Commentaires de livres faits par Leomaster
Extraits de livres par Leomaster
Commentaires de livres appréciés par Leomaster
Extraits de livres appréciés par Leomaster
Je reste dubitatif concernant la relation amoureuse, savant mélange de mélo et de syndrome de Stockholm, avec un rebondissement final hélas fort prévisible.
"Intriguant", "dérangeant", "effrayant", "fascinant"... Ces adjectifs me sont venus spontanément au fil de ma lecture. L'auteure parle avec maestria des âmes brisées par la peur ou le chagrin, ce qui les amène à voir et à vivre des choses au frontière du réel, qui trouvent rarement une explication (c'est cela qui les rend vraiment effrayantes). Et toujours en contexte très réaliste, ce qui laisse une porte ouverte : et si ça pouvait réellement arriver ? L'effet est très réussi, toutefois je dois admettre que ça ne colle pas trop à mes goûts, je n'ai pas pu profiter pleinement de l'expérience.
Niveau scénaristique, ça promet de belles choses dans les tomes suivants, toutefois on déplore un essoufflement sur la fin de ce tome qui l'empêche d'atteindre la perfection. Ce premier livre est vraiment introductif de la série et quand on l'a terminé on ne peut s'empêcher de penser que, rétrospectivement, il ne s'est pas passé tant de choses que cela.
Je lirai le prochain avec plaisir et j'ai déjà le pressentiment qu'il finira en liste Diamant.
Saluons aussi la forme très originale du roman, avec ses chapitres aux titres imaginatifs couplés à de courts chapitres "prime" où l'action passée ou à venir est disséquée du point de vue des anges gardiens.
En contrepartie, l'histoire est classique mais intéressante, avec des personnages attachants et un contexte bien documenté. Dommage qu'il y a ce côté un peu trop "providentiel" lors de la rencontre des différentes femmes de l'équipage et notamment Camryn. Pas un instant de doute ou de la confiance mal placée une seule fois, tout marche toujours comme sur des roulettes... On aurait aimé un peu plus de rebondissements.
Une autre originalité tient à la structure du récit. On reste focalisé sur Eileen et sur son parcours de vie, avec moult de détails sur ses états d'âme qui sont le vrai moteur de l'histoire, il n'y a pas une quête à suivre à tout prix. Si j'ai bien compris, ce livre était à l'origine une suite de chapitres sur le net, d'où cette forme un peu particulière. Pour la même raison, il n'y a pas beaucoup de dialogues mais des grands blocs narratifs (heureusement le texte est très aéré) et pas mal de discours rapporté.
Enfin, Worjân est le seul monde que j'ai croisé dans mes lectures où le polyamour est dans la norme ! Âmes prudes soyez-en averties, le texte s'émaille de superbes scènes érotiques, où l'auteure nous démontre tout ce que l'on peut faire quand on maîtrise notre belle langue (je parle du français, hein...). L'histoire démarre d'ailleurs d'emblée sur ce thème, avec trois chapitres consacrés presque exclusivement à l'éveil de la sexualité d'Eileen.
Je vous recommande donc chaudement de venir découvrir Les Chroniques de Worjan, mélange de Xena la guerrière et de la communauté hippie (surtout chez les elfes), avec un optimisme certes candide sur le pouvoir de l'Amour mais qui fait tellement dans notre société actuelle...
Concernant l'aventure, elle est prometteuse, mais se noie un peu dans la quantité de romance. Les indices arrivent lentement et, à moins de lire le livre d'une traite (ce que je n'ai pas fait), on finit par oublier les premiers en arrivant aux suivants.
Je déplore enfin un vocabulaire un peu trop cru, par moment. On peut écrire de l'érotisme (ou du sexe) tout en restant élégant. Nous sommes Français, que diable, pas Américains...
Enfin, le problème principal de ce roman à mon avis : sa lenteur. On reste sur notre faim pendant un bon moment, seuls les derniers chapitres nous mettent en appétit pour le prochain tome, mais c'est aussi un peu ennuyeux car on nous coupe l'histoire juste au moment où on entre dedans.
Pour autant, je peux affirmer objectivement que les affres amoureuses sont incompréhensibles et n'apportent pas grand-chose pour la place qu'elles prennent.
Saluons tout de même le petit "Je ne vais pas me plaindre, je laisse ça aux Français"... Nous aussi on vous aime, cousins !
J'ai trouvé les explications concernant les plans élémentaires un peu confuses, mais ce n'est pas trop gênant. Et la fin pourra paraître un peu miraculeuse au goût de certains.
J'avoue m'être un peu perdu parmi les nombreux personnages féminins, ne sachant parfois plus qui ressemblait à quoi et quel était son rôle dans la société ou ses liens de parenté... Par contre, aucun souci au niveau des descriptions, y compris lors de superbes scènes de bataille.
Enfin, j'ai déploré (en cours de lecture) que l'auteure ne respecte pas plus les certitudes historiques et mythologiques sur les Amazones, mais cela peut parfaitement se justifier avec la fin du livre et constituer un point de divergence pour faire naître la société où vit l'héroïne, qui serait donc une uchronie en plus d'une dystopie.
Le combat pour leur identité de ces deux enfants perdus, qui vont s'appuyer l'un sur l'autre après avoir combattu leurs propres a priori, est complété par le point de vue du petit garçon parfait qui va voir s'écrouler ce qu'il prenait pour des lois inaliénables de l'existence.
Sur le fond, rien à redire, je pose toutefois un bémol sur la forme : trois monologues (donc pensés pour la lecture et non pour le jeu), dont le premier occupe à lui seul 45 minutes. Pour un public d'école primaire, on peut l'étudier par petits morceaux, mais il sera impossible de fixer leur attention aussi longtemps si on les envoie le voir en spectacle.
Aurore observe avec inquiétude son corps qui change à l'adolescence et, pour se rassurer, compte et quantifie tout ce qu'elle peut. Ce qui, petit à petit, l'enferme sur elle-même. Et ses parents irresponsables ne sont pas d'une grande aide.
Théo, souvent tout seul à cause du travail de son père et d'une mère dont on ne sait rien, trompe son ennui avec un ami imaginaire. Mais dès qu'on le contrarie, son malaise ressort par des crises de violence.
Deux enfants mal dans leur peau qui se rencontrent d'abord à l'école puis, quand la réalité laisse place à la magie, dans un rêve qu'ils partagent. Pour progresser dans ce rêve, ils ont besoin l'un de l'autre, ils vont apprendre à se connaître et chacun va "éveiller" l'autre au monde et à ce nouveau statut qu'est l'adolescence. Leur rencontre va les tirer de cet engourdissement mental et émotionnel qui leur a semblé durer au moins cent ans !
NB : plus tard, je suis aller le voir joué avec un choeur de voix pour la Mort. L'effet était encore plus saisissant !
Au petit Edgar, ses parents passent tout, parce qu'il est différent. A son grand frère Henri, on en demande plus, parce qu'il est normal - pire : banal. Et il le vit mal. Même les autres personnages (la fée un peu discount et Vicky la boxeuse amoureuse) ont tous leur grain de folie. Lui aussi, le morne et triste Henri, déjà cynique à son âge, aimerait être plus vivant, plus fantasque.
Dans cette pièce, on suit son chemin pour s'accepter tel qu'il est, pour apprendre à aimer son frère, pour devenir lui aussi un peu plus "flamboyant". Une pièce à faire partager à tous ceux qui se sentent mal dans leur vie, petits ou grands.
J'ai grandement apprécié l'alternance de tous ces personnages, certains passant pour une unique apparition et d'autres revenant plusieurs fois, qui créé un côté très "fouilli". Comme la vie. Et ça parle de cela : la vie, la mort, l'amour (et le désamour), les rêves... Deux adolescentes qui fuient leur famille pour vivre un amour interdit côtoient les agents d'entretien au regard cynique, la grand-mère qui se perd dans son passé, la famille qui se déchire sur le départ des vacances, la rêveuse qui se rend dans un pays imaginaire, une âme en peine pleurant sa meilleure amie, un chômeur à la recherche de son identité, deux voyous pas doués qui préparent un mauvais coup, un enfant qui part en centre de soins loin de sa mère...
Tant d'individualités, certaines drôles et d'autres tristes, qui forment une cohérence : la vie
Un voyage très poétique qui, dans l'idéal, est monté avec deux danseurs pour incarner les éléments tantôt déchaînés et tantôt caressants. Ce doit être un sacré spectacle !
Je déplore toutefois que la pièce ne soit pas tout public, avec de nombreux passages à connotation sexuelle ou des vulgarités.