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Une minute quarante-neuf secondes



Description ajoutée par x-Key 2019-10-02T12:16:36+02:00

Résumé

Une minute quarante-neuf secondes raconte une histoire collective et son atomisation instantanée ultraviolente. C’est le récit intime et raisonné d’un événement tombé dans le domaine public : l’attaque terroriste contre Charlie Hebdo le 7 janvier 2015.

À travers le solitaire trajet de l’impossible retour à l’impossible normale, Riss tente de se réapproprier son propre destin, de réhabiter une vie brutalement dépeuplée, et apprivoise l’inconfortable légitimité du rescapé qui se soustrait à sa stricte condition de victime, le choc impensable du massacre idéologique, le scandale d’une rééducation qui mêle douleur, perte, deuil, révolte et rage.

“Il est impossible d’écrire quoi que ce soit” : ce sont les premiers mots de ce livre, magistralement démentis, avec une probité et un courage intellectuel rares. “Comment être à la hauteur de ce qui nous est arrivé ?” : c’est l’insoluble obsession qui accompagne jour après jour son auteur. Question qui nous engage, nous autres lecteurs à qui, aussi, en un sens, Charlie Hebdo est arrivé.

(Source : Actes Sud)

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Classement en biblio - 17 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par catf 2022-08-23T16:41:50+02:00

Ceux qui croient qu’elle est derrière nous n’ont pas compris qu’elle est maintenant à l’intérieur de nous. Il n’y aura pas de reconstruction. Ce qui n’existe plus ne reviendra jamais.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par catf 2022-08-23T16:39:24+02:00
Or

On ne peut pas et on ne doit pas oublier… Ce sont les premiers mots qu'il me vienne en tête pour résumer cet ouvrage.

Je n'ai pas honte de le dire, mais j'ai pleuré en feuilletant ce livre. Je suis à la fois dégoutté, en colère et impuissante.

Charlie Hebdo fait partie de mon histoire. Je me souviens d'avoir lu ce magazine en cachette. Comme une relique interdite par mon père. Un châtiment m'attendait si on avait su qu'une « si gentille fille » pouvait lire ce genre de blasphème. Mes parents pensaient que c'était de la vulgarité et que je me devais de lire mieux que ce torchon… Au grand mot les grands remèdes, je l'ai lu en secret. On se le passait entre copines du lycée, comme les garçons se passaient, playboy… J'en suis sorti indemne… Enfin, j'imagine :-).

Je finirais par cet extrait du livre qui synthétise bien Charlie :

« Provoquer le rire est avant tout un choix, pas une performance. Un choix toujours politique qui implique qu'on n'ait pas envie de faire rire systématiquement avec tout. Car les dessinateurs de Charlie ne sont pas des robots programmés pour faire s'esclaffer à n'importe quel prix la foule abrutie qui veut rigoler de tout sans jamais réfléchir à rien. Rire, c'est d'abord réfléchir. Ceux qui n'ont pas compris ça ne comprendront jamais rien à Charlie Hebdo. »

Bonne lecture !

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Commentaire ajouté par Dobby07 2020-03-28T15:15:01+01:00
Lu aussi

Témoignage touchant de l'attentat de Charlie Hebdo. Narration crue, lourde et poignante.

On comprend mieux la portée/ les effets de l'attentat de Charlie sur ses membres.

Récit qui met en avant la liberté d'expression, l'importance des mots et des dessins.

Explication de l'avant-après Charlie : que devient-on lorsqu'on est rattaché plus qu'à une victime ?

Contient de nombreux flashbacks sur la vie passée de l'auteur et son rapport à la mort

Bel hommage à l'ensemble des victimes, amis et collègues de l'auteur.

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Commentaire ajouté par marie-nel 2019-10-26T13:57:13+02:00
Diamant

Cette chronique va être difficile, pas parce que je n'ai pas aimé le livre, loin de là, juste parce que j'aimerais retranscrire dedans tout ce que j'ai ressenti à la lecture et que j'aimerais rendre hommage à cet auteur, Riss. Je sais qu'il ne lira jamais ce que je vais écrire, mais j'aime à penser que les mots s'envolent et atteignent les personnes concernées. Comme lui, j'aurais pu commencer cette chronique en disant « Il est impossible d'écrire quoi que ce soit », tellement c'est difficile d'exprimer les sentiments vécus, pour lui pendant l'attentat, pour moi, pendant ma lecture.

Une minute quarante-neuf secondes, c'est le temps que les terroristes ont passé dans la pièce où se trouvaient les journalistes en tirant sur tout le monde. Ça peut paraître court comme ça, mais quand on est en danger, ce sont des secondes qui peuvent sembler des siècles. Riss fait partie des hommes blessés, il n'est pas mort, comme il dit, il ne sait pas si c'est une chance ou pas. Une partie de lui est morte ce jour là. Lors de l'attaque, il a eu le réflexe de plonger par terre et de rester sans bouger, sans même respirer. C'est sûrement ce qui l'a sauvé. En faisant le mort, les tueurs n'ont pas eu à « terminer » leur acte. Il a été blessé à l'épaule. L'attente des secours sera longue, même si elle a mis peu de temps. Il aura également le très bon réflexe de se remettre sur le dos et de poser ses jambes sur une chaise, les relevant ainsi pour permettre l'irrigation du cerveau en sang. Quand on sait dans quelles circonstances il est, je trouve qu'il a eu malgré tout un sacré sang froid et de très bons réflexes de survie. Une fois les secours arrivés, il quittera la pièce sans jeter un regard à ce qu'il se passe autour de lui. Marqué par le grand silence qui pèsera juste après le départ des terroristes, il ne veut pas voir ceux qui sont morts ou blessés, pour ne garder d'eux que leur image vivante.

Cette partie où il raconte les faits ne fait pas tout le livre. Il raconte cela en un chapitre. Celui concernant les tirs est écrit en égrainant les secondes entre le début où ils ont tiré et la fin où ils sont sortis. Une minute quarante-neuf secondes égrainées seconde après seconde avec la phrase « je suis vivant ». Ce chapitre m'aura marquée. Glaçant. Il raconte également les soins, la rééducation, la survie, la reprise de sa vie. Tout cela entrecoupés par des souvenirs de son enfance, de la première fois où il a été confronté à la mort avec celle de son grand-père ou lorsqu'il travaillait comme employé des pompes funèbres pendant sa jeunesse et où il devait présenter les défunts à leur famille. Tout cela ne l'a pas habitué à voir la mort, on est jamais préparé non plus à se confronter à la notre, surtout dans les circonstances comme les attentats.

Le récit est ainsi étayé de ses souvenirs, mais aussi de l'après attentat. Car, comme on dit, il faut bien que la vie continue. Mais à quel prix ! Il va être confronté à des collaborateurs du journal qui ne pensent qu'à l'argent et veulent ouvrir le capital en action. Le journal qui ne se portait pas bien avant l'attentat, voit ses caisses regonfler avec tous les dons et les ventes qu'il y a eu en réaction à la tuerie. Et évidemment, comme souvent dans ces cas-là, certains ont les dents longues et lors d'une réunion, l'un d'eux osera même dire à Riss « Le temps des larmes est terminé ». Comment peut-on dire une chose pareille à un homme blessé dans sa chair, handicapé par un bras qui ne veut plus fonctionner normalement. Je comprends lorsqu'il dit qu'il a eu des envies de meurtre. Bien sûr, il faut continuer mais un peu de diplomatie aurait été bon. Surtout que Riss n'est pas un petit nouveau dans le journal, pas comme ceux qui voulaient tirer leur bénéfice. Jamais il ne nommera les personnes, pas la peine de chercher un règlement de compte à travers ses lignes. Il ne dit aucun nom, mais je pense que ces personnes se reconnaitront quand ils liront son livre, et j'espère qu'ils se rendent compte maintenant de ce qu'ils ont dit. Il parle de ses soins, de ses visites chez le psy, des cauchemars qu'il ne fait pas. Au contraire, il rêve d'eux tous vivants, il les voit vivre dans ses songes, c'en est assez troublant.

Riss fait partie des meubles de Charlie Hebdo. Il a participé à sa reparution en 1992. Il connait bien et depuis longtemps ceux qui ont fait ce journal. Alors il est tout à fait normal qu'il rende hommage à chacun d'eux dans son livre. Il en parle avec beaucoup de pudeur et d'humour à la fois. Il raconte sa rencontre avec Charb, son ami de toujours, son admiration pour Cabu, j'ai bien aimé ce chapitre le concernant, car j'aimais beaucoup ce dessinateur pour l'avoir découvert notamment au Club Dorothée, dont il fait mention aussi. Il nous parle également de Tignous, Honoré, Wolinski, Elsa Cayat en racontant des anecdotes et des souvenirs sur chacun. Il rend également hommage à Mustapha, leur correcteur, en parlant de sa vie et de son amour de la lange française et de l'ironie de la situation, de se retrouver tué par des fanatiques d'une religion qu'ils avaient en commun. Il parle de sa famille avec extrêmement de tact et des autres blessés de l'attentat, Fabrice Nicolino ou Philippe Lançon. J'ai d'ailleurs lu, l'année dernière, le très beau roman de Philippe Lançon, Le lambeau. Touché beaucoup plus grièvement que Riss, bien qu'il n'y ait pas de degré de gravité entre eux, il racontait dans son roman sa vision de l'attentat. Ils n'ont pas du tout la même écriture, celle de Philippe Lançon est littéraire, alors que celle de Riss est beaucoup plus incisive, percutante, tranchante. Il ne mâche pas ses mots, il dit ce qu'il pense, il est lui-même tout simplement, comme il est dans Charlie Hebdo lorsqu'il signe les éditos. Pas de larmoiement dans ces lignes, jamais il ne se plaint. Comme il dit « Les pleurnichards me dégoûtent, les geignards me révoltent, les nombrilistes me révulsent ». On peut lui trouver des défauts, mais en tout cas, aucune de ces façons d'être le concernent. Il est droit, honnête, ne gémit pas (et pourtant il pourrait avec ce qu'il a vécu!), dit les choses comme elles doivent être dites.

J'ai beaucoup aimé ce récit, qui permet de mieux comprendre les hommes qui ont été blessés dans leur chair et dans leur âme par des actes odieux. Chaque chapitre est une sorte de mini chronique sur un événement du présent ou du passé, sur un de ses amis, sur des pensées profondes. Il peut se lire à petite dose, ou, comme moi, d'un bloc. Il faut dire que je l'ai trouvé fort prenant, j'ai eu beaucoup de mal à le quitter. Ces attentats m'ont profondément marquée, et je trouvais que lire ce livre, comme lire celui de Philippe Lançon, est pour moi une sorte d'hommage que je fais à ces personnes qui n'étaient coupables que de dessiner l'actualité et faire réfléchir leurs lecteurs.

Je pourrais vous citer beaucoup de phrases de Riss, ses mots percutants ne peuvent qu'être marquants. Sur l'écriture par exemple, il dit : « L'écriture est un égoïsme dont le seul but est la délivrance de celui qui s'y prête. » C'est exactement ce que je ressens..

J'aime aussi ses phrases sur l'humour : « L'humour ne fuit pas la tragédie de la vie mais, au contraire, se l'approprie pour la rendre supportable. L'humour est parfois la seule issue pour espérer échapper à la folie. L'humour flottait devant moi comme une bouée de sauvetage providentielle. »

Et ce sentiment de se sentir rejeté du monde est si terrible, que j'avais envie de dire à Riss combien lui et son équipe sont importants pour nous, mais que malheureusement, nous ne l'avions pas montré assez tôt, et qu'il a fallu des événements dramatiques pour se rendre compte de l'importance qu'ils avaient. C'est un peu à chaque fois la même chose, on ne pense à dire aux gens qu'on les apprécie que lorsqu'ils ont disparu.

La couverture de ce livre peut troubler, et je me suis demandée ce que ça pouvait bien être. Riss explique que c'est tiré d'une peinture de Géricault, Le chasseur à cheval. Enfant, il était fasciné, non pas par le soldat, mais par l'oeil de son cheval, traversé par la peur et la folie. Tout un symbole.

Je vous partage un dernier extrait qui m'a profondément touchée également :

« Nous étions seuls au monde. Pire, nous avions été rejetés du monde. La haine qui venait de nous frapper me semblait être celle de la terre entière, qui nous avait punis en décidant de nous exclure de la compagnie des hommes. On nous avait appelés dans la cour de l'école, et devant tous les autres élèves, on venait de nous humilier en nous désignant du doigt pour nous faire sortir des rangs et nous rejeter. Effacés, comme un trait de crayon par un coup de gomme. »

Terrible cette dernière phrase...Alors je voudrais dire à Riss, que non, ils n'ont pas été effacés et que si acheter et lire ce livre a permis de les garder encore un peu vivants au moins dans nos cœurs, eh bien, je suis contente de l'avoir fait. Mon mari l'a lu également, nous en avons parlé et échangé nos opinions, comme toujours, elles sont les mêmes.

J'ai encore été trop bavarde, et j'aurais aimé vous en dire encore plus, il y en a encore tellement à dire sur les anecdotes qu'il nous livre. Je ne peux que vous inciter à lire ce récit. Lisez-le, pour ne pas effacer ces victimes, vivantes ou mortes, de notre mémoire.

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Date de sortie

Une minute quarante-neuf secondes

  • France : 2019-10-02 (Français)

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