j'aimerais relire, 20 ans plus tard.
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Qu'il fait bon vivre dans cette boulangerie aux mille mystères, aux pains succulents, aux pâtisseries irrésistibles, à la vendeuse féérique et au boulanger intrigant !
Après une énième crise familiale, un jeune garçon coréen fugue et trouve refuge dans cette boulangerie au nom délicieux "Wizard Bakery". Il n'imagine pas qu'entre les murs et les parois d'un four, un monde magique va lui ouvrir les bras. Il va surtout découvrir qu'auprès d'être bienveillants, il peut relire son histoire, comprendre son passé, prendre des décisions pour son futur. Il sait qu'un jour, il devra rejoindre le monde réel avec ses mensonges et ses persécutions.
Ce livre est ma première découverte de la littérature coréenne. Je m'attendais à une lecture sans prétention, sans émotions. Il n'a fallu que quelques pages pour que je plonge en pleine fantaisie, bercée par le monde mystérieux des pâtisseries alléchantes. Pourtant l'intrigue est tragique. Les événements de la vie de ce garçon ne m'ont pas laissée indifférente. Mais l'écriture de Byeong-mo Gu a su éclairer les misères de son quotidien violent d'une lumière particulière et innovante. Impossible de résister à l'envie de prendre le même chemin de l'introspection et de la relecture de vie.
Ce roman est un beau voyage au pays des possibles, des choix exigeants. C'est l'invitation à suivre un chemin de maturité.
Ces lignes et ces petits pains sont à consommer sans modération et avec délectation !
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date : 13-01-2017
Ce roman est un petit condensé d'humanité, de spontanéité, de recherche du bonheur, de rencontres improbables, de fraternité offerte, de recherche de sens.
Milush, adolescente de 15 ans, prend le risque d'aborder Andres, grand-père attachant qui squatte le banc de l'abribus.
Avec ces deux êtres hors du commun par leur foi en la vie et leur soif de relations, nous prenons le train des confidences, des secrets de famille révélés, de la quête d'identité et des recettes qui font du bien à l'âme.
Anne Bragance fait parler ses personnages : la voisine, le chauffeur de bus, Mme Tabou, la vendeuse du magasin... Et on découvre à travers leurs yeux, la vie d'un quartier à l'apparence banale, mais qui, si on ose le regarder vraiment, recèle et révèle ses immenses trésors.
Ce petit livre sans prétention insuffle sa joie communicative et donne envie d'oser la rencontre. Et ça fait du bien !
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