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Médecins, papas... et célibataires : Surprise à l'hôpital / Une famille pour Samantha / Grand patron et papa



Résumé

Surprise à l'hôpital, Gill Sanderson

Petra est désemparée. Pour survivre, l'enfant qu'elle vient de mettre au monde a besoin d'une transfusion de sang d'un groupe très rare. Une seule personne peut le sauver : le Dr Dominic Tate - le père du bébé. Un homme que Petra a préféré chasser de sa mémoire après l'unique et merveilleuse nuit d'amour qu'ils ont passée ensemble?

Une famille pour Samantha, Alison Roberts

Depuis qu'il a obtenu la garde de sa petite Samantha, le Dr Joe Peterson ne sait plus où donner de la tête. Et quand il rencontre une certaine Felicity Munroe, il oublie même les politesses d'usage pour se montrer particulièrement désagréable avec elle. Une attitude qu'il est bientôt résolu à se faire pardonner, lorsqu'il apprend que Felicity est l'une de ses collègues !

Grand patron et papa, Lucy Clark

Le Dr Natasha Forest est sous le choc quand elle arrive à l'hôpital de Geelong pour prendre le poste de chef de clinique des urgences. Son nouveau patron n'est autre, en effet, que Brenton Worthington, son ex- mari, dont on lui avait appris la mort sept ans auparavant ! Brenton, à qui elle n'a jamais pu dire, hélas, qu'ils ont eu une fille prénommée Rose?

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Classement en biblio - 4 lecteurs

extrait

— Je suis le Dr Forest. Vous avez eu un accident ce soir ?

— Oui, j'ai déjà tout raconté à l'infirmière.

— Ça ne vous dérange pas de recommencer pour moi ?

— Eh bien... je... hum... j'étais dans la cuisine pour me préparer à manger...

— A 4 heures du matin ?

— Je travaille par roulement et je venais de rentrer.

— Je vois. Veuillez continuer, je vous prie.

— Eh bien... je coupais des légumes et, en posant le couteau, j'ai dû le mettre au bout du banc, je suppose. Bref, j'ai allumé la cuisinière et en me retournant, j'ai trébuché sur le chat et heurté le banc. Le couteau a basculé par terre, je suis tombé

dessus, et je me suis retrouvé avec la lame plantée dans le bras.

Elle hocha la tête.

— Où travaillez-vous ?

— A la centrale électrique. Vous savez ce que c'est de rentrer chez soi après avoir travaillé de nuit, ajouta-t-il avec un petit rire nerveux. On a besoin d'un repas substantiel.

— Je comprends, dit Natasha qui inspectait le pansement que Deb venait d'enlever au blessé. Vous vous êtes pansé vous-même ?

— Oui.

— Beau travail. Vous avez pris un antalgique ?

— Juste du paracétamol, mais je souffre...

— Nous allons vous soulager.

Elle examina la blessure qui était plus profonde qu'elle ne s'y attendait, comme si la lame avait pénétré les chairs avec plus de force que ne l'admettait M. Kopel.

— Vous êtes tombé sur cette main ? demanda-t-elle en jetant un coup d'œil à son poignet droit.

— Non. Je suis... juste tombé, dit-il comme elle étudiait son autre poignet. Hé, ce n'est pas là que j'ai mal !

— Bien sûr, dit-elle, un peu étonnée par sa soudaine agitation. Je vais vous administrer un anesthésique local qui devrait calmer la douleur. Vous rappelez- vous à quelle heure vous avez pris le paracétamol ?

— Juste après l'accident, voilà plus d'une heure maintenant. J'ai vraiment besoin d'être soulagé...

— Nous allons vous donner quelque chose d'un peu plus fort.

Elle nota ses instructions dans le dossier puis, gantée et masquée, elle réexamina la plaie. L'hémorragie avait cessé, et elle scruta les bras du patient à la recherche de marques d'aiguille. En vain. Pourtant, l'agitation de M. Kopel lui semblait suspecte.

Les bras n'étaient pas les seuls endroits où les toxicomanes pouvaient se faire une injection.

— Vous ne vous êtes pas fait mal ailleurs dans votre chute ?

Il haussa les épaules.

— Bien sûr, mais ça va maintenant... enfin, ça me fait souffrir quand même. Il faut vraiment que vous me donniez quelque chose...

— Où avez-vous mal exactement ?

— Quoi ? Vous ne me croyez pas ?

— Bien sûr que si. Je vous pose cette question pour établir un diagnostic.

J'aimerais vous ausculter, alors si vous pouviez enlever votre pantalon...

— Je ne me déshabillerai pas devant vous ! riposta-t-il, son regard allant d'une infirmière à l'autre.

— Vous voulez que j'appelle un infirmier ?

— Non. Non...

— Monsieur Kopel, je vous sens énervé. Tout va bien ?

— Evidemment... Je suis juste... en état de choc. C'est ça. Et je suis indigné que vous ne me donniez rien pour me soulager.

Deb lui tendit un petit récipient contenant deux pilules blanches, avec un verre d'eau.

— Qu'est-ce que c'est ? demanda-t-il avec un regard dégoûté aux cachets.

— Du paracétamol et de la codéine.

— Quoi ? Il me faut quelque chose de plus puissant !

— Ça apaisera la douleur, et l'anesthésique local aussi, expliqua-t-elle comme

Deb apportait le plateau d'instruments. Plus vite vous prendrez ces comprimés, plus vite vous vous sentirez mieux.

— Je ne les prendrai pas !

Il frappa Deb à toute volée, et celle-ci s'écroula sur le sol en hurlant, parmi les bris de verre et de porcelaine. L'instant d'après, il pointait sur Natasha un revolver tiré de la poche de son pantalon. Sautant de la table d'examen, il se plaça derrière elle et pressa le canon de l'arme sur son cou.

— Donnez-moi quelque chose de plus fort ! Maintenant !

Pendant une seconde, Natasha demeura pétrifiée. Puis elle inspira profondément pour recouvrer son sang-froid.

— Que voulez-vous ? s'enquit-elle d'une voix dont le calme l'étonna.

— De la morphine, ou de la péthidine... Je sais que vous pouvez l'autoriser, alors faites-le !

— Donnez-lui dix milligrammes de morphine, ordonna-t-elle à l'infirmière.

— Ne jouez pas les héroïnes et ouvrez grand ces rideaux que je puisse vous voir, gronda-t-il comme celle-ci s'apprêtait à sortir. Et revenez vite, ou votre amie docteur trinquera.

Comme la jeune femme s'éloignait, Natasha vit un gardien de prison se diriger vers le box.

— J'ai entendu un cri, dit-il à l'infirmière avant d'apercevoir Natasha.

Le gardien voulut alors prendre son arme, mais Kopel fut plus rapide.

Détournant son revolver de Natasha une fraction de seconde, il le visa et tira. Le bruit, assourdissant, fut doublé par le gardien qui riposta en se tenant le ventre, et les infirmières se jetèrent à terre en hurlant.

— La ferme ! La ferme ! s'époumona Kopel. Qu'ou m'apporte de la morphine !

Immédiatement !

— Que diable se passe-t-il ici ? tonna une voix masculine.

C'était Brenton. Natasha évalua rapidement la situation. Toby Koop somnolait, une infirmière recroquevillée près de son lit, l'autre gardien était tapi sur le sol, prêt

à tirer, et Brenton qui se dirigeait tranquillement vers le gardien blessé.

— Ne vous approchez pas de lui ! cria Kopel.

— Cet homme a besoin de soins, répliqua Brenton.

— Il a raison, intervint Natasha, terrifiée de le voir se placer dans la ligne de mire.

Monsieur Kopel... Robert, le blessé n'est pas un policier, mais un gardien de prison...

— N'avancez plus !

— Si le Dr Worthington ne le soigne pas, il va mourir. Il perd tout son sang. Il faut le stabiliser...

— J'ai dit : laissez-le ! Je veux juste ma drogue ! Vous ! hurla Kopel à l'adresse de l'infirmière chargée de lui apporter la morphine. Allez me la chercher !

La jeune femme s'exécuta.

— Robert, pensez à ce qui se passera s'il meurt, murmura Natasha en s'efforçant d'ignorer le contact froid du canon du revolver contre son cou.

Brenton s'approchait lentement du blessé. Natasha accrocha son regard. Elle voulait lui dire que ce n'était pas pour elle qu'elle avait peur, mais pour lui. Pour lui

! Elle l'aimait. Elle l'avait toujours aimé, et elle avait besoin qu'il retrouve sa place dans sa vie. Sa place d'époux.

Elle l'avait déjà pleuré une fois et elle ne recommencerait pas. Pas maintenant.

Pas quand ils venaient de se retrouver.

— S'il vous plaît, monsieur Kopel, dit Brenton en s'accroupissant devant le gardien de prison blessé.

— Très bien. Soignez-le, mais ne jouez pas au malin ou la toubib en fera les frais.

Secondé par des infirmières, Brenton glissa le blessé sur un lit puis donna ses ordres sans cesser de s'affairer.

— Dites-moi franchement, Robert, dit Natasha, vous êtes-vous blessé

volontairement pour venir ici vous procurer de la drogue ?

— Que vous ne voulez pas me donner..., grommela-t-il en pressant le canon de l'arme contre son cou.

— Vous l'aurez bientôt. Un protocole strict doit être suivi chaque fois qu'on délivre certains médicaments. En général, on ne garde pas de morphine aux urgences, mentit-elle, et l'infirmière doit aller à la pharmacie pour en avoir. Sa demande doit être vérifiée et contresignée par deux collègues, et ça prend du temps.

— Vous avez intérêt à ce qu'elle ne tarde pas...

A cet instant, un homme en blouse blanche entra.

— Qui êtes-vous ? demanda Kopel, nerveux.

— Le Dr Jamieson, je suis chirurgien, répondit le nouveau venu qui se lava les mains avant de rejoindre Brenton et son équipe.

Natasha fronça les sourcils. L'homme n'était pas Paul Jamieson. Elle vit Brenton jeter un coup d'œil inquiet dans sa direction et comprit qu'il avait un plan, mais lequel ?

— Je veux ma morphine ! hurla Kopel qui visait maintenant Brenton. Qu'est-ce que vous administrez à ce type ? Donnez-le-moi ! Maintenant !

Il y eut une détonation et, sous les yeux horrifiés de Natasha, Brenton s'effondra.

Puis tout alla très vite. Dans la fusillade qui suivit, elle parvint à se libérer de son agresseur et tenta de se mettre à l'abri, mais une douleur fulgurante lui traversa le bras. Ses jambes se dérobèrent tandis qu'une horrible pensée s'imposait à elle :

Brenton était mort !

— Nat ? Nat ?

— Elle est inconsciente, Brenton, mais son pouls est stable.

Brenton se releva. Les policiers étaient partout et pointaient leurs armes vers

Kopel, mais celui-ci était mort. Il regarda le corps sans vie. Lorsque Kopel avait tiré, le policier qui s'était fait passer pour Jamieson avait riposté en même temps que le gardien, et dans la fusillade qui avait suivi, Natasha s'était effondrée.

Jamais il ne s'était senti aussi impuissant qu'à cet instant. Quand, arrivant en salle de soins, il avait compris la situation, il avait dû se faire violence pour ne pas se jeter sur Kopel. Ensuite, l'opération s'était déroulée comme prévu, mais cela n'avait pas empêché la femme qu'il aimait d'être touchée.

Il repoussa avec agacement une infirmière qui essayait d'examiner sa tempe

éraflée par une balle.

— Je vais bien. Demandez à la surveillante de s'occuper de la police et de Kopel.

Tenez-moi au courant.

Sans attendre la réponse, il se dirigea vers le lit sur lequel on avait étendu

Natasha et lui caressa tendrement la joue.

— Dans quel état est son bras ?

— Il semble que la balle ait traversé l'humérus, répondit son collègue de garde.

— Sa tension est stable, et nous lui posons une perfusion pour nous assurer qu'elle ne perd pas trop de sang, dit Deb. Son pouls est remonté, et elle montre tous les signes d'un évanouissement. Nous la gardons sous surveillance à cause du choc.

— Montez le prisonnier aux soins intensifs, appelez le chef du service d'orthopédie pour Natasha et préparez- la pour la radio, ordonna-t-il. Comment va le gardien de prison ?

— Il a le pouls filant, mais nous le surveillons de près, et sa saturation en oxygène s'améliore.

— Qu'on lui fasse des radios pour voir où est la balle. Prenez le gardien, je reste avec Nat, ajouta-t-il à l'adresse de son collègue chef de clinique.

— Je ne crois pas que...

— Je ne vais pas l'opérer, docteur, seulement veiller sur elle. Elle est ma femme !

Le médecin hésita, puis hocha la tête et sortit.

— Vous avez le droit de la soigner puisque vous êtes divorcés, remarqua doucement Deb en épongeant le front de Natasha.

— Non.

Il n'en dit pas plus. Les yeux embués, il s'inclina et déposa un baiser sur ses lèvres.

— Nat ? Chérie ? chuchota-t-il, lui tapotant tendrement la joue. Tout va bien. Je n'ai rien... Je vais bien, et toi aussi.

Natasha s'agita. La voix de Brenton lui parlait doucement. Il n'était pas question d'ouvrir les yeux. Elle ne voulait pas retrouver une réalité qui n'avait plus de sens.

Elle refusait de revivre ce sentiment de perte, d'impuissance, de désespoir qu'elle avait eu tant de mal à surmonter ces sept dernières années.

— Nat ? Ouvre les yeux, chérie. Tout va bien.

— Elle sentit un baiser effleurer ses lèvres. Le baiser de Brenton. Oh, ce rêve était trop réel, trop vivant. Elle l'avait déjà fait, et le réveil était si douloureux...

Pourtant elle devait se secouer. Rose avait besoin d'elle. Elle battit des paupières et posa un regard flou autour d'elle.

— B.J. ?

Quand il pressa ses lèvres sur les siennes, elle voulut lui tendre les bras et gémit de douleur.

— Mes bras... ?

— Ne bouge pas. Tu as une perfusion à un bras, et l'autre est bandé. Tu te rappelles quelque chose ?

Elle réfléchit un instant.

— On t'a tiré dessus ! dit-elle dans un souffle.

Il lui sourit, et c'est alors qu'elle vit l'estafilade de sang séché sur le côté de son visage.

— Ce n'est qu'une égratignure, dit-il. Je vais bien.

Elle sentit un soulagement indicible s'emparer d'elle.

—Tu... tu vas bien ? Vraiment ? Tu n'es pas mort, articula-t-elle dans un sanglot.

—Non, mon cœur. Je suis bien vivant, et toi aussi. Tout ira bien maintenant.

— Navrée d'interrompre cette scène touchante, dit Deb, mais j'ai un antalgique pour Natasha, puis elle doit aller à la radio.

— Je reste avec toi, Nat, promit-il en lui pressant la main.

Rassurée, elle prit son calmant, puis Deb desserra les freins du lit d'hôpital.

— En route pour la radio.

— Comment va le gardien de prison ? demanda Natasha.

— Il est stabilisé et il attend le Dr Jamieson.

— Et le prisonnier ? Toby ?

— On s'apprête à le transférer aux soins intensifs.

Puis il lui expliqua les dispositions qu'il avait prises pour son remplacement provisoire à l'hôpital, et elle se détendit.

Il entra en radiologie avec elle et l'aida à bien positionner son bras pour prendre les clichés.

— Je voudrais aussi que tu voies un psychologue.

— Je me doutais que ça faisait partie du protocole, soupira-t-elle. Je suis lasse des psychologues. J'en ai vu un pendant des années, et je ne crois pas m'être jamais remise de t'avoir perdu.

— Je sais ce que tu ressens, dit-il en l'embrassant tendrement. Ce qui s'est passé

cette nuit a remis bien des choses à leur juste place.

— Voilà vos clichés, annonça le radiologue. Vous avez eu beaucoup de chance,

Natasha.

Brenton les plaça devant la lumière pour qu'elle puisse les voir. La balle lui avait traversé l'humérus, mais n'avait pas fait de gros dégâts.

— L'orthopédiste te remettra en état très vite, dit-il. Retournons aux urgences, maintenant, que je puisse réserver une salle d'opération.

— Combien de temps crois-tu que je resterai au bloc ?

Il faudra voir avec Brian Newton, le chef du service d'orthopédie. Tu ne le connais peut-être pas encore. Un chic type.

Elle avait de plus en plus de mal à garder les yeux ouverts.

— Est-ce que se faire tirer dessus donne envie de dormir ?

— Sans doute, répondit-il en riant. Repose-toi. Je vais appeler tante Jude pour l'informer de ce qui s'est passé.

— Non, tu ne dois pas l'inquiéter.

— Il faut lui dire, Nat. Tu vas être hospitalisée plusieurs jours.

— Je ne veux pas que Rose me voie comme ça.

— Rassure-toi. Jude et moi nous occuperons de tout. Concentre-toi sur ta guérison, car nous avons besoin de toi, lui chuchota-t-il à l'oreille. J'ai besoin de toi.

Elle s'abandonna à la torpeur qui l'envahissait, mais les pensées tourbillonnaient dans sa tête, sans queue ni tête. Jude et Brenton veilleraient sur Rose. Sans elle.

Elle ne voulait pas être mise à l'écart. Elle avait besoin de faire partie de l'univers de Rose. Comment sa fille réagirait-elle en apprenant ce qui s'était passé ? Allait- elle être inquiète ? Pourquoi était-ce impossible de la protéger de tout ? Et c'étaient

Brenton et tante Jude qui lui apprendraient l'horrible nouvelle. Ils prendraient soin d'elle jour et nuit, et Rose connaîtrait de nouvelles expériences, elle changerait, loin d'elle...

— Nat ? Chérie ? Brian est là...

Natasha ouvrit les yeux et sourit à Brenton.

— Brian est là, répéta-t-il en lui caressant la joue.

Brian Newton se présenta et lui expliqua en détail ce qu'il allait lui faire. Elle hocha la tête, murmura ce qu'il fallait, et signa le consentement. Puis elle ferma les yeux avec lassitude.

Elle avait expliqué les procédures hospitalières à des milliers de patients mais, maintenant qu'elle se trouvait à leur place, elle savait ce qu'ils éprouvaient... Ils s'en moquaient éperdument, et n'avaient qu'une hâte : qu'on les opère pour qu'ils puissent reprendre le cours normal de leur vie.

L'entretien avec l'anesthésiste suivit, et elle répondit patiemment à ses questions tout en brûlant d'en finir avec l'intervention pour retrouver sa petite fille.

Un peu groggy, elle savait que la présence de Brenton lui avait facilité les choses avec les deux spécialistes. Elle l'aimait tant... Il n'avait pas dit qu'il l'aimait, mais qu'il avait besoin d'elle, et c'était bon signe, non ?

Elle se rendit vaguement compte qu'on lui enlevait ses vêtements. Peu après, elle demanda des nouvelles du gardien et du prisonnier et n'entendit même pas la réponse. Puis on l'emmena au bloc opératoire et Brenton la quitta non sans lui donner un tendre baiser.

Avait-il murmuré quelque chose à son oreille ? Lui avait-il avoué son amour ?

Elle ne se rappelait pas...

— Cesse de faire les cent pas, Monty, tu vas user la moquette !

Annie sourit à Brenton qui continua à aller et venir comme s'il n'avait rien entendu.

— Combien de temps encore, à ton avis ?

— Pour la centième fois, je n'en sais rien !

Contournant son bureau, il s'empara du téléphone, mais

Annie bondit de son fauteuil et lui arracha le combiné.

— Arrête ! Brian est calme et gentil, mais si tu le déranges encore pendant l'intervention pour savoir où il en est, il va t'étrangler et, franchement, je ne lui donnerai pas tort !

Il passa nerveusement la main dans ses cheveux hirsutes.

— Comment Jude a-t-elle pris la nouvelle ? demanda Annie.

— Pas bien. Elle pleurait au téléphone.

— Tu as bien fait d'attendre que Rose soit à l'école pour l'appeler.

—Elle prépare des affaires pour Nat et va les apporter.

— Et Rose ?

—Nous avons décidé de lui parler à son retour de l'école. Ensemble. Je me sens si impuissant, Annie, et pas seulement avec Nat. Je n'ai aucune idée de la façon dont elle va réagir.

— Elle semble avoir de la ressource. Comme sa mère.

— C'est vrai, dit-il avec un rire sans joie.

—Et rappelle-toi avec quelle facilité elle t'a accepté.

—C'était différent, car. elle avait sa mère, le pilier de son existence. Ce dernier mois, cette enfant a quitté le seul foyer qu'elle ait jamais eu pour s'installer dans une ville inconnue, elle a découvert qu'elle avait un père, et maintenant je dois lui apprendre qu'on a tiré sur sa mère !

— Je crois que tu devrais lui parler ici. A l'hôpital. Elle pourra monter immédiatement voir Natasha aux soins intensifs, et elle n'aura pas le temps de s'angoisser.

— Ce n'est pas une mauvaise idée, admit-il.

—Il faut que Natasha soit au courant de sa visite. Elle sera encore un peu groggy de l'anesthésie, mais avec un peu de fard et un coup de peigne pour lui donner meilleure mine, ça ira.

— Elle voudra sûrement voir Rose. Elle s'inquiétait pour notre petite fille avant d'entrer au bloc.

— Notre petite fille ! C'est trop mignon !

— Cette enfant m'a conquis, Annie, et j'en suis le premier surpris. Tu n'imagines pas combien je l'aime.

— Et sa mère ? demanda gravement Annie.

— Je n'ai jamais cessé d'aimer Nat. Et quand ce type lui a tiré dessus et qu'elle s'est effondrée...

Il ferma les yeux pour tenter de chasser l'affreux souvenir.

— Il est bon que tu voies un psychologue, toi aussi.

— Je peux m'en passer.

C'est le protocole, Brenton. Tu as été impliqué. Voir son ex-femme servir de cible à un tireur n'est pas une chose qu'on peut ranger dans un coin de sa mémoire sans plus y penser.

— Elle n'est pas mon ex-femme. Les papiers du divorce n'ont jamais été

enregistrés au greffe du tribunal.

— Quoi ? s'exclama Annie, ébahie.

— Natasha et moi sommes toujours légalement mariés. Et je suis amoureux de ma femme.

— Aimer son conjoint n'est guère dans la norme, de nos jours..., plaisanta Annie.

Mais j'y pense, qu'en est il de son second mariage ?

— Mon avocat est en train de se renseigner.

Le téléphone sonna et il bondit pour décrocher.

— Oui ? J'arrive ! Elle est sortie du bloc, annonça-t-il à Annie en raccrochant.

Ils se hâtèrent vers la salle de réveil du bloc opératoire des urgences. Faisant irruption dans la pièce, il ignora le dossier que lui tendait Annie et se précipita vers le lit où gisait Natasha, dévorant des yeux le bonnet qui recouvrait ses cheveux, son bras droit relié à la perfusion, son bras gauche bandé.

Jamais elle n'avait été plus belle. Sa femme.

Il lui ôta le bonnet et sa magnifique chevelure auburn se répandit sur l'oreiller d'un blanc immaculé. Tendrement, il écarta quelques boucles égarées sur son front.

Son cœur débordait d'amour et de fierté. Elle avait traversé les épreuves les plus dures et il savait sans l'ombre d'un doute qu'ils surmonteraient tout le reste, ensemble. Jamais plus il ne la laisserait partir.

Il posa ses lèvres sur les siennes.

—Je t'aime, Nat, chuchota-t-il à son oreille.

Il le lui avait dit au moment où elle entrait au bloc opératoire, et il le lui redirait encore et encore. Toujours.

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Diamant

Moi j'ai adoré les deux derniers histoires: Une famille pour Samantha/ Grand patron et papa. Dans l'un on a un papa dépassé par les événements et dans le deuxième on a un ancien couple séparé par une personne secondaire. L'un croit qu'il est mort l'autre qu'elle est partie avec un autre mec et le père de son enfant. Surprise: c'est lui le père.

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Date de sortie

Médecins, papas... et célibataires : Surprise à l'hôpital / Une famille pour Samantha / Grand patron et papa

  • France : 2011-03-15 (Français)

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Gigi52 l'ajoute dans sa biblio or
2018-08-16T17:04:12+02:00

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