Prodige

J'ai globalement bien apprécié ce récit.

Ce qui est surprenant, c'est que ce roman est en fait une duologie très courte, qui donne à lire deux histoires, l'une racontée du pdv interne de Belimai, et l'autre d'un pdv externe.

Et si l'atmosphère sombre et tassée de cette fantasy urbaine est facile à cerner, et reste réussie, j'ai eu plus de mal avec le déroulement narratif. Comme dit précédemment, les tomes sont très courts, et ne permettent pas de construire une histoire complexe, et de présenter des enjeux ou des personnages développés.

J'ai eu un petit sentiment de "pas assez", et j'aurais souhaité connaître mieux les personnages, que la relation entre les deux soit plus profonde, que les péripéties soient plus longues et complexes, car elles sont pliées en trois coups de cuillère à pot.

Dans l'ensemble, ça reste une lecture plaisante, très addictive, qui m'a tout de même permis de renouer avec l'autrice dont je n'avais pas apprécié Le Pourfendeur.

Un très chouette univers que j'aurai beaucoup aimé retrouvé pour d'autres histoires...

L'ambiance et les personnages sont vraiment top. L'intrigue, ou devrais-je dire les intrigues, sont bien menées. Le changement de narrateur entre les deux parties est aussi une bonne chose : cela nous permet d'appréhender un peu mieux les sentiments de Belimai et Will.

Enfin, la religion qui est la base du monde dans lequel nous évoluons, n'a pas redoré son blason à mes yeux : toujours aussi destructrice, fausse, et détournée...

Une auteure que je prendrai plaisir à relire...

Sombre et pourtant plein de malice, ce récit narré d'abord sous le point de vue de Belimai, puis sous celui de Harper pour la seconde partie, est cousu de sarcasme et de fragilité contenue. Une romance brute, réservée, agréable à lire et qui nous plonge dans un monde où les démons sont des parias, victimes d'une inquisition intolerante. Innovant et mystérieux.

Un monde début du 19e siècle, où les démons, appelés prodigal, côtoient les humains et où la justice est tenue par des inquisiteurs, sous les ordres d'abbés et de religieux.

Belimai Sykes est un Prodigal, portant sur le corps les marques d'un séjour passé entre les mains des inquisiteurs, où il a fini par trahir la personne qui lui était la plus chère, sous la torture. Depuis, il se perd dans la drogue et l'alcool, tentant d'oublier la douleur et son amour perdu.

William Harper, capitaine de l'inquisition, débarque chez lui pour lui demander son aide : sa demi-sœur a disparu et l'accusé, déjà aux mains des inquisiteurs, est un Prodigal et refuse de parler. Contre espèces sonnantes et trébuchantes, il espère que Belimai pourrait le pousser à avouer où est la jeune femme.

Nous allons plonger dans un univers très sombre, où les Prodigals sont joyeusement torturés et accusés de tous les maux, et suivre l'enquête de Belimai et William, qui vont se rapprocher assez rapidement. Mais si le lien est solide entre eux, la romance n'est pas la trame principale.

Dans la première moitié du roman, nous allons suivre l'enquête du point de vue de Belimai.

Dans la seconde moitié, c'est du point de vue de William que nous allons suivre une autre enquête, où la mort d'une jeune femme mettra en danger l'inquisiteur et où il va devoir redéfinir à qui va sa loyauté.

Je découvre cet auteur avec cette mini duologie et j'ai apprécié l'univers qu'elle nous a proposé, un peu glauque, avec ces pleins pouvoirs donnés à des religieux pour faire régner la justice et faire avouer la vérité à l'aide de méthodes barbares. Nous sommes bien dans l'ambiance, le format de ces deux enquêtes distinctes d'une douzaine de chapitres chacune ne m'a pas dérangée. La relation entre Belimai et William est plutôt mignonne, malgré la noirceur des deux personnages, et j'ai passé un super moment.

J'ai toutefois regretté de n'avoir pas plus d'éléments sur les enjeux de cette société où les religieux mènent la danse, la genèse de l'arrivée des Prodigals dans ce monde, pourquoi certains ont plus de pouvoirs que d'autres, bref, que la base même de l'univers ne soit pas un peu plus creusée. Et une fois de plus, j'aurais préféré que l'éditeur garde le titre original "Wicked gentlemen" au lieu de ce titre (d'ailleurs, pourquoi Prodige et pas Prodigal ??).

J’ai adoré ce roman ! C’est la première fois que je lis une romance mxm dans un univers steampunk, je n’étais pas sure d’aimer . La romance est au second plan par rapport à l’intrigue principale mais ce n’est pas dérangeant . La seule chose que je n’ai pas compris c’est pourquoi avoir traduit le titre en vf et pas le terme « prodigal » dans le livre ?

J'ai passé un très bon moment avec Prodige : pas aussi glauque que ce que j'ai pu lire dans bon nombre de commentaires, mais un univers effectivement sombre (dans lequel se côtoie humains, démons, prêtres et Inquisition) aux allures de dystopie dans un monde surnaturel. L'univers fantasy est tellement intéressant qu'on peut regretter qu'il ne soit pas plus exploité. On aurait aimé en savoir plus sur le passé des Prodigals, sur les enjeux politiques qui se dressent entre l'Inquisition et les descendants des démons. Une belle découverte.

Merci à Netgalley et à MxM Bookmark de m'avoir permis de lire ce roman.

J’ai commencé Prodige il y a très longtemps, au moins un-deux ans et je l’avais laissé de côté deux fois pour finalement le reprendre la semaine dernière afin de le finir. Au final, cette lecture s’est révélée intéressante et un peu plus sympathique que prévu, mais ça reste une déception malheureusement.

En relisant le résumé du roman, je trouve que cela ne correspond pas forcément à ce que j’ai lu. Je m’attendais vraiment à autre chose en commençant ce roman. Le résumé annonce une épopée entre maisons nobles, sorcellerie et les Enfers, alors oui, on voit ces trois lieux, mais je m’attendais à quelque chose d’autre.

Le problème avec ce roman, c’est que je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages, je suis restée assez indifférente parce que je trouve qu’ils ne sont pas assez développés, on reste assez en surface et ça m’a empêché de vraiment m’attacher à eux. L’univers est intéressant mais j’ai été perdue dès le début parce que je trouve que ça manque d’informations, on est propulsé dans ce monde particulier et on nous laisse un peu dans un coin. De plus, j’ai eu l’impression qu’il n’y avait pas tellement de lien entre les différents moments du récit, l’histoire tournant autour des meurtres est présente mais pas assez approfondie à mon goût et j’ai eu l’impression que l’histoire n’était là que pour mettre en scène la relation entre les deux personnages, relation auquel je n’ai pas accroché car je trouve qu’il n’y a pas d’alchimie entre eux.

J’ai également remarqué quelque chose d’étrange, je ne comprends pas la « coupure » au milieu du roman qui fait que l’on a comme deux nouvelles en une, l’instant d’avant on était au milieu d’une histoire de meurtre et puis d’un coup, on se retrouve plus tard et on ne parle plus de cette histoire, on passe à autre chose. J’avoue que je n’ai pas trop compris ce choix.

Cependant, malgré tout ça, j’ai bien aimé l’ambiance sombre du récit et le cadre utilisé dans l’histoire, une sorte de ville un peu steampunk. Je trouve que l’univers imaginé par l’autrice est vraiment bien, c’est l’aspect que j’aime le plus dans ce roman et je pense qu’il aurait pu être encore plus développé tellement il recèle de potentiel. De plus, une fois passée un certain nombre de pages (une cinquantaine), la lecture fut plus fluide, je me suis davantage sentie impliquée dans le récit, surtout qu’il y a un peu plus d’action ce qui fait que le rythme est moins lent.

En bref, une lecture pas mauvaise en soi, mais qui ne correspondait pas forcément à mes attentes. Malgré tout, j’ai aimé l’univers développé donc pourquoi pas retenter un autre livre de l’autrice.

J'ai beaucoup aimé ce livre, avec des intrigues et des enquêtes dans un monde fantasy. L'univers est sombre et bien mené et, même si nous n'avons pas beaucoup d'explication sur cet univers, c'était suffisant pour comprendre.

Les personnages sont attachants, j'ai trouvé Belimai particulièrement touchant.

Par contre, je regrette que la romance ne soit pas plus développé.

Nous plongeons rapidement dans cet univers si riche avec le personnage de Belimai, un démon dépendant de la drogue. On ne sait pas trop s'il s'agit de démons ou de vampires tellement la frontière entre les deux est mince. J'aurais aimé que ce soit un peu plus explicite. L'univers de l'auteure est assez sombre. Il se dégage une noirceur de son écriture que j'apprécie beaucoup. En ce qui concerne l'histoire, on entre dans les bas-fond de l'espèce humaine. Beaucoup de questions éthique se posent : où s'arrête l'humanité quand on torture un Prodige pour le faire avouer? Nous revoilà venu au temps de l'esclavage et des "sous-espèces".

Le personnage de William est très intéressant. On sent qu'il ne nous dit pas tout. Il cache quelque chose, une espèce de fêlure et j'aime beaucoup ça. Le personnage de Belimai est intrigant dans une autre mesure. C'est un Prodige, une espèce que l'on découvre au fil des pages. Mais c'est un Prodige drogué. Cela change la donne. Il est dommage qu'on n'en sache pas plus sur le sujet. Un long prologue aurait été une bonne idée car nous faisant rentrer plus vite dans l'histoire. Car il y a malgré tout peu d'informations sur la nature des Prodige.

Malgré quelques descriptions un peu longuettes, j'ai apprécié cette lecture pour son originalité, le monde que l'auteur a créé et ses deux intrigues. Les personnages sont très bien travaillés et on s'attache vite à eux. C'est bien qu'on ait pu avoir chacun leur point de vue, un par enquête. Ces enquêtes justement sont très liées à l'Inquisition, ordre régulant et punissant les descendants des démons, et plus particulièrement la deuxième où l'abbé et certains agents sont clairement coupables et corrompus.On voit que finalement les êtres "démoniaques" ne sont pas forcément ceux que l'on pense, tant l'horreur des crimes humains peuvent s'avérer odieux. Quant à Belimai et Harper, on s'attache très vite à eux, notamment avec le caractère de Belimai. Harper est un être complexe qui par son passé familial a l'air à la frontière entre deux pensées, jusqu'à se rencontre justement avec Belimai Sykes. J'ai particulièrement aimé suivre son cheminement de pensées et surtout le final, qui questionne d'une certaine manière la nature humaine et c'est qu'elle est prête à faire pour des raisons que certains pensent légitimes.