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Storine l'orpheline des étoiles, tome 6 : Le triangle d'Ébraïs



Résumé

Propulsée malgré elle dans le monde parallèle d'Ebraïs, Storine est impliquée dans une guerre opposant deux races d'humanoïdes qui se disputent la possession des cinq pierres de la Divination. Var Korum, un scientifique, reconnaissant en Storine l'envoyée des dieux, la supplie de s'acquitter de la mission pour laquelle elle est destinée : récupérer ces pierres magiques pour le compte de son peuple. Storine a toutefois d'autres plans en tête. Elle veut quitter Ebraïs pour regagner l'Empire d'Ésotéria où elle doit se fiancer au prince Solarion. Mais lorsqu'elle comprend que ces cinq pierres ont été offertes aux peuples de ce monde par la déesse Vina, la jeune fille remet ses projets à plus tard et se prête au jeu. Et si la mystérieuse sphère de lumière qui la guide depuis son arrivée, était l'œil de Vina dont parle son livre ?

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Classement en biblio - 28 lecteurs

extrait

La bulle de lumière

Haute atmosphère de la sphère fantôme d’Ébraïs.

L’espace explosa autour d’eux.

«L’espace mais pas nous !» songea Storine, les mains crispées sur les manettes de contrôle de sa navette. Avait-elle eu une brève perte de conscience? Cela ne faisait aucun doute car un instant auparavant, le dos collé contre la carlingue de l’appareil par la force centrifuge, elle priait les dieux de les sauver. L’horloge de bord affichait trois heures soixante-quatre en temps sidéral. «Je suis restée dans les vapes pendant huit minutes ! en déduisit la jeune fille. J’ai traversé la coursive et me suis assise aux commandes sans m’en apercevoir.» Les écrans ne mentionnaient plus aucune trace ni de la planète Delax, ni des trois lunes du triangle d’Ébraïs, ni même de Deana, l’étoile bleue.

Se crispant davantage sur les commandes, ce qui lui procurait un faux sentiment de sécurité, l’adolescente fit rapidement le point de la situation. «Avant l’explosion, nous dérivions en direction de Doumos. Nous n’atteindrons plus la station Cyrex 4 où m’attend Solarion. Éri a saboté notre système de navigation.» Elle tourna la tête, aperçut le cadavre de leur pilote, et, plus loin dans la coursive, son ami Éridess recroquevillé contre la paroi, la tête entre les genoux. «Il peut bien se lamenter, le traître !» Où était Griffo ? Une présence rassurante, à ses côtés, amena un faible sourire sur son visage moite de sueur. Elle souffla sur les épaisses mèches orange qui barraient son front.

- Tu es là, mon bébé !

Coincé entre les sièges de pilotage, le grand lion blanc menaçait de basculer sur elle.

La jeune fille huma l’odeur forte du fauve. Retrouvant aussitôt toute sa lucidité, elle jeta un coup d’œil sur les écrans digitaux et constata qu’un épais brouillard grisâtre enveloppait la navette.

«Nous sommes supposés être en plein espace sidéral. D’où peut bien provenir toute cette brume ?»

Quelques minutes plus tôt, l’appareil s’était mis à trembler de toutes ses tôles, comme s’il allait exploser. «Et c’est ce qui a dû se produire…» Storine se revit, Le Livre de Vina à la main, en train d’entonner les deux formules de la Déesse : «Manourah Atis Kamarh-ta Ouvouré. Mâatos Siné Ouvouré Kosinar-tari.» La première permettait à l’Élu d’entrer en contact avec l’âme de la déesse ; la seconde, de voyager dans l’espace interdimensionnel. «Nous ne mourrons pas !» avait-elle alors décidé.

Ensuite, était venue la douleur : dans sa tête, dans chacun de ses muscles. Une chaleur intense avait inondé son cerveau.

«Pourquoi la Déesse nous a-t-elle transportés dans cet endroit brumeux?»

À l’extérieur, le brouillard s’éclairait de longs rubans jaunes et bleus. Storine serrait tellement fort les manettes qu’elle eut du mal à relâcher la pression de ses doigts. Pour l’encourager, Griffo lui donna un grand coup de langue dans le cou.

Intriguée de n’entendre ni grincement de tôle ni frottement d’air contre le fuselage extérieur, elle posa ses mains à plat sur le tableau de bord.

«Aucun frémissement, même le plus léger. Ce n’est vraiment pas normal.»

Elle souleva une des pattes du lion blanc pour se dégager, puis elle se leva de son siège. Le plancher gîtait d’environ vingt-cinq degrés.

«Donc, nous descendons. La question est de savoir où ?»

- Nous ne sommes pas seuls, déclara-t-elle soudain, si faiblement qu’elle ne fut pas certaine d’avoir parlé à voix haute.

Dans la coursive, elle buta contre le cadavre de leur pilote, tué par une force mystérieuse peu avant qu’ils ne dérivent de leur trajectoire. La tête cachée dans les épaules, Éridess ne l’aidait pas. «Tout est de sa faute ! S’il n’avait pas saboté le système de navigation, nous n’en serions pas là !» ragea Storine en le fusillant des yeux.

Elle voulut lui donner un coup de pied, ne serait-ce que pour le forcer à réagir, quand un éclat de lumière, ricochant contre le hublot tribord, attira son attention. La navette s’enfonçait de plus en plus dans les épaisses volutes de brumes. «Des nuages ! Pourtant la lune de Doumos ne possède aucune atmosphère. »

L’étrange comportement de la navette qui donnait l’impression de se mouvoir toute seule, ne laissait aucune place au doute.

- Cette lumière, dehors, est un champ magnétique, ajouta Storine. Nous sommes remorqués à distance.

Il y eut un léger choc, suffisamment inattendu, toutefois, pour qu’elle perde l’équilibre et tombe sur Éridess.

- Ça y est !

Et elle pensa :

«Nous avons atterri.»

Éridess releva la tête. Ses cheveux noirs en bataille et ses yeux sombres scintillaient sous la lumière émanant du champ magnétique. Cela donnait à sa peau légèrement verdâtre une coloration inquiétante, presque lugubre. Avec ses traits sans finesse et ses lèvres un peu trop grosses pour son visage, l’adolescent n’était pas beau, et il le savait. Après s’être lâchement laissé aller au désespoir, il reprenait peu à peu la maîtrise de ses nerfs.

Comme Storine s’apprêtait à débloquer le sas d’accès, il se leva d’un bond et l’en empêcha d’un geste brusque. Ils se dévisagèrent férocement.

- Par les cornes du Grand Centaure, ôte ta main de mon bras ! lui ordonna la jeune fille.

Ses yeux verts s’injectaient d’encre noire, signe qu’elle n’était pas d’humeur à plaisanter. Afin de lui mettre les points sur les «i», elle pointa le manche de son sabre psychique sur sa gorge, geste qui lui était devenu coutumier lorsqu’elle entendait se faire obéir. Le sabre était éteint mais la menace, elle, était bien réelle. Reconnaissant qu’elle avait raison, cette fois, de le traiter en ennemi, Éridess déglutit avec difficulté.

- Sto, ce n’est pas prudent d’ouvrir le sas, laissa-t-il tomber. Les instruments de bord sont morts, nous ne savons pas où nous sommes. Nous ignorons même si l’atmosphère est respirable !

Elle le poussa violemment de côté.

- Je t’ai déjà dit de ne pas m’appeler comme ça !

Comment lui expliquer que si la Déesse Vina les avait conduits jusqu’ici, ce n’était pas pour leur jouer un mauvais tour. N’était-elle pas l’Élue des dieux ? Pourquoi parler à Éridess, d’ailleurs, puisqu’elle lui en voulait à mort !

Griffo à ses côtés, son sabre éteint dans la main, elle débloqua le sas extérieur de la navette. Aussitôt, un air vif et humide s’introduisit dans la cabine. Vêtue d’un chandail jaune, d’un pantalon noir serré et de bottines en peau de gronovore, Storine frissonna. Elle ouvrit un des placards du poste de pilotage, en sortit une longue cape vert émeraude brodée d’or ornée d’un capuchon en laine, une paire de gants fins et contempla, extasiée, la magnifique robe de soie bleue qu’elle devait porter à l’occasion de ses fiançailles avec Solarion. Son cœur se serra. Sans la traîtrise d’Éridess, elle serait en ce moment dans les bras du prince. Elle serait devenue une Altesse Impériale ! Au lieu de ça, elle grelottait dans un monde inconnu, avec pour triste compagnie celui qui était la cause de tous ses malheurs. Dégoûtée, elle prit machinalement le sac de toile dans lequel elle avait placé la curieuse petite couronne ciselée que lui avait offerte son amie Lâane.

Une pluie battante l’accueillit à sa descente de la navette.

- Attends, je viens aussi ! s’exclama Éridess en s’équipant d’un mnénotron qu’il se posa en visière sur le front. Il se munit également d’un manteau, de gants, de bottes à semelles spéciales ainsi que de plusieurs accessoires dont une seringue translucide, une trousse pleine de minuscules tubes lumineux, deux mortiers et une ceinture atmosphérique brevetée de l’armée impériale. Puis il jeta le tout dans un sac en bandoulière.

Griffo s’ébroua. Il préférait le froid à la pluie. Surtout une pluie comme celle-là : cinglante et mêlée d’éclats de givre qui vous blessaient le visage comme autant de lames de rasoir. Alors que Storine tentait de percer les volutes de brume qui, malgré l’humidité, masquaient d’énormes pans du paysage, Éridess prenait une lecture de la topographie environnante.

- Par tous les trous noirs de la galaxie ! s’écria-t-il en retenant la jeune fille par sa cape. Un pas de plus, Sto, et tu es morte !

Comme sortis d’un cauchemar apparurent, sous une vive clarté ocre et orangé, des parois de roches découpées au couteau, des cimes escarpées s’élevant très loin au-dessus de leurs têtes, ainsi qu’une gorge béante qui s’ouvrait à leurs pieds ; véritable gouffre au bord duquel la navette s’était posé,e le nez dans le vide, dans un équilibre si précaire que son fuselage craquait doucement sous l’assaut des vents.

- La bulle de lumière, dans laquelle nous avons voyagé, a disparu, se contenta de répondre Storine comme si elle parlait du départ d’une amie.

Malgré le danger latent, Éridess s’engouffra dans la navette. Il en ressortit quelques minutes plus tard en tenant dans sa main unique une sorte de contenant métallique de couleur verte.

- Le cerveau de propulsion de la navette, déclara-t-il fièrement en le plaçant sous le nez de Storine.

«Que ce paysage semble triste et désolé ! songea la jeune fille. Froid et désert où tourbillonnent les vents et la brume évanescente. Un décor coupé au sabre dans une pierre brute, lézardée, noire et brune veinée de…» S’apercevant qu’elle décrivait surtout l’état d’âme dans lequel elle se débattait, elle se mordit les lèvres. «Tais-toi, ferme-la, et agit !» s’ordonna-t-elle.

Oui, mais que faire ? Comment regagner leur monde dimensionnel ? Et Solarion qui devait se ronger les sangs d’inquiétude !

- Vina ! s’exclama-t-elle soudain.

- Quoi ?

- J’essaye de contacter la Déesse. C’est pour nous sauver d’Anastara qu’elle nous a téléportés dans cet univers, expliqua Storine en pénétrant à son tour dans la navette.

La carlingue grinça furieusement. Une violente bourrasque de vent souleva Éridess du sol. Dans un mouvement instinctif, il s’accrocha à l’encolure de Griffo qui, pour ne pas être emporté à son tour, planta ses griffes dans la pierre.

- La navette va basculer… murmura l’adolescent d’une voix blanche en sentant celle-ci glisser un peu plus vers le bord du précipice. Sto !

Son Livre de Vina à la main, la jeune fille jaillit de l’appareil et s’agenouilla au sol sous la pluie battante. Elle essayait de protéger les pages manuscrites du livre sacré sous les pans de sa cape, mais sans beaucoup de succès. Le phobien l’entendit murmurer les mots qu’elle avait déjà prononcés, plus tôt, dans la navette, alors qu’il avait cru leur dernière heure arrivée.

- «Manourah Atis Kamarh-Ta Ouvouré. Mâatos Siné Ouvouré Kosinar-tari.»

Comme après quelques secondes de recueillement, l’adolescente ne ressentait toujours pas la présence de la Déesse, elle fit une grimace de dépit. Espérant sauver la situation et se racheter un peu, Éridess brandit le cerveau direction de la navette.

- Regarde ! Je le remets à sa place dans la console de direction, et nous repartons !

Il ajouta, comme s’il parlait à une enfant un peu dérangée :

– C’est dangereux de rester ici !

C’en était trop !

Bouillonnante de rage, Storine sentit un influx d’énergie courir dans ses veines. Montant de son ventre à sa colonne vertébrale, c’était toujours la même sensation d’étouffement et de chaleur combinée : les premières manifestations de son glortex, cette mystérieuse force télépathique qui lui venait de sa relation intime avec le peuple des lions blancs.

Éridess se mit à trembler, puis à ouvrir la bouche toute grande, comme un poisson hors de l’eau. Storine se dressait devant lui tandis que Griffo, toujours un peu surpris de les voir se disputer sans arrêt, leur tournait autour en grondant et en hochant sa lourde tête de gauche à droite.

L’adolescent tendit sa main unique vers Storine. Il voulait parler, mais il ne pouvait plus. Les nerfs de son cerveau se nouaient, son cœur battait à tout rompre. Faisant un effort surhumain pour se calmer, la jeune fille se mit à extérioriser sa peine et sa colère.

- Espèce de sale gronovore ! Tu complotes avec Anastara contre moi et Solarion, tu m’accompagnes traîtreusement dans la navette, tu sabotes notre appareil, tu gâches mes fiançailles et ma vie, tu, tu… (n’en pouvant plus, elle reprit son souffle). Et en plus tu as le culot, après me l’avoir caché, de me montrer la pièce qui aurait pu nous sauver !

Éridess sentit un flux de sang brûlant lui monter au nez. Sa vue se brouilla. Était-ce déjà la fin du jour ? Il s’étouffa en gémissant :

- Sto !

Craignant qu’il n’arrive un malheur, Griffo geignit comme lorsqu’il était bébé et se plaça entre sa petite maîtresse et le garçon. Mais Storine n’était pas en état d’entendre raison. La main pleine de sang, Éridess tomba à genoux. Griffo n’hésita plus. Donnant un coup de tête à la jeune fille, il l’envoya rouler sur le sol.

Soudainement libérée d’une partie de sa colère, Storine se frotta les coudes.

- Tu as raison, Griffo. Avec ce traître, je n’ai pas besoin d’utiliser le glortex, ni même mon sabre.

Elle laissa tomber son arme par terre puis ajouta :

- Si tu veux, même, je me battrai avec un seul bras, comme toi !

Venu des entrailles de la terre, un grondement sourd emplit le défilé. Un roulement de tonnerre se répercuta jusqu’à eux, faisant basculer un peu plus la navette en direction du vide.

- Écoute !

Storine crut qu’il voulait encore se justifier. Mais comme Griffo reniflait l’air et collait sa lourde tête contre le sol, elle devina qu’Éridess parlait de toute autre chose. Surgie des profondeurs, une onde de choc déchira la croûte rocheuse sous leurs pieds, la soulevant d’une bonne cinquantaine de centimètres. La secousse projeta Storine contre Éridess. Se raccrochant l’un à l’autre, ils se dévisagèrent.

- Un séisme ! s’écria l’adolescent.

Autour d’eux, les parois se mirent à scintiller de l’intérieur, comme si elles vivaient une transformation moléculaire. Puis, les unes après les autres, elles tremblèrent sur leurs assises dans des grondements épouvantables.

- Tout va s’écrouler ! Il faut partir ! Viens !

Storine ne bougeait pas. Elle écoutait. Centimètre par centimètre, la navette se rapprochait du bord du gouffre.

- Tu es folle ! s’écria Éridess.

Il la tira vers lui.

- Griffo ! Dis-lui, toi !

Mais le grand lion blanc écoutait, lui aussi.

Éridess ramassa son mnénotron, le sac de Storine, le sien, ainsi que le sabre psychique, avant que les crevasses qui s’ouvraient tout autour d’eux ne les engloutissent. Terrifié, il regardait les parois osciller et entendait leurs grincements s’intensifier. Il remarqua que leur couleur passait du brun rouge au brun jaune dans un miroitement sombre, comme si elles étaient chauffées au soufre. Le visage de Storine, sur lequel jouaient ces teintes d’or et de feu, était tendu à l’extrême. À quoi pensait-elle ? Que voyait-t-elle que lui ne distinguait pas ?

Atteignant la limite extrême de son inclinaison, la navette plongea soudain vers le vide dans un grondement d’acier. Éridess sentit le déplacement d’air jusque dans les fibres de son corps.

Storine et Griffo ne bougeaient toujours pas. Le fauve grondait. Il se passait sûrement quelque chose de grave, mais quoi ? Le grondement du fauve, pourtant impressionnant, était couvert par ceux, plus inquiétants encore, des murs de granit qui menaçaient de s’effondrer.

Enfin, Storine déclara, en lui prenant la main :

- Ce n’est pas un séisme ordinaire. Nous ne sommes pas dans un monde ordinaire.

- Mais…

Éridess sentit les mots se pétrifier dans sa gorge car, dans l’instant suivant, des visages terrifiants se dessinèrent dans la pierre. Leurs yeux jetaient des éclairs. De leurs bouches jaillissaient ces grondements furieux qu’ils entendaient depuis les premières secousses sismiques. Puis, une dizaine de ces créatures repoussantes, chacune enveloppée d’un nuage sombre, se dégagèrent de leur gangue granitique en hurlant de rage.

- Tu voulais courir, c’est le moment ! lui cria Storine en le tirant par le bras.

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