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Commentaires de livres faits par Tyzane

Extraits de livres par Tyzane

Commentaires de livres appréciés par Tyzane

Extraits de livres appréciés par Tyzane

Une double casquette car selon son degré d'exigence ou d'attente face à un mm on l’appréciera différemment.

Si tu te places en mode princesse à paillettes , alors c'est un roman parfait ! C'est sucré et cliché à souhait avec toutes les bonnes ficelles qui te donnent à coup sur la chance de gagner la peluche de tes rêves! Tu as deux beaux jeunes hommes mignons tout plein, un petit bout de chou au milieu qui sait porter le bonnet à la perfection, des parents vilains qui craignent à mort et une marâtre à cote de qui la méchante reine de Blanche Neige te donne envie de boire un mojito dans le même verre qu'elle .
Une trame aux codes surexploités qui fera blêmir ton cœur Barbie gayfriendly et te donnera envie de bannir toute femme de la surface terrestre !
Bryan et Jase : une histoire d'amour plus que contrariée par une épouse , mère cupide et sans vergogne, qui gâche toutes les possibilités d'amour du couple. Une histoire qui se déroule sur plusieurs années, après plusieurs séparations, et qui nous décrit l’évolution de leur relation depuis leur rencontre à l'armée.
On aime le rose alors on kiffe les larmes devant l'impossible bonheur et devant l'amour très fort qui semble péniblement franchir les embûches. On a lu tout Emily Blaine, alors on frissonne devant des parents odieux qui infligent à nouveau (oui je sais étonnant hein!!) de terribles épreuves à nos amoureux qui pourtant ne demandent rien à personne. On a récupéré les Barbara Cartland de notre grand mère du coup ,on a presque déchiré les pages avec rage sur la méchante épouse qui, en plus, ne s'occupe pas de son bébé. On tremblote pendant les soldes au rayon bébé devant les assortiments de biberons alors on craque pour Grayson et les scènes de parentalité qui sont touchantes, le petit garçon étant assez crédible dans son expression. On aime pas regarder les films d'horreur parce que y a pas de happy end à la fin, alors on collerait bien le père dans la cave pourrie d'un ehpad avec Jason en voisin de chambre portant le numéro 13 .
Et comme on aime beaucoup la culture générale on apprend que le bleu sarcelle est une vraie couleur de la palette et qu'un jockstrap ça peut aussi s'appeler un suspensoir (je te laisse apprécier le cote sexy du mot!!).
Un roman qui se lira donc comme un vrai conte de fée avec ses rebondissements , ses grandes émotions et sa fin arc en ciel à rendre jalouse mère nature .Un bon moment pour toutes les fleurs bleues pas fan de sexe, de sombritude ou d'histoire parallèle; si vous aimez les mm axés uniquement sur la romance foncez !


En revanche si tu enfiles ta casquette de mmiste addict alors là, rien ne va plus!
Tu crisses des dents sur une narration à deux voix alternées plus usée que le jean de ton ado rebelle , sur les répétitions de certaines fins de chapitres qui donnent l'impression que l'auteur pense qu'on était pas là au début et sur le peu de contenu de l'intrigue.
Tu es exigeante ,alors tu meurs d'envie de secouer ce pauvre Jase ,obligé de coucher avec sa femme (c'est bien connu, nous les femmes on a ce pouvoir là!) , et de lui hurler dans les oreilles "hey mec le divorce existe tu sais et tout les pères ne perdent pas leurs droits sur leur môme". Mais heureusement, pas besoin d'en arriver là car la méchante disparaît du jour au lendemain, comme par magie, avec un riche monsieur qui lui offre plein de bijoux!!!
Tu as envie de déchirer (comme la princesse oui ) les pages concernant le père ubuesque et homophobe ,qui à lui seul réunit plus de clichés que mon cerveau pensait pouvoir en supporter, mais comme t'es sur numérique ben tu peux pas le faire!!
Mais, en même temps, tu sais te comporter donc tu ne fais pas remarquer le peu de personnalité de chaque personnage (à moins de l'envisager sous le point de vue de la caricature) , tu ne dis rien non plus sur l'inexistence des réalités quotidiennes de chacun à l'exception de Bryan (qui n'est pas toujours dans la kitchen- oui je devais la faire ,vraiment!).
Tu n’évoques même pas ,l'image générale de la femme ,soit vénale, soit complètement soumise à son crétin de mari, qui est développée dans le roman parce que sinon tu vas te faire péter les petits vaisseaux des yeux et que la conjonctivite c'est pas fashion!

Bref, pour moi c'est un roman qui te donne l'impression d'avoir une miette coincée entre deux dents, c'est gênant, pas douloureux mais suffisamment pénible pour vouloir que ça s’arrête le plus vite possible. Un récit à la plume classique, sans surprise, qui arrive soit dix ans trop tard dans le monde du mm , soit dix ans trop tôt pour créer un courant vintage auquel on succombera peut être .
Meninbooks
Avez vous apprécié ce commentaire ? +9
Je n'ai pas beaucoup d'excuses , le titre et le résumé auraient du me mettre la puce a l'oreille mais non, étant en général plutôt un public facile je me suis dit ça va le faire!
Et bien non, ça le fait pas du tout!

Une narration au présent qui d'emblée me donne l'impression de lire une fiction d'ado sur une quelconque plateforme d’écriture au service d'un gay for you représenté avec un manque de subtilité total. Un roman ou la vulgarité et la redondance se donnent la main des les premiers chapitres pour enchaîner les questionnements stériles du héros principal qui vont durer quasiment sur tout le récit.
Les "bordel mais pourquoi moi, pourquoi lui, pourquoi pas elle, pourquoi le vent ,pourquoi les oiseaux, pourquoi ...(rajoutes ce que tu veux fais toi plaisir lecteur!!) ca va bien 5 minutes , construire tout un roman la dessus c'est juste bon a te faire tourner a l'aspirine pour éviter la migraine . J' ai même pensé un moment à en faire le compte et ouvrir des paris avec les copines lectrices mais la encore, j'ai perdu le fil .
Des personnages sans saveur, cliches à souhait avec le tatoué, le couple d'ami gay , les femmes des potes qui ont tout "bouleversifié" sur leur passage , l'homme a femme (à chatte devrait on dire ) qui n'est jamais tombé amoureux , des situations faciles et sans attraits, aucune intensité dans le récit et cela même dans les scènes de sexe.
On a quand même deux types qui en guise de boulot passent leur temps dans une maison de luxe avec piscine privée tout frais payés pour ensuite passer leurs journées dans un entrepôt (qui devra être la dernière boite a la mode) à regarder des croquis d'architecte puis sagement retourner (épuisés par ce dur labeur) dans leur villa pour repiquer a nouveau un petit plongeon et mater un match de rugby (il semblerait qu'il y ait un match de rugby tous les soirs en Ecosse). Passionnant!
On a bien sur une période de rupture (après une courte relation parsemée de sexe débridé) qui n'est qu'une lente série de monologues atermoyants et répétitifs et à plus de 50% du livre, ça commence à me piquer le cervelet!
Une fin pliée en dix secondes avec un drama familial dont on n'a que faire tant il y a eu peu d'interactions avec la dite famille qui ne se justifie que pour nous coller sous les yeux le quota respectable d'homophobie et de connerie humaine de tout MM de base.

Un roman pour moi , qui est presque un pastiche du MM , un semblant de romance MF qu'on aurait passé au mixer avec un zeste de piment de mauvais choix qui t'arrache les yeux et ne relève en aucun cas la saveur du truc .Un livre dont on peut aisément se passer quand on est un lecteur averti (ça vaut aussi pour un non averti ) de romance gay (et non je ne dirais pas qu’éventuellement tu peux toujours caler un meuble avec et que ça serait toujours ça de gagné ). Il me semble plus sage que l'auteur reste dans son domaine de prédilection . yop.
Avez vous apprécié ce commentaire ? +8
date : 22-10-2018
Comme convenu, on a un super résumé qui nous promet les ténèbres d'un monde en décomposition, de cavaliers puissants au service de l'humanité, qu'elle le veuille ou non, une histoire entre un jeune tatoueur et l'un de ces immortels et un désir impétueux d'immortalité qui pousse la vertu au vice.

Et bien de tout cela, il ne reste que les ténèbres !
Les ténèbres d'un univers qui était tellement alléchant que j'en attendais peut-être trop. Et le trop je l'ai eu. Trop de confusion, trop de spectres qui sortent de tous les cotés, trop de personnages amenés les uns à la suite des autres sans avoir une réelle présence, trop de noirceur tout le temps, quasi étouffante ... Et pourtant il y a vraiment de quoi triper avec cette idée, les vices et les vertus des hommes personnifiés, les calamités et les fléaux représentés sous un nouveau jour, j'attendais vraiment beaucoup de la vision de Rhys Ford sur un tel univers. Soit ce premier tome est vraiment uniquement une introduction et c'est dommage de ne pas l'avoir rendu suffisamment prenant pour qu'on s'en contente, soit il y a vraiment de grosses lourdeurs dans ce récit et trop de ténèbres à force ben...on y voit plus grand chose.

Les ténèbres de personnages annoncés comme principaux et qui n'en sont pas vraiment, ce brave Kismet est vraiment mignon mais à part morfler dans ses crises de manque, des visions à tendance médiumniques, et apporter pas mal d'emmerdes aux quatre cavaliers, quel est son intérêt ? Quid d'une quelconque personnalité ? Ce brave Mal (dont on attend toujours le développement de ses aspirations d'ailleurs) qui s'en amourache plus ou moins (à moins qu'ils soient juste meilleurs copains pour la life, j'sais pas), qui passe son temps à vouloir le sauver et Kizzie qui ne fait que partir pour à nouveau donner l'occas d’être sauvé... Une synergie inexistante pour un couple qui n'en est pas vraiment un (bon ça encore c'est un pur choix, on aime ou pas) au sein du foyer des quatre cavaliers de l'apocalypse. Deux hommes donc, tout gentils tout mignons, avec si peu de personnalité, que j'aurais du mal à les définir autrement que par ennuyeux. Passons et disons-nous qu'on va trouver notre bonheur ailleurs dans ce cas et regardons de plus près les autres personnages et pas des moindres.

Les quatre cavaliers de l'apocalypse, vous voyez, pas n'importe qui hein, quatre gugusses quand même assez balaises puisqu'ils protègent notre monde des horreurs cachées derrière le voile protecteur de l'autre coté. Et encore une fois, ténèbres mes amis, celles de l'ennui encore (la dernière prise de bec de mes voisines au loto du quartier était plus épique que les batailles de ce quatuor), l'ennui fait de scènes confuses, et embrouillées de spectres mutants sans fins, où ça se bat dans une ruelle, dans un garage, dans un vestibule et où on ne sent jamais vraiment cette puissance surnaturelle des quatre colocs vu qu'ils passent beaucoup de temps à se prendre des balles et des raclées ! Le cafouillage omniprésent d’événements qui s’enchaînent, sans avoir un fil conducteur suffisant pour porter une intrigue forte, rend le tout complètement nébuleux et me fait penser à une sorte de série z qui enfile, les unes après les autres, les batailles mal filmées sans autre scénario que " vas y là tu tombes, là tu te relèves, là tu saignes, tu retombes eeeeeet coupez ".
Le seul point de lumière dans tous ces personnages peu aboutis, c'est Ari ou Guerre, l'un des plus vieux cavaliers, et c'est aussi sa relation avec Mort qui est le plus intéressant, le plus clair et le plus compréhensible. Ari semble avoir un vrai caractère travaillé avec des facettes, des aspects et des particularités. Bref, tout ce qui peut donner naissance à un personnage et pas juste à un rôle. Et je dois bien avouer que c'est ce seul aspect qui m'a poussé à finir cette lecture tant elle m'a été pénible par le traitement de son texte.

Les ténèbres de l’écriture de ce roman sont surement pour moi son plus gros point noir, au point que je pense sincèrement qu'il a complètement éteint l’éclat qu'il y a pu avoir à un moment ou un autre dans l'univers tenté par l'auteure. C'est vraiment étrangement écrit et je ne saurais dire où se situe le problème entre le texte originel, la traduction ou les autres étapes mais ce qui est sur c'est que moi, en tant que lectrice, j'ai fonctionné à coup de doliprane pour le finir. On passe par des phrases vraiment bancales comme des "soudains hurlements" ou "soudains jets" et des expressions à la limite du non sens comme un "arc en ciel nocturne", on croule sous les participes présent et les gérondifs toutes les deux phrases qui pèsent lourd sur la fluidité. J'ai bien conscience qu'il n'est pas toujours aisé de traduire certaine plumes, certaines langues aux règles différentes des nôtres (et peut être même que certains romans ne sont pas forcement à traduire non plus) mais ici ça a été une des rares fois où j'ai failli ne pas finir le livre. Seule l'envie de savoir où cela menait m'a poussée à continuer et j'avoue que je n'en suis pas ressortie plus satisfaite pour autant.


Bref, ce roman a été une grosse déception, en plus de m'avoir presque fatiguée, et il y a fort à parier que je ne tenterai pas ma chance sur la suite. Que cela ne vous arrête pas pour autant si l'univers vous tente, une chronique reste toujours un avis subjectif ne l'oublions pas. Yop.

Merci à MxM Bookmark pour ce sp!
http://meninbooks.eklablog.com/cavaliers-de-l-apocalypse-de-rhys-ford-a148904692
Avez vous apprécié ce commentaire ? +4
Je parle de coup de coeur et je devrais plutot dire coup de suée tellement c'etait bon,bordel!! Si tu cherches a faire des economies d'énergie en plein hiver c'est le roman parfait qui va te rechauffer tout tes petits sens engourdis!
Une intrigue captivante, sous forme de polar, dans un holliwood plus glauque et envoutant que l'habituelle image d'epinal vehiculée la plupart du temps! Deux personnages (bien entendu fantasmagoriques et attachants ) avec chacun leur propres demons qui ,loin de ces caricatures de héros sombres et torturés jamais en paix, laissent apparaitre chacun des natures psychologiques fragilisées et pourtant si credibles (ben oui la crédibilité qui manque si souvent dans tous ces personnages si parfaits).Un décor mis a en place, a la facon d'un plan séquence parfait , par une écriture riche, vibrante, visuelle et odorante qui t'emporte au fil des pages! Le pari dans un m/m de captiver le lecteur/lectrice par l'intrigue principale plutot que par la romance n'est pas si souvent réussi et la c'est le bingo! Tu vas réellement passer ton temps a te demander "mais bordel!! (oui c'est une lecture qui mérite plein de "bordel" explosifs et entousiastes) qui est le coupable? "et non pas attendre impatiemment les scènes hot (en fait si quand même si t'es une vraie adict de m/m!!) en sautant parfois quelques pages.
Ces fameuses scènes sont rares et d'autant plus précieuses dans ce livre (jai failli etre en manque dés la fin de la 1ere ) tellement la sensualite et l'intensité sont puissament illustrées par des mots toujours au plus juste.Je n'hésite pas a dire que ce sont probablement, a ce jour, parmis les moments de passion les plus jouissifs et les plus plaisants que j'ai pu lire en littérature m/m.
c'est une vraie pépite, un coktail d'emotions qui va te vriller a tour de role ,et parfois les trois a la fois, le coeur , le cerveau et le boxer/la culotte!!! Alors y a aucune raison de t'en priver! Rhys Ford ,you are dans ma life désormais!
Avez vous apprécié ce commentaire ? +3
date : 06-04-2019
Le décor est planté, avec de la musique qui dépote, des concerts dans des pays différents, de la sueur, des beaux gosses au look de bad boys qui nous enchaînent à eux plus que facilement. Et même s'ils traînent des casseroles - comme tout le monde, finalement- ils sont addictifs, charmeurs chacun dans leur genre. La plongée dans l'univers des groupes de rock, des tournées, des groupies, des staffs, des roadies montre l'envers du décor des passionnés de musique, des concerts, des souffles courts, des battements de cœur unissant la musique de ceux qui la font à ceux qui l'écoutent. Cette musique qui fait partie de la vie de tout le monde -oui tout le monde- à différents degrés et de différents sons mais qui nous transforme, nous transporte, nous fait ressentir des émotions particulières ou qui nous apaise. L'auteure a su mettre des mots, des sentiments sur cette félicité qu'on atteint avec juste quelques notes mises bout à bout, avec un rythme qui fait bondir le cœur et bouger nos corps et nous donne l'envie irrépressible d'aller au premier concert qui passe. La passion qui se dégage de l'histoire, les détails des tournées, des engagements à tenir montrent la difficulté de cette vie solitaire que nous simple gens et non idole n'affrontons pas au quotidien mais dont on envie le talent, la notoriété et un peu la vie.

Et oui la fan-attitude en moi a adhéré tout de suite à ce roman qui prend le temps de se mettre en place, à voir les personnages principaux comme les secondaires patauger dans leur contradictions, affronter leurs démons, passer outre pour finir par ouvrir les yeux et toucher des doigts, des mains, du cœur, du corps au bonheur tant recherché. On retrouve la plume de Marie aussi amusante et attachante que dans With Love, elle jongle avec les sentiments, nous lie à eux inconditionnellement, j'ai commencé par adorer Corey pour finir par vraiment, vraiment préférer Nicolas, on passe du rire aux larmes mais une chose est sûre, on n'arrive pas à lâcher le bouquin avant le mot fin et on le fait avec tristesse. Rose Taylor
http://meninbooks.eklablog.com/play-with-fire-de-marie-hj-a161735274
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date : 13-03-2018
Une histoire plutôt simple , avec un début de scénario quelque peu invraisemblable mais qui ne dessert pas pour autant la suite des événements. L’écriture nette et ciselée crée d'emblée un climat angoissant ,le tout agrémenté d'un travail de précision très appréciable sur l'univers carcéral. Par le biais de Donnie , une cartographie comportementale très riche du lieu est dressée platement et froidement perpétuant cette atmosphère étouffante tant par la peur qu'elle génère que par l’implacabilité du destin de notre jeune étudiant fraîchement débarqué en prison.
Ryan Burgess , 25 ans , fils de riche et habitué a une vie facile sait toutefois faire montre de maturité face à la situation qu'il sait pertinemment être très dangereuse pour sa condition. L'auteur nous épargne donc cette éventuelle naïveté un peu stupide que personne ne saurait éprouver aujourd'hui face aux cliches circulant sur le Orange World , en faisant de son personnage un jeune plutôt malin et prêt a tout pour s'adapter au mieux .Elle parvient avec finesse à dresser un portrait psychologique de ses héros assez juste, portée un choix de vocabulaire simple et efficace qui ne lasse pas . Que ce soit l'angoisse de Ryan ou l'attitude un peu circonspecte d'Harrison , son "protecteur", tout s'imbrique parfaitement (pas de mauvais jeux de mots voyons, voyons!!!) et on suit avec excitation l’évolution de leur relation comme dans tout bon m/m qui se respecte.

On assiste par moment à une curieuse jonglerie passé simple vs passé composé qui m'a un peu surprise sans forcement me gêner tant la thématique des différents aspects de la vie pénitentiaire et de ses règles ont su me garder bien captive (ouch elle était facile celle la!!!)
La tension érotico-sentimentale apparaît avec autant de douceur qu'il est possible dans un monde plutôt brutal, le tout bercé par la routine de leurs petites magouilles .Des scènes très sensuelles, dans un contexte trouble d'hétéros qui prétendent se contenter d'une sexualité homo par défaut, qui peu a peu se transforment en ébats très hot , parfois crus, mais aussi très matures balayant suffisamment l'aspect romanesque pour n'en laisser que les miettes d'un couple en devenir .On a droit à notre fin heureuse, qui même si elle semble facile et elle l'est certainement , est toutefois habilement amenée pour que ça passe sans effort (noooooon toujours pas de messages sous marins désolée!!!)

C'est trippant et percutant sans jamais être vulgaire . La lecture est souple et sans lourdeurs, sans coquilles, quelques rares fautes , sans trop de clichés ni même de répétitions, bref c'est un moment de lecture que j'ai apprécié à sa juste valeur: un bon moment! Yop
http://meninbooks.eklablog.com/unprison-de-yamila-abraham-a138762022
Avez vous apprécié ce commentaire ? +2
date : 01-06-2018
Un récit nourri d'un style dynamique, clair et succinct qui ne s’étouffe pas de fioritures, qui plonge son lecteur dans une ambiance à la fois soutenue et sombre tout en laissant de véritables espaces de tendresses et d'intimité.
La narration nous porte entre un présent morne mais plein de dangers et un passé sous formes de souvenirs incisifs pour nos deux héros, deux espaces dans le temps qui s’enchevêtrent et nous permettent de mieux cerner Keegan et August.

L'auteur nous plonge dans un monde glacé et difficile ,un univers où la nature fait loi et où l'homme doit s'y soumettre pour survivre.Un paysage âpre et féroce où Keegan trouve l’échappée dont il a besoin pour oublier .Un monde inconnu et totalement aux antipodes du confort et du luxe habituels qu'August côtoie au quotidien.Un monde froid et blanc ,exempt de toute vie humaine ,dans lequel Keegan essaie de fuir les horreurs commises dans une vie passée sans jamais vraiment en oublier les images.Un monde où la neige et la glace règnent, où la présence accidentelle du jeune mannequin laisse apparaître peu à peu les fissures d'un homme devenu sauvage, martyrisé par la vie et un destin déjà tout tracé par son père.

Des personnages très bien construits qui, même si l'auteure nous les expose à la loi (immuable??) de la Magik Prostate,sont malgré tout loin des cliches et des attitudes codifiées de la romance M/M. Un August qui reste logique bien que perdu , qui ne tombe jamais dans les aléas faciles du citadin capricieux et qui semble découvrir son sauveur en même temps qu'un autre mode de vie et sa faculté à s'y adapter.
Face à lui, Keegan semble renaître dans son amour pour Vallory, se servant de ces gestes et de ces connaissances qui ont tant fait souffrir pour sauver enfin une vie et laisser sortir de lui des sentiments qui n'avaient jamais pu naître vraiment. Keegan ,un être meurtri aussi bien par les autres que par lui même, qui ,outre son aspect sauvage, est la vraie touche de tendresse de ce roman dans chacun de ses mots et de ses sentiments .


Les scènes d'amour (parce que malgré le sexe c'est bien d'amour et de besoin réciproque qu'il s'agit) sont particulièrement intenses ,sans vulgarité, parfois crues parfois sensuelles mais toujours judicieusement placées dans le contexte (quota scenes de sexe :check) ; certaines d'entre elles permettent également d’établir comme un état des lieux de la vie et du passé sentimental d'August.
Les petites touches d'humour de ce même August sèment ici et là de petits moments qui assouplissent la dureté de l'histoire, et créent de vrais petits îlots de souffle frais au milieu d'une ambiance pesante, froide, solitaire et pourtant sensuelle.

Un des plus gros points forts de ce roman est sans équivoque la restitution de cette nature figée et dangereuse , cette immensité loin de tout et ces décors que l'on visualise autant qu'on les imagine .Un vent glacial que l'on sent presque nous frôler , une ourse acharnée (et même si on sait que Maman Winnie a peu de chance de se la jouer vengeresse acharnée dans la réalité) qui fait frémir à chacune de ses interventions, une Daisy dont on pourrait presque sentir l'odeur (cœur cœur pour toi Daisy!!).L'ambiance d'un quotidien feutré dans une cabane de rondin d'ou s’échappe un fumet de ragoût et de fourrures mouillées.On y est carrément !

Un récit qui n'est pas sans laisser penser à Protection rapprochée de Jane Séville par la psychologie de ses personnages, l'ambiance et l'amour qui règnent au milieu d'un bourbier violent.

J'ai personnellement apprécié que l'auteure nous prévienne des libertés choisies pour écrire ce roman même si le coté hollywoodien est assez fort ,la structure du roman est assez efficace pour qu'on se laisse avoir comme on le fait avec n'importe quel blockbuster.
Un M/M intriguant qui nous offre un final haletant ,bourré d'action et de suspens (et pourtant on la sentait arriver cette fin hein ,on est pas des quiches non plus !) avec ce qu'il faut de justesse pour que ça glisse comme un traîneau sur la glace et un épilogue ,qui tout en faisant son boulot correctement , nous donne une curieuse envie de graver un cœur sur un rondin de bois et surtout d'en savoir plus sur leur nouvelle vie.
Yop
http://meninbooks.eklablog.com/sauvage-d-adrienne-wilder-a144844820
Avez vous apprécié ce commentaire ? +2
Un récit à l'ambiance directement moite et angoissante, une histoire où hommes et enfants sortent meurtris et victimes des actes les plus sordides et où les familles cachent leurs espoirs, leurs secrets et leurs échecs au cours d'une enquête très prenante .C'est pas si souvent que le côté sombre du polar prenne le pas sur la romance alors quand on tombe dedans et bien, on se laisse immerger avec plaisir.
Un vrai film noir où l’atmosphère de l’Amérique profonde côtoie allègrement celle des citadins de San Diego sous une chaleur caniculaire.Une ambiance où riches et pauvres fond le jeu de l’évolution d'une petite ville avec ce qu'il peut y avoir de pire comme de meilleurs dans les aspirations de chacun.

Bienvenu donc à Plenty, ville croupie sous les trafics de drogues et les inégalités sociales, où l'on sent d'emblée crépiter l'attraction entre un adjoint K-9 et un agent fédéral du FBI autant que l'on pourrait sentir la sueur sous le soleil de Californie.
On suit donc (et si on transpire, c'est pas juste à cause de l'idée du soleil, soyons clair la dessus!!) Cloister Witte, associé malgré lui à l'agent spécial Javi Merlo, dans une enquête concernant plusieurs enlèvements d'enfants actuels puis plus anciens. Un Cloister (non mais c'est quoi ce nom!!) qui me parait plus humain, moins froid et probablement plus fleur bleue que son collègue Javi qui se montre très souvent directif et méprisant. Un Javi qui semble uniquement guidé par ses aspirations professionnelles et sa libido, alors que notre k-9 m'a l'air d'avoir déjà bien souffert pour avoir à subir cette froideur et cette distance émotionnelle qu'on a du mal à cautionner et à comprendre. Javi est un type plus complexe dans son détachement car il est peu expliqué par l'auteur, mais mettez le dans une pièce avec Cloister et vous aurez un bref aperçu des raisons du réchauffement climatique. Son mépris n'a d’égal que son attirance (que, pour une fois le héros semble parfaitement contrôler) pour son partenaire momentané et les deux combinés instaurent un rapport dominant/dominé très chaud.
Un rapport paradoxale entre eux, qui parait vouloir sauter de l'un à l'autre au fur et a mesure de leur enquête, sans que les personnages n'osent vraiment changer les rôles malgré leur envie de le faire, malgré leurs désirs non exprimés. Deux hommes, auxquels on s'attache sans même s'en rendre compte, qui ne cassent pas la barrière de leurs émotions rigides et qui ne s'avoue pratiquement pas les choses: c'est chaud au début et ça reste chaud jusqu'au bout !

Le personnage supplémentaire de cette histoire est bien évidemment Bourneville, dite Bon-Bon, la véritable partenaire de Cloister aussi bien dans le privé qu'au boulot. Une chienne qui apporte la dimension sensible, humaine (oui je sais ça parait étrange ) et complètement émotionnelle dans la vie de l'agent Witte dévoré par un passé douloureux et des relations familiales malsaines qui ,paradoxalement, le rapprochent ,plus que tout autre, des victimes qu'il recherche.

Les autres perso, tous secondaires et tertiaires, sont très justement exploités, tous assignés à un rôle bien précis et parfaitement mis en scène; une vraie réussite de ce point de vue!
La ville de Plenty en elle même est un personnage silencieux, observateur, catalyseur des événements qui se produisent comme des comportements qu'elle a induit chez les habitants. Un de ces lieux qui font que les bourreaux ne sont pas toujours ceux qu'on croit, qui rend difficile de juger les actes des victimes du passé et d'accepter les mécanismes retors d'une communauté plus intéressée par son intérêt que par la justice.

Une narration sobre et très polar, qui sait distiller le suspens et les ambiances sonores à la perfection, qui crée un visuel plus retenu (mais tout aussi efficace) et laisse une belle liberté à l'imaginaire du lecteur qui peut se contenter de suivre les guides réguliers des mots. Une violence exacerbée s’échappe de chaque chapitre, cette violence des sentiments refoulés de deux hommes en conflit interne, la violence entre des familles qui se déchirent sous le poids des doutes et des rancœurs du passé, cette même violence qui frappe chaque jour hommes et femmes en charge d'un travail difficile, voués à essayer, de façon plus ou moins honnête ou corrompue, d'enrayer les séquelles d'une criminalité domestique aussi bien que professionnelle. (Vas-y, souffle , j'ai fini ma phrase !!)

Le seul bémol pour moi dans ce roman sont certains problèmes de compréhension du texte, que je pense être un souci de traduction. Plusieurs passages sont clairement embrouillés, pas clairs, voir bancals dans le choix des mots et ce, surtout dans la première partie du livre, ça ne gêne pas pour saisir la portée du récit mais c'est suffisamment pesant parfois pour être signalé. Le titre même me parait éloigné de l'originel Bone to pick (compte à régler) qui traduisait mieux l'ensemble de l'intrigue que Rancune tenace.


Une fin à se taper la tête contre un mur (j'ai quand même passé les deux tiers du bouquin à me demander comment l'auteur allait nous les caler dans un pieu pour un happy end hypersexué !) avec un très court épilogue. L’enquête était passionnante et glauque comme un bon thriller norvégien à la couverture mega trash et le non couple formé par nos deux acolytes super torride; donc si j'ai pas droit à ma super fin qui fait valser les boxers et les slips dans une danse anatomique gymnique ben, je peux cracher du feu (ok je postillonne en m'égosillant surtout, mais l'autre image ça le fait plus je trouve !).
Un roman qu'au final j'aime beaucoup et auquel, j'imaginerai, avec beaucoup de facilité, une suite qui nous en dirait plus sur les passés respectifs de nos deux hommes de lois ainsi que sur leur avenir. Traduisez par Je veux une suiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite! Yop.
http://meninbooks.eklablog.com/rancune-tenace-de-t-a-moore-a145979630
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date : 20-10-2018
Il n’y a pas de pathos dans la plume de Kim Fielding, elle ne cherche pas à nous faire pleurer, au contraire. J’ai plus l’impression que cela arrive malgré elle. Il y a beaucoup de pudeur, de délicatesse et de justesse dans sa plume. Elle aborde tous les passages difficile de manière à ne pas les rendre plus difficile et c’est très appréciable. Je n’ai pas personnellement pleuré (j’ai un cœur de pierre ET j’étais avertie, je savais à quoi m’attendre) mais j’ai plus d’une fois eu la gorge serrée. Pas parce que l’auteur m’a prise par la main pour me dire « là c’est triste, pleure » comme j’en ai souvent l’impression, mais à cause du contraste terrible entre ce qui se passe et la pudeur et l’innocence, presque, avec laquelle ces choses sont racontées. Ni Bill ni Will ne sont naïf, mais ils ont cette innocence qui les rend attachant et intéressant et qui rend pire encore leur récif respectif.

Parce qu’au-delà de la forme, il y a le fond, évidemment. Je vais être honnête, je n’ai pas appris de choses à proprement parler, hormis peut-être le nom officiel de la procédure de Fremann Watts. Je suis assez au fait des horreurs que l’humanité est capable d’imposer à ses représentants et cela a été une chance. Parce que quand Bill écrit certains mots, j’ai serré les dents en sachant ce que j’allais lire, même s’il n’y a rien de décrit. Mais cette connaissance n’a pas suffi à me protéger de mon imagination et j’ai très eu envie de taper des gens plusieurs fois au cours de ma lecture. Je trouve brillant le parallèle entre Will et Bill. Le fait que les deux hommes aient le même prénom, une histoire si proche, avec des conséquences si différentes. J’ai souris et frémis à cause du courage de l’un, sa volonté de rester fort et fier et son désespoir quand il sent qu’il va devoir plier, peut-être. J’ai gémi et frémis en lisant ce par quoi est passé l’autre, la trahison des gens qui l’aimaient, mal, mais sincèrement, le fait qu’il ait été brisé si longtemps avant de renaître de ses cendres. Et dans les deux histoires, j’ai trouvé épouvantable le fait que les souffrances ne soient imposées que par des gens supposés protéger et chérir. Des gens censés aimer et aider. Des figures d’autorités, familiales, médicales, spirituelles, qui utilisent leur pouvoir pour faire du mal.

Ces deux histoires qui se déroulent en parallèle résonnent très fort en moi, parce que ces horreurs ne sont pas terminées. Il ne faut pas oublier que, pas si loin, des femmes lesbiennes sont condamnées à des viols punitifs. Que pas si loin, des hommes gays sont enfermés dans des camps de concentration pour y être tué, à moins d’être rendu à leur famille pour qu’elles fassent le travail elles-mêmes. Qu’au pays de la liberté, les thérapies de conversions étaient légales dans certains états il y a encore quelques semaines (elles sont interdites dans le New Hampshire depuis le 8 juin 2018. 2018 bordel !), que le vice président des Etats Unis est un partisan de ces thérapies. Qu’en France, elles ne sont toujours pas interdites, bien que l’homosexualité ne soit plus considérée comme une maladie. En FRANCE, bordel².Il ne faut pas oublier qu’au-delà des comportements individuels pas toujours honorables, il y a des pays où les institutions sont criminelles. Ce que font les gens en tant que gens est déjà très grave, mais les oppressions systémiques, qu’elles soient homophobes, racistes ou sexistes, sont impardonnables.Antha
http://meninbooks.eklablog.com/les-lettres-oubliees-kim-fielding-a148919354
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date : 02-11-2018
Une jolie histoire assez poétique, assez naïve dans le sens artistique du genre, ou un jeune homme aide un presque adulte à se trouver et à se construire.

Un Jasper sorti de nulle part et tombé d'un nid assez douloureux et qui vient doucement, peu à peu nicher dans le petit appart de Kirill. Le jeune garçon grandit au fil des semaines, s’épanouit et surtout se remplume nourri par l'affection et l'attention que lui porte son sauveur jour après jour. Quand on croit que c'est l'innocent qui retrouve (ou trouve tout court) goût à la vie, on se rend compte que Kirill lui y renaît aussi peu à peu tel un phœnix endormi depuis trop longtemps. Le quotidien qui permet de retrouver la joie et la plénitude d'observer un détail, la satisfaction d'un sourire ou de la simple pensée d'un foyer qui n'est plus vide.
Kirill renaît et Jasper mue, Jasper apprend et Kirill redécouvre : deux apprentissages sur un même plan qui se frôlent toujours tout en douceur. Une relation surprenante, déroutante pour le jeune célibataire perdu dans sa routine, perdu dans une vie monotone et qui malgré lui redonne le gout d'entendre les cris d'oiseaux qui brisent les détails du silence. Kirill retrouve ses sensations perdues, noyées sous les poids des années passées et des angoisses qu'il a su enfouir oubliant ainsi la perte de sa famille.
Jasper pose un regard curieux et tellement rafraîchissant sur cette vie et sur cet homme qui fait tant pour lui, il volette gracieusement et discrètement autour de Kirill et finit toujours par se poser comme un oiseau lentement apprivoisé avec amour. Mais le petit prince nous a bien montré que l'on apprivoise que ce qui se donne et les leçons s’apprennent dans les deux sens. Kirill par la liberté qu'il offre à Jasper et Jasper par les nouvelles perspectives qu'il offre sans le savoir à son sauveur.

Si j'aime assez cette douceur hivernale parsemée au fil des chapitres, j'ai un peu plus de mal à saisir la nécessité de ces scènes d'affrontements (qui n'en sont pas vraiment) entre Jasper et Kirill qui angoissent énormément ce dernier. Ces quelques scènes pèsent sur le rythme et même si on comprend leur présence et leur logique - la peur et la crainte liées à l'âge et l'innocence de Jasper - il me semble que les répéter n’était pas indispensable. Elles dégagent une lenteur préjudiciable en fin de roman.
C'est aussi l'histoire de ce quotidien loin des vies trépidantes, ce quotidien auquel on cherche tous plus ou moins à s'échapper bien loin des personnages de romans qui réveillent plus le fantasme que le romantisme. Ce canapé et ce chez soi qui signifient la fin d'une journée sans grand intérêt, cet attrait pour le petit confort suffisant d'un sourire qui attend derrière la porte, ce petit confort si discret et pourtant si important qu'il peuple cette même journée de la plus charmante des façons jusqu'à la rendre radicalement différente et totalement irremplaçable.

C'est comme un conte chaste et romantique où l'on explique plus l'éclosion de ce bien-être qu'apporte la proximité et la découverte de l'autre, ce cote rassurant qui permet aux sentiments, à l'amour de naître et de s’épanouir et cela au delà des genres, un amour naissant avant tout entre deux personnes avant d’être homme ou femme. Kirill est un personnage qui fait intuitivement penser à la demi sexualité et peut-être même à la pan sexualité par sa vision très large du sentiment amoureux. Son histoire et le mystère qui rodent autour de Jasper sont une petite ode discrète à la confiance nécessaire pour aimer l'autre, à la douceur d'un simple baiser comme gage aussi puissant qu'une sexualité torride. Un récit où la tendresse ne nous met pas a l'abri des questions sur les mésaventures de Jasper et qui nous laisse présager un deuxième tome qui je l’espère apportera toutes ces réponses. Yop.
Merci à Jae Akahone pour sa confiance et ce sp !
http://meninbooks.eklablog.com/mue-birdy-t-1-de-jae-akahone-a149099612
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Maël Ferguson est un jeune flic nouvellement muté à New York, il se retrouve avec une coéquipière de choc : Soledad, tous les deux affectés sur une série de meurtres très violents. Mais Maël n'est pas seulement un flic, il est aussi un sorcier pouvant revivre les derniers instants des défunts. Bien qu'il cache ses pouvoirs, il essaie de les utiliser à bon escient au cours de ses enquêtes. Pour cela, il a une équipe de choc autour de lui, avec un légiste méga-sexy (de la mort qui tue), des agents du FBI (dont un tout aussi sexy et chaud), une maman du tonnerre et bien-sûr sa partenaire d'enfer Soledad (toute aussi caliente) pour traquer le fou furieux qui terrorise la ville.

Pas de temps mort ni pour l'enquête, ni pour les relations amoureuses. Maël a très peu confiance en lui dans ses relations avec les hommes, de part son passé et de son vécu sentimental. Il est du genre à vouloir le "grand amour" mais il ne pense qu'en terme d'échec retentissant ce qui l'empêche de pleinement s'épanouir. On a l'impression qu'il se freine tout seul alors qu'on a envie de lui dire de foncer en laissant ses hésitations de côtés pour profiter des beaux mâles qui l'entourent et lui tournent autour. Ça ne m'a fait que l'en aimer plus encore.

Côté boulot, il assure un max, il possède un instinct sûr, une compassion et un franc-parler qui font de lui un flic sur qui on peut compter.Il trouve en sa coéquipière, Soledad, son alter-ego féminin, ce qui va souder ce duo de choc. Les regarder interagir est un vrai régal. Là-dessus, se greffe un légiste en chef qui a tout pour plaire,un agent ou deux du FBI bien dévoués, et les méchants n'ont plus qu'à bien se tenir ...

Les intrigues sont menées de mains de maître, c'est haletant, on se triture la cervelle pour suivre les méandres de la pensée et les investigations de Maël et sa fine équipe. Notre petit flic est marqué par ces enquêtes violentes et on n'est pas en reste en tant que lecteur, la trame policière qui en résulte est digne de certains polars parce qu'elle est captivante , crédible (et j'en ai lu un sacré paquet pour pouvoir en faire la comparaison), sans les longueurs qui me font râler dans certains bouquins. La fin est vraiment comme j'aime car même si le méchant est vraiment machiavélique, on arrive à se mettre à sa place - sans l'excuser évidemment - un peu le même effet que j'ai ressenti avec le film Black Panther de Marvel . C'est en tous ces petits détails que réside la subtilité de l'écriture qui penche vers le policier, vers l'histoire d'amour mais aussi vers la magie et la sorcellerie.

A double titre : polar et romance, ce roman m'a plus que plu, je suis tombée dedans passionnément dés les premières pages et mon intérêt ne s'est jamais affaibli au fil de l'histoire c'est un énorme coup de cœur de cette fin d'année qui va me faire attendre avec beaucoup d'impatience la suite. Je suis tombée amoureuse de Maël et de son côté sorcier .... Rose Taylor

Merci à Aurore Morgenstern pour ce SP, ainsi que sa gentillesse et sa dédicace à la Japan Touch.

http://meninbooks.eklablog.com/last-memories-un-sorcier-a-new-york-tome-1-d-aurore-morgenstern-a151002344
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date : 18-07-2019
Retrouver David, dont la voix manquait beaucoup dans le premier tome, a été un vrai plaisir. Sa rencontre avec Virgil, son hipster du bâtiment, encore plus !


On avait quitté ce cher David avec une idée de lui très précise faite de condescendance, de possessivité et de jalousie dominatrice. J’espérais beaucoup le retrouver dans sa propre histoire et les deux auteures ne m'ont pas déçue même si je m’étais préparée à un joli retournement de personnalité pour lui.

Le roman est aussi prenant que son prédécesseur, avec toujours le même dynamisme dans les mots et cette narration au présent qui passe plutôt bien. Le fil est assez bon, on y trouve peu d’incohérence et on retrouve, je trouve, avec habileté et finesse quelques allusions à l'histoire passée et ses personnages. C'est fait avec beaucoup de doigté (n'essaie même pas de ricaner !!) sans jamais être lourd (alors que je déteste relire ce que j'ai déjà lu) et en amenant ces souvenirs sous le jour de l’évolution de David. Une évolution commencée malgré lui avec un accident qui bouleverse sa vie et sa rencontre avec un barbe-man le poussant lui aussi à revoir ses certitudes et attentes.

J'ai beaucoup, beaucoup, aimé leur relation à la fois très mature (j'adore leurs dialogues à ces deux-la) dans leurs échanges et agissements et à la fois très romanesques dans leurs débordements. J'ai, pour une fois, apprécié que des comportement excessifs, sans être validés, soient cantonnés à ce qu'ils sont : des défauts, des travers que l'ont a du mal à corriger et que parfois on ne souhaite pas corriger. Je suis du genre à ne pas aimer le trop parfait où tout se polisse dans le bon sens de la morale et lire de temps en temps des perso qui resteront dans leurs décisions imparfaites ne me pose aucun problème.

J'ai, d'emblée, foncé sur cette opposition de deux mâles dominants qui malgré tout acceptent de jouer le jeu et de tenter quelque chose : cette situation donne l'occasion de beaucoup de choses et on n'en ressort pas déçu.
Le problème c'est cette sensation que David change un peu vite, on est tellement habitué à sa personnalité forte et autoritaire que ce n'est que plus loin dans le roman que l'on comprend à quel point son accident et ses conséquences l'ont métamorphosé. Le lire se découvrir sous un jour nouveau, le voir évoluer de ses rancœurs à ses nouvelles aspirations, le voir explorer de nouvelles facettes de la vie aurait été encore meilleur avec un peu plus de résistance et d'introspection de sa part. Ici la part est complètement donnée à son histoire d'amour avec Virgil (normal c'est leur tome aussi hein!) et leurs ébats. Alors pour certains ça sera trop pour d'autres, comme pour moi, ça sera ce qu'il faut dans le sens où c'est assez bien fait et que c'est assez logique vu la nature des deux hommes.

Son histoire avec Virgil est irrémédiablement empêtrée avec leurs ex, les non-dits, les problèmes d'ego et de reconnaissance et aussi , beaucoup, avec cette petite bande d'amis qui ne tient pas toujours sa langue. La même bande d'amis qui met en exergue certains plus que d'autres, comme Emilio, qu'on devine lui aussi bientôt présent dans un tome futur, mais surtout sur cette présence prépondérante de leurs ex comme un reflet de leurs échecs respectifs.
On découvre avec parcimonie une partie du passé de David par le biais de son frère (lui, je le sens bien pour un tome 3 aussi) et de celui de Virgil par son neveu. Leur romance est vraiment agréable avec son lot de petits rebondissements et on vibre beaucoup avec eux.

En conclusion, c'est la suite d'une découverte sans déception et de deux auteurs qui tirent vraiment bien leur maille du filet. Vous aviez aimé Noam, David et Harry vous allez forcement adorer Virgil le lumbersexuel gay presque parfait et David le doc divin dans ses costumes comme dans ses jeans . Yop.
http://meninbooks.eklablog.com/love-me-better-saison-2-de-ryanne-kelyn-et-effie-holly-a166353368
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Deux étudiants, la fac, du sport et un geek ...on pensait de suite savoir à quoi s'attendre et de quoi s'émouvoir ! Et bien non, raté ! Il s'agit ici d'une de ces romances au double effet KissKool ( désolée pour toi, le ou la djeunss, mes références datent un peu je le concède!).
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Premier effet: une lovestory feelgood qui passe drôlement bien, toute en douceur et sans heurts entre deux jeunes gens plutôt bien dans leurs baskets et leur mental. Un récit tranquillou mais pas planplan (vous noterez, j'en suis sure , la puissance de mon vocabulaire littéraire) qui nous présente Cole et sa maniaquerie du contrôle, de la propreté et de ses habitudes, un psychorigide qui s'assume pleinement dans ses "phobies" comme dans sa sexualité. Un Geek, allergique aux sportifs à cause de son passé, qui se voit contraint de partager son appartement universitaire avec un nouveau colocataire. Nouveau colocataire qui, bien sur, déboule sous la charmante forme d' Ellis, un joueur de foot très sympathique et encore plus charmant: le drame!

On passe donc un très bon moment de lecture à découvrir en meme temps qu'Ellis les joies d'un partage des communs avec un obsédé du ménage et de l'ordre, à suivre leurs interactions assez savoureuses et surtout à lire une histoire pleine de positif !
Le roman est en effet bourré de charge joyeuse, que l'on pourrait presque trouver naïve d'un premier abord, qui donne une vraie bouffée d'air frais face à tous ces romans concentrés sur la souffrance d’être gay. Certes, Cole a eu son lot de déconvenues mais l'auteur fait clairement le choix de nous présenter son histoire et ses personnages sous un jour optimiste. Là où tout parait parfois facile, elle sait nous embobiner avec des amis et une famille aussi attrayants que dynamiques qui occupent une place très importante dans le livre comme dans l'histoire de ce couple. Elle manie les petites ficelles des codes avec justesse, sans en abuser, et les situations s’enchaînent avec beaucoup de naturel pour nous garder captifs jusqu'au bout.
En gros, une vraie romance comme on les aime avec de l'amuuuur du vrai, de la complicité et de la joie de vivre.

Le deuxième effet serait qu'elle y aborde beaucoup de sujets qui, la plupart du temps, sont exposés sous un jour assez négatif. La jeunesse et son approche de l'autre quand il est gay, la religion et ses adeptes qui, ici, se montrent sous le visage de l'ouverture et de la tolérance, la réaction des autres face à la bêtise et la violence subie, la maternité trop tôt arrivée, la part accordée aux personnages féminins, le monde des étudiants sportifs pas si brutus que ça, ... Un vrai panel redistribué sous un jour plus favorable qui va a l'encontre totale de nos cliches habituels et change totalement la donne sur nos personnages. Cole se révèle être la victime c'est vrai mais aussi le grand gars qui dépasse les bornes, celui qui juge et se méprend avec ses certitudes quand Ellis et ses amis sont tout en ouverture d'esprit et gentillesse. Et cette nouvelle donne fait un bien fou, elle nous rafraîchit et nous réconcilie avec une idée de la vie qui peut parfois aussi simplement bien se passer parce que les gens ne sont pas tous des abrutis de base. Elle nous démontre avec brio que l'on peut aborder bien des thèmes difficiles sans pour autant tomber dans le pathos meme si cela ne reste qu'une exposition légère des faits.

L'approche d'une première sexualité et de la virginité (c'est pas si courant que ce soit aussi exposé et revendiqué après tout) est elle aussi toute en sensibilité et ne tombe pas dans les écueils de la surperformance de harder et rien que ça, ça en dit long ! Le lecteur a droit à son quota de petites scènes épicées qui titillent sans en faire de trop, le tout habilement mêlé à un déroulement amoureux qui de toute évidence n’était pas si assuré que ca.
J'ai personnellement (en tant que femme, maman et gayfriendly) beaucoup apprécié les personnages féminins que l'auteur a crée. La maman dans son rôle de femme imparfaite, parfois agaçante, mais toujours pleine de sensibilité qui doute énormément ; la soeur et sa copine qui exposent une autre vision d'un couple amoureux et de femmes compréhensives qui tentent comme elles peuvent d'aider un jeune frère qui se découvre. Pour une fois on nous épargne la "salope" qui détruit tout et surtout cette image de femme presque génératrice de retournement de genre chez nos chers héros de MM.

L'histoire en elle même, se tient bien, elle se suit avec beaucoup de plaisir dans sa simplicité et sa bonhomie. On devine bien sur le happy-end à la clé et on se réjouit comme des midinettes de ces quelques moment chauds qui éclosent au milieu du tumulte de leur découverte mutuelle. L’écriture est très agréable, pleine d'humour et de raillerie affective et surtout servie par une excellente traduction qui je pense rend une parfaite justice à la plume et au style de l'auteur.
Un roman donc qui assure plaisir, surprise et gaieté avec deux jeunes hommes auquel on s'attache à la vitesse de l’éclair et qui nous font naviguer entre les sarcasmes de Cole que l'on adore résolument et la douceur bienveillante d'un Ellis sexy et émouvant. A lire absolument pour se sortir des ornières du MM trop préformaté sans en quitter ce qui nous y attire tant! Yop.
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date : 02-06-2020
Ça y est, j'ai refermé Lokota et je suis bien embêtée. J'ai hésité à faire cette chronique... Parfois, il arrive qu'on ne soit pas en phase avec l'opinion générale. On hésite toujours à s'exprimer si nos sentiments sont mitigés. On a peur de vexer les gens, de passer pour des lecteurs intolérants. Le but n'est pas de blesser l'auteur. Le but, c'est de remplir un rôle, celui de chroniqueuse, d'évoquer un ressenti en toute honnêteté. Je pense que si chacun ne parle que du positif ou des livres qui lui ont plu, le monde littéraire va devenir bien fade, ça manquera cruellement d'objectivité.

En lisant le résumé, je savais que ça allait parler d'une histoire de reconstruction après un drame il y aurait certaines allusions à la culture amérindienne. J'ai eu la reconstruction sauf que j'ai été assez déçue par l’histoire.

L’histoire est celle de Devlynn, aveugle depuis un accident de cheval et de Logan, un moniteur d'équitation va lui redonner confiance en lui.

La première impression, c'est que l'histoire est une succession de scènes de vie et de déplacements d'un lieu à un autre et rien d'autre pour rythmer les très longs chapitres. C'est vrai que c'est doux, il y a des moments forts et pleins de tendresse entre Devlynn et Logan, entre Devlynn et sa famille, mais il manque des éléments essentiels. Le fil conducteur est difficile à suivre, le problème c'est qu'il ne se passe rien. J'ai l'impression qu'il n'y a pas d'enjeux hormis la romance (qu'on soupçonne dès le départ, se met en place très vite) et la confiance que Devlynn reprend petit à petit à cheval. C'est crédible, mais tellement lent, sans rien pour épicer le quotidien des héros. Il m'a manqué quelque chose en parallèle. Arrivée à la moitié, j’hésitais à poursuivre en me demandant où l’auteur m’emmenait.

D’autres petits détails m'ont gênée : Logan s'exprime comme un ado romantique, c'est le genre de choses qui me fait tiquer. Il est censé être un homme rude et solitaire alors qu'une fois amoureux, il parle comme un poète sur le retour.

Quant à Devlynn, il est naïf. Incroyable pour un indien confronté au racisme depuis toujours et qui a vécu des choses dures. J’attendais une personnalité plus travaillée, peut être plus amère, un type plus cynique sur sa situation, surtout après ce qu’on apprend sur sa jeunesse. Il est juste défaitiste et parfois très naïf. Certaines incohérences de réflexion, de comportement vis à vis de Logan sont surprenantes. À un moment donné, Logan dit à Devlynn qu'il est heureux qu'ils se retrouvent seul à seul parce qu'il va l'avoir pour lui tout seul. Vous comprenez ? Ça me paraît clair à moi qu'il l'aime bien. il le touche sans arrêt, il est proche de lui. Eh bien, non, pas pour Devlynn qui se morfond sur le fait que Logan est sûrement indifférent à ses charmes.

Le côté cécité semble un peu oublié quand Devlynn réagit aux sourires et autres manifestations physiques qu'il ne peut pas voir. Et puis il y a cécité et cécité. Un aveugle de naissance n'a pas les mêmes comportements qu'un homme touché par la cécité suite à un accident. J'aurais aimé voir l'auteur exploiter cet aspect dans les détails de sa vie quotidienne, pour nous les faire mieux comprendre, mieux vivre. C’est évoqué, mais pas suffisamment décrit pour moi alors que c’est une part importante du personnage.

Dernier point, j'attendais des références à la culture Lakota, elles arrivent vers le milieu du livre. Mais très honnêtement, j'attendais surtout de voir abordées les inégalités sociales, les difficultés de la vie d'un jeune indien à notre époque. En dehors d'une ou deux scènes racistes qui tombent brutalement dans le récit, ça manque de profondeur et de subtilité. Quelques mots Lakota sont prononcés ici et là, l'auteur partage une vision de l'homosexualité assez répandue chez les Amérindiens, on parle des bonnes vieilles légendes habituelles, en dehors de ça, le sujet est effleuré, le propos reste très superficiel. Et on n'apprend rien. J'aurais vraiment aimé plus de mentions aux éléments de la culture Lakota.

En revanche, le monde du cheval est bien décrit, on sent la passion de l'auteur pour ces animaux et le livre plaira aux amoureux du genre. Il y a beaucoup de détails à ce niveau-là qui nous transportent dans un milieu que je ne connaissais pas. L’immersion est parfaite à ce niveau. La relation de Devlynn avec les chevaux est très belle.

Pour résumer, je dirais que je ne suis pas convaincue. C'est un livre qui comporte beaucoup de tendresse avec un message d'espoir et des aspects intéressants sur les chevaux, mais il m'a manqué de la profondeur et du réalisme. Je l'ai refermé avec un sentiment d'inachevé, il y a trop d'éléments oubliés pour moi, de petites choses pas assez exploitées qui m'ont frustrée.

Je le conseille aux lecteurs qui sont à la recherche de quelque chose de lent, de doux et de simple avec beaucoup de tendresse. Pour ma part, l'absence d'enjeux et d'actions m'a perdue. Je voulais vraiment aimer ce livre, ça n'a pas marché pour moi.
http://meninbooks.eklablog.com/wakhan-lakota-tome-1-d-estel-stark-a187530190
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un petit ovni inattendu,qui m'a laisse comme une pluie d'etoiles dans le cervelet!!
Un vrai coup de coeur pour moi ,meme si je sais qu'il n'a pas forcement fait l'unanimite aux vues des critiques sur la toile! Mais bon voila, l'univers fanfic comics couplé au mouvement des slashfictions, je ne pouvais clairement pas y rester insensible alors j'ai plongé plus vite que la lumiere dans ce roadtrip axé autour de la romance de deux fans d'une serie sf .

Nous avons ici une lecture plus profonde qu'il n'y parait ,meme si la legerete de la jeunesse et l'humour du fan sont bien presents au fil des pages. Une relation naissante qui prends son envol peu a peu , fragilisée par la détresse psychologique de Brandon, totalement ecrasé par son education religieuse et son recent coming out douloureux , et magnifiée par la spontaneite drolistique d'Abel, gay affirmé. Un voyage dans l'espace temps de la naiveté juvénile amoureuse ou tout est encore en devenir avant ce passage a l'age adulte si troublant et si angoissant . Pour Brandon tout est nouveau et tout est angoisse : s'assumer, se lacher, se rebeller contre le bien etre famillial pas si protecteur que ca , se revéler en tant qu'homme et en tant qu'amoureux. Toute une mécanique emotionnelle à réviser. Pour Abel tout est à vivre sur l'instant, la joie, l'amour, la bouffe (jukfood power) , l'amitié, la fanattitude , tout est question de choix et d'affirmation de soi dans la plus grande simplicité. Un vrai coeur tendre pret a plonger les doigts dans la mécanique défaillante de Brandon.
Une histoire qui se lit sur plusieurs fils; le monde du fandom et des heros de la série concernée avec tout ce qu'il peut y avoir de plus ship sur la toile , le monde interne de Brandon et son dialogue interieur, et le monde personnel ou l'amitié cede la place a l'attirance et l'amour . Une histoire ,parée d'une ecriture agréable et bourée de dialogues savoureux , qui vous plonge litteralement dans la 4eme dimension de la fiction, de l'imagination et du délire ou l'amour du fan pour l'oeuvre (le heros, le couple shipé ...)pourrait se comparer à toute vraie passion amoureuse. Ce livre est une homoromance certes mais c'est surtout un véritable hommage aux fandoms et au Fan avec un grand F.
Adepte de séries sf et de comics depuis des lustres, je n'ai pas été epargnée et mon coeur mécanique a clignoté tout du long avant d'avoir complètement fondu!!
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Encore une belle lecture. Je suis vraiment gâtée. J'ai beaucoup aimé ce livre. Surtout pour la richesse de ses personnages Je ne vois que ce terme là pour décrire mon engouement. D'accord, il y est question d'une énième histoire d'amour mais le regard porté dessus est différent de ce que j'ai pu lire jusqu'ici. Pas question de bulle où sont enfermés Travis et Wesley. Au contraire, cette bulle est élargie à leur petite ville de résidence mais aussi, et c'est fantastique, aux personnes qui gravitent autour d'eux. Ils sont la famille, les amis et les habitants de la petite ville d'El Do. Et là, c'est l'émerveillement total quant à la profusion de personnages secondaires qui, pour le coup, sont complexes. C'est mon sentiment. Les voir tous évoluer, réagir à la rumeur du couple Travis/wesley et être mis face à cette réalité. Travis qui accepte enfin d'avancer après quatre années de deuil. Wesley qui espère se reconstruire en mettant sa vie amoureuse entre parenthèse. Et les autres qui peu à peu les acceptent comme ils sont. Alors ce n'est pas facile. Les mentalités changent lentement. Et que dire des réactions qu'on attend pas forcément de tel ou tel personnage. Sans oublier 'le' méchant de l'histoire qui ne peut laisser indifférent tellement ce John Wallace est détestable; Un homme odieux qu'on ne peut qu'aimer détester.
Ce livre est une petite merveille.MANon
http://meninbooks.eklablog.com/puis-les-etoiles-tombent-de-brandon-witt-a136266146
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Alors , bien que la couv et le titre ne m’inspiraient guère et me renvoyaient une image de moi même de lectrice avec préjugés, je confesse donc publiquement que ce petit roman ne m'a pas déplu loin de là.

Je passerai rapidement sur l'aspect moultes fois traité des loups métamorphes , de l'ultra médiatisation de l'Alpha sexy et de son Oméga non moins sensuel et du traitement souvent fantasmagorique des clubs de bikers aux éléments bodybuldés ! Certes, on a déjà plus ou moins lu tout ça, on a désespérément cherche sur les 3/4 de la planète ou pouvaient bien se cacher ces fameux bikers aux six packs envoûtants et on sait ce qu'est un accouplement avec toute la force sexuelle qu'il génère.
Mais parfois , la lectrice est faible et elle succombe tout de même à ce qu'elle sait déjà, comme une petite faiblesse pour ce carré de chocolat supplémentaire qu'il n'est pas raisonnable d'avaler.
Bref, ce roman accrocheur par son écriture souple , simple et sans lourdeur, aura été un agréable moment passé avec Trent et Marly , deux héros charismatiques sans en être ecoeurant de perfection.
On est plus dans la construction de la relation que dans la découverte de la possession de l'Omega par son Alpha, du traditionnel marquage de l'autre en tant que sien. On observe comment notre Alpha s’empêtre dans cet amour qu'il a du mal a vivre au quotidien et comment notre Oméga ,accepte non sans colère et peine, de voir son compagnon avoir du mal a tenir son rôle protecteur. On découvre peu a peu que la protection n'est pas a sens unique et que quand l'un peut permettre a l'autre de vivre en sécurité au milieu des humains parfois brutaux, l'autre va délivrer en quelque sorte son compagnon de la prison mentale qu'il s'est forgé au fil des ans.
Une jolie histoire d'amour ,avec bien sur ces péripéties qui s'arrangent toujours un peu trop facilement , des méchants qui deviennent un peu trop vite des amis pour qu'on puisse nous servir une fin romantique a souhait sur laquelle, soyons honnête, on a vraiment pas envie de bouder .
Un petit moment de douceur qui vous laisse ce petit gout suave sur le bout de la langue mais qui ne deviendra pas forcement notre dessert préféré.
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Quand il fait un froid glacial, comme cette semaine, quoi de plus logique que de se plonger dans un livre qui vous entraine dans la province glacée du Yukon ? Et le voyage en vaut la peine : dès l'aéroport (j'ai senti le choc) nous voilà entrainés dans un tumultueux voyage à la suite d'Anthony et de Mikado, du quartier gay de Montréal à Teslin, suivant les traces laissées par le traineau du musher et de sa meute. Parfois hilarant souvent émouvant, la petite musique d'Eva Justine fonctionne à merveille, comme dans son précédent "bi or not bi" qui avait su me charmer. Les quatre personnages principaux sont bien campés, avec des caractères affirmés, les personnages secondaires sont tout aussi excellents (et ceux qui suivent mes chroniques depuis mon arrivée fracassante sur ce blog :) connaissent mon amour sans limite pour les personnages secondaires. L'exceptionnelle grand-mère du Sud d'Anthony vaut son pesant d'or, sa mère est tout aussi fantastique et la petite communauté de Teslin, tout autour d'Adam ne l'est pas moins. Les descriptions des somptueux paysages du Canada nous donnent le sentiment d'y être, pas moins.

En amatrice de sujets légers, mais pas tant que ça, ce musher m'a conquise. Effectivement, qui peut détruire un couple, plus sûrement que la distance ? J'ai en tout cas, hâte de retrouver Adam, Mikado, Leo et Anthony, dans le tome 2. Janis
http://meninbooks.eklablog.com/musher-jusqu-a-toi-tome-1-a138055322
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date : 04-04-2018
Et plane la mort de David Lange sorti en 2016 chez Mix Editions, avec une couverture clinquante qui me faisait de l'oeil depuis un petit moment : de la paillette, des etoiles de boulevard et un skull forcement j'ai craqué!
Un roman qui fut fort plaisant de par son sujet ,une enquête menée par un détective et acolyte temporaire mais surtout par la richesse et la complémentarité travaillées sur les deux personnages principaux.
Nous avons donc à ma droite Steve Marshall , flic reconverti en détective suite à une douloureuse perte ,sexy et tout en masculinité bien affirmée; à ma gauche le séduisant et touchant Cole Davano, fiscaliste de formation et désespérément a la recherche d'un emploi.
Deux hommes qui ,bien sur , n'auraient pas forcement dû se rencontrer mais que les aléas de la vie poussent à se côtoyer au milieu d'une enquête à la sauce Magnum (relax et sous le soleil). Jusqu'ici rien que nous n'ayons déjà lu je vous l'accorde.

Je dois dire que j'ai bien aimé ce style de plume et cette narration à deux voix qui surfe entre du très bon et du moins bon , et ce, malgré les quelques répétitions qui empèsent parfois le rythme . Les nombreuses trouvailles d’écriture bien pondues, ponctuent le récit d'originalité et suffisent à oublier ces petits défauts dans la foulée.Les fins de chapitres particulièrement accrocheuses, courtes, efficaces accomplissent à merveille et avec talent leur objectif: nous enchaîner à cette foutue histoire et encore plus, à ces deux hommes!!

Des dialogues très bien orchestrés , emplis d'humour tendre et percutant font que l'on a aucun mal a se projeter et a visualiser alors même que l'auteur ne nous noie pas sous les descriptions, bien au contraire.
Certaines scènes , comme celles de la visite de studios de tournages très particuliers sont savoureuses à souhait et garnies de ce même humour sensible si bien amené. D'autres sont habillées d'une charge émotionnelle sensuelle toujours en subtilité et délicatesse a l'image de ses deux protagonistes. Si quelques petits moments furent laborieux au départ a cause des quelques répétitions croisées ça et la, le roman prends très vite son essor acte après acte laissant grandir l'attraction entre les deux hommes en même temps que l’enquête suit tranquillement son cours.Aucune scène de sexe tapageuse ne vient entacher l’écriture, c'est un vrai plaisir de les suivre tant on s'attache à ce couple , et dans mon cas , particulièrement à Cole.

Un Cole timide mais toujours très subtil, légèrement empêtré dans son conflit personnel lié à son respect a l'autorité hiérarchique. Un intellect fin et observateur qui croise la route de celui plus brut et douloureux de Steve nous livrant des échanges tour à tour drôles, surprenants, attendrissants sous un angle déguisé de maître a élève , de Batman a Robin...
Cole nous touche avec ses peurs et sa réserve toujours bienveillante quand Steve semble plus froid, mais pas moins heurté par la vie, manifestement plus habitué à ravaler ses sentiments .Leurs mécaniques psychologiques sont intéressantes: Steve érige des murs quand Cole compartimente sa vie, chacun à leur façon menant le combat contre leurs propres démons .Le jeune fiscaliste sait qu'il doit oser dépasser ses limites et le détective qu'il doit accomplir un retour à sa relation aux autres : on pourrait dire d'ailleurs que c'est le seul vrai but de cette enquête , se croiser, se jauger, s’épauler dans sa quête du changement nécessaire, le tout saupoudré de beaucoup de sensualité .

Je termine ce livre avec un réel plaisir, une lecture "doudou" comme on les appelle, et me dis que David Lange a su me gagner à sa cause juste par la tendresse qui émane de ses mots du début à la fin. Alors oui, je le dis clairement l’enquête n'est pas le sujet captivant en soit même si elle tient plus qu'honorablement la route ,ce n'est pas le coup de cœur du siècle , mais la construction du couple et cette délicatesse qui déborde de leurs rapports a été une très belle arythmie dans mes dernières lectures on dira !
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Un premier tome que j'ai beaucoup aimé. L'histoire racontée ne nous emmène pas tout de suite sonder les secrets de ces deux personnages. On apprend ici à connaître Tobias et Noah. Ces deux hommes se sont rencontrés dans un club BDSM dans lequel Tobias est connu pour être un excellent dom. C'est un homme qui donne l'impression que tout autour de lui doit être tiré à quatre épingles et même sous contrôle. Noah, lui, pense ne pas avoir de limite quant à sa tolérance à la douleur. C'est une rencontre dont on pressent qu'elle poussera chacun d'eux à se remettre en question.

Ce premier livre me semble être un premier chapitre. On y voit les personnages se rapprocher, commencer à définir ce que sera leur relation. Tout cela nous met l'eau à la bouche, non pas à cause d'une curiosité malsaine, mais simplement parce qu'on désire vraiment en savoir plus sur eux. On effleure à peine la surface lors de la lecture de ce tome et on devine tellement de remous à venir sur tous les plans.

Je crois qu'une seul passage n'est pas suffisant. J'ai hâte de voir quels autres aspects une deuxième lecture me montrera.
http://meninbooks.eklablog.com/deviances-soumission-de-chris-owen-et-jodi-payne-a141698020
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M'étant déjà régalé avec son Baiser et Maquillage sur le monde du cinéma, c'est avec une grande joie que je me suis plongé dans ce SP .

L'histoire démarre rapidement ,avec des présentations un brin rapides et une introduction succincte par un trajet d'avion prétexte aux flashs-back qui nous posent la situation: le job a 10 000 dollars la semaine qui ne se refuse pas ,tournage de film de pirates, monde du cinéma hollywoodien, seconds rôles assez sympathiques avec d'autre personnages tertiaires qui peuplent ce roman au fil rouge sans redondance et très agréable à suivre ; la formule semble trèèèèès alléchante!
La présence immédiate de Sam dans l'esprit de Westley (ce que j'aime ce prénom!!) me fait penser que la durée du suspens romantique va être bien courte (et ce sera mon erreur de départ!).Un Sam, donc, qui est son futur-ex et qui annonce clairement sa volonté de reconquérir un Westley que l'on sait déjà toujours amoureux...mince ! me dis-je! C'est moi ou le suspens amoureux s’étiole plus vite que les orchidées de ce cher consultant?

Heureusement, l’écriture toujours amusante et sensible de Shira Anthony , nous livre quelques scènes cocasses (#la salade) , quelques détails très particuliers qui rendent les personnages plus réels à mes yeux . on sent très vite le désir palpable même si les choses n'ont pas vraiment eu le temps de s'installer tant les sentiments paraissent un peu rapidement évoqués. Une île paradisiaque, du luxe, deux ex réunis, mon 6 ème sens hyper affiné me souffle alors que ce fameux suspens romantique est définitivement mort face à un Westley déjà mis à nu devant son Sam qui, grand seigneur, veut son happyhollywood-end! On est encore loin d’être à la moitie du livre et la personnalité de l'acteur semble alors un peu vide par rapport à notre consultant plus travaillé . La douceur des sentiments exprimés ,des souvenirs de leur vie passée éparpillés au milieu de leur nouvelle collaboration est , par contre ,un véritable plus à la romance .

Et là, je m’aperçois que je suis tombée dans le panneau de la bluette qui n'en est pas une !

J'explique: ce que j'avais cru lire comme une reconquête (sujet classique au possible pas toujours bien traité ) est en fait, la reconstruction d'un couple qui s’était séparé pour des raisons plus ou moins claires .Une histoire sur la vie qui sépare deux êtres qui pourtant s'aiment toujours , avec un contenu bien moins léger qu'il n'y parait sur le quotidien et ses obligations qui éloignent l’être aimé, sur ces décisions prises qui englobent la responsabilité aussi bien du "fautif" que de celui qui choisit de rompre sans avoir affronté les réelles raisons de leur éloignement.

Alors oui le monde du cinéma évoque n'est pas forcement celui que l'on croit (on pourrait en effet vouloir plus de données sur ce monde magique ) car le véritable film qui se joue ici est celui de Sam, avec son propre scénario pour Wes. Scénario qu'il devra vite revisiter d'ailleurs, pour y inclure son pas encore-ex mari en tant que co-auteur de leur couple nouveau .La deuxième partie du livre est donc entièrement dédiée à cette redécouverte de l'autre, les menant à réapprendre a se connaitre sous un jour nouveau avec des attentes nouvelles qui cette fois seront clairement exprimées.
J'ai beaucoup apprécié la fusion et l attention toujours présente de ce duo qui ne s’était pas vraiment divise juste éloigné , la fidélité qu'ils ont conserve en leur amour réciproque malgré leur incapacité a durer ,la relation qui s’était bâtie sur le profond respect mutuel qu'ils avaient et ont encore l'un pour l'autre. L'auteur nous livre des scènes d'amour intenses, dépourvues d’énergie sexuelle extatique, mais qui reflètent de profonds sentiments d'adoration et la passion latente qui se dessine au fil des mots est vraiment prenante .

Vous passerez de scènes légères comme une plume sans prise de tête à des moments plus lourds d’émotions avec ce roman qui est à des kilomètres (de pellicule? ouf c'est risque je sais ) des codes drama des montagnes russes de la romance . Une vraie histoire comme on peut les vivre dans notre réalité (bon ok j'avoue, faut enlever l’équation acteur/fortune/cinéma de notre réalité mais sinon c'est bon) avec de vraies réactions d'humains qui ne vivent pas entre les pages.
Après un épisode corsé en mer comme Hollywood sait nous les livrer,l'auteure nous achève sur un prologue délicieux comme je les aime (j'adore les prologues et les bonus en bonne toxico du m/m) ! Alors on fait pas son tendu du slip et si on veut passer un très bon moment romanesque à souhait on fonce sur ce livre! Yop
http://meninbooks.eklablog.com/lumiere-camera-action-de-shira-anthony-a143616702
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date : 22-04-2018
Un thème que je n'ai pas eu l'occasion d'aborder lors de mes précédentes lectures. Une lecture qui m'a tenue en haleine car je voulais tant savoir comment Danny et Jay arriveraient à leur fin heureuse. Le récit est loin d'être monotone. Au contraire, il contient beaucoup d'action. Je n'ai pas été déçue du voyage. Ce roman n'est peut-être pas très épais, mais ce qu'il contient ne laisse aucune seconde de répit.

Les personnages, eux aussi, nous entraîne sur leurs pas. Danny qui sait devoir s'éloigner de Joshua, cet amant qui le brutalise, et qui met du temps à le faire parce qu'il ne sait pas comment s'y prendre et que la peur le paralyse. Jay, propriétaire et barman du Clubhouse, qui continue d'honorer la mémoire de son partenaire défunt. Joshua qui plane comme une ombre menaçante sur leurs têtes.
C'est violent et doux à la fois. On retient notre souffle puis on le relâche de soulagement. C'est un tourbillon de sentiments et d'actions. On est loin d'une lecture tranquille mais on ne peut qu'y adhérer.Manon
http://meninbooks.eklablog.com/mon-dragon-mon-chevalier-de-john-inman-a144187272
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Me voila donc embarqué dans la découverte de Gus ,personnage dit "atypique" qui parcourt sa vie en se forçant à ne pas aimer et encore moins à se laisser aimer aussi fortement qu'il combat son attraction /répulsion pour les allitérations. Un humour décalé dès les premières lignes qui j'avoue m'a laissé perplexe au départ ; en effet je trouvais un poil prétentieuse cette dérision sur la prétention ce qui créait en moi un paradoxe qui peinait à faire mouche.

Mais c’était sans compter sur l'apparition de Casey ,notre emblème hipster , qui par sa seule présence mettra encore plus en relief la personnalité hors cadres de Gustavo . Gus n'est pas plus atypique qu'une bonne partie des humains que nous croisons chaque jour, il est certes particulier par son comportement mais beaucoup plus proche des haut potentiels à tic ou toc que j'ai pu croiser qu'un être "anormal" . C'est malheureusement une société régie par des codes illusoires de normalisation qui projette une vision atypique des personnes qui ne rentrent pas, volontairement ou non, dans un certain moule.
Malgré cette personnalité étrange , notre héros reste toutefois un personnage fictif tributaire (au moins au départ ) des règles de la romance (je veux mais je veux pas , je pense mais je ne dois pas penser à lui alors que si t'y penses c'est déjà fait mon gars!!) et ce sera à peu près le seul bémol que j'aurais trouvé à ce livre.

Le démarrage de la relation Casey/Gus sur joutes verbales mi-défoncées , mi-laconiques est plutôt créatif par le choix lexical et te renverse de suite dans ce qui sera un doux cheminement vers un récit époustouflant, aux dialogues hallucinants au pur sens du terme ,ponctué ça et là de courtes phrases qui majorent l 'intensité de leurs échanges.
L'auteur semble avoir une idée bien précise (et j'avoue que l'on doit être beaucoup à partager sa vision ) sur la mouvance hipster , idée probablement aussi remplie de clichés que ceux décrits pour ces chères têtes barbues résolument penchées sur leurs smartphones. On a l'impression qu'une part de TJ Klune s'est glissée dans Casey tandis que l'autre se profile dans Gus sans savoir pour autant qui est réellement le plus équilibré ou le plus "normalisé " des deux .
Les monologues mentaux de Gustavo sont juste extra, on se shoote littéralement en se plongeant dans son esprit particulier et en même temps très proche de ce que tout un chacun pourrait cogiter. Son onemanshow interne est hyper agréable à suivre et si on n’éclate pas de rire systématiquement, on sourit tout le temps ,c'est donc agréable d'un bout à l'autre mais attention aux lieux publics où comme moi tu vas indéniablement attirer les regards goguenards ( et comme moi tu vas t'en foutre je te rassures !).
Gus est un personnage fantastique et je pense sincèrement que pour un auteur ce doit être une fierté de l'avoir créé, il n'est pas hors normes (la norme étant quelque chose de bien singulier à définir pour un esprit ouvert),il est hors clichés ,hors déjà vu, hors déjà lu. Comme il joue souvent une scène dans la scène, il est un personnage dans le personnage et on se demande qui pourrait ne pas tomber amoureux de ce type à la psyché complètement dingue et hypralucide à la fois.

La douceur de Casey , son envie de percer la carapace de Gus , de le séduire provoquent des échanges surréalistes (on les croirait tous les deux naturellement défoncés ) que je rêverais de voir adaptés au cinéma; le trajet en voiture et les tentatives de conversations insignifiantes ,pour ne citer qu'un exemple, sont une tuerie et TJ klune m'a définitivement achevé avec ses hashtags. L'asexualité du jeune hipster n'est pas ,contrairement à ce que j'aurais pu croire , tant mis en avant que ça ; cela reste assez discret même si cela pose question (en tout cas chez moi) sans y trouver forcément les réponses . Le respect et l'acceptation naturelle de l'autre par contre sont évidents; ce truc qui fait que peu importe ce que fait ou soit ton prochain tu le prends tel quel parce que le reste tu t'en fous, tu vois, tu aimes , sans filtre, sans code moral juste ce que tu ressens : si tu aimes le chocolat tu te demandes pas plus que ça pourquoi , tu l'aimes et tu apprécies sa saveur, point.

En matière de personnages secondaires ,nous avons droit à la bande de pote de Casey,bien sur caricaturaux à souhait, bien sur ridicules comme un citadin peut l’être parfois confronté à un bon sens populaire (ou un préjuges de péquenauds au choix ) . Une présentation de Gus en bonne et due forme ,à cette famille de substitution ,qui ne fait qu'accentuer la flopée de menaces/références/clichés concernant les hipsters , flopée qui réserve de pures trouvailles!! Le trio des trois reines par contre n'a que peu fonctionné avec moi, mis a part quelques scènes (et oui tout n'est pas parfait, je le concède) mais il a son utilité comme prétexte à d'autres scènes et surtout comme générateur de tout un monde mental chez notre Gus.Le tout est bien sur toujours aussi délirant et fascinant.

La construction du récit m'a rappelé celle qu'utilise Bernard Werber la plupart du temps ,une partie consacrée à l’intrigue et l'autre à des données plus "spécialisées" et j'admets volontiers que le jour où je tombe sur le même site internet que Gustavo, je le colle d'office dans mes favoris! La plume de TJ Klune est plutôt discrète et simple , elle n'a rien d'extraordinaire en soit ,son talent à poser des mots sur les situations et les émotions qu'il crée de toute pièce est en revanche indéniable, efficace et percutant!
Je dois dire que c'est un des rares livres dans lequel je ne changerais aucun mot, aucune phrase , aucune péripétie, un roman qui jamais ne m'a fait le poser si ce n'est le temps qui défilait et un ours couché à côté de moi qui considère que lire à 4h du mat est cause de meurtre avec circonstances atténuantes .

Alors est ce qu'un mm sans même un baiser mouillé avec la langue c'est possible? Résolument oui . Si le coté asexuel de la romance parait frustrant c'est qu'on ne sait pas se décoller l'esprit de toutes les autres formes d'amour qui peuvent se vivre ; je ne prétends pas avoir compris fondamentalement le fonctionnement ( j'ai fait appel à la nouvelle sainte trinité internet/google/Wikipedia pour faire quelques recherches sur le sujet et à ma collègue Antha ) mais je ne pense pas qu'il soit nécessaire de comprendre pour accepter l'idée mais plutôt d'aimer la diversité comportementale du genre humain pour en apprécier chaque parcelle de richesse . Apres tout rien ne nous garantit que nous ne vivrons que la forme d'amour ou de sexualité que nous connaissons ou pratiquons à l'heure actuelle .
Comment se comporter comme une personne normale est assurément parti pour être un des meilleur m/m de l'année 2018 , un vrai roman feelgood et j'attends comme une forcenée la suite puisque l'auteur s'y serait déjà mis . Une délicieuse douceur à découvrir, déguster ,digérer et disséminer dans son entourage ( je savais que je résisterai pas a l'appel de l'allitération!!) Yop.

http://meninbooks.eklablog.com/comment-se-comporter-comme-une-personne-normale-de-tj-klune-a144511350
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Une lecture à l'effet mitigé même si elle n'est pas désagréable en soit avec une narration qui d'emblée t'annonce une couleur très orientée sur une romance purement erotique. Je vous laisse seul juge du choix des couvertures -une assez classique peut être plus accordée avec le contenu et l'autre d'un gout plus ou moins de bon aloi !! Je me pose encore la question sur la justification du choix du titre mais il faut avouer que chez Dreamspinner c'est plutôt courant!
On est dans une ambiance à mi chemin entre Downtown Abbey et les Ténardier avec un léger relan de Boyslove à la Jane Austen (ouais puriste austenien vas y fouette moi j'aime ca!!). Une intrigue principalement portée sur un aspect sexuelle, puisqu'il s'agit d'un deal "paye ta dette en couchant avec moi", sans être pour autant vulgaire (quelques termes me semblent par moment un peu malvenus mais bon... choix d'auteur ? choix de traduction? D'autres ont l'air en revanche presque hors contexte temporel ). La part belle est laissée aux scènes rapides et sensuelles plutôt qu'a une quelconque introspection des personnages à qui il manque pour le coup une certaine personnalité, le marché est aussi vite mis en place qu’il est énoncé: pas de perte de temps.
Les Méchants nantis trop gâtés sont ce qu'ils sont et le gentil souffreteux semble se contenter trop facilement de son sort .Nous sommes en 1834 et l'homosexualité parait presque anodine et coutumière dans une époque pourtant assez réactionnaire.

Vous l'aurez deviné ,il s'agit d'une lecture "facile" ,maniant très bien toutes les ficelles de la romance addictive qui rendent vos doigts maîtres de leurs propres actes et les poussent à tourner les pages les unes après les autres .Et ouais, on se laisse aller comme ce pauvre Ashton à attendre inlassablement un Géo (non non il ne trouve pas tout #referenceduneautreepoque) chaque fin de semaine pour les voir assez rapidement tomber en amour. Une pure romance traditionnelle avec une relation qui n'a de contrainte que le nom, on est loin de la dark , de la soumission ou tout autre panoplie du genre.
Une longue période de doute accule notre héros victorien à revoir ses sentiments qu'il sait pourtant être déjà bien acquis a l'home de ses rêves. La vie au domaine est sobrement restitué , pas de grands événements historiques entrecroisés ou même quelques faits d'époque, pas d'intrigue infâme à déjouer ... Juste une immense tristesse et une solitude persistante qui habitent Ashton depuis son plus jeune âge et que Géo semblait avoir comblé pendant quelques temps.

Une histoire dans le fond pas trop mal écrite mais qui aurait bien mérité un peu plus de travail pour en faire un récit un peu plus dans l'air de l’époque ,une histoire un peu plus palpitante et un traitement des personnages un peu moins léger.
On aime bien Ashton ,le gentil maltraité ,certes, on déteste facilement sa famille de relous qui lui coûte un rein chaque mois alors qu en tant que maître héritier du domaine il pourrait juste les foutre dehors au lieu de jouer les grands seigneurs et on a plus de mal à percevoir quoique ce soit de Géo tant son personnage est transparent.
C'est un roman à lire lors d'un trajet en train par exemple sans avoir peur de louper une ligne ou de perdre le fil , un petit moment pour se passer le temps d'une façon plus agréable que d’éclater les bulles à Bubblewitch saga .Yop.
http://meninbooks.eklablog.com/pour-le-meilleur-et-pour-le-pire-de-tinnean-a144573820
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date : 14-05-2018
Ce roman , paré d'une très belle couverture(un vrai plus pour moi), présente un univers fantastique intéressant et bien pensé tant sur la partie militaire et entrainement que sur la partie anticipation où même les aspects écologiques et moraux sont bien évoqués sans trop en faire non plus.
Des que l'histoire se concentre sur l’équipe intergenre, on y plonge avec une facilité déconcertante ; on prend très vite un grand plaisir à découvrir les différents personnages et à attendre les interactions des différents duos formés. L’épisode de la rencontre humain /garous est franchement hilarante ( j'ai vraiment,vraiment ,vraiment éclaté de rire ) et on tombe sous le charme de l'humour de Christophe comme sous celui de la simplicité et de la douceur de Kyle . Les divers protagonistes ont tous une personnalité bien définie mais une psychologie peut être pas encore assez mise en valeur (cela peut se justifie pour un premier tome introductif ) .

Le schéma d'attraction immédiate entre Vince et son destiné sur fond de provoc marche plutôt bien , ça nous promets des moments très chauds et ils le sont !! Vince est bien sur un pur métamorphe du genre, séducteur imparable ,râleur par moment mais aussi charmant dans son approche . Kyle quand à lui ,j'en remercie l'auteur ,ne tombe pas dans le piège de la résistance inutile à un amour déjà certain mais reste néanmoins sur la réserve quand au coté définitif de la revendication , ce que l'on peut comprendre et donne donc au personnage une certaine logique fortement appréciable.

Même si la narration parfois maladroite pèse sur le rythme de certains passages, tout ce qui concerne la vie militaire est rudement bien retranscrit, posé sur un travail de recherche évident et les épisodes sur la vie commune des hommes et des métamorphes sont très prenants regagnant ainsi le rythme perdu un peu plus tôt. L'auteur nous laisse déjà deviner d'autres possibilités pour ses personnages (j'ai hâte de voir ce qu'un Mika peut faire à un Christophe, ça va promettre du lourd!! ) et les événements qui se déroulent au fil des pages conservent tous une bonne logique , un attrait qui s’accroît au fur et à mesure de la lecture.
Beaucoup d'humour et de clin d’œil, que ce soit à Twillight ou Kipling, que j'ai particulièrement apprécié , des petits mots tendres qui tombent plutôt bien dans un contexte habituellement trop "virilisé" . Un beau final tout en suspens avec The scène ou chacun risque de perdre sa moitié, nous garantissant ainsi un happy end réjouissant.

Mon autre cote, par contre, celui de la lectrice critique, je l'avoue , a tiqué sur plusieurs points.
Il s'agit certes d'un premier roman et l'on sent bien l'influence des lectures mm et la passion pour le genre de l'auteure. On en retrouve d'ailleurs certains des cotés que j’apprécie le moins avec des phrases déjà lues, des terminologies maladroites et non adéquates avec les héros , une narration parfois naïve et un peu trop axée sur un descriptif inutile qui malheureusement ont eu, pour moi,l'effet de nuire au rythme et à la cohésion du récit.
Les scènes familiales ,par exemple, sont un peu trop longues , un peu trop fades , les dialogues trop châtiés à mon gout et pas toujours adaptés à leurs personnages .
Si le coté classique du genre métamorphe ne m'a pas dérangé du tout, les quelques lourdeurs citées plus haut, les petites incohérences, le coté sitcom familiale des années 80 en revanche me font dire que le roman manque d'une bonne relecture finale qui aurait pallié à ces désagréments.

Un premier tome donc qui se laisse lire agréablement mais sans surprise, qui j’espère poussera l'auteure (dans les suites prévues que je lirais certainement ) à s’émarger des habitudes et des codes trop convenus du mm et à laisser enfin sortir sa vraie plume qui ,j'en suis certaine , dort tranquillement sous une petite couche de timidité d'écrivain. Yop.
http://meninbooks.eklablog.com/coalition-livre-1-kyle-de-lora-ly-a144693684
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De la pure Sf mm à la française, 305 pages de space opéra a mi chemin entre Star Trek et Battlestar Galactica avec un soupçon de l’ésotérisme de Dune !! Tout un programme n'est ce pas ? Ce livre est un vrai paradoxe (non, non pas spatio-temporel je ne vais pas la faire celle-la !!); paradoxe qui est bien sur la cause de ma récente pathologie.

Je m'explique: l'écriture de Jessica Naide est plutôt simple, propre et concise et j'irai même jusqu’à dire qu'elle n'a rien d'extraordinaire sans avoir pour autant de défaut particulier à soulever.
Mais alors, comment réussit elle à nous livrer une histoire aussi captivante, passionnante, enivrante (ça marche aussi avec plein d'adjectifs ou tu peux coller un ante a la fin) , une intrigue qui dès les premières pages t'emporte littéralement, te prive de toute notion du temps qui passe ? J'ai eu beau me creuser la tête, je n'ai pas trouver la réponse et je me suis juste laisser séduire par l’épopée du Sékai et de ses occupants ! C'est bien simple , dès la dixième page je savais déjà que j’étais foutue, que je serais totalement accro au capitaine Kazuya et son équipe, que je serais complètement ensevelie dans cette ambiance spatiale sombre et ce contexte futuriste que l'on devine lourd de pertes pour l'humanité! Une dystopie bordel , elle a osée , elle l'a fait ! Un space opéra dystopique donc, par le biais de l'errance d'un vaisseau dans l'espace (où personne ne vous entendra crier #paietacultureduneautreepoque) à la recherche de minerais et de vivres , éléments vitaux à la survie de l’équipe et à l’avènement de leur quête .

Un début de récit en huis clos très haletant avec ce qu'il faut de mystère et d'humour, des scènes d'actions sobres et scénarisées avec la minutie d'un story board qui ne croulent pas sous des effets explosifs pour simuler une montée d’adrénaline. D'autres passages plus calmes, plus profonds qui peu à peu laissent la vraie intrigue et ses secrets se révéler au lecteur: la quête du Sékai et de son capitaine visionnaire.
Un univers très bien construit et des personnages sobrement décrits, avec des noms d'origine asiatique qui au départ me perdaient un peu (l'auteur ayant vécu au Japon on sent pointer la finesse de cette culture dans les échanges et les comportements des divers protagonistes), mais qui peu à peu prennent vie d'une façon magique.L'auteur a visiblement pris le parti de livrer un roman presque nu de description , nous laissant créer nos propres codes et nos propres critères esthétiques sans jamais nous priver de la moindre information nécessaire à la cohésion du récit. Pas un seul passage n'est superflu ou même juste "moins bien", c'est hallucinant ce rythme constant qu'elle parvient à maintenir du début à la fin, je n'ai pas trouvé un seul moment que j'aurais aimé lire autrement ,pas une seule phrase de trop , pas une seule expression malvenue ou maladroite , rien, nada zero défaut de consistance dans le contenu!!

Les personnages? Parfaits aussi , pas de surhommes, pas de souffreteux que t'as envie de secouer ,pas de héros anabolisés qui se mord la lèvre inférieure et dieu merci , alléluia ,dans l'espace il n'y a pas de papillons non plus et rien que de l’écrire j'en jouirais presque!!

Iwata Kazuya et Sotcha se découvrent peu a peu , au même rythme que nous, lecteurs, découvrons les mystères des tatouages du capitaine et des forets légendaires qui ont disparu , qui semblent même ne jamais avoir existé. Deux hommes aussi différents que semblables , deux êtres aussi normaux qu'exceptionnels (je vous le dis elle est très forte cette Jessica), deux personnages aussi jeunes qu'ils sont déjà vieux d'une vie à la fois belle, normale, difficile ou cruelle ,deux héros qui enfin se croisent dans un monde galactique parfumé du gout de notre Histoire et de ses chaos.
Kazuya, qui aurait tout du ténébreux habituel, est au contraire bourré d'humanité , de douleurs mais aussi de joies à travers ses souvenirs, un être blessé mais toujours volontaire et déterminé à œuvrer pour un futur.
Sotcha , d'emblée le mystère de l'histoire, est celui par qui les questions arrivent aussi bien pour nous que pour l’équipe .Il est jeune, fragile et éternel à la fois , tranquille et sauvage dans la recherche de sa propre histoire . Il est la part de mystère qui réveille celle qui sommeille en Iwata et qui la rejoint dans une douceur amoureuse timide au départ puis plus profonde ,plus certaine, avec des scènes d'une douceur et d'une poésie plutôt rares dans un mm.

Yui , la pilote, est vive et malicieuse , pleine d'entrain, c'est la part de lumière qui réchauffe un vaisseau perdu dans l’obscurité des galaxies, la part féminine de l’équipe (même si elle n'est pas la seule femme du roman), elle est a la fois sœur, amie , amante, guerrière , elle est la somme de plusieurs aspects de la Femme enfermés dans un même corps avec une personnalité beaucoup plus riche qu'il n'y parait .Ses échanges avec Shijiro le cuisinier mécano du vaisseau sont plutôt drôles; une vraie bouffée d'air frais dans cette ambiance pesante où règne pourtant l'amour des uns pour les autres .

Taika le second ,mais on pourrait le voir comme un frère pour Kazuya, est l'aspect purement réfléchi , philosophique et pourtant il est l’étincelle qui sort le capitaine d'une vie toute tracée, qui nous donne aussi envie d'en savoir beaucoup plus sur lui et son passé .

Puis vient le moment crucial où le capitaine Iwata, au passé trouble encombré d'actes de guerre et de renoncements à des croyances illusoires, livre son histoire et celle du Sékai à Sotcha , l'histoire de la résistance qui tout en le plongeant dans une fuite perpétuelle lui ouvre les portes de sa destinée , de leur destinée . Ce moment qui lance définitivement l’épopée née sous les doigts de Jessica Naide et qui ,toi lecteur/trice te piège complètement dans un nouvel univers qui tient ses promesses du début à la fin.

Un destin dans lequel j'ai plongé avec une surprise énorme , un roman qui m'a donné ,je ne saurais même pas dire pourquoi vraiment ,une des plus grosses claques du moment , je songe sérieusement à supplier l'auteure pour qu'elle me confie les prochains tomes de sa saga à chroniquer ( je suis prête à dealer ma réserve personnelle de chocolat #clindoeilsubtil ) !! Un premier tome très abouti ( quelques très légères maladresses ou erreurs de correction surfent encore ici ou là sans que ça ne gêne en rien ) qui ne laisse pas sur sa faim et qui en plus te donne l'envie fulgurante de harceler l'auteur pour avoir la suite ( et non je n'avouerai pas si je l'ai fait ou pas ..)

Si vous avez pu lire mon pavé ampoulé alors vous n'avez aucunes excuses pour ne pas lire La noirceur des étoiles qui lui est une vrai découverte !Yop.

NB: Le seul bémol (faut bien que j'en trouve un sinon on va croire que je suis payée) pour moi serait la couv alors que je préfère nettement l'illustration choisie par l'auteure pour son site.
http://meninbooks.eklablog.com/la-noirceur-des-etoiles-livre1-les-yeux-noirs-de-jessica-naide-a144753400
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