Commentaires de livres faits par Leomaster
Extraits de livres par Leomaster
Commentaires de livres appréciés par Leomaster
Extraits de livres appréciés par Leomaster
On est clairement dans la deuxième catégorie, même si j'ai eu quelques réticences avant d'être happé par ce livre. Soyons honnêtes : il ne révolutionne rien, réutilisant des schémas élémentaires éculés mais qui ont fait leurs preuves (apparition d'un pouvoir incontrôlable, meurtre de la famille de l'héroïne, tyran maléfique et ses créatures monstrueuses, groupe de compagnons ressemblant à une visite de zoo...). Pourtant, on se laisse prendre au jeu par l'écriture simple de l'auteur et de multiples subtilités qui rendent son monde vivant et réaliste. Il a son histoire, sa géographie... On se retrouve dans une histoire façon Tolkien où, qualité fort appréciable, chaque compagnon possède sa propre psychologie et poursuivit sa quête personnelle tout en faisant partie du groupe. En contrepartie, cela créé une sensation de "dispersion", car on ne reste jamais longtemps focalisé sur Elena (le livre de 500 pages couvre seulement trois jours, vus par plusieurs groupes avant leur réunion) et l'ensemble de chemins suivis nous inspire une légère confusion.
Il y a aussi un trop grand part d'implicite. Quand on mène une intrigue, surtout policière, il faut que le lecteur ait la résolution écrite clairement sous les yeux à un moment. C'est au policier, pas à lui, de faire des suppositions dans le brouillard...
Par contre, j'ai trouvé que le style s'était amélioré. Plus facile à lire.
Je m'interroge toujours sur le fiancé Alphonse, personnage secondaire sans trait distinctif et qui ne sert strictement à rien. Ca nous change mais, tant qu'à faire, on aurait pu espérer de Blanche un choix plus logique. Et plus fondé, parce que le coup de foudre annoncé par une voyante, ça a bon dos...
Le lecteur doit toutefois être averti que le style est difficile à digérer, même pour un grand lecteur. Les paragraphes aux longues phrases, avec des tournures un peu compliquées et des anecdotes dépourvues de sens, se lisent lentement et il faut parfois les reprendre plusieurs fois.
J'ai toutefois relevé quelques incohérences scénaristiques, ou alors ces éléments relevaient trop de l'implicite et je ne les ai pas compris.
Commençons par le style : certains tournures moyenâgeuses, des phrases trop longues (en lien avec des choix en termes de ponctuation) et parfois des doubles ou triples négations alourdissent le texte et empêchent d'y entrer. Je déplore aussi des pages entières de récit et de dialogues rapportés, sans rien pour briser leur monotonie. Enfin, quelques passages restent flous : on est énormément dans l'implicite, ça aurait mérité de plus longues explications.
Rien à redire au niveau de la quête, dans un style héroic fantasy à la Tolkien. Des éléments s'inspirent d'ailleurs largement des adaptations cinématographiques du Hobbit (trésor souterrain perdu sur un territoire de Nains et dont l'entrée est dans une montagne-statue, dragon de garde, énorme opale blanchâtre au pouvoir de fascination...). L'unique passage réellement dérangeant se situe chez les essimiens.
Terminons avec le titre, un peu trompeur. De la licorne, on voit à peine l'ombre de la corne. Par contre, le "rêve" est présent : l'auteure s'engage parfois dans de longues séquences sont psychédéliques et il faut s'accrocher à ses neurones pour l'y suivre. Pas déplaisant en soi, il faut juste en être averti.
Petit bémol : l'abondance de notions scientifiques pointues qui, en plus d'être peu crédibles chez des héros de seize ans, pourrait perdre certains lecteurs.
Niveau intrigue, cette nouvelle série se défend bien aussi. Quelques rebondissements, une perspective d'avenir catastrophique... Tout ce qu'il faut !
J'espère surtout que la relation de Zec et d'Eden sera un peu plus développée parce que là, je la trouve juste frustrante ! Ils vont tellement bien ensemble !
Deux petits points sont à déplorer, selon moi : le fait de rester à Paris (pas du tout exotique) et le caractère vraiment minable de l'antagoniste secondaire, Lenny (mais bon c'est sans doute faire pour), qui nous désespère sur tout le genre humain.
La série est un peu trop SF pour moi, amateur avant tout de fantastique, mais ça ne me gêne pas grâce à son talent d'écriture. J'aime beaucoup le principe des héros ordinaires, avec un long détail de ce qu'ils sont et de ce qu'ils pensent avant d'endosser le costume du sauveur de mondes. D'ailleurs, je regrette que ça soit surtout axé sur Zec, j'aurais aimé savoir plus en détail quand et comment Eden a vécu l'apparition de ses ailes.
Dans ce premier tome se trouve une autre originalité notoire : le grand méchant est absent ! Les héros n'ont même pas besoin de lui pour galérer à accomplir leur mission. Il fait son apparition discrète dans les toutes dernières pages, sans coup d'éclat.
Par contre, il aurait vraiment fallu éviter de mettre toutes les anecdotes en notes de bas de page ! Quand elles prennent autant voir plus de place que le texte, ça devient problématique...
J'ai particulièrement aimé les réflexions (im)pertinentes sur la nature humaine. Elles font presque passer l'humour qui est, comme toujours, trop américain.
Autrement, rien à redire. Le livre est court mais l'auteur parvient néanmoins à développer avec brio sa société un brin dystopique où les livres font la guerre aux écrans. L'héroïne, coincée entre ces deux mondes, est assez attachante et les rebondissements sont bien menés.