Elle est la Nuit

Second livre de cet auteur après le premier tome des Décharnés et je peux dire que je n'accroche pas trop avec le style de l'auteur.

Sur ce livre, on a le droit à un petit pavé et malheureusement le livre commence trop tardivement. Je pense que le livre gagnerai en efficacité en supprimant certaines des trop nombreuses descriptions. Alors le livre est sympa et la fin est haletante, surtout que l'auteur a bien bossé sur ces personnages auquel on s'attache mais malheureusement, le dernier paragraphe, "L'épilogue" me laisse carrément sur ma faim, car très clairement je ne l'ai pas comprise. Trop abrupte, manque d'explication (alors que le livre n'en manquait clairement pas), bref, une lecture qui ne me laissera pas un grand souvenir.

Paul Clément situe son récit à une époque bien précise, dans un lieu défini bien réel : dans le Montana à Lewistown. Cette petite ville constitue d'ailleurs un personnage à part entière de l'intrigue au côté de personnages humains torturés (dans tous les sens du terme !) ; des personnages attachants ou à tout le moins dont le sort nous intéresse.

Une histoire qui se tient d'un bout à l'autre, de l'action, de la psychologie, du suspense, de l'absurde parfois sans compter ce qu'il faut d'hémoglobine. On ne peut s'empêcher d'entrapercevoir dans ce roman réussi à tous points de vue l'influence de Stephen King, de Tarantino ou des frères Coen. Bravo !

Elle est la nuit est un roman dense, à l’image de ces pages noircies de petits caractères serrés à n’en plus finir. Une densité qui s’explique par le soin donné à peindre des personnages épais, à l’image de Laurel dont on partage avec une certaine joie amer-sucrée la solitude, ou encore Ed Furnace, croque-mort tordant de cynisme. Une densité qui se veut parfois éprouvante, tant j’ai parfois cru ne jamais y parvenir à bout.

Mais au bout du compte, me voilà récompensé d’une conclusion satisfaisante, avec quelques personnages qui me suivront encore quelques temps après avoir refermé la dernière page.

Un roman époustouflant ! J'ai adoré cette lecture !

Nous suivons d'un côté deux malfrats, Clarence et Leslie ; et de l'autre Laurel, une institutrice à la recherche d'une nouvelle vie. Ils se rendent chacun de leur côté dans la ville de Lewiston aux États-Unis. Il va se passer des choses étranges peu de temps après leur arrivée et ils vont rapidement comprendre qu'ils sont embarqués à leur insu dans un jeu machiavélique, dont Elle, La garce, tire les ficeles.

Un récit terrifiant et intelligent ! L'intrigue est très bien construite, bien rythmée et l'ambiance angoissante monte crescendo pour nous offrir une fin en apothéose. C'est un roman violent sans être trop gore. Les personnages sont variés et totalement différents les uns des autres. Dans d'autres circonstances ils ne seraient jamais croisés. J'ai apprécié la manière dont l'auteur amène ses personnages à se serrer les coudes alors qu'ils n'ont rien à faire ensemble.

Même si j'ai adoré ma lecture, il faut dire que quand on voit ce livre pour la première fois, il fait peur. Non pas par la couverture (même si je sais qu'elle en rebute certains, je la trouve très belle et en adéquation avec l'histoire) mais par l'objet livre. C'est un beau bébé de plus de 400 pages, la mise en page est très dense et je préfère quand un récit est aéré. J'appréhendais donc un peu cette lecture, je m'attendais à un style lourd. Au final, je n'ai eu aucun soucis à m'immerger dans l'histoire, la plume de Paul Clément est tellement fluide et addictive, qu'on en oublie vite la densité de son roman. Je pense tout de même que certaines descriptions auraient pu être évitées ou raccourcies afin d'alléger un peu son récit, mais il n'en reste pas loin extra !

Ce roman est excellent est digne du grand Stephen King ! Je le conseille fortement aux amateurs de thrillers fantastiques et de genre horrifique !

Une’ histoire originale ! J’ai frissonné !

Un extérieur qui donne déjà très envie et une écriture riche qui happe dès le début, j'ai retrouvé l'ambiance de Stephen King, en particulier de Ça, mais avec une psychologie propre à l'auteur. Ce sixième roman est d'ailleurs mon préféré, j'ai trouvé les personnages très bien développés. Les informations sont bien amenées jusqu'au coup de théâtre final, pas une fois je n'ai pu prévoir la fin !

J'attendais le nouveau Paul Clément depuis des mois. J'étais déjà convaincue mais le résumé et surtout la couverture (que je trouve géniale) ont terminé de me mettre l'eau à la bouche. Et là est peut-être le problème. Quand on attend quelque chose avec trop d'impatience, on place la barre haut. Trop haut. Mais j'aime beaucoup cet auteur et je respecte énormément le travail fournit ainsi que le la qualité proposée pour un livre auto-édité. Du coup, je suis partagée.

D'un côté, j'ai trouvé le début très (trop) long à démarrer. Mais le fait de ne pas savoir où l'auteur veut nous emmener m'a donné envie de poursuivre, malgré des passages parfois un poil trop digressifs qui ont pu rendre ma lecture un peu laborieuse.

Mais entre ces pavés narratifs qui cassent le rythme il y a de vrais moments anxiogènes, qui nous gardent en apnée. Ne pas savoir qui est l'ennemi, qu'est-ce qu'elle recherche ou quel est son but, contribue à l'angoisse latente probablement recherchée par Paul Clément.

La fin me laisse un peu dubitative et autant j'ai trouvé certains passages longs, autant j'ai trouvé que la fin était un peu précipitée et manquait d'explications.

Finalement, Elle est la nuit m'aura moyennement fait peur, alors que je m'attendais à devoir m'endormir la lumière allumée. Le livre n'est pas mauvais du tout (loin de là même) mais, personnellement, j'aurais préféré plus de frissons et moins de "blabla. On ne peut pas mettre dans le mile à tous les coups...