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Les vertus éphémères



Description ajoutée par Lildrille 2024-03-04T11:29:37+01:00

Résumé

La Mort ouvre les portes de la vie,

Pour raviver le Chaos intérieur

Et promettre un Destin intense.

L’Innocence se fond dans la nuit,

Quand la lumière de l’Espérance

Rappelle que nous sommes uniques.

Suivre les règles et les procédures ne mène pas toujours au bonheur ni à une existence vertueuse…

Parfois, ce sont les sentiers cachés, les routes tortueuses et les ponts brisés qui révèlent notre beauté intérieure.

Parcourez les affres de l'âme humaine à travers 19 nouvelles horrifiques, tragiques, comiques ou tout simplement teintées de vérité.

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Classement en biblio - 2 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Lildrille 2024-03-04T11:30:58+01:00

État de mort (dé)cérébrale

Du haut de son promontoire, monsieur Henry Duchemin observait les toits typiques de la ville rose. Une mer de briques colorées, formant un décor qui oscillait entre tradition et modernité. Quelques immeubles çà et là, ilots perdus au milieu des maisons anonymes, la haute stature du Capitole et l’harmonie des ruelles s’étirant le long du flot paresseux de la Garonne. L’attention du député se porta sur une structure, qui aurait été considérée comme incongrue dix ans auparavant. Prenant sa base à la périphérie de la rocade, un gigantesque dôme protégeait Toulouse d’un environnement extérieur toxique. Pas de véhicules polluants, pas de klaxons intempestifs ni de fumées d’usines. Uniquement le chant des oiseaux, sélectionnés au préalable par le comité écologique, les rires des enfants et le tintement des sonnettes des vélos qui déambulaient au gré des résidents éduqués à la mobilité douce. Bref, un véritable paradis sur Terre.

Alors certes, les oppositions étriquées dénonçaient le sort réservé aux non-urbains, exclus de la protection du dôme et contraints de payer, par l’impôt, la construction d’un édifice dont ils ne bénéficieraient pas dans l’immédiat. Concevaient-ils seulement l’état d’esprit que cela faisait naitre chez un individu socialement handicapé ? L’envie de se battre, de travailler d’arrache-pied afin de gagner, un jour, le droit d’y résider, à son tour ? Voilà bien ce que devait être l’ambition d’un « pue-la-bière » : ne pas se cantonner à son statut et batailler pour grimper dans le train de la réussite !

Oui… En contemplant son œuvre, le député Duchemin avait de quoi pavoiser. Au diable les ayatollahs de l’égalitarisme primaire ! Et justement… Il était temps de convoquer son rendez-vous nocturne. Avec la plus grande application, le sémillant quinquagénaire s’empara de deux flacons disposés sur son bureau d’acajou et les observa l’espace d’un instant avant de les ouvrir l’un après l’autre.

Pilules bleues en premier, suivant les instructions du professeur Charençon, directeur adjoint de la section B658 du comité central pour la santé publique territoriale. Autant les consommer accompagnées d’un petit verre de brandy.

Sitôt le breuvage ambré servi dans son verre favori, monsieur le député suivit à la lettre le protocole, en signant une lettre de décharge, une déclaration sur l’honneur de non-divulgation du projet, un formulaire de renonciation de toutes poursuites en trois exemplaires et une autorisation spécifique d’absorption de drogues à usage non récréatif. Ceci fait, guidé par le sentiment du devoir accompli, le maitre des lieux avala pas moins de cinq gélules et savoura la chaleur revigorante de l’alcool sur son palais.

Ne restait plus qu’à patienter…

Son invitée fut prompte à réagir.

Après plusieurs minutes, la douce lumière des réverbères, provenant de la rue en contrebas, sembla vaciller et un froid inhabituel, pour un mois de septembre, fit frissonner l’honorable politicien. Ce dernier se hâta d’activer une option sur ses lunettes dernier cri et adressa un sourire à la silhouette voutée qui venait de faire son apparition à travers la porte de son bureau.

— Ah, vous voilà ! Bienvenue, chère amie !

Vraisemblablement peu habituée à une telle réaction chez ses hôtes, la visiteuse se figea et laissa flotter quelques secondes de silence.

— Député Henry Duchemin, né le vingt-six mars deux-mille-vingt-trois à Toulouse, votre heure est venue.

— Il s’agit d’un malentendu ! Attendez un instant, je vous prie…

Décontenancée par la désinvolture de sa victime, la nouvelle venue hésita. De temps à autre, des individus avaient tendance à céder à la démence lors de leur rencontre, mais là…

Joignant le geste à la parole, l’honorable politicien déposa quelques pilules rouges dans sa paume de main et les goba avec l’aisance de l’habitude. L’entité remarqua que le nom écrit sur le grimoire qu’elle tenait venait de s’effacer. Son œil expert lui confirma cet insolite revirement de situation. Le visage cireux du mortel retrouva sa fraîcheur d’origine, ses pupilles passèrent du jaune maladif à un blanc laiteux, et même sa respiration, jusqu’alors hachée, se mua en un vent aisé.

— Vous me faites perdre mon temps, releva l’éternelle, avec agacement.

— Oh non, ne croyez pas cela ! En fait, le gouvernement m’a chargé de prendre contact avec vous, afin de vous informer de l’adoption de la loi quatre-mille-neuf-cent-six, paragraphe huit-mille-neuf-cent-soixante-cinq, alinéa quarante-trois votée jeudi dernier. Elle concerne directement votre activité.

— Auriez-vous perdu la raison ?

— Prenez place, je vais vous expliquer.

Les yeux écarquillés de stupeur, la Mort ne sut que répondre à l’assurance affichée par cet éphémère. Curieuse tout autant qu’agacée, l’antique besogneuse céda à l’invitation et s’installa sur un fauteuil à haut dossier, faisant face à l’étrange bonhomme, visiblement ravi.

— Je vous sers un verre ?

— Jamais pendant le service…

— Bien sûr, pardonnez-moi ! J’irai droit au but, Madame, Monsieur…

— Juste : la Mort…

— Comme vous voudrez. Alors, comme je viens de vous l’expliquer, le gouvernement français vient de faire voter par le parlement une loi ambitieuse, destinée à répondre à la saturation dramatique de nos cimetières, sur le territoire national.

— En quoi cela me concerne ?

— C’est simple ! Nous héritons de plus de trente ans de gabegie dans le domaine funéraire, s’agaça le député, en frappant son malheureux bureau du plat de la main. Rendez-vous compte ! Pas un seul cimetière construit au cours des décennies précédentes et, aujourd’hui, nous sommes contraints de vider les tombes des anciens afin d’y loger les nouveaux membres de leurs familles.

— N’avez-vous pas toujours procédé de la sorte ? s’enquit la Mort, fine mouche.

— Et je vous le demande, est-ce digne d’une démocratie comme la nôtre ? Devons-nous nous résigner à purger les restes de nos ancêtres, comme de vulgaires déchets ménagers ? Madame, je m’y refuse !

— Que voulez-vous que ça me fasse ?

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par Lildrille 2024-03-27T09:38:27+01:00
Diamant

Un recueil qui ne laissera pas indifférent

Dans ce recueil de 19 nouvelles, l’auteur se livre et se porte à nu, bien plus que dans ses autres romans. Malgré des univers merveilleux, futuristes ou contemporains qui s’enchaînent, le narrateur s’engage dans chacun de ses mots : les émotions sont palpables, plus vraies que nature ! Surtout lors de la dernière nouvelle, qui relate des instants de la vie de l’auteur. Des moments troubles, tout comme de bonheur. Notre cœur fait des montagnes russes : émois garantis !

Un chemin pour se reconstruire

Écrit comme une reconstruction, un exutoire, ce recueil se lit tel un parcours initiatique avec ses embuches, ses feintes, ses désillusions, ses peines et ses joies. Le ton monte crescendo, d’abord glauque, morbide, avec des textes reliés à la mort. Pas à pas, nous passons par le chaos, le destin, l’innocence et l’espérance, ces vertus éphémères que nous connaissons tous, pour les avoir vécues à notre manière, à différents degrés d’intensité. Les belles images arrivent, après celles plus noires, toujours dans une ambiance poétique et bienveillante, toujours vers cette positivité de fond, que l’on sent poindre à chaque récit. Comme la vie, dont le recueil se veut un écho : elle reste belle, en dépit des drames et des tragédies.

Les affres de l’administration

Le premier texte est certainement parmi les plus ironiques de l’ouvrage, ceux qui vous feront sourire, voire rire, surtout si vous avez travaillé dans les couloirs administratifs, où procédures machiavéliques et mécanismes illogiques se disputent sur l’autel de vos migraines. La Faucheuse même – oui, oui, vous avez bien lu, doit s’y frotter, car une nouvelle loi spécifie que la mort doit être à présent consentie par le futur défunt.

Vous l’aurez compris, l’auteur critique avec goût et créativité notre système, nos peurs humaines et nos défauts, avec un amour profond pour l’humanité et ses incohérences, en même temps qu’un dégoût certain pour ses vices et ses actes infâmes. Il juge sans s’appesantir, il choisit son camp sans nous forcer à le suivre, il étale nos péchés et nos faiblesses, il sublime nos cœurs bons et nos âmes d’enfants.

L’administration – mais pas que, se revoit critiquée dans la nouvelle « Les cinq cavaliers » : un plaisir à l’état pur. Quand un Anomalien se retrouve dans le corps d’un être humain dans le but de répandre la discorde, et qu’il constate que l’on se débrouille finalement très bien tout seuls…

Univers magiques

Plusieurs nouvelles se déroulent dans des univers inventés, citons « Bourg figé », « Une larme sur la coquille », « Le berger de Babel », « La noirceur sous le masque blanc »… Des textes intenses, avec des personnages attachants, qui nous partagent leurs doutes et leurs visions d’un univers différent, pourtant proche du nôtre.

« Une larme sur la coquille » prend place dans l’univers romanesque de « Les chroniques de la dévoreuse de mondes » du même auteur. Un délice à suivre, même si l’on ne connaît pas du tout le cadre. Le couple âgé que nous observons nous happe dès les premières lignes : courageux au possible pour sauver l’avenir de leurs congénères, ils sont prêts à tout, même à aller toquer à la porte des sorcières, que tous redoutent, ou même à aller marcher dans le froid glacial, quitte à y laisser leur peau. La force qui se dégage du récit nous pousse à croire en nos rêves et en l’avenir.

« Le berger de Babel » questionne l’astrologie dans un univers inventé technologique et avancé. Le bonheur et la santé des citoyens font partie des objectifs premiers de l’État qui nous est peint. Les naissances sont planifiées à la seconde près par des spécialistes, afin que les bébés voient le jour sous de bons augures. Nos choix sont-ils dictés dès notre naissance ? Le bonheur et la santé ne dépendent-ils pas de chacun d’entre nous et non de circulaires étatiques ? Un texte tout en réflexions prenantes et intéressantes.

De tout

Des textes ovnis se cachent dans ce recueil varié, également un poème. Des récits pensés comme des songes philosophiques, construits pour nous faire réfléchir sur un sujet donné, sans non plus s’avérer lourds à lire. En somme : des passages courts qui séparent de plus gros textes, pour mieux nous aider à rebondir et à apprécier le talent de l’auteur, capable de tout écrire.

Pourquoi lire « Les vertus éphémères » ?

Pour sa plume envoûtante et unique

Pour ses récits intenses, se portant en critique ou en réflexions

Pour sa variété d’univers et sa magie intrinsèque

Pour découvrir un auteur aux multiples voix et imaginaires innombrables

Pour savourer chaque instant de la vie et rester positif

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Date de sortie

Sortie récente

"Les vertus éphémères" est sorti 2024-03-03T07:29:28+01:00
background Layer 1 03 Mars

Date de sortie

Les vertus éphémères

  • France : 2024-03-03 (Français)

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