Ci-gisent les restes de l'espèce humaine

Encore une fois interpellée par le titre, que l’auteur réussit à qualifier subtilement dans le texte même « d’effrayant et irréel », j’ai dévoré Ci-gisent les restes de l’espèce humaine, dystopie à frémir sur l’extinction de notre petite espèce. Après tout, la disparition de l’homo sapiens est une perspective à laquelle beaucoup pensent, qu’elle soit due à la destruction écologique, une guerre atomique, la révolte des smartphones ou un complot des chats. Olivier Petiot propose une cause différente à l’écroulement de la civilisation humaine : c’est la séparation absolue et irrémédiable entre l’homme et la femme.

D’un préambule sinistre et accusateur à tout son lectorat potentiel (nanti d’une liste quasi exhaustive de personnalités) à une conclusion glaçante qui nous demande si nous sommes, vraiment, des animaux raisonnables, l’auteur explique grâce à un récit fourmillant d’imagination et de détails gorissimes, parfois subtilement interrompu par des paragraphes qui nous ramènent à une réalité malheureusement pas si éloignée de celle du roman, qu’à son humble avis, non, ou en tout cas, pas la plus grande partie d’entre nous.

Talent rare dans la dystopie, la présentation de l’ordre en place est à la fois claire, nette et concise, d’une précision macabre sur l’organisation du régime de l’homo hominis, et permet au lecteur d’adhérer complètement à l’histoire sans le moindre moment d’ennui. Autre don de l’auteur, celui de faire preuve d’une très grande créativité, dans la narration comme dans les personnages, tout en posant des questions sociales fondamentales telles que la construction du genre, la prévalence de la génétique sur l’éducation ou encore l’éthique et les limites de l’usage de la science.

Seule et timide ombre au tableau, l’impression marquante de l’inégalité entre les hominis et les feminis à l’avantage catégorique de celles-ci. On ressort de cette lecture avec l’impression que ces messieurs ne sont tous que d’énormes tas de purin moisis et que ces dames ne sont que bravoure, noblesse et intelligence, à une seule exception près.

Malgré le pessimisme latent qui imprègne toute l’œuvre d’Olivier Petiot , auquel, de façon entièrement subjective, je refuse de croire, Ci-gisent les restes de l’espèce humaine demeure une lecture que j’irai jusqu’à qualifier de nécessaire, et sans hésiter, de fascinante.

Hé bien quelle lecture ! Imaginez qu'un dirigeant mysogine, qui voue une haine incommensurable au sexe féminin, arrive au pouvoir. Imaginez un monde où les femmes sont reléguées au rang d'animaux, traqués et massacrées. Cette histoire décrit l'horreur vécues par les femmes dans une France endoctrinée par la haine et la violence.

Désormais, l'espèce des Homo Sapiens à laissé place aux Homo Hominis et aux Homo Feminis. Pour les Hominis, l'émancipation des femmes était une erreur et pour eux, elles ne leur sont utiles aujourd'hui que pour les servir et éduquer les jeunes Hominis. Les quelques hommes ayant des rapports intimes avec le sexe opposé sont torturés et tués au même titre que les femmes.

Il s'agit là d'une dystopie sur la condition féminine comme j'en ai rarement lu. C'est une histoire saisissante, horrifiante et qui prend aux tripes. L'auteur aborde le sujet de l'égalité hommes/femmes avec brio et le côté scientifique apporte un vrai plus à l'histoire. Certaines scènes m'ont fait froid dans le dos ! J'avais tellement envie de me révolter. Le roman est assez court, 190 pages environ, il se lit vite et bien. Je l'ai dévoré en une journée !

Vous l'aurez comprit, j'ai adoré ! Une lecture captivante et viscérale dont on ne sort pas indemme ! Je vous le recommande bien évidement !

MON AVIS SUR CI-GISENT LES RESTES DE L'ESPÈCE HUMAINE

Titre : CI-GISENT LES RESTES DE L'ESPÈCE HUMAINE

Écrit par: Olivier Petiot

Éditions :

• Éditeur : Seven édition

Autres informations :

Genre : Post Apocalyptique / Uchronie

Nombre de Pages : 98 pages (source Amazon)

Prix :

Numérique : 3,99 €

RÉSUMÉ :

Un dirigeant dont l’idéologie est la haine du sexe opposé. Il aura su l’imposer en France grâce à son parti politique.

Homo sapiens ! Aujourd’hui, plus de racisme, de xénophobie ou encore d’homophobie. Il s’agit de misandrie et de misogynie.

Homo hominis, la nouvelle race supérieure est prête à tout pour anéantir l’autre, l’Homo feminis.

Sur la voie de l’extinction, la feminis devra se battre pour préserver son avenir et perdurer dans un monde où hominis a tous les droits.

Découvrez l’avenir de l’espèce humaine.

" Si seulement vous pouviez voir où votre inconscience nous a menés. Oui ! Vous ! Derrière votre livre, tranquillement allongé sur votre lit ou sur votre canapé, un verre de vin à la main, à lire des histoires censées vous faire rêver, censées vous faire oublier ces horreurs que vous vivez au quotidien ! Vous n’avez encore pas tout vu ! Vous pensiez réellement que les choses les plus immondes s’étaient déjà produites avant votre naissance ? Qu’elles faisaient partie de votre passé ? Que l’humain s’était assagi ? Franchement ? Vous savez que nous sommes capables de bien pire !

C’est pour cela que vous êtes avec moi aujourd’hui. Votre insatiable curiosité. Votre effroyable envie de vous rassurer sur ce monde qui vous entoure. De vous rassurer en vous disant que votre vie pourrait être bien pire en la comparant à celle des autres.

Tout cela nous est propre. Il n’en sera rien. Ce serait trop simple. Faites face ! "

MON AVIS

Tout d’abord merci aux éditions Seven pour ces services presses.

Je dois débuter en disant que ceux qui ne supportent pas la misogynie ne devraient pas ouvrir ce livre !

C’est un livre qui se lit très rapidement, en une après-midi c’était bouclé ^^

L’histoire est intéressante, le monde et surtout la France ne ressemble plus à notre état démocratique où même si les combats pour l’égalité hommes/femmes ont toujours lieu, on peut dire qu’on est sur la bonne voie.

Ici, un homme misogyne et avec une cervelle atrophiée a décidé que les femmes étaient une espèce à part. Après avoir réussi à passer à la tête du gouvernement, notre pays sombre dans un gros caca bien fumant.

Les scientifiques mettent au point une technique de clonage révolutionnaire qui au final pourrait être pas si mal si elle n’était pas entre les mains des hommes.

Ces hommes ne relèguent même pas les femmes à un rang inférieur, mais à une espèce différente qui ne leur est plus d’aucune utilité et finira par disparaitre.

Les hommes ou l’hominis, vivent dans la Capital. Ils sont tout puissant et même si leur technologie semble au point, je trouve qu’ils ont régressé intellectuellement – heureusement pas tous –, mais la domination du plus fort (et de plus cruel) est bien installée et les femmes ne peuvent que survivre par leurs propres moyens.

Mais voilà qu’un espoir renait dans le cœur et le corps d’une jeune scientifique. Son ambition de révolution est-elle réalisable ?

Bon si j’en dis plus, je spoile donc passons à la suite.

L’écriture est agréable. L’histoire se déroule sur de nombreuses années avec une longue explication du pourquoi du contexte actuel du livre. Lé livre étant court, j’ai eu un peu de mal à m’attacher au personnage principal et la fin m’a laissé sur le cul.

En soit, je n’aime pas les histoires où la misogynie est si présente et cruelle, mais ici il est intéressant de noter que quand les hommes (pas tous sont aussi horribles, merci) mettent de côté leurs différents pour laisser parler leurs ‘’instincts ‘’, ils parviennent à éradiquer le racisme, l’homophobie ect … même les guerres religieuses finissent par s’arrêter pour faire place à une doctrine beaucoup plus scandaleuse en mon sens.

Ce fut donc une histoire intéressante, mais que je n’ai étrangement pas lu comme un roman, j’avais plus l’impression d’un genre de docufiction dystopique ce qui est assez perturbant, car si un jour cela se passe ne serait-ce qu’à moitié comme dans ce roman, l’avenir des femmes est plus que compromis.

En gros, je le conseille. C’est intéressant. Mais moins de 18 ans ou personne ayant un souci avec la misogynie s’abstenir.