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Commentaires de livres faits par Tyzane

Extraits de livres par Tyzane

Commentaires de livres appréciés par Tyzane

Extraits de livres appréciés par Tyzane

Une lecture légère, agréable et qui tient son lecteur en haleine. Une histoire fantastique dans laquelle il est question de métamorphes, de trio, d'acceptation inter espèces.

Kirk a été revendiqué par ses partenaires, Dolf et Tal qui ont la particularité de se transformer en chat. Ces trois-là sont parfaitement complémentaires. On ne peut nier l'équilibre évident des personnalités dans ce trio. Dolf est le futur alpha du clan. Un homme fort, têtu qui dirige. Tal est la douceur, l'idée que l'on peut se faire d'un prince timide et fragile (pas si fragile que ça mais..). Et il y a Kirk. Cet humain qui se retrouve happé dans un monde dont il ne soupçonnait pas l'existence mais qu'il accepte rapidement. Son caractère oscille entre ceux de ses partenaires. Pour résumer: un trio qui fonctionne avec un naturel déconcertant. Chacun y trouve sa place. C'est simple et sans heurts.

Le Livre a quelques bons mots et moments qui m'ont fait rire. Quant au découpage des chapitres, il essaie de se focaliser sur le point de vue d'un des membres du trio. Ce qui tente de renforcer l'équilibre de ce trouple.

J'avoue m'être laissée emporter par cette lecture qui m'a fait passé un délicieux moment même si j'ai trouvé celle-ci trop rapide à mon goût. J'en aurai aimé un peu plus. Heureusement pour moi que d'autres titres font suite à ce premier tome.Manon
http://meninbooks.eklablog.com/jamais-deux-sans-trois-de-m-a-church-a144757398
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On est plutôt agréablement surpris au départ par le choix du personnage inhabituel chez Mary Calmes : un héros asiatique, Takeo, timide et maladroit, loin des yakuzas surmembrés que l'on croise souvent, aux antipodes de ses héros charismatiques (jusqu'à l’écœurement parfois), musculeux énergiques et carrément bandants dès la première ligne.
Ici, on a certes le gentil américain bourré de ..tout en fait comme toujours et on a ce fameux Takeo directement sorti de l'imaginaire graphique d'un boys-love de base et on va pas forcement s'en plaindre .
Passons donc à l'histoire : heu... mais elle est où au fait l'histoire ?
On a deux beaux mecs, un voyage , un B&B pittoresque , une chambre louée (bah oui quoi faut que ça chauffe hein !! ) et voilaaaaaaaaaaaaa! Tadaaaamm ! Là, tu sais déjà tout ,lecteur et j'ai même pas le temps de spoiler quoique ce soit !!

On ne sait clairement pas où on va avec ce roman (qui a dit droit dans le mur?? )! Deux personnages, visiblement déjà amoureux depuis un moment qui passent bruyamment leur temps dans leur chambre d’hôtel, un papa pdg pas content et toujours pas la trace d'un fil conducteur digne de ce nom. On tombe donc rapidement dans un "parkour baise " effréné qui , même si je ne crache jamais dessus, ne se justifie en rien si ce n'est pour noircir des pages .
Des dialogues à répétition (on trouve ça souvent chez l'auteure et la plupart du temps, c'est plutôt bien fait ) qui me laisse supposer parfois un problème de surdité chez nos deux chéris.
Un récit où l'idéal est le maître mot: on tombe son patron comme une mouche, on démissionne et on retrouve dans la foulée un taf de rêve, on achète une jolie maison en bord de plage parce que, quand même, la proprio est super cool et qu'a tous les coups elle va te faire un super prix! Alors oui, je lis pour rêver, parfois c'est vrai, mais la plupart du temps j’espère aller plus loin que le pays des bisounours.
J'aurais beaucoup apprécié une présence plus importante de l'un des personnages de la saga Question de temps mais là encore ,il est à peine évoqué.

Une nouvelle qui se lit rapidement, toujours bien écrite, on ne peut jamais reprocher à Mary Calmes un quelconque problème de ce coté là, avec une fin précipitée (à ce stade on en est même plus surpris) , un petit opus qui te laisse le même arrière gout qu'une chanson de Laurent Voulzy, ça sent bon la vanille, c'est lent et limite un peu chiant.Reste qu'il s'agit ici d'un premier tome et que j'ai grand espoir que la suite s’améliore, MC est toujours surprenante!!

Un petit truc que je retiendrai quand même sera sur le sens de la mode des américains (ou de leurs auteures en tout cas ) : depuis quand des boots à pointe dorées avec un costume Armani c'est sexy?? Et surtout, cette manie de nous citer, marque après marque, pour décrire un homme, comme un gage de bon gout alors qu'à force, moi je finis par y voir au mieux une limite esthétique (quand on voit les mêmes marques citées de livre en livre) et au pire comme un sponsoring maladroitement dissimulé.
Je suis une grande fan de Mary Calmes donc totalement subjective à son sujet et je lui pardonne bien sur, surtout après m'avoir régalé avec son Hagen, mais faudrait pas que ça se répète de trop ce genre d'accident!! Yop.
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date : 08-06-2018
Un petit roman (504 pages quand même ) qui se déguste sans prétention et avec beaucoup de plaisir ; le tout servi par une écriture agréable des le départ et qui réserve même de bonnes surprises assez drôles par moment.

Connor est un hyper-anxieux maladif qui vit totalement reclus dans sa musique; mal à l'aise avec les autres et très introverti ,dans sa tête ce sont chaque fois plusieurs scénarios possibles qui se jouent en prévision de chaque interaction. Cependant, il conserve en lui cette part d'observation du monde dans lequel il vit toujours très vivante , il est impuissant à y participer mais il en crève d'envie conservant ainsi un champ des possibles qui vont donner naissance à sa romance avec Jared.
Un Jared qui est en tout point l'opposé de notre jeune violoniste, enjoué et très sociable, le parfait winner en devenir dont l’auteur a su faire un personnage un brin plus profond et pas si superficiel que le sportif conventionnel de fac.
Nous sommes donc face à un couple avec une alchimie un poil cliché mais le fil narratif est tellement bien tissé que l'histoire fonctionne très bien telle qu'elle. Pour une fois la relation "annoncée" comme compliquée l'est réellement et ne se contente pas d'un changement de caractère trop rapide après la première partie de jambe en l'air.
La difficulté de Connor à sortir de son carcan est directement confrontée à celle de Jared: accepter de vivre une relation naissante au quotidien avec un être aussi complexe.

Les scènes "drama"sont aussi bonnes que dans n'importe quel teenmovie de qualité (tss tss si si il y en a quelques uns je vous assure )et elles font assurément leur petit effet. Connor ne semble jamais vraiment faible ou larmoyant (pas au point de vouloir le baffer en tout cas) compte tenu de sa nature /handicap et Jared n'est pas le lourdeau footballistique que l'on suppose.On peut comprendre son attitude d’évitement face à une situation " à risque"pour lui, sa réputation, ses idéaux et sa vision d'une vie normale.

On lit la lente évolution de Connor , son éveil auprès de nouveaux amis, lent ,patient, douloureux comme un prélude à la nouvelle vie qui va se jouer. Ses efforts et ses réussites quand il parvient à se lâcher sont assez drôles et sa façon d’étudier les relations amicales comme une étude de terrain est en parfaite corrélation avec le personnage.

Les passages métaphoriques sur les difficultés à lire une partition complexe et celles liées à l’épanouissement auprès des autres, quand on est comme bloqué à l’intérieur de soi depuis si longtemps, sont plutôt bons et même s'il parait simpliste d’établir ce schéma comparatif l'auteur s'en sort bien de ce point de vue sans trop tomber dans l’excès.
La plume est déliée, pleine de justesse et sert avec efficacité une narration qui va droit au but tout en touchant sans cesse du doigt ces petits moments de doute, de stress, d'angoisses profondes mais aussi d'amour, d'espoir et de tendresse.

Les personnages secondaires sont très présents et des le début de l'histoire , donnant une consistance réelle à un univers universitaire, un vraie effet bouillonnant de la jeunesse, de la promiscuité et des nouvelles découvertes qui s'offrent à nos jeunes adultes sortis fraîchement du bercail plus ou moins sain de leur famille. Ces mêmes personnages ont une importance suffisante pour que leurs interactions aient une vraie influence dans le parcours de nos deux héros et l'auteur réussit avec talent à leur laisser leur juste place : celle de personnages avec du texte et de la matière (franchement la bande de potes un peu bobo de Connor nous replonge légèrement dans une ambiance Woody Allen) et pas juste quelques cliches servant à combler les pages .

Bien sur , arrive le moment fatidique où l'un et l'autre sont confrontés aux sentiments qui , malgré eux ,exigent plus d'engagement (et donc plus de coming out ) . De passages à vide en déchirements , de ruptures en reconquêtes on surfe sur le récit toujours avec aisance même si la fin, avec l’épisode Veronica est un peu plus brouillon, voir pas indispensable (allez j'avoue on est quand même pressé de la faire sortir de la partition celle la) cela reste toujours joliment écrit et la sensibilité toujours présente réussit à nous emporter jusqu'à la dernière note. Yop.
http://meninbooks.eklablog.com/savoir-etre-de-sara-alva-a144940282
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Un petit roman qui surfe du coté de Dickens et son Chant de Noel, amenant une légère touche fantastique dans une histoire plutôt sobre au départ. Une écriture qui m'a tout autant séduite que dans ma précédente lecture avec un humour très présent auquel personnellement (ben oui l'humour c'est quand même très perso quoiqu'on en dise) je suis très sensible et toujours cette narration pleine d'images toutes plus délicieuses les unes que les autres .

En place donc : Aaron , héros plutôt hésitant et maussade après sa dernière rupture et toujours en quête d'un amour durable, prêt à vivre un Noel solitaire à San Francisco.
Comme dans tout bon téléfilm de Noel un brin magique à la sauce M6, notre Aaron au cours d'une virée shopping dans le centre commercial du coin soupire et fait un vœu .
Père Noel, clin d’œil ,paillettes pouf pouf! Le fil est lancé, c'est simple ça mange pas de pain et pourtant ça marche très bien!
Une histoire de perte de mémoire? De vie parallèle? En fait on ne sait pas très bien mais c'est franchement pas le problème, on se retrouve donc dans une relation de couple qui n'en est une que pour l'un des deux (ouep je sais ma phrase est zarbi mais je rame comme une dingue pour ne pas spoiler quoique ce soit donc soit indulgent et remercie moi avec respect!!). Une relation qui devient presque au fil des jours comme une espèce de reconquête, une sorte de recommencement pour Aaron et ce mystérieux Ryan (beau et mystérieux ai-je vraiment besoin de le préciser?). On peut également le prendre comme une sorte de test de compatibilité avec ses désirs et ses rêves pour Aaron tant son vœu semble être devenu réel.

Un Aaron toujours très sensible, très tendre, un poil prude ( mais ça peut se comprendre si t'es pas du genre à sauter sur tous les services trois pièces que tu croises) heureusement aidé par son cousin assez loufoque Jamie, un personnage assez détonnant et que l'on adopte d'emblée. Grace à lui il y a de l'humour partout autour de la tristesse d'Aaron et ça aide beaucoup le personnage principal à ne pas être qu'un héros tristounet qui nous aurait plombé l'ambiance. David Lange a l'art et la manière d'explorer le fonctionnement amoureux de son héros avec beaucoup de précision et de tendresse, le tout toujours cerné, bien sur, de dialogues bien sentis et j'ai franchement ri à plusieurs reprises.
Le beau Ryan (tu sais celui qui est mystérieux et beau et mystérieux aussi ...) apporte la touche de mystère (eh ben oui forcement ) et de fantastique qui crée l'accroche nécessaire pour embarquer son lecteur. Et enfin, un joli final/épilogue qui nous laisse deviner un renversement des rôles plutôt amusant .Aaaarghh il est en fait difficile de dire quoique ce soit sur ce roman sans en révéler le contenu et c'est assez frustrant!!


Une jolie petite histoire magique et de deuxième chance habilement construite, à mi chemin entre Mr Scrooge et Marty mc Fly qui se réveille dans le lit de sa mère (ouaaaaais je sais j'ai trop de la culture en fait !!) qui nous scotche un sourire presque niais tout au long des pages .Yop.
http://meninbooks.eklablog.com/de-l-amour-au-pied-du-sapin-de-david-lange-a144969362
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date : 14-06-2018
A la première page, j'ai eu comme un léger doute en tombant sur une narration au présent, et ce n'est pas ce que je préfère d’ordinaire mais cela s'est transforme très vite par une sensation de voix off à la Eric Rohmer que j'ai trouvé très agréable.

On découvre immédiatement une plume lyrique assez complexe complétée par une poésie un poil sombre, le tout pouvant paraître parfois lourd pour qui n’adhérerait pas au style mais qui moi, m'a complètement séduite et offert un vrai changement dans un genre littéraire assez normé.

Une histoire découpée dans le temps, presque en tranches de vie, qui a semblé dérouter quelques lecteurs alors que la formule fonctionne plutôt bien sans jamais laisser de blancs ou de bonds incohérents. On navigue dans la vie de Christophe en même temps que lui, on le suit dans son parcours qui sans être une quête s'apparente plus à une découverte de son vrai moi. Qui y a t-il derrière ce papillon? Qui est vraiment Christophe et surtout comment peut il parvenir à réellement se chercher et s'accepter?

Son histoire débute par sa rencontre avec sylvain dans une boite où Chris se livre corps et âme à son double maquillé pour tenter d’être ...ce qu'il pense être vraiment. Une relation ou le jeune Sylvain qui paraissait si timide se révèle en fait plus dominateur et parfois incontrôlable amenant à notre personnage phare son lot de douleurs et d'amour contrarié. Une histoire d'amour pour l'un, une attirance et un besoin pour l'autre qui est toujours amenée avec un bon goût sans faille, qui nous évite tout le panel de vocabulaire érotique de la romance avec une auteure qui sait trouver ses propres mots pour décrire avec justesse une vision de l'amour entre homme plus masculine et moins rose bonbon que ce que l'on lit encore trop souvent. Christophe sans même le réaliser se retrouve peu à peu dans la même mécanique que Sylvain et sa vision d'un passé et d'un amour idéalisés, un paradoxe qui lui demandera beaucoup d'années avant de le comprendre. Les passages au cœur des chasseurs alpins sont extrêmement précis sans peser sur l’histoire et j'aime assez quand le réalisme du contexte prend le pas sur l'aspect romancé des événements, preuve en est que l'on a pas besoin d'enfariner les choses pour leur donner de l’attraction .

Christophe Delcourt est un personnage atypique dans sa forme littéraire ,on ne nous parle pas de corps parfait et de courant électrique qui transcende la moindre caresse, encore moins de surhomme accompli ou de mec blessé par la vie à jamais, on nous parle d'un homme profondément amoureux dans les affres d'une relation à peine réciproque puis dans ceux d'un remord constant le poussant dans un mariage de convenance par désespoir. On nous montre un homme qui sans cesse se cherche, sans jamais oser se mettre en avant de peur de blesser les autres, un homme qui se pourvoit dans une seconde vie qui le sauve en même temps d'une normalité qui ne lui convient pas sans savoir encore que le croisement de ces deux chemins va, pas à pas, l'amener à cerner qui il est. Un homme qui traverse sa propre vie et qui papillonne de point de repère en point de repère avant de réussir à faire la paix avec les deux parties de son être pour laisser un nouvel homme sortir de sa chrysalide. Un nouveau papillon qui serait le fruit de ses obligations et de ses interdits toujours vécus dans la clandestinité de la nuit.

La seconde partie du roman semble par instant s'essouffler avec la succession de boulots qu’enchaîne Delcourt mais en parallèle l'homme nouveau ne se construit pas en un jour et la chrysalide ancienne ne libère pas la nouvelle espèce en quelques minutes. Expérience après expérience, deuil après deuil, Chris se libère lentement de ce papillon, de cette double vie qui n’était là que pour rendre la première supportable.

Un roman au parfum des années 80 et 90, où le gayfriendly n’était pas encore de mise, ou s'assumer et se montrer demandait presque de l'inconscience dans une France où l'homosexualité sortait doucement d'une législation discriminante, où l'homophobie n’était pas encore punissable et se retrouvait associée lourdement à une maladie mortelle qui mettait toute une partie de la population dans une quarantaine sociétale.

L'histoire biographique d'un homme qui, malgré les mensonges qu'il s'est infligé par respect des conventions, de sa famille, de l'amour inconditionnel qu'il portait à certains comme sa sœur Melissa et la méfiance et la peur qu'il ressentait face à d'autres, a su laisser éclore la douceur qu'il portait en lui depuis toujours. L'histoire d'un homme simple qui s'est construit presque avec surprise, persuadé depuis toujours qu'il ne pourrait pas s'accorder le droit d’être juste Christophe.
Un très beau roman, vous l'aurez deviné, qui m'a beaucoup touché par sa réalité vécue et par son écriture très riche et très soutenue qui nous réserve, cerise sur le gâteau, une fin très douce, toute en poésie qui nous frôle le cœur d'un battement d'ailes. Yop
http://meninbooks.eklablog.com/un-mal-entendu-d-huguette-conilh-a145121618
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Warning!!! Si tu n'aimes pas le verbe sucer et le mot bite , passe ton chemin et trace ta route vers d'autres pages !!

Ce jardin secret , je dois prévenir qu'on en verra pas trop la verdure et que l'on va tout de suite basculer dans un roman à la plume pétillante (limite explosive ) , pleine d'humour et pour certains lecteurs accro à leur anthologie de la prose combat ,probablement trop vulgaire;ce qui nous emmène dans les amoures chaudes , très chaudes de Phillip et Tristan.
Le style est aussi drôle que parfois surprenant de "crudité" ,on oscille sans cesse entre fou rire et métaphore géniale et on a presque l'impression d'avoir à faire à une auteure hyperactive complètement obsédée (elle s'en explique d'ailleurs très bien en fin de livre ).
Une romance classique dans son contenu avec un long "mais non c'est trop duuuuuur je peux pas t'aimeeeeeeeer et je te meriiiiiite pas" et très rafraîchissante par son contenant qui forcement procure l'addiction habituelle à ce genre de m/m et honnêtement là j'ai succombe lamentablement à cette addiction.
Une drôlerie ultra présente (oui moi j'avoue j'ai un humour gras à mi chemin entre Kaamelott et Bernie mais là franchement c’était vraiment bon de rire presque à chaque page) ,un humour qui te scotche un sourire goguenard tout du long et ce avec un vrai début en fanfare!

L'histoire, une fois de plus, de deux hommes que tout oppose mais pas tant que ça en fait , et qui refoulent chacun de leur cote rêves et fantasmes.

Quand le sexy-coiffeur-motard-rebelle et extraverti mené par son gout du sexe, dans un rapport aux hommes plutôt glauque, cache ses envies d'amour durable et de routine domestique, le discret bibliothécaire qui est justement plombé dans une vie morne, lui rêve, de ruelle sordide et de corps bousculés dans la moiteur d'une étreinte torride.
Leur attirance est bien entendu immédiate et le rapprochement pour une fois n'arrive pas trop vite nous délectant d'un quotidien, il est vrai, plutôt calme pour Tristan et complètement déjanté pour Phillip et ses amis Chris et Monique (qui eux aussi vous reservent un panel de bonnes répliques).
Des personnages secondaire plus ou moins présents selon, mais qui sont tous comme une goutte d'eau supplémentaire dans cet océan d'amour, d'amusement et de sexe.

Deux univers qui se percutent avec délice et donnent vie, aux choix, à des scènes drôles et d'autres bien plus tendres , que ce soit l'un ou l'autre on a l'envie immédiate de les serrer chacun dans nos bras et bien qu'on lira surement des critiques sur le langage utilisé il serait vraiment dommage de s’arrêter à ça et ne pas reconnaître la dimension tendre et comique de ce récit.

Le rythme ne faillit presque jamais et pourtant la fin, un poil bâclée je pense, perds de cette dynamique qui m'avait tant réjouit depuis le début du livre pour tomber dans un mode plus guimauve qui ne ressemble pas du tout à l'ensemble du roman.On a donc droit à notre happy-end sous forme de bouffée d'air chaud à l'odeur de barbe à papa qui nous donne envie de lécher tout ce qui passe à proximité (perso y avait que mon chien dans les parages je me suis donc abstenue...)
Un roman qui n'a d'autres buts que de nous divertir (et c'est franchement le cas ),qui navigue entre sexualité débridée ,même si ça reste toujours soft, et gros moments de tendresse tout poisseux comme du sirop .

Une plume complètement boostée à ...je ne sais pas à quoi tourne l'auteur en fait mais ça fait de l'effet...matinée de graveleux au ton complètement actuel, un mm qui sent bon le pur mm, la romance entre mecs vu par un esprit féminin déchaîné pour des lectrices qui le seront tout autant en terminant ce livre. A lire sous un bon ventilo pour éviter les coups de chaud et bien s’équiper d'un second degré qui fait tant défaut ces derniers temps. Yop.


Note pour l'auteure: un tee shirt en résille ça n'est sexy sur personne en fait , le truc aurait juste du mourir dans les années 80 !
http://meninbooks.eklablog.com/le-jardin-secret-du-bibliothecaire-de-z-allora-a145162924
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date : 20-06-2018
"J'existe" fait parti de ces histoires que j'affectionne. Celles qui s'élèvent peu à peu et de monochrome deviennent rutilantes de couleurs. Ces récits à la saveur fade qui s'enrichissent d'arômes au fur et à mesure des avancées des personnages pour offrir une exquise saveur finale.

C'est la non vie de Jehan qui nous saute au yeux au premier abord. Il est prisonnier d'une routine, d'une vie rangée où sa seule amie n'en est pas vraiment une et son couple est au bord du gouffre. Jehan s'efforce de sauver ce mariage parce que c'est la chose à faire. Pourtant, le jeune homme a conscience de l'inutilité de ses efforts. Il sait s'être perdu quelque part en chemin et ne parvient plus à se définir. Son seul rayon de soleil est son fils adoptif Jacy. Un enfant dont il est devenu le tuteur légal à peine adulte à la mort des parents de celui-ci. Et c'est le petit garçon qui, involontairement, va pousser Jehan à entreprendre les changements qui le mèneront à un renouveau et, surtout, à se retrouver lui-même.

Voila un récit qui parle de deuxième chance, de ne pas baisser les bras. Une histoire qui montre que chaque petit pas fait permet d'avancer vers le bonheur. Une narration à la première personne nous offrant les tourments, découvertes et joies de son personnage principale, comme une délicieuse et profonde immersion dans l'univers de ce dernier.

Parti d'un monde terne et gris, Jehan nous emmène avec lui dans une réalité plus lumineuse et vivante. Manon
http://meninbooks.eklablog.com/j-existe-de-elea-cain-a145112966
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Des cow-boys donc , beaux , sexy et chauds comme la braise qui nous entraînent dans un retour à la maison qui va changer plus d'une vie. Colin , en effet, en vacances auprès de sa famille va vivre un vieux rêve , trouver l'amour et se préparer à faire des choix.Choix qui s’avéreront douloureux pour lui et ceux qu'ils concernent.

Les deux personnages principaux de Cyriane sont charismatiques et tendres , un peu comme des hommes à peine entrés dans l'age adulte. Grant et Colin, deux hommes qui se retrouvent , s'aiment mais se cachent puis affrontent finalement les difficultés qui se dressent devant eux. Une histoire somme toute assez classique me direz vous? Oui c'est le cas, un gout de déjà vu je vous le concède (des cow-boys , des ranchs, des amours de jeunesse, des trucs coquins dans les stalles c'est clair qu'on a en a lu et relu ...et perso je crache toujours pas sur ce genre de pitch, soyons clair ,je suis une addict qui s'assume );attendez donc d’être arrivé jusqu’à la deuxième partie du livre qui nous concocte un retournement de situation plutôt jouissif et laisse apparaître un nouveau couple que l'on attendait pas .

L’écriture est assez sobre avec une narration au présent à laquelle je finis par m'habituer à force d'en lire et se concentre sur le principal: le cœur des événements. Cyriane Delanghe a su nous concocter une gamme de personnages attachants qui deviennent beaucoup plus riches et intéressants en deuxième partie de récit.
Il serait difficile de ne pas raconter le livre si je voulais etre claire et ce serait en même temps frustrant d'en spoiler tout l’intérêt, c'est pourquoi je vais tenter de m’expliquer au mieux.

Tout le paradoxe de ce roman réside entre cette différence de choix, de qualité et de vision que l'on trouve entre les deux parties qui le composent.
Si la première m'a parue presque trop classique avec des héros trop lisses et trop clichés la seconde en revanche est beaucoup plus intense comme si la maturité des personnages avait eu lieu en même temps que celle du roman.On passe ainsi d'un sombre abruti à un homme blessé et très humain, d'un couple modèle à un autre couple plus tortueux, d'une ambiance légère à quelque chose de plus pesant. Ce revirement donne tout le rythme et l’intérêt de l'histoire, il dégage une toute autre atmosphère et une toute autre direction qui du coup rattrape allègrement le ressenti initial.

Cette méthode est intéressante mais risquée cependant. Risquée dans le sens ou j'ai failli me perdre dans cette première partie et j'ai même eu envie de lâcher l'affaire pour tout dire ; intéressante dans le sens ou le revirement intervient à point nommé en terme de timing et du coup nous rattrape au vol avec un sentiment de surprise qui nous capture de nouveau. Un timing rendu possible et réussi par le rythme choisi par l'auteur qui est très rapide .
Et c'est pour moi le deuxième paradoxe de ce roman, cette vitesse d’exécution dans les scènes m'a vraiment posé problème. Si elle ne gêne en rien la compréhension et la cohésion du récit et que de surcroît elle facilite l’accès au twist chamboule-tout, pour mon confort personnel, j'avoue aimer prendre le temps de voir venir les choses , j'aime voir évoluer les sentiments et les personnages , j'aime déchiffrer et voir naître entre les mots les digressions et les tourments qui amènent un homme tel que Jake être ce qu'il est .Ce qui convient bien a certains lecteurs qui aiment que les choses s’enchaînent sans s’appesantir sur trop de détails me frustre totalement dans cette histoire.
Le sujet est bien , plaisant, le scénario sans incohérences et sans trucs rocambolesques, les événements sont très porteurs tantôt communs et tantôt très sombres mais alors pourquoaaaaaaaaaaaaaaaaaaa Cyriane (râle désespéré) , pourquoaaaaaaaaaaaaaaaaaa ( râle désespéré bis ) m'avoir speedée à ce point là dans ma lecture ? Les choses vont beaucoup trop vite et c'est hyper frustrant , ça reste toujours logique et l'histoire suit parfaitement son court mais pour le coup j'aurais vraiment apprécié de ne pas avoir l'impression de suivre une course et de pouvoir me délecter de plein de petits détails pour combler les failles de mon addiction romanesque.
Comme toujours c'est une jolie fin que nous réserve l'auteur à laquelle il manque juste le coucher de soleil derrière le corral et une douce musique d'harmonica torride pour y être complètement. Yop.
http://meninbooks.eklablog.com/un-amour-de-tennessee-de-cyriane-delanghe-a145383878
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date : 26-06-2018
Un format court pour un récit très doux, sans sexe ni effusion torride, juste de l’émotion vraie et une écriture douce et sensible.
Peu de description, on est directement dans l'esprit du héros , Evan, qui se pense amoureux d'un ancien camarade de lycée , devenu une de ces stars youtubeuses et qui vit avec sa coloc Julie priant dans son coin que celui ci puisse un jour s'intéresser à elle (bon nous on est des pro hein, on sait que ça va pas arriver mais on lui en veut pas elle est plutôt sympa).

Evan donc, pourvu d'un humour agréable et quelque peu timide, se retrouve perdu dans l'admiration sans bornes qu'il voue à Tony, se privant sans s'en rendre compte de toute ouverture sur l’extérieur . Un Evan qui se va vite se trouver en porte à faux face à Orlando le petit ami officiel de Tony et voir peu à peu ce monde parfait créé à coup de vidéo à liker se disloquer pour que chaque marionnette (cf la couv qui est exactement à l'image du roman, simple ,esthétique et parlante )puisse montrer son vrai visage Il est un peu l'archétype de l’antihéros sans trop en faire , situé dans une normalité rassurante au niveau de l'histoire et dans un contexte très actuel sur les réseaux tels que YouTube. On assiste à ses tentatives de prises de contact avec son "fantasme ambulant" et ses lentes prises de conscience sur ses attentes en amour.On passe bien sur par les épreuves humiliantes, les espoirs et les questions en traversant un récit écrit avec un humour assez fin qui ne provoque pas l'hilarité mais nous titille les neurones .En effet, on lit plein de petites phrases truculentes presque clin d’œil (comme aux Alphas par ex ) et l'auteur parvient toujours à conserver cette part de réalité douce amère sans jamais tomber dans le pathos ou la joie surdimensionnée. Rien n'est cliché ni dans les héros, ni dans les sentiments ,pas de type hyper attachant ou de pauvre mec méprisable, on est dans la tiédeur sensible d'un concret qui nous touche plus ou moins selon notre addiction aux réseaux et à l'attachement que l'on accorde à la perception qu'on les autres de nous même.

Une histoire très centrée puisqu'on y trouve très peu d’éléments descriptifs laissant la part belle à l'imagination ( je crois que j'aime de plus en plus cette approche) et qui nous renvoie à nos problèmes d'identité, à nos complexes de réussites ou d’échecs qui poussent chacun de nous à travailler son image plutôt qu’être soi même. Un rapport à l'amour par le virtuel exprimé avec des mots simples et pourtant tout est la, en une seule phrase ,tout comme Orlando résume en peu de mots les points communs que chacun ne perçoit pas encore mais qui nous , nous parait presque évident. La thématique du séducteur effréné qui a besoin de sa dose de fan pour se sentir aimé alors que l'image officielle de Tony fait baver d'envie sur un bonheur et une assurance extrapolés est clairement définie. J'ai beaucoup aimé le contexte hyperréel de la présence du web dans la vie d'Evan et la réflexion qu'elle lui amène, l'analyse qu'il en tire pour petit à petit se projeter aussi bien dans une vie réelle qu'imaginaire, son lent travail de tri pour parvenir a ce que l'une puisse rejoindre l'autre .Ce sera en effet par le biais de ces médias trompeurs qu'Evan prendra enfin le risque de se jeter dans la toile pour oser se déclarer après un twist que l'on sent arriver, bien sur, mais qui fait du bien quand même ,on va pas le nier .
Une belle histoire qui flirte avec le platonique avec une novella composée presque en deux étapes comme une peinture: le croquis d'abords qui laisse apparaître la douceur, la légèreté et la tendresse puis le tableau final qui aplat après aplat laisse émerger la profondeur des choses évoquées. Ces petites phrases anodines pourtant lourdes de sens permettent à l'auteur dans un laps d’écrit assez court d'aborder des sujets très actuels sur l'image virtuelle , l'importance des réseaux sur nos perceptions et nos interactions, l’idéalisation par leur biais d'une personnalité parfaite et de l'insatisfaction de nos propres vies confrontées à un monde illusoire.

Un petit livre très facile à lire, plein de sous questions qui nous parlent sans jamais nous éloigner d'une jolie romance pour autant ,qui m'a beaucoup touché comme le font souvent les choses simples .Ben finalement j'ai liké! Yop.
http://meninbooks.eklablog.com/like-and-subscribe-abonne-toi-de-jay-bell-a145402564
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Dans un climat neigeux et sur une aire de camping-car ,nous faisons la connaissance de Noah qui, comme Noé, récupère dans son arche (lis le bouquin et la référence religieuse va te faire un taquet frontal d’évidence) Adrian geek himself frigorifié et abandonné par son ex , le méchant/pas gentil/ futur ex du jeune homme. Un parc à chien, deux chiens (c'est mieux sinon c'est quand même bizarre) et voila notre petite histoire en route.
J'ai beaucoup aimé la lente mise en place des échanges faits en toute simplicité et toute honnêteté .La narration classique mais subtile nous entraîne dans un récit qui démarre en vase clos, où on croit lire une histoire entre deux hommes et où on réalise très vite qu'en fait , on est trois dans cette intimité chaude et feutrée : eux et nous .
Les petits apartés en italique (tu sais ce truc ou le perso te dis "youhou regarde je réfléchis dans ma tête là") sont vraiment un petit plus sympa , c'est plus que déjà fait c'est vrai, mais ici c'est vraiment la petite précision discrète délicatement amenée sous forme de tendresse, d'ironie et parfois de mélancolie.

Les analogies faites entre leur métier respectif et leur mode de pensée, leur façon d'aimer sont très astucieuses , créatives même, et ce point de vue nous offre des scènes pourvues d'un langage original et plaisant, une poésie certes normative mais dans tous les cas belle et très forte selon les instants où elle se place.Un vrai plus pour ce roman ( et j'en profite d’ailleurs pour tirer mon chapeau à la traductrice Camille Wright)!

Arrive le moment (aaargghh) où nous deux héros se retrouvent bloqués dans le véhicule sous la neige, les vitres embuées (besoin d'un dessin là?) , c'est le moment où tu sautilles dans tous les sens dans ton canapé en éructant bêtement "ca va être chaud , ça va être chaud".
Et bien oui c'est chaud, mais plutôt comme un casserole de lait sur le feu, ça bouillonne lentement et sobrement avec beaucoup de romantisme et de retenue c'est un vrai délice!

Beaucoup de problèmes soulevés dans cette relation sont abordés avec une grande sensibilité :être novice dans un domaine, faire son coming out face à une famille chrétienne et conservatrice, se couper de ses émotions parce que c'est plus simple que de combattre ses peurs ou ses certitudes erronées.
Noah, le beau prof en cours de titularisation, est sûr de ses choix,son enfermement, dû à ses mécanismes éducationnels qu'il a construit pour se forger une personnalité et une vision de son avenir, lui a toujours dicté une ligne de conduite respectable. On a parfois un peu de mal à cerner ce qui le retient tant dans cette situation face à un Adrian presque trop parfait mais quand on se penche un peu soi même sur ses propres peurs ou certitudes on comprends très vite à quel point il est facile de se retrouver prisonnier de ses habitudes que l'on jugeait bénéfiques jusqu'ici.
C'est en se confrontant à l'amour qu'il porte à Adrian que Noah sera peu à peu capable de faire une mise à jour de ses propres systèmes de fonctionnement, de s'ouvrir un accès au bonheur et à ses rêves rendus inaccessibles par des contraintes familiales qui n'avaient plus lieu d’être.

Adrian notre geek gamer conceptor est, lui, la part lumineuse du récit , cette éclaircie toujours joviale qui draine la mélancolie de Noah .Il est celui qui parait le plus positif tout en ayant ses propres habitudes et travers amoureux , celui qui sait accorder la patience nécessaire à Noah pour que leur histoire soit viable.
C'est aussi la part geek du roman forcement, avec un hommage constant au monde des fans de jeux, des mécènes, des webisodes et de tout ces mots dont je te parle et dont je ne sais absolument rien (mais comme t'es cool, tu fais aucune remarque -clin d’œil/respect/check du point). Cette petite part de folie moderne et de vie plus "actuelle" qui nous présente un monde apparemment loin de celui de Noah mais qui est pourtant bel et bien un lien profond entre eux.

Beaucoup de personnages secondaires voire tertiaires papillonnent dans le roman , cela équilibre les parties de solitude et de huis clos avec réussite , ils donnent surtout une vague idée du passé et du quotidien de chacun de nos héros .
Un épilogue comme je les aime (j'adooooore les épilogues je voudrais meme des épilogues des épilogues si c’était possible) qui nous fait passer avec beaucoup de plaisir de la mélancolie à la douceur des sentiments partagés.

Un livre que j'ai vraiment beaucoup aimé, un de ceux qui nous berce par sa lecture , avec une plume actuelle qui sait parfaitement surfer entre classicisme léger et dynamisme moderne (il y a beaucoup de tendresse et d'ironie au fil des lignes ), qui nous fait voyager dans l'intimité d'un couple simple où chacun a su faire des choix pour gagner le cœur de l'autre . Un petit bémol cependant pour la couv qui , à mon goût , ne correspond pas trop au pitch.
Un roman où devrait figurer en grosse lettre sur la couverture "attention virus,fichier hautement addictif, nettoyage carte mmiste pour rebooter le système" (ouais je me la joue trop là ça se voit !)Yop.

Et bien sur, si tome 2 il doit y avoir ,on va pas se priver de se jeter dessus.
http://meninbooks.eklablog.com/status-update-gaymers-tome-1-d-annabeth-albert-a145635790
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J'ai retrouvé avec plaisir Ty et Zane dans ce second volume de leurs aventures. Un tome dans lequel nous apprenons à connaître un peu plus ces personnages qui, jusqu'ici, se livrent au compte-gouttes. On s'insinue d'avantage dans le fonctionnement psychologique de ce duo dans lequel la place de chacun n'est pas figée. L'aventure ou les méchants n'ont, ici, pas un grand intérêt. Ce qui compte est d'observer la dynamique des relations. Et on s'aperçoit que ce qu'ont vécu Ty et Zane dans "Traque à New-York" ne les a pas laissés indemnes. Aucun d'eux. Les vacances forcées et imposées par leur patron se révèlent nécessaires pour nos deux protagonistes. Ty se voit contraint de rendre visite à sa famille et décide d'entraîner son coéquipier avec lui.

Zane semble celui qui a été le plus touché et le plus affaibli par les événements alors que Ty semblait avoir été épargné. Je dis "semblait" parce que tout bascule à un moment. A mon sens, il y a comme un rééquilibrage dans les blessures émotionnelles de nos agents fédéraux. Des liens s’approfondissent tandis que des vérités se voient accepter par certains.

Autre point intéressant de ce roman : la famille Grady. Le personnage de Ty rentre dans sa famille accompagné de Zane. On a un aperçu de ce qui a forgé l'homme que Ty est devenu. On rencontre donc sa mère, son père, son grand-père et son frère Deuce. Celui-ci est une véritable aubaine puisqu'en tant que réducteur de tête, il aide son frère et le coéquipier de ce dernier à se remettre sur les rails. Au lieu d'avoir un tome où l'intrigue se déroule dans un espace clos avec un bureau et une blouse blanche, on a un décor de montagne, le bon air et la personne parfaite à qui parler. Bien sûr, on est bien loin d'une randonnée sympathique. Cette famille est loin d'être ordinaire. Ses membres ont tous une grande force de caractère. S'ils se doivent d'agir alors ils n'hésiteront pas à faire ce qui doit être fait. Un grand sens du devoir transparaît chez les Grady.

Bref, une plongée un peu plus intime dans la vie de ces deux personnages aux très forts tempéraments qui aiguise de plus en plus mon appétit d'en savoir encore et toujours plus sur Ty Grady et Zane Garrett.
http://meninbooks.eklablog.com/break-en-montagne-ty-et-zane-tome-2-de-madeleine-urban-et-abigail-roux-a145718564
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date : 15-07-2018
Un premier opus donc, qui nous présente Day et God fraîchement réunis en duo au service des narco d'Atlanta, puis qui s’étend sur leur relation amicale évoluant sur du plus avec affinités.
Day est l'homo parfait, celui que toutes les femmes rêveraient de convertir; beau; musclé et surtout plein d'humour, cet humour qui le rend irrésistible même à son partenaire ! Cashel, dit God, le sombre géant se révèle plus bourru mais semble définitivement cacher un cœur tendre très sérieusement endommagé par une relation maternelle destructrice.
Le partenariat se passe plus que bien, nos deux flics faisant des étincelles dans leurs opérations mais les étincelles ne s’arrêtent pas à leurs exploits .
Une histoire avec la romance clairement posée en premier lieu, de facture plutôt classique qui se lit très bien et si on est sur la plage ,plongée dans ce roman, surtout ne pas oublier la crème solaire sous peine de griller comme un homard car le temps passe très vite. Une romance où pour changer les deux protagonistes ne tournicotent pas autour du pot pour partager leurs sentiments et ne nous inflige pas une flopée de chapitres pour faire avancer les choses .
Une bonne première partie intense, bien structurée entre humour, action et romance avec une intrusion dans la vie de God assez prenante qui rajoute un poil d'obscurité dans une histoire qui aurait été trop claire sans cela. En revanche, dès que le couple se construit , ça part un peu en tout sens, chaque héros perdant pas mal de sa dynamique personnelle au profit du couple .Beaucoup de scène de sexe à répétition qu'on appréciera ou pas, mais on ne pourra pas leur reprocher d’être mal écrites. En tout cas moi j'ai marche à fond sur ce point là, j'ai trouvé ça dommage et un peu submersif (je sais ça existe pas mais on se comprend hein ) mais elles font leur petit effet avec un langage cru, très fort, parfois vulgaire mais complètement dans la lignée des personnages et leur situation. La direction que prend le final m'a beaucoup plus perturbée, cette direction n’étant pas mon domaine de prédilection dans le mm et même dans la romance en général mais cela reste totalement personnel et subjectif. Un premier tome qui sait accrocher quoiqu'on en dise et qui m'a donc conduit immédiatement sur la suite .
http://meninbooks.eklablog.com/rien-de-special-tome-1-et-2-de-a-e-via-a146198652
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On plonge d'emblée dans une narration qui tient absolument à nous rendre observateur du moindre détail. De longues descriptions nous rendent vite les lieux intimes, on est immergés, au sens pur du terme, dans les souvenirs de Flynn lors de son retour à Cape Cove et on apprend peu à peu les choses du passé, à mesure que son angoisse de se retrouver dans le présent de sa ville d'enfance progresse.

Sully Holt est une auteure visiblement passionnée par le moindre détail de nature qu'elle nous restitue avec beaucoup de sensations, elle parvient à immerger (parfois même submerger) nos sens dans une atmosphère marine et ténébreuse .Le moindre bruit lointain, la plus petite odeur sont décrits avec attention, les visuels sont très prononcés nous distillant une ambiance lourde, sombre, pesante et pourtant à la dimension très humaine d'une petite ville qui lutte pour conserver son mode de vie.

C'est peu dire que l’ambiance visuelle du roman est un des éléments clé du livre, une sorte de tableau lamartinien qui laisse entrevoir toute la dureté de la vie à Cape Cove.



Le récit ,composé d'une romance bien sûr, amène assez bien l'intrigue parallèle qui tient parfaitement le doublon avec la trame amoureuse puisqu'elle y est complètement associée. Nous avons un catalogue de personnages plutôt impressionnant qu'il serait difficile de tous classifier en secondaires. Chacun trouve sa place comme sur un échiquier mûrement construit, chacun a eu droit à sa part de créativité, de personnalité aboutie, de sensibilité plus ou moins dense au point de les rendre tous quasi indispensables au bon fonctionnement de l'histoire. La jumelle de Flynn, Charlie, assumant un rôle à part, représente ce lien indéfectible qui continue d'unir Flynn à Monroe, Flynn à son passé , sa famille et surtout Flynn à son avenir. Elle est cette corde fragile qui a maintenu, d'une certaine façon, Monroe et Flynn dans un lien tenu, distant mais toutefois bien réel au fil des années.

Monroe est un homme qui a vieilli, mûri par ses années de prison qui ont laissé des traces visibles sur son corps et d'autres moins perceptibles sur son cœur. Un homme dur qui exerce aujourd'hui un métier difficile dans un univers rude, qui détient toujours en lui une violence sous-jacente qu'il parvient à maîtriser grâce à ces traces furtives, mais toujours réelles, qu'ont laissé en lui ces sentiments qui faisaient de lui ce jeune homme éperdument amoureux.

Flynn lui pense avoir appris à vivre avec sa culpabilité et le prologue nous laisse deviner en filigrane le pourquoi de ses actes passés. Il sort, meurtri, d'une vie passée à combattre la violence des autres pour mieux oublier celle que lui inflige sa honte et ses regrets.

Deux hommes qui s'aimaient à la sortie de l'adolescence avec passion, qui se sont perdus chacun à leur façon et qui se retrouvent pour un dernier affrontement qui laisserait enfin renaître toute la joie qu'ils avaient à s’être trouvés.

On a du mal à en préférer un plus que l'autre même si l'on peine à comprendre l’entêtement, au début, de Flynn à croire son ex possiblement coupable .La dévotion de l'ancien flic à la justice me parait aussi un peu curieuse pour un inspecteur ayant bien connu les arcanes de ce métier et ses réalités, Flynn est un personnage un poil moins sombre, moins dans la dimension romantique, au sens artistique du terme, mais il nous raccroche à une certaine réalité des hommes : celle de nos faiblesses.



Si les scènes de sexes entre nos deux héros conservent ce bon vieil aura du mm et ses codes anatomiques presque académiques, on ne peut nier la putain de tension qui existe entre eux. Une tension idéalement retranscrite en totale harmonie avec l’atmosphère virile du récit, une parfaite symbiose et dieu que j'ai aimé ça! Une sensualité torride mais discrète, épisodique, partagée par ses deux hommes blessés, qui donne naissance à une scène que je vous placerai en citation tellement elle m'a plu ! Comme quoi les choses (qui paraissent?) les plus simples sont souvent les plus efficaces.

Même les retrouvailles sont empruntes de tout sauf de romantisme poussif, on y ressent encore cette idée de la violence des événements qui avaient séparé deux jeune hommes qui ne demandaient qu'a être victime de la violence de leurs sentiments.

Des hommes que l'auteure ne se contente pas de nous présenter comme une vitrine de mannequins homologués CK, des hommes rustres et actuels de qui émanent un paquet de testostérone au goût d'embrun.

Sully Holt navigue très habilement d'une tension à l'autre, de celles des sentiments à celle de l'intrigue (même si elle n'est pas l’enquête du siècle, c'est clairement pas ce qu'on lui demande), on nage complètement sur les flots captivants du récit tout en jetant toutes les cinq minutes un œil sur le temps de lecture restant sachant que ça finira toujours trop vite. A tel point qu'on se retrouve forcement frustré par une fin sur laquelle il n'y a pourtant pas grand chose à redire, mais l'histoire était si forte que finir de l’écrire devait être une vraie gageure.



Pour moi, il y a des romans que l'on apprécie tout court, il y a ceux dont l'histoire nous emporte, ceux dont le style nous émerveille, ceux dont les couples créés nous court-circuitent les neurones et il y a ceux, même s'ils ne sont pas parfaits , qui parviennent à réunir tout cela : Cape Cove en fait parti. Cape Cove c'est un récit mais c'est aussi, et surtout peut-être ,une plume! Une écriture qui aura su réveiller en moi les vieilles images enfouies d'un Heathcliff sur fond de tempête et d'un Peter May aux odeurs des Highlands froids et mystérieux.

Une plume qui pourrait dévier facilement sur un genre plus reconnu, et on ne saurait lui reprocher, et qui, si elle continue avec autant de talent à fournir les cales de la littérature gay, continuera à faire monter sérieusement le niveau du mm français d'un cran et pas des moindres . Yop.
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Une écriture assez neutre, voir même discrète, en charge d'un sujet un peu houleux, la relation prof/élève. Un thème qui prête à débat la plupart du temps, même en cas de majorité alors que cela donne lieu souvent à beaucoup de fantasmes d'un coté comme de l'autre. Franchir la barrière est-il envisageable? Les sentiments sont-ils moins nobles pour autant? Céder à la prison de la raison ou à l’oxygène de la liberté de ses sentiments? Beaucoup d'aspects abordés dans ce roman ou Abdel, jeune prof de sport, se trouve confronté à ses sentiments naissants pour Nico, un jeune élève en souffrance, sentiments qui lui apportent autant de joie et d'espoir que de doutes mais qui semblent redonner le sourire au jeune Nico.

Un récit touchant sur la découverte de sa sexualité et sur le travail d'acceptation de celle ci quand les choses n’évoluent pas dans un milieu propice, tolérant ou même bienveillant.
Une sorte d’éducation sentimentale quand Abdel rêve de douceur et d'amour retrouvé après une terrible perte alors que son jeune élève tombe, malgré lui, dans une so rte de violence du sexe et de ses pulsions comme pour exulter cette violence que la vie et son père lui infligent. Des scènes de premières fois douces et torrides avec un jeune homme pas si innocent dans ses désirs et un trentenaire pas si à l'aise dans son rôle d'initiateur et plutôt romanesque.
La vision d'Abdel sur le rapport de sa sexualité et de ses origines est habilement mené avec un soupçon de réalisme débonnaire, de ceux qui vivent les non dits d'une manière presque nonchalante pour le bien de l'entente familiale commune.

Un roman assez court, terriblement chaud et tendre à la fois,avec un jeune personnage rabaissé et presque éteint par son père. Un jeune Nico que l'auteur ne laisse pas tomber dans les griffes du pathos en le poussant à éclore, à s’épanouir, vivre et respirer comme s'il prenait sa première bouffée d'air frais. Abdel, lui qui s’était perdu dans les méandres de son chagrin, semble retrouver le courage d'aimer, aidé par son amie, prof dans le même lycée.
Un homme qui, sans tomber dans le piège de l'homme blessé repoussant toute idée du bonheur, remonte peu à peu à la surface pour respirer cet oxygène dont il avait perdu le besoin. Deux respirations qui se croisent sous un même air et se rejoignent enfin, en expirant l'amour dont chacun a besoin pour se construire à nouveau.

Une douce lecture, rapide et agréable, qui semble s’emmarger avec beaucoup de facilité des clichés du mm et toutefois parfaitement satisfaire les attentes des lecteurs du genre. Yop
http://meninbooks.eklablog.com/abdel-et-nicolas-ou-la-vie-normale-d-alix-dedune-a146641616
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Ce second volume nous présente Ian et Miro sous un jour nouveau. On continue toujours à les suivre dans l'exercice de leurs fonctions mais, là où le tome 1 nous montre la complicité, les liens particuliers qui les lient et les prémices de leur relation amoureuse, ici on les saisit davantage dans leur intimité de couple. Parce que oui, nos deux héros sont partenaires et en couple. Pas facile pour eux de gérer les sentiments et le sens du devoir. Les deux marshals ont tout de même réussi à instaurer une sorte de limite entre travail et intimité.

Pour le travail, pas de grand changement. Différentes missions leur sont toujours confiées. On retrouve certains personnages rencontrés auparavant. Le personnage que j'ai trouvé fascinant est ce fameux Prince Charmant. C'est le psychopathe de ce roman. Je ne sais pas si nous aurons encore à faire à lui mais il a son importance dans cette histoire.

Miro connaît ce sentiment affreux que provoque l'absence de nouvelles de Ian à chacun de ses déplacements secrets. Il faut voir l'état émotionnel dans lequel se trouve L'agent Jones lorsque son compagnon répond enfin à son téléphone après des jours et des jours sans nouvelles. Ce n'est pas la première fois où Miro doit subir l'absence de son compagnon. Ian a aussi été envoyé en mission dans le tome 1 et Miro avait dû faire équipe avec d'autres membres de son unité. Du coup, il a appris à gérer l'absence de son binôme même si c'est dur. Ian qui n'a jamais eu une telle expérience, puisque c'est lui qui disparaît dans la nature sans dire où et comment, est complètement désemparé lorsque l'inverse se produit. La douleur émotionnelle qu'il expérimente alors se reflète sur son apparence physique.

Il y a une escalade de violence dans le travail que les marshals accomplissent qui va de paire avec une évolution dans les sentiments et la consolidation de ceux-ci. Ils deviennent plus justes, plus brutes. L'amour ne manque pas. Pour une fois, ce sont les souhaits de chacun qui se confrontent et déstabilisent les deux hommes.

Jamais un roman n'a aussi bien porté son nom. Tout est dans le titre : renforcer les liens. manon
http://meninbooks.eklablog.com/renforcer-les-liens-marshals-2-de-mary-calmes-a146155980
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Contre toute attente, j'ai plongé avec une facilité déconcertante dans une narration à deux voix qui aurait plutôt tendance à me lasser ces derniers temps .Le ton est en effet péchu, croustillant et cocasse à la fois même si l'on rentre un peu vite dans une attraction mutuelle à mon gout (je suis du genre à aimer faire durer la torture ).

Le personnage de Mads déborde tout de suite d'un tas de chose très prometteuses ;des regrets, de la rancœur, de l’attirance, bref un coté sombre subtilement contenu et un mental un peu tordu comme j'aime beaucoup!
Ten, quand à lui ,semble complètement dans la fougue de son attrait pour "yeux bleus d'enfer" et l'aplomb de son jeune age le pousse directement dans des échanges vaguement cachés sous un harcèlement taquin envers son entraîneur. J'aime les nuances chez les héros et j'aime quand c'est drôle , nos deux hommes (enfin plutôt les auteurs c'est vrai) sont en plein dedans et le tout se lit avec beaucoup de plaisir.

On sent que les auteurs ont savamment bossé leur pitch sur le hockey ( et que la trad a suivi aussi du coup) , c'est très complet et surtout très visuel. L'action sur les patins (nan calme toi, je parle pas de pelle ) est bourrée de rythme ,elle n'alourdit jamais le récit et est à chaque fois judicieusement utilisée sans trop nous noyer dans un truc qui n'est point dans notre culture (chez nous le patin c'est plutôt des collant moulants et des brushings surprenants sur une musique pas toujours de bon gout).

Une histoire qui débute donc avec la lutte de Mads contre son attirance pour le jeune sportif qu'il a connu gamin. Ses raisons, plus ou moins éthiques, le retiennent comme tout adulte responsable le ferait et paradoxalement en ce qui concerne la différence d'age Ten nous parait plus mature pour appréhender la possibilité d'une histoire entre eux malgré qu'il soit toujours dans le placard.Rien de bien nouveau me direz vous ! Et je serais d'accord avec vous .
Mais la façon dont le récit avance , basé sur la découverte progressive de l'autre et de leurs sentiments plus que sur l'attraction sexuelle pure, reste prudente et toujours emprunte de ces incertitudes sur les choix que l'on doit faire .C'est toujours doucement amené avec des scènes d'amour (car oui c'est plus d'amour que de sexe dont ce roman nous parle) un peu rose bonbon mais toujours touchantes par leur sincérité .Le coming out de Ten ,traité sans fard et sans mélo, justifie pour une fois, pour moi, la présence de larmes de soulagement (après des années de silence) que je trouve souvent intempestives dans la plupart des mm,. Mads, en parallèle, fait son chemin avec son fils et fait face à son beau-père intrusif,gagnant lui aussi la maturité nécessaire pour affronter ses propres secrets. Mûrir n'est pas tout le temps une question d'age et nos deux héros l'apprennent ensemble, chacun poussant l'autre à évoluer pour son bien, chacun tenant la main de l'autre pour partager l’épreuve.

Une romance assez feelgood où l'aspect sportif est bien exploité tant dans la pratique que dans les à cotés confiant ainsi une qualité certaine à la thématique choisie .Une approche où la relation ne dérive pas dans les schémas classiques , démontrant que la réalité pour les lgtb, même dans le sport, a tout de même évolué quand on est que trop habitué à cantonner ce milieu dans une approche entièrement homophobe (et on ne pas va nier non plus ce fait bien entendu). Si la réalité du quotidien , comme dernièrement dans le foot, nous montre un aspect encore sectaire ,ce même quotidien, comme aux derniers J.O, nous laisse, cependant, entrevoir beaucoup d'espoir avec des champions qui brandissent leur couleur haut et fort. Qu'un mm récent sur le thème du sport nous évite cette vision déjà plus que traitée ,cela amène une bonne bouffée d'air frais et une bonne dose d'optimisme sur notre propre regard sur le monde sportif que l'on va vite à juger de notre coté également.

Un moment, donc , très agréable, avec un épilogue dans la droite lignée des romans courts et concis, qui pose une conclusion que l'on aime et l'indice du deuxième tome à venir que je vais surement ne pas louper. Yop.

Merci à Men Over the Rainbow pour ce sp.
http://meninbooks.eklablog.com/changer-les-limites-harrisburg-railers-t-1-de-rj-scott-et-vl-locey-a146790448
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date : 27-07-2018
Kent et Cliff, une histoire qui ,contre toute attente, a su me garder à son chevet jusqu'au bout avec un récit très classique sur un gay made in "j'm'assume" et un autre "viens dans mon placard on va jouer". Un Cliff sensible,bien dans sa peau, un gars discret et romantique qui mène allègrement sa vie entre soirées avec les amis, boulot et études.

Lorsque sa maison à rénover lui demande de prendre enfin les choses en main, Cliff fait appel à Kent entrepreneur en bâtiment, bear à souhait, homo dans le placard, bourru, confiant et avec une ascendance sensuelle totale sur ce pauvre Cliffy. Kent est séducteur, sûr de lui mais n'affronte toutefois pas son entourage quand à sa sexualité.
Une histoire sans rien de neuf sans magie particulière mais qui, allez savoir pourquoi, fonctionne plutôt bien.
De la virilité, des poils, un gentil garçon complètement subjugué et très vite amoureux qui va rapidement déchanter face à la peur viscérale de Kent d'un éventuel coming out.

Une romance douce entre deux hommes dont l'alchimie est tout de suite évidente avec son lot de déception puis de very happy end. Une nouvelle qui se lit facilement,qui n'est pas parfaite et encore moins innovante mais qui te donne juste l'impression de replonger dans tes vieux cartons de livres et de retrouver un vieux classique, un poil désuet mais qui a su conserver sa petite touche de piquant pour être encore apprécié des années après. Meninbooks
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date : 04-08-2018
Comme la valse peut se jouer en trois ou quatre temps, ce roman s'est livré pour moi en deux temps complètement différents pour me laisser avec une forte affection pour Jodi.

Un début qui souffle sa tragédie comme une tornade avant que le lent quotidien aux soins intensifs ne se mêle graduellement aux souvenirs de Rupert sur sa rencontre avec Jodi.
Des souvenirs aussi bien vu du coté de Jodi, ce qui parait étrange en soit vu sa situation mais qui en même temps lui rendent sa pleine présence dans l'histoire, que du coté de Rupert son compagnon, lui donnant la force d'affronter cet avenir incertain. Je passerai rapidement sur cette première partie d'introduction qui m'a clairement semblé maladroite dans son écrit alors que le contenu mettait, au contraire, très bien la situation en place. Une partie affaiblie temporairement par trop d'expressions convenues, de terminologies mal choisies et très sincèrement trop d'yeux qui roulent dans leurs orbites (et pourtant je suis assez fan du mode zombie hein!).

La vraie teneur du récit se développe avec le retour d'un Jodi à la maison, complètement perdu, et confronté à une vie qu'il ne reconnait plus. Face à lui, tout aussi perdu, un Rupe qui se débat entre Jodi, sa fille, son boulot et les difficultés financières, montrant chaque jour une abnégation totale à son amour pour Jodi. Un combat quotidien où chaque rejet, chaque mot blessant, chaque coup d’œil vide de Jodi le poignarde un peu plus, l'obligeant toujours à se replonger dans ses propres souvenirs pour trouver la force de continuer.
Car les souvenirs, c'est bien au bout du compte la problématique qui les réunit, ceux que l'on perd et qui effacent tout en une simple bourrasque et ceux que l'on conserve donnant toujours un sens aux choses pour les rendre tolérables.

La lente remontée à la surface de Jodi, associée à l'acceptation douloureuse de Rupert, développe un long moment d'une grande tristesse où la personnalité de Jodi, parfaitement travaillée, parvient à maintenir ces petits éclairs d'espoirs qui viennent parfois récompenser la patience de Rupe. Cette patience qui fait que peu à peu, Jodi s'interroge et se laisse à nouveau happer par l'attirance première qui les avait réunis.

Lire les retrouvailles progressives pleines d'amour du couple, les voir se ressouder tout en reconstruisant de nouvelles bases fait invariablement vibrer notre corde sensible.
Garett Leigh nous offre un Jodi touchant et lucide auquel on s'attache en trois minutes chrono. Rupert m'a paru plus difficile d’accès car son attitude parfaite et dévouée, que l'on ne saurait critiquer, le rendent à mon goût plus lointain que ces personnages faillibles que j'affectionne particulièrement. Mais pour une fois que le pompier sexy n'est pas un héros sur de lui, baignant dans une sexittude masculine à son apogée, on va pas bouder notre plaisir. Et si le petit hipster barbu était autrefois le "dominant" de leur couple, leur nouvelle normalité semble avoir permis aux deux hommes de découvrir chacun, les anciennes facettes de l'autre.

Apres une fin, qui ne fait que confirmer que l'amour peut tout reconstruire et que deux êtres qui se sont trouvés puis perdus peuvent à nouveau se rencontrer, on reste conquis par cette histoire de victoire. La victoire de tout un groupe de personnes dévastées par un seul événement. La réussite d'un groupe et d'un couple qui parviennent à surmonter les séquelles d'un drame et à envisager de laisser un passé pourtant heureux se transformer en une inconnue à plusieurs variables. Garett Leigh nous a charmé avec son Jodi fort et faible a la fois et avec sa plume mesurée, qui nous a rappelé avec sensibilité et sans trémolos dans les mots, l'impact qu'un drame peut avoir sur tout un environnement.Men in books
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En plein dans ma période vilains garçons, je décide après quelques recherches ( de livres pas de garçons, soyons claire la dessus ) de me lancer dans ces deux tomes sur lesquels j'avais lu pas mal d'avis positifs. Et pour une fois les avis étaient plus que mérités!!

Action, c'est le maître mot de ces deux romans! Avec une narration très simple et pourtant très bonne, sans répétitions, sans fautes de goût et sans excès de vocabulaire indigeste, Ayleen Night instaure un sens de l'action immédiat très puissant. La tension inhérente au Milieu est présente à chaque page et sans pour autant y apporter trop de descriptions, elle parvient à créer de bout en bout une véritable atmosphère propre à l'histoire. Quand plus de détails pourrait manquer à d'autres récits, ici, c'est assez naturel et du coup plutôt étonnant ; les événements s’enchaînent avec beaucoup de clarté dans le procédé et de noirceur dans le contenu. Un effet tout en black and white à l'image de la tenue des hommes de main de la famille Dragonovitch. Ce n'est jamais vraiment effrayant mais toujours palpitant! Décrire un monde de mafieux sans tomber dans le fantasme n'est pas toujours chose aisée et pour le coup dans ces romans, le pari est assez réussi.

Les nombreux personnages qui encadrent les deux héros sont tous un plus nécessaire a l'élaboration de la trame et là où des décors sont peu présents, ce sont les personnalités diverses qui ornent à merveille un univers dans lequel on plonge en retenant son souffle.
Je pense sincèrement que l'auteur a su trouver précieusement un équilibre fragile mais constant ,toujours sur la corde raide, entre trop et pas assez , et que son univers mafieux est l'un des plus réussi qu'il m'ait été donné de lire dans le mm. L'auteur a pris grand soin de justifier avec logique et finesse le moindre risque d’incohérence et là où tu t’apprêtes à froncer les sourcils ben, paf tout s'explique, c'est très fort!
Au final, une saga que j’espère très longue, avec tout un tas de perso n'attendant que d’être exploités et je mise beaucoup sur un couple Andropov junior et Mikhaïl. Je suis également sure que du coté de certains hommes de main genre Igor et Ivan il devrait y avoir beaucoup de matière à travailler (au corps? mouahaha) et dans ma folie addictive, je suis même prête à imaginer des trucs entre Sergueï et Losif, c'est vous dire! Yop.
la suite de la chronique ici:
http://meninbooks.eklablog.com/mon-enfer-dans-tes-yeux-tome-1et-2-ayleen-night-a148256220
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Le pitch nous en dit déjà beaucoup sur les gants à prendre avant de se lancer dans ce roman. Un livre prenant et très chaud où de vrais vilains garçons font de plus vilaines choses encore à des pauvres types innocents. Rain Carrington propose un monde mafieux constitué de vrais salauds sans remords pour qui le crime est une activité aussi naturelle que de respirer.

Certains seront plus attachants que d'autres comme Blaine, l'une des jeunes brebis innocentes, pris entre les feux de dangereux criminels qui l'aiment, le martyrisent et le protègent. Blaine, ce jeune garçon qui n'est qu'amour et simplicité, qui fait de mauvais choix tant il est en demande d'affection mais qui, heureusement pour lui, a l'art d'attirer aussi les meilleurs sentiments autour de lui. Ce jeune homme qui rêvait de fleur bleues, et qui est plutôt tombé sur un sac d'orties en guise de premier amour, pourrait apparaître naïf voir stupide si ce n’était sa fraîcheur juvénile et sa candeur touchante qui en font au contraire un personnage fragile. Blaine qui va mûrir à coup de soumissions et de menaces pour finalement trouver le vrai maître de son cœur avec Dante le frère mafieux d'un chef de clan qui réussit à le sortir des griffes de son premier amant psychopathe. Dante est probablement la part acceptable du récit avec sa représentation d'un dom attaché à ses soumis. Il est séducteur, dangereux et pourtant bien plus attirant que la plupart des hommes que l'on croise ici par sa façon d'aimer et de traiter les autres.

Troy le terrible, ou le personnage que tu vas immanquablement haïr au point d'imaginer toutes sortes de morts plus ignobles les unes que les autres, est un être abjecte, associé au frère de Dante. On a un peu de mal à comprendre que ses actes soient aussi facilement validés par le reste du clan sous prétexte de sens de la "famille" mais c'est aussi une vraie réussite en terme de création de personnage. Tout comme on explique pas très bien la totale soumission de Dustin qui pourrait trouver une protection auprès de cette même famille et surtout auprès de Blaine. Mais les personnages, soumis ou dominants, étant plus complexes qu'il n'y parait, rien n'est vraiment surprenant.

La famille est un roman très dur, presque "pénible" mais en même temps logique et cohérent. En effet, on ne peut s'attendre à une quelconque morale ou charité de la part d'un milieu qui fait sa fortune sur la souffrance des autres et sur la dominance par la violence. Des mafieux au cœur sensible c'est pas des mafieux, faut pas se leurrer!
L'auteur a en plus mélangé le bdsm et la violence du grand banditisme ce qui amplifie encore la notion dark de cette histoire. Elle réussit à concevoir des scènes de SM aussi chaudes et torrides chargées d'amour que chaudes et malsaines bourrées de haine selon les couples. C'est avec une écriture simple, dynamique et directe qu'elle parvient à rendre ce récit vraiment prenant, presque angoissant, et on reste vraiment ,malgré nous, suspendu au fil des pages qui suintent du coté de chez Scarface. On est pas noyé dans le sexy mais bel et bien dans le meurtre et la dominance que ce soit celle des territoires ou celle des corps.
On assiste à un combat au sein du clan plus qu'à une rivalité des familles, à un combat des hommes, les uns pour leur familles, pour leurs frères et les autres pour leur être aimé.

La fin, à l'image du récit entier, est très violente et donc bien sur très dark, mais l'auteur nous offre (et heureusement pour moi qui ne suis fan ni de bdsm ni de dark) tout de même un épilogue heureux pour nos héros principaux. J'ai en revanche, plus de mal à accepter la reconversion de Devin dans un cauchemar dont il est a peine libéré comme sa validation d'un milieu qui se livre ni plus ni moins au trafic d’êtres humains et à l'esclavage sexuel.

Il est toujours difficile de rester objectif sur une lecture qui heurte nos sensibilités, de parvenir à tout de même mettre en exergue la qualité d'un écrit qui froisse sérieusement nos croyances et la romance dark est l'exemple typique du débat houleux du "peut on tout écrire ou du moins tout romancer"? J'aurais tendance à croire que oui, que des mots couchés sur le papier, illustrant les fantasmes les plus sordides, seront toujours mille fois mieux que des actes accomplis dans une réalité encore plus sordide.
Même si à titre personnel, je pense que l'entrave sexuelle ou sentimentale, la soumission, l'humiliation et la souffrance non consenties ne s'apparentent pas à de la romance, force est de constater que cela a son public. Alors si Rain Carrington ne cautionne à aucun moment ce type d'actes, elle nous livre juste un univers sombre et détestable qu'elle parvient à dépasser dans un récit dont on ne peut nier l'impact prenant et envoûtant. Si je ne comprendrais jamais l'envie de porter un collier et d’être considéré comme un animal (en ayant parfaitement conscience que c'est loin d’être l'aspect unique du bdsm en général ), je peux par contre apprécier la tentative réussie de créer de l'amour au sein d'un monde très glauque.

C'est un roman à prendre avec de grosses pincettes, à tenter si l'on a l'esprit ouvert ou du moins curieux et le cœur pas trop sensible tout de même. Si par contre, on aime les lectures difficiles et plus tortueuses, les personnages pas si clairs que ça (que ce soit du cote des soumis ou des doms) et les situations plutôt violentes alors lancez vous. Je sais que je lirai sans nul doute la suite, car Rain Carrington a su titiller un je ne sais quoi qui dérange mais qui intrigue aussi énormément et je suis très curieuse de découvrir quel chemin elle va prendre avec ses hommes de l'ombre. Yop.
http://meninbooks.eklablog.com/la-famille-les-hommes-de-l-ombre-t-1-de-rain-carrington-a148284582
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L’entrée en matière directe dans le cœur du récit insuffle un rythme pas non plus effréné mais bien angoissant et pesant, tant par le drame que l'on commence tout juste à deviner que par la liberté traumatisée durement reconquise par les deux personnages principaux. Austin et Cam partagent désormais les mêmes cauchemars, les mêmes souvenirs .C'est au moment où la souffrance, encore trop confuse, vécue au quotidien les rapproche, que la réalité de leur nouveau présent va les obliger à changer les choses.

La structure du roman, organisée autour du présent et du passé constitué par les souvenirs du drame, est idéale pour faire accepter tout naturellement l'idée d'un énième gay for you. Un changement de personnalité qui se construit en même temps que les souvenirs et leur impact s’échappent peu à peu des pages. Ce passé douloureux, physiquement marquant et psychologiquement destructeur, nous est livré par bribes toutes aussi passionnantes qu'angoissantes car on se contente d'assister au cheminement d'un calvaire jusqu’à la délivrance.
Psycho est un de ces barbares des temps modernes que l'actualité met en lumière malheureusement trop souvent encore. Un de ceux qui prennent la vie en otage pour édicter les règles d'une réalité qui n'existe que pour eux, dans laquelle l'autre et sa souffrance n'existent pas. La terreur qu'il fait régner est de celle qui blesse plus que les corps, de celle qui ôte la dignité d'un être comme on le dépouille de ses vêtements un par un, de celle qui fait naître un horizon constitué de cellules où les hommes apprennent à ne plus êtres des hommes. Perdre leurs espoirs dans l'obscurité et l'humidité, vivre chaque instant dans la douleurs et la peur, voilà ce qu'ont été les six derniers mois d'Austin, Cam et huit autres de leurs compagnons d'infortune. Des mois entiers à ne pas comprendre, à ne plus savoir si le temps passe vraiment, à ne plus savoir si l'on veut survivre ou mourir.

Austin et Cam ne seront plus jamais les mêmes, combien de temps leur faudra-t-il pour qu'autour d'eux la vie se réadapte et accepte cet état de fait ? Qui oserait prétendre que l'on peut reprendre le cours de sa vie comme sur un claquement de doigt? C'est cette constante même du récit qui est une vraie réussite, celle où les faits passés et présents s'articulent autour de deux hommes qui, bien que retrouvés par les leurs, se sentent totalement perdus parmi eux. On comprend alors la colère, l'angoisse, la peur, le besoin intangible qui s'est créé entre Cam et Austin, même si la liberté n'apporte pas la solution à ce sentiment né dans ce sous sol sordide.
Explorer tour à tour la cause des peurs et leurs conséquences dans leur avenir était un pari peut être risqué, et peut être même déjà vu, mais force est de constater que ce schéma narratif est une vraie réussite.
J'ai vraiment adoré cette lente remontée en surface, tout de suite alternée avec les plongeons dans le sordide, de ces hommes d'abords prisonniers d'un autre, puis de leurs cauchemars. Ce besoin l'un de l'autre, plus qu'une attirance ou une romance, directement relié à l'instinct de survie, que l'on pourrait presque cataloguer en relation biaisée et qui pourtant sera la seule formule viable à leur guérison. Cam, l'asperger déjà habitué à vivre dans l’anxiété et l'anormalité, et Austin, le trop sobre, calme et prévisible comptable, sont morts d'une certaine façon dans cette cave de l'horreur. Les deux hommes qui assistent désormais à la fin du monde qu'ils connaissaient, découvrent en même temps les débuts d'un autre où tout serait possible différemment. Une vie où leurs yeux se réhabituent tout autant à la lumière qu'à leur nouveau moi et leurs nouveaux désirs.


Le peu de personnages secondaires renforcent énormément cette idée de huis clos, qu'il soit dans les lieux ou dans les esprits : cela pointe un plus du doigt sur cet isolement qui ne s'est pas juste terminé derrière cette porte d'acier refermée pour toujours. Apres s’être soignés, soutenus, appuyés dans cette cellule les deux hommes continuent de ressentir ce besoin de l'autre, né dans la souffrance, qui est désormais ancré en eux tout autant que leurs cicatrices.
Survivre: c’était dépendre l'un de l'autre. Vivre: c'est être l'un avec l'autre . Ce récit c'est l'histoire de ce temps d'adaptation nécessaire à nos deux héros pour le réaliser.

Si la traduction souffre de pas mal de maladresses et de quelques soucis récurrents de concordances des temps, la narration avec son aspect froid et caustique est très plaisante (en tous cas de celles que j’affectionne beaucoup). Ce soupçon de tendresse, d'humour et de dérision qui tour à tour s’oriente sur le chagrin ou la joie, parvient à créer une atmosphère intime et très clinique à la fois. Les deux personnages, que l'on aime beaucoup mais auxquels on ne se sur-attache pas (comme si cela aurait pu être n'importe qui) sont sobrement présentés sous l’égide d'une écriture qui ne fait pas dans la plume mais dans le plomb des mots qui ne ménagent pas leur impact.

Un roman aux relents de thriller, où la notion de changement radical est intimement liée au traumatisme, ou au destin selon comme on accepte de voir les choses. Un récit troublant dans lequel flotte presque cette impression que la vie et les événements ont joué malgré les hommes, pour les amener sur une histoire qui ne devrait même pas exister. Une très belle histoire d'amour, de confiance, de reconnaissance de l'autre comme son complément, qui amène deux hommes au bout du tunnel d'une vie où ils étaient menottés, juste main dans la main. Un texte qui n'aura pas eu besoin d'une de ces atmosphères étouffantes et glauques, dignes du Département V,pour faire son effet .C’était bien, c’était simple, c'était prenant, c'était chaud et surtout j'en redemande. Yop.
http://meninbooks.eklablog.com/repercussions-consequences-1-de-cara-dee-a148413834
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Le moins qu'on puisse dire c'est que Sully Holt a le sens du scénario et des enchaînements : comme dans son premier opus, tout coule de source et reste surprenant en même temps, les événements se suivant sans jamais perdre en puissance. La narration est toujours aussi bien servie par cet art de la description, certes un peu moins prépondérant. L’auteure enchaîne les moments calmes à ceux plus trépidants conférant à son récit un rythme très équilibré et une parfaite osmose avec la vie à Cape Cove. Quand, dans Retour à Cape Cove, elle nous distillait (j'ai pas dit qu'elle picolait, je l'ai pas dit) une aura entièrement consacrée à la nature, ici, c'est une ode au mystère des uns et des autres qu'elle délivre avec tout autant de justesse. Ce petit coté sombre que chacun possède et ces questions que tous se posent sur eux-même, sur l'autre ou le dernier arrivé au village. Une introspection lancinante sur Cape Cove et ses habitants, sur les passés de certains et sur les possibilités des autres.

Le tout est constellé de petites touches d'humour franches et courtes mais très efficaces, des petites reparties qui vous ferment le clapet direct et vous font sourire avec ravissement.
La jeune Neil en est l'exemple parfait, avec sa verve délicieuse et ce petit côté agaçant qu'a la jeunesse de mettre le doigt là où ça blesse ou sur les questions qui posent problème. Neil, la petite épine dans le pied de Charlie, qui la titille et lui vrille le cerveau comme ce petit verre de trop qui vous grise tout en sachant que ce n'est pas raisonnable. La scène de la perquisition chez Monroe par le nouveau shérif m'a juste explosée le cervelet et parsemée au milieu d'un récit plus souvent dramatique que drôle, c'est un vrai régal. On sent un story board parfait, une de ces histoires sans failles ni incohérences qui font que même si on était amené à ne pas aimer la romance on ne pourrait cependant qu'aimer la trame secondaire .

Le nouveau couple de cette histoire c'est donc Quinto l’amérindien défiguré (mais pas que) et John le pécheur alcoolo (mais pas que non plus) : un couple corrosif depuis le départ qui n'avait échangé qu'une œillade jusqu'à l'arrivée de Quinto au village. Au premier rapprochement entre les deux hommes, c'est une vraie explosion de sentiments longtemps enfouis et pourtant bien loin de l'amuuuuur, du sexe et des petites étoiles dans les yeux. Ce sont surtout les confidences dispensées au compte goutte entre deux brutes aux cœurs écorchés qui dégagent réellement une atmosphère lourde, électrique qui se charge comme une dynamo.

John a grandi sous le joug d'un père violent, intolérant à toute forme de différence et n'a eu de cesse de quémander la moindre minute d’intérêt de sa part même si cela passait par les coups. Un John, qui après l'abandon de sa mère, pousse comme une herbe folle cernée d'orties, et tente tant bien que mal de devenir un homme selon les conceptions qu'on lui a durement plantées dans le crane. Il se bat contre des souvenirs familiaux bancals, contre un passé d'homme marié qui a échoué, contre une vie rude qui l'apaise tout autant qu'elle lui pèse et surtout contre lui même. Se contenter d’être un gros con est tellement plus simple, plus facile, plus acceptable à son sens pour affronter le regard des autres que cela lui laisse tout le temps nécessaire pour plonger dans la noirceur de ses états d’âme. Regarder les autres se reconstruire en restant soigneusement à l’écart des confidences et assez prêt du goulot d'une bouteille lui suffisent à colmater le vide qui le ronge. Jusqu’à Quinto.
Quinto, le gros balaise, homme de main que la violence a façonné de bien des façons dans un parcours très chaotique. Un homme blessé qui a cependant trouvé la force de s'assumer tel qu'il est, aussi bien physiquement que psychologiquement. Un ancien compagnon de prison de Monroe ayant, comme lui, sa propre morale et ses propres codes qui, au bout du compte, ne sont pas moins respectables que les visions parfois étriquées de Flynn. Quinto, qui se doit de changer les choses pour son neveu, puis pour lui et pour peut être envisager une histoire avec John, envisage tout simplement un autre mode de vie. Un personnage sombre qui est sensé représenter le mauvais côté de la barrière et qui pourtant par son côté magnanime semble souvent être le plus dans le vrai. Une force de la nature sur laquelle John pourrait enfin se reposer.


Une galerie de personnages secondaires identique au premier volet, toujours aussi pertinente mais cela m’amène à mon premier bémol. Pourquoi tant d'histoires d'amour au sein d'un si petit monde ? Charlie et Neil, sa fille et le jeune frère de Neil, Quinto et John, j'avoue que ça fait un peu beaucoup, que ce soit d'un point de vue hétéro ou homo, et que dans un seul roman ça m'a laisse un goût de "regroupage" qui n’était pas indispensable. J'aurais préféré que cela reste peut être plus concentré sur l'histoire du nouveau couple et sur celle,toujours présente, de Flynn et Monroe, qui semble encore difficile à mettre en place et toujours encombrée des écueils de leur passé respectif.
Flynn est encore ce mec à qui on donnerait tout mais totalement figé sur sa vision black and white de la vie quand Monroe, lui, vit toujours selon les règles du respect et de la fidélité envers ceux qui l'ont aidé. On découvre un Flynn moins attachant et à la personnalité moins définie que dans le premier Cape Cove et cela m'a beaucoup troublée.


J'ai beaucoup d'affection pour ce couple de départ et j’espérais, je pense que c'est mon deuxième bémol, une vraie suite à leur histoire surtout qu'il y a vraiment matière. J’ai eu, en contre coup, beaucoup de mal à m'attacher au couple Quinto/John, qui a pourtant tout pour fonctionner, tellement j’étais en demande de plus de Monroe/Flynn. C’était juste pas possible de me jeter à la face quelques scènes éparses sur eux et de créer une telle frustration, de celle qui donne naissance aux fans hargneux et vengeurs(#menaceimplicite)
Tempête sur cave Cove est, encore une fois, un excellent roman, il n'y a pas à revenir dessus et vous ne serez certainement pas déçu. Mais le manque qu'il me laisse fera que je lui préférerai sans doute longtemps son grand frère. Mais si elle veut, l'auteure, elle peut toujours se fendre d'un oneshot, un standalone ou un tientoutseul, elle appelle ça comme elle veut, mais elle me pond vite une suite sur Monroe et Flynn qui paraissent toujours en pleine évolution. Moi je veux l’entrée, le plat principal, le fromage ET le dessert, je veux le total Cape Cove! Yop

http://meninbooks.eklablog.com/tempete-sur-cape-cove-de-sully-holt-a148448038
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Un tome explosif comme un feu d'artifice tellement il s'y passe toutes sortes de choses, un tome aussi plus sombre et plus introspectif sur la relation de nos deux chouchous qui vont naviguer sur les écueils de leur mode de vie avec beaucoup d'émotions.

Le récit que nous sert cette fois l’auteure est une vraie toile d’araignée construite autour d'une myriade de personnages que l'on a pu croiser dans les tomes précédents mais aussi dans ces autres romans et ça c'est un vrai bonheur. Encore une fois Doyle et Jones auront à faire front à beaucoup d’adversité que ce soit Ian et ses hommes ou Miro et ses ennemis éternellement accrochés à lui comme son prince charmant. On y retrouve également toute cette constellation familiale et amicale, avec les amies de Miro qui sont toujours aussi déjantées, ces femmes que Mary Calmes a su si bien construire autour de personnalités fortes et pleines d'humour, ce foyer reconstitué dont Miro a plus que jamais besoin.
Le roman est tout aussi palpitant entre intervention, enquêtes, meurtres et séparations auxquels sont confrontes nos deux marshals mais aussi leur entourage. Ça part dans tous les sens comme une vie qu'on ne maîtrise plus, comme une voiture sans freins lâchée à toute vitesse. La perte de contrôle, c'est la thématique principale de ce troisième volet. Ce moment où Miro réalise qu'aimer n'est pas si facile ni moins douloureux quand celui qu'il passe son temps à attendre n'est peut-être pas le garant du bonheur qu'il espère.

Le temps des remises en question est arrivé pour l'un comme pour l'autre et l'auteure nous livre des chapitres sombres et angoissants sur la suite de leur histoire. De ceux qui nous font vibrer et se ronger les ongles en suivant l'introspection de Miro qui semble arriver à bout. Un Miro que l'on retrouve avec encore plus de plaisir car sa perfectitude s'effrite pour nous laisser voir un homme déchiré et sensible; qui a grandi sur des failles trop profondes pour les combler sans la présence de son partenaire. Miro qui souffre, qui se fragilise et voit ses relations aux autres complètement changer. Les ennemis ne sont plus clairement définis, les amis peuvent parfois vous trahir et votre pire cauchemar peut se révéler plus troublant qu'on ne le croyait. L'impression que tout tourne autour du marshal Jones est naturelle puisque la narration, depuis le début de la série, lui est consacrée, mais ici on souhaiterait vraiment être l'épaule dont il a besoin. Ian semble passer en second plan et pourtant il est, encore et toujours, l'axe autour duquel tourne l'avenir de Miro, l'ancre qui lui est fondamentalement vitale pour continuer.
Le récit est plein de tout un tas d'événements, de personnages divers et pourtant c'est bel et bien cette exploration de leur couple qui est présente à chaque page et je dois bien dire que j'ai adoré ce fouillis organisé et replonger à nouveau dans leur univers. On apprécie aussi l'humour caustique bien plus présent grâce cette pluralité de personnages et l'évolution de la plume qui semble moins redondante dans ses dialogues (même si moi, je peux les lire se dire je t'aime pendant des lustres ! ).

Tout les personnages de cette série sont une pièce de puzzle importante à sa cohésion et à la puissance de son addiction. On est accro à Ian et Miro ou on passe son chemin. C'est un des couples de la littérature mm les plus impactants (en ce qui me concerne) par leur amour sans bornes et leurs différences qui risquent de mettre à mal leur relation.
Ici Mary Calmes va vous faire frémir à coup de séparation qui se suggèrent douloureusement, de reconquêtes de l'autre toujours aussi intenses, de larmes jamais en trop car elles sont rares et précieuses, de jalousie difficilement maîtrisée mais ô combien jubilatoire et de ce terrible sentiment que la vie c'est parfois plus fort que simplement s'aimer beaucoup.

Un tome qui laisse aussi présager beaucoup de nouvelles donnes surprenantes et peut-être même dérangeantes dans une suite qu'on va attendre encore pendant un an en se traînant comme des âmes en peine. Décidément, cette série est, pour moi, une des plus réussies de Mary Calmes, dont je suis déjà très fan, regroupant tout ce que je demande à un bon shot de tequila: du peps en perfusion, des yeux qui se brouillent, un cœur qui palpite déraisonnablement et des jambes qui tremblotent.
http://meninbooks.eklablog.com/destins-lies-marshals-t3-de-mary-calmes-a148657720
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Purée, c'est Noël.... Je l'attendais avec beaucoup d'impatience car j'avais vraiment adoré le premier volume ( lu, relu, re-relu un certain nombre de fois ). Et là, c'est encore mieux, on retrouve tous les héros de la coalition formée dans le un. Les humains et les métamorphes forment une équipe de choc qui se complètent parfaitement surtout depuis que Vince et Kyle partagent le lien d'âme sœur.

On suit toujours notre petit couple d' amour Kyle/ Vince avec des moments complètement barrés, ils sont toujours aussi chauds bouillants -voir plus comme si c'était possible- même si on suit surtout Christophe Arrilo -le "petit " de la bande trop mariole et trop bavard et trop mignon - qui va, petit à petit, tombé sous le charme de Mika - l'exécuteur de la meute d'Ambre , trop grand, trop sensuel et trop sexy. Les 2 protagonistes sont moins souvent ensemble car Mika ne fait pas parti de la coalition, il a une haute fonction au sein de sa meute, donc la relation se fait plutôt à distance au départ.

En parallèle de la romance, on y découvre des histoires de complots, de rancune, de vengeance qui sont doucement abordés dans le tome un, mais bien plus développés dans celui-ci. Bien que l'histoire se passe plus en Europe centrale, on explore le passé des métamorphes qui sont dotés d'une sacrée longévité par rapport aux humains. On découvre la création de la meute d'Ambre par quatre jeunes loups désirant voir du changement dans leurs traditions, la place de chacun ainsi que leurs différents rôle dans la meute. Évidemment, l'accent est mis sur Mika : exécuteur, qui a le boulot le plus ingrat, ce qui le ronge de l'intérieur mais sa rencontre avec Christophe va quelque peu changer la donne, le pousser à reprendre du poil de la bête pour conquérir l'hétéro qui lui a tapé dans l’œil sévèrement. Franchement, même si le côté fripon et charmeur de Christophe est touchant, la force et les sentiments de Mika sont encore plus ouahhhhhhhhhh. Finalement, c'est bien Mika que j'aime le plus, il fait tout pour apprivoiser cet autre qu'il veut aimer et faire chavirer pour la vie .....

Ce volume est bien plus complet, on passe de rebondissements en rebondissements très bien amenés. L'écriture est fluide, pas brouillonne du tout, on suit leurs péripéties parfois franchement dures mais décrites avec talent, le cœur s'emballe autant de crainte, de hargne, de palpitations et de bonheur devant toutes les épreuves qu'ils éprouvent. J'ai eu envie de secouer, quelques fois certains personnages -je fais souvent ça, même devant les films ( je supplie chaque fois Frodon de ne pas se porter volontaire pour aller, en Mordor, jeter l'anneau de pouvoir dans la Communauté de l'Anneau , mais il ne m'écoute jamais !!) - pour qu'ils se sortent la tête de là où vous savez !!!

Donc, je pense vous avoir fait comprendre que j'avais adoré tout de bout en bout, je suis fan de cette meute, de la coalition car tous les personnages sont attachants, on cède facilement à leur charme... Un chouette moment de lecture qui me laisse un sentiment bizarre une fois la dernière page lue et le livre refermé avec une grosse envie de plus, toujours plus ....Rose Taylor
Merci à MOR pour ce sp.
http://meninbooks.eklablog.com/coalition-2-christophe-de-lora-ly-a148944502
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Un nouvel opus tout aussi porté sur l'action qui cette fois nous en révèle un peu plus sur chacun de nos héros avec une couv tout aussi belle et parlante que le premier tome.

Notre couple phare d'abord : on reste toujours autant sous le charme de ces deux-là, entre passion, retenue, non-dits et doutes et encore plus (en ce qui me concerne) sous celui de Fynn, ce jeune homme décidément tellement attendrissant. Fynn est toujours cet homme plein de doutes, fragilisé comme ses coéquipiers, par une éducation du rejet qui le pousse jour après jour à se dépasser, à faire toujours mieux et surtout aux yeux de son amant et chef Talon. Il reste toujours aussi ouvert aux autres, plein de compassion et d'empathie, il est pratiquement cette part d’émotion purement humaine, parfois défaillante, parfois merveilleuse, qui manque à nos surhommes. Sa place au sein du groupe d'intervention, pourtant si souvent remise en cause, est cependant le moteur d'une cohésion vitale et logique qui fait que le tout fonctionne et que chacun peu à peu trouve son équilibre dans ce nouveau rapport aux humains non augmentés. C'est un personnage toujours émouvant dans ses faiblesses car elles sont ce qui le définissent et lui donnent un peu plus de force au fur et à mesure qu'il les accepte.
Talon, le grand chef blond tout baraqué, n'est pas en reste même si ce n'est pas mon préféré. Toujours aussi brusque et directif (au grand plaisir de Fynn), il navigue étrangement en première partie entre doute et passion pour son amant et on a un peu de mal à saisir cette attitude qui heureusement s'explique dans la seconde. Il réussit toutefois à se confier un peu plus et laisser transparaître sa part émotionnelle autre que l'amant fougueux qui dépote grave ! J'avoue être moins sensible à ce schéma d'alpha sur-dominateur mais sa psyché s’intègre parfaitement dans le duo qu'il forme avec son partenaire.

Les autres membres de l’équipe sont tout aussi intéressants même s'ils ne sont pas encore tous exploités (et là tu devines déjà les quelques tomes qui vont suivre) mais en revanche l’évocation plus intime de leurs passés respectifs est un fil conducteur que j'ai beaucoup apprécié. Fil qui nous entraîne sur des vies douloureuses, très douloureuses pour certains, et qui expliquent beaucoup sur leurs comportements actuels, les rendant tour à tour attachants et surtout plus sympathiques malgré l'aversion de certains pour la présence de Fynn au sein de l'équipe. On apprend et on devine beaucoup de choses, on compatit à ce monde fait de parents presque monstrueux tant l'univers de Victoria Sue s'axe sur l'idée du rejet et de l'abandon. Chaque personnage gagne en profondeur, en réalisme et surtout en équilibre, ce ne sont plus de simples augmentés aux super-pouvoirs, ce sont aussi des hommes diminués par la souffrance. La narration est toujours aussi souple, aussi naturelle que dans l'histoire précédente et c'est toujours avec beaucoup de difficulté que l'on lâche le livre pour retourner à sa vie et quitter cette bande de mecs assez incroyables. Cet esprit de troupe, d’équipe est probablement l'aspect qui m'a le plus séduit dans ce tome même si la romance entre Talon et Fynn reste toujours très présente.

Cette fameuse romance qui d'ailleurs, par moment, m'agace un peu : tournicoter sans cesses entre "m'aime-t-il ou pas" alors que c'est clairement le cas au lit et que c'est écrit en toute lettre c'est un peu trop dans la ficelle facile de la romance et ce roman n'en a vraiment pas besoin. Alors oui, je sais, c'est de là que viendront les "papillons", les atermoiements et tous les frissons qui accompagnent les scènes de revendications sexuelles, de ce chaud/froid jeté ça et là avec plus ou moins de parcimonie mais la question du doute sur les capacités professionnelles de Fynn sont largement suffisantes pour étayer la tension entre nos deux hommes et même entre les membres du groupe.

Hors de contrôle donc, Talon et les risques qu'il peut faire courir aux autres au vu de son développement, hors de contrôle cette histoire entre eux qui peut ou pas durer face aux difficultés rencontrées mais surtout hors de contrôle pour ce doute qui habite chacun des membres sur la destination et la capacité d’être de leur équipe: c'est vraiment de ce point de vue là que j'ai perçu cette histoire. C'est une bonne histoire, qui tient vraiment la route et assume parfaitement toutes les exigences d'une romance SF en donnant entière satisfaction aux addicts du mm et qui traite,dans une aventure pleine d'action, de la nécessité de faire face.
Faire face à un monde hostile aux augmentés, faire face à ses propres rancunes envers les bourreaux, faire face à cette capacité d'aider les plus jeunes et de mener un combat juste quand il faut toujours prouver que l'on est pas un monstre, faire face à ses doutes quand on ne sait plus si l'on est la bonne personne pour tout ça. Accepter de regarder ses adversaires d'hier sous un autre prisme et de faire front en tant qu'allié plutôt qu'en tant que victime ou paria pour envisager un autre mode opérationnel.
Et surtout, préparez vous à faire face à un troisième tome avec un nouveau duo qui laisse présager plein de bonnes choses avec deux personnages déjà charismatiques en même pas deux phrases (je suis déjà en mode surkif de ces deux-là! ). Yop
Merci a MXM Bookmark pour ce sp.
http://meninbooks.eklablog.com/hors-de-controle-h-e-r-o-t2-de-victoria-sue-a148994156
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date : 02-11-2018
Un univers, émergeant de faits macabres, mais qui s'ouvre doucement à nous en même temps que l'officier de police s'y laisse immerger. Et non, "Echange de pouvoir" n'est pas basé que sur le BDSM. Il comporte une enquête policière qui amène nos personnages à s'interroger. Je dirais qu'à l'image de mes lectures préférées touchant à ce thème, ce roman est équilibré, pour ne pas dire savamment dosé.

L'histoire est elle-même partagée entre le coté policier, l'acceptation d'être soi et de ses désirs, le fait de vivre tout ça, et le regard porté par l'entourage. N'oublions pas qu'une enquête est en cours concernant des faits atroces. Il y a un sentiment d'impuissance qui enrage les policiers chargés de régler cette affaire. Les personnages sont brillants. Bien sûr qu'ils sont intelligents mais j'aime le fait que pas un ne ressemble à l'autre. Chacun a son propre caractère bien défini, ce qui me donne un sentiment de complémentarité face à leur interactions.

Le personnage qui nous narre l'histoire n'est autre que l'inspecteur De Grassi. Gavin. Il est issu d'une famille de policier et est destiné à cette carrière depuis tout petit. Il doit supporter beaucoup de pression de la part de sa famille qui, voulant son bonheur, aimerait le voir avec des enfants. Mais aussi de la part de son épouse qui cherche à travers lui les honneurs. Et de ce secret, si bien enfoui au fond de lui, et dont il ne veut révéler la nature à personne. Sa rencontre avec le Dr. Haverson va changer tout cela. Ben Haverson est un consultant sur l'affaire que traite Gavin. C'est aussi un Dom.

Un plus quant à cette lecture, pour moi, a été la manière de traiter le temps. Dans les premiers chapitres, le temps s'écoule très rapidement mais, paradoxalement, lorsque Gavin rencontre Ben, le temps qui passe dans la tête de notre narrateur nous semble plus long. Je pense que c'est dû au cheminement des pensées du personnage. Alors d'accord la relation des deux hommes évolue très vite mais le mécanisme de réflexion de la part de Gavin est très intense. Ce qui finit par nous rendre le temps écoulé plus long que ce qu'il n'est. Ne passons pas non plus à côté du fait que l'auteur ne soit pas entrée plus que nécessaire dans des détails gores. J'apprécie cela : savoir, lire en peu de mot une horreur que j'aurais eu beaucoup plus de mal à gérer en plusieurs pages.

Ce qu'il faut en retenir est que ce livre mérite d’être lu. Je l'ai apprécié et y reviendrais probablement mais au delà de ça, le thème abordé l'y est d'une manière ingénieuse. Manon
http://meninbooks.eklablog.com/echange-de-pouvoir-de-aj-rose-a149005714
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