Commentaires de livres faits par Nausicaah
Extraits de livres par Nausicaah
Commentaires de livres appréciés par Nausicaah
Extraits de livres appréciés par Nausicaah
Cette fin est très intéressante et propose une belle ouverture, elle est juste et touchante, tout en tenant la qualité de la série.
Les personnages ont été très bien travaillés tout au long de la série, pour proposer des adolescents réalistes, ni bons ni mauvais, avec leurs propres opinions et comportements. Les relations entre les personnages sont un point central de cette série et le pari a été réussi, chacun y trouve sa place sans tomber dans les clichés! Il n'est pas difficile de transposer cette histoire dans la vie réelle.
Un très beau manga sur le thème du harcèlement et du handicap, qui permet également de mieux comprendre la surdité. Seul bémol, les graphismes, qui au début ont été difficiles pour moi, je n'arrivais pas à "entrer dedans", mais à force, le style s'est affiné et au final, le rendu est très intéressant!
Une belle série (avec maintenant un film) à découvrir!
On arrive vraiment au cœur du sujet, avec des dialogues très intéressants, des personnages charismatiques et de nombreux rebondissements.
Un très bon tome!
Le livre commence pourtant bien, on suit l'aventure d'une comédienne qui malgré elle se retrouve enrôlée dans une histoire de concours pour démontrer l'existence ou non de Dieu, mais, petit à petit, le scénario commence à se répéter, propose de plus en plus de longueurs jusqu'à plus d'un tiers du livre, où j'ai stoppé ma lecture (j'ai quand même vérifié la fin et au vu de ce qu'il s'y passe je n'ai aucun regrets).
Pourquoi? Parce qu'on passe d'un livre d'aventure, avec une héroïne un peu naïve mais attachante, des personnages sympathiques, assez intéressants à Dieu, Dieu, pas Dieu et re Dieu. Et l'auteur tourne en rond, certains personnages changent radicalement, les opposés s'attirent, et tout tourne autour de la religion et non plus du concours et de la mission de l'héroïne.
L'écriture est par contre très fluide, bien sympathique et simple à lire, malgré quelques longueurs par moment, l'auteur sait garder un bon rythme, propose des scènes d'actions, de réflexions, ... Aucun mot à dire de ce côté! C'est vraiment l'histoire et la tournure du livre qui ne m'ont pas permis d'entrer dans le récit!
En conclusion, je pense qu'il s'agit d'un bon livre, tout simplement pas dans mes goûts.
J'ai abandonné à plus de la moitié de bouquin, car je n'arrivais pas à entrer dans l'univers, ni dans les nouvelles. Ça a commencé avec la première nouvelle, qui n'est pas franchement de la SFFF et qui m'a un peu découragée d'entrée. Puis le temps passe, et l'écriture ne m'attire pas, pas plus que le livre.
Curval est un très bon auteur de SF, on peut notamment citer "Un souvenir de Loti", excellente novella autour de la question de l'utopie. Cet auteur est très intéressant à découvrir pour les amateurs de SF et, étant français, le livre ne perd aucune saveur.
Mais je n'ai pas réussi à le finir. J'ai trouvé les nouvelles trop longues, trop décousues, parfois trop éloignées du genre que je recherchais. J'y retournerais un peu plus tard (et modifierais cette critique en conséquence), peut être qu'avec un peu de recul le livre passera mieux. Car ce n'est pas, et de loin, un problème de qualité!
La poésie est difficile à critiquer car très subjective, mais ces poèmes, écrits à la manière (mais sans les codes) des haïkus ne m'a pas plu. Simples, redondants, j'ai eu l'impression d'un manque d'inspiration, par rapport à d'autres livres de poésie asiatique, plus travaillés.
La mise en page et les graphismes ne sont absolument pas de mon gout : on se retrouve avec des pages où il y a tout au plus 6 mots, soit un seul poème. C'est assez étrange de se retrouver dans un livre avec un tel manque de contenu.
Le graphisme, simplifié à l'extrême n'arrange en rien l'impression de vide qu'apporte la mise en page. Un livre de poésie soutenu par des graphismes intéressants peut donner un magnifique bouquin, mais ici, je n'ai pu retrouver cette recette, malheureusement.
En conclusion, je n'ai pas apprécié ces 52 poèmes, cette poésie ne me "parlait" tout simplement pas. Malheureusement, je n'ai rien trouvé de positif à dire dans cette critique, je pense tout simplement que ces poèmes ne m'étaient pas adressés et j'espère qu'ils trouveront des lecteurs plus intéressés par le genre. (Livre déposé en boite à livre.)
Cette série est très bien notée et je pense que la suite est bien meilleure, mais je n'arrive pas à accrocher aux personnages, à l'histoire, ni à trouver le texte drôle. L'écriture est hasardeuse, fouillis et très difficile à suivre, les traits des personnages sont forcés et l'humour est vraiment intégré d'une telle manière qu'on pourrait croire que l'auteur nous dit "eh, tu as vu ce gag? Trop drôle non?". Je n'ai pas réussi à finir ce livre, j'abandonne donc la série, pour le moment.
Parce que je suis convaincue que cette série reste une série culte et très intéressante à lire, j'y retournerai le jour où ma pile de livre aura bien diminuée et peut-être qu'à ce moment, je saurais aimer l'écriture de Pratchett!
Fabien Cerutti nous propose un roman de fantasy médiévale très sympathique à lire, dont l'écriture est travaillée et a une lecture très fluide, qui coule de source et permet ainsi, de lire les plus de 500 pages du poche en moins d'une semaine! Pourtant, cette rapidité de lecture ne provient pas d'une pauvreté littéraire, mais bien d'un talent d'écrivain très intéressant. On y retrouve la dure réalité de l'époque, mais aussi des informations historiques intéressantes, dont certaines sont directement piochées de l'histoire française.
A noter que les couvertures de la version poches sont, de mon point de vue, bien plus intéressantes que celle du grand format, un peu ternes.
Niveau histoire, on suit un personnage dans une époque médiévale emprunte de fantasy, et en parallèle son ancêtre, dans une époque un peu plus moderne, la "Belle Epoque". Ces deux récits s'entrecroisent et développent une intrigue intéressante mais, et là et le gros point noir du livre, j'ai trouvé personnellement le scénario un peu faible. Non pas qu'il ne se tienne pas, mais qu'il manque de contenu, d'intrigues croisées, etc... Cependant, il s'agit d'un premier tome, le cadre historique largement dépeint permet une très bonne compréhension de l'époque, tout n'est pas propre et aseptisé et le héro n'est pas invincible, mais le livre manque un peu de contenu au niveau de l'intrigue. De richesse en somme. Cependant, je suis convaincue que cela va arriver dans les prochaines tomes!
En conclusion, il s'agit d'un bon roman, qui se lit simplement et rapidement, à découvrir pour les amateurs de fantasy historique/médiévale et, qui plus est, un auteur français, dans la veine de Pierre Pevel!
Le scénario continue à nous proposer une vue de la vie et des sentiments de Shoya, qui tente, tant bien que mal de recoller les morceaux avec ses anciens camarades, quand il était une terreur au primaire. Il essaie de prendre soin de Shoko, du mieux possible, mais cela n'est pas forcément réussi. Ce tome se centre un peu plus sur la vie de Shoko, sur sa famille et développe également de nombreuses interactions entre les personnages, qui comment à se voir de plus en plus.
La suite promet de beaux moments en perspectives, car l'écriture est très juste et sait saisir les sentiments des personnages!
Le scénario est sympathique, il développe les sentiments du personnage principal de manière assez intéressante et montre bien les difficultés de l'expression de ses émotions. Niveau graphisme, j'ai eu du mal à accrocher au début, mais maintenant je commence à apprécier ce style!
On se retrouve dans la peau d'un jeu homme, un peu paumé, raciste et embrigadé par des néonazis. "Heureusement" pour lui, sa grand-mère, atteinte d'une maladie grave, part sur un coup de tête et l'embarque dans un voyage qui les mènera en Espagne, à la recherche de leurs origines.
Le style de l'auteur est reconnaissable,s on sent déjà sa signature et sa manière d'écrire, cependant, l'écriture et le style ne sont pas aussi aboutis que dans ces derniers romans. Et les personnages ont des caractéristiques qui me gênent et, parfois tombent dans le cliché pur et simple. Et c'est ces petites choses qui, au final, "gâchent" le plaisir de la lecture.
Le scénario est intéressant, mais relativement simple et ne prend aucun détour par rapport à ce qui est proposé. le résumé donne d'ailleurs trop d'informations et la fin n'est absolument pas une surprise, cependant, il tient la route tout de même.
En conclusion, c'est un roman sympathique, mais pas le meilleur sur ce thème, et l'écriture de Stéphane Servant mérite peut être d'être découverte sur des romans plus récents!
On retrouve une dernière fois Rin, vendeuse d'allumettes chimériques, dont le style retro est visiblement à la mode et qui nous livre 8 fables, cyniques, drôles, tristes et tendres à la fois, dans la lignée du reste de la série. Les scénarios sont bien pensés et tiennent la route, même si certains sont parfois un peu courts!
L'écriture reste tranchante et les fins toujours aussi délicieuses, on retrouve une conclusion à la hauteur de la série, qui a sur grandir petit à petit dans le bon sens.
Le style graphique est propre et travaillé, bien que certains passages puissent manquer parfois de clarté.
Une belle fin, qui arrive à point pour conclure cette petite série, qui n'aurait, au final, peut être plus grand chose à proposer aux lecteurs!
Comme d'habitude, on retrouve nos protagonistes distribuant leurs allumettes chimériques, afin de réaliser des souhaits. Cela nous emmène dans diverses histoires, qui présentent des fins à chute très intéressantes et toujours aussi drôles.
Pour ceux qui aiment les contre morales et les fins tragiques, foncez!
L'écriture de l'auteur est très intéressante, car les personnages principaux sont deux jeunes filles, de 10 et 13 ans environ et c'est l’aînée qui est la narratrice. L'auteur utilise un vocabulaire simple mais sans pauvreté, avec des phrases nettes, précises, parfois abruptes, qui permettent au lecteur de croise à cette narration par une jeune adolescente, sortie trop tôt de son enfance. Et c'est une belle prouesse, surtout quand l'on sait qu'il s'agit d'un premier roman écrit par un homme qui met en scène principalement des femmes.
L'histoire nous emmène en Ecosse, à la rencontre de deux filles, qui vivent dans un foyer pauvre, chahutée par leur mère et leur beau-père, les deux ayant de nombreux tords. Mais l’aînée, Sal, décide de sortir sa demi-soeur Peppa de cet enfer et c'est ainsi que commence ce roman. Il est difficile de parler de l'histoire sans en révéler la plupart des éléments, mais c'est bien une aventure humaine, avec ce qu'elle a de triste, dans un contexte familial difficile, mais également de poétique, de beau. On passe par de nombreuses découvertes, parfois naïve, parfois drôle, mais également des rencontres, des réflexions sur le corps, l'alcoolisme ainsi que de nombreux autres sujets.
Les seuls défauts que l'on pourrait attribuer à ce livre est une fin très prévisible et, parfois, un changement de rythme dans la narration, qui peut perturber de temps en temps. J'aurais également aimé plus de dialogue sur le fond, car l'événement principal du livre, ce pourquoi elles en sont arrivées là est presque occulté par le reste. Mais ce sont de petites choses, qui n'empêchent le livre d'être bon, car c'est ce qu'il est.
Mick Kitson est un écrivain à suivre dans le futur, il livre ici un très joli roman, tendre, fragile, mais à découvrir sans l'ombre d'une hésitation, même pour les personnes moins coutumières du genre.
Conte onirique, dans un monde proche, l'autour nous emmène faire le tour de nombreux thèmes tabous et les dévoilent les uns après les autres, entremêlant religion, calligraphie et scénario. Le style graphique est très intéressant, pourvu de nombreux détails et d'explications nécessaires pour la bonne compréhension de l'histoire. L'approche est très belle et ce livre ne plombe pas l'ambiance, malgré l'histoire racontée. Pleins d'espoirs, le scénario se déroule tranquillement jusqu'à une magnifique conclusion.
Attention toutefois, il n'est pas à proposer à tout le monde, de part les thèmes abordés et l'omniprésence de la sexualité tout au long du récit.
Cependant, je n'ai pas réussi à me prêter au jeu. Les dessins sont beaux, le scénario est intéressant, mais tout simplement, cela n'a pas fonctionné pour moi. Je me suis ennuyée, j'ai trouvé le développement très long, avec des passages sans trop d'intérêt, même si le message porté par l'auteur est, au final, très intéressant. Ce livre ne m'a pas accompagné et, pourtant court, le finir a été difficile.
Je dirais tout simplement que cette bande dessinée n'est pas mauvaise au contraire, qu'elle est même intéressante à lire et soulève de nombreux questionnements, mais je ne l'ai pas trouvé faite pour moi et je n'ai donc pas pu l'apprécier à sa juste valeur.
L'écriture est intéressante, mais parfois un peu brouillon, notamment dans la manière de décrire les personnages et leurs actions, ainsi que dans certaines descriptions, ce qui peut rendre la lecture moins aisée. Le style d'écriture n'est pas mon préféré, mais il n'est pas mauvais, c'est une question de goût.
Par contre, le scénario... est mauvais et bon à la fois. En effet, si une grande partie de la nouvelle propose un développement très intéressant, dès que l'intrigue principale est dévoilée on retrouve un concept réchauffé maintes fois et exploité comme tous ceux qui y ont déjà touché l'ont fait avant. Donc un concept pas très intéressant et d'où l'on voit arriver la fin de très loin, ce qui, avec le format d'une nouvelle, n'est pas une bonne chose.
Pour conclure, je dirais que c'est un livre intéressant, mais pas le meilleur de cette collection, avec une chute vue et revue sur tous les supports possibles!
L'écriture de la nouvelle est très intéressante et c'est dans les 2 dernières pages que le lecteur va comprendre la nouvelle. Mais c'est également lors de la fin que les questions éthiques font resurgir et, sans aucun doute, la question "qu'aurais-je fait?".
On retrouve un monde sale, moche et en même temps miraculeusement sauvé, dont la population est divisée sur les questions morales et l'on suit deux jeunes protagonistes, qui vivent à l'écart du monde. Et c'est autour d'une "richesse" potentielle qu'un choix sera fait.
De là, le livre va se scinder en deux, deux possibilités explorées, à travers le regard du personnage principal.
Une belle nouvelle de SF, très intéressante et dont on ressort avec plus de questions que de réponses!
Malheureusement, je n'ai pas trouvé Neverland à la hauteur, il n'est pas mauvais mais je n'ai pas aimé, ni la manière dont c'est écrit, ni l'histoire.
En effet, l'écriture de Timothée de Fombelle est très belle, très poussée, mais manque parfois de clarté. Comme pour "Le Livre de Perle", le texte n'est pas simple à la lecture et à la compréhension et perd (trop) souvent le lecteur.
Le scénario est intéressant, car on essaie d'aborder l'enfance à la frontière de l'adulte et au moment fatidique où l'on est passé de l'autre côté. De retrouver ces moments magiques, cette vision du temps étirable et l'auteur a bien réussi à retransmettre ces émotions et à partager sa réflexion.
En conclusion, le livre est bon, il est d'ailleurs très beau en grand format, mais je n'ai pas réussit à accrocher. Il se lit facilement et rapidement, mais reste obscur sous certains aspects.
C'est le cas de Dragon, qui nous emmène en Thaïlande, inondée, rongée par la corruption et la mafia et surtout par le tourisme sexuel. Une Thaïlande sale, sanglante, tendue et brumeuse.
L'écriture de Thomas Day ainsi que le format choisi ne laisse pas une seconde au lecteur pour respirer. C'est d'ailleurs très bien fait et la sensation de tension est ressentie lors de la lecture. Les personnes sont profonds, ont une histoire, des forces et faiblesses ce qui est intéressant, car en 150 pages, l'auteur fait mieux que certaines séries de 800 pages par tomes. Mais c'est aussi sa faiblesse, car il n'y a pas de moment de calme ou de repos.
Le scénario est bien tenu, très intéressant à suivre, passant par divers points de vue, explorant plusieurs lieux, plusieurs personnages. Rien à dire, la nouvelle est vraiment bonne, il faut juste aimer le thème, qui est difficile. C'est également une force, d'écrire et de publier des textes sur des sujets tabous et difficiles, et l'on peut saluer l'effort de tous ceux qui y ont contribué. Le livre est très violent, sanglant, chose que personnellement je n'aime pas. Je comptais mettre une note plus basse, mais au final c'est la fin que tout s'est révélé et que j'ai pu relativement apprécié Dragon.
En fin de compte, je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé ce livre, il est de très bonne qualité, mais la violence n'est pas ma tasse de thé et ma note aurait été moins bonne s'il n'y avait pas eu cet épilogue, qui permet une certaine respiration et une prise de recul sur l'histoire. C'est une bonne histoire, mais à ne pas mettre entre toutes les mains, comme d'autres textes de cette collection.
Les errances d'Emanon, elles, présenteront une suite dans le scénario, importante pour connaître les tenants et les aboutissants. Calme, épuré, apaisant, ce manga interroge sur l'humanité et la vie en général. Les dessins sont superbes, la première partie entièrement colorisée rend très bien et souligne le talent de Kenji Tsuruta.
L'écriture est calme, tranquille, rien n'est pressé et tout arrive à temps. L'auteur n'hésite pas à utiliser des temps de réflexion dans le scénario, ce qui ne fait que souligner gracieusement l'oeuvre.
Cependant, après avoir beaucoup aimé le premier tome, je trouve ce tome-ci moins complet, si un scénario commence à réellement se mettre en place, les informations sont trop peu données dans ce tome avec l'impression que le lire n'a pas fait avancer du tout la chose. A voir si le ou les prochains tomes apportent un peu plus d'éclaircissements sur tout cela.
En attendant, c'est un manga très beau, poétique et un bonheur pour les yeux!
Est-ce un manque d'ambition ou un choix, d'utiliser cette simplicité? Pour ma part, je prônerais le choix, car l'ensemble est cohérent et tient la route, même si ce n'est pas la bande dessinée du siècle.
A lire pour un moment de repos!
Ma critique ne sera pas très intéressante car j'ai tout simplement pas trouvé cette bande dessinée drôle, je suis restée totalement hermétique aux divers gags et je l'ai fini avec un sentiment de lassitude, sans trop pouvoir expliquer pourquoi. Je pense tout simplement que cet humour n'est pas le mien. Chacun a ses goûts et cette série n'est pas du mien.
Un point positif cependant, le graphisme est bien sympathique.
D'une grande poésie, on suit les aventures d'une biologiste sur la trace d'animaux, de magnifiques chimères, qui nous transportent dans un autre monde.
Le graphisme notamment, est ce qui fait la force du livre, est créé par une jeune illustratrice. Et c'est réussi, on sent un univers travaillé, personnel et magnifique.
Le texte, qui est presque optionnel, mais apporte une touche de poésie en plus. Tout à fait adapté au livre, à l'univers graphique, il s'insère très bien dans les pages.
La collaboration de ces deux talents nous offrent une pépite rare mais sublime, à découvrir à tout âge!
Il faut savoir tout d'abord que ce n'est pas la première fois que l'oeuvre de Damasio est proposée pour une adaptation : un film et un jeu vidéo auraient du être créés, mais le manque de financement, entre autre, a mené ces projets à l'abandon.
Quand à la bande dessinée... Eh bien c'était un projet plutôt ambitieux, compte tenu de la complexité du roman et des spécificités de l'univers.
Note : le reste de la critique est masquée car elle contient quelques parties d'intrigue.
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Rendre un vent continuel en dessin n'est pas chose aisée, car il faut rappeler son intensité et son existence sur toutes les cases. Alors Henninot utilise diverses méthodes : les habits, les arbres qui plient, les onomatopées, des "traces", seulement le tout a l'air assez brouillon. On oublie la présence du vent à plusieurs reprises. Et d'un autre côté, rendre les différentes formes de vent est un exercice extrêmement difficile. Damasio y avait consacré un "langage", de signe de ponctuation. La transformation de ces formes est également ratée, selon moi.
Toujours sur le côté graphique, les personnages. Nous avons tous une imagination différente, nourrie de nos expériences propres. Cependant, même en prenant ceci en compte, la description des personnages de Damasio me paraît bien différente du rendu! Caracole par exemple, de part sa nature et son fonctionnement est un personnage vif, fier, curieux et relativement jeune! Mais là il parait âgé, il ressemble à un personnage transgenre avec des traits de visages féminins et sa coiffre n'arrange pas les choses. Et ce n'est pas le seul a avoir reçu ce traitement! D'autres personnages se voient affublés de caractéristiques qu'ils n'ont pas dans le livre (les moustaches de chat, vraiment?). Je n'aime vraiment pas les choix graphiques de la bande dessinée.
Quand au texte... La Horde n'est pas une lecture facile, il faut s'y accrocher, "le mériter" mais le livre en vaut la peine. Rien que l'écriture de Damasio, dont les phrases sont travaillées sur la prononciation, le verbe, tout les aspects possibles et inimaginables! Les mots coulent de source.
Mais ce texte n'est pas repris, ou très largement changé et si Henninot dessine bien (ce n'est pas parce qu'on aime pas que c'est mauvais) eh bien, au niveau de l'écriture, ce n'est pas ça. L'écriture casse les codes de la Horde et est de moins bonne qualité.
Enfin, le scénario me parait également étrange, se déroulant parfois très vite et parfois trop lentement, et manque cruellement d'homogénéité dans son déroulement.
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En conclusion, je ne pense pas que cette bande dessinée s'adresse réellement à ceux qui ont aimé la Horde pour le travail et la qualité des textes de Damasio, ainsi que son scénario complexe. Je pense que la bande dessinée permet de faire découvrir une adaptation de l'oeuvre sur un autre support, qui s'adresse à un autre lectorat, qui n'aura peut être pas l'envie de se plonger dans la lecture du livre. Et c'est de cette manière que cette bande dessinée devrait être abordée, car les inconditionnels de la Horde n'y retrouverons pas forcément ce qui en fait sa force.
Concernant l'histoire, le résumé était intéressant, cependant, loin des résumés de fantasy pour adultes qui m'allèchent habituellement. Mais il ne s'agit pas d'un livre destiné aux adultes. Et c'est un résumé qui aurait bien pu m'attirer il y a quelques années.
L'écriture est clairement orienté pour la jeunesse : fluide, avec des éléments de langages simples mais non sans intérêt littéraire et cela permet une lecture assez rapide, mais intéressante. La lecture reste cependant très agréable et reposante pour les adultes.
On sent qu'il s'agit d'un livre destiné à un jeune public : la problématique s'oriente tout de suite vers les parents et le thème de la fugue. L'héroïne en
rupture avec ses parents s'embarque malgré elle vers des aventures variées dans un monde magique bien développé! L'intrigue se met en place rapidement et on plonge dans un récit fluide, intéressant et qui propose une belle approche de la fantasy pour la jeunesse. le livre propose des personnages qui évoluent au fil du temps, qui sont charismatiques et qui ne sont pas invincibles. Des créatures originales, un monde, bien que magique, qui présente des problématiques dans lesquelles le lecteur peut se retrouver facilement.
En tout cas, il s'agit d'un livre que je recommande aux jeunes lecteurs car il s'agit d'un très bon roman de fantasy pour la jeunesse, qui propose une héroïne forte et intéressante, dans un univers riche et travaillé. Il ne s'agit pas d'un roman qui propose une écriture faible et et une intrigue noire et blanches sous le prétexte de la littérature jeunesse, au contraire! On y trouve un livre complexe mais accessible, bien construit et travaillé. En bref, une très belle lecture, pour jeunes et pour adultes!