Commentaires de livres faits par Evonya
Extraits de livres par Evonya
Commentaires de livres appréciés par Evonya
Extraits de livres appréciés par Evonya
Comme dans tout roman d’Ellory, l’action prend son temps pour se développer mais ce n’est pas gênant. On a tout notre temps pour s’imprégner de cette histoire, de cette ville inhospitalière dans laquelle on peut mourir de froid si on s’égare un tant soit peu de son chemin. Ces jeunes filles retrouvées mortes ? Ce sont peut-être des loups ? Ou un wendigo comme aime à le souffler le grand-père aux enfants Devereaux ? Coincé entre le surnaturel et la folie de son frère, Jack tâtonne, trébuche mais s’obstine à chercher. Une quête personnelle pour se faire pardonner. J’ai beaucoup aimé et je vous le recommande.
Ils se retrouvent ensuite dans la même université, et après quelques scènes de tension, Cromwell comme Bonnie ressentent des sentiments de plus en plus forts. Encore une énième romance me direz-vous entre deux jeunes que tout sépare ? Oui mais pas seulement. J'ai découvert à cette occasion que certains individus sont ce qu'on appelle synesthètes, c'est-à-dire qu'ils peuvent voir des couleurs par rapport à des chiffres, des notes de musique. Cromwell en est un et les notes de musique, les sons provoquent des couleurs, toute une gamme de couleurs qui lui permettent de sentir la musique, de sentir les gens. Et quand sa Bonnie parle, il la voit en bleu-violet. Au-delà de cette particularité, l'auteure a ajouté des secrets, une tragédie inéluctable qui donnent du relief et beaucoup d'émotions à ce roman qui, au départ, me semblait lisse.
Ce roman policier m’a surprise à plus d’un titre. On a d’abord les voix de tous les protagonistes de l’affaire, les deux filles, le flic, le profiler et enfin la psychotraumatologue. Ces voix semblent nous éloigner de la vérité, à chaque changement de personnage on part dans des digressions dont on se demande à quoi elles servent. Ensuite, j’ai eu l’impression de comprendre qui avait tué et pourquoi. Mais finalement le dernier chapitre nous explose à la figure quand on a enfin le dénouement. Terrible dénouement. Manipulation parfaite de l’auteure que je ne connaissais pas. Une réussite !
L’intrigue en elle-même m’a happée tout de suite et j’ai tourné les pages très vite pour savoir ce qu’il va advenir de cette malheureuse Jess. Mais c’est mal écrit ou mal traduit, je ne sais pas, les dialogues sont parfois d’une platitude telles que vous avez envie de rire, et Jess me semble assez bornée. Bien que l’évidence soit sous ses yeux, elle en est encore à tergiverser. Ceci dit, l’impression générale reste bonne car je l’ai lu jusqu’au bout et je l’ai apprécié.
Des associés d’une célèbre application de musique se rendent dans un chalet en pleine montagne pour discuter de l’avenir de leur entreprise. Ils sont 10 et sont accueillis par deux employés, Erin et Danny le cuisinier. Erin remarque dès le début des tensions entre les différents membres du groupe, certains sont du côté de Topher, les autres d’Eva. Puis Eva disparaît, pire une avalanche se produit et piège le groupe dans le chalet. Alors que l’électricité se coupe et que le froid envahit peu à peu le lieu, deux autres membres du groupe sont retrouvés assassinés. Qui est le tueur ? Et pour quelles raisons tue-t-il ?
L’intrigue est révélée par la voix de deux protagonistes du roman, Erin l’hôtesse et Liz une ex-secrétaire de l’entreprise. Elles nous font vivre l’angoisse qui monte, la peur, les doutes, le froid. Le rythme est haletant même si, vers la fin, il se tasse sans doute parce que la révélation de l’assassin arrive un peu trop rapidement. Ceci dit, j’ai passé un bon moment de lecture.
Au début j'ai eu un peu peur en me demandant où voulait nous entraîner l'autrice : la mort de Violet, la disparition de Rebecca, le meurtre de Lord Timpson. Beaucoup de chemins secondaires qui nous empêchent de voir l'intrigue principale beaucoup plus effroyable que prévu. J'ai passé un bon moment à lire l'enquête d'Iris, un personnage féminin intéressant et que je retrouverai sans doute dans une prochaine aventure.
Je remercie les Editions l'Archipel et Netgalley pour m'avoir permis de découvrir ce premier roman.
J’avoue que j’ai bien ri en lisant ce roman, par exemple lorsqu’Emmy se retrouve confrontée à la terrifiante dame et à sa liste de « mots et expressions qui ne seront ni publiés ni soumis à Mrs Bird pour réponse ». On rit aussi beaucoup quand l’auteur évoque la vie d’Emmy, ses déboires avec son fiancé, ses soirées avec sa meilleure amie. Mais pas seulement. AJ Pearce a su aussi restituer avec beaucoup d’authenticité le quotidien des londoniens pendant cette période et il y a quelques chapitres saisissants sur les bombardements nocturnes, notamment celui où Emmy tente de rejoindre le Café de Paris où elle a rendez-vous. On s’y croirait presque au milieu du hurlement des bombes qui s’abattent autour d’elle. Chère Mrs Bird est donc un roman plein de bonnes surprises qui aborde l’amitié, la force du peuple anglais qui a su résister à l’acharnement allemand, leur flegme et leur humour malgré la guerre et les morts. Je ne regrette qu’une chose c’est qu’il se termine aussi brutalement alors qu’il y a tant de choses laissées en plan. Doit-on comprendre qu’il y aura une suite ? Si c’est le cas je suis partante !
Ce rebondissement met en lumière un des atouts de ce roman : c'est la réalité socio-économique de l'Angleterre en ce moment mais qui peut être la nôtre. Peterborough est une ville anglaise située à l'est du pays et comme bon nombre des villes européennes, elle souffre de difficultés économiques. Dans ce contexte difficile, l'arrivée de ces flux de migrants venus de pays de l'Est et du Sud de l'Europe dans l'espoir de démarrer une vie meilleure, cristallise toutes les rancoeurs et les haines des habitants du coin qui voient en eux des voleurs d'emplois alors qu'ils refuseraient de faire ces mêmes boulots mal payés. Dès lors que des individus sans scrupules exploitent et maltraitent quelques migrants ne dérange personne. Que ces mêmes migrants soient réduits à l'esclavage, tués quand ils se rebellent, ne scandalisera qu'un temps l'opinion publique quand elle sera mise au courant. Zigic et Ferreira qui mènent l'enquête et qui ont connu eux aussi les regards méfiants des autres « parce qu'à prononcer leurs noms est difficile » sont bien conscients que l'arrestation d'une poignée de ceux qui exploitent le malheur de pauvres immigrés isolés, n'est que le haut de l'iceberg. On sent beaucoup d'amertume dans ce roman policier et la nature humaine est bien désespérante. Une auteure à découvrir de toute urgence.
Je n’irai pas plus loin dans le résumé pour éviter de trop en dire. Toujours est-il qu’on n’a pas trop le temps de se reposer dans cette intrigue : pas de tergiversations, pas de pages interminables sur la psychologie du dingue, pas d’atermoiements non plus d’ailleurs, Jacques Saussey nous fait courir après Daniel Magne, Lisa et les autres inspecteurs de la ville pour mettre un terme à la folie d’un homme. Mais est-ce un homme celui qui décide de massacrer des innocents au nom d’une vengeance personnelle ou d’une religion ? Puisque avant de savoir qui exactement a commis l’attentat, les policiers songent d’abord à des extrémistes religieux. Ce roman colle donc à l’air du temps malheureusement, d’ailleurs le roman a été écrit durant l’année 2015, la noirceur de cette intrigue répondant comme un écho à ce que nous avons vécu cette année-là. Une découverte pour moi et je lirai sans doute les autres enquêtes de Daniel Magne.
Je remercie Netgalley et les éditions Harlequin de m’avoir permis de lire ce livre.