Commentaires de livres faits par Leomaster
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Commentaires de livres appréciés par Leomaster
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Les illustrations manquent aussi de pertinence : elles illustrent rarement le lieu et l'époque du récit en cours.
C'est pourtant une fascinante plongée dans les cultures mongoles, différentes selon qu'on soit au bord du désert, de l'océan, au piémont de l'Altaï ou dans les vastes plaines.
Il reste encore des longueurs, surtout dans la première moitié, mais moins que sur le tome 1. Inversement, nous bénéficions de moins de descriptions féeriques/horrifiques, qui enrichissaient Gilded.
Reste le point qui fâche : l'écriture inclusive, rendant illisible certains passages. Je n'ai rien contre sur le concept, mais la façon dont on l'applique en France laisse sérieusement à désirer. En l'occurence, j'ignore comment cela se fait aux Etats-Unis, l'anglais est une langue peu genrée, donc la faute revient au traducteur (qui en commet plusieurs autres, notamment un atroce "malgré que" dans les premiers chapitres).
Puis arrive un élément improbable
Tout le final est plutôt intéressant, hélas il reste assez confus. Il y a quelques fois où j'ai tiqué sur la traduction, donc je ne sais à qui en imputer la responsabilité.
La conclusion sur le pouvoir de l'amour est un peu mièvre. D'un côté, ce n'est pas de refus, après une trilogie riche en violence gratuite et en désespoir. De l'autre, ce virage à 180° est d'autant plus surprenant, c'est sans doute pour cela qu'il a retenu mon attention.
Il m'a aussi manqué une réintroduction des personnages (l'auteure lance des noms au hasard et nous sommes censés nous souvenir de qui sont Thierry, Gabrielle, Ismay...) De façon générale, le groupe est composé d'au moins six personnages, parfois plus. C'est beaucoup, et savoir qui parle est souvent confus.
Ce deuxième tome perd cependant quelques points dans la forme : une reprise très directe (un rappel du tome 1 et des protagonistes aurait été apprécié), quelques fautes qui traînent encore, attention aussi à mieux marquer les changements de narratrice (on se pose souvent la question "qui parle ?", car Malaïka et Oko s'expriment de la même manière).
Une dernière relecture aurait été souhaitable (quelques coquilles, cela arrive, mais de la part d'un éditeur aussi important cela trahit à mon sens un certain "je m'en foutisme" pour l'oeuvre qui lui a été présentée)
S'ensuit une obscure affaire d'immeuble saccagé et de demande en mariage, rocambolesque et drôle malgré le drame sous-jacent. Cette fois, on n'assassine plus avec les mots ! Les temps d'actions dynamisent le récit, le rendent prenant, et on se fait même des frayeurs pour Lazare.
Les jumeaux sont si mignons qu'on ne les trouve pas flippants... alors qu'ils le sont un peu quand même ! De vrais petit Scorpi ! Et la pauvre Charlotte qui s'efforce de les humaniser...
Gros coup de coeur pour Mahaut, qui a vraiment l'humour et la façon de pensée des créatures de l'ombre. Une "toquée" dans tous les sens du terme.
La première moitié du livre, quand Mahaut ne sait encore rien, est savoureuse par tous les double sens qu'elle ne comprend pas !
Ravi aussi de voir le petit Elias devenu adulte. Il est quand même moins "inadapté" qu'Adam, il fait peu de bourdes et joue l'innocence à dessein.
J'apprécie aussi de constater que chaque héroïne inventée par Roxane a son caractère propre. Si Charlotte était timide et sensible, Mahaut nous offre un autre regard sur les Scorpi avec son caractère plus affirmé (d'ailleurs elle n'hésite pas à rentrer dans le jeu de séduction d'Elias), sa passion pour les couteaux - même si elle en a un autre usage que les Lesath - et son intérêt professionnel pour le travail d'Elias ! Toutes les comparaisons entre la haute cuisine et le métier de tueur à gages sont burlesques, si décalées qu'on ne peut qu'en rire.
Pour le coup, on sent aussi bien l'influence américaine : d'un côté, quasiment pas de détails et de descriptions ; de l'autre, du vulgaire (un vocabulaire grossier couplé à des sujets triviaux). Madame aurait bien fait de suivre des cours de romantisme à la française...
Il faut avouer que, même pour de la romantasy, ça dégouline un peu. Les personnages passent plus de temps à se demander avec qui Layla peut/veut/n'a pas le droit de coucher plutôt qu'à combattre les démons ou à faire avancer le scénario.
Pour le reste, on demeure dans les classiques (atermoiements au sein d'un triangle amoureux, avec deux beaux garçons très différents l'un de l'autre, etc.) mais c'est aussi ce qu'on (re)demande. Ce roman est malgré tout sauvé par des protagonistes assez sympathiques, surtout Roth et par moments Layla (qui sinon peut se révéler assez agaçante par son immaturité).
Côté scénario, ce roman extrêmement court a de bonnes idées, mais reste assez classique et donc prévisible, à la limite de la caricature (le méchant est méchant sans raison, les protagonistes réussissent tout du premier coup,
Point positif : la description de la Réunion (et secondairement de l'île Maurice), une véritable lettre d'amour.
Malheureusement aussi, le livre est desservi par des longueurs, qui empêchent d'entrer dans le texte. Continuer à lire demande de l'énergie et beaucoup de choses m'ont semblées confuses, faute d'attention.
Cela peut aussi tenir en ses personnages, assez peu attachants, surtout Algara qui est immature, râleuse et crédule. Beaucoup de protagonistes secondaires dont les noms ne nous sont pas familiers et ont tendance à se ressembler (possibles confusions), avec une personnalité à peine esquissée.
En conclusion, le matériau est très bon, il dénote d'une belle imagination et l'histoire est bien agencée, mais le traitement laisse un peu à désirer.
Toute la difficulté, en s'enfonçant aussi loin dans les détails et les descriptions, est de garder un scénario assez énergique pour ne pas lasser le lecteur. Et, malheureusement, le roman peine là-dessus. C'est très lent, en dépit d'un certain nombre de rebondissements, aussi parce que ceux-là ne semblent pas toujours utile.
C'est le vrai problème de ce type de scénario, dans son parti pris avec ce personnage de jeune vagabond : il n'a pas d'objectif. Il essaie de survivre, de trouver puis garder un emploi, d'avoir un toit sur la tête, tout en se découvrant une passion pour le kabuki qui lui rappelle son enfance lettrée. Cela l'oblige à délaisser totalement son idée de départ, à savoir venger son maître. Donc, pendant les deux tiers du livre, il stagne. Sans compter que ce premier volume est, comme souvent dans les séries, vraiment introductif : sa quête de vengeance devrait rendre le deuxième tome bien plus actif.
Voilà la (courte) liste des points négatifs qui éloignent ce livre de la perfection. Car c'est vraiment un roman époustouflant, de plus en plus difficile à lâcher à chaque chapitre qui passe. Je pensais avoir trouvé un bon scénario qui, bien que classique dans les grandes lignes et donc parfois prévisible, était enrichi de nombreux rebondissements. Mais cela va au-delà, il y a un talent réel derrière et la fascination que ce livre a exercé sur moi en est la preuve.
Les cultures inventées sont intéressantes, servies par des descriptions que l'on aurait aimées un peu plus poussées encore. Les compagnons de Shaï restent encore assez mystérieux, le tome 2 aidera sans doute à ôter les dernières questions, mais ils sont attachants, il y a un vrai côté "aventure humaine" (ce qui est assez rare en fantasy). Et la romance slow-burn, que l'on voyait venir grosse comme une maison, arrive tout de même à surprendre par l'intensité de ses émotions contradictoires (et quelques scènes assez épicées...)
Un autre problème n'est pas de la responsabilité de l'éditeur, juste celle des auteurs d'origine : les poncifs. Même pour un amoureux de conte, enchaîner ces histoires qui se ressemblent toutes est ennuyeux. On aurait pu donc en choisir d'autres, plus originaux, car la langue française en est très riche et ceux-ci ne sont probablement pas "les plus beaux".
Victime de la "malédiction du tome 2", le contenu est assez creux, servant surtout d'introduction au dernier. C'est un peu dommage quand un auteur ne développe pas une intrigue indépendante par tome, espérons que le troisième clôturera convenablement la série.
Il y a tout de même quelques ajouts intéressants (le plan des esprits divisé en trois, les fragments d'âmes, etc.)
On suit le développement de l'établissement tout au long du roman. C'est de la cosy fantasy : peu d'action, surtout des échanges. Petit à petit, le café s'enrichit de membres qui apportent de petits "plus" par leurs compétences (charpentier, graphiste, patissier, musicien) ou leurs idées (ex : café glacé). Cela m'a évoqué les jeux vidéo de simulation type Harvest Moon ou Animal Crossing mais, en un sens, c'est aussi comme cela que se construit un groupe épique D&D.
C'était donc un bon moment de lecture, différent des standards, capable de réutiliser des personnages caricaturaux dans un contexte nouveau (en développant de nouvelles compétences, pour Viv ; ou juste pour faire un clin d'oeil, avec ses anciens compagnons).
Avec des personnages ayant 2-3 ans de plus, l'intrigue prend quand même un tour un peu plus adulte. Ambre, surtout, a subi un développement inattendu mais qui lui colle parfaitement.
L'auteur connaît bien son sujet, en attestent de nombreuses références à la trilogie d'origine. Qui ralentissent un peu le rythme, malheureusement.
Un certain nombre d'éléments étaient laissés en plan à la fin très ouverte du tome 3 (Thurku, Lomgo, etc.) et ils le sont toujours aujourd'hui, Jimmy Blin avait choisi de se concentrer sur la pierre d'oghams. Mais ce nouveau livre, lui-même, semble appeler une suite. Alors, qui sait ?
Bien sûr, c'est vraiment une littérature tournée vers la jeunesse, avec des interactions stéréotypées et des situations résolues rapidement. Un adulte ne gagnerait pas grand-chose à la découvrir ; en revanche, quand elle a marqué notre enfance, c'est un plaisir de s'y replonger.
On peut admirer la documentation derrière le système des runes scandinaves (en grande partie correcte) et la proposition innovante sur leur utilisation.
Heureusement, cette édition dispose d'une préface pour comprendre la raison ayant poussé Morris à écrire ce texte et son message caché. Comme toujours, il est intéressant de voir ce texte comme un miroir de son époque (même si la religion chrétienne est trop présente pour le rendre accessible à tous aujourd'hui).
Si on veut vraiment pinailler, nous releverons l'emploi incorrect des dieux du vaudou. Certes, ils sont bien partis d'Afrique de l'Ouest avant d'émigrer dans les Antilles ; mais les informations données à leur sujet (noms, aspect, vévé...) correspondent au vaudou haïtien (c'est à dire un mélange de traditions africaines et de foi catholique), pas à leur culte initial. C'est toutefois logique : il n'y a plus beaucoup d'informations sur leur culte africain. Et, à moins de s'y connaître vraiment, aucun lecteur ne s'en apercevra !
Le contexte m'a laissé un peu perplexe, car il fusionne des personnages folkloriques réels (le roi des Aulnes, Perchta, Hulda) avec des lieux fictifs, donc un autre monde. On apprécie toutefois la présence de nombreux êtres surnaturels - et peu connus - du patrimoine germain.
Je l'aurais bien mis en Or, cela aurait été de bon ton au vu du scénario et du titre, mais la fin a été gâchée par une succession de violences se justifiant assez mal - le signe flagrant d'un manque d'idées pour finir, en attendant le second volet.
Malheureusement, avec la romance qui devient envahissante sur la fin et l'inévitable triangle amoureux qui arrive gros comme une maison, je ne me sens pas de partir pour trois tomes de plus (quatre si on compte le spin-off de Kishan) qui vont s'embourber dans un "soap opera" indigeste.