Debout l'humanité !

Que dire de cette lecture ? Sincèrement, j'en sort déçue, frustrée et énervée.

Déçue, tout d'abord, parce que cela est mon premier livre d'Osamu Tezuka, dont le nom plane sur toute mon adolescence, le fameux "Dieu du manga" dont tout le monde parle. Et bien, pour une première rencontre, on ne peut pas dire que ce soit une réussite !

Je suis frustrée parce que l'idée de base aurait vraiment pu être intéressante à étudier, mais que l'on suit un personnage ... ben nul quoi. Genre, vraiment nul. On ne l'aime pas, il est insipide au possible, prend soit des mauvaises décisions, soit des décisions aussi insipides que lui. On a limpression qu'il n'a rien appris entre le début et la fin du livre (et franchement en quasi 500 pages on aurait bien aimé qu'il ouvre les yeux à un moment donné) : il est naïf, intéressé, libidineux, égoïste, et vraiment bête. La tentative d'en faire un Caliméro absurde, drôle sans le vouloir est avortée par sa personnalité aussi intéressante qu'une tranche de pain de mie, ses interactions avec les autres personnages sont fades, bref, il est nul. Après, sincèrement, les autres aussi.

Du coup je suis aussi énervée, car ce livre est le dernier en date d'une longue liste d'ouvrages qui me posent vraiment problème à cause d'une partie de la mentalité japonaise : les choses qui sont "acceptables" pour certains auteurs. Dedans, il y a les relations amoureuses problématiques : dans la dernière partie du livre, le personnage principal a quand même une relation amoureuse physique avec un de ses enfants. Alors oui, on peu me ressortir les grands discours du livre comme quoi sa progéniture est asexuelle et donc "ni homme ni femme, pas humain et sans organes génitaux" (ce qui, franchement, pour moi rend le tout encore pire), mais dans tout les cas c'est son ENFANT. Et il tente de coucher avec iel parce qu'iel ressemble à sa FEMME MORTE. J'avoue qu'à partir de ce moment j'ai perdu le peu de gentillesse que j'avais encore pour le livre. Alors ne parlons pas de la façon de parler de l'asexualité, qui est tout de même une réalité physique pour une petite partie de la population mondiale, de la vision du transgenre ou des rôles hommes/femmes : j'accepte que tout cela puisse être du à l'âge de l'oeuvre. Mais jamais on ne me fera accepter qu'en 1968 il ai été normal de coucher avec son enfant.

La dernière chose qui m'a dérangée, c'est la fin, mais c'est un choix de l'auteur, et peut être le moins pire de tout le livre.

Bref, pas un bon moment de lecture, pas un bon livre, et j'ai un peu peur d'aborder le reste de la bibliographie de Tezuka.

Je n'arrive pas à déterminer si je penche plus sur "pas aimé" ou "aimé" dans ce livre.

L'idée était très bonne mais on part dans un délire complètement incompréhensible et dérangeant. Le côté inceste n'est clairement pas passé pour moi même si on le justifie pas "c'est pas un vrai sexe", mais oui, bien sûr...

Les personnages sont plats ou complètement stupide (le personnage principal a la médaille d'or) et l'histoire part vraiment dans tous les sens !

Quant au dessin... Je n'ai pas spécialement aimé, c'est trop droit et pas assez détaillé.

On observe quand même une critique assez intéressante du "toujours plus" et du "le pouvoir c'est la vie", raison pour laquelle je n'ai pas complètement détesté ce livre.

Bref, une bonne idée mais très mal développée !