Feu

« Feu » sur notre société : le capitalisme triomphant, le management sauvage, l’obligation au bonheur conjugal et familial.

« Feu » c’est cette rencontre inattendue entre Clément et Laure. Clément est un quinquagénaire, célibataire qui s’ennuie coincé dans de stériles réunions de travail dans sa grosse entreprise qu’il a baptisée « La Banquise », pas sous pression du tout quand elle perd son triple A qu’elle va regagner aussitôt puis perdre puis gagner à nouveau … par des déclarations, des lynchages, des basses manœuvres, une déclaration... Sa seule compagnie est son chien « Papa » à qui il se confie. Laure est une quadragénaire, prof universitaire, mariée, mère de deux filles dont Vera, une adolescence révoltée, clairvoyante et féministe.

Cette rencontre est inattendue et leur histoire est encore plus improbable, sinon, d’être paumés dans leur vie, d’être attirée physiquement (pour Laure), par l’autre et se perdre dans une aventure sans issue rythmée par la passion amoureuse et ses excès de joie, de vie, de folies, d’inconscience sauvage.

Forcément, tel un "Feu" qui se consume, cette passion invraisemblable va s’émousser car les mauvaises raisons l’emportent toujours. Non Laure n'est plus cette jeunette qui n'a jamais aimé passionnément et qui n'a jamais exploré le sexe. Non Clément ne va pas davantage avoir une belle estime de lui. La vie de Laure part en lambeaux et celle de Clément se liquéfie au fur et à mesure de sa non implication dans son travail et du cancer de son chien condamné.

L’amour aurait pu les sauver mais il foule à ses pieds leur vie névrosée et meurt, comme un « Feu » qui finit par s’éteindre.

Dans une narration aboutie grâce à une juxtaposition des voix de ses deux personnages principaux, : Laure se parle à elle-même et Clément à son chien, Maria POURCHET, entre dans leur intériorité. Chacun d’eux vit sa partition désaccordée, en solo et non ensemble mais l’un à côté de l’autre. Parfois, la mère s’invite dans leur narration. Celle de Laure de l’au-delà, la conforte dans ses choix ou l'exhorte à... tandis que celle de Clément qu’il vouvoie, le renvoie à son enfance du temps où elle l’élevait dans l’humiliation moraliste judéo-chrétienne ; elle lui rappelle le bien et le mal ;en ce qui le concerne : le mal.

Le portrait de ces deux névrosés aurait pu être glauque si Maria POURCHET ne l’avait pas touché d’humour surtout dans la bouche de Clément et Vera ; si son écriture n’avait pas été vive, dense, sans respiration, passant de l’un à l’autre avec frénésie , faisant avancer leur histoire ou la reprenant du point de vue de l'autre.

Un roman explosif et addictif qui surpasse « Western » de la même autrice.

Lu dans le cadre du Prix des lecteurs du livre de poche 2023.

Dès les premières lignes, on est happé par le style, si singulier. Très vite, le rythme s'impose ; on navigue entre "je" et "tu", au milieu d'une syntaxe incroyable, de petits clins d'oeil à l'actualité, et des points de vue si particuliers.

"Feu" est un roman enrichissant, qui peut tout se permettre, même le plus extravagant.

Si les personnages ne sont pas toujours sympathiques, le style reste frappant.

On aurait envie d'isoler les dizaines de passages qui parviennent à dire ce qu'on ne sait formuler...

Un roman caustique sur la passion amoureuse destructrice. Le thème n’est en soi pas nouveau mais le style l’est totalement. La narration est en effet atypique, non pas du fait que le roman soit à deux voix, celles des protagonistes, différentes dans le style, certes, mais l’écriture est vive, brutale, incisive et parfois même vulgaire. La rareté de la ponctuation accélère le rythme mais alourdit la lecture. Plus que l’histoire en elle-même, c’est cette écriture qui m’a gênée et a été, pour moi, une entrave à l’empathie, je ne me suis pas attachée aux personnages et je trouve la fin quelque peu glauque.

Laure professeur, mariée et mère de deux filles, a une relation adultère avec Clément, célibataire qui s'ennuie dans la finance. Elle envie la rage de son ainée adolescente et son amant n'envie personne sinon son chien. Elle espère être surprise par la vie, alors qu'il attend qu'elle se finisse. La passion qui les embrase va être un choc pour tous les deux. L'histoire peut paraître banale et elle l'est, mais ce qui ne l'est pas c'est le style et le point de vue adopté par l'auteure. Laure écrit toujours à la deuxième personne, Clément à la première et le récit alterne entre le point de vue de la femme et celui de l'homme de façon constante. La relation entre eux est au centre de la narration et renvoie à l'obsession et l'exclusivité de la passion. Mais le récit souffre quelque peu de l'absence d'actions et l'originalité de l'écriture peut parfois être pesante.

La romancière Maria Pourchet est en lice pour le prix Goncourt et pour le prix Renaudot avec « Feu », son sixième roman. le sujet, l'adultère et la passion amoureuse, a déjà été traité d'innombrables fois dans tous les styles depuis fort longtemps, donc quoi de nouveau cette fois ? Rien, ou si peu !

C'est l'éternelle histoire de Madame Bovary qui s'ennuie et qui prend un amant. L'histoire d'une rencontre inattendue entre deux personnes qui n'ont en commun que l'ennui et la monotonie de leur existence, l'histoire d‘une passion éphémère entre un cadre dans une banque, en pleine crise existentielle, qui vit seul avec son chien, et une femme mariée, enseignante fatiguée, mère de deux adolescents à problèmes. Chaque chapitre va donner la parole à tour de rôle aux deux personnages sous forme de monologue intérieur, et on comprend vite que cette passion amoureuse est vouée à l'échec même si elle s'accroche à lui comme une bouée, excitée par l'idée d'avoir un amant plus que par l'amant lui-même.

Un roman au ton direct entre causticité et vulgarité et où les effets de style sont répétitifs donc fatiguants. Grande déception pour moi pour ce FEU qui laisse froid, et un avis opposé à la majorité des critiques car je me suis rapidement lassé car gêné par le style haché et décousu auquel je ne me suis jamais adapté. On ne s'attache pas aux personnages trop superficiels, il est vrai que ce n'est certainement pas l'objectif de l'auteure.

J'avoue avoir arrêté ma lecture au milieu de ce roman, que j'ai trouvé ennuyeux, ce qui ne m'était pas arrivé depuis plusieurs années.

#Chronique pour les Éditions Audiolib : Feu de Maria Pourchet ➡ ❤½/5

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💬 CITATION :

" Tu découvres en toi que ce n'est pas facile, trahir et faire le reste en même temps. Marcher, respirer..."

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👉CONCLUSION DE MA CHRONIQUE :

Il m'arrive souvent d'être à contre-courant et de ne pas partager l'enthousiasme des lecteurs pour certains livres. C'est le cas pour Feu de Maria Pourcher. Ce roman, qui est présent dans une liste qui met en avant les meilleurs titres de l'année 2021 a été pour moi une lecture désagréable et pénible. J'ai trouvé l'ensemble vulgaire, l'histoire sans fond et la plume de l'auteure superficielle.

Je salue seulement la version audio qui est parfaite, comme d'habitude.

Une lecture ratée pour moi, la prochaine ne pourra être que mieux !

Vous avez lu ce livre ? Vous l'avez aimé ou non. N'hésitez pas à me le dire ci-dessous en commentaire.

Bonne lecture à tous !

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👉POUR LIRE L'INTEGRALITE DE MON AVIS, C'EST ICI : https://www.leslecturesdelily.com/2022/07/feu-ecrit-par-maria-pourchet-editions.html#more

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👉RESUME :

Laure, prof d’université, est mariée, mère de deux filles et propriétaire d’un pavillon.

À 40 ans, elle a parfois l’impression d’être la somme, non pas de ses désirs, mais de l’effort et du compromis.

Clément, célibataire, 50 ans, s’ennuie dans la finance et dans un bureau vitré, lassé de la vue qu’il offre autant que de YouPorn.

Laure envie, quand elle devrait s’en inquiéter, l’incandescence et la rage militante qui habitent sa fille aînée, Véra.

Clément n’envie personne, sinon son chien.

De la vie, elle attend la surprise. Il attend qu’elle finisse.

Ils vont être l’un pour l’autre un choc nécessaire.

Saisis par la passion et ses menaces, ils tentent de se débarrasser l’un de l’autre en assouvissant le désir… Convaincus qu’il se dompte.

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L’originalité réside dans de très rares recoins de l’histoire, mais l’univers en est complètement dépourvu. Elle se trouve donc plutôt dans l’histoire, notamment dans l’enchaînement des actions des personnages. Les descriptions sont très présentes et portant la quasi-totalité du récit, le rendant relativement lourd et long. Elles restent constantes et ne changent pas par rapport aux éléments racontés dans l’histoire.

L’intrigue se met en place très lentement c’est bien que le lecteur a du mal à voir où part l’autrice qui a tendance à emmener l’intérêt de la lecture avec elle. Elle est centré presque exclusivement sur les personnages ce qui fait que les événements sont complètement mis de côté. Les actions sont incroyablement rares, c’est bien que les événements semblent presque inexistants. Les rares qui ponctuent le récit prennent le lecteur au tripes et le secouent des pieds à la tête.

Le caractère des personnages correspond au cœur du roman, mais ne sont pleinement présent et présentés que ce des deux personnages principaux, les autres étant relégués dans le décor. Il y a une présence accrue et cohérente avec l’histoire, mais l’empathie est développée par certaines épreuves qu’ils subissent. Les relations représentent le cœur du roman. En revanche, elles restent brumeuses et peuvent se justifier par rapport aux proportions qu’elles prennent pour les personnages.

L’atmosphère n’est pas très présente mais se ressent quand on avance dans la lecture. Elle apporte une profondeur aux moments les plus tragiques pour qu’ils touchent plus le lecteur et qu’il en soit marqué. Avec le thème proposé, l’autrice prend un parti difficile à traiter : l’adultère, et lui donne une dimension plus normale. D’autres éléments surprises font écho aux souvenirs et aux tripes du lecteur.

Bref, une lecture difficile avec une fin bouleversante

J'ai été happée par cet étrange ouvrage. Etrange par l'écriture surtout, que j'ai trouvée atypique, les deux personnages principaux alternant la narration, mais pas de la même manière. Le style est incisif, précis, tranchant, pas d'envolée lyrique mais au contraire des phrases au scalpel.

L'histoire, somme toute, est assez banale : Laure, prof à l'université, rencontre Clément, qui travaille pour une banque sans foi ni loi. C'est semble-t-il le coup de foudre. Finalement, les sentiments des protagonistes ne sont pas vraiment décrits, c'est compliqué de comprendre ce qu'ils ressentent.

Rapidement, ils deviennent amants. Mais tous deux, détruits de l'intérieur, ont du mal à s'aimer correctement. Petit à petit, la noirceur s'installe dans le récit, jusqu'à une fin pas du tout joyeuse.

Très belle écriture, très originale. J'ai adoré la première moitié du livre.

C’est un roman vif à deux voix.

Les phrases sont courtes, lancées par les personnages. On a même parfois l’impression que les protagonistes nous parlent directement…

Laure écrit à la deuxième personne du singulier et Clément à la première personne.

Cette particularité permet de s’identifier aux personnages mème si au fond on n’en a pas du tout envie.

En effet, le style nerveux et rapide ne permet pas de s’attacher aux personnages, totalement bobos, qui sont, pour moi, antipathiques et finalement je ne suis pas sentie concernée par ce qui leur arrive.

Même les passages tristes, on les survole par manque d’empathie.

Ce livre est amer, comme les 2 protagonistes et il n’a pas brûlé dans mon cœur.