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Commentaires de livres faits par la-bouquineuse74

Extraits de livres par la-bouquineuse74

Commentaires de livres appréciés par la-bouquineuse74

Extraits de livres appréciés par la-bouquineuse74

date : 21-05-2020
Ma chronique : https://lescuriositesducameleon.com/2020/05/20/the-rain-de-virginia-bergin/


Avant-propos

J’ai entendu parler de la série The Rain via des amis et quand j’ai appris qu’à l’origine c’était un livre ça m’a plutôt tenté. Je me suis dit que pour une fois, lire le livre avant la série me permettrait d’être moins déçue mais aussi d’avoir plus de détails. Sauf que les livres n’ont rien à voir avec la série en dehors de la pluie toxique et je suis mitigée de cette lecture.

« La pluie ». C’est tout ce que je me rappelle avoir entendu, au départ. « C’est dans la pluie. »

L’histoire…

Le début de l’histoire est assez original, l’héroïne raconte cette catastrophe comme si elle écrivait dans un journal pour ses futurs lecteurs. Elle commence d’une manière assez sarcastique « Si c’était juste une histoire – le genre de roman idiot qu’on lit pour se divertir -, le début serait génial ! Tellement fantastique que tout le monde voudrait en faire un film. » (voir Premières lignes – The Rain de Virginia Bergin). De cette manière elle met le doigt sur quelques éléments bien stéréotypés du cinéma hollywoodien. On apprend que la Terre a déjà subi une grosse catastrophe causée par un astéroïde mais qu’un homme super fort, beau et intelligent a sauvé tout le monde applaudi par sa copine. Quelque temps plus tard une pluie mortelle s’abat sur la Terre et tout change. Le poison est dans l’eau, et, en dehors de l’air, quoi de plus dangereux et vicieux que cet élément pour se répandre rapidement ? L’eau s’infiltre de partout, une fois sur le sol elle peut descendre dans les nappes phréatiques et dans les canalisations, aussi, comme le cycle de l’eau est un phénomène naturel impressionnant et parfois imprévisible, lorsque les êtres humains ne peuvent plus l’exploiter, il est potentiellement infini. Et une seule goutte sur la peau suffit à tuer un humain. C’est donc très facile de se faire avoir par l’eau.

Il n’y avait pas d’étoiles. On ne pouvait pas les voir, à cause des nuages pleins de bactéries mortelles. Il n’y avait pas non plus de brise. Juste le murmure de la pluie, qui chuchotait inlassablement : « Je vais te tuer ». Les oiseaux ne chantaient pas dans les arbres. Ils étaient trop occupés à picorer les yeux des morts.

Du côté des personnages

La jeune fille racontant cette histoire se nomme Ruby et c’est une ado qui correspond vraiment au cliché qu’on peut se faire de l’adolescente en pleine crise existentielle. Tout l’énerve, ses parents, son beau-père et les cours. Elle a des amis sympas et son rêve c’est de sortir avec le beau gosse populaire du lycée. En dehors de ça elle se comporte de manière exécrable avec ses proches et a beaucoup de rage en elle. Son beau-père, Simon, est très réfléchi et attentionné. Honnêtement je ne sais pas comment décrire Ruby parce qu’elle est insupportable. Son côté tête brulée ainsi que son fort caractère lui permettent de sortir de situation délicate, mais elle a beaucoup trop de rage et de méchanceté en elle. C’est un personnage « fort » malgré cela pas très réfléchi et trop dédaigneuse à mon goût. Si l’histoire c’était déroulée dans un lycée, ça aurait surement été la peste de service. C’est d’ailleurs un fait étrange dans ce genre de livre, souvent soit on a un personnage populaire mais anéanti, soit une pauvre fille « paumée » qui veut à tout prix être la reine de son lycée. Ici c’est un curieux mélange entre les deux types de personnalités que peuvent avoir les adolescentes dans un roman jeunesse. Elle ne rêve que de gloire et n’hésite pas à rabaisser les autres pour montrer sa prétendue supériorité. Elle est détestable.

La cruauté du destin est sans limites. J’étais peut-être en compagnie du dernier garçon sur terre, et il fallait que ce soit un nerd. (A ne pas confondre avec un geek. Les geeks sont utiles, cool et parfois beaux gosses.) Et ce pauvre typa avait osé penser que lui et moi…Non, je ne peux même pas le répéter !

Mon avis

Je ne sais pas si j’ai apprécié ou non ce livre. D’un côté le rythme est très fluide et l’histoire addictive et d’un autre côté il y a le personnage de Ruby. J’ai lu ce livre en deux soirées et je me rappelle avoir bassiné ma sœur et mon beau-père à table en leur disant que cet univers est génial. Aujourd’hui je n’en suis plus vraiment sûre. Cette histoire d’eau toxique est très intéressante parce que c’est peut-être quelque chose qui pourrait arriver. Après, cette lecture n’était peut-être pas la meilleure chose à faire au vu de l’actualité, mais force est de constater que certaines situations reflètent tristement les comportements humains : papier toilette, dévaliser les supermarchés, informations des médias, pas d’informations du gouvernement, bêtise, violence et vous verrez si vous le lisez. J’ai été assez étonné de certaines situations, en lisant un chapitre A je me disais oh l’auteure n’a pas pensé à cette question ça me perturbe et dans le chapitre B il y avait la réponse. Ainsi, l’originalité du phénomène « H2O », couplé avec certaines dénonciations et une intrigue rythmée et réfléchit en fait un très bon roman. En revanche, j’ai rarement lu un personnage aussi détestable. C’est peut-être fait exprès pour en quelque sorte caricaturer les personnages adolescents dans la littérature jeunesse, ou pas. J’ai du mal à accepter le fait qu’une personne dénonce tant de clichés, dans le sens « mauvais cliché », et soit un stéréotype ambulant. Je trouve l’héroïne très peu intéressante et l’image renvoyée n’est absolument pas flatteuse pour les adolescentes. Elle est accro à son téléphone, irrespectueuse, ne pense qu’à être populaire et sortir avec un garçon qui à « la côte », dénigre les personnes différentes, est égocentrique, ne se remet pas en question et n’est pas du tout reconnaissante. C’est typiquement le genre de comportement que reprochent des personnes vieilles envers des adolescents. Parfois ce type de comportement peut être vrai, mais c’est un stéréotype : une idée, opinion toute faite, acceptée sans réflexion et répétée sans avoir été soumise à un examen critique, par une personne ou un groupe, et qui détermine, à un degré plus ou moins élevé, ses manières de penser, de sentir et d’agir (CNRTL).

Je ne sais pas si j’ai apprécié ou non ce livre parce qu’il y a de bons éléments cependant le personnage et ses idées ne me plaisent pas. C’est aussi un livre « marquant » parce qu’il me fait me poser une question concernant mes lectures : la question du contenu. La littérature jeunesse m’ennuie et me déplaît de plus en plus mais j’ai du mal à me retrouver dans des lectures « plus complexes ».

Cela étant, j’ai acheté ce tome et sa suite d’occasion. Je la lirais prochainement pour me faire un avis plus complet sur la saga. Je suis aussi curieuse de voir ce que pourrait donner la série, elle a l’air dans la même veine que The 100, ça pourrait être très sympathique.
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Concernant ce livre,

C’est une enquête sur les fameuses et « mystérieuses » algues qui envahissent les côtes bretonnes. En France, et ce depuis quelques années, tout le monde en a plus ou moins entendu parler aux informations et à la radio. Mais qui connaît vraiment cette histoire ? Que c’est-t ’il vraiment passé et qu’est-ce qui se passe encore pour que ce phénomène prenne tant d’ampleur ?

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L’histoire et les dessins

Dès les premières planches, on est placé au cœur de l’histoire. C’est comme dans les séries policières, on atterrit sur la scène du crime, les enquêteurs arrivent et ensuite les recherches commencent. Sauf qu’ici l’arme est biologique et que les enquêteurs ne portent pas l’uniforme qu’on imagine. Le grand enquêteur c’est le lanceur d’alerte Pierre Philippe, le premier à avoir compris d’où venant le problème ainsi que le danger que peuvent représenter ses algues.

L’histoire est retracée sous la forme d’une enquête, chaque preuve et chaque écrit sont annexés. Chaque rôle est souligné, les problèmes sont posés et des questions sont soulevées. Tout est très riche.

Concernant les dessins, c’est assez surprenant pour ce genre de BD de retrouver un style assez vulgarisateur et non réaliste (enfin peut-être pas si surprenant que cela). Le trait est plaisant mais le plus marquant c’est l’usage des couleurs. Le vert tranche avec le reste des couleurs plus nuancées. Il fait tâche, toxique ou « extraterrestre » près des décors marins. D’autres scènes sont soulignées par l’urgence faisant appel à toute la signification des couleurs. C’est alarmant.

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Mon avis

Cette BD m’a été vivement conseillé à la bibliothèque universitaire (merci) et je n’ai pas été déçu ! Une lecture assez rapide malgré des planches parfois bien chargée et une joie de retrouver les articles sources, témoignages et éléments de l’enquête à la fin du livre. Après tout, une vraie enquête et un tel sujet nécessite bien des sources.

Aussi, il est intéressant de le lire afin de comprendre l’importance de l’écologie, la souffrance des agriculteurs, la situation actuelle, celle de la politique (et la politique de l’autruche) et des lobbies mais aussi la cause des lanceurs d’alerte en France (et sûrement ailleurs). Ce serait aussi chouette de le faire sortir de son étiquette livre/BD pour écologiste et biologiste (dans le sens scientifique) et de le mettre entre de nombreuses mains. Il touche la politique, le droit, le journalisme, la science, la sociologie, les médias et un peu l’Histoire. En bref c’est une lecture très riche qui touche des sujets sensibles que j’aimerais propager/ partager à tous (et avec une vitesse de propagation supérieure à celle des algues ^^)

Pour aller plus loin




J’aimerais aussi souligner quelque chose (contre les gros boomers)

J’en ai vraiment marre d’entendre certaines idioties. Me dire que ce n’est pas parce que « je suis une ptite meuf qui étudie l’écologie, hip hip hip Greta, que je dois bassiner tout le monde avec cela ». Déjà je ne suis pas petite (faut que j’arrête de rire de tout vraiment…) mais surtout parce que je ne veux pas « bassiner » avec ce sujet. C’est un sujet que j’évite lors des repas de famille afin de déjouer les conflits pimentés, parce qu’à notre époque il faut beaucoup de mauvaise volonté pour nier les catastrophes environnementales passées, actuelles et futures. Lire des écrits sur l’environnement peut alors nous instruire et « éclairer » sur les actions à faire ou à ne pas faire pour que ça aille mieux…

Je vais être franche : si lire ceci vous soule, bye bye je ne veux pas d’ondes négatives par ici ! ?

Sinon, il y a une différence entre écologie et écologie :

Premièrement, l’écologie c’est un terme qui nous vient du grec oikos signifiant maison/ habitat et de logos signifiant science. Il est inventé en 1866 par le biologiste allemand Ernst Haeckel et désigne la science qui étudie la dynamique des populations et des peuplements (animaux, végétaux ou microbes) et le fonctionnement des écosystèmes et des paysages (cycle de matière, flux d’énergie). C’est la science qui s’intéresse aux relations des êtres vivants entre eux et avec leur environnement. Ainsi l’écologie s’appuie sur des disciplines telles que la génétique, l’éthologie, la géologie ou encore la climatologie. Car l’écologie est une science holistique (qui s’intéresse à un phénomène/objet dans sa globalité) qui se soucie non seulement des interactions entre les éléments d’un système, mais encore de l’évolution de ces interactions en fonction des modifications apportées à leur environnement. L’objectif des écologues — encore appelés écologistes, même si le terme est devenu ambigu — est donc de déchiffrer la complexité des écosystèmes naturels. (Merci https://www.futura-sciences.com/). C’est donc une science, soit quelque chose autour duquel on peut discuter mais qui est basé sur des faits réels. A différencier de : « l’écologie politique qui est un ensemble de courants, largement diffusé depuis les années 1970, insistant sur la prise en compte des enjeux écologiques dans l’action politique et dans l’organisation sociale. » Je vous glisse un lien plus complet : https://www.cairn.info/revue-ecologie-et-politique1-2010-2-page-41.htm#

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À la suite d’études ou de certaines prises de conscience, on a tendance à « associer les deux ». Il est clair que les deux définitions du terme écologie sont effectivement liées : la doctrine se base sur la science et la science est faite par des humains ayant des idées (même en se considèrent comme apolitique ou sans opinion nos actions ont toujours un but… C’est complexe et c’est aussi un autre débat). Cependant, ce qui serait bien, c’est de comprendre que ce « mouvement » est censé venir de connaissances acquises sur les enjeux écologiques. C’est quelque chose qui nous touche tous peut-importe notre statut social, notre richesse ou que sais-je. Après, (je grossis la chose) riches comme pauvres ne vont pas vivre les conséquences de la même manière, et oui l’argent ça aide, mais une fois que les choses sont abimées c’est difficile de revenir en arrière. EN BREF. Ce que je veux dire c’est que j’en ai marre des personnes qui ferment les yeux ou parlent sans savoir. On n’est pas obligé d’être zéro déchet, végétarien, végétalien, de faire Paris Genève à pied, ou de pédaler pour faire tourner sa machine. Ce serait l’idéal pour l’empreinte carbone mais on a tous nos impératifs. Essayons juste de ne pas «ne pas aggraver la situation » et de ne pas voir de l’argent partout et sur tout. Personne n’emmènera son fric au « Ciel » / ou à sa « juste mort ». AUSSI on n’a peut-être pas tous les mêmes positions mais L’ECOLOGIE N’EST PAS UN SIMPLE TRUC A LA MODE (voilà maintenant j’arrête les majuscules). ET je vous conseille vraiment ce livre pour apprendre plein de choses !

Autres liens :
https://lescuriositesducameleon.com/2020/03/03/algues-vertes-lhistoire-interdite-de-pierre-van-hove-et-ines-leraud/
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C’est la chronique d’une tome 2, il risque très très probablement d’y avoir de nombreux spoilers… Si vous n’avez pas lu le premier tome, je vous invite plutôt à lire ma première chronique : https://lescuriositesducameleon.wordpress.com/2017/10/22/les-enfants-de-venus-par-m-s-mage/#comments

Petit recap’ :

Il y a trois cents ans, la Révolution de Vénus permis l’avènement d’une société matriarcale. Les femmes sont au pouvoir et les hommes n’ont plus de droits. La reproduction entre homme et femme ne se fait plus de manière naturelle mais par le biais de l’insémination artificielle. Il n’y a plus de place pour les sentiments, le seul objectif est de faire des enfants et de préférence, des enfants de sexe féminin.

C’est ce qui se passe jusqu’au jour ou Physalis, princesse de Salissà, se révolte et décide de faire autrement. Elle veut le faire de manière naturelle et choisit comme procréateur Lime. S’ensuit toute une suite d’évènements en réaction à cette décision… Et, à la fin Lime est envoyé en exil aux Agoras tandis que Physalis part à l’aventure, à bord du Téméraire, à la recherche de son frère.

L’Odyssée :

On se retrouve peu de temps après la fin du premier tome. Ce qui permet, même après quelques oublies concernant le premier tome, de vite replonger dans l’histoire.

J’avais adoré le premier tome, c’était un véritable coup de cœur ! Avec un peu de recul, je le trouve toujours aussi génial, mais aussi très introducteur. Les personnages et leurs sentiments étaient très bien décrits, mais la situation politique et l’histoire globale moins. J’avais du mal à me la représenter dans mon esprit pour visualiser les scènes dans leur ensemble. Avec cette suite, j’aime toujours autant les personnages, même plus et comprends mieux la situation globale ! On peut ainsi plus les apprécier. C’est très agréable. D’autres personnages prennent de l’ampleur ou de la profondeur dans ce second tome comme Paulo, Rose et les membres de la Téméraire.

Concernant nos héros, Physalis est donc partie à l’aventure et poursuit sa rébellion pour un monde meilleur. C’est toujours le personnage central de cette histoire, mais d’autres sortent aussi de « l’ombre » avec une psychologie bien plus complexe. C’est notamment le cas de Lime qui, de son côté, apprend à vivre SA vie et une vie sans celle qu’il aime. En apparence, il semble faire comme si rien ne s’était passé, mais tout a changé. Pour reprendre l’image de l’allégorie de la caverne de Platon, c’est comme s’il était sorti de la caverne, qu’il avait découvert plein de nouvelles choses, découvert « la vraie vie », puis qu’on l’avait recapturé et emprisonné de nouveau dans la grotte. Ainsi, les images qu’il voit après l’obtention de nouvelles connaissances, après sa liberté d’esprit, le dérangent. A partir de ce moment il évolue de plus en plus psychologiquement et cherche la véritable liberté. C’est un personnage que j’ai adoré voir grandir ! Je l’imagine comme Ver Gris dans GOT mais avec plus de réflexions…

Petites interrogations :

Je ne peux m’empêcher de me demander comment la vie des personnages pouvait être aussi banale avec « tout ça ». C’est aussi le cas avec d’autres lectures du registre, dans lesquelles un évènement important change toute la perception d’une situation. Leur quotidien « d’avant », leurs souvenirs sont bien décrits mais c’est étrange que les personnages aient ce type de vécu.

Pourquoi les femmes ne font pas appel à des robots comme dans un épisode de Rick and Morty (Gazorpazorp junior S1E7) ?

Pourquoi ce livre est aussi sous-coté ?

Mon avis final :

J’ai eu un petit peu de mal à démarrer ma lecture parce que je n’ai plus vraiment l’habitude de lire de saga ! Il y a donc des détails que j’avais oubliés, tout comme certains prénoms. Heureusement, je suis vite retombée dans le bain, et j’ai même pu avoir plus de recul notamment sur le premier tome. Bref.

La plume de l’autrice est toujours aussi agréable à lire. Elle est même encore plus fluide, plus rythmée ce qui donne encore plus d’ampleur à cet univers très original. Et même si de tels sujets sont « à la mode » depuis la sortie de la série La Servante écarlate (livre de Margaret Atwood), on peut dire que ce livre sort complètement du lot avec une sorte de « monde à l’envers » version anticipation !

Pour dire, l’histoire est tellement originale que ma maman (qui tiens en horreur la SF) a envie de le lire ! Victoire ! Peut-être la naissance d’une prochaine adepte ! Youpi !

J’aime toujours autant l’univers, le fait que les femmes soient au pouvoir et que le sexe ne serve qu’à la procréation et non à l’amour ou au plaisir. Ça change des autres anticipations (dans le style de la Servante écarlate) dans lesquels ce sont les hommes qui dominent. Un peu comme dans notre monde. Voir l’inverse de la situation est plus inhabituel donc plus poignant. Peut-être que ça touchera plus de monde ! Adoré voyagé aux côtés de Physalis et faire de nouvelles découvertes. L’évolution de Lime était tout autant plaisante ! Le seul point négatif c’est que j’ai trouvé deux trois longueurs à la fin. Mais je pense que c’était dû à mon impatiente, rien de trop grave ! Sinon, la fin m’a assez surprise, belle et mystérieuse, je ne sais pas trop qu’en penser mais ça promet !

Remerciements :

Je tiens à remercier l’autrice M.S. Mage pour ce service presse, malgré un retard monstrueux et des excuses trop légères j’ai vraiment adoré retrouver cet univers. Merci aussi à la plateforme Simplement Pro.
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Seuls : du dessin à l’histoire :

Dès les premières pages, le ton est donné. Les planches sont simples et très colorées, on a l’impression d’être dans une bande-dessiné « ancienne ». En effet, le décor, le trait et les colories peuvent très bien rappeler ceux des anciens comics, c’est très nostalgique !

Avec ce style, j’ai eu l’impression de lire un mélange des traits de Superman X Foot de rue X The Wlaking Dead !

Après quelques bulles, on découvre tour à tour les jeunes personnages de cette histoire et leur petite vie « avant tout ça ». Mais qu’est-ce que tout ça ? C’est le moment où ils s’aperçoivent que presque tout le monde a disparu et qu’ils sont seuls livrés à eux-mêmes dans un monde en plein changement. Ce qui est intéressant c’est de voir que chacun à un mode de vie totalement différent, chacun vient d’un milieu différent, « privilégié » (j’aime pas ce mot) ou non. Ils se retrouvent tous dans le même pétrin et vont devoir cohabiter les uns avec les autres. Pourquoi ?

L’histoire et les similitudes :

· The Walking Dead. Étant une grande fane de la série The Walking Dead, mais soyons clair : les saisons sans Neghan seulement, il y nombreuses similitudes entre les deux histoires. Sans prendre en compte le fait qu’ici les héros sont des enfants face à des adultes (majoritairement) dans TWD, et en oubliant les morts-vivants, le cadre principal est le même. Un grand changement vient d’avoir lieu, personne ne comprend vraiment la situation, les personnages décampent de leurs maisons pour rejoindre la ville quand tout à coup…

· Seuls au monde. Je n’ai pas réussi à lire cette saga jusqu’au bout, bien trop de mal avec le style d’écriture, mais la trame est semblable. Elle est aussi semblable à de nombreuses dystopies actuelles : des jeunes se retrouvent sans défense face à un danger, une menace détruisant tout sur son passage et se réunissent entre survivants. Dès-lors, ils vont devoir trouver d’où vient le problème et comment survivre dans une telle situation…

Mon avis :

Dire que je n’ai pas apprécié cette BD ne serait pas totalement honnête.

Je suis vraiment mitigée.

Par rapport à mes attentes, liées à de nombreuses recommandations, je m’attendais clairement à mieux. L’histoire n’est pas si originale que ça AUJOURD’HUI (la BD date de 2006).

Pour le moment je trouve que ce sont des adolescents pas très « matures », beaucoup trop stéréotypés et ayant peu de dialogues les uns envers les autres. J’ai bien aimé le côté aventureux et courageux (mais qui jouent les gros durs…) de Dodji et Leïla mais Camille et Yvan sont pour moi le gros cliché des « intellos à lunettes » qui ne savent rien faire de leurs dix doigts… J’aimerais beaucoup voir leur évolution et espère que ces deux types de tempéraments vont s’équilibrer.

Ce tome se lit très/trop vite, on n’a pas vraiment le temps de s’arrêter sur les images. Plus jeune (au collège peut-être) cette histoire aurait été un véritable coup de cœur ! C’est tout à fait un genre vers lequel j’aime me tourner, mais ici il y a trop de « déjà vu » et pas assez de développement. Et puis je me rends compte d’une chose, je trouve les dystopies de plus en plus lassantes. C’était à la base mon genre préféré mais à force d’en lire de partout (même si j’ai adoré Hunger Games, Le Labyrinthe, Divergente, La 5^ème vague…) c’est souvent la même chose et il n’y a plus trop de suspense…

Maintenant, deux questions se posent : peut-être qu’avoir lu un livre aussi vite n’est pas que négatif : avec une telle action, difficile d’approfondir pleinement puis de dire qu’on n’aime pas… Ensuite, c’est un premier tome. Il n’y a que très peu de pages et c’est un livre plus axé jeunesse : la suite vaut peut-être le coup d’œil ? Que me conseillez-vous ?

En bref :

En soi l’histoire n’est pas totalement déplaisante, le dessin m’a bien plu, mais j’aimerai bien savoir si la suite de l’histoire va « s’améliorer ». Ce que je retiens c’est un assez bon moment de lecture et que je suis bien contente de l’avoir acheté 2€ et non plus !
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http://lescuriositesducameleon.com/2020/01/08/stranger-things-de-lautre-cote-de-jody-houser-stefano-martino-et-keith-champagne

l’histoire

Pour rappel, lors de la première saison l’histoire démarre avec la disparition de Will Byers. Sa famille et ses amis le cherchent tandis que des « choses étranges » se passent dans la ville d’Hawkins. On découvre petit à petit que Will est coincé dans un monde parallèle.

Globalement, cette BD est un « bon complément » à la série. Elle se concentre sur l’histoire de Will et de ce qu’il se passe de l’autre côté. C’est plutôt intéressant, dans la série Will ne parle que très peu de ce qu’il lui est arrivé au moment de l’incident, puis de son quotidien lors de sa disparition. Dans la série, notre vision de l’autre côté est assez étriquée tandis que les planches de la BD permettent d’avoir une vue d’ensemble et une certaine concordance avec le vrai Hawkins.

les illustrations

Les dessins transcrivent parfaitement l’ambiance glauque et oppressante de l’histoire. Néanmoins, j’ai trouvé les personnages grossièrement travaillés. Will est reconnaissable à sa coupe de cheveux Playmobil et son air ahuri… Il y a des planches ou il est bien mieux dessiné que d’autres, certains visages sont grossiers. Il semble aussi y avoir un mélange de styles entre de la BD « ancienne » dans le style cartoon ou ancien comic de super-héros et un aspect science-fiction rajouté par-dessus. Que dire ?

Avis

C'est une lecture mitigée. D’un côté, découvrir cet aspect de l’histoire est plaisant et répond à quelques questions posées lors du visionnage. Il y a aussi les planches alternatives d’illustrateurs comme Aleksi Briclot qui est une très belle découverte. D’un autre côté, l’histoire semble un peu creuse (j’ai la même sensation pour la série, trop d’engouements et pas assez de matière) et il n’y a toujours pas de réponse vraiment scientifique (alors que le registre fait partie de la science-fiction). Les dessins ne cassent pas trois pattes à un canard… Certes, il y a un effort de vouloir retranscrire l’univers si particulier à la série mais pour moi c’est incomplet... Reste à voir si un prochain tome est annoncé !
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L’histoire

On suit le quotidien de Ziska une petite fille descendant d’une lignée de mages. Elle a hérité de sa culture des connaissances en botaniques mais surtout en herboristerie, lui permettant de créer de potentiels remèdes « magiques ». Doté d’une grande sensibilité et d’un amour tendre pour les animaux, elle est devenue apprenti vétérinaire chez un certain maître Nico. Ce dernier, en tant que scientifique dans un monde ou la science est maître mot, ne pratique pas la magie de Ziska. Comment cela va-t-il se passer avec les créatures de ce beau monde ?
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De beaux dessins

Les dessins sont merveilleux, touchants, sensibles et mignons. C’est une lecture qui fut plutôt longue pour un manga tant je voulais savourer chaque dessin. Les personnages ont des traits tendres, les animaux sont magiques, les décors mais sont tellement beaux. Devant certaines scènes je mourrais d’envie de me transporter à leurs côtés. Les espaces ont un aspect « atelier » avec des sortes de collections d’objets divers, des pierres, des plantes, de gros livres d’anatomies ou de manuels sur les animaux… Que dire de plus ? L’univers est fantastiquement mignon.

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Des thématiques intéressantes :

Ce manga est parsemé de débats/notions « sensibles » ! Les sujets abordés descendent de questionnements éthiques et scientifiques dans les branches de la médecine et de la botanique. On retrouve par exemple :

Être vétérinaire c’est émotionnellement un métier difficile. (Pour un vrai vétérinaire qui ne pense pas qu’au blé bien évidement). Il faut réussir à faire un bon diagnostic puis soigner le patient. Pour ce faire, on sent le recul que ce doit d’avoir le professionnel pour ne pas se laisser envahir par la tristesse de la situation, puis, pour réussir à soigner correctement. Le vétérinaire sait qu’il a la responsabilité d’une vie entre les mains et qu’un mauvais diagnostic ou un « oubli » peut condamner un être vivant. Il doit aussi émettre la possibilité de « laisser partir » un animal et de ne pas s’acharner pour essayer de le sauver. Après tout dépend de notre point de vue envers l’euthanasie… Il doit aussi supporter le fait que certains amis sont « mieux loties » que d’autres, les fameux privilèges ou préférence selon le type d’animal, la maltraitance qu’il peut y avoir. Sur la couverture (sans le rabat) on remarque aussi une petite pique, ça donne le ton.

Les méthodes pour soigner. La « magie » ? Les plantes ? La médecine moderne ? Que choisir ? C’est un débat dont on entend de plus en plus parler dans les médias. Il souligne des méthodes à l’aspect « révolutionnaire » suivit d’une fiabilité contestée. Avec l’essor de nouvelles pratiques, comme l’aromathérapie ou la lithothérapie, mais aussi l’apprentissage, en France, de pratiques médicales traditionnelles pour la plupart d’origines asiatiques, ou encore des propriétés des plantes, les interrogations sont multiples. Il est difficile d’avoir un avis constructif et de ne pas remplacer d’éventuelles connaissances par notre expérience personnelle. Normalement, il faudrait se référer à la méthode scientifique basée sur des hypothèses, la réalisation d’expérience avec le moins de biais possible, des résultats fiables, encore des études et pour finir le consensus scientifique. Sachant que la science a ses limites notamment au niveau de la santé, par exemple au niveau du biote, des microorganismes, des menstruations (coucou l’endométriose) ; sachant que cette science est « positionnée » encore une fois en faveur des hommes (coucou les gynécologues) ou de certaines ethnies (coucou les dermatologues) ; on peut se questionner sur les limites de la médecine moderne. Un autre problème s’ajoute à cela avec les pratiques « différentes », l’ostéopathie et l’acupuncture ne sont pas perçues comme de véritables médecines en raison du manque d’études (les échantillons ne sont pas assez grands, la difficulté de reproduction des soins), la lithothérapie se base sur aucune source, et le pouvoir des plantes que dire ? C’est quelque chose qui me chagrine un peu (ou je vais prendre position) parce que les médicaments sont composés de principes actifs comme les plantes, c’est chimique, mais il n’y a pas d’études et en l’absence de celles-ci que faut-il penser ? Par rapport à ses « méthodes pour soigner » que pense la médecine moderne dans ce débat ? Parce qu’en regardant l’Histoire, la majorité des populations ont utilisé ou utilisent encore des plantes pour se soigner ou soulager les maux. Sans s’occuper de l’aspect « sorcellerie », ces usages étaient parfois contestés et d’autres fois très apprécier. Aujourd’hui certaines personnes songent à apprendre ses techniques dans des buts thérapeutiques afin de minimiser l’utilisation de médicaments (pour éviter l’accoutumance aux microbes ou peut-être pour une question de bien-être) cependant aucun diplôme de ce type en botanique n’est valable en France (sauf pharmacien mais c’est une sous branche).

Ce ne sont surement pas les seuls thèmes, on pourrait peut-être évoquer l’héritage culturel de certaines pratiques ou que sais-je. Peut-être aussi que ces thèmes ont été idéaliser par un intérêt personnel ou pour les avoir évoqués en cours, mystère.

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Finalement,

Il semblerait y avoir que du positif avec ce livre ! Ce fut une très belle découverte de voir des personnages aussi tendres et bienveillants, un joli bestiaire, de beaux dessins, une histoire pleine de sens. Encore une fois ce fut une belle découverte avec les éditions Komikku !

Pour essayer de faire des parallèles cette série m’a beaucoup fait penser à Somali et l’Esprit de la forêt, l’Atelier des sorciers ou Minuscule. ?

(J’espère ne pas m’être trop emballé le mélange animaux + botanique + le côté antiquaire me plait tellement ! d’ailleurs si vous avez des conseils de lectures dans la même branche je suis toute ouïe ^^)

https://lescuriositesducameleon.com/2020/01/26/creatures-fantastiques-de-kaziya/
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date : 17-01-2020
http://lescuriositesducameleon.com/2020/01/15/ajin-tome-1-de-tsuina-miura-et-gamon-sakurai

L’histoire

Tout commence avec les Ajin. Ce sont des créatures dont on ne sait pas grand-chose sur leur comportement, leur matière et pourquoi apparaissent-ils. Une seule chose est sure : ils sont immortels. Ils sont très similaires aux humains. Pour les différencier il n’y a qu’un seul moyen : il faut attendre qu’un « pseudo-humain » meure et revienne à la vie. C’est à ce moment-là qu’il découvre qu’il est un Ajin, comme Kei le personnage principal.

Kei est un étudiant simple qui se fait peu remarquer. Lorsque le sujet « Ajin » est évoqué à l’école, sa réaction semble différente des autres élèves. Lorsqu’il apprend qu’il est un Ajin, sa vie prend un nouveau tournant. Il y a bien évident la prise de conscience du personnage lui-même et de sa nature puis celle des témoins de la scène (même si un petit quelque chose semble étrange), un sacré réflexe venant de Kei et puis l’intervention des fameux « services spéciaux du gouvernement ».…

Ce manga a une intrigue en apparence classique : transformation / identité / lutte mais cache tout de même une belle originalité avec la nature des Ajin. L’action se déroule extrêmement vite, il n’y a pas de temps mort. De nombreuses questions fusent au sujet de ses « créatures » et des personnages.

Un mélange d’action, d’étrangeté, d’originalité et de glauque !

Pour aller plus loin

Un débat ayant pour sujet « pour ou contre les Ajin ? » est intéressant. Une question posée sans connaître vraiment ce qu’ils sont (avec le « tout ce que je sais c’est que je ne sais rien »), d’où ils viennent, ce qu’ils veulent. Sont-ils vraiment différents ?

Une remise en question des conditions de l’humain ? Qu’est-ce qui rend humain ?

Je trouve toujours intéressant la « découverte de soi » chez un personnage. Dans la réalité c’est toujours quelque chose de compliqué, c’est parfois difficile et en constante évolution. Il y a la réaction du concerné par ce changement et la réaction des autres (non négligeable) …

Qui sont les personnes sur qui on peut compter ? Dans quelle mesure peut-on faire confiance ? Qui est notre famille, notre entourage, notre pays ?

Avis

Finalement c’est une superbe découverte ! Ça faisait un moment que je croisais le livre en magasin, j’ai récemment appris qu’il était à la bibliothèque et sauté sur l’occasion ! honnêtement, j’ai emprunté les dix premiers tomes et en suis au troisième ! C’est très addictif. D’après mes notes toutes fraîches d’après lecture du premier tome ce que je peux dire c’est ceci :

C’est vraiment très addictif (encore) ! L’action s’est déroulée tellement vite que j’ai relu certaines pages pour être sûr d’avoir « tout saisi ». Il y a certaines difficultés à comprendre ce qui se passe mais ça semble normal au vu de l’intrigue. J’ai beaucoup d’attente concernant les personnages qui ne sont malheureusement pas assez développés ici et rien de particulier concernant les dessins.

Au niveau du glauque, disons que c’est très bien dosé. Les personnages vont jouer sur l’aspect immortalité des Ajin, il y a du sang mais rien de vraiment répugnant (si je peux le dire comme ça).
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date : 16-11-2019
Avant-propos :

Nanofictions c’est un livre de Patrick Baud, de la chaîne YouTube Axolotl (https://www.youtube.com/user/Axolotblog/featured) et des BD du même nom. J’avais lu le premier tome d’Axolotl sous les conseils d’un ami et déjà adoré son univers étrange, qui apprend plein de choses en plus de l’aspect cabinet de curiosités. D’un autre côté je suivais le compte twitter @Nanofictions de l’auteur… Et on peut dire que ça été une belle surprise !

Aussi : la préface est de Bernard Werber et les illustrations de Yohan Sacré (encore plus chouette !)

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Particularité :

Je risque un peu de reprendre la préface et l’avant-propos de l’auteur, les nanofictions sont de petites histoires de moins de 280 caractères contenant l’essence même des histoires et un petit truc en plus.

Bernard Werber a dit : « En fait, une bonne histoire fonctionne un peu comme une blague, qui est en quelque sorte le haïku occidental. Elle se construit en trois temps. Et au dernier temps, il faut sortir le lapin du chapeau pour obtenir l’effet « Waou ».

Lorsque Paris fut noyée sous les eaux, on vit, en masse, des œuvres du Louvre remonter à la surface. Cette passante s’agrippa à un tableau de grande taille, et elle réalisa, confuse, qu’elle devait son salut au Radeau de la Méduse.

Les histoires :

Petit condensé de monde, de réflexion et d’humour. C’est difficile de les décrire tant elles sont toutes uniques. Disons que ce qui en ressort le plus c’est le second degré, des sortes de petits messages un poil piquant en mode : eh ho lecteurs : rappelez-vous de tout ça, des thèmes assez divers avec une pointe de science-fiction, d’anticipation, d’art, de fantastique et une grosse pincée de réflexion.

Les gens avaient accepté de se faire tatouer un code-barres sur le poignet pour faciliter les démarches du quotidien. Le système marchait parfaitement, mais il y eut une inversion malheureuse : pour l’administration, cette jeune femme resta à tout jamais une boîte de petits pois.

Avis :

J’ai dévoré ce petit livre ! Un peu peur de rester sur ma faim au vu de la quantité et de la densité des textes et finalement j’ai été sous le charme. Ce livre est tellement intelligent. Les chutes sont « énormes », beaucoup de retournement de situation ou de clin d’œil. Un coup de cœur !

(et les illustration sont top !)

Dans cette école, on apprenait à désapprendre. Chaque cours servait à remettre en question ce qu’on pensait savoir sur le monde, la vie, les relations humaines, le fonctionnement de la société. A la fin de l’année, un diplôme était remis à ceux qui n’avaient plus de certitudes.
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https://labouquinerieimaginaire.wordpress.com/2019/09/20/le-jour-ou-le-bus-est-reparti-sans-elle-beka-marko-cosson/

Découverte :

C’est une BD que j’ai aperçu il y a quelques temps grâce à la chronique de Anouk Library. Je comptais la lire ce fameux « plus tard » jusqu’au moment où on m’en a reparlé au boulot comme était vraiment un superbe livre touchant (merci :? )! Il était disponible à la Bibliothèque u : j’ai foncé ! Merci beaucoup pour la découverte ^^

L’histoire

Clémentine vivait une petite vie agitée et fatigante malgré une quête de sagesse incertaine. Elle devrait partir à un séminaire de yoga afin de trouver la paix et apprendre la sagesse de la méditation. Mais le bus est reparti sans elle… Et puis tout ne se passe plus comme prévu : elle fait ce genre de rencontre qui peut tout changer. C’est comme un rayon de lumière.

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Au niveau des dessins

Honnêtement, à la base je ne suis pas des plus fan des illustrations qu’on peut retrouver chez les éditions Bamboo. Je ne les trouve pas laides, mal travaillés ou quelque chose du style, c’est juste qu’elles ne me font pas ressentir de « truc en plus ». Ici, c’est un petit peu différent, les couleurs sont très douces, harmonieuses et reposantes. Les décors sont simples, pourtant on sent la vie, comme un mouvement à travers les pages. Un point très réussi : l’harmonie entre les passages « contes » et « la vraie histoire ». (Il en va de même avec l’écriture.)

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De beaux messages

Il y a quelque chose qui me fait peur avec les livres de « développement personnels », feel-good ou philosophie : ne pas être touchée. Parfois le message est trop complexe, parfois trop bateau limite « cul-cul la praline » et improbable. Mais « le jour où » ne m’a pas fait cet effet-là, je suis vraiment épaté par la sagesse et la simplicité de ces beaux messages. C’est incroyablement positif ! Il ne faut pas stationner, il faut oser, faire les choses qu’on veut vraiment. Il ne faut pas se prendre la tête. Ce sont des valeurs qui semblent simples et pourtant compliqués à accepter, à assimiler. Les histoires d’Antoine, d’autres voyageurs et de la vie les font passer de manière claire, ludiques et percutantes : comme des contes pour enfants.

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Autre petit point : l’humour est présent ! ? J’ai bien rigolé pendant sa séance de méditation (coucou le croissant ?)

Mon avis / Ressenti

J’ai peur de trop parler de mon « ressenti » ^^

Positive et touchante. Je crois que ce sont les meilleurs qualificatifs utilisables. Personnellement, cette lecture tombe à pic dans un moment où j’essaye d’avoir une vie enfin plus « positive », en m’entourant de belles personnes et en faisant ce que j’aime. Le problème c’est que les peurs refont souvent surface : la peur de l’échec, de ne pas être aussi mature et bienveillante que ce que j’aimerais, assez intelligente ou faite pour mes études. La peur d’être mal entourée et de ne pas savoir gérer les personnes toxiques autour de moi. (D’ailleurs est ce que je ne le serai pas non plus ?) L’histoire des campagnols et la confiance en soi m’ont marqué. Se boucher les oreilles ne pas écouter toutes les personnes qui te disent que tu n’y arriveras pas. Parce qu’elles-mêmes ont peur de l’échec et essayent de se rassurer en rabaissant les autres.

En bref, c’est une bande dessinée qui a bien résonné et j’espère pouvoir appliquer tous ses conseils dans ma propre vie et vous la partager. En espérant que la quête de soi de Clémentine vous fasse le même effet. Qu’elle vous sorte de vos problèmes pour prendre un peu de recul et mieux profiter du présent. Qu’elle vous autorise les belles rencontres. ?
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https://labouquinerieimaginaire.wordpress.com/2019/08/13/nous-sommes-tous-des-feministes-de-chimamanda-ngozi-adiche/

Le livre.

Ce petit livre est divisé en deux parties : « Nous sommes tous des féministes » et « les Marieuses ». Nous sommes tous des féministes parle de la notion du féminisme, de comment il est perçu au Nigéria, comment il est arrivé dans la vie de l’autrice, le sexisme ordinaire et la manière dont son combat a commencé. Dans Les Marieuses on poursuit avec la vie de Chimamanda lorsqu’elle quitte le Nigéria pour se marier.

De nombreux sujets découlant du « sexisme ordinaire » sont abordés au Nigéria et aux Etats Unis. La manière dont une femme doit d’habiller, s’occuper de son mari, la « tâche conjugale », les études, le travail, le salaire, qui paye le restaurant, le fait de vivre aux Etats-Unis pour une femme noire, le viol conjugal, la liberté. L’autrice explique aussi son combat, les dangers représentés par les stéréotypes + le système de pensé unique et le mot « féminisme ». Elle rappelle qu’il définit le fait de vouloir une égalité entre hommes et femmes et qu’il n’est pas une insulte, ni un mot qu’on doit prononcer en grimaçant. Il représente un combat pour un monde plus juste.

CNRTL.fr: Féminisme : Mouvement social qui a pour objet l’émancipation de la femme, l’extension de ses droits en vue d’égaliser son statut avec celui de l’homme, en particulier dans le domaine juridique, politique, économique ; doctrine, idéologie correspondante.

Le terme ‘féministe’ est chargé de connotations négatives.

On déteste les hommes, on déteste les soutiens-gorge, on déteste la culture africaine, on estime que les femmes devraient toujours être aux manettes, on ne se maquille pas, on ne s’épile pas, on est toujours en colère, on n’a aucun sens de l’humour, on ne met pas de déodorant.

Mon avis.

C’est une lecture mémorable. C’est un livre indispensable à lire. Vraiment vraiment. (Surtout qu’il est à 2 € et qu’il ne doit pas être bien difficile à trouver en pdf… Bref.)

Ce livre est percutant parce qu’il dit rapidement, tout ce qui ne va pas dans la société. Personne ne devrait se sentir inférieur à un autre, on est juste tous différents (point). Et il y a des choses qui ne sont pas toujours évidentes à comprendre, il y a des inégalités ou comportements tellement ancrés que merde on ne les remarque même plus mais le changement est possible. Il y a encore de l’espoir. Prendre connaissance de ces idées, de ce genre de texte est important. Je pense qu’il est tout aussi bien pour les personnes s’intéressant au féminisme et à la place de la femme dans le monde qu’aux personnes encore

Vous imaginez à quel point nous serions plus heureux et plus libres à être nous-même, sans le poids des conventions.

P.S. Je crois que je pourrai mettre tout le texte en citation tant il y a de choses à dire !

+ quelqu’un connaît la signification de la couverture en VF ?

Je suis en colère. Nous devrions tous être en colère. L’histoire de la colère comme matrice d’un changement positif est longue. Outre la colère, je ressens de l’espoir, parce que je crois profondément en la perfectibilité de l’être humain.
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Un magnifique témoignage :

Je ne pensais pas réussir à le chroniquer mais si vous lisez ces mots c’est plutôt bon signe !

Marine Noret est une très belle personne avec un parcours impressionnant et atypique. J’ai découvert son histoire, ou du moins une partie, sur Instagram. Bien sûr, sur les réseaux sociaux il est très facile de montrer ce que l’on veut donner à voir, montrer l’« avoir » plutôt que le « être ». Pourtant, il semble que son compte possède ce vrai « partage » : du bonheur, des expériences de vie, de sa force, son courage et sa soif de vivre. Elle parle aussi les moments moins joyeux du sport, ses luttes quotidiennes, sa vie actuelle d’après la maladie tout en gardant le positif.

Je connaissais déjà sa vidéo sur l’anorexie, vu il y a quelques années, et quand elle a annoncé la sortie de son livre j’avais vraiment envie de le lire, la vidéo de promotion aide beaucoup (haha oui je suis sûrement une pigeonne). Et je ne suis pas déçue. Voici les précisions :

Le livre. (+++)

Son livre est divisé en plusieurs parties : son rapport avec son corps et ses troubles du comportement alimentaire (T.C.A.), son hospitalisation, son déclic et sa reconstruction. Chaque partie regroupe son expérience personnelle avec ses moments de vie, son histoire, ce qui l’a fait basculer mais aussi son recul sur la situation. On apprend petit à petit son histoire, sa manière de penser mais surtout de se relever. Il donne un sacré coup de mien au moral. Elle ne fait pas que raconter sa chute et puis PAF un jour elle a eu le déclic et c’est fini. Elle partage aussi ce qui a marché avec elle, sa façon d’évoluer sa manière de penser et aide aussi les autres. Le témoignage de sa maman clôt chaque chapitre, on a aussi les témoignages d’autres femmes et ma partie préférée : ses 10 règles d’or, aussi appelé : « ce qui a marché pour moi (et pourquoi pas vous ?) ». Pour avoir lu d’autres livres sur l’anorexie ou la boulimie, comme Une petite voix me disait de maigrir encore, je n’avais jamais eu ce sentiment. On ne ressent pas de pitié à proprement parler mais plutôt de l’admiration et une envie de remonter la pente. C’est un livre qui donne envie de se battre, de continuer à vivre et de s’en sortir. Un livre qui fait vraiment du bien.

Finalement.

C’est une lecture que j’appréhendais beaucoup. J’avais peur que la lecture me fasse plus de mal que de bien et je suis agréablement surprise du résultat. Oui c’est dur à lire, c’est personnel, c’est sensible. Oui il m’est arrivé de pleurer durant ma lecture mais c’étaient des larmes de tristesse puis de joie. J’ai adoré sa philosophie, bien que semblable à d’autres, sa force est contagieuse et sa bienveillance encore plus. C’est un livre de partage et d’apprentissage, pour mieux connaître les autres et aussi mieux se connaitre soit. Il donne vraiment de l’espoir. Il donne envie d’être qui on veut vraiment être. Je ne sais pas quoi vous dire de plus à part que le message restera toujours dans un coin de ma tête !
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date : 20-07-2019
https://labouquinerieimaginaire.wordpress.com/2019/07/20/urbex-de-keot/
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Résumé :

Le Maine. Brad, jeune adolescent de douze ans, part explorer une usine désaffectée avec sa cousine, Ashleigh, adepte de l’urbex. Une sacrée idée pour un soir d’Halloween, non ?

Un thème original :

L’urbex c’est le raccourci de urban exploration soit l’exploration urbaine. Plus précisément, c’est une activité (clandestine) qui consiste à visiter des lieux abandonnés comme d’anciens bâtiments, usines, souterrains, châteaux, lignes de métro etc… En conséquence, des mouvements artistiques se sont liés à cette activité comme la photographie, la peinture, les sculptures, le « land art », les graffitis et bien d’autres. Cet art n’est pas encore très connu donc lire une nouvelle sur le sujet c’est super intéressant !

Mon avis :

Je suis un peu mitigée concernant cette nouvelle.

Le point fort de cette lecture c’est son originalité mais aussi l’aspect partir à l’aventure des jeunes, l’urbex, briser les interdits et « être décalé ». L’intrigue se passe un soir d’Halloween, le côté étrange et les petits frissons lors de la lecture sont appréciables. Il semble y avoir une petite critique sociale bien plaisante et…la fin m’a surprise !

En revanche, j’ai trouvé qu’Urbex comporte quelques faiblesses au niveau de l’additivité ou du vocabulaire. L’addiction a du mal à monter dans cette vingtaine de pages. L’ambiance est parfaite, les décors sont bien décrits (avec la grille, l’herbe grouillante, l’usine…) mais le choix du vocabulaire m’a un peu freiné. Ce n’est rien de bien grave juste un petit truc qui revient souvent avec les livres lus sur la plateforme SimPlement : un langage « hétérogène » avec des mots plutôt jeunesse et d’autres plus « élaborés ». Les écrits sont ainsi souvent bloqués entre un langage jeunesse/YA et un « plus adulte » (si on considère qu’il y a un âge pour ça). Personnellement, à partir du moment où je comprends et que le texte est fluide j’ai tendance à m’en moquer, mais ici il y a un décalage avec les pensées de Brad (gamin de 12 ans) « J’attrape mon téléphone sur le monticule de mangas entre le sommier et le mur, compose un SMS. » /// « J’ai eu le dernier Resident Evil, mais… Il fait quand même vachement peur et je n’ai pas trop osé y jouer… » Ce n’est pas vraiment cohérent et je trouve vraiment dommage, c’est que sans ces petits détails dans le langage et le vocabulaire ce genre de livre pourrait être lu par un plus grand public.

Je n’aime pas être négative pour un livre, au fond c’est juste un « petit truc ». Dans l’ensemble cette lecture m’a donné des petits frissons comme à l’époque où je lisais dévorais les Chair de Poule ! Cette lecture collait aussi parfaitement avec une exposition d’Urbex à Honfleur en Normandie que j’ai découvert le même jour que cette lecture. (Comme quoi parfois les choses sont bien faites ?) Finalement, c’est un livre que je conseillerai plutôt aux nostalgiques des Chair de Poule ou aux plus jeunes lecteurs !
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https://labouquinerieimaginaire.wordpress.com/2019/07/17/somali-et-lesprit-de-la-foret-t1-de-yako-gureishi/

Un univers étrange.
Le monde est désormais peuplé d’une multitude de créatures non-humaines. En raison de guerres et querelles incessantes, les humains ont pratiquement disparu de la surface. Les rares survivants sont persécutés, chassés ou vivent comme des esclaves. C’est dans cet univers qu’un Golem-esprit de la forêt découvre et protéger une petite humaine : Somali. À la suite de cette rencontre un lien très fort va les unir et tout un tas de péripéties les suivre.

L’innocence des personnages.
Ce tome est très introducteur, mais il nous permet de comprendre le fonctionnement émotionnel des personnages. Ils sont ici profondément gentils. Somali est une petite fille que tout émerveille, ses sentiments sont bienveillants et pleins de tendresse. (j’ai un peu de mal avec les enfants mais elle je l’adore !). Concernant le Golem, qu’elle appelle Père, c’est plus difficile de le comprendre car son espèce n’est pas des plus expressives. Son rôle est plutôt de veiller sur les forêts et non de tisser des sentiments. Pourtant avec Somali ça ne se passe pas totalement comme ça… C’est très beau !

Les dessins.
Le trait de crayon est marqué et détaillé. J’ai passé beaucoup de temps à lire ce manga en raison de la richesse des planches : il y a beaucoup de choses à découvrir. Le côté fantasy est totalement immersif, la diversité des espèces végétales et animales, les décors merveilleux, les éclats de magie donnent envie de traverser les pages. Il y a un aspect très contemplatif dans ce manga et j’ai l’impression que c’est une chose que l’on retrouve souvent avec les éditions Komikku.

Dans le détail.

La notion de race/espèce est présente tout au long du tome. Son importance grandit au fil des pages. Dans les prochains tomes l’accent sera peut-être mis sur cet aspect et sur la notion de tolérance. Enfin, j’espère parce que ça pourrait être intéressant.
Le devoir de mémoire semble avoir une grande place dans cette saga, mais je ne peux pas vous en dire plus pour le moment !
Au niveau de l’histoire il y a une certaine ressemble avec L’Enfant et le Maudit de Nagabe et concernant l’univers les décors et êtres peuvent faire penser au manga Minuscule et aux BD Ekhö le Monde Miroir d’Arleston et Barbucci.
Je suis assez surprise des caractéristiques du Golem : ici c’est un esprit de la forêt donc une sorte de gardien/protecteur. Dans la mythologie les golems sont plutôt des êtres fabriqués avec de la boue, terre, argile et peut-être même avec des métaux, qui n’ont pas de libre arbitre et ne peuvent ni penser ni parler…

Avis.
Je suis très contente de cette lecture ! J’avais peur que la saga soit uniquement « jolie » mais il y a une certaine forme de morale transmise petit à petit. Reste à voir si la suite prendra la même forme ! C'est un manga calme et doux qui peut bien redonner le sourire ?
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https://labouquinerieimaginaire.wordpress.com/2019/07/10/eliza-et-ses-monstres-francesca-zippia

Une histoire surprenante.

Honnêtement, le schéma narratif n’est pas très original. L’histoire commence dans le lycée d’une petite ville avec l’arrivée de Wallace « le nouveau », un garçon très beau, avec une carrure sportive qui pourrait évidemment être ultra populaire et une jeune fille, Eliza, timide, introvertie et pas du tout populaire. Malgré un aspect remake de Twilight sans vampires et loups-garous, ce livre ne se résume pas qu’à ça. La place que prise par cette rencontre n’est pas négligeable, pourtant Eliza et ses monstres aborde de nombreux sujets qui touchent tout un petit monde. Ce n’est pas qu’une histoire entre deux adolescents, c’est beaucoup plus. C’est l’histoire d’une lutte entre deux identités coincées dans un seul corps, un combat pour préserver un secret, d’adolescents incompris, d’adultes largués. C’est l’histoire d’un monde secret dont chacun à sa propre clé.

Il m’a trouvée dans une constellation…

Une plume sensible.

Francesca Zappia dépeint à merveille les émotions d’Eliza, ses ressentis et sa perception des sentiments extérieurs formant une plume hypersensible. La narration faite à la première personne aide le lecteur à s’immerger, toutefois il est plutôt rare de constater qu’une traduction exprime une si grande palette d’émotions avec autant de justesse.

Il fait de la vraie magie. Avec les mots.

Un monde intérieur. Pour tous. Malgré nous.

Je pense que c’est un livre qui peut parler à tout le monde. Enfin à la génération des parents et encore plus à celle des adolescents. Il traite différents sujets comme la place qu’on peut avoir dans sa propre famille, à quel point c’est compliqué le rapport enfants-parents, les relations avec les autres. Il met aussi en lumière ce monde que chacun se créer, une sorte d’échappatoire, un royaume où l’on règne. Ce monde ça peut être l’écriture, le dessin, la musique, la lecture. Mais aussi des passions qui prennent beaucoup de place comme pour LadyConstellation, pour les auteurs, les artistes, pour un joueur derrière un avatar, pour une simple personne cachée derrière un blog.

Eliza et ses monstres nous questionne sur notre identité personnelle et numérique, sur notre place dans le monde et à plus petites échelles, sur nos relations, sur nos monstres, sur nos rêves, sur notre manière d’être fan, passionné, cyberdépendant, accro, seul et entourné. Qui sommes-nous et que voulons-nous vraiment ?

Elle a dessiné tellement de monstres qu'elle en est devenue un elle-même.

Petits points négatifs

Je ne sais pas ce qui s’est passé lors de la correction mais dans les deux ou trois premiers chapitres il y a des erreurs dans l’utilisation des pronoms. J’en suis même venue à me demander si je n’avais pas mal compris le résumé et que le sujet principal était en réalité la transidentité... En fait non ce ne sont que de simples coquilles. 

Il y a des dessins à l’intérieur. Ils sont beaux mais je ne sais pas s’ils sont vraiment utiles.

La valeur d’une personne n’est pas fondée sur quelque chose de tangible. Il n’existe pas de test pour ça, ni d’échelle. Tout le monde à sa propre idée de ce que c’est.

En allant plus loin.

Je me sens coupable. Coupable de me plaindre du temps que prend certaines sagas à sortir, de ne pas avoir de nouveaux titres à lire venant de mes auteurs préférés. En lisant je n’ai pas pu m’empêcher de penser à la pression que doit ressentir l’auteure de La Passe-Miroir…

Je suis tellement déçue que les Enfants d’Hypnos n’existent pas ! Et il en va de même pour La mer Infernale. On nous les a si bien vendus dans le livre qu’à la fin j’ai direct fait une recherche. Le seul résultat intéressant ressorti après avoir tapé « la mer infernale » c’est l’épisode 4 des Mystérieuses cités d’or : Dérive dans la mer infernale… Il va falloir se contenter de ça !

La notion de « double identité » fait un peu penser à l’alter-égo du docteur Hyde (L'Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde écrit par Robert Louis Stevenson) que je dois absolument me procurer ! (pour le moment mes seules références viennent de Once Upon a Time ^^)

rainmaker : les vraies personnes n'ont pas d'arc narratif concis.

Mon avis final.

Je suis tellement surprise et reconnaissante envers cette lecture ! Je ne m’attendais pas à un tel coup de cœur ! C’est un livre qui résonne au fond du cœur, un livre qui nous fait sentir moins seul, un livre qui chamboule ! Oui il possède certaines faiblesses, mais je l’ai tellement aimé qu’elles paraissent toutes petites par rapport à tout ce qu’il apporte. Je ne peux que le recommander aux personnes qui ont une forte identité numérique, aux parents qui veulent comprendre leurs enfants « introvertis », aux personnes qui ont oublié ce que c’était que de subir l’école, aux rêveurs et à tous les petits monstres qui vivent en nous.
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date : 05-07-2019
https://labouquinerieimaginaire.wordpress.com/2019/07/04/cruelles-de-cat-clarke/

Quelques attentes :

J’ai peur que cette lecture soit déterminée par de trop grandes attentes. C’est une auteure dont beaucoup parlent sur les réseaux ce qui a titillé ma curiosité…et mon énervement. Quand je vois de nombreux « gros comptes » vendre des livres en masse ça ne me bloque, aussi honnêtes soit les avis… Mais bon je suis tout de même bien fait avoir par la réédition de certains titres de la collection R en prix découverte. On ne va pas se mentir 10 € contre 20 € c’est plus tentant quand on n’ose pas se lancer vers un nouveau titre ?

J‘attendais donc : une histoire originale, un texte fluide et potentiellement un petit plus. Après avoir lu la mention : « entrer dans l’univers de Cat Clarke, la reine du thriller émotionnel » j’espérai que cette lecture me fasse ressentir de fortes émotions.

L’histoire :

On suit l’histoire du point de vue d’Alice, une fille discrète, studieuse et timide qui se retrouve dans la même chambre que sa pire ennemie lors d’un voyage scolaire. Celle-ci, populaire et moqueuse et très humiliante pour les filles de la chambre. Pour lui faire ouvrir les yeux, Alice, Cass, Polly et Rae vont lui jouer un petit tour. Mais rien ne se passe comme prévu.

Le +

J’ai bien aimé les personnages en général. Ils sont très stéréotypés mais représentent bien une certaine réalité.

J’ai aussi apprécié le fait que le livre dénonce les « rivalités » que peut avoir un groupe d’amies pendant l’adolescence. Ce n’est certes pas un thème original (coucou Pretty Little Liars, coucou La Liste, coucou Riverdale) mais c’est toujours d’actualité. Il en va de même pour la « quête à la popularité » et autre constructions sociales qui en fait ne sert à rien.

C’est bien de mettre en avant le suivi psychologique chez les jeunes. On n’en parle pas assez.

L’intrigue est perturbante. On ne peut pas savoir de quel côté on est à 100%.

L’écriture est très fluide, on accroche facilement à l’histoire.

C’est un livre très « visuel », on s’imagine très bien les décors.

C’est cliché mais j’adore Jack et Rae.

Le –

Le scénario est plutôt classique, tout comme l’histoire en général.

C’est très jeunesse, VRAIMENT classique, absolument rien d’original dans l’intrigue.

Pour contraster le fait que les stéréotypes représentent une certaine réalité : je n’aime pas le fait que les personnages soient mis dans des cases. Untel n’est pas juste homosexuel, juste gothique, juste timide, juste peste, juste sportif. Il y a tellement plus.

Je trouve les personnages pas assez développés.

Ce n’est pas un thriller émotionnel. C’est de la littérature jeunesse ou YA max.

Questions :

On peut se demander ce qu’on aurait fait en condition de stresse. Ou alors justement trouver ça horrible de se poser cette question.

Certaines personnes cachent bien leur jeu et sont profondément malsaines.

Le thème de la vengeance est intéressant.

Pourquoi se moquer des gens différents ? On est tous différents.

Pourquoi vouloir être populaire ? A quoi ça sert ? Est-on plus heureux une fois qu’on l’est ? Pourquoi il y avait une différence de statut entre les gens ? Pourquoi ne pas chercher à être simplement heureux ?

Mon avis :

Finalement c’est un livre qui m’a plu mais sans plus. Il se lit assez vite, l’écriture est fluide, simple et agréable mais je n’ai pas trouvé que l’histoire soit très originale. Pour moi c’est loin d’être un thriller émotionnel (et je suis très émotive haha). Disons que Cruelles est très axé « jeunesse ». Il doit être bien pour les jeunes qui s’intéressent au genre sans trop vouloir lire des choses violentes ou gores. Même s’il démontre la cruauté que l’on rencontre au collège (peut-être lycée aussi), au niveau du suspense ce n’est pas terrible. Après ce n’est que mon avis, ma petite sœur est en train de le lire et elle a l’air de beaucoup l’aimer et je suis tout de même curieuse quant aux autres livres de l’auteure ! ?

La minute souvenirs :

Je ne sais pas pourquoi mais j’imaginais Alice en Aria de PLL et Polly en Paige, Tara en Alison et Polly en la Cheryl Blossom de Riverdale… Voilà XD

Sinon la musique du générique de PLL tournait en boucle dans ma tête pendant ma lecture :
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L’histoire est si douce :

L’ambiance de ce livre m’a tout de suite plu. C’est comme si ce livre parlait directement au lecteur de la manière la plus douce possible. Les pensées du narrateur, Aristote, sont livrées avec une poésie immense. L’histoire suit le cheminement de ses sentiments, sa place dans cet Univers, dans sa famille, sa rencontre avec Dante. Il y a beaucoup de dialogue mais ce n’est pas gênant. Pas besoin d’une multitude d’action pour être transporté, pour rêver et ressentir tout un tas d’émotions !

Des personnages remarquables :

Ari est un jeune homme renfermé, introverti, terriblement réfléchi, colérique et solitaire. Dante est très expressif, curieux, déjanté, profondément gentil et intrépide. Leurs points communs : des origines plus ou moins assumées, des parents parfois trop adultes, beaucoup d’humour, des points de vue surprenants, une culture impressionnante, ne savent pas qui ils sont et cherchent les Secrets de l’Univers… Ils sont très différents mais très attachants ! Comment ne pas les aimer ?

Tout au long du livre je n’ai pu m’empêcher de me dire : j’aimerais tellement être amie avec eux. Ils cherchent à comprendre les problèmes de l’Univers, ne sont pas ordinaires, même si personne n’est ordinaire, on peut dire qu’ils sortent complètement du lot, ils ont l’air de ne jamais s’ennuyer.

Sinon, sachant que mon souhait est impossible, une adaptation graphique pourrait être pas mal ! Il y a de chouettes fanarts sur Pinterest ! Notamment ceux de cette artiste : https://witchcraftmood.tumblr.com/post/175740577657/all-this-time-tribute-illustration-to-one-of-the (je mets uniquement le lien pour ne pas spoiler ?)

Un livre à citations :

C’est un vrai livre à citations. La plume de l’auteur, la justesse et la sensibilité s’échappant de ses mots donne envie de tout garder dans un coin de la tête, juste au cas ou…

Pour aller plus loin :

Leurs prénoms sont assez marrants. Originaux pour ne pas être blessant. Le clin d’œil aux écrivains et philosophes est aussi sympathique.

Les Secrets de l’Univers pour faire référence au livre de Hubert Reeves ?

L’auteur cite les poètes Karen Fiser et William S. Merwin en début de partie, ça m’a donné envie de découvrir leur plume mais ils n’ont pas l’air d’être traduit… Que faire !

« Parfois, il suffit de dire la vérité. Les gens ne vous croient pas et ils vous fichent la paix. » tout est dit.

J’aimerai bien savoir ce que représente les dessins mexicains sur la couverture… Quelqu’un a la réponse ?
ARISTOTE ET DANTE CITENT U2 et il y a même une scène avec la musique I Still Haven’t Found What I’m Looking For c’est tellement bien…


Mon avis :

Aristote et Dante découvrent les Secrets de l’Univers, c’est un peu le livre que tout le monde a lu et dont tout le monde parlait il y a deux ou trois ans sur YouTube… Ça m’a fait peur. Je ne pensais pas le lire un, jusqu’au moment où… La chronique du Tempo des livres m’a complètement charmé et ses conseils encore plus ! (encore merci ? )

Je ne sais pas vraiment quoi vous dire si vous ne l’avez pas encore lu. Il est merveilleux, magnifique, extrêmement touchant. Tellement addictif que je ne voulais pas lire la fin pour ne pas quitter Aristote et Dante… J’avais une petite idée de la fin, mais aussi de l’appréhension. Avec des personnages aussi impulsifs on ne sait jamais comment ça peut finir…

C’est un immense coup de cœur !

https://labouquinerieimaginaire.wordpress.com/2019/06/13/aristote-et-dante-decouvrent-les-secrets-de-lunivers-de-benjamin-alire-saenz
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date : 06-06-2019
Résumé : /
Présentation de l'autrice :
Hope Jahren est une géochimiste et géobiologue américaine. Professeure à l'université d'Hawaï, elle est surtout connue pour son utilisation de l'analyse isotopique de forêts de l'Éocène (entre -55Ma et -35Ma). Elle est la seule femme et l'une des quatre scientifiques à avoir obtenu deux « Young Investigator Medals » en science de la terre. Lab Girl est son premier livre et il présente un mélange entre des mémoires et la vulgarisation scientifique mais surtout le portrait d'une femme qui a dû se battre pour sa passion et pour se créer une place dans un milieu d'hommes.
Les hommes sont comme les plantes : ils poussent vers la lumière.
Lab Girl :
Le livre est composé en trois parties : racines et feuilles, bois et noeuds, fleurs et fruits. Ces trois parties représentent les phases de croissance d'une plante, les trois parties d'une vie, les trois moments de vie de l'autrice. En suivant le parcours d'un arbre, on découvre le parcours d'une femme. Biologie et littérature forme ici une belle métaphore végétale. Au début tout est calme, trop calme, son environnement est simple, ses parents parlent peu, sa maison est calme. En grandissant elle développe une passion pour la science. de l'enfance à l'adolescence, elle grandit dans les labos, elle étudie les sciences. Elle grandira dans les labos pendant encore très longtemps. Puis, au fil du temps, elle crée sa place. Petit à petit.
Tout commencement est la fin d'une attente. Il nous est donné à tous une seule chance d'exister. Chacun de nous est à la fois impossible et inévitable. Chaque arbre majestueux a d'abord été une simple graine qui a su attendre son heure.
On découvre au cours de la lecture une personne captivante. Elle réussit à merveille à exprimer son amour pour la science et pour la nature. Ici, amour et passion sont partagés avec une grande sensibilité, une certaine forme de sagesse et une simplicité totale. Il est aussi intéressant de noter la franchise de ses propos : notamment la plus grande difficulté que représente la recherche de fonds par rapport aux recherches scientifiques. Aussi, son livre est rendu accessible (vocabulaire et explication de certains fonctionnements) grâce à de belles métaphores. L'univers scientifique, qui peut paraître assez plat et renfermé, est décrit de manière poétique et amicale. On se sent à la fois comme un spectateur privilégié mais aussi comme un partenaire « de galères ». On partage ses craintes, on rit de ses idées, on admire sa force, on apprécie Bill, on a de l'espoir pour ses recherches et sa quête de financement. Hope Jahren est un véritable modèle.
Pour aller plus loin :
- En un sens, ce livre m'a fait penser au livre Dans la forêt de Jean Hegland. Même si celui-ci explore plutôt les questions existentielles de la vie et fait partie du genre de la science-fiction, il retrace la vie d'une femme en tant que telle, son quotidien, la place de l'individu. C'est comme lire un journal intime mais très « intelligent scientifiquement », on se pose des questions sur la place de la femme, de la science, le souci écologique et sur la société en général. Les écrits sont poétiques, drôles, sensibles et brillants. de quoi être bien admiratif !
- Il y a cet article du journal The Guardian qui rend encore plus admiratif envers Hope Jahren : Lab Girl: A Story of Trees, Science and Love by Hope Jahren – review
- Ses sujets d'études sont drôlement intéressants, je vous invite à aller voir sur researchgate.net afin de voir ce qu'elle fait c'est impressionnant ! (https://www.jstor.org/action/doBasicSearch?Query=hope+jahren&filter=)
- Une chronique que j'ai beaucoup aimé : celle de du blog Girl about library et sa vidéo qui va avec ? (la joie dans sa voix, ses mots et ses yeux quand elle parle de ce livre… c'est trop bien ^^)
- La bande-annonce du livre est aussi toute douce :
- Petit jeu de mot gentil : l'autrice porte bien son prénom ?
Si personne ne sait comment fabriquer une feuille, nous savons en revanche très bien comment la détruire. Au cours des dix dernières années, nous avons abattu plus de deux cent cinquante milliards d'arbres. Un tiers de la Terre était autrefois recouvert de forêts. Tous les dix ans, nous faisons disparaître un pour cent de leur surface totale, soit l'équivalent de la superficie de la France.
Mon avis :
Au début de ma lecture, j'ai eu beaucoup de mal à m'immerger. C'est peut-être dû à la sortie d'une période de non-lecture, ou alors parce que le livre est très long à démarrer. Comme une graine. Oui comme une graine. J'ai eu peur que l'action ne commence jamais. J'ai relu la couverture : oui ce livre doit forcément me plaire j'étudie la biologie (+ particulièrement végétale) et je suis aussi passionnée de lecture. Il doit me plaire. Il y a eu 30 pages d'ennui. Je ne peux pas dire que je n'aimais pas, les descriptions étaient très familières, son univers est familier. Mais tout est trop lent. Trop calme. Il devrait me plaire. Et finalement, après quelques pages, il a dû se passer un petit miracle. Il manquait juste ce petit truc qui rend les personnes plus sensibles, plus réelles, plus compréhensibles : des sentiments. Après avoir rencontré l'épicéa bleu, j'ai dévoré ce livre. Ce livre ce n'est pas que de la science ou que de la littérature. C'est l'histoire d'une vie et toute vie, qu'elle soit animale ou végétale est à la fois très aléatoire et très complexe. C'est brillant. J'ai adoré ce livre et je ne peux que le recommander ! ?
Remerciements :
Je tiens a remercié chaleureusement Babelio ainsi que les éditions Quanto pour cette lecture ! Malgré mon grand retard dans la publication de cette critique j'ai pris un immense plaisir à lire ce livre puis en parler !
"Comme la plupart des gens, je me souviens d'un arbre qui a marqué mon enfance. C'était un épicéa bleu (Picea pungens) qui défiait les longs mois d'hiver de son feuillage persistant. Je revois ses aiguilles aiguisées se détacher contre la neige blanche et le ciel gris ; il était un parfait exemple du stoïcisme qui se développait en moi. L'été, je l'enlaçais, je l'escaladais et lui parlais ; j'imaginais qu'il me connaissait, et que je devenais invisible quand j'allais dessous pour observer les fourmis transporter inlassablement ses aiguilles mortes, comme des âmes damnées dans l'enfer des insectes. En grandissant, j'ai réalisé que cet arbre ne se souciait en réalité guère de moi, et on m'a appris qu'il pouvait créer sa propre nourriture à partir de l'eau et de l'air. Je savais qu'il ne percevait (au mieux) qu'un infime vibration lorsque je l'escaladais, et que les quelques branches que je lui arrachais pour mes châteaux de neige n'étaient pour lui que l'équivalent d'un seul cheveu arraché à ma tête. J'ai dormi près de lui pendant des années, à trois mètres à peine, avec la vitre de ma fenêtre pour seule séparation. "

https://labouquinerieimaginaire.wordpress.com/2019/06/06/lab-girl-de-hope-jahren/
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https://labouquinerieimaginaire.wordpress.com/2019/02/23/les-fragments-reunis-de-brice-milan/

Chronique du premier tome : ICI (blog)

Je ne vais pas m’étendre pendant trente ans sur l’histoire, j’ai peur de gâcher la surprise à ceux qui n’ont pas lu le premier tome…

L’histoire :

Whaou. Comme annoncé dans le résumé, on retrouve notre Prince Noir replier sur les Terres d’Eschizath. Malgré son étrange maladie, il trouve moyen de se retrouver en charmante compagnie avec la fameuse Oriana. Un mélange de rebondissements et de vieux démons accélère la lecture, le livre se dévore !

Lentement, la nuit déployait son voile sombre, lorsqu’une chouette hulula dans les branchages, masquée par l’épais feuillage. Othe Monclart tressauta au son de l’appel. Traqué pareillement à un gibier, il se tapit contre l’écorce humide de l’arbre, enviant l’abri du rapace. Ses poursuivants n’abandonneraient pas ! Il tenta de calmer sa respiration, s’efforçant de maîtriser les battements désordonnés de son cœur. Son embonpoint n’améliorait pas son endurance à la course !

Les personnages :

J’ai l’impression que dans ce tome, on rentre plus dans la psychologie des personnages, on les comprend mieux. C’est fort agréable. Il y a toujours beaucoup d’action, une description très immersive des lieux et rajouté à cela un développement complexe des caractères et fonctionnements des personnages. J’aime toujours autant le personnage de Morgaste (voir même plus) et je suis très contente de l’évolution avec Oriana que j’appréciais moyennement.

La plume de l’auteur :

Oui je me répète, mais ce n’est pas de ma faute. Je suis toujours aussi impressionnée par la capacité d’adaptation de l’auteur. Sa plume est toujours aussi belle mais ses univers très différents à chaque fois. Même si on est dans la continuité des Chroniques d’Eschizath, le second tome est très différent du premier, et c’est rare qu’une suite soit meilleure qu’un premier tome.

À nouveau, les émotions circulaient librement au fond d’elle. Cet étranger, porteur du pouvoir dont elle avait hérité, libérait ses sentiments, lui redonnait l’espoir qu’elle avait abandonné, séquestrée depuis trop longtemps par la Confrérie des Âmes Noires. Une énergie nouvelle l’envahissait, une force qu’elle puisait au contact et dans le regard bienveillant de ce personnage imposant. Baignée d’une vigueur retrouvée, un élan optimiste l’incitait à affronter ses ennemis.

Mon avis :

Le premier tome m’avait plu, mais j’avais eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire. Ici, dès les premières lignes j’ai été transporté et je n’ai pas pu m’en détacher. J’ai nettement préféré ce tome ! Je dois aussi avouer que j’ai eu quelques trous de mémoire concernant le premier tome. Il y a des choses que j’aurais préféré me souvenir avant de lire le deuxième tome, mais je n’ai pas trouvé de temps de relire le premier.

Enfin bref, ce qu’il faut retenir c’est que la saga vaut vraiment le coup d’œil. Si vous êtes sorti un peu mitiger du tome 1, le second rattrapera largement le coup. Et si ça ne vous tente pas, je vous conseille tout de même de découvrir la plume de Brice Milan qui vaut carrément le détour !

J’ai très envie de découvrir la suite !

Remerciements :

Je tiens à remercier encore une fois Brice Milan pour sa confiance et pour m’avoir permis de découvrir la suite de sa saga. C’est toujours un immense plaisir de lire ses histoires. Merci aussi à la plate-forme SimPlement Pro.

Pour aller plus loin :

Lien Wattpad du livre : https://www.wattpad.com/story/147720595-t2-les-fragments-r%C3%A9unis
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https://labouquinerieimaginaire.wordpress.com/2019/02/16/calendar-girl-janvier-daudrey-carlan/

ATTENTION :

Si vous suivez le blog depuis quelque temps déjà, vous le savez, ou vous vous en doutez fortement : n’étant pas une grande fane de romance j’ai encore plus horreur de CE genre de romance qui est clairement de l’érotisme… On pourrait alors se demander pourquoi avoir lu une telle « chose ». Ma réponse sera simple et peut-être bidon, mais c’est à titre d’expérience ! N’en ayant jamais lu, j’avais besoin de matière pour me faire mon propre avis, besoin de preuves écrites pour pouvoir mieux critiquer le genre. J’ai été servi ! Il y a de quoi parler !

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L’histoire :

Je ne vais pas vraiment me concentrer là-dessus : c’est juste une fille qui va entrer dans une agence d’escorting (que tient sa tante, qui l’encourage par la même occasion) afin de rembourser les dettes de son père. Pour ce faire elle passera les douze différents mois de l’année chez un homme (qui a les moyens) différent. Dans son contrat il est stipulé qu’elle n’est pas obligée de coucher avec l’homme en question, MAIS si elle le fait elle a une promotion. Que dire de plus ? Le « suspense » (dans la mesure du possible) fait de l’histoire un récit très prévisible et ennuyeux. Je préfère donc me consacrer sur tous les trucs à faire ressortir de ce livre.

Tous les clichés :

Attention la liste va être très longue.

– NUMERO 0. Sa tante et sa meilleure amie l’encouragent à se lancer dans cette aventure et d’en profiter à fond. Elles conseillent à Mia de se décoincer et de profiter de sa jeunesse pour accéder à plein de richesses matérielles. Voilà. Continuons…

– NUMERO 1. Une femme doit forcément être très grande et très fine (mais avec plein de formes) pour être belle (Wups erreur ! On dit bonne dans ce livre). C’est logique on est d’accord qu’une femme qui n’a pas les dimensions des mannequins Victoria Secret ne l’est pas ? #humour Honnêtement, au début du livre Mia se disait de taille grande mais avec des formes patati patata je me suis dit « chouette elle doit avoir les mêmes pseudos-abdos que moi !) La grosse blague. En fait elle a juste le gabarit « à la mode » ou « Instagramable » qui correspond aux idéaux féminins actuels. Tous les corps sont beaux, arrêtez de nous faire complexer.

« Tu mesures quoi – à peu près un mètre quatre-vingt-cinq ? Et tu pèses soixante-trois kilos ? »

– NUMERO 2. Encore une fois des formes ce n’est pas uniquement avoir de la poitrine et des fesses. C’est super d’en avoir et de ne pas en avoir. Chacun est beau à sa manière. Cette phrase je l’ai trouvé hyper offensante.

« – Ça te plaît ? je demande en me déhanchant, consciente que ça accentue mes courbes. Car je sais que mes courbes lui plaisent. Il m’a dit des tonnes de fois qu’il était amoureux de mon corps. Il aime les femmes avec des formes – pas les brindilles avec un corps d’enfant. »

– NUMERO 3. Les insultes sont très nombreuses. Je suis peut-être mal placée pour critiquer ce fait mais JAMAIS au GRAND JAMAIS je ne parlerai comme cela à une amie. C’est vulgaire, méchant et mal placée. A ne pas utiliser.

Exemple 1 :

« – Salut ma salope ! Ça fait longtemps ! crie Ginelle d’une voix agacée. / – Salut ma pute, désolée de ne pas t’avoir appelée, mais je travaillais ».

Exemple 2 :

« J’éclate de rire. / – Pour voir ton cul de salope en bikini ? Beurk. / Je fais un bruit de régurgitation et je fais semblant de m’étouffer. / – Tu es tordue, tu sais. Je crois que je vais annuler ton statut de meilleure amie, crache-t-elle. / – Tu ne peux pas révoquer mon statut – je le suis et puis c’est tout. Comme les dix commandements, c’est comme ça. / – Tu viens de comparer notre amitié aux dix commandements ? Tu es sérieuse ? / – Euh… ouais ! / – Tu vas aller en enfer, déclare-t-elle. / – Si c’est le cas, tu auras intérêt à être là pour venir me chercher ! / Elle glousse et je souris en serrant fort mon téléphone. / – Bien sûr que je serai là. / – Je t’aime. / – Je t’aime aussi, salope. ». Que dire de plus ?

– NUMERO 4. C’est triste comment les gens peuvent se servir du sexe pour obtenir ce qu’ils veulent. Je trouve ça vraiment très triste que les sentiments et les valeurs de certaines passent après ça. Je suis peut-être bloquée dans un rêve ou dans l’espoir d’une vraie romance… Pour moi ce livre est tout sauf ça…

« Je suis sûr qu’il y a beaucoup de choses que tu peux faire, Chérie, mais j’ai besoin d’aider ma nana pour me sentir viril. Et puis, tu es sympa de jouer le jeu. / … mon Dieu, cet homme est un sex-toy géant. Depuis cette conversation, ils baisent comme des lapins. Mon Dieu, c’est affreux. Je n’ai même pas encore quitté Wes que je salive devant la photo du prochain. Peut-être suis-je une salope, finalement. »

Toutes les remarques :

– Douze. C’est tout bête mais j’aurai trouvé comique qu’il y ait 12 chapitres dans une série de livres qui se décompose pour former les 12 mois de l’année. L’impact aurait été différent que celui de diviser la saga en 12 tomes mais ce genre de situation comique/mise en abîme m’aurait bien fait rire. (P.S. : je suis bon public)

– Vulgaire. Je ne sais pas si je suis la seule qui ait été choqué par un certain type de vocabulaire, après c’est une romance érotique il ne faut pas trop lui en demander, mais les expressions « baiser » et « à poil » je trouve ça vraiment moche. Dans un moment qui se voudrait « sensuel » baiser ne s’utilise pas… On peut dire à la limite « faire l’amour », même crac-crac (coucou les Sims) c’est mieux ! Et que dire de « à poil » ? C’est juste moche… Ça fait gros beauf… Bref ça n’a rien de romantique comme « romance ».

– Instant de prévention. ON N’OUVRE PAS UN PRÉSERVATIF AVEC LES DENTS ! Je veux bien que nos personnages soient dans le feu de l’action hop hop hop il se passe des choses, peut-être que la nana a trouvé ça « sexy », « animal » ou que sais-je de tordu mais BON SANG DE BONSOIR on n’ouvre PAS AVEC LES DENTS ! Je vais faire la personne reloue mais le préservatif peut être endommagé, voir directement percé et il n’y a alors plus aucune utilité de l’utiliser ! (P.S. même s’il n’est pas directement percé mais « juste déformé » sous l’échauffement du latex la protection peut se rompre pendant l’acte)

– OUVRONS LES YEUX. Franchement l’idée aurait pu être plus exploitée. C’est à la base un peu originale mais dans un sens plus éthique ça aurait été plus intéressant. Je vais vous ressortir la phrase clichée de 50 nuances de Grey pour démontrez quelque chose qui me gêne beaucoup « si Christian Grey n’avait pas été millionnaire et s’il avait vécu dans une caravane ça aurait été un épisode des Experts ». L’histoire de Mia semble sortir de l’ordinaire car une jeune et belle femme de Las Vegas (Oui L.A. à prononcer aile-haille pour accentuer le truc) qui enchaîne les beaux millionnaires de la contrée… Et tout le monde trouve ça excitant… Pourquoi ne pas parler des femmes qui sont obligées de vivre ça pour payer les vraies dettes de leur famille dans des pays ou la prostitution est « leur première option » pour avoir un « boulot » stable ?

Je vous laisse un petit reportage « Bangladesh : dans le bordel de Daulatdia | ARTE Reportage » qui fait bien réfléchir…



Les éléments paradoxaux :

Il y a deux petites choses qui m’ont intrigué lors de ma lecture. Ce sont des petites citations pas si bêtes que ça, avec lesquels je suis extrêmement d’accord. Je ne m’attendais juste pas à les retrouver dans un livre pareil surtout avec le nombre incalculable de mots ou d’idées négatives et pas constructives écrites.

– NUMERO 1. « Lorsqu’elle refroidit et qu’elle durcit, elle appuie sur ma peau pour arracher tous mes pauvres petits poils, me laissant davantage comme une petite fille que comme une femme. C’est déprimant, et je ne comprends pas pourquoi des femmes font ça volontairement si elles ne sont pas payées une fortune. Je sais ce que j’y gagne, moi – c’est quoi leur excuse, à elles ? » Bon je ne suis pas d’accord avec la partie où elle est excusée. Chaque femme devrait être libre de faire ce qu’elle veut de son corps et arrêter de s’infliger le maquillage, l’épilation et tout ce qui va avec pour correspondre aux standards. Je vous renvoie vers une superbe vidéo de La Carologie pour vous expliquer ça :


– NUMERO 2. « – Est-ce que tu as déjà été amoureux ? / Il tourne brusquement la tête vers moi en souriant légèrement. Il s’allonge sur le dos en se redressant sur ses coudes, et il secoue la tête. / – Non, je ne crois pas. J’ai cru l’être, une ou deux fois, mais comme je l’ai dit, les choses n’étaient jamais simples. Je crois que lorsqu’on aime quelqu’un, c’est censé être facile. Les choses doivent trouver leur place naturellement, sans forcer, non ? / Je hoche la tête. / – Les planètes, les lunes et les étoiles s’alignent et tout fonctionne, c’est ça ? je réponds en souriant. / – Quelque chose comme ça, ouais, dit-il en riant. Et toi ? ». Cette définition de l’amour est bien trop jolie pour se retrouver dans ce livre. Oui je suis une rageuse.

Les autres réflexions :

Il y a encore tant de choses à dire. Tant de clichés, de stupidités à démonter. Voici quelques liens de choses qui m’ont intriguées ou fait réfléchir :

Sur la blogosphère :

– L’article d’Aurelalala parlant de son rapport avec la romance et l’érotisme. C’est drôlement intéressant et sa vision des choses permet de comprendre la situation « particulière » de la place de l’érotisme dans le milieu de la romance PAR quelqu’un lisant justement de la romance… Bref je ne vous en dis pas plus heureusement que Le Tempo des Livres à reblog son article parce que c’était fort sympathique ! L’article en question : ICI

– Là pour le coup ça n’a pas été un article en particulier, la réflexion et l’envie d’écrire sur ce livre sont un peu la faute (encore :p ) du Tempo des Livres avec qui j’ai beaucoup échangé ! D’ailleurs si vous le pouvez, aller faire un tour sur son blog elle lit des genres et histoires vraiment intéressants ! Le lien :ICI

Autres articles, presse :

– « Réactionnaire », « stéréotypée » : la romance érotique, un genre faussement sulfureux ? explique l’image de « l’homme dominant », « C’est Barbie et Ken qui baisent », « Ça reste du fantasme »…

– « Ma fille a lu un roman érotique » cet article je l’ai trouvé « un peu trop » dans l’excès. Ce sont les intrigues de parents ayant appris que leur fille a lu un roman érotique… Il n’y a rien de si choquant que ça j’ai été assez surprise même. Calendar Girl est certes mon vrai premier livre de ce genre mais j’ai eu une période (sombre) ou je ne lisais que des Harlequin. C’était des romances plus douces et même si, effectivement, il y avait des passages un peu olala soit je zappais, soit je lisais et puis disons que ça apprend des choses. Ce n’est pas pire que tous ces sites X… Je pense qu’il faut savoir doser entre l’addiction à ce genre de chose et la curiosité. Je pense que si c’est lu avec une prise de recul ça peut effectivement être intéressant. Tant qu’on reste dans le respect de ces valeurs et celles d’autrui, tout va pour le mieux.

Le dernier mot :

Comme vous avez pu le constater j’ai adoré ce livre !

Non soyons honnête… Ce n’est vraiment pas un livre que je recommande et ça me fait très mal de savoir que c’est une femme qui l’a écrit.

A titre de curiosité je pense que ça peut être intéressant de le lire. Il y a peu être des amateurs de romance qui parfois aiment lire d’autres choses… Mais je pense que c’est dangereux de laisser ça à de jeunes filles. C’est dévalorisant, l’image de la femme est réduite, trop de fausses idées sont véhiculées. Ce N’EST PAS ça l’AMOUR. Il n’y a pas d’histoire d’amour simplement de sexe…

Femmes, rebellez-vous !
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date : 30-01-2019
https://labouquinerieimaginaire.wordpress.com/2019/01/30/lescorte-lune-de-brice-milan

L'histoire :
Malgré le résumé, je ne m'attendais pas à lire une histoire pareille.
On se retrouve aux côtés de Crevette qui les soirs de pleine lune, s'en va retrouver son père disparu à travers son imagination. Mais elle n'est pas seule à devoir surmonter le deuil. Chacun devra y arriver par son propre chemin, mais quel sera le sien ?
C'est assez impressionnant la manière dont on se sent vite proche de Crevette, et qu'on ressent de la peine pour elle. On ressent aussi toutes les émotions des membres de la famille, leurs sensations, leurs pensées. C'est un peu comme si nous étions les spectateurs directs de cette histoire. Mais nous sommes des spectateurs bloqués. C'est percutant à vivre/lire.
En effet, c'est assez dur de la comprendre et de la suivre dans ses délires. On oscille entre l'imagination et l'espoir de la jeune enfant et la dure réalité, le deuil du reste de la famille, leur réaction APRES, leur évolution. Quels sont les liens qui unissent chaque membre ? Pourquoi la petite est « dans la lune » ? Que va-t-il se passer dans cette famille ? Où va-t-on atterrir ?
Ce corps fragile qui jouait les équilibristes, ce morceau de chair pétri de sentiments et de pensées contradictoires, ce petit bout d'humanité, s'apprêtait à faire le grand saut. La seule issue possible pour obtenir la rencontre attendue depuis toutes ces années consistait à fusionner avec ce morceau de sa planète.

La plume de l'auteur :
Je vous en avais déjà parlé lors de la lecture de la Belle assise et Les Fragments Perdus … Mais la plume de Brice Milan à un petit quelque chose qui nous empêche de stopper notre lecture. L'écriture est belle, presque poétique, bien rythmée, riche de nombreuses références : on ne s'en lasse pas !
La lune enflammait le manteau à paillettes de la nuit. Allongée sur un nuage, Crevette contemplait le spectacle qui s'offrait à sa vue.
Mon avis :
Encore une fois je ne suis absolument pas déçue en lisant une oeuvre de Brice Milan !
Cette fois encore c'était un genre tout à fait différent ! Ce livre est catégorisé de nouvelle ou de conte mais c'est assez étrange de le définir disons qu'il est original mais dans le bon sens du terme ? Disons que c'est une nouvelle jeunesse très intéressante qui peut faire beaucoup réfléchir sur les relations dans une famille, la tristesse chez les jeunes enfants et le pouvoir de l'imagination…
Je le recommande de tout coeur !
Petites réflexions :
- Encore une fois, c'est un texte très riche en référence, qui vont du « il court il court le furet » au merveilleux le Petit Prince et passant même par une chanson de Daniel Balavoine je vous laisse les découvrir par peur de spoiler !
- Cette lecture a suivi celle d'un livre sur les liens affectifs entre notamment parents et enfants : Les abus affectifs de l'enfance à la vie amoureuse du Docteur Gérard Tixier et Stéphane Crabié ; et précédée celle de No et Moi de Delphine de Vigan. C'est amusant de voir à quel point tout est lié. le coeur de L'Escorte-Lune mélange le schéma (ou cadre ?) familial du personnage Lou Bertignac (dans No et Moi) et aborde des problématiques liées à une carence ou un excès d'affection chez les enfants (avec Les abus affectifs). Drôle de coïncidence !
- Des questions : pourquoi les enfants sont souvent si mal compris ? Quel est le véritable pouvoir de notre imagination ? Quel est le poids d'un mensonge ? Quelle est la place de la vérité ? Se remet-on vraiment de la perte d'un être cher ?
Son périple nocturne, la nuit de sa disparition, l'avait certainement mené encore plus loin que là où son imagination la plus folle le poussait. Sans qu'elle sache comment, il s'était débrouillé pour atteindre la Lune qui brillait en son honneur ce soir-là, comme une irrésistible médaille du mérite.
Remerciements :
Je tiens à remercier encore une fois Brice Milan pour sa confiance, sa gentillesse et sa grande patience avec ce service presse (qui aura mis tant de temps à être traité…). Et merci à la plateforme SimPlement.
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https://labouquinerieimaginaire.wordpress.com/2019/01/23/seuls-la-disparition-de-bruno-gazzotti-et-fabien-vehlmann/

Découverte :

Cette BD fait parler d’elle depuis un moment mais je n’avais jamais eu l’occasion de la lire. Il y a quelque temps, je l’ai repéré sur Vente Privée (ICI article bon plan – vente privée) et hop j’ai sauté sur l’occasion ! D’une certaine manière je ne regrette pas mais je suis un peu mitigé… Je vous laisse avec la suite ;)

Seuls : du dessin à l’histoire :

Dès les premières pages, le ton est donné. Les planches sont simples et très colorées, on a l’impression d’être dans une bande-dessiné « ancienne ». En effet, le décor, le trait et les colories peuvent très bien rappeler ceux des anciens comics, c’est très nostalgique !

Avec ce style, j’ai eu l’impression de lire un mélange des traits de Superman X Foot de rue X The Wlaking Dead !

Après quelques bulles, on découvre tour à tour les jeunes personnages de cette histoire et leur petite vie « avant tout ça ». Mais qu’est-ce que tout ça ? C’est le moment où ils s’aperçoivent que presque tout le monde a disparu et qu’ils sont seuls livrés à eux-mêmes dans un monde en plein changement. Ce qui est intéressant c’est de voir que chacun à un mode de vie totalement différent, chacun vient d’un milieu différent, « privilégié » (j’aime pas ce mot) ou non. Ils se retrouvent tous dans le même pétrin et vont devoir cohabiter les uns avec les autres. Pourquoi ?

L’histoire et les similitudes :

· The Walking Dead. Étant une grande fane de la série The Walking Dead, mais soyons clair : les saisons sans Neghan seulement, il y nombreuses similitudes entre les deux histoires. Sans prendre en compte le fait qu’ici les héros sont des enfants face à des adultes (majoritairement) dans TWD, et en oubliant les morts-vivants, le cadre principal est le même. Un grand changement vient d’avoir lieu, personne ne comprend vraiment la situation, les personnages décampent de leurs maisons pour rejoindre la ville quand tout à coup…

· Seuls au monde. Je n’ai pas réussi à lire cette saga jusqu’au bout, bien trop de mal avec le style d’écriture, mais la trame est semblable. Elle est aussi semblable à de nombreuses dystopies actuelles : des jeunes se retrouvent sans défense face à un danger, une menace détruisant tout sur son passage et se réunissent entre survivants. Dès-lors, ils vont devoir trouver d’où vient le problème et comment survivre dans une telle situation…

Mon avis :

Dire que je n’ai pas apprécié cette BD ne serait pas totalement honnête.

Je suis vraiment mitigée.

Par rapport à mes attentes, liées à de nombreuses recommandations, je m’attendais clairement à mieux. L’histoire n’est pas si originale que ça AUJOURD’HUI (la BD date de 2006).

Pour le moment je trouve que ce sont des adolescents pas très « matures », beaucoup trop stéréotypés et ayant peu de dialogues les uns envers les autres. J’ai bien aimé le côté aventureux et courageux (mais qui jouent les gros durs…) de Dodji et Leïla mais Camille et Yvan sont pour moi le gros cliché des « intellos à lunettes » qui ne savent rien faire de leurs dix doigts… J’aimerais beaucoup voir leur évolution et espère que ces deux types de tempéraments vont s’équilibrer.

Ce tome se lit très/trop vite, on n’a pas vraiment le temps de s’arrêter sur les images. Plus jeune (au collège peut-être) cette histoire aurait été un véritable coup de cœur ! C’est tout à fait un genre vers lequel j’aime me tourner, mais ici il y a trop de « déjà vu » et pas assez de développement. Et puis je me rends compte d’une chose, je trouve les dystopies de plus en plus lassantes. C’était à la base mon genre préféré mais à force d’en lire de partout (même si j’ai adoré Hunger Games, Le Labyrinthe, Divergente, La 5^ème vague…) c’est souvent la même chose et il n’y a plus trop de suspense…

Maintenant, deux questions se posent : peut-être qu’avoir lu un livre aussi vite n’est pas que négatif : avec une telle action, difficile d’approfondir pleinement puis de dire qu’on n’aime pas… Ensuite, c’est un premier tome. Il n’y a que très peu de pages et c’est un livre plus axé jeunesse : la suite vaut peut-être le coup d’œil ? Que me conseillez-vous ?

En bref :

En soi l’histoire n’est pas totalement déplaisante, le dessin m’a bien plu, mais j’aimerai bien savoir si la suite de l’histoire va « s’améliorer ». Ce que je retiens c’est un assez bon moment de lecture et que je suis bien contente de l’avoir acheté 2€ et non plus !
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date : 16-01-2019
https://labouquinerieimaginaire.wordpress.com/2019/01/16/matin-brun-de-franck-pavloff/

Découverte :

En toute honnêteté, j’avais oublié avoir lu ce livre ! Je l’ai vu rayon classique et je me suis dit : il est très connu, fortement recommandé, petit et pas cher (j’avais déjà acheté trop de livres oups oups oups) on fonce ! En le lisant je me suis rappelé l’avoir lu en 3ème (avec une professeure géniale !) qui nous avait aussi fait lire Le Passeur de Lois Lowry et La Ferme des Animaux de George Orwell !(lien : ma chronique ici) Il est certes petit mais très important et c’est pour ça que j’ai décidé de vous en parlez !

L’histoire :

Tout commence par une discussion. Celle entre le narrateur et son ami Charlie. Apparemment ce ne sont pas des discussions palpitantes mais plutôt des échanges de pensées sur le vif sans réel intérêt. Charlie annonce que son chien a été piqué parce qu’il n’était pas brun. Le narrateur n’est pas choqué, il l’Etat a récemment fait de même avec les chats, dont le sien. Effectivement les « bruns » seraient de meilleurs animaux de compagnie, plus rentables, plus intéressant…D’après un avis scientifique. Que dire de plus ?

Pour les chats, j’étais au courant. Le mois dernier, j’avais dû me débarrasser du mien, un de gouttière qui avait eu la mauvaise idée de naître blanc, taché de noir. C’est vrai que la surpopulation des chats devenait insupportable, et que d’après ce que les scientifiques de l’état national disaient, il valait mieux garder les bruns. Que des bruns. Tous les tests de sélection prouvaient qu’ils s’adaptaient mieux à notre vie citadine, qu’ils avaient des portées peu nombreuses et qu’ils mangeaient beaucoup moins. Ma foi, un chat c’est un chat, et comme il fallait bien résoudre le problème d’une façon ou d’une autre, va pour le décret qui instaurait la suppression des chats qui n’étaient pas bruns.

Pourquoi lire ce livre ?

Vous voyez surement al triste similitude avec l’Histoire. C’est parce que ce texte possède la force incroyable de faire ressortir de grandes notions :

– Le titre Matin Brun fait référence aux Chemises Brunes qui était un surnom donné aux miliciens nazis.

– Cette nouvelle est universelle pour ne pas reproduire les erreurs passées.

– Elle est très simple de compréhension et accessible à tous !

– Elle est contre la pensée unique, donc contre l’opinion exclusive. Je ne sais pas comment plus définir cette « idéologie » je vous laisse voir par vous-même c’est très vague ! Mais voici de petites caricatures qui résument bien la situation :

– Ici, l’auteur propose une satire du nazisme (ou Nationalsozialismus) durant le Troisième Reich, régime politique totalitaire. Le totalitarisme est un système politique caractérisé par la soumission complète des exigences individuelles à un ordre collectif qui fait régner un pouvoir dictatorial dans le but de créer une société nouvelle. Ici l’Etat Brun.

– Le manque de réaction lors des premiers signes :

First they came…

First they came for the Socialists, and I did not speak out—

Because I was not a Socialist.

Then they came for the Trade Unionists, and I did not speak out—

Because I was not a Trade Unionist.

Then they came for the Jews, and I did not speak out—

Because I was not a Jew.

Then they came for me—and there was no one left to speak for me.

Martin Niemöller – 1942

https://fr.wikipedia.org/wiki/Quand_ils_sont_venus_chercher…

Mon avis :
Que dire de plus ? Si vous aimez le genre mais que vous ne l’avez pas encore lu, vous n’avez plus d’excuse il est à 2.5€ et téléchargeable facilement en PDF. Simple, court et efficace : foncez !

Pour aller plus loin :

– Lecture du livre par Jacques Bonnaffé et Denis Podalydès.
– Un beau matin adaptation de Matin bun par Serge Avédikian
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https://labouquinerieimaginaire.wordpress.com/2019/01/09/le-monstre-du-placard-existe-et-je-vais-vous-le-prouver-dantoine-dole-et-bruno-salamone/

Une jolie petite histoire :

Un petit garçon qui fait bien des bêtises essaye de prouver à ses parents son innocence. Rien d’étonnant me diriez-vous seulement… Seulement ce n’est pas lui le coupable : c’est le monstre du placard ! Et c’est vrai ! Mais il semblerait que l’histoire soit un peu plus qu’un simple mensonge… Les jolis dessins « brouillons » et l’imagination débordante de l’enfant forment cette jolie histoire : celle du monstre dans le placard !

Mon avis :

J’ai trouvé cette histoire très sympathique. D’un côté le garçon profite de l’apparition du monstre pour justifier ses petites bêtises et d’un autre, ce « personnage imaginaire » permet d’expliquer bien des choses aux enfants !

Le monstre du placard et le petit garçon ne sont pas si différents. Ils partagent même une drôle de relation : elle est similaire sur bien des points. Si le monstre du placard existait, ils se ressembleraient non ? Lorsqu’on regarde bien, cette petite créature est une rigolote représentation de ses peurs, mais quand on est enfants on ne le comprend pas forcément… Heureusement cet album à tout pour plaire : le monstre est mignon, les illustrations sont superbes, l’humour et l’imagination s’allient parfaitement à l’argumentation : c’est un mélange idéal pour rassurer un enfant et l’envoyer doucement au pays des rêves !
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https://labouquinerieimaginaire.wordpress.com/2018/10/17/les-garcons-de-lete-de-rebecca-lighieri/


Les garçons de l'été de Rebecca Lighieri

L'histoire :

Ils avaient tout pour plaire. Ils correspondaient parfaitement aux critères actuels de la société. Ils incarnaient la réussite. Des demi-dieux. Deux beaux et grands garçons, intelligents, populaires, très sportifs, des pros du surf, proche de leurs parents et de leurs amis : tout va pour le mieux. le problème, c'est que le surf entraînera la chute de cette famille.

Les apparences sont souvent trompeuses. Il ne faut pas se fier au commencement de cette histoire ni à la douce couverture. Les garçons de l'été est rempli de violence, de désillusion, de tromperies, de vengeance, de jalousies, de désespoir, de rage, de perversité. C'est un livre sombre qui nous plonge au côté de la nature dérangée de certains Hommes.

" Alors voilà, d'une certaine façon, je suis jeune, bien sûr. Mais la vraie jeunesse, qui comporte forcément une part d'innocence ou d'inconscience heureuse, cette jeunesse-là m'a quitté pour toujours. Il se peut même qu'elle ait pris fin le jour où un requin a arraché la jambe de mon frère dans les eaux agitées de l'océan Indien, en ce jour qui avait si bien commencé et qui devait si mal finir. Mais c'est sans doute le cas de tous les jours de malheur : ils commencent comme tous les autres, on se lève comme d'habitude, on ne pressent rien, on s'avance vers le drame le coeur léger. "

Les personnages :

Dans la famille Chastaing il y a Mylène, la mère, aussi appelé Mi (même par ses enfants !), Jérôme le père, et leurs trois enfants. Thadée, l'aîné, Zachée le cadet et Ysé la petite soeur… Mais le plus important c'est de se rappeler qui sont les demi-dieux de Mi : ses deux fils. Et plus particulièrement Thadée qu'elle idolâtre. C'est un portrait en apparence simple (malgré cette « petite préférence ») et idéal d'une famille bourgeoise qui risque bien de s'assombrir avec l'accident… Chaque épreuve nous transforme, peut nous détruire, certaines plus que d'autres… Ou alors nous révèle-t-elle au grand jour ?

Richesse :

C'est une des choses qui m'a le plus étonné avec ce livre : sa richesse. L'auteure a su parfaitement documenter son histoire. On découvre l'univers du surf (bon c'est peut-être un peu trop précis pour moi), mais aussi avec tous ces lieux cités, entre France et Réunion, entre terres et océans. Mais il n'y a pas que ça. Les personnages sont aussi intéressants : leurs traits de caractère sont complexes et propres à chacun, leur psychologie est profonde, leurs troubles et ambitions bien marqués, le vocabulaire personnel, et les points de vue multiples. Tout est très fluide, parfaitement rythmé et en même temps complet ! C'est superbe !


C'est encore plus chouette :

· La richesse, encore.

· A travers chaque chapitre on découvre le point de vue d'un autre membre de la famille. Loin d'être lassant et répétitif, ce processus nous permet d'en apprendre plus sur la scène dans sa globalité et de découvrir chaque angle, chaque visage de cette sombre histoire.

· C'est rare (encore une fois) mais la diversité des narrateurs procure encore plus un sentiment d'appartenir à la scène. C'est comme si nous les connaissions (malheureusement) tout, que nous connaissions toutes leurs pensées et toutes leurs réflexions. Mais il n'y a pas que cela. Selon les personnes qui parlent, le texte s'adapte. Par exemple le langage peut être plutôt riche ou plutôt familier, plutôt calme ou énervé. Dans le fond comme dans la forme, les mots transmettent à merveille les émotions et les impressions. C'est comme si nous les connaissions encore plus.

" J'ai embrassé l'aube d'été et j'ai cru que cette sensation-là, cette communion entre moi et les éléments, cette harmonie entre mon corps et mon esprit, ce serait ma vie. "

Mon avis :

Ce livre est un énorme coup de coeur. J'en avais entendu parler sur la plate-forme de Livraddict. Il y avait un partenariat suscitant beaucoup d'interrogations. Mais ce qui m'a vraiment marqué c'est les retours et le nombre de discussions à ce sujet. Ce livre aux apparences de bit-lit n'en est absolument pas un. C'est très particulier et trop sombre !

C'est bien la première fois que je lis un livre comme celui-ci. Il ressemble à aucun autre. Presque tout me plaît dans ce livre. le sujet abordé, les sentiments entremêlés, le réalisme de l'histoire, la richesse globale du livre et sa portée. C'est un livre qui nous fait ressentir. Ressentir du dégoût, du mépris de la rage. Sommes-nous nous aussi des créatures obscures ?

Tout est très immersif et pousse une porte vers une réalité bien trop sombre. On dirait un épisode de Black mirror ! le texte joue aussi avec la symbolique des éléments et des évènements. C'est encore plus choquant et particulier. Il y a encore de nombreuses références…

J'ai néanmoins été dérangée par deux ou trois choses : les clichés et la fin de l'histoire. Les clichés je ne sais pas s'ils sont volontaires mais ils m'ont bien agacé. Faut-il être absolument sportif, bien musclés, bien bronzé, bien entouré, très attirant et bon en maths pour plaire ? Parce que si on retient bien c'est ce qui fait le « charme » de ses deux garçons. Nous sommes donc réduits à cela ? Soit beau et tais-toi. C'est triste. La fin aussi est étrange. Elle n'est pas mauvaise juste inattendue !

Il y a encore beaucoup de choses à dire mais la chronique semble déjà bien assez longue… Je tourne en rond et oublie l'essentiel : ce livre est une drôle de pépite, n'hésitez pas à le découvrir !
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date : 10-10-2018
Ne juge-t-on pas un livre à sa couverture ?

On ne juge pas un livre à sa couverture… Pour moi cet adage est faux ^^ J’ai été attiré par cet album comme une abeille par une fleur ! Et je l’ai dévoré ! ( car il est génial). Cette illustration de couverture reflète parfaitement l’esprit du livre : une femme tenant son enfant contre elle; elle le protège : elle l’aime !

La déclaration :

Ce livre est une déclaration d’amour à toutes les mamans et une ode à cet amour inconditionnel : l’amour maternel. A travers les dessins et à travers les mots, ce livre montre le rôle de nos mères. Elles sont toutes représentées : les mères de tous les pays, de toutes les conditions, de tous les âges et de toutes les époques. Toutes les mamans et tout leur amour a été retenu par des crayons. Il y a les premiers pas, les premières disputes, les premiers câlins, les premiers mots et les premiers je t’aime. Il y a 30 portraits.

Mon avis :

J’ai vraiment apprécié ce livre : je le trouve magnifique. Il est beau sur tous les points, les illustrations, les mots, la visée. Il dénonce d’une certaine manière la condition des femmes, des mères, et de leurs enfants. Il montre les bons et les mauvais côtés tout en restant doux. C’est superbe ! Néanmoins, je ne le recommence pas à tous les enfants… Il peut bien sûr être lu par tous, et être très admiré, mais je doute qu’un enfant de 8 ans saisisse toutes les références comme celle de Big Brother
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date : 03-10-2018
https://labouquinerieimaginaire.wordpress.com/2018/10/03/chanson-douce-de-leila-slimani/

L’histoire :

Au premier abord, le résumé présage un drame familial, un petit polar simplet, mais ce n’est qu’une impression. Dès la première phase, le ton est donné. Le bébé est mort. Et nous savons qui est le tueur… Étrange ? Absence de suspense ? Pourtant c’est très intéressant !

De cette manière, on suit l’enquête non pas du point de vue de la victime ou ses proches, mais de tout ce qui se passe dans cette maison. Nous sommes à la fois une caméra et la pensée/les souvenirs des personnages : tout dépend du contexte. Nous savons (presque) tout et c’est très étrange voire très malsain.

On suit l’évolution de cette petite famille, depuis le jour où Myriam décide de reprendre le travail et d’embaucher une nounou pour ses enfants. Après un casting sévère, elle et son mari semblent avoir trouvé la « perle rare ». Celle qui saura aimer et s’occuper de leurs enfants, mais aussi de leur foyer. Louise, c’est plus qu’une nourrice : c’est aussi une cuisinière d’exception et une ménagère hors pair… La perfection incarnée ?

Les personnages :

C’est compliqué de décrire cette famille. Un père une mère deux enfants : un petit garçon et une fille. C’est une famille en apparence banale mêlant cris, pleurs, rires, joie et demandant beaucoup d’énergie ! On a droit à toute une analyse psychologique des relations de cette famille, une famille comme tant d’autres… jusqu’à l’arrivée d’une Mary Poppins des temps modernes : une nounou nommée Louise !

Questions morales :

Comme je l’ai écrit ci-dessus, ce livre n’est pas un policier ou quelque chose dans ce genre. Il traite plutôt un gros problème de notre société d’un point de vue très original et nous force à analyser et remettre en question nos petites habitudes…

Le problème, je pense, est une question de perception : la perception de soi et surtout celle des autres. Je vais sûrement hyperboliser les propos de l’auteure mais le message est fort. Nous vivons dans une société égoïste. Cette société est remplie de personnes à l’abri de leur confort quotidien qui ne s’intéressent pas aux autres. Ces personnes manquent de recul par rapport à leur proches et restent dans l’incompréhension face aux sentiments et aux besoins des autres. On fait tous partie de ses gens, mais à différentes échelles… Et je peux vous dire que Myriam et Paul ont atteint les sommets ! Louise, la perfection, sait se rendre indispensable mais à quel point ?

En biologie on pourrait dire qu’on passe d’une relation symbiotique à parasitaire ! (mais dans quel sens?)

A quoi bon faire des enfants si c’est pour que ce soit une nounou qui s’en occupe et pour ne pas les voir grandir ? C’est aussi une question du roman… Elle rejoint aussi la question de comment être la personne que l’on désire vraiment être. Comment être une femme, une mère, non pas une «««««« bonne épouse »»»»»» mais plutôt comment prendre soin de son couple en couple, de sa maison, et un métier génial ? Peut-on vraiment tout faire parfaitement soit–même ?

Nous ne serons heureux, se dit-elle alors, que lorsque nous n’aurons plus besoin les uns des autres. Quand nous pourrons vivre une vie à nous, une vie qui nous appartienne, qui ne regarde pas les autres. Quand nous serons libres.

Mon avis :

C’est un livre que j’ai beaucoup aimé. Il sait provoquer l’admiration, le dégoût, le questionnement, la peur et tant d’autres émotions. En même temps, l’écriture est très simple, les chapitres sont courts et bien rythmés, les personnages attachants… Je l’ai dévoré ! (merci mon Bouquineur ! ❤ )

Seul petit bémol : j’ai été déçue par la fin de ce livre. Ce livre a fait tellement de bruits que je m’attendait à une fin spectaculaire qui répondrait à la grande question du POURQUOI ! Mais non… Il y a bien une réponse mais ce n’est pas celle que je voulais. Ça ne doit pas être l’essentiel ! Encore une question. L’histoire commence par une scène de crime mais nous n’avons pas accès à toutes les données de « l’après ». A nous de nous faire notre propre jugement.

Sinon vous savez « pourquoi ce titre » ? (je suis intriguée)

Le destin est vicieux comme un reptile, il s’arrange toujours pour nous pousser du mauvais côté de la rampe.

Pour aller plus loin :

Extrait de l’interview de Leïla Slimani
Leïla Slimani, prix Goncourt 2016 : la nounou infanticide était presque parfaite

« Les personnages principaux de vos deux romans sont des femmes…

Peut-être simplement parce que je suis fascinée par les femmes. Il y a une question que je me pose depuis longtemps, et que je n’ai pas fini de me poser: comment être une femme libre tout en étant une épouse, une mère et tout en répondant à certaines injonctions de la société. Car la société n’encourage pas vraiment les femmes à se marginaliser. La question de l’espace qui leur est offert me semble très importante.

Pour cette raison, il me semble très important de développer un regard féminin sur et dans la société. Beaucoup de lectrices me disent qu’elles en ont assez de la façon dont les femmes sont représentées, par les hommes, dans le cinéma ou la littérature : soit idéalisées, soit caricaturées. Il leur semble nécessaire que ça change. »

https://bibliobs.nouvelobs.com/tous-feministes/20171102.OBS6853/leila-slimani-le-corps-des-femmes-est-un-champ-de-bataille.html
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