On reste toujours dans une veine digne de James Bond, avec des explosions dans tous les sens et des morts des deux côtés. Ce n'est pas désagréable à lire mais je déplore que l'aventure prenne le pas sur l'aspect historique/ mythologique, comme dans le deuxième volet, alors que ce n'était pas encore le cas dans le premier.

On retrouve avec plaisir l'univers de Félicity, mais ce tome ne m'a pas spécialement marqué. Il amorce un virage plus sérieux, entre souffrance physique et émotionnelle, et les traits d'humour (plus rares) amusent moins.

Un bon tome, qui achève une bien belle série. Certes il n'apporte rien de nouveau, mais justement toutes les étapes pour en arriver là sont réutilisées : l'aide à Abzagal, les vampires, la morsure de Lycanor, Ravenstein, la défaite de Lloth... J'aurais juste aimé un dernier coup de pouce salvateur du fantôme d'Elkantar, comme dans le tome 10. Il y a aussi un parallélisme intéressant entre le premier et le dernier tome, avec les arènes de la tour noire.
Chaque héros affronte un grand méchant, qui finit par mourir. C'est un contrat tacite entre les lecteurs et l'auteur. Pourtant, et je suis sans doute naïf, j'aurais aimé que Sylnor puisse avoir le droit à une rédemption. Car ses propres aventures occupent un nombre de pages non négligeable au fil de la série et on s'attache à elle en connaissant ses rêves, ses craintes, ses faiblesses... Ca contribue à l'intérêt de L'elfe de lune : le méchant ne l'est pas par essence, juste par éducation et à cause de mauvais choix, on finit par le prendre en pitié et en amitié. Même son délire de cruauté, à la fin, peut être analysé comme une réponse sécurisante à une situation pleine de bouleversements émotionnels qu'elle ne maîtrisait plus et non comme un désir sincère de faire le Mal.
Euh, sinon, la relation Kendhal-Luna... On en parle ? Ils formaient un beau couple, certes.

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Mais elle a la certitude de ne plus l'aimer au début du tome 11, elle nous clame son amour pour un autre pendant un tome et demi et finalement elle revient vers lui sans préavis. Comme déjà dit sur le tome précédent, il aurait fallu ce retournement plus tôt pour qu'il soit crédible, là il dessert la série plus qu'il ne la sert Dans la réalité, leur couple ne passerait pas le "cap des trois ans"...

Je n'arrive pas à avoir un avis tranché sur ce tome. Luna y est en proie à des troubles sentimentaux profonds qui devaient être une tentative pour amener du suspense et des rebondissements mais qui, à mon sens, arrivent trop tard pour être vraiment pertinents. Surtout que, quand on enlève ces problèmes de coeur et les pseudo-dilemmes qui vont avec, il ne reste plus grand chose ! Même le retour dans le monde divin, qui a fait le succès du tome 3 (globalement reconnu comme le meilleur de la série), ne sauve pas celui-ci du naufrage car il est au final très peu exploité. Ce livre sert surtout à introduire le combat final.
Tout le monde s'accorde à dire que Luna a gagné en maturité. Elle a beaucoup plus vieilli dans la deuxième moitié de la série que dans la première, donc c'est logique. Mais je déplore que cela s'accompagne d'une dégradation de son langage, qui sort de ses interjections "gamines" mais attachantes enseignées par le Marécageux et glisse dans la vulgarité quand elle est stressée (ce qui arrive souvent ici).

Ce tome n'a rien de transcendant, il apporte juste un terme à l'exil des elfes et présage le combat final. Le scénario à Ysmalia est relativement connu, avec une fin étrange façon "l'Exorciste". Le scénario des drows a un seul intérêt : encore une fois, il insiste sur la dualité de Sylnor. Elle est en lutte perpétuelle entre ce qu'elle devrait être selon elle (un monstre sans coeur) et ses rêves enfantins où elle bénéficie de l'amour de sa mère et d'Hérildur. De plus, elle se soucie réellement de son peuple, elle se sent responsable de lui et est prête à mourir pour le défendre, contrairement aux précédentes matrones. La conclusion est sans appel : la "grande méchante" a bon coeur. Et rien que cela fait de l'Elfe de Lune une grande série !

Il est toujours plaisant de découvrir de nouvelles races et de nouvelles terres, ça évite à une série de stagner. Ici, nous sommes servis !
J'aime aussi particulièrement le scénario où Sylnor entube les humains crédules de la vallée d'Ylhoë.
L'unique point noir de ce tome, ce sont les crises de Luna sous la pression. Ca ne ressemble pas du tout à son caractère tel qu'on nous la dépeint jusqu'alors et ça n'apporte rien.

Ce tome est plein de surprises ! Dont la grand période de latence avec le tome précédent : il est surprenant que si peu de choses se soient passées en un an et demi, peut-être aurait-il fallu réduire le délai. La guerre commence officiellement, donc l'histoire contient sa part de violence, mais sans tomber dans l'excès. Le monde des morts est également assez original, même si son fonctionnement aurait pu être explicité un peu plus. Et, sans rien en dévoiler, Luna y fait des rencontres à ne pas manquer !
La fin laisse deux notes douces-amères, avec

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la destruction de Laltharils (même si elle permet de recommencer à zéro avec une seule cité unie) et la perte définitive d'Hérildur, devenu un "ange" absolument inutile. On a hâte de lire la suite !

Pour une fois, Luna fait de la politique intérieure, en restant à Laltharils. Un prétexte pour entamer officiellement son histoire d'amour avec Kendhal, même si ça parait encore un peu tôt dans l'histoire. Leur "enquête" est somme toute mineure et assez fade : la vraie aventure se passe chez les drows. Curieusement, les événements sont présentés de telle sorte que l'on se prend en sympathie pour Sylnor et le clergé de Lloth, occupés à lutter contre des rebelles très machos.
Il est d'ailleurs très intéressant que soit enfin développée la personnalité de Sylnor. Beaucoup de "méchants" le sont sans raison : ici, on découvre ses rêves, ses faiblesses et surtout son mal-être, le sentiment d'abandon qu'elle a toujours vécu vis à vis de sa mère. C'est ce qui l'a amenée là où elle en est. Elle n'est pas méchante par nature, seuls les événements l'ont conduite à la violence extrême et, si leurs places avaient été inversées, Luna n'aurait peut-être pas été différente.

Ce tome marche en diptyque avec celui d'avant. Après les vampires, les loups-garous. Pas très original dit comme ça, mais l'histoire est pourtant infiniment plus intéressante que le volume précédent !
Une part non négligeable est consacrée aux drows et à leurs manigances. Du côté de Luna, elle acquiert deux nouveaux pouvoirs très intéressants et on en apprend plus sur la civilisation des humains. Ils semblent être chrétiens, même si rien n'explique la présence de cette religion hors de notre monde, et disposent des armes à feu (ce qui situe les Terres du Nord vers la Renaissance ou ultérieur plutôt que le Moyen-Âge, contrairement à ce qu'on aurait pu supposer). Cependant, on ignore si ces armes sont de vieux tromblons, des mousquets ou des revolvers par exemple, donc à quelle époque exactement le monde de Luna renvoie.

Luna devient une petite femme, consciente de l'attention des garçons autour d'elle, et qui l'apprécie même ! Son propre regard sur eux change aussi.
Paradoxalement, tous les personnages sont dans ce tome d'une naïveté ahurissante. Le scénario est cousu de fil blanc, le seul suspense tient en ce point : "quand vont-ils enfin comprendre ce que le lecteur a vu venir depuis cinquante pages ?" Dommage car il y avait du potentiel.

Luna donne dans la politique extérieure ! Après un tome 3 axé sur l'aventure et le danger au monde des dieux, c'est un autre style. Ce livre est une succession très bien menée de mensonges, de trahisons et d'intérêts personnels. Cruellement réaliste, en somme...

Les pérégrinations d'une petite elfe dans un monde divin haut en couleurs, sur fond de rivalité sororale et de conflits d'intérêt. Juste génial !
L'autre partie de l'histoire, concernant les méfaits d'Halfar à cause de son ambition dévorante, est moins bien amenée et ne présente pas autant d'intérêt. Voilà pourquoi je ne classe ce tome qu'au rang Argent.

Ce tome est moins entraînant que le précédent, car il n'a pas d'intrigue propre (la guérison de la forêt n'est pas un fil rouge, à peine une ficelle !) Il sert plutôt à faire le lien entre la situation finale du premier livre et l'intrigue du troisième, en racontant l'arrivée de Luna à Laltharils et les difficultés à se plier aux multiples règles de la cour. Ce n'est pas inintéressant pour autant, on rencontre avec plaisir les nouveaux personnages.

J'ai lu cette série il y a longtemps et j'ai été surpris en la redécouvrant. J'avais oublié à quel point l'écriture de l'auteur était fluide et agréable.
Le scénario est simple, efficace, il garde l'attention du lecteur en distillant les informations petit à petit tout en évitant les lourdeurs.
La question du public visé se pose néanmoins. Traditionnellement, on cible des lecteurs de l'âge du personnage (ici : douze ans) mais la violence crue de certaines scènes et quelques sous-entendus à la sexualité interrogent.
Cela reste un excellent premier tome, qui pourrait se suffire à lui-même si la fin ne faisait pas une ouverture.

Bien que n'étant pas trop tourné vers le roman policier, j'ai pris grand plaisir à suivre cette intrigue dans un cadre historique extrêmement bien dépeint (l'hiver 1393 avec comme point de repère son tristement célèbre Bal des Ardents), sur fond de gastronomie médiévale.Mais certains passages restent assez prévisibles car l'enquête passe en second plan derrière une abondance de recettes.

Il est plaisant de voir un livre qui ressuscite le panthéon sumérien. Et sans erreur majeure ! Il a un intérêt culturel indéniable.
Pourtant, et sans rien révéler, un certain nombre de choix scénaristiques sont discutables.
Enfin, le style d'écriture est soutenu. C'est bien, mais il l'est souvent trop pour une lecture facile. Impossible de rentrer dans une histoire quand on bute sur le sens de ses phrases alambiquées.

Le contexte : la Terre recouverte par un super-organisme végétal qui a étouffé la plupart des espèces animales. Pour survivre, toutes les autres plantes sont devenues carnivores. Les humains ont aussi évolué : ils sont verts, font trente centimètres et peuvent se reproduire dès neuf ans.
La première moitié du livre est très intéressante, car on découvre les créatures originales de ce monde sans pitié. L'ouvrage est, à dessein, assez dérangeant (surtout dans la façon de penser des personnages). Par contre, ça s'enlise après la Bouche Noire, on tombe dans le répétitif ou le prévisible. Il y aurait eu une dernière bonne idée sur la fin, avec l'affrontement entre le mode de vie traditionnel et la volonté de changement, mais elle n'a pas été vraiment exploitée.
Cela étant, il est saisissant (et horrifiant) de voir à quel point cette fable sur le réchauffement climatique reste d'actualité, bientôt 60 ans après sa parution.

Un excellent roman, meilleur encore que le précédent.
L'auteur crée avec maestria un canevas politique dont les héros ne peuvent se dépêtrer, car il les envoie systématiquement sur des pistes qui échoueront. Il a pensé à tout ! Les personnages doivent changer pour affronter ces nouveaux défis, avec les difficultés que cela implique. Seul bémol : on tombe légèrement dans le mélo concernant la relation de couple des héros. Le mystère à propos des événements précédant l'Ascension et celui sur l'identité de l'espion sont aussi magnifiquement bien ciselés. Soyez prévenus : ce tome est furieusement addictif !

Je ne pensais pas avoir autant de choses à dire sur ce livre.
Je ne trouve pas d'autre qualificatif que "bizarre". Le début est bizarre, la fin l'est tout autant et laisse des interrogations, surtout que c'est un tome unique. Les lieux visités, les peuples qui y vivent, les pouvoirs des Fels : tout cela est génialement original (et un peu bizarre aussi...). L'histoire et les interactions et sentiments des personnages, malheureusement, sont davantage dans la banalité. Trop, peut-être.
Au niveau du récit en lui-même, le premier "livre" est lent, presque ennuyeux. Il faut attendre la suite pour vraiment entrer dans l'histoire. Les derniers chapitres sont très bons, ça sauve le reste du livre.

Mon avis sur ce livre est en demi-teinte. L'écriture de Cassandra Clare est toujours aussi magique, fluide, nous happant dans son histoire sans le moindre effort. Mais à mon sens, ces "origines" sont moins intéressantes que la série originale. Evidemment, The Mortal Instruments mettait la barre très haut, il est difficile de rester au niveau ou même de le surpasser. On retrouve avec plaisir le monde des Néphélims, certains noms de famille connus, certains immortels aussi, mais d'un autre côté tout est très différent.
Il y a déjà le virage steampunk de la série, qui je trouve inutile : la chasse aux démons suffisait amplement.
Et puis les personnages... Will est une parodie de Jace, avec le côté "écorché vif" poussé à l'extrême mais sans cette étincelle qui nous accrochait. Et Tessa est une parfaite fille du XIXe à l'esprit complètement aseptisé, toujours victime et se laissant porter par les événements sans oser prendre des décisions. Elle a bien quelques sautes de caractères très appréciables, mais trop rares. Rien qui puisse rivaliser avec Clary. A voir pour la suite.

Un bon tome qui démystifie au vitriol Alexandre le Grand et la lignée de Bourbon. On apprécie également des reprises d'éléments et de nombreuses références aux précédents volumes, ce qui construit une cohérence entre les livres. Cela dit, la trame commence à sentir joliment le réchauffé : il faut en changer ou clore la série au prochain volume.

Révolte sous une tyrannie, fuites, combats inégaux nécessitant le sacrifice de nombreux héros... C'est comme Hunger Games, avec des dieux irlandais ! Tout simplement génial ! Et toujours cette poésie qui amène au triomphe de l'espoir et de l'amour.

Deux bémols : d'une part, la résolution du "problème" introduit à la fin du tome 4 est étirée inutilement. Soit elle aurait dû être raccourcie, soit elle aurait dû présenter de réelles difficultés. D'autre part : l'épilogue regroupe énormément de scènes brèves qui auraient méritées d'être un peu plus développées. Car on n'a pas encore que ça s'arrête !
Mais rien qui entache un excellent livre, conclusion d'une excellente série, par une plume française (cocorico !)

Un tome plus sombre que les précédentes, hanté par des douleurs anciennes, mais aussi très poétique dans sa vision de l'Irlande... et dans sa vision de l'amour ! L'espoir et la tristesse se disputent la place dans l'esprit du lecteur comme dans celui des personnages. La séquence finale crée l'ambiance de cataclysme idéale pour faire du tome 5 un réel bijou.

Ce tome gagne en puissance et en complexité par rapport au reste de la série. Le personnage principal mûri et la véritable trame apparaît. Doucement, l'intensité augmente et présage la suite qui sera digne des combats épiques que l'on retrouve dans les mythes traditionnels.
Le seul péril est de se perdre parmi l'abondance de personnages légendaires. A titre personnel, je ne pense pas que l'on puisse trop en faire, par contre certains points auraient pu mériter quelques développements pour demeurer clairs à tous les lecteurs.
On notera aussi deux ou trois brins d'humour, absents jusqu'à alors, et fort appréciables.

Ce tome est une phase de transition entre la période humaine du héros et la révélation de ses pouvoirs et de son passé. Comme tous les apprentis magiciens, il doit apprendre à maîtriser ses dons et aussi qu'on ne peut pas les utiliser à tort et à travers. Les personnages secondaires sont un peu plus mis en relief qu'avant, mais le livre ne s'inscrit pas encore vraiment dans la trame des trois suivants (la revanche des Fomoires).
D'un point de vue culturel, il est plus difficile de déterminer ce qui vient du folklore irlandais et ce qui est une invention de l'auteur.

Toute la série est extrêmement intéressante et, ce qui ne gâche rien, est très fidèle aux mythes irlandais. Mais faisons le détail tome par tome.

Ce premier livre, justement car il est le premier, est le moins "magique" de la série et possède un scénario un peu plus poussif que le reste, avec des personnages secondaires effacés au profit du duo principal. L'objectif est ici de mettre en place l'arrivée du surnaturel, avec la découverte progressive de la réalité de deux héros. Mission accomplie.
Notons aussi la description détaillée et sans stéréotype de l'Irlande, fort appréciable.