Le Fils de Poséidon

Après lecture des trois tomes, c’est clair, c’est censé être du Young Adult. Je ne suis pas du tout le public visé. On parle beaucoup d’amour (les personnages ne pensent qu’à ça), plus que d’une folle épopée.

Pour ma part, j’ai été très déçue de cette lecture.

Il y a des thématiques importants et intéressantes qui sont abordées. Le problème, c’est qu’elles ne sont jamais approfondies (la place des femmes dans la société, le viol, la trahison, la guerre, la dictature…)

Et en parlant de thématique, j’en profite pour aborder le sujet de la couverture de l’intégrale : elle est bien plus adaptée que celles des tomes indépendants, qui font penser à un tout autre genre. Mais Le Fils de Poséidon, ce n’est pas du tout du « ohlé ». Il y a une mini scène qui dure quelques lignes, sans description.

La mythologie est présente, quelques mythes sont évoqués, mais hormis le mythe de la création de l’Atlantide, ça reste très superficiel.

J’ai eu un vrai problème avec les personnages, et en particulier les hommes. Ils ne sont pas attachants du tout, et ont une tendance au mélodrame telle que je n’en avais jamais vue. Tous les points de vue sont bourrés d’apitoiement sur soi.

L’auteure essaie clairement de rendre ses personnages héroïques et charismatiques. Je le vois, mais ca n’a pas du tout fonctionné avec moi. Je passerai le cas de Leuce, qui me semble au final la plus crédible au vu de son histoire. Mais Achéron, Dionisée, Mélanos et ses sous-fifres… je les ai trouvés insupportables, irresponsables, pleurnichards, et passé un certain point, ridicules.

Achéron, pour moi, n’a rien d’un héros, il réussit tout trop facilement. Quand aux « épreuves » qu’il passe dans le tome 2, elles ne sont manifestement pas si compliquées puisque d’autres les réussissent aussi. Mélanos n’a rien d’un ennemi redoutable, il creuse sa propre tombe tout seul. Les personnages secondaires, eux, ne sont pas creusés. Ils vont et viennent selon le besoin pour arranger l’intrigue.

L’Amphésule, qui est représentée sur la couverture de l’intégrale, reste à mes yeux le personnage le plus intéressant. Dommage qu’elle soit si peu présente.

Quant à l’intrigue, gros problème. La fin on la connaît, c’est de la culture générale, mais le déroulement ne m’a pas plu du tout. J’ai trouvé qu’il y avait trop de facilités narratives, trop de choses improbables qui sortent de nul part pour miraculeusement sauver les gentils. On pourrait même dire qu’au final, les femmes ont fait le boulot d’Achéron !

Et le cheval qu’on prétend tant aimer, on l’oublie bien vite une fois qu’on n’a plus besoin de lui. Il n’a qu’à nager, après tout.

Le premier tome, que j’avais trouvé moyen, est au final le meilleur.

Je pense que c'est une bonne livre

C'est suite à la l'Opallstars de l'année dernière que ce livre s'est retrouvé dans ma PAL et j'ai eu la désagréable surprise de découvrir que ce n'était pas un one-shot mais une intégrale renfermant trois tomes. Je ressors de cette lecture quelque peu... désappointée 😶

L'auteure nous offre les points de vue internes de nos trois protagonistes : Leuce, Achéron et Mélanos. Leuce, fille du roi Atlas, est tombée amoureuse du palefrenier Achéron mais est promise à Mélanos qui, de par son sang, sera bientôt proclamé roi d'Atlantide. Mais qui est vraiment ce Grec qui prend de force et le trône et la princesse ?🤨

Pour le premier tome, nous sommes dans la tête de Leuce. J'ai été agréablement surprise par la plume qui m'a immédiatement séduite et mise dans l'histoire. C'est fluide et l'univers créé est très intéressant bien que, je l'avoue, je m'attendais complètement à autre chose. Passionnée de mythologie grecque, j'attendais des combats avec des créatures mythiques, des interventions divines... Mais ici, les dieux ont une grande place tout en étant complètement absents 😕

On s'intéresse donc à l'Atlantide, aux enfants rois de Poséidon, et en particulier d'Atlas. La venue impromptue de Mélanos, ce Grec qui se prétend fils de Poséidon, bouleversera l'ordre des choses. Dans le premier tome, on supporte les faiblesse de Leuce, une héroïne qui n'en a que le nom et qui m'a profondément agacée 🙄 Une princesse qui reste passive la plupart du temps et, lorsqu'elle ne l'est pas, s'attire toujours plus d'ennuis tout en mettant les autres en danger. Sa fuite avec Achéron dans les montagnes se soldera par un échec cuisant de plus. Elle est emmenée de force à Atlantis par Mélanos, son futur époux 😐

Lors du 2e tome tome, c'est dans la tête d'Achéron que nous sommes. Et je me suis ennuyée ferme. Plus de Leuce ni de Mélanos, j'avais cru que ce serait un soulagement mais Achéron est encore plus pleurnichard que Leuce. Ce 2e tome n'a donc aucun intérêt selon moi, on y lit les voyages et péripéties d'un homme qui cherche par tous les moyens de retrouver sa dulcinée. Alors certes, étant donné que les deux amants sont séparés, la romance ne peut pas tellement s'établir. Et pourtant, Leuce est si présente dans l'esprit d'Achéron (et de Mélanos) que c'en devient franchement lourd 🙄

Et enfin, la guerre éclate entre les armées grecques et atlantes. Achéron versus Mélanos. L'envoyé de Poséidon face à celui d'Athéna 😮

Le 3e et dernier tome offre le point de vue de Mélanos en grande partie. Je l'ai haï 😤 Un homme cruel, violent et violeur, dénué de compassion, usurpateur. Susceptible au point d'exécuter pour le moindre petit affront. Comment peut-il espérer être aimé en étant aussi inhumain ?

Ce dernier tome bouge beaucoup plus et heureusement. J'ai été davantage captivée par les batailles et la mauvaise tournure que prenaient les événements. Il n'y a que les dernières pages (les deux derniers chapitres) qui m'ont ennuyée et que j'ai trouvées inutiles 🥱

En outre, j'ai trouvé dommage qu'on ne soit pas vraiment éclairés sur les moments où les choses se passent. L'auteure reste assez vague là-dessus (« plusieurs lunes ») et finalement, j'ai été perdue dans le temps 😵 Rien de bien grave cela dit, c'est un ressenti tout à fait personnel.

Malgré ces points négatifs, je n'ai cependant pas eu l'impression de subir ma lecture qui, au contraire, a été plutôt agréable. La plume et l'univers de l'auteure sont les grands points positifs de cette intégrale mais qui n'ont pas suffi à me convaincre entièrement 😬

Ce livre m'a fait de l'œil pour sa couverture et son sujet : le mythe d'Atlantide. Et si j'ai apprécié cet univers mythologique, je déplore que l'auteure lui fasse si peu honneur.

Déjà, l'écriture simplissime est davantage digne d'un Young Adult que d'un tel sujet (et les innombrables coquilles n'arrangent rien). Dans la même veine, la tendance au mélodrame ainsi que la fin trop facile m'ont agacée. Les "rebondissements" sont prévisibles et, à l'inverse, le récit traite certaines révélations importantes comme des éléments sans importance.

La première partie centrée sur Leuce n'était pas mauvaise sans être transcendante, en revanche j'ai beaucoup aimé la deuxième partie du point de vue d'Achéron, qui est plus mature. À mon avis, c'était une erreur de relater la majorité de la troisième partie du point de vue de Mélanos car c'est à ce moment-là que j'ai vraiment décroché.

D'autant plus que je n'ai pas aimé la structure de cette partie, qui la rend interminable (le pire étant les deux derniers chapitres). Outre l'affrontement annoncé qui se fait inexorablement désirer, j'ai trouvé pénible de voir toute l'action par un personnage, pour ensuite revenir en arrière et revoir à nouveau tout ça par les yeux d'un autre personnage. Il aurait été plus judicieux de montrer l'action une seule fois, en alternant rapidement les deux points de vue, ce qui aurait instauré de la tension.

Bref, je ressors de cette lecture avec l'impression d'une histoire brouillonne, sans émotion et pas du tout à la hauteur du sujet traité.

J'ai passé de très bons moments de lecture avec le Fils de Poséidon: je me suis vite attachée au personnage de Leuce, victime d'une société très patriarcale où elle n'est pas libre de ses choix ni de sa vie; si, parfois elle semble passive, c'est surtout lié aux circonstances et elle recommence à agir dès qu'elle en a l'occasion. Certains personnages masculins (Atlas, Mélanos...) auraient peut-être pu être plus nuancés, mais en même temps,le Atlas restait assez secondaire et quant à l'antagoniste, l'autrice a sans doute préféré mettre l'accent sur toute sa noirceur. J'ai toutefois trouvé quelques redondances dans les pensées/réactions de Mélanos, mais cela reste un bémol mineur à l'échelle de l'ensemble du roman. J'ai aussi noté que, dans l'ensemble, les personnages ont un caractère entier/franc, et ne sont que très peu dans la manipulation ou le double-jeu (alors que le contexte aurait pu le justifier): ce choix de l'autrice détermine en grande partie l'intrigue, et je me suis surprise à imaginer ce qui se serait passé si les personnages avaient été plus manipulateurs...

Une mention spéciale pour l'Amphésule, personnage certes assez secondaire mais que j'ai trouvé fascinant.

L'intrigue est pleine de rebondissements, le plus souvent bien amenés et surprenants, qui tiennent le lecteur en haleine; même si les personnages ont parfois fait des erreurs assez grosses, dont ils ont ensuite subi les conséquences, plusieurs facteurs les expliquaient/les justifiaient. Malgré quelques flous et parfois, de petites facilités, l'intrigue m'a semblé dans l'ensemble bien construite et bien menée.

J'ai aussi beaucoup apprécié l'univers: je n'ai eu aucun mal à me représenter le décor, les costumes, l'atmosphère... bref, j'ai été immergée dans le cadre atlante/grec du roman. J'ai aussi apprécié les quelques citations de Platon en début de chapitres, qui permettaient de mieux ancrer l'histoire dans nos propres références culturelles.

Le style d'écriture était fluide, malgré toutefois quelques coquilles.

En bref, ce livre fut une belle découverte et je découvrirai les prochains romans de l'autrice avec plaisir.

Le Fils de Poséidon, c'est un roman à l'univers extrêmement riche, superbe mélange entre antiquité et mythologie, pour nous livrer une histoire difficile, qui ne nous laissera aucun répit, nous plongeant dans une quête aux multiples enjeux !

Avis complet : http://elo-dit.over-blog.fr/2019/09/le-fils-de-poseidon-marie-magnenet.html