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Commentaires de livres faits par GaelleCarter

Extraits de livres par GaelleCarter

Commentaires de livres appréciés par GaelleCarter

Extraits de livres appréciés par GaelleCarter

À lire absolument si vous connaissez la saga d’origine Les Sentiers des Astres ou si vous aimez les récits intemporels qui parlent de la grandeur comme de la noirceur de l’âme humaine.
La plume poétique et lyrique possède une grande force évocatrice. Elle invite à la réflexion, la contemplative, offrant une lecture immersive et sensorielle.
L’univers est riche, dense, symbolique, porté par un puissant souffle épique, bercé par multiples références historiques et mythologiques. Les récits proposés ressemblent à des contes ou des légendes, car ils incarnent une geste intemporelle, mêlant le merveilleux (dans le sens médiéval : le surnaturel étroitement imbriqué à la réalité) à l’effroi.
Les deux histoires sont très différentes. Elles ont néanmoins pour point commun de pousser les limites du monstre et de l’humain, du devoir et du rêve. Deux récits poignants qui m’ont prise aux tripes. L’auteur apporte un regard plein d’humanité sur nos failles et nos désirs, à la manière d’un conteur d’antan. Si Le Roi cornu est proche du mythe, Le Dévoreur évoque les contes de fées dans toute leur horrifiante splendeur.
Je n’ai sans doute pas tout saisi, et j’ai eu un peu de mal à entrer dans le livre tant je ne m’attendais pas à cette lecture. Résultat : j’ai très envie de lire la saga Les Sentiers des Astres maintenant ! Et de me replonger dans cet univers hors normes.
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C’est une lecture doudou, chaude et douce comme un chocolat chaud à la guimauve, avec un zeste d’épices et d’agrumes pour quelques pincées de tristesse et un récit tout mignon qui n’infantilise pas. En bref, j’ai retrouvé avec plaisir les personnages du tome 1 et poursuivre l’exploration de cet univers enchanteur. Ici l’intrigue prend un tournant encore un peu plus sombre, sans perdre de son caractère merveilleux et c’est tant mieux. C’est tout l’art de l’autrice : tisser un monde chatoyant qui ne masque ni ne sublime ses pires travers, sans pour autant dégoûter de la lecture. Je vais lire le troisième et dernier tome avec un pincement au cœur car ils vont me manquer à la fin. Surtout Charly et Sapotille.
On retrouve Charly, ce garçon si empathique et gentil, mais pas naïf ! Il est encore victime de sa maladresse et des préjugés, lui si grand et intimidant au premier abord, mais si doux dans ses manières et sa volonté de ne jamais intentionnellement blesser autrui, terriblement conscient qu’il est perçu sous un prisme inquiétant. Il découvre Thadam et ses lois, ses rues tortueuses aux coutumes et échoppes étranges, sa magie si précieuse et onéreuse, tout cela dans le but de sauver sa grand-mère et ses amis. Dans un monde de faux-semblants et de secrets, il est une bouffée d’air frais. Les apparences sont trompeuses et il les dévoile pour nous petit à petit.
Chaque personne est nuancé et mis en lumière à son tour. L’antagoniste devient vraiment terrifiant, car il a un visage davantage humain, et parce qu’il est humain, il n’en est que plus réel et cruel. Un antagoniste avec ses peurs, ses jalousies et ses failles, qui poursuit un chemin pavé d’ombres en y entraînant le monde derrière lui. Il est réellement glaçant.
L’univers s’étoffe, et même si l’aventure demeure pleine d’émerveillement, elle en devient également plus tragique. L’autrice à la jolie plume sensible montre les blessures qu’on inflige à autrui autant qu’à soi-même à cause des mensonges et des discriminations. Dans un roman jeunesse, aborder des thèmes comme l’intolérance, la soif de pouvoir, les relations toxiques est important, d’autant plus dans un écrin comme celui-ci, avec son approche juste et sensible.
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Ce fut une lecture semblable à un petit pain chaud qu’on enfourne au goûter en essayant de ne pas en perdre une miette. Une lecture agréable, qui m’a fait dévorer le livre en quelques jours. Romantasy lesbienne, huis-clos avec une enquête sous tension, ambiance fantasy qui peut rappeler Byzance et les cités italiennes sous la Renaissance : un mélange plutôt cosy qui se lit bien.
Ça a été une lecture fluide et addictive, servie par une plume vive et précise, malgré quelques coquilles mais qui ne gênent pas la lecture. L’univers dépeint donne envie d’en savoir plus et d’explorer. Il y flotte ce parfum d’ailleurs qui nous transporte dans une atmosphère évoquant l’Empire romain d’orient. Il est néanmoins assez succinct, sert l’histoire et on y trouve l’essentiel, même si j’aurais aimé en apprendre un peu plus sur l’organisation du Consulat, ses membres et son quotidien, de même d’explorer la cité.
Les personnages sont bien caractérisés dès le départ, et plutôt attachants. La romance lesbienne se met en place naturellement et se révèle attendrissante. L’autrice déroule son intrigue et présente les personnages de manière fluide, sans perdre de temps. Le rythme est soutenu dans cet huis-clos à suspense, sous forme d’enquête au sein d’une confrérie secrète. Un jeu de dupes s’installe entre les personnages où tout le monde se méfie de tout le monde, et où les informations doivent être récoltées par les protagonistes.
La fin m’a parue un peu précipitée, mais elle m’a aussi surprise car elle reflète bien la noirceur et l’absurdité de l’âme humaine parfois. Bonus : Le Conclave d’Octave est un très bel objet livre, illustré par l'autrice !
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Saga jeunesse/YA steampunk fantasy, pour une aventure pleine de panache et truffée de références aux légendes maritimes et à l’Histoire. Une histoire de pirates des airs, en quête d’un trésor mythique, défiant les lois comme les préjugés, unis dans l’adversité pour conserver leur liberté et leurs rêves. Une ode à la différence et l’amitié, dans un écrin de fantasy. Steam Sailors entre définitivement dans mes lectures doudous. Je vous recommande chaudement cette saga !
Servi par une belle écriture fluide, l’histoire est bien rythmée : elle sait prendre son temps mais aussi gérer la tension et le suspense. Je n’ai pas vu le temps passé à la lecture ! Et quel récit ! Une aventure comme dans les films de pirates, avec hommage aux récits d’aventures et de capes et d’épées, mêlant fantasy et steampunk. Un écrin optimal pour une quête pleine de mystères, l’exploration de contrées étranges et fantastiques.
Les secrets sont décodés au fur et à mesure que l’équipage de L’Héliotrope décrypte les ingénieuses énigmes les menant vers leur but. J’ai repéré plein de références et de clin d’œil à des légendes, des éléments historiques et un vocabulaire fourni pour représenter notamment les navires volants. L’immersion dans l’univers se fait en quelques mots : efficace et limpide.
Les personnages hauts en couleurs sont touchants et charismatiques, bien écrits et contrebalancés. Tous ont droit à leur action d’éclat et sont mis à l’honneur à un moment du récit. On découvre l’univers par les yeux de Prudence, protagoniste propulsée sur ce navire pirate atypique. Elle n’est heureusement pas une ingénue et sait se montrer pragmatique et s’adapter. Elle se prend même à rêver et dévoile peu à peu la beauté cachée des âmes des pirates. Ça regorge de bons sentiments mais on ne minimise pas les crises et les événements tragique pour autant. Le tout dans une ambiance romanesque pleine de panache !
C’est surtout une quête de soi dans ce premier tome, avec de fortes amitiés entre personnages pourtant très différents, sur fond de tolérance. Qui n’a pas envie de voyage et de prendre la mer/le ciel après cette lecture ?
Embarquer avec l’équipage de l’Héliotrope, c’est comme retrouver une bande d’amis chers à son cœur, qu’on connaît depuis longtemps et qu’on redécouvre à chaque fois avec plaisir.
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Ca a été une lecture mitigée. Tellement de potentiel, d’éléments passionnants et de partis pris intéressants ! Et plein de points qui m’ont sortie de ma lecture et qui ont fait que je me suis un peu lassée… Dans l’ombre de Paris est une urban fantasy uchronique YA, inspirée de légendes et de mythes (principalement celtes), LGBT+ friendly, et porteuse d’espoirs. Un rythme lent, une noyade d’informations, un manichéisme non-assumé et plutôt lourd… Je ne sais pas encore si je vais poursuivre la trilogie.
Je vous recommande le roman si vous voulez lire de l’uchronie fantastique et un récit engagé. Mais l’alchimie n’a pas pris avec moi.
Par un univers vaste et complexe, immersif, l’uchronie steampunk prend place là où le monde est gouverné par la Triade (la France, les Ottomans et le Japon), avec un niveau technologique impressionnant. Mais les inégalités sociales règnent toujours. C’est un tableau plutôt crédible.
Y évoluent des personnages divers, représentatifs des minorités sociales, ethniques et sexuelles. La volonté de l’autrice est de promouvoir la diversité, empreinte d’un sentiment de bienveillance et d’ouverture d’esprit. Bémol : la protagoniste Yuri m’a parue fade. Elle ouvre la porte à cet univers coloré mais elle reste effacée et passive.
L’intrigue est lente pour un tome 1 introductif : beaucoup d’informations, avec l’impression de faire du sur-place. J’adore le worldbuilding, cependant ici j’ai surtout eu l’impression de me noyer. Les personnages se veulent nuancés et riches d’expériences diverses, mais on sent trop d’insistance sur la vie idyllique des « gentils ». De plus, en accordant un développement à TOUS les personnages noie les informations et disperse l’intrigue. D’autant que celle-ci est lente. Il ne se passe pas grand-chose dans ce tome. Certains personnages m’ont passionnée : Bran et le duo des gardes du corps de la princesse !
L’univers est inspiré par les légendes et les mythologiques du monde, même si surtout celtes dans ce premier tome. L’amour de l’autrice pour ce folklore est fort, servi par une plume élégante et poétique, assez envoûtante. Elle peint des descriptions immersives et teintées de merveilleux.
Les derniers chapitres m’ont tenu en haleine, même si la fin était prévisible. Encore aujourd’hui, je suis partagée entre l’envie d’en lire plus et la peur de m’ennuyer.
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date : 01-03
Avec la fermeture de Noir d'Absinthe, cet avis de lecture a une saveur douce-amère encore plus prononcée. L’histoire se rapproche presque d’une dark fantasy, sans aller dans le trop graphique ou le malsain. Et si la romance est prévisible, elle n’en est pas moins touchante. Les pérégrinations et les dilemmes moraux de la protagoniste, piégée par le secret et le fardeau de ses pouvoirs, évoquent une spirale infernale. Ce fut dans l’ensemble une agréable lecture. La découverte de la plume pleine de sensibilité de l’autrice m’a donné envie de lire ses autres romans.
C’est certes une réécriture de conte, axée sur la méchante reine de Blanche-Neige, mais celle-ci ne rejoint l’histoire originelle qu’à la fin. Le récit est centré sur les origines de cette reine-sorcière-guerrière. Depuis ses premières épreuves jusqu’à la dernière, où elle s’émancipe de ses souffrances et offre une fin ouverte, la protagoniste Violaine dévoile son rapport au pouvoir, à la liberté, à la magie. Tout simplement : ce qu’elle attend de la vie. L’autrice adopte un point de vue féministe, car Violaine est confrontée à un monde sexiste et violent, où elle apprend seule à lutter pour ses convictions et sa liberté, sans rien céder.
Le roman repose sur le personnage de Violaine, qui est le point de vue principal. Nuancé et intéressant, on suit son évolution en bien comme en mal. Elle est entourée d’autres personnages assez charismatiques (Ciaran et Celadon surtout), mais je vous laisse la surprise de les découvrir par vous-même. Son combat m’a touchée. De plus, la romance est fondée sur le respect et n’est pas toxique. Bien que prévisible, elle reste agréable et traitée avec des mots justes.
L’univers évoque la médiévale fantasy, assez sombre, dans un contexte où les royaumes luttent les uns contre les autres pour leurs objectifs personnels et le contrôle de la magie. L’autrice y mêle quelques éléments de SF plutôt déroutants, qui m’ont déstabilisées dans ma lecture. J’ai également eu un peu de mal à imaginer les décors. La symbolique très forte des couleurs, du tarot et d’autres éléments ajoute de la profondeur à l’intrigue, que le lecteur peut parfois décoder en même temps (voire avant) que Violaine.
La dernière partie du livre rejoint le conte de Blanche-Neige d’une façon intéressante. Un peu courte à mon goût cependant, j’aurais aimé que certains événements soient plus détaillés. La fin ouverte sur une note d’espoir fait du bien, bien que ce sentiment demeure doux-amer : une seconde chance pour une Violaine endeuillée et meurtrie, la fermeture pleine de dignité de la ME bretonne.
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Une uchronie napoléonienne teintée de rétrofuturisme et d’influences lovecraftiennes, le tout servi dans l’écrin d’un roman de capes et d’épées : un délice ! Premier tome d’une saga dantesque, où le suspense est roi, avec des personnages charismatiques et bien écrits, je vous recommande cette lecture !
J’adore les uchronies ! Celle-ci se déroule durant le Premier Empire. Napoléon domine une grande partie de l’Europe, est victorieux sur tous les champs de batailles et a fait de la France un empire puissant. Tout ça grâce aux pouvoirs d’un sorcier mystérieux durant sa campagne d’Égypte… L’auteur nous offre un contexte dense, travaillé, qui met bien dans l’ambiance et l’histoire sans trahir la grande Histoire. Il y a suffisamment de détails (allant du quotidien aux personnages historiques, en passant par le vocabulaire) pour avoir envie d’en savoir plus, rendre le récit plus réel, et rassasier ma faim de worldbuilding.
C’est très bien écrit, avec un vocabulaire riche et une fluidité de la plume, qui met l’accent aussi sur l’atmosphère et le suspense. Il s’agit d’un récit choral avec des personnages charismatiques, diversifiés, nuancés et attachants. Mention spéciale à Ludwig qui évoque beaucoup ces aventuriers solitaires, ténébreux au grand cœur, des années 90. De fait, l’ambiance fait penser aux films/romans de capes et d’épées, des films d’aventure des années 90 (Le Pacte des Loups notamment).
Ajoutez à cela des éléments lovecraftiens, qui rendent une atmosphère sombre, poisseuse et mystérieuse, qui joue sur les apparences et les références mythologiques. Les fans de Bloodborne y reconnaitront quelques décors et éléments plaisants ! L’histoire est addictive, une spirale d’événements sous tension et d’actions qui conduit à un paroxysme de mystère. Cette aventure épique, humaine, fait se croiser des protagonistes aux objectifs très différents, qui poussent le lecteur à devenir l’enquêteur à son tour. J’ai terminé le livre avec plein de théories dans la tête et très envie de replonger dans la suite !
J’ai rencontré deux fois l’auteur en dédicaces, super sympa ! Il est aussi l’illustrateur de sa saga et d’autres livres, notamment de belles éditions de Lovecraft et c’est superbe !
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Bien que fortement inspiré par l’Histoire de l’ancienne Chine impériale et de ses légendes, c’est bien un roman de fantasy YA. L’autrice propose un récit féministe, aux intrigues tortueuses, en suivant des personnages charismatiques et bien construits. Le point fort : le méandre des ambitions et des idéaux des uns et des autres. Tout est un jeu de dupe, j’ai savouré chacun des rebondissements, jusqu’à la dernière page !

Avec ce roman, on rejoint l’engouement de ces dernières années pour la fantasy asiatique. C’est un sujet que je connais peu et qui m’intrigue beaucoup. Les principales inspirations sont issues de l’histoire légendaire des trois royaumes de Chine et du roman historique classique de la littérature chinoise Les Trois Royaumes. Un contexte féodal, empli de paysages, de coutumes et d’instruments de musique typiques de cette période sert de base à l’histoire. C’est dépaysant et immersif à la fois.

La majeure partie des protagonistes majoritairement sont des femmes sans pour autant remettre la société ou les mentalités en cause. Tout cela est présenté comme un fait, qui n’a besoin d’aucune justification ou comparaison avec notre époque. C’est présenté comme normal et ça fait du bien. Nous y croisons donc stratèges, seigneuresses et guerrières, dans un pays en guerre civile et non-manichéen.

L’écriture est fluide, facile à lire, pleine d’émotions, même si elle donne peut peu de détails sur les décors, avec un rythme effréné. Le début est prometteur, on entre directement dans l’action par le biais de la protagoniste au fort caractère, Zéphyr. J’ai d’abord eu un peu de mal à m’attacher à elle. Sa formidable intelligence est autant son défaut fatal que son atout majeur. En cela, le personnage est très intéressant. Tous les moyens sont bons pour faire gagner sa seigneuresse, quitte à mentir et tromper.

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Bonnes lectures !

La confrontation avec des buts et des idéaux différents est d’autant plus intéressante. Les personnages ne se dévoilent jamais totalement, entretenant le mystère. Le point fort à mon sens est donc les machinations et le réseau complexe de duplicité entre les personnages, qui sont bien ficelées. Chacun défend sa position. Mise à part Miasma peut-être, il est difficile de dire quel camp est le plus juste dans ses desseins. Chaque action a un prix, et il peut coûter très cher. C’est un plateau de jeu géant que ce royaume fragmenté. Les intrigues offrent des rebondissements jusqu’à la dernière page, retournant la situation jusqu’à la fin. Les gagnants restent un mystère jusqu’au bout.

Au milieu du récit, on change de perspective. S’ajoute la dimension mythologique dans cette guerre humaine. J’ai été un peu déroutée par ce changement. L’histoire se montrait très terre-à-terre prend un brusque virage vers le monde des dieux et du surnaturel. C’est expliqué, c’est cohérent, mais ça m’a presque déçue sur le moment, car Zéphyr notamment n’aura plus du tout les mêmes interactions avec les autres, mettant fin à certaines idées que j’aurais voulu suivre plus avant. Je m’arrête là sinon je spoile !
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Premier recueil tiré de l’univers du Paris des Merveilles de Pierre Pevel, des auteur.ices y imagine des histoires inédites. Le décor de la Belle Époque se prête à des enquêtes, des romances et des mystères fantastiques et steampunk. Ce fut un beau voyage. Parfois assez inégales, les nouvelles sont agréables à lire et l’univers est fascinant, même si je n’ai pas eu de coup de cœur. D’autant que j’aime beaucoup le style de l’auteur d’origine Pierre Pevel dont j’ai déjà lu (et adoré) la trilogie Les Lames du Cardinal. Je replongerai dans l’univers du Paris des Merveilles cette année !
La Belle Époque comme si vous y étiez ! L’ambiance est le point fort. Les décors sont soignés, donnant l’impression de voyager dans le temps, sans trop se perdre dans les détails. Tout le jeu réside dans les éléments historiques et steampunk mêlés à un autre espace-temps : le principe de l’uchronie. Des références à des lieux, des personnages et des événements existants côtoient mythes et légendes. C’est plutôt réussi et très enchanteur.
J’adore lire des recueils de nouvelles, car c’est notamment un bon moyen d’introduire doucement un univers riche et complexe, et de l’explorer en détails. De rencontrer aussi les personnages de la trilogie originale, en l’occurrence. L’univers est fascinant avec sa magie, ses règles tacites, ses peuples surnaturels vivant en plus ou moins harmonie avec les humains et leurs inventions scientifiques. Les cercles de magiciens, les royaumes des fées, les malicieux chats ailés… Une lecture doudou, cosy et faisant la part belle aux mystères. Avec une dose énorme d’amour pour Paris !
Je lirais les autres recueils et la trilogie originale avec plaisir. D’autant que si la plume des différents auteur.ices est agréable, celle de Pierre Pevel me manque.
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Je vous recommande chaudement cette trilogie !
Le fond historique est bien fouillé, sans trop en faire. Il forme un décor dépaysant, à la fois familier et étrange, qui émerveille. Avec de multiples références aux mythologies, c’est une fin de l’Antiquité immersive qui est présentée. La trilogie paraît néanmoins davantage écrite comme une fresque fantasy que comme une uchronie historique – ce qui n’enlève rien au plaisir de la lecture. C’est un voyage initiatique jusqu’aux confins du monde antique connu.
L’accent est mis sur les personnages et leurs relations, ce qui constitue un intéressant récit choral. Thya, Enoch et Aylus incarnent des protagonistes aux multiples talents et attachants. On les découvre et redécouvre au fil des trois tomes, à chaque fois sous un prisme nouveau. Comme si on rejouait une partie avec les mêmes archétypes mais qu’on en changeait les règles et le décor. Dieux et créatures surnaturelles se mêlent ici à l’histoire des mortels, formant une aventure dantesque qui tient en haleine jusqu’au bout. Une fantasy épique aux accents mythologiques !
J’en ressors avec un sentiment doux-amer, un mélange de fatalisme et d’espoir. C’est une ode à la liberté et au pardon, même si ça peut être douloureux et faire appel à beaucoup de résilience : une marque d’amour envers l’Humanité, son libre-arbitre et son ingéniosité.
Tome 1 : assez introductif mais déjà très dense ; les personnages et l’intrigue se révèlent, avec une impression de grandeur lorsqu’on comprend toutes les ramifications une fois la trilogie terminée.
Tome 2 : celui de la perdition ; des personnages en colère, égarés, en proie aux doutes, aux désillusions et aux chagrins, le point de bascule est atteint au bout d’un crescendo qui ressemble à une lente descente aux enfers.
Tome 3 : magistral, un coup de cœur ! difficile de ne pas spoiler mais revoir ces personnages sous un tout autre jour et faire le parallèle avec leur autre vie (j’en suis venue à adorer des personnages détestés et inversement), jouer avec l’histoire, c’est génial !
Il me reste quelques questions sans réponses (mais doivent-elles réellement avoir une réponse ? pas sûre), accompagnées de ce sentiment d’inéluctabilité qui tient en haleine et m’a prise aux tripes. C’est avec une intense satisfaction, et la gorge serrée, que j’ai refermé le livre car le voyage, au fond, est loin d’être terminé. Et c’est tant mieux !
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date : 15-12-2023
La plume est douce et précise, pour un récit qui s’enchaîne avec fluidité. Pas de temps morts, mais pas de précipitation non plus. L’équilibre entre l’action et l’introspection fonctionne. C’est d’abord un récit jeunesse voire YA, qui incite à découvrir le genre de la fantasy.

La protagoniste est en quête d’identité et de recherche de sens. À l’instar des autres personnages, elle est écrite avec justesse. On suit son point de vue, tandis qu’elle se questionne sur son rôle et son passé, et révèle les secrets qui l’entourent.

Des thèmes importants sont abordés, mais pas de manière infantile ou trash. Ce fut une lecture doudou pour moi. L’autrice a créé un monde ouvert, fantastique, qui donne envie de voyager et d’en découvrir plus. Je lirai la suite de la trilogie avec plaisir !
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Noir est le sceau de l’enfer est une novelle sise durant les Guerres de Religion, où la magie et l’uchronie s’y mêlent avec finesse. Jouer avec l’Histoire sans pour autant paraître invraisemblable et quand même se faire plaisir est compliqué, mais c’est pari réussi ici ! Avec des personnages charismatiques, des références passionnantes pour qui sait chercher, et une quête mystérieuse… Un très bon moment passé avec ce livre !
L’écriture est fluide, addictive, avec un certain lyrisme qui la fait part belle aux décors : les paysages sont des personnages à part entière. Le contexte est bien documenté et m’a tout de suite immergée dans l’époque, bien qu’il ne soit pas trop dense : le dosage est précis et concis.
Des personnages nuancés, au fort caractère, pris sur le vif au milieu de leur propre vie tumultueuse : ils sont esquissés mais déjà passionnants. Axelle notamment, pour l’avoir rencontré dans d’autres romans, est une protagoniste que j’apprécie beaucoup.
Il s’agit à la fois d’une enquête et d’un vol, assez classique. Une mission qui rappelle les inspirations du jeu de rôle, mais dans un univers plus vaste, aux multiples interconnexions.
C’est un auteur connu pour ses récits féministes. Et ça fait du bien de voir des personnages de femmes hors clichés, bien écrits, qui vivent de grandes aventures.
Maintenant que j’ai lu plusieurs romans de l’auteur, je vois certains des liens entre les personnages et les histoires, et j’ai hâte d’en découvrir plus !
À la fin de la novelle se trouve un one shot de JDR que je n’ai pas encore eu le temps de tester mais qui a l’air intéressant !
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date : 20-11-2023
Une revisite de l’histoire par le biais de la méchante, pour un roman court mais dense, qui se lit d’une traite ! Une bonne lecture qui me donne envie de découvrir d’autres titres de la ME !

La lecture a été agréable, par la fluidité de la plume et le décor enivrant. Si, comme souvent, j’aurais aimé en voir plus de ce monde et des règles farfelues du Pays des Merveilles, j’ai adoré ce voyage. J’y ai retrouvé tout ce qui a fait mon enfance avec le livre de Lewis Caroll et le dessin animé de Disney. J’adore notamment la magie des fleurs : originale et tellement dans l’esprit de cet univers !

Alaïs m’a d’abord semblé un peu unidimensionnelle. J’ai eu du mal à m’attacher à elle, alors que les autres personnages se dévoilaient peu à peu autour d’elle. Mais j’ai appris à l’apprécier, malgré son côté un peu trop rationnel pour vivre dans un tel royaume. On la comprend d’autant mieux qu’on bascule avec elle dans la folie et l’horreur. Car si l’Histoire veut faire d’elle sa Reine de Cœur, elle ne cédera pas si facilement à la fatalité. Assister à sa chute et recevoir ses espoirs m’a d'autant plus émue.

Le parti pris de l’autrice est de transformer l’histoire en une fantasy épique, loin de la réalité, et l’Alice du livre d’origine apparaît très tard. Si le royaume paraissait d’un abord charmant et féérique, il contient bien sa part de folie et de violence, toujours sur le fil du rasoir, jusqu’à la spirale infernale finale. Je n’en dirais pas plus mais j’espère que cela vous donnera envie !
Mention spéciale au chat de Cheshire, trop lucide (ou fou ?) pour ce monde, incontestablement mon préféré !
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date : 11-11-2023
Une fantasy YA basée sur un concept original, qui est sortie il y a peu. Dévoré en trois jours, le livre se lit tout seul. Au travers des aventures d’Harias, un serviteur qui se satisfaisait de son existence routinière, on découvre un royaume en proie aux secrets, aux discriminations, où la quête de sens et d’identité peut parfois vous conduire à votre perte. Un premier roman prometteur que je vous invite à découvrir !

Le point original qui m’a beaucoup plu, c’est le point de vue. Nous suivons Harias, asservi de naissance au service d’un noble un peu particulier, qui apprécie son existence effacée et le fait d’accomplir son devoir, qui ne vit pour son maître. Nous suivons donc un personnage en apparence insignifiant, non destiné à vivre de grandes aventures. Nous entrons dans la société elfique par son biais et en découvrons les rouages en même temps que lui, alors qu’il suit son maître avide de reconnaissance dans une entreprise périlleuse, qui pourrait mettre en danger plus que leurs seules vies…

Ici sont abordés les thèmes de l’esclavage, des relations toxiques, la dépendance affective, le racisme et l’appât du pouvoir. Harias tente de survivre dans un monde où ses souhaits sont balayés, où il réalise peu à peu avec désillusion que chacun poursuit ses propres objectifs en mettant de côté son empathie et sa bonté… Ou presque.

Beaucoup de personnages gravitent autour de lui, à commencer par son maître Iphanor, lui aussi marqué par l’infâmie de sa naissance – même si d’une autre manière. Je me suis particulièrement attachée à Nazarine, Isaure et la famille de nains. Ils se dévoilent au fur et à mesure et apportent davantage de contexte.

La fin m’a parue précipitée, mais tous les points obscurs ont trouvé leurs réponses donc le contrat est rempli. Harias va devoir tout remettre en cause, y compris sa propre vie et ce qu’il en attendait. Petits et grands destins se mêlent.
Il y a peut-être moyen d’espérer d’autres histoires dans cet univers ? ;)
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Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu une histoire qui me prenne autant aux tripes. Une découverte inattendue qui m’a ravie ! Attention : réservée à un public averti !
De la plume à l’acier est une dark fantasy, inspirée de la mythologie nordique, mêlant des éléments steampunk (mélange de magie et de technologie). L’univers invite au voyage, à l’exploration, empli de multiples inspirations historiques ou légendaires. C’est juste assez fourni pour nous offrir une fenêtre sur le vaste monde de La Colère des Dieux. Et cet univers a l’air dantesque, incroyablement vaste, semblable à un monde ouvert de JDR ! J’ai participé à la dernière campagne Ulule de l’auteur, et j’ai hâte de replonger dans cet univers avec les deux premiers tomes de La Colère des Dieux !
La plume est ciselée et poétique, le style précis et riche en vocabulaire, vibrant d’émotions. L’histoire semble construite de telle manière à donner l’impression de lire une ancienne geste. Un grand soin a été apporté à la narration autant qu’à l’intrigue. Plusieurs temporalités se mêlent, ménageant le suspense, pour raconter en parallèle la genèse et le présent du protagoniste.
Les personnages sont attachants, nuancés : l’univers n’est pas manichéen mais un ensemble gris, où la morale se fond dans les doutes et les désirs des personnages. L’horreur prend naissance dans la jalousie et la haine, un terreau fertile pour les âmes insatisfaites. La tragédie se dessine, amère, sanglante, désespérée, semblable à une spirale infernale, avec une fin en demi-teinte. Comment ne pas vibrer avec ce séraphin, à la fois monstre et victime ?
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Ce fut une bonne lecture prenante, qui m’a donné envie d’en savoir plus. Ce tome annonce des débuts prometteurs, ce qui me pousse d’autant plus à suivre le parcours de l’autrice et ses prochaines publications pour découvrir ses autres univers.
Les personnages sont nuancés, moralement gris jusqu’au bout des orteils, si différents de ce à quoi on s’attend. Une psychologie bien travaillée qui est servie par des chapitres avec le point de vue interne des deux protagonistes. Cela permet d’entrer tout de suite dans l’Histoire et de s’attacher aux personnages. J’ai d’autant plus apprécié les parallèles entre Riyanel et Rana, les protagonistes qui, malgré une éducation et des aspirations différentes, partagent bien plus qu’elles ne le pensent…
Ce fut une lecture addictive, et fluide. L’univers paraît plus vaste que ne le laisse présager ce tome 1, avec un goût de trop peu, et donne envie d’en savoir plus. J’ai envie d’explorer les autres royaumes, d’en apprendre plus sur les coutumes et la magie notamment.
Le tout est servi par une écriture simple (mais pas simpliste), facile à lire et entraînante : pratique notamment pour (re)donner envie de lire, et particulièrement de la fantasy !
Vous voulez vous rafraichir pour contrer la canicule ? Nyr vous y aidera, quitte à vous glacer le sang !
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J’entretiens une relation ambiguë avec ce roman. Avis contradictoire avec moi-même : il y a plein d’éléments que je n’apprécie pas dans un roman, et ce fut pourtant une lecture addictive, dont j’ai hâte de découvrir la suite. D’autant plus que la romance est au cœur de l’histoire, et que je ne suis pas une lectrice de romance… Mais je voulais tester. Une romantasy d’ambiance Moyen Orient, un petit plaisir épique et tout doux. Une lecture agréable pour l’été !
L’univers est intéressant (notamment le fonctionnement du pont), avec de beaux décors qui permettent une bonne immersion visuelle, dans un environnement de jungles, de déserts et de mers soumises à des vents capricieux. Le monde mêle des inspirations arabisantes, de la Grèce antique et des civilisations polynésiennes ou précolombiennes. Mais ce n’est pas assez développé à mon goût (les autres pays, les coutumes, l’histoire, la religion etc.). Ce sera peut-être davantage le cas dans le tome suivant ? Quelques éléments ne faisaient pas très « fantasy » non plus (le langage des personnages, par exemple).
Les personnages sont attachants, Lara et Aren (les protagonistes) surtout. J’ai eu rapidement de l’empathie pour eux et leur situation. On comprend bien leurs objectifs et leurs espoirs. Les personnages secondaires m’ont paru moins développés, à peine effleurés, caricaturaux même. Certains sont plutôt funs, mais j’espère en découvrir un peu plus sur eux.
La romance, certes sympa et agréable mais très prévisible, est le cœur du récit. Une relation consentante avec une touche de féminisme (très appréciable) se met en place. J’ai eu envie de les voir finir ensemble et adoré les voir évoluer en duo, leur relation se construire, entre méfiance et sentiments naissants, désillusions et espoir.
La plupart des rebondissements de l’histoire sont prévisibles. J’ai trouvé le rythme à la fois lent et un peu précipité sur certains événements (surtout la fin). Cependant la lecture reste addictive quand même. Bref, pas foufou sur le plan fantasy, mais une bonne (peut-être) romantasy, de la part de quelqu’un qui ne lit quasiment pas de romance, pour rappel ! Hâte néanmoins de lire la suite des aventures de Lara et Aren !
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Ce livre est un coup de cœur interstellaire ! L’Étrange traversée du Saardam est un mélange parfaitement équilibré entre roman historique, aventure, enquête, angoisse, aux inspirations mêlant Jules Verne, Agatha Christie et Arthur Conan Doyle, dans un huis-clos en pleine mer. J’ai été très intriguée par la 4e de couverture et je ne savais pas à quoi m’attendre. J’ai été soufflée. J’ai pris mon pied comme jamais, en tant que lectrice et en quant qu’autrice. Une lecture que je recommande à tous les fans d’aventures mystérieuses et épiques, ainsi qu’aux auteur.ices de SFFF !
Le lecteur est acteur dans ce roman. Chaque chapitre aborde le point de vue d’un personnage. Courts, ils permettent une grande immersion et un rythme soutenu, qui va crescendo dans le suspense et l’angoisse, tout du long de l’histoire. On collecte les indices, en suivant l’histoire de chacun.e, et on combine les éléments de l’intrigue au fur et à mesure. Le lecteur devient l’enquêteur.
On flirte aussi avec le surnaturel, avec l’uchronie et le roman historique. C’est un livre assez expérimental, comme l’admet l’auteur. Stuart Turton nous communique son enthousiasme à travers l’écriture. Cela me fait le même effet que lire un roman de Brandon Sanderson : non seulement c’est intelligent et prenant, mais également très divertissant ! C’est une prouesse en termes d’écriture, pour la construction des personnages (on en vient à s’attacher à des personnages odieux et détestables, c’est donc que l’auteur a réussi son coup), la timeline très restreinte et bien maîtrisée, le côté whodunit avec la mise en place des indices et des secrets : une vraie leçon d’écriture. Avec une belle plume, en prime.
Ça a été une lecture jouissive ! J’ai été surprise et enchantée par la tournure de l’intrigue. À mi-chemin, j’avais une théorie qui a ensuite été totalement remise en question (la même impression qu’avec le roman Shutter Island, roman beaucoup apprécié aussi). Le suspense a perduré jusqu’à la fin pour ma part, je n’ai rien vu venir de la révélation finale.
J’adore les huis-clos et l’environnement maritime du XVIIe siècle. C’est un microcosme fascinant, répondant à ses propres règles, avec une histoire riche et un univers non manichéen, à la morale douteuse et ayant l’imprévisibilité de l’océan pour décor. Ce roman avait tout pour me plaire !
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date : 16-07-2023
Le final de La Fille de l’Eau d'Aidan Fox, saga d’aventure fantasy et steampunk sur fond de course sportive haletante, d’exploration maritime aux quatre coins d’un archipel plein de mystères, et d’enquête en plein complot politico-écologique. Comme d’habitude, c’est un vrai plaisir de de replonger dans cet univers. Je clos la trilogie de La Fille de l’Eau avec joie, et un léger pincement au cœur en refermant le livre. J’aurais aimé rester plus longtemps dans l’archipel en compagnie des Éclaireurs. Toujours aussi bon, une super conclusion, avec une fin ouverte teintée de rédemption, avec une note douce-amère. Merci pour ce beau voyage !

Comme dans les tomes précédents, j’ai eu la sensation d’être immergée dans un monde immense, sans pour y autant m’y noyer. Le décor et son histoire sont tout aussi importants que l’intrigue, c’est un personnage à part entière. C’est un voyage, au sens propre du terme. Toute information n’a pas nécessairement pour but d’être utile : elle peut aussi servir l’histoire en l’illustrant, en l’enrichissant. À une époque où on court après la productivité et où tout (même la nature) doit nous être utile, c’est une bouffée d’oxygène. Une littérature qui prend son temps et propose un voyage le temps de quelques pages.
De grands thèmes évoqués, qui sont toujours d’actualité : la corruption, l’appât du pouvoir, la sauvegarde de notre environnement, le fanatisme. Jusqu’où peut-on aller pour servir ses objectifs ? La fin justifie-t-elle les moyens, au risque de se renier soi-même ? Tous les moyens sont-ils bons pour sauver ce en quoi on croit et tant pis si on fait preuve de cruauté ? J’ai refermé le livre sans arrière-goût moralisateur, avec le sentiment que le voyage n’était pas vraiment terminé. Ce n’est pas une fin qui m’a laissé insatisfaite, au contraire ! Mais je sais que les personnages auront une vie après ces aventures, et ça me fait rêver.
Les secrets sont enfin révélés, notamment le plus important : l’identité du grand adversaire. Le mystère est levé sur la Murène, avec une révélation à laquelle je ne m’attendais pas du tout. L’un des peuples les plus méconnus, dont on a tout juste effleuré la légende jusqu’à présent, apparaît aussi. On découvre les elfes des glaces, un peuple à la gloire passée, piégé par ses propres prodiges. J’ai adoré cette incursion chez ces elfes, empreinte de mélancolie et de tragédie, même si ce fut trop bref à mon goût.
En bref, une bonne saga d’aventure, que je recommande vivement ! Ma saga préférée à l’heure actuelle reste Les Murmures du Shar mais celle-ci demeurera aussi dans mon cœur (et ma bibliothèque) avec joie !
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date : 09-07-2023
Les Nuages de Magellan (initialement publié chez ScriNeo) est le premier roman que je lis de cette autrice, mais certainement pas le dernier. Estelle Faye est une autrice engagée, féministe, qui possède une écriture fluide et teintée de mélancolie. Ici, on part dans un space opera qui vogue sur les traces de la grande piraterie, sur les thèmes de l’amitié, de l’amour, de la liberté, du deuil, de la mémoire et de l’exploration spatiale. Je manquais désespérément de science-fiction, et j’ai été magnifiquement servie. Une lecture doudou pour moi, qui aimes tant le space opera, pleine de bons sentiments mais sans atténuation des conflits ou des fêlures des personnages. C’est une invitation au voyage, qui fait la part belle aux femmes. Je vous le recommande chaudement !
J’adore le space opera ! On voyage sur des planètes étranges, où s’entremêlent mélancolie et émerveillement, voire de l’effroi, des émotions ressenties en même temps que Dan. Un personnage qui, comme nous, est embarqué dans une aventure plus grande qu’elle, où les frontières tant physiques qu’oniriques sont brouillées. C’est un voyage initiatique servi par une intrigue efficace et prenante, filé par la sobriété et l’élégance de la plume de l’autrice. Ça sent bon le blues, le spleen, et l’aventure !
Sont abordés par l’histoire les problématiques liées au devoir de mémoire, au poids du passé et des rêves, au deuil, à la liberté. Cette mystérieuse femme au passé trouble que suit Dan, qui fait trembler la galaxie par sa seule existence, reliquat de la grande piraterie, elle-même à la recherche de ses souvenirs, nous entraîne dans sa quête de vérités, tout en posant un regard lucide sur la galaxie. L’autrice touche des notions de transhumanisme, traité avec une lueur d’espoir, et des questionnements : qu’est-ce qui fait de nous des humains ?
C’est un récit féministe, LGBT+ friendly, avec des portraits de personnages atypiques et attachants, engagés par un voyage aux paysages extraordinaires. Le centre de l’histoire est une amitié sincère, réaliste et touchante. Et le voyage est très inspiré par la grande piraterie du XVIIe siècle : de multiples références émaillent le récit, pour mon plus grand plaisir ! Un vrai régal ! Je compte lire d’autres romans de l’autrice.
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Une lecture détente, intelligente et délicatement poétique. Un message féministe fort, une bonne intrigue et une tension gagnant en intensité jusqu’à la dernière page m’ont rendue impatiente de connaître la suite. Un bon page-turner aux allures enchanteresses !

L’ambiance et les visuels très travaillés de l’univers donnent immédiatement envie de voyager dans ce monde post-apo : paysages enchanteurs à l’ambiance évoquant les studios Ghibli, beauté sauvage de la nature face aux architectures complexes de chacune des tours-royaumes où vivent les derniers humains, sans compter les contrées hostiles dignes de la fin du monde. Cela forme un univers cohérent avec une identité visuelle très forte.

Auréa, Rozarian et Rin sont nuancés, modelés par leurs rêves et leurs espoirs, et sont plutôt attachants. La plume est fluide, poétique notamment sur les décors et les sentiments, tantôt douce tantôt incisive. L’autrice appellent les choses comme elles sont. Ce qui permet de faire passer un fort message féministe. De manière subjective, j’ai trouvé qu’on insistait beaucoup dessus, mais n’oublions pas qu’il s’agit d’un roman YA et que, malheureusement, en littérature comme dans notre réalité, le sexisme et la misogynie existent toujours. C’est un combat toujours d’actualité. Et cela fait du bien de voir davantage de représentations LGBT+ ou de relations saines mises en avant, particulièrement dans des livres YA.

Car oui ! Ici, pas de relations toxiques romantisées. C’est en partie pour cette raison que j’ai apprécié le début de romance dans ce tome. Une romantasy crédible, respectueuse, entre deux personnages piégés dans un rôle qu’ils n’aiment pas : un trope ennemies to lovers classique mais attendrissant et bien revisité. Vous vous demandez peut-être si la chevêche ne s’est pas cogné la tête car elle lit et apprécie de la romance, alors que ce n’est pas sa tasse de thé ? Il y a des exceptions, comme toujours. Et j’ai un faible pour certaines romantasy, comme ici !

Après réflexion, le résumé de la 4e de couverture spoile un peu. Car si nous suivons des personnages embourbés dans plusieurs machinations pour la défense de leur monde et leur propre liberté, une intrigue bien plus vaste se cache derrière, dont le tome 1 ne donne qu’un aperçu fugace et onirique, pour ménager le suspense. Dommage que le résumé nous en dise un peu trop du coup !
Le cliffanger de fin donne très envie de connaître la suite !
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Du space opera époustouflant (beaucoup d’effets spéciaux), des thématiques actuelles, une protagoniste en proie à des questions existentielles qui me parlent énormément et une grande maîtrise du suspense pour un univers qui s’enrichit de tome en tome. L’histoire a vibré en moi comme jamais, avec ma corde sensible comme on dit, et m’a d’autant plus donné envie d’écrire. Pourquoi ne pas mêler l’épopée tragique à l’humour, la culture au divertissement ? Spensa a brisé les barrières et m’a redonné foi en l’écriture. J’ai très hâte de lire la suite de ses aventures !
Le tome 1 de Skyward était une lente montée en tension, en un huis-clos angoissant, parfois frustrant (pour les lecteur.ices ET les personnages), ponctué de combats aériens spectaculaires où chaque détail compte pour assurer sa survie. Nous suivions les jeunes pilotes de la FDR, formatés par un état de guerre permanent. Le tome 2 propulse Spensa bien plus loin. Séparée de ses proches, en mission d’infiltration dans un univers inconnu peuplé d’aliens, elle ne peut compter que sur M-Bot pour l’aider. L’enjeu est d’assurer non seulement la survie mais la libération de son peuple : quitter leur planète pour retourner dans les étoiles.
Pour Spensa, c’est l’heure des questionnements. Endoctrinée par une société pétrie de valeurs guerrières, elle a du mal à appréhender cet autre monde où elle joue l’espionne. Dans un monde où la guerre a été bannie, où tout repose sur la diplomatie et le commerce, où être vindicatif est vu comme un signe d’infériorité, Spensa commence à se demander si vivre comme son peuple le fait est la seule solution. Ou si cette société alien est réellement idyllique…
M-Bot aussi se pose pas mal de questions. En tant qu’intelligence artificielle évolutive, privée d’une partie de sa mémoire et donc de sa programmation, il soulève des questions simples mais à double tranchant. Peut-être être vivant ? Une question que reprend Spensa, en quelques sorte : avec ses pouvoirs, est-elle finalement humaine ?
De grosses révélations sont faites. Les nouveaux personnages secondaires sont plutôt attachants (même si j’aurais aimé en savoir plus sur les races aliens). Des adversaires ont à présent un visage et un nom, d’autres apparaissent plus redoutables que jamais. Le final est dantesque et laisse présager une suite encore plus trépidante, car de nombreuses questions restent sans réponses. Le tome 3 Cytonique est sorti il y a peu. Mais il ne sera pas la fin de la saga !
J’avais lu il y a quelques années les 2 premiers tomes de la trilogie Fils-des-brumes et j’avais bien aimé. Après Cœur d’Acier et Skyward, je sens que je vais lire d’autres sagas de l’auteur. Je comprends de mieux en mieux l’engouement qu’il suscite. Sa plume, précise et fluide, très visuelle, comporte peu de fioritures lyriques. Le récit a l’air d’aller à toute vitesse, tout en sachant prendre son temps sur les moments d’introspections. C’est addictif et diablement efficace. L’auteur s’éclate avec sa création et il veut communiquer, de manière bon enfant, son enthousiasme à ses lecteur.ices.
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J’avais beaucoup aimé le tome 1 et j’ai retrouvé avec plaisirs les éléments qui m’y avaient plu dans celui-ci. Les deux histoires peuvent être lues indépendamment mais il vaut mieux quand même le faire dans l’ordre ^^ La Vieille Alliance est un roman gothique à l’esthétique impeccable, évoquant les vertigineux paysages noyés de brume de l’Écosse, à mi-chemin entre l’aventure de capes et d’épées et la mythologie celtique. Un récit féministe, où le décor est un personnage à part entière, où l’enjeu est autant la quête que de permettre à Isulka de se révéler à elle-même. Il y a une part encore plus intime dans ce roman que dans le précédent. Aux amoureux.es de la littérature gothique et féministe, laissez-vous tenter !

Le contexte historique est tracé par petites touches, juste ce qu’il faut pour installer l’ambiance, l’esthétique, et se faire le reflet des travers de notre propre société. On connaît déjà Isulka et Scipione depuis le tome 1 et on les retrouve ici quelques années plus tard, piégés dans une vie dont le but leur échappe. L’affaire qui leur tombe inopinément sur les bras arrive à point nommé pour lui redonner vie ! Accompagnés d’autres personnages gris et nuancés, tous sont faillibles et pourtant lucides à la foi sur eux-mêmes et le monde qui les entoure. L’autrice sait leur donner une profondeur et un charme mystérieux en seulement quelques mots. Les femmes sont à l’honneur, dans tout ce qu’elles sont de glorieux, de magnifique et de terrifiant : une véritable ode à la féminité, qui passe en partie par la filiation magique. Les sorcières sont filles de déesses, filles de la nature, libres et souveraines.

Le style fluide et élégant se prête très bien au récit. L’autrice a une plume poétique qui rend hommage aux classiques de la littérature gothique.
Elle sert une transition progressive, comme dans le tome 1, au rythme du voyage depuis un Paris effervescent et art déco, jusqu’aux Highlands et leurs légendes, passant du roman de capes et d’épées jusqu’à l’aventure épique, celtique, sombre et violente. Âmes sensibles s’abstenir ! L’autrice aime explorer plusieurs genres de l’imaginaire. Il n’y a pas que du fantastique et de l’historique ici, mais aussi de l’horreur et même une touche d’érotisme. Un côté graphique aux couleurs fortes. Un peu déroutant au début, mais une agréable surprise !

Les thèmes abordés résonnent dans le temps : la rédemption, l’émancipation de la femme, la vengeance, la quête du pouvoir.
Et il y a une fin ouverte… qui m’a donné faim ! (Oui, je n’ai pas su résister à ce jeu de mot pourri XD) On imagine sans peine les aventures trépidantes que vont vivre les protagonistes par la suite. Bien qu’il n’y ait pas de suite prévue, à ma connaissance.
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date : 01-03-2023
C’est de la romance paranormale, dans le contexte historique d’une Hongrie peuplée de sorcières et de vampires. L’histoire est originale, à laquelle je ne m’attendais pas. J’ai apprécié ma lecture et le fait d’être surprise par la tournure de l’histoire. Je ne suis pas bon public pour les romances et mes goûts sont évidemment subjectifs. Mais Second Souffle fut pour moi une romance crédible et agréable.
Je lis peu d’urban fantasy et de romance. Mas les thématiques traitées sont intéressantes. La romance va au-delà de l’acception des sentiments. Grâce à des ellipses, l’histoire avance étape par étape sans s’arrêter aux péripéties classiques : on dépasse le début houleux de la relation pour aller vers des enjeux plus importants, avec en fond la recherche ou remise en question de son identité, de son mode de vie, de ses choix etc.
L’aspect historique est distillé avec parcimonie pour ne pas se perdre. Chaque détail – époque, mobilier, costume, vocabulaire – vient enrichir le décor. Les paysages notamment m’ont vraiment bien mises dans l’ambiance. La difficulté d’écrire dans un contexte historique est de savoir où s’arrêter dans les informations, où commence le compromis entre la fiction et la réalité. Le défi a été surmonté ! Le roman est court, donc je comprends qu’on ne puisse pas davantage rentrer dans les détails. La lecture est fluide et agréable, les mots choisis avec justesse et précision.
Les personnages sont crédibles, pleins de bons sentiments au fond. Les protagonistes sont des créatures immortelles, qui ont compris que vivre en relative harmonie servait mieux leur cause que de se livrer une guerre sans fin. Les immortels sont connus pour avoir la rancune tenace… Et c’est une romance non toxique ! Comme quoi, c’est possible pour de l’urban fantasy avec des créatures des ténèbres. Et ça fait du bien !
J’ai un regret : j’ai encore faim de worldbuilding XD Qu’en est-il de l’histoire des vampires et des sorcières, le fonctionnement de leur société, leurs pouvoirs etc. ?
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Roman situé dans l’univers du Disque-Monde mais hors de la chronologie des fameuses Annales, Le Fabuleux Maurice et ses rongeurs savants est une fantasy humoristique déjantée, qui revisite un conte bien connu, celui du Joueur de flûte de Hamelin. Un roman qui démarre effectivement comme un conte, pour nous entraîner ensuite dans une spirale infernale. Le livre est présenté en rayons jeunesse/YA mais je le recommande aussi pour les adultes. Plusieurs niveaux de lecture, une grande richesse de la réflexion ; un auteur de génie qui, sans être moralisateur, critique notre société et nous invite à réfléchir. Du pur Pratchett !

Maurice est un chat, dans la plus pure tradition du chat égoïste, égocentrique, paresseux, rusé et fourbe. Qui n’aime guère se salir les pattes ni se poser trop de questions, tant qu’il obtient ce qu’il veut. Il est entouré d’un clan de rats qui apprennent à parler, à penser, qui réfléchissent au sens de la vie, à leurs responsabilités en tant qu’êtres intelligents, à croire en des choses irrationnelles, à avoir peur du noir…

Les personnages en apparence simplets ne le sont pas tant que ça. L’importance qu’on accorde aux histoires, quitte à travestir la réalité, les attentes de chacun, le poids des mensonges, y compris de ceux que l’on se sert à soi-même… Tout est inversé ici par rapport au conte d’origine, pour mon plus grand plaisir. On comprend vite de quoi il retourne, mais c’est un plaisir de suivre les errements des personnages et de reconnaître les caractéristiques du conte.

Comme d’habitude avec cet auteur, je commence ma lecture en étant un peu perdue. Je ne comprends jamais très bien comment s’assemblent les pièces du puzzle, ni où veut en venir l’écrivain. Je me laisse porter, par le flot de l’imagination et des bons mots. Petit à petit, l’histoire se dessine et il est vite trop tard pour résister à son étreinte. Servie par une plume agréable, pétillante et bien retransmise par la traduction, l’amusante arnaque, l’aventure farfelue se transforme bientôt en cauchemar. L’auteur flirte avec les codes de l’angoisse, de l’horreur, avec brio. J’ai été mal à l’aise, inquiète, frissonnante d’une peur délicieuse, et j’ai adoré ça.

J’adore Terry Pratchett. J’ai découvert cet auteur tardivement et, depuis, je ne me lasse pas de découvrir son univers, riche et foisonnant, nourri à l’humour anglais et aux belles pensées. Comme quoi, la fantasy et l’humour, traités de manière intelligente et imaginative, ne sont pas incompatibles. Feu Terry Pratchett était également le grand ami de Neil Gaiman, autre auteur anglais que j’adore. J’ai lu plusieurs livres des Annales du Disque-Monde, dans le désordre (oui, ne me tapez pas). Mon challenge de l’an prochain sera PEUT-ÊTRE de tout lire dans l’ordre, cette fois x)
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date : 16-01-2023
Quel plaisir de retrouver la plume, habile et poétique, de l’auteur ! J’ai replongé dans les aventures de l’équipe des Éclaireurs avec facilité, comme si je ne les avais quittés qu’un instant. J’ai retrouvé le plaisir de lecture du tome 1, les thèmes qui m’ont tant plu et d’autres encore. L’enquête se poursuit, semée d’embûches et le voyage n’en est que plus dépaysant dans cet univers foisonnant !

J’adore les voyages extraordinaires. Jules Verne, Firefly, les grandes expéditions marines, les explorations spatiales en space opera. La Fille de l’Eau est donc une lecture doudou, me berçant avec tout mon bagage de films d’aventures et de grandes épopées littéraires. L’auteur prend son temps pour nous décrire chaque étape, chaque île de la course, pour nous présenter un univers cohérent, riche en références culturelles (légendes grecques ou polynésiennes, âge d’or de la piraterie, l’Atlantide…). C’est souvent un spectacle merveilleux, mais en demi-teinte, où la cruauté et la cupidité façonnent une partie de ce décor. Un décor qui est acteur presque autant que les personnages.

On en découvre d’ailleurs un peu plus sur eux. Certains se révèlent à eux-mêmes, comme Jérémy, qui aurait pu demeurer dans l’ombre de son patron sans jamais mettre à profit son intelligence. D’autres sont piégés dans une course contre la montre, coincés entre leurs mensonges et leurs ambitions, comme un certain pirate… Difficile de ne pas spoiler à ce stade-là ^^’ En tout cas, avec les nouvelles civilisations mises en lumière dans ce tome, les fans de worldbuilding comme moi se régalent !

La/le lecteur.ice est d’autant plus poussé.e à récolter les indices pour résoudre le mystère principal que la course de véhicules devient de plus en plus dangereuse. Le rythme s’accélère alors que les enjeux prennent de l’ampleur. Sur fond de thématiques écologiques, d’un appel à la liberté et la diversité sous toutes ses formes, l’auteur nous dépeint le monde sportif en dénonçant ses travers : violences, harcèlement, menaces, pots-de-vin, tricherie en tous genres : tout y passe. De quoi nous rappeler que cet univers très médiatisé du sport n’est pas sans risques. Il est généralement le reflet de notre société et parle des propres travers de celle-ci.
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