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Commentaires de livres faits par ECTanengam

Extraits de livres par ECTanengam

Commentaires de livres appréciés par ECTanengam

Extraits de livres appréciés par ECTanengam

Ma chronique en brève

Un roman poétique, touchant et envoûtant, qui vous fera croire aux fées.

Note générale : 20/20




Mon avis sur…


L’histoire

J’ai découvert ce livre à la Foire du Livre de Bruxelles, après qu’une vendeuse m’en ait parlé avant tant de passion et d’amour (« s’il n’y a qu’un livre avec lequel tu repars, ce doit être celui-ci ! » bon, je suis repartie avec 20 livres, mais tout de même) que je ne pouvais que l’acheter.

Il a fallu tout de même plusieurs mois avant de le prendre dans ma bibliothèque et de le commencer. Et alors que je viens de le finir, je me dis que j’aurais vraiment dû le lire plus tôt.

Ce roman retrace l’histoire d’un jeune prince fou amoureux d’une fée, Olia, dans un Royaume fort lointain. Malheureusement, le frère du Prince, un roi sanguinaire qui sème le sang et l’horreur sur son passage, va mettre un terme à cette idylle en bannissant à la fois le prince et la fée. Ainsi, ils se retrouvent séparés dans un monde dépourvu de magie, où l’on ne croit pas aux fées : bienvenue sur Terre.

Par un étrange concours de circonstances, le jeune prince devient Joshua Perle et est recueilli par un vendeur de guimauve un soir d’orage, sur Paris.

De là, va commencer un long périple. Car Joshua ne rêve que d’une chose : retourner dans le monde magique où, il en est certain, sa fée l’attend. Du magasin de guimauve jusqu’aux camps de prisonniers en pleine Seconde Guerre Mondiale, du fin fond d’une petite forêt jusqu’en Égypte, Joshua Perle va parcourir le monde et nous emmener avec lui, à la recherche des preuves de son royaume perdu et de l’existence de la magie.

Il va croiser sur son chemin bon nombre de personnages touchants, comme ses parents adoptifs ; la jeune Suzanne dont il aurait pu s’éprendre ; Brahim, qui va sacrifier sa vie pour lui ; et ce jeune garçon qui rencontre Joshua, un jour qu’il se perd en forêt, et dont l’histoire va se lier à la sienne par d’étranges tours du destin.

Les chapitres nous font voyager d’un monde à l’autre, d’une magie à l’autre. On se retrouve près du Palais d’hiver, perdu dans la neige, on voit la dévastation d’un royaume à l’agonie au loin, tandis que nous suivons l’histoire d’amour qui se crée entre deux jeunes êtres.

Puis, nous nous retrouvons en France. Nous vivons la Guerre, nous découvrons les camps. Les points de vue changent, les révélations se dévoilent peu à peu, et jusqu’à la toute dernière page, nous demeurons haletants, à vouloir savoir si cette belle histoire d’amour finira bien, si le prince et la fée retrouveront leur royaume.

C’est un magnifique coup de cœur que j’ai eu pour ce roman, si bien écrit, si poétique et envoûtant. Un peu comme si une fée m’avait enchantée, je me suis laissé totalement immerger dans ces univers et n’en suis sortie qu’à regret. Je serais bien restée des milliers de pages de plus auprès de Joshua, Olia, les guimauves multicolores et les photos desquelles les jeunes filles disparaissent. Je me serais bien cachée dans une des centaines de valises de Joshua, à côtoyer des bottes de mille lieues et des dés à coudre magiques afin de pouvoir rester encore davantage près de ces héros qui m’ont conquise.

Un roman que je ne peux que vous conseiller de dévorer, car il vous fera croire à la magie de ce monde, des autres royaumes, et qu’il vous fera aimer les fées.


L’histoire : 18/20
Personnages : 18/20


L’écriture

La plume de Timothée de Fombelle est à tomber. Je ne crois pas avoir déjà lu un livre qui possède une telle magie dans les mots, qui rende vivante la plus petite description, qui permette de visualiser un univers avec une telle chaleur et une telle poésie. Cette plume m’a fait frissonner en voyant les pas dans la neige ; il m’a fait suer en imaginant le bateau-feu sur la mer d’un royaume de sang ; il m’a fait saliver devant des milliers de guimauves de toutes les couleurs ; il m’a fait traverser les océans, les mondes, les saisons, les années, avec l’histoire enchanteresse d’un amour infini.

Chaque mot est magique et ce roman est un concentré de poudre de fée.

Le style d’écriture : 20/20
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Ma chronique en bref

Un deuxième tome qui m’a happée, chamboulée, émue et terrifiée ! Encore meilleur que le premier, bon sang !
Note : Eh oui, un beau 21/20 ! (comment ça, ce n’est pas possible ? Eh bien, je décrète que oui ! Sur ce blog, tout est possible !)

Note générale : 21/20



Mon avis sur…


L’histoire

On avait laissé Nathan juste après sa Cérémonie des Dons, où il rencontrait pour la toute première fois son père, Marcus, et alors que sa petite copine est plongée dans un sommeil de mort par la terrifiante Mercury.
Le tome 2 débute quelques semaines plus tard, alors que Nathan attend Gabriel au milieu de la forêt, espérant que le jeune sorcier noir ait survécu. Mais Nathan n’a plus qu’un seul but : le retrouver et, avec lui, sauver Annalise. Pour cela, il est prêt à tous les sacrifices.

Car dans l’ombre, Sorciers Noirs et Sorciers Blancs rebelles s’unissent dans une Alliance fragile contre le gouvernement tout puissant et sans pitié qui a pris le pouvoir depuis la fuite de Nathan.

Les événements s’enchaînent, les rencontres le guident, les catastrophes s’amoncellent et voilà qui vous donne une suite totalement réussie, qui m’a conquise, terrifiée, émerveillée et laissée sur un terrible sentiment de « Je-veux-la-suite-là-maintenant-tout-de-suite-et-pas-dans-six-mois ! ».

Les personnages sont, à peu de choses près, les mêmes que dans le premier tome, mais on va apprendre à mieux les connaître : leurs forces, leurs failles, leurs désirs, tout est approfondi dans ce livre et les rebondissements se suivent, sans aucun temps mort ni longueur.

Nathan m’a encore davantage conquise dans ce deuxième tome car il prend bien plus d’envergure : il a plus confiance en lui et ose davantage. De l’enfant, à l’adolescent que nous quittons dans « Traque Blanche », nous avons à présent affaire à un homme à la fin de « Nuit Rouge ». Il va être blessé, trahi, et il va aimer et haïr. Il évolue, il grandit, il mûrit.

Également, sa relation avec Gabriel devient plus importante dans ce tome, de même que celle avec Annalise. J’ai le sentiment d’avoir réellement découvert Gabriel dans ce tome et de m’y être énormément attachée. L’amour qu’il voue à Nathan est réel, profond et sincère. J’en parlerai davantage un peu plus bas, dans la section « symbolique », mais j’ai trouvé qu’ici, l’amour et l’attirance entre deux hommes était particulièrement bien traitée, avec une grande sensibilité et justesse qui m’a touchée.

Quant à Marcus, qui est bien plus présent dans cette suite, nous commençons à davantage cerner ce père étrange, réputé être un mage noir sans cœur. Nous pouvons comprendre ce qui agit sur lui, la puissance de sa magie qui provoque cette colère, son instinct animal… Et nous arrivons à apprécier ce personnage pourtant si sombre. Le rapprochement entre lui et Nathan m’a beaucoup plu.

Quant à l’histoire, c’est un enchaînement d’événements qui vous laissera hébétés à la fin du livre. On en prend plein la tronche à chaque page de ce livre. L’univers est sombre, violent, comme dans le tome 1, mais on sent la rébellion qui se lève, l’espoir qui renaît, et même si la guerre est encore loin d’être gagnée, on commence à apercevoir la lumière au bout du tunnel.

Les rebondissements vous surprendront jusqu’à la toute dernière page, ce qui rend « Nuit Rouge » encore mieux que « Traque Blanche ». C’est un vrai coup de poing en pleine face, un coup de cœur en pleine poitrine.

Bref, j’ai ADORÉ.

L’histoire : 21/20
Les personnages : 20/20


L’écriture

Si la plume de Sally Green peut en déstabiliser plus d’un (le passage au « tu » ou au « nous » notamment peut surprendre), moi elle m’a totalement conquise. J’aime son obscurité, sa profondeur, son intelligence et sa sensibilité. Elle m’a envoûtée et je n’avais aucune envie d’arriver à la fin de ce roman. Elle parvient à décrire cette atmosphère sombre avec simplicité et justesse. Les sentiments sont parfaitement dépeints, les descriptions pas trop longues et les dialogues m’ont toujours paru plausibles. Sally Green a ici réussi à écrire un deuxième tome encore meilleur, qui m’a totalement chamboulée !
Il me tarde d’avoir le tome 3 entre mes mains !

Le style d’écriture : 19/20



La symbolique

Après avoir traité du racisme et de la schizophrénie dans le tome 1, et même si les deux points sont encore bien présents dans ce tome 2, j’ai envie de parler d’un autre thème prégnant tout au long de « Nuit Rouge », un thème simple mais pourtant complexe : celui de l’amour.

Nathan aime depuis toujours la belle sorcière blanche, Annalise, mais il va découvrir, au fil des chapitres, l’amour qu’il voue également à Gabriel. Si au début il prend cet amour pour de l’amitié, on sent qu’il évolue de page en page. Que l’attirance qu’il ressent pour Gabriel se développe. Il ne comprend pas réellement ce qui se passe, il ne veut d’ailleurs pas comprendre la profondeur de ses sentiments, se voile la face, mais il ne peut s’empêcher d’être tiraillé entre ses deux amours, celui pour une femme et celui pour un homme.

Traiter de l’homosexualité est toujours quelque chose de très complexe, et j’ai trouvé que Sally Green arrivait à en parler avec une justesse et une sensibilité absolument parfaite. Elle m’a conquise.

Et une fois de plus, elle bouscule les préjugés, en créant un héros qui, en plus d’être noir ET blanc, bon ET mauvais, aime également les femmes ET les hommes. Il prend une dimension qui est alors absolument ahurissante, qui ne peut que vous toucher, vous envoûter. Car Nathan, contrairement à tant de gens sur Terre, ne voit pas les gens en fonction de leur couleur, ou de leur sexe, mais en fonction de leur âme.

J’ai trouvé cela grandiose.
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date : 07-07-2015
Ma chronique en brève

Une lecture trépidante et passionnante, malgré des dialogues un poil trop clichés !

Note générale : 15/20




Mon avis sur…


L’histoire

Nous sommes dans un monde créé pour un jeu vidéo, et cela, on l’intègre dès les premières pages de ce livre : bienvenue à Chicago où chacun de vos faits et gestes peut être suivi par le ctOS, une gigantesque infrastructure de caméras de surveillance dirigée par la Blume Corporation, entreprise toute puissante dont le dirigeant n’est autre que l’ennemi de Mick (pour Mickey, oui, oui) Wolfe, notre héros. Pour combattre la Blume Corporation et le vilain méchant, Mickey va devoir se trouver un allié, ce qui tombe bien car Aiden Pearce, le célèbre hacker disparu, en a aussi sa claque de la Blume Corporation. Un étrange tandem va alors se former entre les deux hommes afin de mettre un terme au règne de cette organisation tentaculaire.
Dès les premières pages, l’atmosphère est posée : on est dans un véritable univers de jeu vidéo. L’action vient très rapidement, les dialogues sont directs, courts, et les descriptions ne sont pas trop longues. Il faut un instant pour détailler le ctOS, mais une fois ceci expliqué, on entre dans le vif du sujet avec les premiers rebondissements.
Alors oui, l’histoire est vraiment sympa. On s’attache à Mickey, à son côté un peu balourd (première fois que j’utilise ce terme pour décrire un de mes héros), mais intelligent, qui n’a pas peur d’utiliser ses poings et son cerveau quand il s’agit de régler ses problèmes. On prend également plaisir à découvrir Aiden Pearce et son infinie aptitude à jouer avec tous les objets électroniques. Enfin, il y a Blank… un homme étrange, entièrement brûlé, qui évolue dans la rue et demeure un grand mystère jusque dans les toutes dernières pages du livre. Je pense que c’est à lui que je me suis le plus liée. Il est une page blanche, mais qui cache tout un roman derrière.
L’histoire est rondement menée, on ne perd pas de temps avec du superflu. Nos deux hommes vont droit au but, aidés par le gigantesque réseau d’Aiden Pearce.
J’ai bien aimé cette histoire, même si ce n’est pas le roman que j’ai préféré de chez Lumen Éditions. La raison est assez simple finalement : si le récit est rondement mené, j’ai trouvé les dialogues… trop jeu vidéoesque (oui, je viens d’inventer ce terme). On tombe parfois réellement dans le cliché des gamers, avec des discours qui m’ont fait légèrement grincer des dents. Après, vous me direz : c’est un livre tiré d’un jeu vidéo, tu t’attendais à quoi ? Oui, je sais. Évidemment que je le sais. Mais pourtant, c’est vrai que j’aurais bien aimé un peu plus de rondeurs au niveau des dialogues. Que l’auteur ait enrobé un peu le truc, quoi. Mais ce n’était qu’un petit point négatif, qui n’enlève rien à la qualité de l’histoire et au fait qu’on rentre vraiment facilement dedans, grâce, justement, au fait que c’est tiré d’un jeu vidéo : il y a les mêmes rebondissements, le même rythme mouvementé… Et dans mon esprit, c’est assez drôle, car je me représentais parfaitement les gens et décors comme sur un écran d’ordinateur.
Donc, en résumé, un livre qui plairait peut-être encore davantage aux gamers, mais qui possède un véritable univers dans lequel on plonge avec plaisir et qui demeure ancré en soi encore longtemps après avoir refermé le livre. Et avec le rebondissement de la toute fin, je vous avoue que je me jetterais bien sur la suite directement !!!


L’histoire : 17/20
Personnage : 15/20


L’écriture

Bon. J’ai déjà un peu détaillé au-dessus. Si John Shirley est parfaitement parvenu à m’immerger dans son monde virtuel, j’ai trouvé que les dialogues étaient un peu trop « faciles » et clichés, ce qui m’a dérangée pendant ma lecture. C’est, pardonnez-moi du terme, légèrement bourrin. Toutefois, cela a la qualité de ne pas perdre de temps en superflu et d’aller droit au but, ce que j’ai vraiment apprécié. La plume est directe, simple, sans fioriture.

Le style d’écriture : 13/20


La symbolique

Le début de ce roman m’a fait beaucoup penser à 1984 d’Orwell, de par le fait que le moindre geste est observé et analysé par une caméra à Chicago. Bien sûr, le parallèle s’arrête là, mais tout de même, cela m’a plu. Il est vrai que, de nos jours, les caméras se multiplient un peu partout dans nos rues. Si pour certains événements, il s’agit d’une bonne chose, nous nous rapprochons tout de même d’un monde où la surveillance devient constante et omniprésente.
Également, j’ai trouvé que l’univers décrit par John Shirley représentait parfaitement celui vers lequel nous évoluons, avec une technologie exacerbée, où celui qui a le pouvoir est celui qui contrôle l’informatique, qui la maîtrise parfaitement. Quand on voit les attaques informatiques, de plus en plus récurrentes, ainsi que les développements technologiques, on ne peut s’empêcher de se dire que nous tendons vers ce monde ultra-connecté et où les criminels peuvent tuer à distance, en appuyant sur quelques simples boutons.
Cela m’a fait beaucoup réfléchir à ce besoin de technologie exacerbé que nous avons et que nous cherchons toujours à développer. Nos montres sont devenues connectées, nos voitures également, tout comme nos télévisions et même nos frigos… Bientôt, il n’y aura même pas besoin de caméras pour suivre nos faits et gestes, à ce rythme-là ! Avoir conscience de cela permet de prendre un peu de recul vis-à-vis du monde actuel et m’a poussé à m’interroger si j’ai vraiment besoin de toutes ces choses, qui, finalement, nous poussent dans un monde informatique et nous coupent de la réalité. Quand je vois les gens autour de moi qui, au lieu de se parler les uns aux autres, sont plongés dans leurs smartphones, je trouve que l’on perd en authenticité chaque jour davantage. La communication réelle est remplacée par celle virtuelle, qui demeure fausse et superficielle.
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Ma chronique en brève

Un premier tome qui pose les bases d'un monde enivrant et inquiétant, quelques longueurs qui parsèment les chapitres, mais qui n'enlèvent rien à la trame palpitante de l'histoire !

Note générale : 16/20




Mon avis sur…


L’histoire

Avec « Let the Sky Fall », nous découvrons deux héros : Vane et Audra, ainsi que le peuple auquel ils appartiennent (même si au début du roman, Vane demeure dans l’ignorance de cette appartenance), les Sylphes. Vane est un jeune garçon qui a vécu parmi les humains pendant des années, depuis qu’une tornade lui a enlevé ses parents biologiques. Il a grandi avec des parents adoptifs sans jamais se poser de question sur ce qui lui était réellement arrivé enfant. De la tornade, et de son passé jusqu’à elle, il ne garde aucun souvenir, si ce n’est cette jeune fille, si belle, qui lui apparaît en rêve depuis et qu’il prend pour un simple effet de son imagination.
Rapidement, il va se rendre compte, pourtant, qu’elle est bien réelle : il s’agit d’Audra. Audra vit avec le poids de la culpabilité pour la mort de ceux qu’elle aimait, et elle traîne ce fardeau partout où elle va, espérant que s’occupant de Vane, elle pourra enfin réparer son erreur.
Je n’en dirai guère plus, si ce n’est qu’une fois que Vane va apprendre qu’il appartient aux Sylphes, peuple capable de diriger les vents, il va devoir découvrir ses pouvoirs et que tout pourrait fort bien se passer, s’il n’y avait pas des méchants-très-méchants, qui s’en mêlaient. Voilà, vous avez le résumé de ce premier tome.
Inutile de vous dire également qu’une histoire d’amour va naître entre les deux héros (on le comprend dès les toutes premières pages). C’est là où cela m’a un peu dérangée : tout est trop évident dans ce premier tome. Il n’y a pas de surprises, et seules les scènes de combat (très bien écrites et qui m’ont époustouflée) permettent de donner un peu de mouvement dans ce roman. Car sinon, j’ai trouvé qu’il souffrait de longueurs qui me faisaient parfois grincer des dents. J’aurais souhaité en découvrir davantage sur les Sylphes, moi qui ai très peu lu d’histoires sur ce sujet, et là-dessus, je suis restée un peu sur ma faim. Et les hormones qui agitent ce cher Vane ont pu parfois m’agacer, tant il se pâme devant Audra, qui, elle, ne fait que ressasser la montagne de culpabilité qu’elle traîne partout avec elle.
Voici pour les petits défauts de ce premier tome. Toutefois, j’ai adoré l’originalité de la mythologie de ce livre et, connaissant Shannon Messenger, je suis certaine que nous allons plonger dans ces univers beaucoup plus en profondeur dans les prochains tomes. Car, si j’avais trouvé quelques points un peu faibles dans le premier tome de « Gardiens des Cités Perdues », le second roman m’avait totalement happée. Il faut un peu de temps à Shannon Messenger pour poser les bases de ses mondes, mais une fois cela fait, on est transporté, on vole, on rit, on pleure et on frémit aux côtés de ses héros. Chaque tome est meilleur que le précédent et il y a une vraie tension qui naît de page en page, pour finir en apothéose, comme c’est le cas ici, avec une fin absolument épatante, qui vous laissera haletant, à vous jeter sur votre ordinateur pour demander aux éditions Lumen quand arrivera la suite (vite, vite, VITE !) !
En résumé, un premier tome qui traîne un peu en longueur, avec quelques répétitions inutiles, mais une belle mythologie qu’il me tarde à connaître en détail et, surtout, un final absolument grandiose !

L'histoire : 18/20
Les personnages : 14/20


L'écriture

Shannon ne me déçoit jamais. J’aime sa plume, elle est fluide, évidente, légère et simple, tout en gardant une certaine poésie. Toutefois, j’ai trouvé que dans ce roman, contrairement aux autres que j’ai lus d’elle, certaines phrases étaient bizarrement tournées. J’ignore si cela vient de la traduction, mais j’ai parfois froncé les sourcils car je ne comprenais tout simplement pas ce que l’auteure voulait exprimer. Cependant, j’ai retrouvé l’humour de Shannon Messenger, sa délicatesse, et son plaisir d’écrire qui transparaît totalement, et cela m’a vraiment conquise.

Le style d’écriture : 15/20


La symbolique

Comme dans la plupart des livres de Shannon Messenger lus jusqu’ici, un des thèmes récurrents est le respect vis-à-vis de la nature. Ainsi, dans « Gardiens des Cités Perdues », nous avions les elfes qui critiquaient la façon qu’ont les humains de gaspiller et de détruire leur monde. Ici, nous allons encore au-delà, avec les forces de la nature : l’Air, la Terre, l’Eau, le Feu… Ces forces qui peuvent tout arracher, tout chambouler, tout ensevelir… Ces forces que l’Homme croit toujours pouvoir diriger, jusqu’au jour où elles se retournent contre lui pour le détruire. Ces forces qu’il faut respecter, et protéger.
J’apprécie réellement cette importance que revêt la nature aux yeux de Shannon Messenger et le message qu’elle transmet aux enfants, adolescents, qui deviendront les adultes de demain. Avec des livres de ce genre, ils apprennent à chérir ce monde, qui, à cause des humains, part à la dérive un peu trop souvent. Et c’est peut-être cela qui modifiera leur comportement futur. À mes yeux, ce roman porte à la réflexion et permet de réfléchir à ces puissances qui nous entourent et qui agissent sur notre Terre, si précieuse, et pourtant si éphémère. J’ai lu dernièrement que nous vivions actuellement la plus grande extinction d’espèces animales depuis la disparition des dinosaures. Or, chaque espèce, aussi minuscule soit-elle, a une utilité, une fonction sur ce monde. En la faisant disparaître, nous agissons sur les forces de cette Terre, nous en modifions l’ordre, dans notre plus grande nonchalance…
Jusqu’au jour où les forces se rebelleront, bien évidemment…

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Avant-Propos

Merci à Natalie et à Nats Editions pour cette merveilleuse découverte ! Voici une histoire comme je les aime : palpitante, trépidante, avec une pointe de réflexion sur le monde et un soupçon d’amour ! J’en redemande !




Ma chronique en brève

Un joli coup de cœur pour cette histoire haletante, portée par une plume parfaitement maîtrisée, des personnages attachants et un univers enchanteur !

Note générale : 18/20




Mon avis sur…


L’histoire

Alors, autant annoncer la couleur tout de suite : j’ai dévoré ce roman en deux soirées et me suis totalement immergée dans l’univers créé par Elodie Costet. Entre le récit plein d’actions, de rebondissements et de révélations, je me suis laissée porter au rythme des pages, les tournant à toute vitesse, avide de découvrir la suite. Car dans ce roman, il n’y a pas de temps mort ni de longueurs inutiles, on savoure chaque péripétie et on se lie aux différents personnages avec une facilité déconcertante.
D’ailleurs, en parlant de personnages, et si on s’y intéressait ? Il y a d’abord Gabriel, évidemment, l’ange tombé du ciel (au sens littéral du terme). C’est un homme (ou un ange plutôt) complexe, étrange, qui va se révéler au fil du livre pour devenir celui que j’ai préféré. De glacial, au début du roman, on le découvre terriblement humain, sensible, et prêt à tout pour sauver Anna. Plein de courage, j’ai vu en lui un être tout en nuances et en profondeur et cela m’a beaucoup plu.
Ensuite, il y a la mystérieuse Anna, pourchassée par les Déchus. Si j’ai beaucoup apprécié son personnage, je me suis sentie moins en phase avec ses réactions. J’aurais bien sauté quelques fois dans le livre pour la secouer un peu et lui dire de se laisser aller à ses sentiments, au lieu de les enfermer dans le carcan de son cœur. Pourtant, on ne peut que comprendre à quel point elle est fragile et c’est cette fragilité qui m’a plu.
J’ai également beaucoup aimé la sœur de Gabriel, Zéléniah, qui rajoute une bonne dose de légèreté bienvenue dans ce roman parfois très sombre. Sensible, drôle et pleine de tendresse, on s’y attache sans même s’en rendre compte.
Car c’est là une des grandes forces de "L'Enfer de l'Ange" : ses personnages sont bourrés d’humanité, ils nous ressemblent, possèdent des défauts semblables aux nôtres. On se reconnait dans leurs façons d’agir, leurs pensées… et à mesure que les pages se tournent, on s’y attache et on ne veut plus les abandonner.
Quant à l’action, que dire si ce n’est qu’elle est omniprésente d'un bout à l'autre du livre ? On n’a pas le temps de respirer, on sent le danger rôder, se rapprocher et on frémit en même temps que nos héros. Poignant, saisissant, une vraie réussite !
Et voilà qu’arrive la fin… et quelle fin ! Un coup en plein cœur ! Mais où est donc la suite ? Je la veux, je la veux !
Un roman à mettre dans toutes les mains et une nouvelle merveilleuse histoire chez Nats Editions. J’ai aimé, j’ai savouré, et qu’est-ce que j’ai regretté de l’avoir terminé !

L’histoire : 18/20
Personnage : 17/20


L’écriture

La plume d’Elodie Costet est à l’image de ses personnages : pleine de nuances et de profondeur. Toujours sensible, fluide et maîtrisée, elle porte aussi à la réflexion sur le monde qui nous entoure et pour cela, je dis « chapeau ! ». J’ai aimé le mystère qui imprègne chaque page de ce roman. Elodie Costet a su le distiller peu à peu tout au long de son récit, et j’ai trouvé cela particulièrement réussi. Avec « L’Enfer de l’Ange », plus qu’une histoire palpitante qui m’a prise aux tripes, j’ai découvert une auteur à la plume magique.

Le style d’écriture : 19/20
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date : 09-03-2015
Mon avis sur…
L’histoire
Autant vous prévenir, cette chronique risque de partir dans toutes les sens, un peu comme mon cœur qui s’est fait bourlinguer à gauche et à droite pendant ma lecture. Ce que je peux vous assurer, c’est que c’est un livre aussi génial que frustrant (et comme là je suis, vraiment, très frustrée, c’est vous dire à quel point il est magique !).
On s’immerge dès les toutes premières pages dans le monde post-apocalyptique créé par Amy Engel. Après une guerre nucléaire. On en apprend plus sur les nouvelles règles mises en place : le conflit entre les deux familles, les mariages forcés… Et qu’est-ce qu’on peut détester, tout comme Ivy, les Latimer, familles ennemies depuis des générations ! Puis, on découvre que tout n’est pas noir ou blanc, mais que cet univers est teinté de nuances, tout comme Ivy va finalement le réaliser.
Ivy est une jeune femme qui, au départ, souhaiterait être aussi forte que sa grande sœur Callie, celle qui, initialement, devait s’occuper des Latimer et en particulier du fils, Bishop. Puis, au fil du roman, elle va ouvrir les yeux, non seulement sur lui et son père, mais également sur sa propre famille. Je l’ai trouvée courageuse, sensible, timide et prête à tous les sacrifices pour ceux qu’elle aime. C’était une déchirure que de l’abandonner à la fin de ce livre.
Bon… sinon y a Bishop. Non. Sinon y a BISHOP ! Le Bishop charmant ! Le meilleur Book Boyfriend au monde ! Non, je n’exagère pas ! Damn, il est tellement parfait : beau, sexy, téméraire, humain, honnête, droit… Le genre qui ferait fondre même un bloc de glace en plein pôle Sud (contrairement à ce qu’on croit, c’est là qu’il fait le plus froid). Bref… Vous avez compris : je l’ai adoré. Et pour le coup, l’abandonner fut une réelle torture. Surtout de la sorte ! Amy Engel est une sadique… une vraie, une pure, une dure !
Dans les personnages secondaires, nous avons le père d’Ivy, un homme froid, distant, prêt à tout pour accéder au pouvoir et même à sacrifier sa propre fille. Plus on avance dans le livre et plus on le déteste, à mesure qu’on découvre qui il est réellement.
Puis, il y a Callie. Alors là, je n’aurais qu’une phrase pour elle : Callie, JE TE HAIS !!!
Voilà, c’est dit. Y a pas à dire : on se sent mieux après.
Parlons un peu histoire et action : autant vous le dire tout de suite, on ne s’ennuie pas une seconde dans ce roman. Et on est tellement pris que la fin arrive bien trop vite ! On suit Ivy dans la découverte de sa nouvelle vie de femme mariée, où elle doit mettre en place le plan établi depuis longtemps par son père. La tension augmente à chaque page du livre, pour finir en apothéose à sa toute fin… et QUELLE FIN ! Le genre qui vous donne envie de traverser les océans pour aller trouver l’auteur et mettre tout en œuvre pour lui soutirer les informations sur le tome 2 ! Sérieusement, c’est presque de la torture ! Surtout quand on apprend que cette suite sort en VO en novembre 2015 ! *PAN ! *
Bref, vous l’aurez compris : « The Book of Ivy » est une lecture totalement addictive, palpitante et haletante. Je l’ai refermé à la limite de pleurer toutes les larmes de mon corps, mais surtout avec la furieuse envie de tout casser chez moi.
C’est un roman que vous ne pourrez tout simplement pas lâcher dès l’instant où vous l’aurez ouvert. Un gros coup de cœur chez Lumen qui réussit là l’exploit que, sur quatre livres lus chez eux en ce début d’année, c’est le troisième Coup de cœur/Coup-de-poing/Coup de foudre !

L’écriture :
La plume d’Amy Engel est fluide tout en étant délicate. Elle parvient à nous toucher en plein cœur et on s’attache si facilement à ses héros au fil du livre, qu’on ne veut plus les abandonner. Elle décrit parfaitement les sentiments qui évoluent au fil des pages, en même temps que la réalité de la société se dévoile. Et des personnages qu’on adore au début, on en vient à la haïr à la fin, et inversement. Sa plume est tout simplement parfaite… et elle vous chamboulera à coup sûr !

Et si vous doutez encore de l’acheter, voici 15 raisons qui vous feront courir jusqu’à vote libraire :
Pourquoi faut-il avoir Ivy dans sa bibliothèque ?
1. Bishop.
2. Il y a un max d’action.
3. Bishop.
4. L’héroïne est vraiment touchante.
5. Bishop.
6. La société créée par Amy Engel est particulièrement saisissante de réalisme.
7. Bishop.
8. Les pages se tournent toutes seules tant on est happé par l’histoire.
9. Bishop.
10. On en ressort totalement chamboulé.
11. Bishop.
12. La couverture est juste sublime.
13. Bishop.
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Ma chronique en brève

Une héroïne qui gagne en maturité, une action haletante et un univers enivrant : le cocktail idéal !

Note générale : 17/20




Mon avis sur…


L’histoire

Pour ceux qui ont lu ma chronique sur « Witch Song », le tome 1 de cette saga d’Amber Argyle, vous savez que, si j’adorais l’originalité et l’action de l’univers d’Amber Argyle, j’ai eu plus de mal avec la personnalité tout à fait agaçante de son héroïne qui, quand elle ne pleurait pas, se mettait en colère ou se plaignait. Toutefois, c’est vrai qu’en refermant le livre, on ne peut que vouloir découvrir la suite !
C’est ce qui m’est arrivé : je voulais vraiment en découvrir plus et me replonger dans ce monde de sorcellerie. Ainsi, quand j’ai eu la possibilité de lire « Witch Born », je me suis littéralement jetée dessus, malgré la petite appréhension quant à Senna et son caractère insupportable.
Et heureusement que j’ai continué ! Ce second opus est beaucoup mieux à bien des égards : que ce soit au niveau des personnages, autant principaux que secondaires, ou au niveau de l’action, tout a bien plus de profondeur que dans le premier livre.
Senna, notamment, est celle qui a opéré le plus de changement entre les deux tomes : elle a grandi, gagné en maturité, et malgré quelques fausses notes (notamment son attitude totalement contradictoire avec Joshen, soufflant le chaud et le froid), elle m’a beaucoup plus plu ! On la sent aussi en proie à une grande souffrance intérieure, partagée entre ce qu’elle doit faire et ce qu’elle aimerait faire. Elle est donc plus sombre que dans le tome 1, moins naïve et plus courageuse également. Des qualités qui lui faisaient défaut et qui, pour mon grand bonheur, ont germé en elle entre-temps.
Joshen a également changé, mais, sur ce coup, pas forcément en mieux : il est devenu plus buté et son instinct de protecteur se retrouve poussé à l’extrême, jusqu’à mettre en danger son amour. Mais cette noirceur permet de donner du mouvement à l’intrigue et d’avoir, en bonus, moins de moments trop « too much » entre les deux. Lui aussi est en proie à un conflit intérieur, entre sa volonté d’aider Senna et celle de la protéger, qui fait que les relations entre eux deux sont vraiment tendues.
En dehors de ces deux principaux personnages, nous en retrouvons d’autres, comme Sacra, la mère de Senna et l’adorable Pogg, qui me fait vraiment fondre à chaque apparition. On le voit peu (trop peu à mon goût, car c’est mon chouchou), mais il donne un petit quelque chose à l’histoire à chaque moment, et il est toujours d’une grande aide pour Senna. Puis, il y a les personnages secondaires qui apparaissent dans ce second tome, qui prennent plus d’ampleur : Arianis, la rivale de Senna au refuge, qui mériterait un bon sortilège ; Mistin, la seule amie sorcière de Senna, très peu douée en chant, mais possédant bien d’autres ressources ; Cord, son frère, un personnage étrange qui semble aussi attirant qu’effrayant ; et Reden, qu’on a déjà eu le plaisir de découvrir dans le tome 1 et qui est devenu le chef des Protecteurs du Refuge. Il va aussi devenir le confident de Senna et son conseiller, quand Joshen en est incapable, manquant de discernement à cause de sa relation avec la sorcière. J’ai beaucoup aimé Reden, justement pour son côté honnête, droit et qui sait voir les choses dans son ensemble. Il est courageux et protecteur, n’ayant pas peur de faire des sacrifices quand la situation le demande, et même quand c’est à son détriment.
Quant à l’action, ce livre nous fait voyager aux confins du monde de Senna, et, entre les attaques au Refuge, la menace d’une traîtresse dans les rangs des sorcières, et le voyage que va effectuer Senna, Amber Argyle ne nous laisse pas ici une minute pour reprendre notre souffle. Les pages se tournent toutes seules, l’intrigue est bien ficelée et les rebondissements toujours inattendus.
En résumé, nous avons là un excellent second tome, qui me rabiboche avec Amber Argyle et son héroïne ! Si ce n’est pas un coup de cœur, c’en fut tout proche et du coup, je me réjouis grandement de la suite, qui pourrait bien avoir le petit truc en plus pour l’atteindre ! Une chose est sûre : « Witch Born » un second tome qui a su me conquérir !

L’histoire : 18/20
Personnage : 15/20


L’écriture

Amber Argyle a une plume totalement envoûtante, ce qui atténue les petites incohérences de son texte et de ses personnages. L’univers qu’elle crée nous hante longtemps après avoir refermé le livre. Ses descriptions sont extrêmement visuelles, ce qui nous permet de nous immerger totalement dans son récit. Un vrai délice !

Le style d’écriture : 15/20


La symbolique

Comme pour le tome 1, le principal message demeure l’importance de la nature dans notre univers : on découvre la Tartannie 3 mois après que les Sorcières ont jeté une malédiction dessus, et tout n’est que mort et désolation. Plus rien ne pousse, l’eau ne tombe plus, et les cadavres jonchent le sol de poussière. La vie a déserté ces terres, parce que la nature les a quittées également. On comprend ainsi le respect que l’homme doit avoir envers l’environnement qui l’entoure, car, sans ce respect, nous courons droit à la catastrophe. L’histoire de la Tartannie dans ce tome représente une parabole de ce qui peut arriver à notre monde dans les années à venir si nous ne réagissons pas rapidement. Certes, ce ne sera pas un groupe de sorcières qui anéantira la Terre, mais c’est pire, vu que ce sera nous : nous sommes les seuls responsables de l’avenir de notre monde, comme nous sommes les seuls responsables de sa santé.
Toutefois, quand on voit le rythme où vont les choses, ce scénario catastrophe et l’idée d’un monde de désolation, dépourvu d’eau et de vie, deviennent de plus en plus possibles dans les 100 prochaines années. À moins qu’on agisse enfin… Mais ça, c’est un scénario bien plus improbable.
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Ma chronique en brève

Un Steampunk palpitant, avec des héros plein de mystère et une intrigue qui nous tient en haleine jusqu'à la toute dernière page.

Note générale : 19/20




Mon avis sur…


L’histoire

Connaissez-vous ce sentiment qui vous prend quand vous prenez un livre entre vos mains et que vous savez déjà, sans même l’avoir ouvert, que vous allez l’aimer ? Un pressentiment qui se retrouve assuré à chaque nouvelle page tournée, à chaque nouveau personnage découvert, à chaque rebondissement survenant, pour ensuite devenir une certitude : c’est le Coup de Cœur, le vrai.
C’est ce qui m’est arrivé avec « Le Secret de l’Inventeur » d’Andrea Cremer. C’est bien simple, j’ai tout aimé dans ce livre : une héroïne au caractère bien trempé, un peu d’amour, beaucoup d’inventions, une action omniprésente, un monde aussi envoûtant qu’effrayant… Il est délicieux de se plonger dans cet univers étrange, parallèle au nôtre et de suivre les aventures de ses protagonistes.
Ainsi, nous avons Charlotte : Charlotte est belle, forte, sensible, touchante et pleine de mordant, qui appartient à la Rébellion. Elle est, et de loin, celle que j’ai préférée dans ce livre, car elle demeure la même d’un bout à l’autre du roman. Elle ne cache rien, elle est honnête et elle est directe. On découvre une jeune fille de seize ans plus habituée aux combats armés qu’aux bals, qui n’a peur de (presque) rien et n’hésite pas à foncer, tête baissée, au-devant des problèmes pour protéger ceux qu’elle aime.
Pendant l’une de ses expéditions, elle va rencontrer un jeune homme, qu’on surnommera Grave : terriblement pâle, amnésique et un peu maladroit, elle va le ramener dans le camp des rebelles. Grave est bizarre et va révéler, dans les jours qui suivent son arrivée, d’étranges capacités et réactions. On s’attache rapidement à ce personnage qui ne cache pas ses peurs, ses angoisses et qui voit en Charlotte sa seule amie au sein de la Résistance.
Mais dans le Camp rebelle, tout le monde ne voit pas l’arrivée de ce nouveau d’un très bon œil, de par les dangers qu’il amène avec lui. Ash, le frère de Charlotte et responsable de la petite communauté, est l’un des plus récalcitrants à l’intégration de l’amnésique parmi les siens. Il faut dire qu’Ash a beaucoup à faire : entre gérer la rébellion avec l’arrivée imminente de ses 18 ans et donc du départ pour le combat, et un étrange garçon amnésique à la tête dure, le tout avec sa petite sœur qui, elle, est une tête brûlée et son meilleur ami, Jack, qui cache plus d’un tour dans son sac…
D’ailleurs, parlons-en de Jack. Je l’ai trouvé drôle, touchant, même s’il m’a, à un moment, vraiment mise en colère (non, mais le goujat !), il représente aussi celui qui pourra peut-être permettre à la rébellion d’enfin prendre les choses en mains. Mystérieux, séduisant, il m’a charmée. J’ai beaucoup aimé sa relation avec Charlotte, où se mêlent la moquerie et l’attraction.
Au fil de l’histoire, d’autres personnages vont émerger, mais c’est vraiment ces quatre-là qui m’ont marqué et auxquels je me suis attachée tout au long du roman. Avec eux, nous découvrons la dure existence de la Résistance, mais également les affres et la volupté de ceux qui vivent dans la Cité Flottante : l’élite britannique, qui n’hésite pas à mettre en servage les Américains de souche. Nous plongeons dans ce monde sanglant, effrayant et plein de faux-semblants. L’intrigue nous tient en haleine d’un bout à l’autre du livre, que nous refermons avec un gros cliffhanger qui rend insupportable l’attente du second tome !
Andrea Cremer a réussi le tour de force de créer un univers parallèle au nôtre, parfaitement posé, détaillé et qui, étrangement, paraît tout à fait vraisemblable. Les relations entre les différents personnages, mais aussi les différents rebondissements de ce premier tome rendent ce récit totalement addictif !

L’histoire : 18/20
Personnage : 20/20


L’écriture

La plume d’Andrea Cremer est fluide, efficace et maîtrise parfaitement son récit. On se laisse porter d’une page à l’autre, au fil des inventions, des combats et des quelques pas de danse en robe de soie. Ne s’encombrant pas de simagrées, et dépeignant des héros terriblement humains, j’ai adoré !

Le style d’écriture : 17/20


ATTENTION - RISQUE DE SPOILERS DANS LA SUITE


La symbolique

Andrea Cremer, au travers de ce livre, parle de l’esclavage et du servage, offrant ainsi une critique ouverte de ces deux modes de vie, au travers de la société qu’elle a créée où une hiérarchie des classes est clairement établie. La violence avec laquelle les Britanniques traitent les Américains de souches est terriblement révoltante et laisse un goût amer en bouche : traités comme des moins que rien, humiliés, et parfois tués sans vergogne, cela peut nous paraître fou et pourtant cela dépeint bien la société qui était la nôtre il n’y a pas si longtemps que cela. Ainsi, on ne peut s’empêcher de voir le parallèle avec la façon dont les Américains ont traité le peuple africain amené aux États-Unis dans le cadre de l’esclavage qui régnait alors.
Ici, l’Élite (les Britanniques) vivent dans la Ville Flottante, tandis que les Américains eux, sont cloitrés au sol, vivant dans la pauvreté et la violence. Comme, il y a un temps, le peuple Noir était relégué au fond du bus, n’avait pas accès à certaines sphères de la haute société, et était la victime d’agressions gratuites, le plus souvent demeurées impunies.
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Ma chronique en bref :

Un roman original, avec des personnages qu’on aime détester et un univers totalement à part.

Note générale : 17/20




Mon avis sur...


...L’histoire

Ce premier tome de Trylle introduit parfaitement son sujet : si l’action tarde un peu à venir, on a toute une phase de découverte du monde des Trylles, grâce au regard de Wendy. La jeune fille, encore au Lycée, qui a des difficultés de concentration et de comportement, se retrouve propulsée du jour au lendemain dans cet univers étrange, après une violente agression, dont elle ressort indemne grâce à l’intervention d’un beau garçon d’une vingtaine d’années : Finn.
Depuis ce moment où elle découvre l’existence des Trylles, dont elle n’est ni plus, ni moins que la princesse et future héritière du Royaume, tout bascule et nous apprenons, en même temps qu’elle, les règles de cette étrange principauté. Nous faisons face à la Reine, mère biologique de Wendy, glaciale et détestable, et au reste de sa Cour, dont la grande partie rêve de s’emparer du trône. Au milieu des complots, des non-dits et du danger qui rôde dans l’obscurité, Wendy devra aussi faire face à l’émergence de sentiments pour son sauveur et protecteur, Finn. Autant dire que le programme est chargé !
Wendy est une jeune femme peu sûre d’elle, avec un caractère de cochon (c’est le moins que l’on puisse dire) et j’ai mis beaucoup de temps avant de pouvoir l’apprécier un petit peu. La scène de la fête d’anniversaire m’a vraiment agacée, tout comme son attitude de peste geignarde tout au long du livre. Elle ne me paraît jamais satisfaite, jamais heureuse et se plaint de manière constante. J’ai trouvé cette attitude vraiment exécrable, mais heureusement, cela s’arrange sur la fin, et les personnages secondaires permettent de s’en désintéresser.
Finn, en jeune protecteur, est tout à fait attachant. Son statut de pisteur l’empêche de pouvoir ressentir de l’affection pour Wendy et il est constamment partagé entre son devoir et ses sentiments. Il arrive toujours au bon moment, mais est aussi assez froid. Il s’ouvre au fil du livre, pour dévoiler un être au grand cœur et c’est le personnage que j’ai préféré dans ce livre.
Il y a également la jeune Willa, qui prend Wendy sous son aile et que j’ai trouvée vraiment marrante et sympa. Enfin, on a la famille adoptive de Wendy, son frère et sa tante qu’on rencontre au début du roman. J’ai trouvé que, étant donné ce qu’elle leur fait vivre dans les premiers chapitres, ils étaient vraiment patients et (un peu trop) gentils. Ils sont droits, honnêtes et chaleureux. J’espère vraiment qu’on les retrouvera dans les prochains tomes !
Quant à la mère biologique de Wendy, Elora, j’ai trouvé que c’était une femme réellement détestable. Apparemment, elle aurait un meilleur fond qu’il n’y paraît, mais pour le coup, je l’ai trouvé réellement énervante et je me serais rebellée bien plus tôt, plutôt que de devoir supporter toutes ses remarques désobligeantes, envers une jeune fille qu’elle ne connait que depuis une semaine, qu’elle a retirée de sa famille adoptive aimante et attentionnée.
Enfin, il y a des méchants (il en faut !) mais qui sont assez discrets dans ce premier tome, donc je ne vais pas les détailler davantage. Ce qu’on sait, c’est qu’ils veulent mettre la main sur Wendy et, pour cela, ils sont prêts à tout. Ça promet pour l’avenir !
Comme mentionné plus haut, j’ai trouvé que ce tome était plus introductif qu’autre chose. Les choses bougent un peu sur la fin et on a vraiment de l’action dans les derniers chapitres, mais sinon, jusque là, on est surtout les témoins de l’apprentissage compliqué du travail de princesse.
Toutefois, la fin laisse présager d’une suite bien plus mouvementée et addictive ! J’attends avec impatience d’avoir le tome 2 entre mes mains pour pouvoir connaître la suite des aventures de Wendy et également pour découvrir qui est le mystérieux Loki !

Histoire : 17/20
Personnage : 15/20


...L’écriture

Il m’est difficile de juger de la plume d’Amanda Hocking, mais, en dehors de quelques phrases au début du roman qui sonnaient étrangement à mes oreilles, j’ai trouvé que l’écriture était fluide, les phrases courtes et directes. On pourrait regretter un certain manque de poésie et de description, mais c’est au profit de dialogues rondement menés.

Ecriture : 15/20


...Symbolique

Ici, Wendy cherche sa place, mais ne la trouve nulle part. Que cela soit dans sa famille adoptive ou biologique, elle ne trouve pas ses marques et est dans une perpétuelle quête de qui elle est. Etant donné son âge, c’est assez cohérent avec les interrogations d’une adolescente qui arrive dans le monde adulte. Du lycée, la voici propulsé « Princesse Trylle », un rôle qu’elle aborde comme un emploi. Elle tente de comprendre ce poste, mais en même temps, elle ne cesse de se rebeller contre les règles du Royaume. Elle est en constant combat avec les autres et avec elle-même. Elle agit impulsivement, comme une enfant, mais regrette aussitôt, comme une adulte. Elle est partagée, tiraillée entre les deux parts d’elle-même, entre l’enfant et l’adulte, entre sa famille adoptive et la biologique. Cette dualité est extrêmement prégnante dans ce premier tome et pousse le lecteur dans ses retranchements, tant on valdingue d’un côté et de l’autre du cerveau de Wendy.
Egalement, j’ai trouvé que le placement des enfants Trylles dans des familles humaines ressemblait à une métaphore du coucou. Qui, en se débarrassant des œufs d’autres oiseaux, arrive à placer les siens, qui finissent par tuer les autres bébés du nid une fois nés. Wendy, avec son sale caractère et ses caprices pousse son frère adoptif et sa tante à de grands sacrifices pour elle, sans qu’elle le mérite. Elle considère tout cela comme normal et ne change pas de comportement, jusqu’à ce qu’il soit de toute façon trop tard pour évoluer.
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Ma chronique en bref

Un livre déjanté, violent, glauque et délicieux !

Note générale : 16/20



Mon avis sur…


L’histoire

Bienvenue à B Movie Hell. Non, je vous jure !
Vous voici arrivés dans un village pittoresque, appartenant à un étrange homme d’affaires, qui a donné ce pauvre nom à ce petit bourg de quelques 3'000 habitants. Ici, tous se connaissent et, pour le moment, tout va bien.
Vous pourrez faire un petit tour à l’Alaska Roadside Diner, louer une voiture chez Jackson’s Motors, et, pour ceux qui veulent foncer un peu plus loin, pourquoi ne pas finir au Minou Joyeux, maison close où vous serez accueilli par Clarisse ?
Un petit village au fin fond du Comté de Lewisville, en apparence tout ce qu’il y a de plus normal.

Sauf que cela ne va pas durer longtemps : voilà que surgit de nulle part l’Iroquois : un homme affublé d’un masque représentant un crâne jaune et portant une crête écarlate. Avec un couperet, il tue tout ce qui bouge (et qui est de préférence armé, comme un policier) dans B Movie Hell.
Ses meurtres sont toujours impressionnants : ça déchiquette, ça décapite, ça découpe. Mains, têtes, pieds, tout y passe sur son chemin.

Jack Munson, surnommé le Fantôme (oui, ça ne s’invente pas) est appelé à la rescousse par son ancien chef, qui lui annonce que le tueur n’est rien de moins qu’un membre d’une opération secrète, visant à entraîner des gamins pour qu’ils deviennent des guerriers impitoyables, des psychopathes d’envergure capables d’être envoyés dans toutes les missions les plus terribles.

Là-dedans, mettez une jeune fille en détresse, appelée Bébé (on ne se refait pas), prostituée au Minou Joyeux et voilà, vous avez le scénario de « Psycho Killer ».

On pourrait croire qu’on est face à un bouquin qui ferait une bonne série B (ou X, Y, Z plutôt) et qui devrait finir dans la poubelle, mais non, pas du tout ! On a là un carrément bon thriller !

C’est un excellent cocktail fait de sang, de violence, de personnages hors du commun, déjantés, tarés, et une bonne dose de retournements de situation. On est face à l’équivalent d’un film de Tarantino, version bouquin. Il faut le prendre au second degré (voir au 3e) et profiter !

Ce livre se dévore dès le moment où vous ne le prenez pas au sérieux. Y a un méchant très méchant (quoique…), des gentils très gentils, et des gentils pas si gentils. Les cadavres s’amoncellent et l’Iroquois rend ridicule les cavaliers de l’apocalypse. C’est cru, c’est dur, c’est délicieux. Voilà.

Un très bon livre qui me donne envie de découvrir les autres de cet auteur anonyme, dont « Le livre sans nom » !

L'histoire : 15/20
Les personnages : 17/20


L'écriture

On pourrait croire que c’est mal écrit (sérieusement, on pourrait), mais en dehors du fait que l’auteur utilise des mots crus, vulgaires et qu’il ne nous épargne rien, des flatulences du vendeur de voitures, aux blessures terribles faites par l’Iroquois, sa plume est fluide, très imagée, directe sans être lourde. J’ai aimé !

Le style d’écriture : 16/20
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Ma chronique en bref
Un roman New Adult épicé, sexy et addictif, avec une héroïne rigolote et une plume agréable !

Mon avis sur…
L’histoire
Voilà longtemps que j’entends parler de la saga de Sophie Jomain « Les étoiles de Noss Head », au travers des avis très élogieux de mes amis de la blogo et, alors que normalement, les histoires bit-lit, ce n’est pas franchement ma tasse de thé, j’ai décidé de me lancer dans la découverte de ce premier tome, histoire de me faire ma propre opinion. Et j’ai eu raison !
« Vertige » est tout simplement un gros coup de cœur pour moi ! Je me suis complètement immergée dans l’univers de Sophie Jomain, avec son héroïne, Hannah, drôle, un peu naïve, qui déboule au fin fond de l’Ecosse, forcée par ses parents à passer l’été loin de Paris, sa ville où elle a grandi.
Mais finalement, grâce au charme féroce de Leith, un homme terriblement sexy (c’est moi qui vous le dit !), elle va finir par apprécier ce village écossais, perdu au milieu de tout... et se laisser embarquer dans des aventures aussi terrifiantes que palpitantes !
Tiens, parlons-en de Leith : sérieusement, avec ses beaux yeux d’un vert émeraude profond, son corps d’athlète, le mystère qui l’entoure et son charisme presque félin, comment ne pas craquer ? C’est mon personnage préféré du livre, même si parfois, j’ai eu envie de le secouer un peu ! Il faut croire qu’il m’a hypnotisée, car les pages de mon livre se sont tournées toutes seules !
Les personnages secondaires sont tout aussi intrigants et attachants : Il y a la grand-mère de Hannah, une vieille femme aveugle, mais qui en sait bien plus qu’elle ne veut l’avouer ; il y a Gwen, celle qui a ouvert une étrange boutique consacrée aux sciences occultes et que je me réjouis de découvrir un peu plus dans les prochains tomes ; il y a les parents de Hannah, un peu plus discrets… et enfin, il y a les autres, les méchants (qui m’ont fait frissonner plus d’une fois), dont je ne parlerai pas pour ne pas trop dévoiler de l’intrigue.
Quant à l’histoire, elle m’a fait voyager, frémir, rire et donné quelques frissons (autant causés par le beau Leith que par le danger qui rôde autour de Hannah). J’ai dévoré ce récit et ce fut parfois impossible de m’arrêter de lire une fois notre but de la journée atteint pour cette lecture commune ! Une fois la dernière page tournée, ce fut très dur de ne pas tout de suite lire le tome 2 !
En résumé, Sophie Jomain a réussi le tour de force de me faire aimer un style qui n’était pas du tout le mien, en écrivant un roman addictif, avec des personnages fouillés et attachants, une histoire palpitante et une plume agréable !
Un gros coup de cœur pour ce premier tome !! J’ai hâte de dévorer la suite !

L’écriture
La plume de Sophie Jomain est douce, légère, fluide. Il n’y a aucune lourdeur, aucun temps mort et si j’ai pu noter quelques petites coquilles, la qualité du récit est telle qu’on passe outre avec une facilité déconcertante ! Une chose est certaine : il me tarde de lire ses autres ouvrages !
La symbolique
J’ai trouvé intéressant ici le passage entre l’adolescence et l’âge adulte qui transparaît dans ce roman. Hannah est une jeune fille qui vient de finir le Lycée et qui s’interroge sur son avenir, sur l’université adéquate pour son futur. Elle ne boit pas, ne fume pas et ne sort pas avec des garçons. Elle est timide, un peu maladroite et pas du tout aguicheuse. Elle est l’adolescente que nous avons été, avec ses peurs, son manque de confiance, ses doutes… en tout cas, au début du récit.
Avec l’arrivée du beau Leith, elle se révèle. L’amour la transforme, et elle opère le voyage vers l’âge adulte. Elle ose plus, elle se met aussi plus en danger, désire plus, teste plus, et doucement, la confiance en elle et en ses propres atouts émerge de la jeune fille timide. Tout cela ne fait que d’attacher le lecteur encore plus à ce personnage qui s’endurcit, se révèle et, d’une certaine manière, se libère du carcan qu’il s’était imposé.
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Ma chronique en brève

Un coup de cœur (le premier de 2015) pour ce second tome bourré d’action et d’humour qu’il m’a été impossible de lâcher dès la seconde où je l’ai commencé !

Note générale : 19/20




Mon avis sur…


L’histoire

Quel bonheur que de retrouver Sophie, Keefe, Fitz et Dex (entre autres) ! En pleine période de fêtes et pour commencer 2015, j’ai pu découvrir ce second opus avec délice et, une chose est certaine, je n’ai pas été déçue, bien au contraire !

C’est un vrai coup de cœur que j’ai eu pour ce deuxième livre, qui est encore mieux que le premier !
Les personnages demeurent les mêmes, mais, si le premier tome était concentré sur l'amitié entre Sophie et Dex, ici, on en apprend plus sur Keefe, le boute-en-train infatigable qui va suivre Sophie dans ses aventures rocambolesques !

Sophie, justement : parlons-en ! Elle m'a semblée plus mature, plus calme, plus déterminée que dans le tome 1 et ça, ça me botte ! On voit qu’elle a évolué, que son kidnapping l’a marquée, mais l’a en même temps renforcée. Elle n’a pas peur d’affronter les choses ni les gens et prend la mesure de ses actes. Également, elle se rapproche tranquillement de son père et de sa mère adoptifs et j’ai trouvé la relation qui se noue entre les trois plus positive que dans le premier livre. On sent que l’arrivée de Sophie a aussi aidé ses « nouveaux » parents à tourner la page avec le passé et à avancer.
Dex, quant à lui, est égal à lui-même : gentil (trop ?), manquant de confiance en lui et ayant un béguin prononcé pour Sophie, ce qui est très attendrissant. Ainsi que je l’ai dit un peu plus haut, il est plus en retrait, de même que Fitz, dans « Exil », au profit de Keefe, que j’adore personnellement.
Keefe est drôle, courageux, téméraire et parvient, même dans les situations catastrophiques, à ajouter une note d’humour bienvenue ! Certaines aiment Fitz, d’autres Dex, et bien moi, je vous l’avoue : c’est Keefe qui me fait kiffer (tu remarqueras le « Jeu de mots » opportun, preuve que je sais être désopilante). C’est bien simple : je veux qu’il soit autant présent dans chaque livre dorénavant (Shannon Messenger, si tu m’entends) !

C’est justement son humour qui a été le petit bonus en plus de ce roman qui m’a manqué dans le premier tome pour avoir un réel coup de cœur. C’est ainsi chose faite avec cette suite, où, entre deux frissons, j’ai eu de francs éclats de rire, permettant d’alléger une atmosphère parfois tendue, sombre et stressante. C’est fou toutes les émotions qui m’ont secouée durant cette lecture, mais rien que d’y penser, j’en ai encore le sourire !

Quant à l’histoire, je peux vous l’assurer (sans spoiler), elle est extra. Nous faisons la connaissance de Silveny, qui adore Keefe autant que moi et qui, elle aussi, rajoute un peu de couleurs à ce livre.
Il y a aussi des moments difficiles, qui vont mettre les nerfs et le cœur de Sophie à rude épreuve. Mais je dois avouer qu’elle a le chic pour se retrouver dans des situations plus édifiantes les unes que les autres ! Pourtant, à chaque fois, elle y fait face avec témérité et courage, du haut de son jeune âge.

Ainsi, ce livre, qui paraîtra ce 15 janvier 2015, est une perle, une lecture qui se dévore et qui, non loin de nous rassasier, nous fait en vouloir encore, et encore !
Il faudra patienter quelques mois pour voir la suite (Everblaze) traduite, mais je vous assure que je suis déjà sur des charbons ardents !

En tout cas, je ne peux que vous dire de vous RUER sur ce livre, dès sa sortie, car il en vaut vraiment la peine ! Il m’a été très difficile de le lâcher et d’abandonner mes héros préférés…

Je vous attends, Sophie, Dex, Fitz, Silveny, et (surtout) KEEFE !

Un roman pour petits et grands, qui vous permettra de vous échapper du quotidien morne et parfois terrifiant l’espace de quelques douces heures !

L’histoire : 18/20
Personnage : 20/20


L’écriture

Shannon Messenger ne déçoit pas avec ce second tome, au contraire : ses personnages sont plus fouillés, sa plume est tout aussi fluide et agréable. On en redemande ! Elle parvient à nous emmener dans son univers et à nous faire voyager à ses côtés dans l’immensité de son imagination. J’adhère. J’aime. J’adore. J’adule.

Le style d’écriture : 15/20


La symbolique

Ici, j’ai retenu deux messages principaux :

Le premier était déjà présent dans le premier tome et concerne l'avenir et la préservation de notre planète. Shannon Messenger dépeint une société elfique qui a tenté vainement de faire entendre raison aux hommes pour protéger cette Terre, avant d’abandonner et de se retirer définitivement après avoir accepté le fait que les humains étaient incapables d’apprendre de leurs erreurs et de sauvegarder le sol qui les fait vivre.

Le second message est qu’on comprend qu’au fond, peu importe qu’on soit humain ou elfe, chaque être peut être aussi bon que mauvais. Ainsi, il y a une grande interrogation au fil de ce tome sur la réelle bonté des elfes, du Conseil et celle du Cygne Noir. Qui est bon, qui est méchant ? Est-ce qu’il n’existe pas une immense machination derrière tout cela ? Finalement, on réalise que si on gratte un peu le beau vernis elfique, se cache en-dessous une couche de suie noire et maléfique.
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L’histoire
Ce livre, ce fut un coup de cœur à retardement. Pourquoi donc ? Simplement qu’au début, il m’a fallu un peu de temps à m’habituer au style de l’auteur et à sa manie de répéter sans cesse : « dit-il, dit-elle, dit-il, dit-elle… », mais au fil de ce premier tome, on a vite fait d’oublier ces répétitions, en étant emmené dans l’univers féerique du Pays des Contes !
Là-bas, la magie existe, tout comme les Princes Charmants et les fins heureuses ! C’est ce que vont découvrir Alex et Conner, deux adolescents de douze ans qui se retrouvent catapultés un beau jour dans ces terres mystérieuses, féeriques, mais également fort dangereuses. Car le mal rôde dans le Pays des Contes. Tantôt, il porte les traits du Grand Méchant Loup, de retour pour se venger, tantôt ceux du la Méchante Reine, qui, elle, a un tout autre dessein.
Au milieu du danger, Alex et Conner vont chercher le moyen de regagner le monde des humains et pour cela, aider par un adorable homme-grenouille, Froggy, ils vont chercher à réaliser le Sortilège Perdu. La réalisation de cet enchantement va les emmener dans différents recoins des terres magiques et leur chemin va croiser bon nombre de héros de notre enfance : Boucle d’Or, James du Haricot Magique, le Chaperon Rouge (plus si petite que ça), Cendrillon, Blanche-Neige… Ils ont tous grandi, évolué, mûri et nous apprenons ce qui s’est passé pour eux après le « ils vécurent heureux et eurent beaucoup de marmots ».
Cris Cofler a ici très bien revisité ces contes, en donnant une suite plausible, féerique et, surtout, particulièrement drôle. Dans ce roman, il y a notamment deux personnages qui m’ont fait beaucoup rire : Conner, un vrai boute-en-train, authentique et hilarant, et le Chaperon Rouge, une jeune femme superficielle qui se retrouve dans des situations terribles, le plus souvent à cause d’une naïveté exacerbée, ainsi qu’une confiance en elle à toute épreuve, qu’à cause d’une quelconque méchanceté. Ces deux-là, accompagnés par les autres héros de l’histoire, donnent vraiment du relief à ce premier tome !
D’ailleurs, penchons-nous un peu sur Alex, la sœur jumelle de Conner (ayant moi-même un jumeau, j’avoue que cette relation entre les deux m’a beaucoup plu). Elle est terriblement heureuse d’être au Pays des Contes et s’émerveille de chaque chose qui passe sous son nez, ce qui peut être assez drôle, j’avoue, mais je me suis tout de même moins attachée à elle à cause de ce petit côté « je fonce tout droit pour voir ce lapin et OH ! une méchante sorcière ». Mais je trouve qu’elle a sa propre personnalité et ça, ça me plaît ! Chacun est différent ici, et rajoute sa petite touche pour créer un roman haut en couleur !
Vous l’avez compris : j’aime ce livre. Sitôt ce premier tome fini, je me d’ailleurs suis ruée sur la suite ! On s’attache à cet univers magique et ce n’est pas facile de s’extirper du Pays des Contes. Après avoir enchaîné les trois livres parus, je dois maintenant attendre juillet 2015 pour lire le 4e ! Quelle torture !
En quelques mots : que vous soyez petits ou grands, découvrez ce premier tome qui mettra un peu de magie dans votre monde !

L’écriture
À part le petit point noté plus haut sur les répétitions, la plume de Chris Cofler est fluide, drôle et particulièrement adaptée pour le public jeunesse visé. La grande réussite que je lui trouve, c’est l’imagination très fertile dont il a fait preuve avec ce premier tome, mais aussi l’originalité de ses personnages et, indéniablement, son humour mordant !
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Voici un livre dont je suis sortie particulièrement chamboulée. « La vie rêvée des gens heureux » retrace l’histoire d’un couple, James et Ana, qui, après des années à tenter (vainement) d’avoir un enfant, se retrouvent, du jour au lendemain, à devoir s’occuper de Finn, un petit garçon de 3 ans. Ses parents ont en effet été victimes d’un terrible accident de la route, qui a tué son père et plongé sa mère dans le coma.
Une merveilleuse nouvelle, pourrait-on se dire, n’est-ce pas ? Et pourtant… Nous réalisons que ce rêve d’enfant devenu réalité bouleverse complètement le quotidien de ce couple. Si James s’attache très rapidement à ce petit garçon, Ana, plus froide et distante, est davantage ambivalente. Ceci inverse totalement les préjugés actuels, selon lesquels la femme a automatiquement un instinct maternel et l’homme peut mettre plus de temps à devenir père. Katrina Onstad a aimé jouer sur les idées préconçues ici sur l’amour maternel et paternel, mais également sur d’autres aspects de la vie de ce couple (James est au chômage et donc « au foyer » et sa femme, Ana, se jette corps et âme dans son travail).
Il est intéressant de découvrir l’évolution de ce couple, en apparence parfait, évoluer au fil du livre. On découvre, si on gratte sous la surface, un amour à bout de souffle, qui demeurait fort dès le moment où il fallait se soutenir, mais qui, avec l’arrivée de Finn, se fragilise. À présent qu’ils ont « tout pour être heureux », ils ne le sont plus. Ils cherchent leur place dans cette nouvelle dynamique familiale et James se révèle en excellent père (et un peu moins mari), Ana devient un bourreau de travail pour tenter d’oublier son malaise.
Également, on comprend le danger également de s’attacher à ce petit garçon pour ce couple fragile, avec, toujours, le risque de voir la mère de Finn, plongée dans le coma, revenir à la vie et reprendre cet enfant.
J’ai beaucoup aimé James, peut-être à cause justement de ce côté plus chaleureux qui transparaît au côté de Finn, plus aimant et attentionné et ai moins apprécié la froideur de sa femme, même si on perçoit la douleur qu’elle peut ressentir.
On a parfois l’impression de ne pas comprendre ce qui les lie l’un à l’autre, tant ils sont différents et dans l’incompréhension totale vis-à-vis de ce que chacun ressent. C’est là que les flash-backs (présents tout le long du livre) permettent de mieux saisir la genèse de cet amour, mais également son effritement au fil du temps. On comprend également que c’était ce rêve d’enfant qui faisait tenir ce couple, comme un but, un objectif à atteindre, année après année, en se disant que lorsqu’un enfant arriverait, alors ils seraient heureux.
L’écriture de Katrina Onstad est très fluide, sans fioriture inutile, ce qui permet d’alléger la complexité du thème abordé ici. Elle nous emmène dans le quotidien de ce couple qui tente de se construire et de devenir une famille, nous fait découvrir ses failles et ses difficultés qui le rendent encore plus proche de nous, plus humain. Katrina Onstad parvient également à parler d’un sujet difficile avec délicatesse et sensibilité. Voici un livre dont je suis sortie particulièrement chamboulée. « La vie rêvée des gens heureux » retrace l’histoire d’un couple, James et Ana, qui, après des années à tenter (vainement) d’avoir un enfant, se retrouvent, du jour au lendemain, à devoir s’occuper de Finn, un petit garçon de 3 ans. Ses parents ont en effet été victimes d’un terrible accident de la route, qui a tué son père et plongé sa mère dans le coma.
Une merveilleuse nouvelle, pourrait-on se dire, n’est-ce pas ? Et pourtant… Nous réalisons que ce rêve d’enfant devenu réalité bouleverse complètement le quotidien de ce couple. Si James s’attache très rapidement à ce petit garçon, Ana, plus froide et distante, est davantage ambivalente. Ceci inverse totalement les préjugés actuels, selon lesquels la femme a automatiquement un instinct maternel et l’homme peut mettre plus de temps à devenir père. Katrina Onstad a aimé jouer sur les idées préconçues ici sur l’amour maternel et paternel, mais également sur d’autres aspects de la vie de ce couple (James est au chômage et donc « au foyer » et sa femme, Ana, se jette corps et âme dans son travail).
Il est intéressant de découvrir l’évolution de ce couple, en apparence parfait, évoluer au fil du livre. On découvre, si on gratte sous la surface, un amour à bout de souffle, qui demeurait fort dès le moment où il fallait se soutenir, mais qui, avec l’arrivée de Finn, se fragilise. À présent qu’ils ont « tout pour être heureux », ils ne le sont plus. Ils cherchent leur place dans cette nouvelle dynamique familiale et James se révèle en excellent père (et un peu moins mari), Ana devient un bourreau de travail pour tenter d’oublier son malaise.
Également, on comprend le danger également de s’attacher à ce petit garçon pour ce couple fragile, avec, toujours, le risque de voir la mère de Finn, plongée dans le coma, revenir à la vie et reprendre cet enfant.
J’ai beaucoup aimé James, peut-être à cause justement de ce côté plus chaleureux qui transparaît au côté de Finn, plus aimant et attentionné et ai moins apprécié la froideur de sa femme, même si on perçoit la douleur qu’elle peut ressentir.
On a parfois l’impression de ne pas comprendre ce qui les lie l’un à l’autre, tant ils sont différents et dans l’incompréhension totale vis-à-vis de ce que chacun ressent. C’est là que les flash-backs (présents tout le long du livre) permettent de mieux saisir la genèse de cet amour, mais également son effritement au fil du temps. On comprend également que c’était ce rêve d’enfant qui faisait tenir ce couple, comme un but, un objectif à atteindre, année après année, en se disant que lorsqu’un enfant arriverait, alors ils seraient heureux.
L’écriture de Katrina Onstad est très fluide, sans fioriture inutile, ce qui permet d’alléger la complexité du thème abordé ici. Elle nous emmène dans le quotidien de ce couple qui tente de se construire et de devenir une famille, nous fait découvrir ses failles et ses difficultés qui le rendent encore plus proche de nous, plus humain. Katrina Onstad parvient également à parler d’un sujet difficile avec délicatesse et sensibilité.
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date : 11-11-2014
Mon avis sur…
L’histoire
Ce livre n’est pas un roman, mais une biographie de l’humoriste américain, dans laquelle sont incorporés des moments de ses spectacles, qui suivent le fil de sa vie. On découvre l’homme, grave et sérieux aux apparences de premier de la classe à la ville, et le personnage sans limite et provocateur sur scène.
Bill Hicks n’a pas peur d’aborder des sujets sensibles, qu’ils soient politiques ou sociaux, à critiquer la société américaine de l’époque. A travers ses tirades acerbes, hilarantes et troublantes de vérité, il met en lumière les travers de la société américaine.
Le capitalisme est ainsi vivement critiqué au fil des pages, à travers des retranscriptions de son spectacle. Il décrit un peuple américain qui ne lit plus, qui écoute de la musique de « centre commerciaux », où plus l’on est stupide, plus on peut s’élever dans la communauté.
On apprend également à connaître l’homme révolté, qui dit tout haut, sur le ton de l’humour, ce que tous pensent. On découvre aussi l’être fragile, brillant, et dévoré par ses addictions (la drogue et la cigarette).
Il est difficile de donner son avis sur une biographie, mais j’ai trouvé que celle-ci était très vivante, notamment par les nombreux extraits de spectacles de Bill Hicks, avec certains passages vraiment hilarants qui m’ont fait beaucoup rire. C’est le plus de ce livre : on ne raconte pas simplement l’existence relativement courte d’un humoriste accro aux drogues et provocateur, mais on voit ses multiples facettes, la profondeur de son être, sa complexité et son intelligence. Car, il faut le dire : Bill Hicks est brillant. Il expose sa vision crûe mais honnête d’une société à l’abandon, avec, à son pouvoir, des politiciens tantôt stupides, tantôt corrompus.
C’est une lumière dure qu’il jette sur le peuple américain au travers de ses spectacles, usant de l’humour pour faire passer la pilule. Mais bien que son but soit de faire rire, il ne dit que ce qu’il pense. Ainsi qu’il aime le dire à plusieurs reprises (et même dans ses tous derniers mots), il vit dans la vérité. Il a abandonné depuis longtemps l’idée de plaire à tout le monde et le carcan que cela implique. J’ai eu beaucoup de plaisir notamment à lire ses réponses envoyées à des spectateurs qui s’étaient plaints de ses tirades, où il fait preuve d’un très grand humour (évidemment) mais également d’une profonde intelligence.
On pourrait penser que Bill Hicks est un clown triste, mais je ne crois pas que cela soit vrai. On découvre un homme épris d’expériences (parfois extrêmes), d’émotions, de joie de vivre mais aussi d’amertume et, parfois, de colère. Jusqu’à la fin de sa (courte) vie, il a cherché à vivre en se moquant du regard ou de l’avis des autres. Il ne voulait qu’une chose : pouvoir dire ce qu’il pensait, quand il le pensait. Avec de l’humour, toujours.
La force de cette biographie est qu’elle n’en est pas une. En effet, on voit se dérouler la vie et la pensée de Bill Hicks (William Melvin Hicks) avec ses propres mots, par des bribes de spectacles, ou d’interviews. On peut suivre son existence, de ses débuts sur la scène inspirés par Woody Allen, jusqu’à ses derniers instants, où le cancer l’a terrassé (« la plus mauvaise blague » qui lui eut été faite). Ainsi, plus que les écrits d’un quelconque autre homme, qui aurait tenté de dépeindre la vie de l’humoriste, nous avons affaire ici à un récit plus authentique et, du coup, plus touchant et, évidemment, plus drôle.
Je conseillerai ce livre à tous ceux qui cherche une lecture divertissante et en même temps sérieuse, portant à la réflexion et nous faisant nous interroger sur cette société. Car, 20 ans après la disparition de Bill Hicks, rien n’a véritablement changé. Au contraire, la société de consommation n’a cessé de s’étendre. Nous avons même eu droit à George Bush Junior, et rien que pour ça, je pense que Bill Hicks a dû se retourner dans sa tombe (ceux qui liront ce livre comprendront pourquoi !).
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Ma chronique en bref
Ce premier tome est un pur délice ! On rit d’un bout à l’autre des péripéties de son héroïne, le tout servi sur un ton mordant.

Mon avis sur…

L’histoire
Autant vous le dire tout de suite, j’ai découvert les journaux intimes de Georgia Nicolson quand j’avais 14 ans, soit l’âge de l’héroïne, et j’ai tout simplement adoré, en particulier les premiers tomes.
Ramené par ma mère un jour, je me suis jeté dessus en même temps que ma sœur. On a tellement rit ensemble sur les aventurs rocambolesques de Georgia que régulièrement, on se rachète l’une et l’autre les tomes, étant donné que les anciens sont dans un piteux état.
L’héroïne, Georgia, a 14 ans, un nez trop grand, une petite sœur folle à lier, un chat sauvage ecossais et des parents en pleine crise de la quarantaine. Elle a son groupe de copines, toutes plus timbrées les unes que les autres, et au milieu de tout ce beau monde, il y a les garçons. En l’occurrence, il y a LE garçon, j’ai nommé Super-Canon, membre d’un groupe de rock et sexy à souhait.
Nous suivons ainsi les péripéties de Georgia pour 1. Essayer de survivre à son adolescence. 2. Tenter de maîtriser l’expansion de son nez. 3. Séduire Super-Canon en dépit de toutes les filles qui tournent autour.
J’ai adoré ce premier tome, absolument hilarant, que j’ai relu plusieurs fois tant il est drôle ! On se retrouve toutes en cette Georgia Nicolson, maladroite, manquant de confiance en soi, qui se cherche et un peu foldingue. Elle représente notre adolescence, notre questionnement intérieur, et m’a permis plusieurs fois de rire d’une situation qui m’aurait absolument horrifiée. Car Georgia a une façon de tourner en dérision les épreuves qui se mettent sur son chemin, et préfère toujours en rire qu’en pleurer. C’est un livre très positif, que je conseille à chacune !
Voici quelques passages mémorables :

« 14h00

J'ai la pince. Je ne m’explique pas comment maman est allée s’imaginer que je ne la trouverais pas dans le tiroir à cravates de papa. En plus de la pince, je suis tombée sur un truc super bizarre. Un genre de tablier plié dans une boîte. J’espère contre toute attente que mon père n’est pas un travesti. Devoir « comprendre » sa féminité serait plus que je ne pourrais en supporter. J’imagine Libby, maman et moi obligées de le regarder se dandiner en chemise de nuit et mules d’intérieur garnies de plumes de cygne. Si ça se trouve, faudra même qu’on l’appelle Daphné.

Bon Dieu, que ça fait mal de s’épiler ! Il faut que je m’allonge. La douleur est atroce. J’ai les yeux qui pleurent comme des fontaines.

14h30
C’est au-dessus de mes forces. Je n’ai enlevé que cinq malheureux poils et mes yeux ont déjà doublé de volume.

16h00
J’abandonne. J’essaie le rasoir de papa.

16h05
Plus coupant que je ne pensais. Il y a plein de poils qui sont partis d’un seul coup. Maintenant, faut que je fasse l’autre œil pareil.

16h16
Merde de merde ! Je trouve ça pas mal mais ça me fait un œil tout étonné. Il faut que j’égalise l’autre à nouveau.

18h00
En me voyant, maman a failli lâcher Libby. Je vous retranscris exactement ce qu’elle m’a sorti :
- Mon Dieu ! Mais qu'est-ce que tu t’es fait, espèce d’idiote ?
Ce que je peux haïr les parents. Parce que c’est moi l'idiote, c’est ça ? ? ? Ils sont trop nuls. Ce qu'elle voudrait sans doute, c’est que j’aie encore l’âge de Libby pour pouvoir me mettre des bonnets ridicules à oreillettes avec des canards dessus. Elle est trop ! Trop ! Trop ! Trop !

19h00
Quand papa est rentré, je les ai entendus qui parlaient de moi.
- Grommelle, grommelle... Elle ressemble à... grommelle grommelle.
Ça, c’était maman. Puis papa :
- Elle a QUOI??? Bon... grommelle... grommelle... grogne... grogne. Tap tap tap dans l’escalier, bang, bang, bang sur ma porte.
- Georgia, qu’est-ce que tu as encore fait ?
Il ne risquait pas d'entrer, j'avais poussé ma commode contre la porte. Planquée sous les couvertures, j’ai hurlé :
- Au moins, je suis une vraie femme maintenant ! ! !
- Et ça veut dire quoi ça, bordel de merde ?
Honnêtement, il y a des moments où il est vraiment vulgaire.

22h30

Peut-être qu’ils repousseront cette nuit. En combien de temps ça repousse des sourcils ?

Vendredi 28 août

11h00
Ils n’ont pas repoussé. »


« 16h00
Je viens de m'apercevoir que Libby a utilisé mes dernières serviettes périodiques pour faire des hamacs à ses poupées.

16h30
Elle a entièrement vidé mon tube de fond ^PWP^ de teint sur son panda qui a la tête très beige à l’heure qu’il est. »

« 20h05

J’adore la vie ! ! ! Jas m’a appelée pour me dire qu’on était invitées à la fête de Katie Steadman et... que Tom et Robbie étaient invités aussi. Trop génial ! ! ! ! ! Si ça se trouve, c’est parce que j’ai fait la gentille avec elle qu’on est invitées. QU’EST-CE QUE JE VAIS METTRE ? ? ? ? Plan Orsec déclenché ! Il me reste à peine deux semaines pour trouver.

20h10

Je ferais mieux de faire mon yoga.

20h15

Je ferais mieux de commencer à me faire des masques dès maintenant.

20h20

Je me demande si mon nez ne diminuerait pas de volume si je dormais avec une pince à linge dessus comme Amy dans Les Quatre Filles du docteur March ? Est-ce que quelqu’un peut me dire pourquoi ma mère ne s’est pas mariée avec un type qui avait un pif normal ?

20h30

J’ai demandé à maman pourquoi elle avait épousé papa (il était au bowling avec oncle Eddie - tu le crois ça?). Elle a réfléchi un moment avant de me sortir :
- Il me fait rire.
Il la fait rire... Il la fait rire... Bart Simpson me fait rire mais ce n’est pas une raison pour l’épouser. »


« 10h00

J’ai emmené Libby faire une balade en poussette. Ambiance blues automnal. Elle n’arrêtait pas de chanter :
« Je suis la reine. Oh, je suis la reine. » Elle avait refusé que je lui enlève ses ailes magiques et l’installation dans la poussette avait viré au cauchemar. Les nuages filaient à toute blinde dans le ciel mais il y avait du soleil et l’air était vif. En faisant un petit effort, j’ai réussi à tomber le masque et j’ai fini par accompagner Libby dans ses vocalises. On était en train de hurler toutes les deux : « Je suis la reine. Oh, je suis la reine » quand il a surgi d’une Mini Cooper rouge. Robbie. Le Super-Canon.
- Bonjour ! On se connaît, il me semble, non ?
Je lui ai fait un sourire dément en essayant toutefois de maîtriser les velléités d’expansion de mon nez. J’ai une technique pour ça. Je relaxe bien la bouche, je mets la langue derrière la lèvre du haut et je n’oublie surtout pas de dilater légèrement les narines pour éviter qu’elles n’en fassent qu’à leur tête. Il m’a regardée un peu bizarrement.
- Les pommes, je lui ai fait non sans humour.
- Ah, oui. Je me souviens. Tu es venue au magasin avec ta copine.
Il a souri à nouveau. Quand il sourit, il est à tomber. Puis il s’est penché vers Libby qui, fidèle à elle-même, lui a jeté un de ses regards terrifiants genre «je suis une enfant gravement perturbée ». Elle lui a sorti :
- Je suis la reine
Et lui :
- C’est vrai, ça ?
(Oooohhh, il est trop mignon avec les enfants !)
Et là, Libby a été grandiose :
- Parfaitement, je suis la reine et Georgia a fait un gros caca ce matin.
Je n’en croyais pas mes oreilles. Il n’en croyait pas ses oreilles. Personne n'en croyait ses oreilles. Rien d’étonnant à ça, on ne peut pas en croire ses oreilles, voilà pourquoi.
Il s’est relevé d’un bond.
- Faut que j’y aille.
Puis il a ajouté :
- A plus.
Et je me suis dit : « Pense Sharon Stone. Pense Sharon Stone. » Alors, je lui ai fait :
- On se verra probablement à la fête de Katie.
Et là, il me sort :
- Non, j’y vais pas. J’ai un autre truc ce soir-là. »
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Ma chronique en bref

Un second opus lumineux et magique, avec une intrigue bien menée et des personnages qui gagnent en profondeur.

Note générale : 17/20



Mon avis sur…


L’histoire

Nous retrouvons Nita et Kit en séjour à la mer, ensemble. Là-bas, ce qui devait être des vacances reposantes, à discuter avec des poissons, se transforme en une nouvelle course pour sauver le monde ! Ces deux-là, ils ont définitivement le chic pour tomber dans les ennuis, mais on ne peut que s’en réjouir, car à travers leurs yeux, nous aussi nous voyageons dans les fonds marins, papotons avec les baleines, dauphins et requins et découvrons, sur la surface turquoise, le danger et le mal, rôdant.
Le suspense est présent, même si on peut déplorer quelques facilités dans l’histoire, avec des héros qui s’en sortent « un peu trop bien », mais, ne l’oublions pas, ce roman est destiné à un public jeune ! J’ai trouvé que, contrairement au premier livre, ici les sortilèges étaient plus rapidement assimilables, leur magie plus claire et on ne perd moins de temps dans des explications qui n’apporteraient pas grand-chose à l’intrigue.
Les deux personnages ont gagné en profondeur depuis le tome 1 : les voilà plus matures, plus sûrs d’eux, et surtout, bien plus à l’aise avec leurs pouvoirs que dans le premier opus. Dorénavant, ils la maîtrisent, ce qui rend l’histoire plus intéressante.
Les défauts que j’avais trouvés dans le premier opus ne sont pas présents ici, ce qui a rendu ma lecture plus agréable. Également, la relation entre Nita et Kit m’a beaucoup touchée : ils éprouvent l’un envers l’autre de profonds sentiments… d’amitié (je vous vois venir !). Oui, car pour le moment, pas de romance vraiment établie à l’horizon, mais je ne me doute pas qu’avec le temps, c’est dans cette direction qu’ils se dirigent (on verra si mon pressentiment se confirme dans les prochains tomes). Pour l’instant, ce sont de vrais meilleurs amis, qui ont une entière confiance l’un envers l’autre.
Les personnages secondaires, notamment les peuples sous-marins, sont drôles et donnent de la couleur à ce récit. Encore une fois, ce sont eux qui aideront nos deux fringants sorciers à sauver le monde ! Enfin… s’ils y arrivent ! Car rien n’est encore gagné, tant l’obscurité est proche…
Une très agréable lecture donc, pour un public jeune et avide de découvertes ! J’aurais adoré l’avoir enfant, j’en suis persuadée !


L’histoire : 15/20
Les personnages : 17/20


L’écriture

La plume de Diane Duale demeure toujours aussi fluide, mais également plus claire et précise dans ce second tome. On a l’impression qu’elle maîtrise davantage son sujet, en comparaison avec le premier tome qui comportait pas mal de faiblesses dans la manière d’établir l’intrigue. Ici, c’est une vraie lecture-plaisir, où on se laisse embarquer par Diane Duane dans les profondeurs de l’Atlantique, aux côtés de ses deux héros.


Le style d’écriture : 17/20


La symbolique

Il y a, dans ce second tome, un vrai message de soutien pour l’écologie et surtout les préservations de la faune et la flore aquatique. Les dangers qui résulteraient d’une disparition de cette nature, d’où nous venons tous, sont immenses : ce ne serait ni plus, ni moins, que notre propre fin, notre anéantissement. Ce livre a été écrit voici une vingtaine d’années, mais ce message n’a jamais été aussi important qu’aujourd’hui, à l’époque où la fonte des glaces a atteint des proportions ahurissantes, où les espèces disparaissent les unes après les autres, dans l’indifférence la plus totale. Pourtant, sans cette nature, nous n’existerions plus. Mais comme beaucoup de cas, l’humain demeure incapable de prévenir plutôt que de guérir et ce ne sera que lorsque nous serons tous perdus, ou malades, ou morts, que le monde bougera peut-être enfin. Mais alors, ce sera trop tard.
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date : 08-11-2014
Ma chronique en bref

Un coup de poing dans l’estomac. Un vague de sentiments qui s’écrase. Une perle dans l’océan littéraire.

Note générale : 19/20



Mon avis sur…


L’histoire

J’ai débuté ma lecture avec une certaine appréhension. Oui, on a tous entendu parler du tsunami. On connaît tous le nombre de morts estimé. On a tous vu les images à la télévision de la vague qui s’abat sur les plages, les villes et, surtout, les gens. Mais c’est une chose de découvrir ça à la télévision, c’en est une autre de le vivre. Or, c’est ce qui se produit quand on commence « Wave » : nous sommes emmenés au cœur de la vague, dans sa violence, son horreur, son injustice, son incompréhension. De l’écume plein la bouche, de la colère et de la tristesse plein le cœur, Sonali tente de survivre au tsunami qui a emporté tous ceux qu’elle aimait, tous ceux qui comptaient, tous ceux qui donnaient un sens à sa vie, une direction, un espoir.
Avec la vague, elle a tout perdu et se retrouve à devoir continuer, à devoir exister, alors que le désespoir l’attire dans ses ténèbres. Comment respirer chaque jour après une telle catastrophe ? Comment croire en l’humanité et en un dieu, quand pareille épreuve s’abat sur nous ? Comment se lever chaque matin en sachant que notre vie a perdu ses couleurs et que bien que le soleil brillera au-dehors, notre monde ne sera que teinté de noirceur ?
C’est les réponses à ces questions que va chercher Sonali sur le chemin de la reconstruction, si une reconstruction est encore possible quand on a atteint un tel niveau de douleur.
Ce livre, autant vous prévenir ne sera pas une lecture « détente », mais c’est une lecture violente, choquante, bourrée de sentiments, d’émotions, d’amertume, mais aussi d’espoir. On ne peut en ressortir indemne, et c’est le genre de livre qu’on referme les larmes aux yeux, ayant été transporté au fil des pages comme le long d’une vague : avec des creux et des crêtes, où on boit la tasse et on parvient à attraper une bouffée d’air de temps en temps, avant de s’échouer sur le rivage, à bout de souffle et éreinté.
En un mot comme en cent : j’ai adoré ! Une lecture « coup de poing » comme on en lit peu, tout simplement, car l’histoire est racontée par quelqu’un qui a vraiment vécu cette catastrophe. Combien de films ou livres ont-ils été faits depuis le tsunami par des gens qui n’avaient rien ressenti de cette horreur ? Ici, la douleur est réelle, palpable. Tout comme la joie et la lueur d’espoir. Il n’y a pas de faux-semblants dans ce livre, qui fait office aussi de remède au mal qui ronge Sonali. Elle le déverse sur ces pages et le vide de son corps.
Une histoire, qui est celle d’une jeune femme à l’autre bout du monde, qui m’a littéralement chamboulée. Je ne peux que vous conseiller de vous jeter dessus et de dévorer ces pages afin de vous laisser secouer, comme moi, par le creux de la vague.

L’histoire : 20/20
Les personnages : 17/20


L’écriture

La plume de Sonali Deraniyagala est simple, mais poétique. Elle ne s’étale pas sur l’horreur, même si elle transparaît malgré tout au fil des mots. Le but n’est pas de choquer, mais d’interpeller. Un cri au secours, sans fioriture, mais plein de grâce. Magnifique.

Le style d’écriture : 17/20
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Ma chronique en brève

Un second opus à la hauteur du premier, qui vous tiendra en haleine jusqu’à la toute dernière ligne !

Note générale : 17/20



Mon avis sur…


L’histoire

J’ai eu beaucoup de plaisir à retrouver West, après l’avoir abandonnée à la fin du premier tome, qui a laissé derrière elle son travail de chasseuse et qui tente de se reconstruire après la mort de son double, ainsi que de faire sa vie de couple avec Chord. Elle essaie d’avoir une vie « normale », pensant que son passé ne reviendra plus la hantée (ou en tout cas, oeuvrant dans ce but).
Bien sûr, ce n’est pas ainsi que les choses se déroulent. Elle doit faire face à un choix qui bouleverse tous ses plans. Je ne souhaite pas vous dévoiler ce dilemme (foncez acheter le livre, héhé !), mais il est évident qu’il n’est pas facile à refuser, même s’il demande un énorme sacrifice de la part de notre héroïne.
Mais je n’ai pas longtemps douté du choix qu’elle allait faire (sinon à quoi bon écrire un second livre hein ?). La voilà prise dans l’engrenage du « Conseil », et à partir de ce moment, j’ai trouvé que, jusqu’au 2/3 du livre, le suspense retombait légèrement, à cause de quelques longueurs inutiles. Toutefois, la fin est magnifique et fait oublier cette attention ! C’est révélation sur révélation, chacune plus surprenante que la précédente. Une fin exaltante, que j’ai adorée !
Les dernières lignes laissent présager une suite, même si je n’ai rien vu sur le Net à présent. En tout cas, je peux vous assurer que je me jetterai dessus le jour de sa sortie !
Dans ce tome, West devient plus mature, plus réfléchie. Elle n’est toujours qu’une adolescente, mais elle a déjà une vie d’adulte, avec un travail, une maison, un petit-copain et des envies d’enfants. Sa relation avec Chord m’a beaucoup touchée, comme pour le premier livre, mais ici elle se retrouve posée et sérieuse. Il la guide, il l’aide et c’est ensemble, et non plus isolée, qu’elle affronte les épreuves.
J’ai aussi apprécié le côté « famille » de ce second opus. Ce thème est primordial tout au long de l'histoire, entre la famille qu’elle se construit, avec Chord, Dess, et sa « véritable » famille qui se rappelle à elle. Elle n’est définitivement plus seule dans cet univers morne de Kersh et ça m’a beaucoup plu.
En résumé, voici une suite à la hauteur de "Dualed", qui m’a surprise autant qu’elle m’a émue. Je le conseille à tous les fans de dystopie et surtout, j’attends avec fébrilité la suite !

L’histoire : 17/20
Les personnages : 18/20


L’écriture

Comme pour le premier tome, nous avons ici une plume fluide, directe, simple et poignante. Elsie Chapman arrive à nous faire frémir à chaque page et nous tient en haleine malgré quelques longueurs. Même si j’ai eu parfois l’impression qu’elle a cherché à « remplir » son livre, j’ai adoré son style, ainsi que l’atmosphère qu’elle donne à son roman. Sombre, glauque, parfois tordu, Kersh m’a définitivement envoûtée.

Le style d’écriture : 18/20



La symbolique

Ici, le thème du passé est omniprésent tout au long du livre. Il transparaît au travers du « passé » qui hante West au début du roman (ses proies ou son double qui apparaissent dans ses rêves), celui de Chasseuse, mais aussi d’activée. Un passé qu’elle voudrait voir disparaître, ce qui est impossible.
Il y a également son passé « familial » qui surgira, avec un jumeau plus que particulier. Ce sera une épreuve particulièrement difficile pour elle que de l’affronter, de lui faire face, mais elle n’en ressortira que renforcée.
Enfin, il y a le « passé » de la ville de Kersh, que West va découvrir au fil des pages de ce livre : sa genèse et ses secrets.
Au final, ce passé qu’elle chercher à effacer et ce qui va la rendre plus forte, plus puissante face aux événements qui vont lui tomber dessus. J’ai trouvé que le message était non seulement beau, mais aussi important : ne pas tenter d’oublier ce qui nous est arrivé, car il a fait la personne que nous sommes aujourd’hui. Il faut l’accepter et vivre avec.
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date : 08-11-2014
http://labibliotheque.wix.com/auxmilleetunevies#!dualed-delsie-chapman/cjtq


Ma chronique en brève

Un premier tome palpitant, bourré d’action, mais en même temps de réflexion, nous dépeignant un univers sombre et glauque qui m’a autant attirée qu’il ne m’a repoussée. Un excellent moment de lecture !

Note générale : 16/20



Mon avis sur…


L’histoire

Dès les premières pages de ce roman, nous entrons directement dans l’univers de Kersh, où les enfants ont jusqu’à 20 ans pour tuer leur double. En effet, à Kersh, Cité recluse derrière d’immenses murs, la stérilité touche toute la totalité de cette ville. Heureusement, la science vient au secours de cette population et les bébés peuvent apparaître, mais sous la forme de jumeaux (issus du mélange de deux couples différents). Pour éviter à la surpopulation, les jumeaux auront tous une épée de Damoclès au-dessus de leur tête : un jour, ils seront activés. Alors ils auront un mois, et pas une heure de plus, pour assassiner leur double. Ou ils mourront.
Nous découvrons West Grayer, qui a grandi dans ce monde pour se transformer en une adolescente d’une quinzaine d’années qui a vu ses frères et sœurs disparaître, et a perdu ses parents quelques mois plus tôt. On est face donc à une jeune femme très mature que la vie n’a pas épargnée. Face à son activation future, elle décide de devenir une Chasseuse, et tuer les jumeaux d’autres personnes afin de s’entraîner pour le jour où son tour arrivera.
Tombe le moment où tout bascule et où elle est activée. Il lui reste 30 jours pour venir à bout de son double. Y parviendra-t-elle ? Mystère !
Je me souviens, au fil de ma lecture, m’être demandé si j’appréciais ce premier tome. En effet, l’histoire est vraiment palpitante, les héros touchants (bien que West m’a parfois un peu agacée avec ses tergiversations incessantes) et l’univers bien sombre, comme je les aime. Mon problème alors ? L’aspect très glauque de cette ville, le fait que des enfants (car oui, c’est tout ce qu’ils sont) doivent tuer un être pour survivre. Chaque personne de Kersh ayant été activée et étant toujours en vie a donc du sang sur ses mains. J’ai trouvé cela très dur et presque dérangeant que la pureté d’un enfant soit ainsi détruite.
Je sais qu’on retrouve ce style dans différents ouvrages dystopiques, mais c’est vrai que je ne m’y ferai probablement jamais.
Quoi qu’il en soit, comme je l’ai dit plus haut, bien que je me sois interrogé sur mon plaisir à découvrir ce livre, je ne peux vous cacher que j’ai adoré me plonger dans ce monde, ce qui ne faisait que de renforcer ce mélange de joie et d’angoisse. Une dualité étrange, pour un livre étrange en résumé !
Les personnages sont tous très bien détaillés, et je me suis principalement attachée à Chord, l’ami de West. C’est un jeune homme mature, protecteur (il va être d’une grande aide pendant son activation), et qui est foncièrement bon. J’ai aussi été touchée par Dess, un garçon que West rencontre durant son mois « d’activée ».
Les relations sont très bien dépeintes et m’ont paru réalistes. C’est un point qui m’a beaucoup plu et marqué de ce livre.
En conclusion, un excellent moment de lecture, avec un univers sombre qui ne peut pas laisser indifférent, des héros « vrais » et sensibles qui permettent d’alléger l’atmosphère de cette dystopie. J’en suis ressortie avec une seule envie : me jeter sur le tome 2. Ce que j’ai fait dans la foulée !

L’histoire : 16/20
Les personnages : 18/20


L’écriture

La plume d’Elsie Chapman ne s’engonce pas de fioritures : elle est directe, simple, et violente. On ne nous prend pas avec des pincettes, on n’enjolive pas Kersh. Non. Nous sommes transportés dans toute l’horreur de cet univers, dans son absurdité, dans son incompréhension et cette une grosse claque que l’on reçoit dans les premières pages de ce livre. J’ai trouvé son style puissant, grave et en parfaite adéquation avec l’histoire. Une belle réussite !

Le style d’écriture : 18/20



La symbolique

En lisant ce livre, je n’ai pu m’empêcher de penser à la schizophrénie : un double qui existe, soit plus mauvais, soit meilleur que nous, évoluant dans la Cité et dont l’ombre nous guette sans cesse. Un jumeau à faire disparaître. J’ai trouvé cette dualité très intéressante, d’un point de vue psychologique. C’est soi-même que l’on abat lorsqu’on tire une balle dans le corps de son double. Il nous ressemble, il a les mêmes gênes. Sa différence ? Avoir vécu dans une autre famille. Avoir eu une autre vie.
C’est tuer ou être tué. Vraiment ? Ne se tue-t-on pas un peu en assassinant de sang froid celui qui est notre miroir ? Ne salissons-nous pas notre âme avec le sang qui recouvre nos mains ?
Cette complexité est un point qui m’a vraiment interpellée dans ma lecture. C’était comme si deux êtres ne formaient qu’une seule personne, comme les deux parties d’une totalité, une dualité parfaite. Finalement, en détruisant l’une de ces deux parts, on se détruit soi-même.
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Lien de ma chronique : http://labibliotheque.wix.com/auxmilleetunevies#!la-balance-brisee-lise-syven/c1gz8

Ma chronique en brève

Une histoire trépidante, des personnages attachants, et une plume agréable, voici le cocktail d'une lecture très agréable !

Note générale : 16/20



Mon avis sur…


L’histoire

Voici un roman jeunesse qui plaira de par la qualité de son écriture, son histoire prenante et ses personnages attachants.
On découvre Elie et Karl, deux adolescents qui viennent de perdre leurs parents dans un accident de voiture. Au tout début du livre, leur mort est extrêmement récente et on vit avec eux ce manque et ce vide grandissant dans leur vie. Ils doivent s’habituer à vivre sans la présence réconfortante de leur père et mère, et il leur faut trouver un nouveau rythme avec leur tante, qui vient habiter à la maison pour prendre soin d’eux.
Et au milieu de cette épreuve déjà si difficile, voici que des événements étranges se produisent. Outre les messes basses (pas si basses que cela puisque l’héroïne Elie entend tout) de Karl et de sa tante, ou leur comportement fort bizarre à plusieurs reprises, voilà qu’ils sont suivis dans la rue et qu’Elie se découvre des pouvoirs ! Une fois la révélation faite qu’elle est, comme toute sa famille, une magicienne, l’action commence et on se sent réellement transporté dans l’histoire.
Car en effet, des éléments troublants quant aux parents d’Elie et de Karl vont surgir, entourant de mystère leur mort et Elie va tout mettre en œuvre pour tirer cela au clair, quitte à se mettre elle-même en péril !
Je ne souhaite en dire davantage, car les différents événements qui se produisent donnent un vrai relief à cette histoire. C’est un roman jeunesse où les révélations se mêlent à l’action, dans laquelle les personnages, tous plus touchants les uns que les autres, nous transportent littéralement jusqu’aux toutes dernières pages.
Les personnages sont tous particulièrement attachants, surtout évidemment l’héroïne, une adolescente intelligente, sensée mais téméraire et parfois un peu trop curieuse. Elle n’hésite pas à garder de lourds secrets pour elle et va seule au-devant du danger afin de protéger ceux qu’elle aime. Elle parait aussi forte que fragile et c’est cette dualité en elle qui m’a beaucoup plue. Bien que ses parents soient morts et qu’ils lui manquent terriblement, elle ne se laisse pas abattre. Sa vie continue et la tristesse se transforme en nostalgie au fil des pages.
Karl est un des personnages importants, mais demeure en retrait, du coup j’ai eu un peu plus de peine à le cerner pour le moment. Toutefois, je ne doute pas qu’on en découvrira un peu plus dans les prochains tomes. Je pense qu’il peut acquérir une vraie dimension, même si on sent déjà que la plus douée en matière de magie dans la famille est la jeune Elie.
Fatou, la meilleure amie d’Elie, est aussi un des personnages phare de ce livre. Drôle, à l’écoute, sensible, elle est présente tout au long de l’histoire et donne des couleurs à ce premier tome par sa joie de vivre, son courage mais aussi ses sautes d’humeurs et ses colères. On a reconnait des situations cocasses de quand nous étions nous-mêmes des adolescent(e)s (les premiers émois amoureux, les premières jalousies, les premières disputes pour des broutilles…) et c’est émouvant.
S’il y a un petit point qui m’a dérangé, c’est l’usage du « je » dans ce roman, car nous nous trouvons à la place d’une adolescente de 13 ans, qui pourtant utilise des termes d’un adulte. J’ai eu l’impression d’avoir un décalage à certains moments (surtout au début du livre), où je me disais « Jamais à 13 ans je n’aurais pensé ainsi ». L’usage d’un narrateur externe aurait pu pallier à cela, même si j’avoue que, du coup, on se serait probablement moins attaché du coup au personnage d’Elie. Egalement, sa manie d’écouter sans cesse aux portes m’a parfois un peu mis les nerfs en pelote, car elle le fait tout du long. Mais ce ne sont que des petits points qui n’enlèvent en rien la qualité de ce récit fantastique.
La fin de ce premier tome nous donne réellement envie d’avoir déjà la suite entre nos mains et j’ai hâte de pouvoir la dévorer dès sa sortie en 2015 ! Je me réjouis de retrouver Elie, Karl, sa tante, son petit copain, Fatou et toute la bande de potes pour voir comment leurs histoires évoluent. Je me demande aussi comment Elie, du haut de ses 13 ans, va apprendre à maîtriser sa magie et si la grande méchante va resurgir, car je sens qu’elle n’a pas encore tout donné dans ce premier tome, loin de là !

L’intrigue : 15/20
Les personnages : 17/20



L’écriture

La plume de Lise Syven est simple, directe, touchante, sans fioriture et adéquate pour représenter une adolescente de 13 ans (en dehors du point noté plus haut). Elle nous emmène dans son univers avec une facilité déconcertante et nous transporte jusqu’aux toutes dernières pages grâce notamment à sa capacité à nous faire vivre ses histoires. C’est une auteure que je suivrai avec la plus grande attention à l’avenir !

Le style d'écriture : 16/20



La symbolique

Il est difficile de parler de ce livre sans aborder le deuil que vit Elie et Karl au travers de ce premier tome. Si dans les premiers pages du livres, la mort de leur parents est récente, on voit passer les différentes étapes de leur deuil au fil du roman : la tristesse, la colère, l’acceptation et finalement la vie qui reprend son fil, où, même si on ne peut oublier, on recommence à vivre, à aimer, à ressentir. On prend d’autres habitudes et on « vit avec ». Car la vie ne s’arrête pas avec une mort, mais dans le cas d’Elie elle continue, très différente mais tout aussi belle.
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date : 10-10-2014
Ma chronique en bref

Un thriller à vous couper le souffle, bourré de rebondissements, qui vous tiendra en haleine jusqu’à la toute dernière phrase.

Note générale : 19/20



Mon avis sur…


L’histoire

J’ai lu « Le Chuchoteur » voici plusieurs années et j’ai vraiment adoré ce premier livre qui m’a empêchée de bien dormir plusieurs nuits de suite (je sursautais à chaque bruit). Ainsi, alors que je me baladais la semaine passée et que dans la vitrine d’une librairie, j'ai vu la couverture de « L’écorchée » (qui rappelle furieusement celle du « Chuchoteur ») je n’ai pu que me ruer à l’intérieur et acheter cette suite, frémissant déjà à l’idée de ce que j’allais y trouver et espérant qu’elle serait au même niveau que le premier.
Je n’ai pas été déçue le moins du monde : l’univers de Donato Carrisi est sombre à souhaits. Il nous emmène dans les tréfonds de l’âme humaine. On ne peut que refermer le livre en tremblant !
L’histoire de « L’écorchée » est très prenante : Des hommes et femmes disparus des années plus tôt ressurgissent pour tuer, guidant les enquêteurs d’une scène de crime à une autre, ayant toujours une longueur d’avance. Les descriptions des meurtres sont suffisamment détaillées pour vous faire frissonner, mais sans jamais tomber dans le gore. Donato Carrisi arrive à faire vivre l’horreur sans pour autant tout dévoiler, ce qui est parfait. On n’est pas dans de la violence gratuite, comme dans certains Harlan Coben, mais nous sommes dans une violence presque raffinée qui ne fait qu’assombrir ce livre, car elle ne tombe jamais dans le « too much ». Donato Carrisi rend plausible ces meurtres, exaltant encore davantage leur horreur.
Nous retrouvons avec plaisir l’héroïne du premier tome, Mila, qui demeure profondément touchée par l’affaire du chuchoteur et qui, pour éviter de sombrer dans les abysses, s’est réfugiée au cœur des Limbes, là où l’on s’occupe des disparus. Or, même au fond de cette « planque », on viendra la chercher pour cette nouvelle enquête. Elle m’a paru plus fragile que dans le premier livre, mais également plus perspicace et rapide, tout en étant davantage attirée par l’obscurité. Son personnage est très fouillé, très noir et on ne peut que s’attacher à elle et vouloir la suivre dans cette aventure ténébreuse.
D’autres personnages vont également surgir au fil du livre, mais je n’en citerai qu’un : Simon Berish, avec qui Mila fera équipe, qui est un homme sensible, intelligent et courageux. Il m’a beaucoup plu car donnant un certain équilibre au livre, puisque contrebalançant les sentiments sombres de sa partenaire.
Je ne souhaite en dire davantage sur ce livre, mais je vous le recommande réellement car dès que je l’ai commencé, je n’ai plus pu le lâcher. Il y a des rebondissements jusqu’aux toutes dernières pages et on referme ce livre en se disant « Où est la suite ? JE LA VEUX, JE LA VEUX, JE LA VEUX !! ».
Un gros coup de cœur pour ce thriller terrifiant, qui m’a obligée à regarder Shrek à quatre heures du matin afin de me rassurer. Un seul conseil donc : FONCEZ !

L’histoire : 20/20
Les personnages : 19/20


L’écriture

Ainsi que détaillé plus haut, Donato Carrisi a encore une fois réussi à un sacré tour de force avec ce livre. Sa plume est accrocheuse et on ne peut plus refermer le livre dès le moment où on l’a débuté. (En passant, je vous conseille de surtout le commencer le weekend, afin d’avoir le temps de le finir pour ne pas être frustré). Au travers de ses mots, toujours bien choisis et de ses phrases, bien tournées, Donato Carrisi nous envoûte et nous transporte dans son univers terrifiant. Vraiment parfait !

Le style d’écriture : 19/20



La symbolique

Avec ce livre, c’est un voyage dans les ténèbres les plus sombres de l’âme humaine que nous entreprenons. Donato Carrisi nous emmène loin dans la perception de la frontière entre le Bien et le Mal (avec son Hypothèse du Mal) et on en vient à s’interroger sur notre propre avis quant à ce qui est bien ou non, à ce qu’on pense pouvoir justifier ou non.
Cette interrogation imprègne tout le roman, se distinguant ainsi clairement du livre « Le chuchoteur ».
Egalement, on voit, à travers Mila, l’attrait que peut avoir l’obscurité (le Malin) sur soi, sur les limites que chacun lui impose. Mila repousse toujours plus loin cette frontière, prenant ainsi toujours plus de risques. On en vient à se demander jusqu’où Donato Carrisi poussera son héroïne à l’avenir. Vivement le prochain livre pour en savoir plus !
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J’ai entendu parler de ce livre grâce à mes amis de la blogosphère et, à force de lire des avis si positifs dessus, j’ai décidé de l’acheter. Difficile de le trouver sur Amazon, et impossible de le commander depuis le site de la Maison d’Edition (qui ne livre pas hors de France), du coup j’ai dû faire des pieds et des mains pour le trouver. Autant vous dire que lorsque je l’’ai enfin reçu dans ma boîte aux lettres, j’ai sauté de joie !
Malheureusement, il m’a fallu attendre encore un peu avant de pouvoir le dévorer, car il y avait des Services Presses à privilégier, mais dès que j’ai eu un petit week-end à moi, je me suis lancée dans cette lecture en espérant que l’histoire vaudrait son attente !
Et bien, ce que je peux vous dire, c’est que ce livre est un immense coup de cœur pour moi !
Nous découvrons le monde étrange d’Alamänder, où les épis de blé sont carnivores, où les espions espionnent d’autres espions, où les rois sont des tyrans absolument hilarants et où les mages tissent des sortilèges. L’univers créé par Alexis Flamand est bien loin de ce dont nous sommes habitués dans les romans de fantasy : c’est bien simple, tout est original dans ce livre, des héros aux personnages secondaires, des paysages aux façons de penser. L’humour est omniprésent dans ce livre et c’est là une véritable bouffée d’air frais pour le lecteur. J’ai éclaté de rire à plusieurs moments. Un vrai délice.
J’ai aimé les différents personnages de ce livre, qui sont trop nombreux pour être tous cités et décrits, mais ma préférence va sans conteste à Jonas, le mage enquêteur, menacé d’expulsion, à travers qui nous allons découvrir les particularités de son monde durant son voyage jusqu’à Kung-Bohr, où il doit plaider sa cause auprès de son roi, Ernst. C’est un homme bon, intelligent mais maladroit et un peu naïf à certains moments.
Egalement, j’ai adoré Retzel, le démon qui lui sert de serviteur et qui est absolument insupportable mais tout aussi drôle ! Ce personnage mal élevé met beaucoup de vie dans ce roman et l’illumine par son humour intrépide et son caractère agaçant. Un peu comme Jonas, on ne peut qu’aimer ce démon, malgré tous les problèmes qu’il cause. J’ai particulièrement ris au moment où Jonas découvre la valise faite par Retzel pour leur voyage et qui contient presque exclusivement une cinquantaine de paires de chaussettes. Un grand moment !
L’histoire, quant à elle, tient la route et nous passionne dès les premières pages. On suit le récit des différents personnages, qui évoluent, grandissent (pour Maek) et mûrissent (pour Jonas) au fil du livre. On va de découvertes en découvertes, de surprises en surprises et je ne voudrais en dévoiler davantage, tant ce roman est un concentré d’originalité. Je ne peux que vous pousser à découvrir le plus rapidement possible ce Cycle, car c’est une véritable perle littéraire.
Jamais lourde, bourrée d’humour et d’intelligence, la plume d’Alexis Flamand est un vrai délice. Les mots glissent, les tournures de phrases sont parfaites. Les descriptions que l’auteur nous fait de son monde sont si détaillées qu’on se croirait aux côtés de Jonas ou Maek au long de leur voyage, à regarder les blés carnivores ou les skorjs (les poulpes sur lesquels se déplacent les Kung-bohréens). Il n’y a aucune longueur dans ce livre et les notes d’humour donnent du relief à son histoire. Un premier tome réussi, tant au niveau de l’histoire que de l’écriture donc.
Pour moi, il a été un gros Coup de Cœur et rejoint directement ma liste des livres favoris (place d’honneur sur ma table de nuit, c’est dire). Je me réjouis d’avoir le tome 2 afin de pouvoir le dévorer comme ce tome 1 !
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Mon avis
Avec « Noire Neige », nous sommes face à un roman très sombre, parfaitement ancré dans son style : la Dark Fantasy. L’histoire est poignante, les personnages nombreux, l’atmosphère ténébreuse, la violence très présente. Je dois prévenir les âmes sensibles que c’est un livre qui possède des scènes très dures, même si très bien écrites !
Il y a notamment une scène de torture qui m’a littéralement retourné l’estomac à la moitié du livre et j’ai eu un peu de peine à m’en remettre. Pourtant, j’adore ce qui est sombre, mais ici c’est vraiment très détaillé et je préfère le souligner.
L’histoire est relativement complexe : Nous avons ici affaire à une multitude de personnages dont les destins s’entremêlent au fur et à mesure de l’histoire. On suit leurs différentes histoires au long du livre : Le départ du peuple du sud, menacé par la famine, pour les terres du nord, prospère ; Un attentat que se prépare contre le roi du Nord, Warkhan, impliquant un homme de haut rang, mais également un pauvre mendiant ; Un fauconnier émérite qui chasse une bête qui terrifie les bergers du nord ; La passion d’un chevalier narcissique pour une servante qui l’ignore…
Quant aux personnages, il serait trop fastidieux de tous les détailler, tant ils sont nombreux, mais ma préférence va sans conteste au jeune Prodis, au départ très timide et pas forcément doué, qui va révéler son courage et sa ténacité au fil du livre. J’ai également apprécié l’évolution du personnage de Warhan, le roi qui apparaît en début de livre très sombre, tyrannique et mauvais, mais qui, au fil du livre, se découvre une face bien plus humaine, se remettant facilement en question et tentant d’arranger les choses du mieux qu’il peut, même si c’est un peu tard.
La violence, la sournoiserie et la manipulation imprègnent ce roman d’un bout à l’autre, et c’est une atmosphère très étrange qui s’en dégage donc, où on se sent parfois lourd, lourd comme cette neige noire qui tombe.
Les différentes récits qui s’entremêlent rendent ce récit absolument passionnant et j’ai adoré me plonger dedans. Si j’ai une petite critique, c’est pour le dénouement de l’histoire, relativement expédiée par rapport au reste du livre, et j’ai trouvé cela un peu dommage. Avec toute l’action des 70% du roman, je m’attendais à une implosion sur les 30 derniers pourcents, mais cela n’a pas été le cas. Mais pour autant, la fin est parfaitement adéquate et j’ai refermé ce livre avec l’impression d’avoir obtenu toutes les réponses que je cherchais. Il pourrait y avoir une suite comme le contraire, il n’y a pas d’arrière-goût d’inachevé. On termine ce livre en ayant le sentiment d’avoir passé un bon moment avec les différents personnages de l’histoire.
La plume de Michaël Pastier est très belle, avec un vrai point fort en matière de description, que cela soit pour les paysages ou les scènes de combat et de torture, j’ai trouvé qu’il avait vraiment su rendre une atmosphère envoûtante à son récit.
Mais surtout, nous avons là une écriture franche, complexe (un peu comme son roman en fin de compte), avec des tournures de phrases élaborées et une belle capacité à faire frissonner le lecteur. Je suivrai ses futurs livres avec beaucoup de plaisir !
Ce que j’ai ressorti de ce livre, outre l’horreur de certaines scènes qui montrent la violence et l’obscurité de l’âme humaine, ce sont principalement les retors, les caractères manipulateurs et sans merci de plusieurs personnages du roman. La plupart d’ailleurs sont empreints de noirceur et ceux qui sont bons (les enfants, les femmes, les sages ou les mendiants) meurent les premiers, parfois dans des souffrances terribles. Ces différents aspects du livre m’ont donné l’impression d’être face à critique très sombre de la nature humaine (en particulier de celle de l’homme), où on ne peut faire confiance à personne, pas même à son meilleur ami, ou son vassal le plus proche, et où l’être humain peut être capable des pires atrocités.
Le titre du livre « Noire Neige » représente parfaitement ce sentiment glaçant et terrifiant : Une neige, qui se devrait d’être immaculée (et donc pure) a la couleur des cendres et de la destruction. Un peu comme l’homme, qui se devrait d’être bon, possède une âme plus ténébreuse que la nuit.
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Ma chronique en brève

Attention : Coup de Cœur Littéraire 2014 ! Ce livre est incroyable, magique, sombre, violent, addictif et envoûtant, le tout servi avec une histoire qui tient la route, des personnages attachants et une plume génialissime !

Note générale : 19/20



Mon avis sur…


L’histoire

Dans cette livre, nous découvrons Nathan, jeune garçon issu d’une relation interdite entre un sorcier noir et une sorcière blanche, grandissant au cœur d’une famille exclusivement blanche dans laquelle il détonne. Détesté par sa sœur la plus vieille, Jessica, une Chasseuse (c’est-à-dire qu’elle traque les sorciers noirs), il est malgré tout très proche de son frère ainé, Arran, ainsi que de son autre sœur Déborah. Il n’a jamais vu son père, Marcus, et sa mère se serait suicidée peu après sa naissance. Il a une grand-mère qui tente tant bien que mal d’élever cet enfant rejeté de la communauté à cause de son caractère mixte.
Tout le début du roman, on découvre Nathan qui grandit comme il peut, alors que les sorciers qui l’entourent le dénigrent et qu’il doit se présenter chaque année auprès du Conseil pour des évaluations servant à déterminer s’il est plus noir que blanc. On se rend compte que, de par sa couleur de peau (tannée), il est directement considéré comme noir (et donc mauvais). Il possède peu d’amis, à part une jeune sorcière blanche, Annalise, dont il tombe amoureux.
Il grandira au milieu des insultes, dénigrements et même tortures. Mais alors que son quinzième anniversaire arrive, il décide de fuir son évaluation annuelle, la situation étant devenue intenable. A peine a-t-il fait un pas dehors, qu’il est alors arrêté par des sorciers blancs et placé sous la tutelle d’une sorcière. Elle le garde emprisonné dans une cage, avec un bracelet électronique rempli d’acide (qui deviendra plus tard un collier après une tentative d’évasion ratée).
Je n’en dévoilerai pas plus sur ce livre, qui se lit d’une traite, afin de ne pas gâcher le suspense qui vit à travers chaque page et qui rend ce livre si addictif.
L’histoire est tout simplement passionnante et ne ressemble à aucune autre que j’ai pu lire jusqu’à présent. J’ai adoré me plonger dans l’univers sombre de Sally Green et à suivre les aventures de Nathan, qui court d’épreuves en épreuves, forgé par le sang, la douleur et un entraînement (pour le moins) intensif.
Nathan est (et de loin) mon personnage préféré : Il est attachant, imparfait, colérique, fort, courageux, prêt à tout, entier, vulnérable et possédant un côté obscur que j’ai adoré. Enfermé dans un corps de sorcier noir qui le catégorise aussitôt aux yeux de tous, il est foncièrement bon. Mais on apprendra vite que la couleur d’un sorcier ne change rien à sa nature maléfique : Bon nombre de sorciers blancs sont aussi mauvais que le diable, et des sorciers noirs sont réellement bienveillants.
La grand-mère de Nathan est une femme sensible, bonne, forte mais qui ne possède pas suffisamment de pouvoirs (au sens propre comme au figuré) pour prendre correctement soin de cet enfant mixte qu’elle doit élever.
Arran, le frère de Nathan, s’occupe de son frère tant qu’il le peut quand il est enfant et j’ai été particulièrement touchée par la relation fusionnelle qui les lie. Ils se défendent, se protègent, et on sent la difficulté qu’a Nathan de devoir renoncer à son frère pour s’enfuir.
Jessica est une vraie teigne, dénigrant son dernier frère avec tant de hargne et de haine que c’en est difficilement supportable. On ne rêve que de la voir disparaître !
Enfin Déborah prend une place mineure dans le livre, mais elle est, semble-t-il, aussi bonne qu’Arran, même si plus vulnérable.
On rencontre d’autres personnages au fil du roman : Annalise, le Grand Amour de Nathan, une jeune sorcière blanche, dont on ignore vraiment qui elle est, si c’est une traitresse ou non, mais pour qui Nathan est prêt à tous les sacrifices. On va aussi croiser Célia, la tutrice malveillante et sadique de Nathan ; Gabriel, un jeune sorcier noir qui va s’occuper de lui dans sa fuite ; Mercury, une sorcière capable de contrôler le temps qu’il fait ; Et bien d’autres personnages, ayant chacun leurs particularités qui les rendent proches de nous.
L’histoire tient la route, les caractères étudiés, l’univers parfaitement sombre et violent sans jamais tomber dans le gore. C’est bien simple, tout est à aimer dans ce livre et j’aurais souhaité qu’il dure encore bien des heures, regrettant de l’avoir lu aussi vite. Je peux vous dire que je n’ai qu’une hâte : Que le tome 2 (Half Wild) sorte en 2015 en anglais afin de pouvoir le dévorer comme ce premier tome !
Un livre que je conseillerai à tous : Jetez-vous dessus ! Vous ne le regretterez pas. Bien au contraire !

L’histoire : 20/20
Les personnages : 19/20


L’écriture

La plume de Sally Green est directe, franche et se lit sans détour. Agréable, fluide, aucune lourdeur n’est à noter. Sally Green aborde des sujets difficiles tels que le racisme, l’homosexualité avec une facilité déconcertante. Elle nous emmène dans son univers sombre, terrifiant mais dont on ne peut s’extraire sans regrets, tant ce livre est addictif.

Le style d’écriture : 18/20



La symbolique

Le racisme
Le racisme est abordé directement dans ce livre, vis-à-vis des sorciers noirs, qui ont la peau sombre, contrairement aux sorciers blancs qui ont la peau pâle. Les sorciers noirs sont réputés pour être mauvais et sont perpétuellement traqués. Nathan étant issu de l’union interdite entre une sorcière blanche et un sorcier noir, il a beaucoup pris de son père physiquement : Il a la peau tannée, le regard sombre et est aussitôt vu non pas comme un sorcier mixte, mais comme noir. Il est rejeté des sorciers blancs qui le maltraitent, le dénigre, l’humilie, et même auprès de sa famille, il peine à trouver sa place. En effet, sa propre sœur le rabaisse constamment, exerçant une pression malsaine sur lui depuis son plus jeune âge.
Les évaluations qu’il doit subir de la part du « Conseil » sont un autre symbole du racisme qu’il subit : surveillé, évalué, la situation empire au fil des années, si bien qu’il ne peut même plus sortir de chez lui sans demander des autorisations. Les sorciers du « Conseil » tentent de déterminer, par de simples questions, s’il est plutôt noir, ou plutôt blanc, avec de tout façon un a priori lié à sa couleur de peau.
Si, dès le départ, les sorciers noirs sont montrés comme des êtres maléfiques, mauvais, on comprend vite que les sorciers blancs (soit disant purs) sont tout aussi malveillants et manipulateurs. Ce qu’ils font subir à Nathan, simplement à cause de son père, sorcier noir, est sordide et terrifiant. J’ai plusieurs fois grincé des dents devant tant de méchanceté et de dureté envers un simple enfant.

La schizophrénie
Une moitié noire, une moitié blanche : que cela soit physique ou dans l’esprit, Nathan est partagé entre sa part blanche et sa part noire, entre le sorcier bon et le mauvais en lui. Ce livre m’a fait penser à la schizophrénie à cause notamment de l’usage du « tu » à plusieurs moments du livre, comme si la partie sombre de Nathan parlait à sa partie claire, discutait avec lui. Il y a une dualité certaine en lui, comme dans l’univers dans lequel il évolue. La frontière entre le bien et le mal est ténue et on comprend qu’entre le noir et le blanc, il y a mille nuances de gris.
Egalement, à certains moments, on a l’impression que Nathan change brusquement, qu’il agit de manière étrange, sadique, comme si la part sombre en lui remontait à la surface et prenait le contrôle l’espace de quelques secondes.

La symbolique du titre
Je me demandais en ouvrant ce livre pourquoi « Half Bad » ? Qu’est-ce que cela signifiait. J’ai rapidement compris qu’il s’agissait ici de la dualité dont je viens de parler plus haut, entre sa partie mauvaise et celle bonne. Mais pourquoi « A moitié mauvais » et non pas « A moitié bon » ? A mes yeux, c’est la façon dont il est perçu dans la société magique : Il n’est pas à moitié blanc, à moitié bon, non. Il a toujours été vu et catalogué comme un sorcier à moitié noir, à moitié mauvais.
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date : 27-09-2014
http://labibliotheque.wix.com/auxmilleetunevies#!les-souliers-de-mandela-deza-paventi/c1he2

Avant-Propos

Je tiens à remercier les éditions Kennes, en particulier Clémentine Guimontheil, pour ce partenariat et m’avoir offert la possibilité de découvrir ce livre touchant, qui m’a emmené dans la chaleur et la magie de l’Afrique du Sud, sans bouger de mon canapé.



Ma chronique en brève

Un roman qui, comme je m’y attendais, fut riche en émotions et qui m’a fait voyager jusqu’en Afrique, pour mon plus grand bonheur.

Note générale : 18/20



Mon avis sur…


L’histoire

Avec ce roman, nous découvrons Fleur, jeune femme de vingt-cinq ans, qui vient toujours juste de rompre avec l’homme qui a partagé sa vie pendant sept ans, dans des conditions très difficiles. Pour oublier, fuir ou encore pour se remettre de sa trahison, elle saisit au vol l’occasion d’effectuer un stage en Afrique du Sud, à Johannesburg, voyant là la porte de sortie, son échappatoire, à sa souffrance et à l’humiliation subie.

Mais une fois en Afrique, elle se heurte à la réalité de la pauvreté. Celle qu’on croit connaître de loin, au travers des journaux télévisés, elle la vit de près. Mais également, elle doit faire face aux différences de mentalité. Comme ce moment où elle décide de sortir son appareil photo en pleine rue sans réaliser qu’elle manque ainsi de respect à tous ceux qui habitent ici, sans réaliser non plus le danger qu’elle peut encourir avec une telle démarche, pour elle si anodine. Avec ce voyage, c’est tout un nouveau monde qu’il faut apprendre, une autre façon d’agir, d’autres habitudes et d’autres façons de voir la vie qu’il convient de saisir.

Les premières semaines sont difficiles et on sent parfaitement la dépression dans laquelle vit cette québécoise qui, même à l’autre bout du monde, continue d’être hantée par les souvenirs de son Grand Amour perdu. A cela s’ajoute les problèmes rencontrés durant ce début de stage, ses boulette et ses aprioris vite balayés.
Les cent premières pages du roman sont particulières, lourdes de douleurs, de ressentiment, de rancœur. J'ai eu, au départ, un peu de mal avec cette héroïne, qui me donnait l’impression d’être complètement amorphe, à pleurer cet homme qui avait vraiment l’air, excusez-moi du terme, d’un sacré blaireau. Mais tout d’un coup, à travers ses rencontres, les personnalités qu’elle croise et qui donnent de la couleur son existence, elle se remet peu à peu et reprend goût à la vie. Et à partir de ce moment-là, j’ai complètement croché sur ce livre et l’ai dévoré sans m’arrêter jusqu’à des heures oh combien indues !
Car on voyage, on découvre, on sent, on rêve, on goût, on aime à travers ce livre et au travers des regards de cette voyageuse blessée qui finit par remonter la pente de l’amour déçu en direction de l’espoir d’un futur meilleur.

Au-delà de l’histoire personnelle de cette jeune femme, dont on découvre les causes de la souffrance qui l’anime au fil du livre grâce à des flashbacks, c’est tout un pays que j’ai découvert grâce à cette histoire. Des habitudes, des paysages, des parfums, des sensations qui défilent au gré des pages comme si on avait pris l’avion avec Fleur et qu’on la suivait dans les rues de Johannesburg, de Cape Town ou dans la savane africaine.
Elle regarde l’Afrique non plus comme une touriste, avec une distance arrangeante, mais comme quelqu’un de là-bas, notamment grâce aux contacts qu’elle noue et qui lui font découvrir ce pays de l’intérieur et non pas superficiellement comme tant de gens le font quand ils vont là-bas.
Elle rencontre des gens de tous horizons, en apprend plus sur l’Apartheid (et nous aussi du coup, car je dois avouer que j’ignorais à peu près tout de cette époque sombre de l’Afrique du Sud), fait face à différents points de vue et au racisme toujours présent dans ce pays où longtemps divisé.
Elle va vivre de grandes amitiés, de petits amours, et au fil des quatre cents pages de ce livre, on suit sa reconstruction, où elle va apprendre le pardon.

C’est ainsi un voyage en Afrique que nous entreprenons lorsque nous ouvrons ce livre, mais c’est surtout un voyage intérieur qui se déroule sous nos yeux, grâce à la plume parfaite d’Eza Paventi et ce livre a représenté un moment de lecture délicat, rempli d’émotions et de sensations, duquel on sort, un peu comme son héroïne : changé, grandi.

L’histoire : 18/20
Les personnages : 16/20


L’écriture

La plume d’Eza Paventi est très maîtrisée, délicate, sensuelle. Elle arrive à nous immerger dans un autre monde, à nous emmener dans un autre pays et à nous faire découvrir ses particularités et ses saveurs simplement par la grâce de ses mots. Il n’y a pas de lourdeurs, et les chapitres relativement courts donnent du mouvement au récit, où se mélangent présent et passé, nous faisant découvrir les fêlures d’une âme, mais également ce qui va finir par les combler.

Le style d’écriture : 19/20


La symbolique

Au travers de ce livre, nous découvrons le chemin qui mène jusqu’au pardon, grâce à l'exemple de Mandela, qui a pardonné à ses bourreaux, qui allait jusqu’à tenter de les comprendre, nous saisissons ce qu’est que cela représente, et quels sacrifices sont nécessaires pour arriver à pardonner réellement l’autre pour le mal qu’il nous a fait.
Egalement, le racisme apparaît à plusieurs reprises au fil du livre, et on comprend que la source de cette rage est liée à une ignorance sur l’autre. La peur de l’autre n’est liée qu’à la méconnaissance de ce qu’il est réellement. Lorsque l’on tente de comprendre l’autre, de cerner son point de vue, la colère, la rage, ou la crainte disparaissent. Mais on comprend que ce chemin est long, douloureux et qu’il est parfois plus facile de se complaire dans cette peur que d’aller à son encontre.
Enfin, avec ce livre, nous découvrons les inégalités sociales toujours ancrées dans un pays qui, bien qu’ayant mis fin à l’apartheid, est encore bien loin d'être tiré d'affaire, où des foyers sont coupés de l’électricité et de l’eau courante, ou ceux qui veulent s’en sortir sont obligés de s’endetter, et de tomber ainsi dans un cercle vicieux dont il semble impossible de s'échapper.
C’est un pays rempli de fêlures, mais qui garde une joie de vivre incommensurable, un peu comme cette jeune femme, Fleur, blessée et remplie de contradiction, mais qui possède une soif d’exister plus forte que tout.
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